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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 catch one's breath (maxy)

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MessageSujet: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyLun 27 Juil - 13:57

T'avais pas beaucoup d'affaires, alors ce déménagement avait été rapide. Quelques sacs, une valise et deux cartons. T'avais pas eu le temps d'accumuler les objets. Juste des souvenirs. Quelques nouveaux fringues s'étaient fait une place dans ta garde robe, mais pas assez pour avoir à prendre un carton supplémentaire. T'avais pu t'installer rapidement, Maxyne t'avait montré la chambre qui deviendrait la tienne, suffisamment grande pour le peu d'affaires que tu avais. Mais malgré ça, tu te sentais bien. Trop bien, même. Tu sentais l'âme de Maxyne dans la décoration. Elle avait imprégné toutes les pièces. Et vivre avec elle, ne serait-ce que pour un temps, ça te plaisait. Parce que t'avais besoin de retrouver ton amie et que partager un espace comme celui-ci allait être un challenge pour découvrir si vous étiez toujours compatibles. T'avais essayé de faire tes preuves avec elle ces dernières semaines. Essayé de lui montrer que t'étais prêt à tout pour la retrouver. Tu savais pertinemment que c'était pas simple pour elle, que parfois, elle était un peu tendue encore avec toi, légèrement froide quand tu lui lançais quelques blagues. C'était parfois trop tôt, pour ce genre de blagues. Mais tu comprenais qu'elle puisse le prendre mal, tu comprenais qu'elle se protège, aussi. Pourtant, ça te faisait de la peine, de la voir comme ça, méfiante. T'étais plein de bonne volonté, t'avais reconnu tes tords, tu reprenais tes marques, petit à petit, avec tout le monde. T'avais retrouvé tes parents, tu déjeunais avec eux toutes les semaines, parfois plusieurs fois. T'avais retrouvé Liam, encore une fois par hasard. Mais t'avais l'impression que cette ville était faite de bons hasards. Ces hasards qui changent une vie. Ces hasards heureux.
Maxyne t'avait laissé t'installer tranquillement, déballer tes affaires, t'approprier ce nouvel endroit. Ça restait compliqué malgré tout de s'approprier un endroit, quand pendant dix ans on n'avait eu qu'un sac avec des habits sur un lit de camp. Tu savais qu'avec Maxyne, ce n'était que temporaire, même si vous n'aviez pas convenus d'une date. C'était le temps qu'elle puisse se retourner financièrement, que tu puisses acheter une voiture et trouver un endroit à toi. Mais tu ne pensais pas déjà à partir, pour une fois. Tu venais d'arriver et tu voulais profiter de cet endroit au maximum. T'avais eu un appel de la caserne, il y a deux jours. T'étais accepté, tu commençais la semaine prochaine, avec une formation. Tu l'avais pas encore annoncé à Maxyne. T'attendais ce soir, que vous soyez tous les deux. Tu la conaissait suffisamment pour savoir qu'elle n'allait pas bien le prendre, et Liam te l'avait confirmé quand vous vous étiez retrouvés. Mais tu t'étais promit de ne rien lui cacher, surtout si tu vivais sous son toit. Alors t'allais te lancer, ce soir. Et quitte à ce que votre soirée se finisse mal, au moins, le pansement était enlevé rapidement. Il ne fera plus mal demain. Tu décides de sortir de ta chambre pour rejoindre ta nouvelle colocataire dans le salon, prêt à démarrer ta nouvelle vie ici. « Je te préviens, je ne sais toujours pas cuisiner. Alors je vais pas faire un repas pour fêter mon arrivée ici; ça te dit qu'on commande des pizzas ? » tu lui lances un grand sourire. Non, clairement, si elle voulait faire une intoxication alimentaire pour ne pas aller travailler demain, te laisser cuisiner était la meilleure solution. Uniquement dans ce cas, par contre. Tu t'installes près d'elle sur le canapé. « C'est bon, je suis officiellement installé chez toi, je n'ai plus rien à aller chercher, et plus rien à déballer. J't'avais bien dis que ça serait pas long ! » comparé à un déménagement normal, c'est clair que quelques heures seulement pour tout vider et ranger, c'était un bon score.

@maxyne oakley
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Maxyne Oakley
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

○ posts : 3168
○ points : 100
○ pseudo : Boston
○ avatar : Margot Robbie
○ DC : Laya & Álvaro
○ crédits : ava - vesna, code signa - batphanie, gif profil - maya, gif signa - myself (boston)
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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyDim 2 Aoû - 22:07

I'm falling
In all the good times I find myself
Longin' for change
And in the bad times I fear myself

Comme Max et Chance s’étaient mis d’accord sur le jour de son arrivée, la blonde avait vidé la chambre qui devait lui revenir en prévision. Pas que la blonde possédait beaucoup d’affaires mais elle s’était naturellement étalée dans l’appartement. Ces deux dernières années, la jeune femme s’était accoutumée à vivre seule mais elle était aussi habituée à la vie en colocation alors elle s’adapterait aisément à cette situation temporaire et qui leur permettait de se dépanner mutuellement pour des raisons différentes. Dernièrement, Max avait eu plusieurs soucis dans l’appartement qui avait nécessité des travaux, ce qui l’avait plongée à moitié dans la dèche tandis que Chance quittait une colocation où il ne se sentait pas à sa place. Il venait vivre chez son ex meilleure amie le temps de rebondir. La proposition de la jeune femme était prématurée car ils venaient de se retrouver et elle ignorait si tout se passerait bien entre eux vu qu’elle avait encore du mal avec le silence radio de ces dernières années. Une amitié comme la leur ne se reconstruisait pas en trois minutes. Néanmoins, elle n’avait pas réfléchi à deux fois pour l’aider parce qu’ils avaient toujours partagé un lien spécial qui primait sur leurs différends. Et puis, leur relation s’était apaisée depuis le retour de Chance. Il avait galéré pour arriver à renouer avec elle en lui montrant qu’il comptait rester, qu’il était sincèrement désolé et surtout déterminé à rétablir les ponts entre eux.

Quand le militaire arriva, l’emménagement ne s’éternisa pas longtemps. Il n’avait pas emmené beaucoup d’affaires avec lui. Des vêtements, quelques cartons. La nageuse lui fit découvrir l’appartement et lui indiqua sa chambre, puis elle le laissa s’installer à son aise et elle partit dans la cuisine. Les deux amis avaient encore tellement de choses à se dire. Lorsqu’ils avaient été marcher sur la plage après le repas avec ses parents, Max lui avait raconté dans les grandes lignes ce qui s’était passé de son côté au cours des dernières années mais elle n’était pas rentrée dans les détails, des détails qui restaient douloureux pour elle et qui risquaient aussi de l’être pour lui. L’équilibre fragile qu’ils avaient réussi à instaurer entre eux vacillerait inévitablement. Quand il termina de s’installer, Chance la rejoignit dans le salon où elle avait déposé un plat de nachos sur la table basse pour profiter d’un apéro digne de ce nom. « Mince alors, ça fait deux paires de bras cassés en cuisine. Moi qui comptais sur toi pour nous préparer de bons petits plats. » Max essaya de garder un air sérieux mais un sourire ne tarda pas à étirer ses lèvres, signe qu’elle plaisantait. Elle n’exigerait pas des autres ce qu’elle n’aimait pas faire. Et en cuisine, elle se débrouillait pour les bases tout au plus. Chance l’informa alors qu’il avait terminé de tout déballer. « Ça va, ça ne te fait pas trop bizarre de changer encore de logement ? Tes colocataires ne t’ont rien dit ? » Après avoir vadrouillé pendant dix ans au sein de l’armée, il devait être soulagé de se poser quelque part mais c’était quand même une sacrée transition de retrouver un pied à terre. « Va pour une pizza. Je nous ai juste préparé de quoi grignoter un truc en attendant. Comme tu dis, c’est ton premier jour alors c’est toi qui décides du programme. Tu veux qu’on lance un jeu, un film ou autre chose ? »

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read the sky  ▬ look‌ ‌ahead‌ ‌the‌ ‌sea‌ ‌is‌ ‌coming‌, I‌ ‌know‌ ‌we've‌ ‌been‌ ‌through‌ ‌alot‌, but‌ ‌just‌ ‌wait‌, ‌wait‌ ‌for‌ ‌better‌ ‌days‌ ‌to‌ ‌come‌ and carry‌ ‌us‌ ‌like‌ ‌wind‌ ‌in‌ ‌our‌ ‌sails‌.


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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyVen 14 Aoû - 1:30


catch one's breath
@maxyne oakley

T'es arrivé alors qu'elle semblait perdue dans ses pensées, en train de grignoter des nachos. Tu savais bien qu'emménager avec elle, alors que vous vous étiez retrouvés il y a à peine trois mois, ça n'allait pas être facile. Mais si Maxyne avait toujours le même caractère, alors tu savais quoi faire. Parce qu'autant quand vous aviez 15 ans tu lui tenait tête et n'hésitais pas, que maintenant tu allais lui donner raison. Parce qu'en dix ans de silence radio, elle avait toutes les raisons du monde de t'en vouloir, même pour une assiette non lavée. T'étais prêt à beaucoup pour retrouver cette amie qui avait compté dans ta vie plus que n'importe quelle autre fille. Elle fait partie des femmes qui t'ont aidé à grandir, de celles qui t'ont mit des claques quand tu allais trop loin, de celles que tu prenais dans tes bras quand leur cœur était brisé en mille petits morceaux, que tu recollais, uns à uns avec quelques blagues loufoques. Maxyne était à elle seule une sœur, une amie, une confidente et une acolyte. En tout cas, il y a dix ans, c'était le cas. Dans sa vie comme dans la tienne, beaucoup de choses avaient changées. Et t'en avais eu un aperçu quand vous avez fais cette ballade en bord de mer, et qu'elle t'a raconté son accident. Encore une fois, tu avais raté un passage important dans la vie de ton amie. T'avais pas été présent, même à distance, et elle avait dû se débrouiller, seule ou presque. Ce soir là t'avais pas su quoi dire. A part t'excuser une énième fois, de ne pas avoir été là quand elle en avait le plus besoin. Mais qu'elle se confie à toi, que cette confiance revienne, même si c'était que pour un soir... ça t'avait donné espoir. Espoir que vous vous retrouviez. Elle t'avait ouvert une porte et ça serait bientôt à toi de faire pareil; même si tu avais besoin d'un peu de temps, encore, pour accepter ce qui t'étais arrivé. Tu lui annonces que tu n'as aucune notion en cuisine et son visage se décompose légèrement avant de lancer sur le ton de l'humour qu'elle comptait sur toi pour cuisiner. « tu penses vraiment qu'à l'armée on a une cuisine pour s'entraîner ? Parce que quand on s'est quittés, je savais pas plus en faire ! » tu ris en la rejoignant sur le canapés, piochant dans les nachos.  « Non, je les ai prévenues assez rapidement, elles se doutaient que j'allais pas rester indéfiniment. » t'avais des projets, une vie à mener, et c'était pas dans une coloc que t'allais vivre ta vie comme tu l'entendais. T'avais jamais eu d'endroit à toi. La maison de tes parents n'était plus la tienne, cette colocation, bien qu'immense, n'était pas non plus à toi. Et l'appartement de Maxyne, c'était pareil. Mais c'était encore l'endroit où tu pouvais te sentir le mieux, après tous ces déménagements. Et vous saviez pertinemment l'un comme l'autre que c'était pour quelques temps, mais pas pour la vie. Elle accepte finalement que vous mangiez pizza et te propose quelques activités pour patienter. « Une regina pour toi et une carnivore pour moi, ça te va ? Je vais appeler la pizzeria du coin. Puis pour patienter, écoutes... on peut se lancer un film, qu'est-ce que t'as en stock ? » tu demandes alors que tu composes le numéro de la pizzeria, attendant qu'elle te confirme le choix. C'était sa pizza préférée, quand vous commandiez à emporter pour aller manger sur la plage avec la bande. Chacun avait sa pizza, les pieds dans le sable face au coucher de soleil, un peu de musique sur vos vieux téléphones de l'époque et la soirée était faite. Vous y passiez des heures, à vous courir après, en mettre un ou deux à l'eau, discuter, rire du lycée, rêver de votre futur, tous ensemble... Au final, tu n'en avais retrouvé que deux, pour l'instant. Et t'avais raté le mariage de ton ancien meilleur pote. Pour le coup, c'était ni à faire, ni à refaire. Tu commandes finalement les pizzas et une fois que t'as raccroché, tu lances d'un air presque ému.  « C'est bizarre de me dire que maintenant j'habite avec toi. Combien de fois on en a parlé ? On disait que j'te rejoindrais à Auckland, que je trouverais bien un taf là-bas, vu que j'avais toujours aucune idée de ce que j'allais foutre de ma vie...  » finalement, rien ne s'était passé comme prévu. Parce que t'as trouvé quelque chose à faire de ta vie alors qu'elle était déjà partie, que tu voulais vivre tes expériences, faire tes erreurs...  « Au final, c'est là où tout à commencer, qu'on réalise ce "rêve" de gosse. » t'acquiesce lentement à c'que tu venais de dire, le regard plongé sur le bol de chips qui trônait sur la table basse.
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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptySam 22 Aoû - 17:43

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@Chance O'Brien

Chance avait terminé de s’installer. Les premiers pas de leur vie en colocation débutaient. Et si cet emménagement était l’occasion pour les deux amis de renouer, Max n’avait pas gagné le gros lot pour la cuisine. En effet, le militaire lui avoua que les années au sein de l’armée ne lui avaient pas permis d’apprendre. « C’est rien, on se débrouillera. » Répondit-elle sur le même ton léger. Elle avait bien réussi à s’en sortir jusqu’à présent alors qu’elle n’était pas plus douée. La nageuse s’enquit ensuite de la réaction des colocataires que Chance venait de quitter. Le départ s’était déroulé sans incident. « Tant mieux. » Ils décidèrent ensuite de commander une pizza et de regarder un film. Son meilleur ami prit les devants pour appeler la pizzéria pendant qu’elle regardait ce qu’elle avait en stock. « Oui, c’est parfait. Pour le film, un truc drôle genre Ghosbusters ou plus sérieux genre Gravity ? » Max le laissa trancher puis lança celui qu’il voulait en mettant sur pause. Elle ramena ensuite un stock de bières sur la table basse du salon. Entre la pizza et l’alcool, la blonde grillait toutes ses cartouches mais depuis qu’elle avait arrêté les compétitions, les excès occasionnels la sauvaient des effets ennuyeux de la modération, acquise par les habitudes de son ancienne vie de sportive. Après avoir raccroché, Chance la rejoignit dans le salon et se rappela de ce rêve qu’ils partageaient adolescents, celui de vivre ensemble, après qu’elle ait rejoint son école de natation à Auckland. Finalement, rien ne s’était passé comme ils l’avaient prédit. Il avait choisi de s’engager dans l’armée et il avait disparu durant dix ans. « Oui, je m’en souviens. Et nous y voilà maintenant. » Pas besoin de lui dire à quel point elle était chamboulée depuis son retour dans sa vie. Après dix ans, après leurs retrouvailles, la boucle se bouclait. Ils vivaient enfin ensemble pour un temps. Maintenant qu’ils étaient confortablement installés, Maxyne lança le film. Les deux amis continuèrent de rigoler et de parler de tout et de rien, tout en commentant le début. Au bout d’une demi-heure, les pizzas arrivèrent. Le temps de les réceptionner et de se réinstaller, puis de reprendre la suite de l’histoire. C’était une sensation étrange de le retrouver.  Elle avait passé les dix dernières années à tenter de vivre sans lui à ses côtés. Malgré leurs différends, elle sut qu’elle avait fait le bon choix, de le laisser revenir dans la sienne. Au cours de leur adolescence, Chance avait beaucoup compté, il avait été un de ceux qui avaient fait palpiter sa vie. Ils avaient grandi ensemble. La séparation avait été douloureuse pas seulement parce qu’ils ne se voyaient plus, mais parce qu’elle avait laissé un vide que personne n’avait comblé. Leur amitié resterait toujours à part. Et incompréhensible pour la plupart de ceux qui les côtoyaient et préféraient les imaginer ensemble pour tenter d’expliquer la force de leur lien. Non, il était comme un deuxième frère pour elle, un frère qu’elle s’était choisi. Et c’est ce qui provoquait aussi de si vives altercations entre eux quand ils se prenaient la tête, comme celle qui avait éclaté à son retour. Parce que ce n’était pas normal. A la fin du film, frappée par la nostalgie, Max se résigna alors à être honnête avec lui sur ce qu’elle n’avait pas encore dit. « C’était pas mal ! T’as bien aimé ? » La nageuse se leva pour débarrasser les restes de pizza et de nachos sur la table basse devant eux. Ce qu’elle devait lui dire allait encore profondément remuer leur amitié, pas que la leur, celle de la bande. Elle n’était pas certaine qu’il puisse encaisser un nouveau choc mais il valait mieux être honnête que de lui mentir, même pour le protéger de qui s’était passé. La bande ne se reformerait jamais totalement. C’était impossible. Pour Max, en tout cas. Peut-être valait-il mieux leur laisser une soirée de répit… Non, elle n’aurait pas le courage de lui en reparler de sitôt sinon. Il était préférable d’arracher le sparadrap d’un coup sec. Le mensonge n’était qu’un poison dangereux qui la consumerait, pas tout de suite, mais à la longue, elle sombrerait doucement, aussi sûrement que le soleil donnerait place à la nuit. La nageuse déposa ce qu’elle avait débarrassé dans la cuisine et décapsula une bouteille de bière pour se donner du courage. Comme si cette distance qu’elle venait d’instaurer avec Chance l’aiderait à rendre la révélation plus supportable, elle s’appuya sur le rebord de la fenêtre, une jambe en balancement. « Tout à l’heure, quand tu m’as parlé d’Auckland, qu’on projetait que tu me rejoignes et qu’on vive ensemble… » Maintenant que Chance vivait sous son toit, elle n’avait plus envie d’avoir de secrets pour lui, aussi douloureux soit-il. « Tu te souviens quand je t’ai dit que j’avais vécu un temps avec d’autres sportifs, dans les installations de l’école, puis que je me suis installée avec mon mec de l’époque… » Et tout ce qui s’en était suivi ensuite. Le corps de Maxyne se liquéfia puis se crispa à nouveau, revivant cette période douloureuse de son passé avec intensité. « Et quand je t’ai dit que nous ne pourrions jamais tous nous retrouver… » Elle baissa les yeux, soutenir le regard de Chance devenait trop dur. « Je ne t’ai pas tout dit l’autre soir sur la plage, je ne voulais pas que ça impacte ton retour… Mais tu finiras par l’apprendre de toute façon. C’est Hans qui m’a rejoint à Auckland. On est ressorti ensemble. Jusqu’à ce fameux soir. » De l’accident. Elle garda les yeux baissés, prenant une profonde inspiration, sans doute pour ne pas voir la lueur de colère qui brillerait dans les yeux de celui à qui elle venait de confesser ce qui s’était réellement passé. Finalement, Max releva la tête, prête à affronter les répercussions de cet aveu sans retour.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyVen 4 Sep - 21:06


catch one's breath
@maxyne oakley

Non, la cuisine n'avait jamais été ton fort. Encore moins après dix ans à manger des rations et une cuisine de cantine. Mais tu étais bien décidé à remédier à ce manque, parce que t'es un gars qui aime manger de bonnes choses. Puis, les pizzas et plats à emporter tous les jours, ça va deux minutes; ton porte monnaie allait être un trou béant dans quelques mois si ça ne s'améliorait pas, et ton corps risquait de prendre cher. Mais ce soir, c'était une exception. Ce soir, c'était pizza. Pour fêter votre l'emménagement. Fêter aussi les retrouvailles, en quelques sortes. Même trois mois après. Même si tout n'était pas oublié. Parce que dix ans, ça ne s'oublie pas. Dix ans, c’est long, il s'en passe des choses. Dix ans, c'est un tiers de vos vies, actuellement. T'es pas excellent en math, mais tu l'es assez pour savoir que ça fait beaucoup. Alors une soirée, des pizza et des bières, c'était ce qu'il fallait. Pour détendre les tensions. Prouver que les choses allaient changer, aussi. Alors que les pizzas sont choisies, Maxyne te propose les films. « je suis plutôt d'humeur GhostBusters ! Je devais être au collège, la dernière fois que j'ai vu les anciens. J'ai vu qu'il en était sorti un il y a quelques années. » La blonde était allé chercher de quoi boire un coup pendant que tu faisais ton choix. A son retour, tu décapsule vos deux bouteilles -galanterie oblige- et tu appelles pour les pizzas. Quand tu reviens, le film est prêt, et la soirée commence. Nostalgique, tu rappelle à ton amie les rêves que vous aviez. Vivre ensemble, c'est un peu le rêve de tous les meilleurs amis, quand ils sont ados. Penser soirées, fou rires et jeux au quotidien. Puéril à l'époque, vu ce qui s'annonce vraiment, à vos âges. Vous avez chacun un métier -enfin toi, c'est tout récent, est-ce que tu le gardera ?- et un rythme à tenir. Les fêtes ce sera pas toutes les semaines. La réponse évasive de Maxyne ne te refroidit pas. Tu savais bien que ce n'était pas simple pour elle, même si elle t'avait proposée de vivre ici. Il fallait un temps d'adaptation. Et toi, si tu étais autant bavard ce soir, c'est probablement parce que tu appréhendais le moment où tu lui avouerais pour la caserne. T'étais pas serein face à la réaction que tu pensais qu'elle aurait. T'hésitais même à ne rien lui dire, pour ne pas gâcher cette soirée. Mais si tu faisais ça, ce serait reporter jusqu'à ce qu'elle le découvre, et ce serait trop tard. T'avais dis que c'était finit, les mensonges, les décisions hâtives, les disparitions inquiétantes. Lui parler de ça le plus tôt possible lui permettra de bien comprendre les intentions que tu avais. Le film lancé et les pizzas arrivées, vous passez la soirée tranquillement. Plus de nostalgie, plus trop de discutions mise à part les quelques commentaires que vous faisiez sur les blagues ou les scènes du film. Une fois le film finit, vous restez quelques secondes sans rien dire avant que Maxy ne donne son avis et demande le tien. « C'est vrai qu'il était bien. Pas l'âme des premiers, mais une bonne reprise. » Tu commente en terminant ta seconde bière. A ce rythme, t'allais avoir besoin d'un deuxième pack ! Ton amie se lève pour commencer à débarrasser et tu la suit au pas levé, pour l'aider. Lui prenant les cartons des mains pour aller les mettre dans la poubelle escomptée. Elle semblait perdue dans ses pensées, alors tu préférais ne pas la déranger, et tu l'aides à débarrasser le reste. Une fois finis, tu reviens sur le canapé et propose de mettre un peu de musique. Maxyne était d'accord, même si elle ne revenait pas sur le canapé comme toi. Tu voyais bien que quelque chose n'allait pas, rien qu'à sa tenue contre la fenêtre et la bière qu'elle venait de décapsuler. Mais tu avais du mal à savoir si ça venait de toi ou non. Elle finit par ouvrir la bouche pour confier le fond de sa pensée. Elle commence à parler de ce que tu lui a dit plus tôt. Tu te mord la lèvre de l'intérieur : t'as encore dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Tu lui a rappelé à quel point votre amitié d'antan était forte au point de penser à vivre ensemble, et ça n'a pas arrangé sa façon de penser, c'est ça ? Elle continue et parle de son ex-copain, avec qui elle a emménagé. Ce même ex-copain qui l'a conduite à l'hopital, parce qu'il savait pas conduire. Tu fronces les sourcils en te demandant pourquoi elle te reparle de lui, qui a brisé sa carrière. Elle était promise à de grandes choses, Maxyne. Elle était pas loin d'une carrière internationale. Et à cause d'un homme tout ses rêves se sont éteins. Elle continue son histoire sans que tu comprennes immédiatement où elle veut en venir. Ta mâchoire se desserre quand elle t'annonce la bombe. Tu réalises pas dans l'immédiat ce qu'elle te dit. Le nom qui sort de sa bouche est presque surréaliste. Tu clignes plusieurs fois des yeux en essayant de remettre les informations à leur place. T'as du mal à y croire. Hans ? Votre pote. Celui qu'à toujours eu le béguin pour la blonde. C'était un con déjà à l'époque, mais à l'échelle de son âge. Il était juste un peu chiant sur les bords. Mais c'était pas un mauvais mec. Il avait pas l'air d'un mauvais mec. Tu le connaissais depuis presque toujours. C'est vrai que t'as eu aucune nouvelles de lui, depuis que t'es rentré. Personne n'en a parlé. Personne ne s'est attardé sur le sujet. Tu pensais que c'était juste parce qu'il avait perdu contact avec tout le monde, après tout, ça t'es arrivé, aussi. « Je comprends mieux... » tu murmures sans t'en rendre compte. Tu penses à haute voix tant l'annonce de Maxyne t'a fait un choc. T'as encore besoin de quelques secondes pour réaliser ce qu'il a fait. « Donc c'est Hans qu'à complètement niqué ta carrière ? C'est ce p'tit enculé ? » le contraste entre tes paroles et ton attitude est flagrant. T'es absent, plongé dans tes pensées, t'as aucune expression. Il n'y a que dans tes mots que les émotions qui te traversent l'esprit sont perceptibles. T'en reviens pas. Tu finis par te lever, faire quelques pas, et te retourner vers Maxyne. « Ce connard n'est pas à Island Bay, rassure moi ? Il est pas dans le coin hein ? Parce que j'te jure que si j'le croise il va finir à l'hosto. Il va voir ses rêves anéantis. Il s'ra tellement défiguré qu'il retrouvera jamais de nana chez qui coucher. » C'est comme s'il était mort à tes yeux. Mort parce qu'il avait fait la seule chose à ne pas faire. Il pouvait être amoureux de ta meilleure amie. Il pouvait partager son lit. Lui offrir tout son amour. Être présent pour elle. La soutenir dans ses projets. L'encourager en compet. Il pouvait. Mais il pouvait pas la briser. Et Maxyne, elle est brisée en mille petits morceaux que même toi tu recolleras pas. Tu l'as bien comprit, quand elle t'a raconté une première fois l'histoire, en omettant que c'était Hans. Tu croises le regard de Max, et tes bras crispés tombent le long de ton corps. Son visage était blanc, décomposé. Tu fais quelques pas en contournant le canapé et la rejoins à la fenêtre pour la prendre doucement dans tes bras. « C'était pas des paroles en l'air, tu sais. » tu lui murmures, le visage enfoui dans ses cheveux.
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyLun 7 Sep - 17:21

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@Chance O'Brien

Chance avait apprécié le film. Les deux meilleurs amis avaient au moins passé une bonne soirée mais Max s’était relevée le cœur lourd. Elle n’avait pas envie de continuer à lui cacher la vérité alors qu’il venait vivre sous son toit. Il n’était pas nécessaire de tout lui dire ce soir, pourtant elle avait la sensation que repousser le moment ne servirait qu’à rendre celui-ci plus difficile encore. A la vérité, la nageuse redoutait sa réaction après cet aveu sans retour car celui-ci changerait inéluctablement l’amitié qui unissait la bande. Ils ne pourraient jamais tous se retrouver. C’était illusoire et surtout malsain de laisser croire à Chance le contraire. Il avait déjà revu Liam, peut-être Elsa bientôt. Elle aussi était à Island Bay. La boule au ventre, Max espérait qu’il n’avait pas encore cherché à reprendre contact avec Hans. Vu comme il avait été occupé depuis son retour entre l’emménagement chez ses colocataires, retrouver sa famille, revoir sa sœur, venir vivre chez Max… Il n’avait pas eu une minute. Ce qui était plutôt rassurant. Il lui en aurait sûrement parlé s’il avait revu le cinquième larron de la bande. Chance finirait par lui demander des nouvelles de leur ami pour savoir ce qu’il était devenu. Alors, elle décida de prendre son courage à deux mains. Après le film, les deux amis d’enfance étaient dans de bonnes dispositions. Ils n’avaient pas tellement parlé du passé, ne s’étaient pas repris la tête depuis que Chance avait posé un pied dans l’appartement. Quelle serait sa réaction ? L’engueulerait-il d’être ressortie avec lui ? Hans avait un fort caractère, il était entier, jaloux et possessif en couple. Il l’avait toujours un peu été envers Max, surtout par rapport à Chance. Jaloux du lien profond qu’ils partageaient. Mais Chance était parti, pendant dix ans. Alors, il n’était pas la cause de leurs disputes. Non, ce n’était que sa jalousie pure, son manque de confiance envers Maxyne qui avait causé cet accident. Une dispute, des éclats de voix, une main qui s’était abattue sur elle, une riposte de la part de la jeune femme, une sortie de route aux conséquences malheureuses. Il ne s’en était pas si bien sorti non plus, mieux qu’elle cependant. Et il s’en était voulu. Elle le savait, il n’avait pas voulu provoquer un accident. Mais Max n’arrivait pas à lui pardonner d’avoir tout brisé entre eux. Pas de chance pour lui, la colère et l’amertume ressenties par la blonde avait déteint sur le reste de la bande. Pratiquement plus personne ne lui parlait. Les pas de Chance résonnèrent sur le parquet qui couvrait le sol de l’appartement, le dépit enveloppait Max, guidant le militaire d’un pas déterminé vers elle. Les mots de la nageuse continuèrent de quitter ses lèvres. Depuis des années, elle avait refermé son cœur à toute forme de sentiment amoureux. Les gens, tous autant qu’ils étaient, mentaient, ils trafiquaient la vérité pour éviter que celle-ci n’explose leur monde comme il avait déflagré celui de Maxyne. L’amour n’était pas tel qu’elle l’avait imaginé. Une étourdissante sensation, une vague de bonheur. Vaste blague. Ainsi dépeint, tel un mensonge éhonté qui parcourait le globe, on contait ce sentiment, les yeux brillant d’envie. La nageuse avait durement appris la leçon. Ça n’avait rien de magnifique. Au contraire, il n’engendrait que douleur et déception, et enflammait le cœur jusqu’à ce qu’il ne reste rien. Cette saloperie de sentiment avait détruit une partie de sa vie, comme il avait aussi changé la vie d’autres personnes. Son frère Trey aussi allait en faire l’amère expérience. Et l’humanité idiote était aveuglée par l’effervescence de ses sens en folie et vénérait toutes ces conneries. Voilà comment elle se sentait à l’époque, juste après son accident, quand elle croyait qu’elle ne pourrait même plus nager et qu’elle en avait pour des mois de rééducation. Elle n’était toujours pas prête à retomber amoureuse un jour. Malgré son avis tranché sur la question, Max sentit Chance sur le fil de rasoir, prêt à bondir tel un félin sur sa proie. En sept ans, elle avait eu le temps de digérer, de faire redescendre l’amertume, de nuancer légèrement ce qui s’était passé. Le militaire venait d’apprendre la nouvelle, une lueur féroce dansait dans ses prunelles. « J’étais pas facile à vivre tout le temps non plus… Mais oui, il a vrillé ce soir-là. » Hans aussi en avait payé le prix : il avait fini à l’hôpital durant de longues semaines, Max l’avait quitté et ne lui avait plus jamais adressé la parole. Chacun d'eux avait souffert de son pétage de plomb. « Je ne sais pas où il est. S’il est resté à Auckland ou s’il est revenu. Je n’ai jamais cherché à le revoir. » Quand Chance menaça de lui casser la figure, elle temporisa de plus belle, elle ne l’avait pas dit pour qu’il ravive cette histoire. « Je sais que tu le penses. Mais ça fait sept ans, Chance. A quoi ça servirait ? A te créer des ennuis. Je ne veux pas que tu t’attires des problèmes, encore moins pour un truc qui s’est passé il y a des années. Promets-moi que tu ne chercheras pas à le retrouver. » Son meilleur ami réduisit la distance qui le séparait et prit une Max crispée et tremblante dans ses bras. Lui expliquer tout ça avait ravivé de mauvais souvenirs. « Je le sais, alors promets le moi. » Souffla-t-elle à nouveau à voix basse. Elle perdait pied, elle avait peur qu’il fasse une connerie à cause de ce qu’elle venait de lui raconter. La blonde ne voulait plus rien avoir à faire avec Hans et elle n’avait pas de désir de vengeance ou de raviver des tensions. Max racontait simplement ce qui s’était passé à Chance, dans l’espoir de passer à autre chose et de mettre cette histoire une bonne fois pour toute derrière elle.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyLun 14 Sep - 18:23


catch one's breath
@maxyne oakley

L'annonce de ton amie avait été un coup de massue. Ça avait beau faire plusieurs années que tu n'avais ni vu, ni parlé à Hans -et pour le coup encore moins entendu parler de lui-. Mais te dire que l'uns de tes meilleurs amis avait pu péter un plomb au point d'en créer un accident... Et puis, tu savais à quel point il aimait la blonde. T'avais accepté leur relation, en lui faisant promettre de ne jamais blesser Maxy. T'avais attendu beaucoup de lui, de son comportement avec la blonde. C'est pas d'apprendre qu'ils ont remit ça a Auckland, qui te met en colère. La Oakley est grande, elle fait ce qu'elle veut, et t'as jamais eu aucun droit de regard sur qui elle fréquentait. Maxyne fait parti de ta famille, tu demandes seulement à ce qu'on la traite bien, comme elle le mérite. Et elle ne méritait pas de voir son rêve achevé par un accident de voiture. Tu commences à t'énerver, à insulter l'homme que t'as considéré, il y a longtemps, comme un ami. Mais Maxyne relativise, en ajoutant qu'elle n'était pas facile à vivre. Tu secoues la tête nerveusement, le regard noir. « Donc si t'es pas facile à vivre en coloc' j'te casse le bras, ça marche comme ça chez toi ? » t'es ironique, sanguin, acerbe. Bien sûr que tu dis ça pour lui montrer qu'elle n'a rien à voir avec ça. Certes un accident est vide arrivé, mais quand l'accident est causé par une jalousie maladive, la faute ne revient certainement pas à celui qui vit sa vie comme il l'entend. 'Vriller' était léger pour expliquer le comportement du policier, s'il l'est toujours. Tu lui demande alors où il est, si seulement elle en avait la moindre idée... Tu sais pas ce que tu ferais si elle te donnait une adresse. Aller jusqu'à Auckland ? Ce serait pas raisonnable. Ça s'est passé il y a plusieurs années. Mais si tu recroisais un jour son chemin dans les rues d'Island Bay, ce serait peut-être différent. Mais tu repenseras à ça demain, et peut-être que t'auras changé d'avis, une fois le choc passé. Pourtant, tes paroles ne changent pas pour autant, et la blonde tente de calmer la chose. T'écoutes ce qu'elle a à dire, puisque Maxyne n'a jamais été du genre à prendre des décisions à la légère, comme toi. T'étais bien celui qui allait régler les comptes, dans la bande. Dès qu'un mec faisait une réflexion, à Maxy, Liz ou même à Liam, tu lui rentrait dedans. Et assez régulièrement, la blonde était là pour réduire les dégâts en t'empêchant d'aller jusqu'au bout. Le schéma n'avait pas changé, même après tant d'années. Tu te mord l'intérieur des joues en te rendant compte de ce qu'elle dit. Non, il ne vaudrait mieux pas que tu ais un casier, surtout pas maintenant. En tant qu'ancien militaire, on fait attention au moindre de tes faits et gestes. L'association aussi, fait très attention à ce genre de détails. Et puis, il y a la caserne... Tu t'approche d'elle pour la prendre dans tes bras alors qu'elle te demande de lui promettre de ne rien faire. Tu finis par marmonner alors qu'elle se trouve toujours dans tes bras  « Promis je l'enverrais pas à l'hosto... Mais il a intérêt à pas repointé son nez dans le coin.» tu reste malgré tout taquin et alors que tu t'éloignes de quelques centimètres, tu lui lances un clin d'oeil pour lui montrer que tu l’embêtait. Tu finis par t'adosser à la cuisine, les mains posées sur le plan de travail.  « Moi aussi j'ai quelque chose à te dire, du coup. » penser à ce casier judiciaire que tu ne devais pas avoir t'avait ouvert une voie pour parler de la caserne à la blonde.  « J'ai été reçu chez les pompiers de la ville. Alors quand tu dis qu'il faut pas que j'ai d'ennuis, tu pouvais pas avoir plus raison... J'ai pas le droit au casier judiciaire. » t'y a été sans filtre, sans prendre de pincettes. T'as jamais été fort pour annoncer les choses. T'es plutôt du genre à attendre que les gens l’apprennent par eux même. T'avais annoncé à Maxy que tu partais à l'armée dans vos messages quotidiens, que vous échangiez. Pas par téléphone. A tes parents ? Tu l'as lancé, comme ça, alors qu'un reportage sur les soldats passait à la télé. T'es pas doué, pour annoncer les choses. T'oses pas regarder ton amie tout de suite, appréhendant sa réaction depuis deux jours.
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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyMar 15 Sep - 19:39

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@Chance O'Brien

Maxyne se doutait qu’une colère sourde s’emparerait de Chance en apprenant la nouvelle. Pour lui, Elisabeth et elle étaient ses amies intouchables, celles qu’il ne fallait pas blesser ou emmerder. En dix ans, il avait raté des tas de chapitres de leur vie et le rattrapage était violent. Toutes les émotions qui l’auraient traversé en l’espace de plusieurs semaines à l’époque, le percutaient de plein fouet, en une fraction de secondes, décuplant les effets sur son ressenti actuel. C’est pourquoi, la nageuse rappela que cet accident remontait à plusieurs années. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis et il n’était pas souhaitable de rechercher Hans pour régler ses comptes maintenant. Cet événement avait laissé des traces chez Maxyne, physiques même si elle s’était remise à quatre-vingt dix pour cent, et surtout psychologiques. Mais elle arrivait à relativiser grâce au recul des années et elle demanda instamment à Chance de ne pas vriller. Ça ne servait à rien. Hans avait disparu de sa vie, tout comme de celle des autres membres de la bande, pour ce qu’elle en savait. Buté, le militaire retourna l’argument de son caractère contre elle. Si elle l’emmerdait, il aurait donc le droit de lui casser un bras ? « Non, bien sûr que non. Je veux juste dire que les sentiments nous poussent parfois à des extrêmes regrettables, à des choses qu’on ne voulait pas faire ou qui l’ont été sous le coup de la colère. Si tu allais le défoncer, toi aussi ça te soulagerait sur le moment mais tu le regretterais ensuite. » Ainsi, Max lui fit promettre de se tenir à carreaux et d’accepter la situation comme elle avait évolué, c’est-à-dire que la nageuse l’avait rayé de sa vie et puis basta. Elle ne demandait même pas à Chance d’en faire autant, car cette histoire les concernait surtout Hans et elle mais à la minute où elle lui avait raconté ce qui s’était passé, elle avait creusé un fossé encore plus profond entre eux. Le fossé existait déjà depuis le départ du brun pour l’armée mais il ne se refermerait probablement jamais entre son ex et son meilleur pote. Finalement, Chance se rangea à l’avis de Max et lui promit de rester loin de Hans tant qu’il ne revenait pas leur tourner autour. « Merci. » Soulagée, elle acquiesça et accueillit son étreinte bienvenue. Cependant, le militaire avait aussi une nouvelle à lui annoncer. « Je t’écoute. » Vu sa tête, ça n’augurait rien de bon. Se détachant de la blonde et s’adossant à la cuisine, il prit une profonde inspiration. Visiblement, ce n’était pas facile. Et pour cause… Chance lui apprit qu’il avait été reçu chez les pompiers, donc il ne devait effectivement pas avoir de casier. Une foule d’émotions contradictoires envahit Max. elle était partagée entre la fierté, la fierté d’avoir un ami qui risque ainsi sa vie tout le temps pour celle des autres, et la peur. Peur de revivre à nouveau ce qu’elle avait ressenti quand il était parti à l’armée, au-devant du danger, puis qu’il avait disparu des radars. Certes, il serait présent cette fois et il vivait sous le même toit qu’elle. Mais la peur prit le dessus. Elle ouvrit de grands yeux. « Wow, c’est… c’est. » Inattendu, surprenant, déroutant. Elle n’arrivait pas à faire semblant. Tout comme Chance, la blonde était sans filtre. « Il n’en est pas question. » Ce n’était pas comme si elle avait son mot à dire dans l’histoire, sauf que l’affirmer à voix haute donnait plus de poids et assenait un coup de massue direct dans la discussion. Max refusait de l’entendre. « Tu me lances ça comme si c’était normal. Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu envisageais d’intégrer les pompiers ? Parce que tu savais très bien comment je réagirais ! » Des étincelles de colère dansaient dans ses prunelles. En dehors de cette nouvelle, elle déplorait surtout la façon dont elle s’était encore laissée berner par ses belles paroles. « Putain, t’as pas changé. Comme quand t’es parti à l’armée. Tu l’as décidé sur un coup de tête, dans le dos de tout le monde et on est mis ensuite devant le fait accompli. A quoi ça sert de me dire que tout va changer alors que tu refais exactement pareil ? » Max réalisa alors que sa réaction pouvait paraître excessive et injuste, alors qu’il avait eu la décence de le lui dire. Elle était censée le soutenir et se réjouir pour lui, qu’il ait retrouvé du travail, qu’il reconstruise sa vie, mais Max redoutait qu’il ne soit pas prêt et ne cautionnait pas qu’il ait encore agi comme dans le passé. « Je comprends. Tu veux te rendre utile, essayer de sauver des vies. Devenir pompier, c’est un des plus beaux métiers qui puissent exister. Et toi, tu es courageux. C’est pas ce que je remets en cause. Mais Chance, bon sang, tu viens de revenir sur ordre d’un médecin, parce que c’était l’enfer…  et tu coures déjà devant le danger. Tu ne crois pas que c’est précipité d’aller te jeter au feu alors que… que tu n’es pas encore remis ? Non ! Ce sont des médecins du dimanche qui t’ont donné l’autorisation, ce n’est pas possible. » La voix de Max s’était radoucie mais elle s’interrogeait sincèrement. Comment avait-il réussi les tests psychologiques ? Quant aux circonstances de son retour, Chance les lui avait racontées lors de leurs retrouvailles. Il était rentré parce qu’il avait été jugé dans l’incapacité de poursuivre à l’armée. En vérité, Maxyne ne voulait pas le blesser, elle essayait juste de se raccrocher à tout ce qui pourrait le retenir d’aller à nouveau risquer sa vie tous les jours, même dans un but aussi louable que celui de sauver celle des autres. « Comment tu peux être sûr que tout se passera bien ? C’est impossible ! »

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyMer 16 Sep - 18:14


catch one's breath
@maxyne oakley

Alors que tu lui a sarcastiquement demandé si, si elle devenait difficile à vivre, tu aurais le droit de lui casser un bras, de colère, Maxyne te répond, sans sembler un instant perturbée par ce que tu venais de dire. Elle savait que t'avais toujours été contre le violence faite aux femmes : il y avait eu quatre femmes principales à ta vie pendant dix-huit ans, et jamais tu n'aurais accepté que quiconque pose une main sur elles. Après dix huit ans ? T'as débarqué à l'armée, et là, il y avait beaucoup moins de femmes. Pourtant, le milieu masculin et viril, parfois même violent, ne t'avait pas changé. Pas sur ce point là, en tout cas. Alors forcément, apprendre que ta meilleure amie, une de ces quatre femmes, avait été victime d'un excès de force, même s'il n'était pas "voulu", ou que c'était "un extrême regrettable" comme ta nouvelle colocataire le dit si bien, te mettait dans un état que tu avais tu mal à contrôler. Le pire, c'était d'apprendre que t'avais pas été présent pour elle, à ce moment, pour aller défoncer la gueule de l'armoire à glace qui lui avait servit de copain. Hans t'avait jamais fait peur, tu savais que tu le battrait, quel que soit le domaine. Ça a toujours été comme ça, entre vous. Comme s'il y avait une hiérarchie à respecter entre vous deux. Tu secoues la tête, nerveusement. T'es pas d'accord avec Maxyne, elle lui trouve des excuses, et t'aimes pas ça. Ouais, c'est regrettable. Ouais, c'est sans doute un extrême. Mais faut se contrôler un minimum; et créer un accident de voiture ua point de mettre carrément sa vie et celle des autres en danger, pour toi, c'était pas ce que t'appelait "se contrôler". Tu te mords cependant l'intérieur des joues quand elle ramène le sujet à toi; si toi aussi, tu perdais ce contrôle. Et elle avait pas tord. Alors à ce moment là, la fierté parle. Tu vas le défoncer; elle finit par te faire promettre que tu ne feras rien, et tu acceptes. T'avais pas envie de la perdre pour une histoire qui datait de plusieurs années, quand bien même cette histoire avait brisé sa carrière, plus ou moins sa vie, aussi. C'est le moment que tu choisis pour lui parler de ta grande nouvelle. Grande, c'était le cas de le dire. Un boulot, c'est pas rien, toi qu'étais au chômage depuis mars. Alors tu lui racontes, sans vraiment filtrer tes paroles, attendre, ou prendre de pincettes. Quand tu vois le visage de la blonde se décomposer, tu te rend compte qu'à nouveau, t'as été maladroit. C'est bête, en français, "maladroit" c'est pas très beau. Tu te vois pas vraiment t'appeler "maladroit", à vrai dire. Pourtant, ça te serait allé bien mieux que Chance. Parce que t'as clairement pas de chance dans la vie, tu te retrouves avec des coups du destin qui t'enfoncent, toujours plus profond dans le sol. Elle ne répond pas tout de suite. Tu sens son regard bleu se perdre dans le vide alors qu'elle réfléchit, surement à ce qu'elle en pense. T'oses espérer qu'elle réagira bien, la jolie blonde. Pourtant, c'est trop vite espérer, puisqu'elle brise le silence, catégoriquement contre. T'ouvres grand les yeux. Clairement, t'aurais jamais imaginé qu'elle te réponde quelque chose comme ça. Qu'elle t'en veuille, oui. Qu'elle t'engueule ? Oui, évidemment, c'est Maxyne, quand même. Qu'elle refuse que tu fasses ce boulot, comme si elle pouvait choisir ce que tu entreprenais dans ta vie, tes choix, tes projets... Tu n'y aurait jamais cru, si on te l'avait dit.  « Maxy te fout pas de ma gueule...» elle te laisse pas continuer, puisqu'elle même rajoute ce qu'elle voulait dire. Dans des moments comme ça, c'est compliqué d'en placer une. Maxyne monopolisait la parole, de colère, de surprise... Tu l'écoutes tout en récupérant tes clopes sur la table basse. Tu vas à la fenêtre, le paquet en main, pour en allumer une. Vu la conversation qui risquait d'arriver, t'en aurait bien  besoin de quelques unes. Voir, de tout le paquet.  « Oui je savais très bien...» une fois de plus, la blonde dont les yeux lançaient des éclairs reprend la parole, tu hausses les bras de quelques centimètres, dépassé par la scène. La prochaine fois, ne répond pas, c'est mieux. Fenêtre ouverte, donnant sur la rue, tu recraches la fumée inhalée tout en espérant que la colère de ton amie finisse par se calmer, comme la tienne, quelques minutes plus tôt. Tu te crispes malgré tout quand elle te lâches que tu n'as pas changé. Les mots peuvent être durs parfois, et tu te demandes si tu dois te remettre en question, parce que tu as eu peur de sa réaction. Lui cacher, c'était aussi le moyen d'agir seul. Faire les démarches seul. Etre indépendant, sans avoir à essuyer tous les jours des "tu as une réponse ?" ou encore des reproches. Lui cacher, c'était voir si tu réussirais à aller jusqu'au bout, seul. Sans l'aide de personne, et avec ta propre motivation. Oui, t'étais motivé. Oui, finalement être pompier, ça te correspondait. Si t'avais intégré l'armée, c'était pour servir ton pays. Protéger des gens. Devenir pompier, ce serait les aider, leur venir en aide, parfois même les sauver. C'était des valeurs qui te correspondaient, des valeurs qui t'allaient. En plus, on t'a dit un jour que le costume de pompier t'irait bien. Alors non, en soit tu n'avais pas changé, Maxyne avait raison. Tu avais toujours les même valeurs, même après plusieurs mois sans servir ton pays. Tu voulais toujours aider les gens qui t'entouraient. Mais elle semblait du mal à accepter que tu n'ais pas changé dans ce sens là. Elle finit par arrêter de parler, te laissant une fenêtre pour avoir une chance de t'expliquer.  « C'est pas sur un coup de tête Maxy...» tu commences, la voix basse. T'as aucune envie de hausser le ton, aucune envie que ça reparte. T'es juste déçu, mais de qui, ça, tu n'en sais rien. Toi qui fait du mal à Maxy, encore; ou elle, qui ne réussit pas à se mettre à ta place ?  « J'y réfléchis, depuis plusieurs semaines. Depuis mon retour, je me tourne les pouces. J'en ai ras le cul de rien foutre de mes journées, ça commence à me rendre fou. J'ai besoin de quelque chose qui rythme ma vie; l'armée le faisait, mais j'étais loin. Trop loin de tout. » être pompier, ça te permettrais d'être avec elle. Parce que cette fois, tu ne partiras pas, t'as aucune raison de partir.  « Tu sais que quand on a connu quelque chose d'aussi intense, on a du mal à arrêter. Je sais que tu comprends cette sensation... » l'adrénaline des compétitions, c'était la même énergie qui parcourait ton corps quand tu partais en mission. Pas le même enjeu, mais la même molécule.  « Je peux pas m'asseoir derrière un bureau pendant huit heures par jour. Je peux pas non plus servir des gens à longueur de journée et me faire insulter par des pochtrons trop bourrés, j'en suis moi même un. » t'essayes d'ajouter cette pointe d'humour, sans trop oser regarder si la blonde a esquissé un sourire.  « J'ai parlé avec un autre militaire, tu sais. Il y était avant moi. Il est parti avant que j'm'engage, aussi. Il est pompier, aujourd'hui. Il m'a pas conseillé de le faire; j'me suis juste rendu compte des possibilités que j'avais, et qu'il y en avait bien plus que ce à quoi je me restreignait... » Tu cendres ta clope par la fenêtre avant de prendre une nouvelle latte. Elle parle de ce que t'as vécu en tant que soldat. Que tu viens de rentrer. Tu souris quand elle remarque que les médecins qui t'ont autorisés à rentrer n'en sont pas vraiment.  « Je te l'ai dis : j'ai eu de la chance pour rentrer. J'étais parfaitement apte, physiquement. C'est juste que parfois... il y avait quelque chose dans ma tête qui voulait pas revenir à la base. » Ta dernière phrase se termine presque en marmonnant. Tu savais pertinemment ce qui n'allait pas chez toi, il y a un an. Maxyne était juste la première à qui tu l'avouais.  « Je t'ai dis... Ne rien faire, ça va me rendre fou. Il n'y a qu'en reprenant ma vie en main, de A à Z, que j'pourrais essayer d'aller mieux. Et crois moi, en ce moment, ça va Max ! Je vais bien, je suis heureux. Je vous retrouve. Je t'ai avec moi pour me faire la morale quand je joue au gosse. J'ai juste besoin de... d'action ? Tu sais bien que j'en ai toujours eu besoin. » Tu te permet enfin de la regarder dans les yeux alors que t'as senti sa voix s'adoucir. Elle essayait de comprendre. Ses yeux n'étaient plus des armes à feu chargées; disons qu'ils reflétaient juste son inquiétude.  « Je peux rien te promettre, c'est vrai. Mais ça va aller, parce que je vais faire attention. Je vais me tenir à carreaux, m'écouter. Et je t'autorise, si tu me sens partir, à me foutre la plus grosse claque de ta vie. Tu peux me boxer, si tu veux. Et je vais t'écouter, toi aussi. De toutes façons, tu sais que dès que je peux, je vais aux réunions pour les anciens combattants. Eux aussi, ils vont faire attention, c'est leur job.» tu te mord l'intérieur de la lèvre inférieure; t'aimerais que ça soit simple. Mais t'aimerais aussi qu'on te fasse confiance. Qu'on te permette de tourner la page. T'es plus un gosse, même si tu peux en avoir l'air. T'es juste en train de reprendre ta vie où tu l'avais laissée, avec quelques modifications que tu ne peux pas oublier. Pourtant, t'aimerais oublier ce que t'as pu vivre, et y'a qu'en te laissant vivre tes propres expériences que tu réussiras. Si être pompier c'est pas pour toi ? Et bah tu démissionneras. Et t'iras trouver un autre boulot. Tu finis par te rappeler ce que Jenny t'a lancé, avant que tu quittes la coloc.  « Puis, Maxy... Tu sais bien qu'à IB, y'a pas non plus des incendies ravageurs toutes les heures. J'vais pas mal me tourner les pouces, encore. » t'oses lui sourire, le regard redevenant taquin.  « Sauf que cette fois, j'serais avec une équipe de branleurs, et pas tout seul dans ma chambre. »
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyMer 23 Sep - 22:48

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@Chance O'Brien

« Maxy te fout pas de ma gueule...» Lorsque Chance prétendit qu’elle se fichait de lui, les yeux de Max se transformèrent en deux étangs noirs. « N’inverse pas les rôles. » C’est lui qui ne l’avait pas tenu au courant de ses intentions. Bien sûr, il n’était pas obligé de l’informer de ses moindres faits et gestes, leur amitié ne fonctionnait pas ainsi mais il lui avait délibérément caché cette nouvelle importante parce qu’il savait très bien comment elle réagirait en l’apprenant et qu’elle essaierait de l’en dissuader. Malgré le courage qu’il avait de rebondir et de se lancer dans cette voie, la façon dont il lui avait caché reflétait la crainte de subir son inquiétude, une inquiétude saupoudrée de colère d’être mise ainsi devant le fait accompli et qui provoqua une réaction tranchée de la part de la jeune femme. « Oui je savais très bien...» Au moins, il ne niait pas ce point. Max enchaina par ce qu’elle pensait de cet acte irréfléchi : non seulement, c’était encore un travail dangereux et en plus, il n’était pas prêt. Ce n’était pas possible avec ce qu’il lui avait raconté. La nageuse n’insinuait pas qu’il devait continuer de vivre dans son traumatisme mais s’il était victime d’une crise de panique pendant une intervention, la situation pouvait devenir catastrophique. Quel était donc le médecin insensé qui l’avait accepté à la caserne ? Pour l’heure, Chance lui précisa qu’il avait bien réfléchi, depuis des semaines. Il devenait fou à se tourner les pouces et il avait besoin de trouver un nouveau sens à sa vie, quelque chose qui rythmait son quotidien. Le problème qui se présentait traduisait une vérité compliquée : il avait besoin de retrouver des sensations aussi intenses. Il marquait un point car elle comprenait parfaitement ce qu’il ressentait. Renoncer aux compétitions avait été difficile. Après avoir arrêté la natation de haut niveau, Max avait pris le temps de se rétablir puis elle s’était réorientée dans une discipline cousine. L’air de rien, la plongée demandait une excellente condition physique aussi et n’était pas dénuée de risques non plus. Il fallait constamment être attentif à l’environnement marin, aux problèmes techniques susceptibles de survenir, aux réserves d’oxygène dans les bouteilles, aux touristes imprudents ; autant de facteurs imprévisibles. Blessée à l’épaule récemment, elle était interdite de plongée depuis un mois et elle suivait de la rééducation chez un kiné. En attendant, Max continuait de travailler à l’accueil du centre nautique. C’était mieux que rien mais les journées étaient longues. Elle avait effectivement besoin d’adrénaline. « Oui, je la comprends. Je ne pourrai pas rester dans un bureau tout le temps non plus. Mais trouver un travail où tu ne restes pas assis et aller te jeter dans le feu, ce sont deux choses différentes. Quel est le médecin qui a accepté que tu rentres dans la caserne ? As-tu passé des tests ? Normalement, ils doivent te contrôler tant sur le plan physique que psychologique. » Fâchée et inquiète, Max ne réagit pas au trait d’humour de Chance. Il lui vendait bien son projet de « je suis prêt, j’ai besoin de ça sinon je dépérirai » mais elle trouvait son engagement précipité. Il lui expliqua alors qu’il avait rencontré un autre militaire dans l’association des anciens combattants dans laquelle il était affilié. Lui aussi était devenu pompier et lui avait parlé de son expérience. « Et tu t’es dis que tu ferais exactement la même chose que lui. » Amère, elle le regarda cendrer sa cigarette par la fenêtre. Max lui chipa son paquet et s’en alluma une à son tour. La blonde avait besoin de calmer sa nervosité sous peine d’éclater de nouveau. Il était loin le temps des crises d’adolescence, les deux amis étaient des adultes maintenant, capables de parler sans se balancer des cris à tout va. Ça ne résoudrait de toute façon pas le problème. « C’est justement ce que j’essaie de te dire. Comment peux-tu être sûr que tu seras à 100% ? Ce n’est pas tellement le fait que tu deviennes pompier que je remets en question, j’aurai été inquiète de toute façon. C’est le fait que tu me l’aies caché et surtout que je trouve ça précipité. Je ne suis pas certaine que tu sois prêt, malgré tout ce que tu peux m’en dire. Le fait de rester à la maison te rend fou et te pousse à brûler des étapes. Je ne veux pas que tu te blesses par excès de zèle, tu comprends ? » Et encore, Max n’était même pas au courant des cauchemars de Chance et des crises qui le prenaient parfois mais en cohabitant avec lui, elle risquait de découvrir de nouvelles choses qu’il lui cachait. Afin d’achever de la convaincre, il lui assura pourtant le contraire. « Je t'ai dis... Ne rien faire, ça va me rendre fou. Il n'y a qu'en reprenant ma vie en main, de A à Z, que j'pourrais essayer d'aller mieux. Et crois moi, en ce moment, ça va Max ! Je vais bien, je suis heureux. Je vous retrouve. Je t'ai avec moi pour me faire la morale quand je joue au gosse. J'ai juste besoin de... d'action ? Tu sais bien que j'en ai toujours eu besoin. » « Je vois que tu vas mieux depuis ton retour, c’est juste prématuré à mon sens. Ce désir d’action, c’est bien ce que je crains, en effet. » La voix de Max s’était adoucie, le dialogue entre eux s’était maintenu parce que Chance se rendait bien compte qu’elle s’inquiétait pour lui. Comme toujours, il ne pouvait rien lui promettre mais il ferait attention et l’autorisa à lui flanquer la plus grosse torgnole de sa vie s’il s’écartait du droit chemin. D’ailleurs, il continuait à suivre les réunions des anciens combattants justement pour rester sur les rails et ne pas vriller. « Il y a une promesse que tu peux tenir. Tu as beau me dire que tu es prêt, si tu perds le contrôle ou que tu es pris de panique pendant une intervention, je ne veux pas que tu repartes tant que ça n’ira pas mieux. Que tu n’es pas en pleine possession de tes moyens. Et si tu te rends compte que ce n’est pas fait pour toi, j’espère que tu n’insisteras pas. Est-ce que j’ai ta parole ? » Elle était prête à mettre de l’eau dans son vin puisqu’elle ne chercherait pas à l’en empêcher (ça semblait trop important pour lui et elle était prête à lui donner sa confiance au nom de leur amitié) mais en contrepartie, Max attendait qu’il respecte ce dont il essayait tant de la convaincre. En guise de conclusion, Chance lui rappela que les incendies n’étaient pas légion à Island Bay mais elle ne sourcilla pas. « Et alors ? Tu peux être appelé en renfort sur d’autres incendies. Wellington n’est pas une petite ville. » C’était courant que des pompiers soient appelés en d’autres endroits critiques. Il n’y avait qu’à regarder les énormes incendies de forêt qui avaient frappé l’Australie à l’échelle nationale l’an dernier. Le nombre de pompiers détachés était impressionnant. Néanmoins, la dernière remarque de l’ex-militaire lui arracha une moue qui se rapprochait d’un sourire. « Ouais, pour ça non plus t’as pas changé. On devrait instaurer des règles de cohabitation avant qu’il soit trop tard maintenant que j’y pense. » Max le disait pour la forme, elle n’en avait rien à faire des règles, tant que chacun participait un minimum à la vie de l’appartement. Il était libre d’aller et venir comme bon lui semblait, de ramener qui il voulait, du moment qu’elle n’avait pas de mauvaise surprise. En dehors de son fichu caractère, elle n’était pas si difficile à vivre Max.  

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyLun 5 Oct - 0:10


catch one's breath
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La conversation avec Maxyne était agitée, pourtant vous restiez calmes, tous les deux. Conscients des problèmes réels qu’il y avait, ceux minimes ne prenait pas une place importante, et hausser la voix ne servait à rien. Chose qui n’aurait jamais eu lieu d’être, il y a dix ans quand vous étiez encore ados. C’était simple, de s’engueuler. De se crier dessus ou de partir en vrille parce que l’autre avait dit un truc de travers. Aujourd’hui, c’était dix fois plus importants, et pourtant rien ne dépassait l’entendable. Ça avait bien changé. Tu savais que ton amie était plus blessée de cette confiance qu’elle pensait que tu ne lui avais pas accordé. Pourtant, c’était pas un manque de confiance. Juste une envie d’être sûr. Sûr que t’allais être pris, sûr de ton coup, pour une fois. Au visage de la blonde, tu savais qu’elle comprenait ce que tu lui disais. Cette envie d’action, l’adrénaline qui parcourt votre corps. Elle connait, Maxy. Elle connaît bien. Les enjeux aussi, elle connaît. Toi, tu t’étais senti utile pendant dix ans. Même si tu vrillais, même si tu te laissais couler, emporté par le monstre qui avait pris ton meilleur ami, tu te sentais utile. T’avais besoin de cette reconnaissance, t’étais né en en ayant besoin. La reconnaissance de tes parents de t’avoir. Celle de ta sœur et de ton frère pour la présence aînée que tu leur apportais. Celle de tes potes, Maxyne comprise, quand tu éclatais une gueule pour une mauvaise phrase qu’il avait pu balancer. T’avais besoin de te sentir utile. Et tu voyais pas dans quel autre corps de métier t’aurais pu ressentir ce sentiment si particulier, qui te faisais vivre. Parce que c’est ça, qui t’a permis de tenir. C’est ça, qui t’a fait sortir des griffes de la chose qui avait emporté Medrick. Cette sensation de servir. C’est là que ta meilleure amie te parle de ces tests que tu avais dû passer. C’est ces tests-là, qui avaient décidé de ton arrivée à la caserne. « Justement. J’ai eu les résultats cette semaine. Je voulais te prévenir en face, une fois qu’on serait installés. C’est pour ça que j’ai attendu aussi longtemps. Tu sais, je voulais pas te prévenir pour qu’on s’engueule et qu’on apprenne que, dans tous les cas, j’n’étais pas reçu parce que j’avais pas la conscience psychologique pour. Sauf que je l’ai. Ils connaissent mon passif, ils en ont tenu compte. Mais ils ont dit que je pouvais être un bon élément. » T’espérais que ça allait permettre à Maxyne de comprendre que ça te tenait à cœur, et que t’étais prêt, un peu, quand même. En tout cas, que t’en étais capable. « Je vais pas te mentir, j’les ai pas réussis haut la main. Mais j’suis passé, avec suffisamment de points pour qu’on ait pas à s’inquiéter tout de suite. » tu hausses les épaules. « J’suis largement apte physiquement, mais ça tu le savais. » tu souris, taquin. Tu continues de la rassurer, en parlant de Wade, ton ancien coloc, celui qui est pompier. Lui aussi, il avait été militaire. Il avait dû en voir des choses. Pourtant, sa bonne humeur et ses blagues prenaient le dessus. T’aspirait à être comme lui, bientôt. C’était pas compliqué, mais c’est vrai que t’avais des moments de moue, ou de stress. Lui, visiblement, jamais. Tu pouvais rien lui promettre à ta Maxy. Sur comment tu allais aller, si tu tiendrais le coup. Mais tu pouvais essayer, et y croire. Te donner une chance. Mais elle aussi, il fallait qu’elle te donne cette chance. Tu la laisse te prendre une cigarette, commençant à te demander si ça n’allait pas devenir une habitude pour la blonde de t’accompagner avec une clope. « Je sais bien que t’es inquiète, tu le seras toujours. J’aurais pu devenir éboueur t’aurais été inquiète. » tu ris un coup, bien sûr, c’était une blague pour détendre l’atmosphère. « J’peux juste pas rester à rien faire encore. J’ai une chance de pouvoir évoluer à Island Bay. J’veux juste que tu me fasses confiance, un peu. » Tu lui annonces que tu vas bien, que tu te sens bien. Même si tu fais toujours des mauvais rêves, que parfois t’es surpris par des bruits en ville. T’as pas pété de câble, parce que t’es bien entouré. Toutes tes peines, tu les refoules, elles sont dans ton corps, dans ton cœur. Elles attendent que tu sois vulnérable pour sortir, et c’est la nuit que tu l’es le plus. Maxyne finit par s’adoucir, raccourcir ses tirades, preuve qu’elle se calmait, qu’elle comprenait, petit à petit. C’est là qu’elle te demande de ne pas insister, si jamais tu perds tes moyens, un jour. T’acquiesces lentement, imaginant quelles pouvaient être les situations auxquelles elle pensait. T’espérais que ça n’arrive jamais, mais tu savais que t’étais pas à l’abris. C’était encore trop récent, et on t’avait prévenu que des situations de stress pouvaient réveiller des souvenirs enfouis en toi. Que c’était ces souvenirs, qui pouvaient te poser problème, en pleine intervention. « On va y aller doucement tu sais. Je vais pas finir au feu tout de suite, je suis pas encore assez expérimenter. Ils vont déjà voir ma réactivité et mes points forts. La semaine prochaine, je commence avec le stage pour les nouveaux. Premiers soins et épreuves physiques pour nous former. On verra bien à ce moment-là. » Tu souris à ton amie alors qu’elle tire sur sa clope, pendant que toi, t’éteins la tienne. « En tout cas, oui, je te promets que je vais pas forcer. Si je pète un câble, je m’arrête. Jusqu’à temps d’aller mieux. Et tu seras là pour veiller à ce que je le respecte. » tu réponds finalement, te rappelant que tu n’avais pas répondu à sa requête. Tu vas finalement te prendre un verre d’eau, en sers un pour Maxyne et te lave les mains. T’avais pris cette habitude pour éviter que l’odeur du tabac t’imprègne trop, quand t’étais dans ton ancienne coloc. Tu regardes l’heure. Minuit passé. Tu hausses les sourcils, surpris. « Je pense que je vais aller me pieuter moi, Maxy. Si tu veux, on pourra en rediscuter. Et on continuera d’en parler, dans tous les cas. Je vais pas abandonner. » tu acquiesces en regardant ton amie dans les yeux. T’étais motivé et déterminé à faire tes preuves.
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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyLun 5 Oct - 9:01

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Incrédule depuis qu’elle avait appris que Chance intégrait la caserne de pompiers, Maxyne cherchait la faille. Celle qui justifiait comment il avait réussi tous les tests imposés pour en devenir un. Il ne lui mentait pas, elle le savait. Il avait attendu d’être pris avant de lui annoncer la nouvelle. Alors, quel idiot de médecin avait validé son entrée sans se rendre compte que on meilleur ami était psychologiquement fragilisé ? Depuis toujours, Maxyne était la meilleure amie de Chance. Quand une bonne chose se produisait pour l’un, l’autre se réjouissait plus que si cette chose arrivait pour lui-même. Fusionnels dans l’adolescence, ils partageaient absolument tout : leurs peurs, leurs doutes, leur premiers émois, leurs délires les plus mémorables. Pour autant, le rôle d’un ami était aussi de se poser les bonnes questions quand il n’était pas certain du bien-fondé d’une décision, d’un chemin emprunté ou tout simplement quand il s’inquiétait pour l’autre. C’est pour cette raison qu’elle n’arrivait pas à se réjouir que Chance ait retrouvé du travail quand ladite fonction soulevait autant d’interrogations dont la plus importante : comment arriverait-il à gérer ses traumatismes en intervention ? N’aurait-il pas l’impression de retourner sur un champ de bataille ? D’entendre les échos des démons qu’il cherchait à fuir ? Maxyne n’était pas psy, ni même une professionnelle de la santé. Elle n’était pas la mieux placée pour juger son état d’esprit, ce qu’il avait vécu, mais parce qu’elle le connaissait depuis l’enfance, parce qu’elle était habituée à ses réactions, à ses regards, à sa façon de se renfermer et de tout garder pour lui, elle savait qu’il était revenu différent, plus tout à fait le même qu’avant de partir. Un peu plus cabossé, un peu plus abîmé. Marqué. Il n’avait pas besoin de lui raconter tout ce qu’il avait vécu en détails, elle savait lire les traits de son visage comme on parcourait les pages d’un livre. Et c’est pour cette même raison aussi que les arguments de Max s’affaiblirent au fur et à mesure de la conversation. En effet, Chance avait mûrement réfléchi sa décision et il avait un besoin urgent, presque viscéral, de se replonger dans une activité alliant adrénaline, reconnaissance et service à autrui. C’était exactement ce qui l’empêcherait de tourner en rond et de devenir fou. Il était ainsi et elle ne pourrait pas le changer. Même s’il l’énervait souvent, elle ne le voudrait pas non plus, le changer, parce qu’elle comprenait en grande partie ce qu’il lui expliquait. Maxyne avait juste peur, peur pour lui. C’est aussi pour ça, qu’il ne lui en voulait pas des mots qu’elle avait utilisés, de son intransigeance. Les résultats des tests, il les avait reçu et les avait effectivement réussi tant sur le plan physique que psychologique. Le premier, elle n’en doutait pas, Chance était sans doute le champion des nouvelles recrues, quant au second, Max se faisait doucement une raison. Il était parvenu à convaincre des professionnels, qui l’avaient jugé apte à intégrer le groupe. Quand son meilleur ami avait parlé d’un autre exemple, anciennement militaire, la blonde n’avait pas fait le rapprochement avec Wade, qu’elle connaissait aussi, toute concentrée qu’elle était sur leur discussion. Pour toute réponse, Maxyne chipa une clope dans le paquet de Chance et la grilla en bord de fenêtre, comme lui. Elle fumait seulement depuis qu’elle avait arrêté le sport de haut niveau, ça lui avait pris en soirée, et même si la cigarette tuait, elle voulait vivre, connaitre ce qu’elle n’avait pas connu dans toutes les restrictions de sa vie d’athlète. La nicotine l’aidait à calmer ses nerfs, à penser plus posément et rationnellement. La nageuse esquissa un sourire quand il insinua qu’elle serait toujours inquiète, peu importe s’il choisissait un métier moins dangereux. « Abuse pas. Y’a quand même des degrés d’inquiétude différents. Si je devenais sauveteuse en mer, j’suis pas sûre que tu le serais moins que je ne le suis pour toi. » Partir en patrouille avec des flics pour des bateaux égarés ou en détresse par tempête, faire des sauvetages en hélico. Le genre de mésaventures qu’on voyait dans les films. « Ou plongeuse démineuse. Tu me dirais que ce mot est comme celui dont on ne peut prononcer le nom : à bannir de cet appartement, et tu m’assommerais ensuite juste pour en avoir eu l’idée. » Max tentait de remettre la situation en perspective. Chance ne l’empêcherait jamais de vivre ce qu’elle voudrait mais lui aussi était prompt à s’inquiéter pour elle, ce sentiment, ils le partageaient réciproquement. Il n’y avait qu’à voir la réaction qu’il avait eue quand elle lui avait raconté cet accident avec Hans. Le militaire s’était mué en statue de pierre et la dureté de son visage n’avait eu d’égal que ses poings qui s’étaient soudainement fermés, prêts à en découdre contre celui qui avait ainsi osé toucher un cheveu de sa moitié blonde. « Je vais essayer. » Souffla-t-elle alors. « De prendre sur moi. » Ce qui revenait à dire qu’en effet, puisqu’il en avait besoin, Maxyne mettrait son inquiétude en sourdine tant qu’aucun problème ne se manifestait. D’ailleurs, Chance la rassura sur le programme des semaines à venir : il travaillerait d’abord en observation, en stage d’apprentissage pour assimiler les bases et vérifier ses compétences. « Tu m’étonnes, ça demande une sacrée préparation. Est-ce que je pourrai passer un de tes jours de stage ? Voir à quoi ça ressemble ? » Max ne comptait pas l’envahir toute une journée, juste se rendre compte par elle-même. Il lui promit ensuite de ne pas forcer et de tout arrêter le temps d’aller mieux s’il vrillait. C’est finalement, tout ce qu’elle avait besoin d’entendre pour l’instant, qu’il s’écouterait et s’y tiendrait. Maxyne tira un dernier coup sur sa clope, la cendra et s’en débarrassa. Une main tendre et affectueuse vint caresser la joue de son meilleur ami, dans un geste presque plus intime qu’une étreinte. Le regard transperçant de la monitrice de plongée se noya un instant dans celui de Chance. « Je serai là tout court. » La main de la jeune femme retomba ensuite. Un coup d’œil à l’horloge indiquant minuit passé, Chance annonça qu’il était fatigué et qu’il allait dormir. La journée avait été longue entre le déménagement, l’installation, leur soirée ensemble. « Oui, c’est une discussion qu’il est mieux d’avoir à tête reposée. On n’aura pas réussi à passer le premier soir de notre colocation sans essayer de refaire le monde. » Répondit-elle, amusée. Pour la première fois depuis un moment, c’était Maxyne qui retrouvait une pointe d’humour. Comme quand ils étaient ados. « Bonne nuit. » La jeune femme lui colla un bisou sur la joue et partit éteindre les lumières dans le salon avant de rejoindre sa chambre. Fatiguée par les prises de tête, Max avait baissé les armes et lui donnait le bénéfice du doute le temps de voir comment se passerait la suite. Dans sa chambre, la blonde se changea et se glissa sous les couvertures. La nageuse ne mit pas longtemps à s’endormir comme un bébé… Trois, quatre ou peut-être cinq heures s’écoulèrent. Soudain, Maxyne se réveilla en sursaut. Elle venait d’entendre crier, elle en était certaine.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptyJeu 8 Oct - 14:20


catch one's breath
@maxyne oakley

A force d’insister avec tes blagues débiles, t’avais réussi à faire décrocher un sourire un Maxyne. Enfin, un début de sourire. Un brouillon. Une esquisse. C’était juste une ride là, au dessus de sa lèvre qui montrait qu’elle avait envie de sourire, mais que sa fierté était quand même là. Mais ça te suffisait. Toi, t’étais content de cette évolution, elle qui depuis plusieurs longues minutes n’avait voulu répondre à tes taquineries que par des piques et des reproches. C’était une petite victoire, qu’elle réagisse enfin, quand t’as parlé d’être éboueur. C’est là que tu reconaissais ton amie. Sa fierté légendaire qui ne faiblissait pas face à tes excellentes blagues. Pour le coup, tu savais que ça n’avait rien de similaire. Que son inquiétude relevait juste du fait que tu allais faire un métier risqué. Elle parle d’ailleurs de ce qu’elle aurait pu faire elle. Ce qui t’aurait inquiété aussi, évidemment. Ton visage se noircit un peu quand elle évoque les mines, et forcément, tes souvenirs refont surface. « Evidemment Maxy que je vais m’inquiéter. Que je vais aussi te demander de faire attention, et de ne pas prendre de risque, quand tu peux l’éviter.... J’serais aussi surpris, sur le coup. Peut-être un peu en colère... » tu souris tendrement avant de reprendre « Mais si c’est quelque chose que tu veux faire, peu importe les raisons, je t’en empêcherai jamais. » Tu ne lui faisais aucune reproche, parce qu'au final, Maxyne et toi étiez un peu similaires sur ce niveau là. Elle l’avait mal pris. Très mal. Mais c’était sur le coup ? L’émotion ? Elle se calmait, petit à petit. Laissait échapper des sourire. Supportait son inquiétude et sa colère. Et tu savais bien que si elle le faisait, c’était pour toi. Parce qu’elle avait toujours été comme ça, à supporter tes méandres, tes décisions, même si elles les approuvait pas. Rien que l’armée. Et même si elle avait su que ce serait silence radio pendant presque dix ans, t’étais presque sûr qu’elle l’aurait supporté quand même. Cette décision, tu la voyais dans son regard. Mais, comme si ça n’était pas suffisant, qu’il fallait que ce soit officiel, elle ouvre la bouche après quelques instants, annonçant qu’elle essayerait de faire des efforts. Toi tu savais qu’elle allait réussir. Que ça pourrait mettre un certain temps, mais qu’elle finirait par l’accepter. Peut-être même qu’elle finirait par être fière de toi, comme elle l’a été, au début de l’armée. Qu’elle finisse par cette pseudo-acceptation ne t’empêche pas de continuer à la rassurer, et tu évoque la période de stage et d’apprentissage qui commencera la semaine à venir. La question qu’elle te pose ensuite ne t’étonne pas le moins du monde. Maxyne avait toujours eu ce côté maternel avec toi, quand il le fallait. C’était une amie, mais avant tout une grande soeur. Et le rôle d’une grande soeur, c’est de veiller sur son cadet.  « Bien sûr. Je demanderais à mon formateur si tu peux venir, j’insisterais. Mais il ne devrait pas y avoir de soucis, et au pire j’en parlerais à Wade pour qu’il mette son grain de sel.  » tu souris. T’avais qu’une envie, c’est de rassurer ton amie. Qu’elle soit dans la position la plus confortable possible vis à vis de toi, c’était le principal. Tu réponds finalement à cette promesse qu’elle te demandait de faire. Une fois sa clope jetée et la fenêtre fermée, elle vient vers toi, corrigeant tendrement la dernière phrase que tu avais dite. Elle sera là, tout simplement. C’était bien vrai, et tu n’en doutera jamais. Parce qu’elle avait toujours été présente pour t’épauler, te soutenir, te relever. Elle était là pour te corriger, t’aider et te réprimander quand ça n’allait pas.  « Et moi, je ne pars plus.» tu ajoutes dans un demi-sourire, rappelant toujours à ton amie que tu ne fuiras pas à la première difficulté. Du plus loin que tu te souviennes, Maxyne avait toujours fait partie de ta vie. Tu ne saurais même plus expliquer comment c’était arrivé. Comment vous vous étiez rencontrés ou encore comment votre amitié avait su naître. Toi le p’tit gars turbulent face à la blonde épineuse. T’annonces à ce moment là qu’il serait temps d’aller se coucher et elle appuie tes paroles en t'embrassant la joue. Tu lui rend par une étreinte que tu aurais pu faire durer bien plus longtemps, avant qu’elle n’aille éteindre la lumière et que vous vous sépariez. En refermant la porte, tu te rend compte que tu étais à nouveau dans un endroit que tu ne connaissais pas, et tu te demandais si tu réussirais à dormir, comme à chaque fois que tu changeais de lieu où crécher, ces dix dernières années. T’étais emballé par l’idée de vivre avec Maxyne, et la chambre qui était disponible dans son appartement t’allait complètement. T’étais pas un as de la déco, et t’avais pas vraiment d’objets pour personnaliser et t'approprier complètement cette pièce, mais ça finirait par venir. Seulement, tu savais aussi ce que ça voulait dire : des nuits compliquées. Et alors que tu mets plus d’une heure à tomber dans les bras de morphée, tu te réveilles finalement, ôté de ton sommeil par ton propre cri qui avait décidé de sortir de ton rêve. Le teint blême et les yeux rougis, t’avais dû pleurer, aussi. Incapable de te souvenir de ce dont tu avais rêvé cette fois, tu ne retenais qu’un bruit sec et lourd suivit de ton hurlement. En quelques secondes, Maxyne était arrivée sur le pas de ta porte, et alors que tu étais en train de te balancer d’avant en arrière, les yeux perdus dans le vide, elle fait savoir qu’elle est là. Après quelques longues secondes, tu déglutis et finis par ouvrir la bouche, et laisser s’exprimer ta voix enraillée.  « J’arrive. » Tu te lèves, sent l’humidité de ta sueur qui s’était répandue sur les draps se décoller de ton corps à moitié nu et rejoins Maxyne derrière la porte, lentement. Tu finis par lui ouvrir, oubliant un détail que tu n'oubliais pourtant jamais.

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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptySam 10 Oct - 12:16

I'm falling
In all the good times I find myself
Longin' for change
And in the bad times I fear myself

@Chance O'Brien

Chance ne nia pas qu’il aurait réagi de la même façon qu’elle si les rôles avaient été inversés. Il aurait ressenti de la surprise, de l’inquiétude, un soupçon de colère aussi. Mais il ne l’aurait pas empêchée de suivre ses envies, d’autant plus si c’était ce dont elle avait besoin pour se sentir vivante. Les deux meilleurs amis avaient un gros caractère. Têtus comme des mules, ils n’hésitaient jamais à dire ouvertement ce qu’ils pensaient même si Chance attendait parfois que la tempête passe du côté de Maxyne pour réussir à en placer une. Cet enchevêtrement d’émotions rendait leurs rapports tendus, mais traduisait surtout leur attachement l’un à l’autre. Et ce même attachement les amenait à mettre de l’eau dans leur vin, à calmer les tornades entre eux, à se comprendre. Toujours dans le but de rassurer la nageuse, la nouvelle recrue lui expliqua qu’il suivrait une formation avant d’intégrer une équipe de pompiers et de partir en intervention. Il accepta qu’elle vienne le voir et comptait jouer de ses relations pour obtenir gain de cause. Le nom de Wade résonna dans la cuisine. Comme un puzzle dont toutes les pièces s’assemblaient, Maxyne compris qu’il s’agissait de l’ancien militaire reconverti dont il parlait plus tôt. « Oui, je connais bien Wade aussi. Tu seras entre de bonnes mains s’il est dans les parages. » Le duo réitéra ensuite ses vœux d’amitié, si on pouvait qualifier ainsi le moment solennel qu’ils partagèrent ensuite. Comme si depuis le retour de Chance, ils avaient besoin de se le répéter après chaque prise de tête, pour se rassurer. Et Maxyne avait envie de le croire quand il lui affirmait qu’il ne repartirait plus. Sinon, leur amitié ne survivrait pas à un nouveau mensonge de cette ampleur. La soirée touchant à sa fin, la blonde colla un baiser sur la joue de son meilleur ami, qui la serra contre lui, dans la prison de ses bras. Au bout de quelques secondes, la nageuse se déroba et éteignit les lumières avant d’aller rejoindre les bras de Morphée. Plusieurs heures s’écoulèrent avant qu’elle n’ouvre soudainement les yeux, réveillée en sursaut par un cri perçant dans la nuit. Chance. Repoussant ses couvertures, elle enfila rapidement un peignoir en satin par-dessus sa nuisette et fila jusqu’à la chambre de l’ancien soldat. Inquiète, la jeune femme frappa contre la porte pour se signaler. « Chance, tout va bien ? J’ai entendu crier. » D’une voix lointaine, il répondit qu’il arrivait et elle n’attendit effectivement pas longtemps pour qu’il vienne lui ouvrir. Il n’avait pas pris la peine de s’habiller. Spontanée, Max ne retint pas sa surprise, une vision d’effroi passagère, le temps d’encaisser avant que le regard ne s’emplisse d’une colère sourde et d’une tristesse sans nom. Sa moitié amicale avait le haut du corps bordé de cicatrices, les traces de ses blessures à l’armée, de ces fois où il avait failli y rester comme il le lui avait raconté. Qui avait osé ? Max n’avait encore rien dit et pourtant l’oxygène s’était chargé d’une tension étrangère. La jeune femme voyait dans les yeux de son meilleur ami les ombres du passé qu’il cherchait à fuir. Il n’était plus ce gamin d’autrefois, des étoiles dans les prunelles et des rêves plein la tête. La détresse qu’il renvoyait la frappa de plein fouet tandis qu’elle se rapprochait de lui, chamboulée, posant une main délicate sur son torse, comme si elle avait peur de lui faire mal. Prudemment, Maxyne suivit la trace de la cicatrice sur l’épaule, dans un geste doux. Bizarrement, il ne s’y opposa pas, la laissant découvrir la triste réalité. Le masque de la douleur de Chance transparaissait sur ses traits fatigués, ses yeux s’étaient transformés en deux puits sans fond. Durant toutes ces années, la mort semblait s’être fait l’amante de son corps, son charme avait disparu, remplacé par l’ombre insistante de la souffrance. Quand il était parti avec ses envies de refaire le monde, de se battre pour quelque chose qui en valait la peine, toutes ses pensées porteuses d’espoir qui avaient un jour traversé son corps avaient volé son âme d’enfant. Dans l’éventail des souffrances connues, de la plus infime à celle qui ne vous donnait pratiquement aucune chance d’en réchapper, Chance oscillait. A croire que chaque moment de bonheur qu’il avait connu s’était accompagné d’une souffrance d’égale ampleur. Pendant ces quelques secondes où Maxyne le réalisait, les deux meilleurs amis étaient redevenus ces êtres sans défense pris au milieu de la tempête de leurs sentiments. Une véritable mise à nu. Des secondes que la nageuse haït plus que de raison. Son cœur pulsait dans sa poitrine, son sang résonnait dans ses tempes. Elle rêvait de se retourner, de tout foutre en l’air, de balancer chaque objet qui polluait cette pièce, mais elle ne pouvait pas. Pas alors que Chance tremblait, frissonnait sous son contact, tant et si bien qu’il ne devait plus savoir où ses jambes commençaient et si elles finissaient quelque part. Cette nuit, ils étaient passés de l’incompréhension à la confiance, des confidences aux yeux bordés de larmes, de la colère à l’amour. Une perle salée avait osé souiller la joue tendre et chérie de son frère. Maxyne esquissa un sourire triste devant la ferveur qu’il mettait à nier la vérité, elle, elle savait. Le silence qui s’était installé entre eux n’était pas désagréable, au contraire, il instaurait une douce accalmie dans leurs rapports explosifs. Une tendre affection, teintée de mélancolie et d’incertitude, elle ne voulait plus le quitter cette nuit. Elle refusait de le laisser retourner dormir sans réagir, pas alors qu’elle voyait devant elle la version adulte et plus sombre de l’adolescent qu’elle avait aimé. La main de Maxyne remonta sur le front de Chance, il était fiévreux, tourmenté par les cauchemars qui avaient troublé son sommeil. « Viens. » L’ancien militaire ne s’était pas encore approprié tous les lieux de l’appartement. Le guidant dans le noir, Max l’entraina jusqu’à la salle de bain et fit couler de l’eau froide dans l’évier. Elle l’aida à se rafraîchir dans l’idée de faire baisser sa température corporelle et le laissa un moment seul pour qu’il puisse terminer et retrouver ses esprits. « Je t’attends dans la cuisine. » Max quitta la salle de bains et partit préparer une infusion de camomille. Devant Chance, elle avait tenu bon mais une larme ronde, au volume concentrique parfait s’invita au coin de son oeil. Fermant les yeux, elle essuya la perle d’eau et songea qu’il était rentré, c’est tout ce qui comptait. Demain serait un autre jour. Se retranchant derrière sa carapace, Max se prépara une infusion aussi et disposa les tasses sur la table. Au même moment, Chance la rejoignait dans la cuisine. L’invitant à s’asseoir en face d’elle, elle reprit la parole. « Tu veux en parler ? » Serrant sa tasse dans les mains, elle s’imprégna de l’odeur réconfortante de la camomille.

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MessageSujet: Re: catch one's breath (maxy) (#)   catch one's breath (maxy) EmptySam 10 Oct - 22:24


catch one's breath
@maxyne oakley

Radicalement déboussolé. Tu te retrouvais là, face à ce nouveau mur dont tu ne savais rien, dans cette nouvelle chambre qui devra être la tienne pendant quelques temps. Le temps qu'il faudrait pour... Repartir à zéro ? Trouver où rebondir ? Est-ce que vraiment tu partiras un jour ? Tu venais à peine d'emménager, et tu ne pensais pas à partir pour l'instant. C'était trop tôt. Trop tôt dans ta vie. Trop tôt dans vos retrouvailles avec Maxyne. Trop tôt dans ta réhabilitation. Tu t'étais rendu compte que t'avais besoin de quelqu'un. Pendant dix ans tu partageais ta vie avec une troupe, plusieurs gars de ton équipe. Vous bouffiez, mangiez et pissiez ensemble. C'était votre quotidien. T'avais toujours quelqu'un à qui causer, le soir. Toujours quelqu'un avec qui boire une bière, et il y avait toujours quelqu'un pour te rattraper, quand tu tombais du lit. Tu tombais souvent de ton pieu. En fait, c'était ta manière de dire que tu faisais des mauvais rêves. Parce que c'est moins embarrassant que de dire que t'as besoin d'un foutu attrape-rêve au dessus de ton lit. En plus, ces conneries, ça fonctionne pas : t'as déjà essayé... T'avais besoin d'être entouré. De sentir une présence, pas loin, dans le coin. T'avais besoin d'eux. Cette nuit, t'avais besoin de Maxyne. T'avais crié. Fort. ça t'avait réveillé, ce cri. Parce que c'est la seule chose dont tu te souviens : t'as crié dans ton rêve, et tu t'es réveillé en gueulant à la mort. La mort, c'était sûrement de ça, dont tu rêvais. Medrick, encore. La mine sur laquelle vous avez roulé. C'était sûrement ça, le bruit sourd que t'as entendu. Ce rêve, tu le connaissais par cœur. Tu revivais cette journée, cet instant, précisément. Putain, juste avant, vous étiez en train de vous charrier, et en une seconde... Boum. Ce qui change, c'est l'après. Quand tu tiens le corps de Medrick dans tes bras. Que t'es en larme, tiraillé entre la douleur de ton corps et la douleur de ton âme. Ce qui change, c'est quand il te parle. Parfois, il te dis juste d'appeler sa fiancée, comme ça s'est réellement passé. D'autres fois, il dit que c'est toi, qu'aurait dû te trouver là, à sa place. Parce que t'aurais pu conduire ce jour là. Mais c'est la première fois que tu cris, après ce rêve. Qu'est-ce qu'il t'a dit ? T'en sais rien. Peut-être finalement qu'il t'a rien dit. Peut-être qu'en fait, ce qu'il s'est passé, c'est que c'est toi qu'a eu les jambes arrachées par la mine. C'est peut-être pour ça que t'as crié. Comme si la douleur de ton rêve s'était reflété dans la vraie vie. C'est possible, ça ? Tu tâtes tes jambes. Elles sont bien là. T'as du mal à réaliser. T'es toujours à moitié dedans. T'as les yeux rouges, gonflés. Tu trembles, c'est comme si t'avais froid. Et là Maxyne te demande si ça va. Elle t'a entendu. Forcément qu'elle t'a entendu. D'un certain côté, t'es content que ça te soit arrivé ici, plutôt qu'à la coloc. Pour le coup, Jenny aurait rien entendu, mais les autres... ? Tu lui dis que t'arrives, de cette voix rauque, enrouée, encore prise dans le flot de tes pleurs, de tes cris. Il y a ces bruits qui tournent et retournent dans ta tête. L'explosion. C'était si réel. Pourquoi tu ne te souviens pas ? Tu finis par te lever. T'en oublie d'enfiler un T-shirt. T'en oublie c'que tu essayes de cacher, depuis ton retour. T'as choisis la bonne periode pour rentrer : en automne, on se baigne pas. En hiver non plus. Ca te laisse du temps pour trouver une raison pour ne pas te foutre torse-nu sur la plage. Pour trouver une explication, pour tout ceux qui te connaissent et savent que t'étais le premier à finir à poil quand personne ne le demandait. En fait, c'est mécanique. Tu le met pas, parce que t'es chez Maxyne. ça, tu t'en souviens. Et Maxy, elle t'a vu à poil trop de fois pour que tu donnes un nombre. C'est limite normal. Alors pourquoi tu mettrais un T-shirt ? Parce que t'as oublié que t'as des cicatrices. T'as oublié que t'en a jamais parlé à Max. T'as oublié. T'aimerais que ce soit si simple : qu'en oubliant, ça disparaisse. Pourtant, ça disparaitra jamais. T'ouvres la portes après quelques secondes la main sur la poignée. Tu sais que t'as oublié quelque chose, mais t'arrives pas à mettre la main dessus. Tu t'en rendra compte quand les yeux de la blonde vont se poser sur ton torse et parcourir les trois cicatrices qui jonchent ton corps. Qu'elle va même les toucher, comme si elle doutait de leur existence. Tu l'en empêche pas, parce que t'es toujours ailleurs. Et quand tu t'en rend compte, c'est déjà trop tard. Tu peux plus lui cacher comme t'aurais voulu. Est-ce qu'elle allait t'en vouloir, de ne pas lui avoir dit ? T'étais pas sûr; elle avait son caractère, oui. Mais pas au point de te reprocher ça. Parce que si t'avais pu, tu lui aurais dis. Mais t'as déjà du mal à te regarder en face, dans un miroir. Tu finissais en larme dès que tu devais les hydrater pour éviter qu'elles ne se réinfectent, au centre hospitalier de la base. Tellement que les infirmières ont finis par venir te les panser elles-mêmes. T'avais pas réussi à te faire à l'évidence qu'elles étaient là, sur ton corps, et qu'elles en bougeraient pas. Alors quand Maxyne pose ses doigts fins dessus et qu'elle les parcourt, un à une, les larmes te montent. Tes joues chauffent tant tu réprimes les sanglots qui te prenaient la gorge. Ton souffle est tremblotant, comme ton corps entier. T'étais mis à nu devant celle à qui, à une époque, tu ne cachais rien. Aucune parole n'avait été prononcée depuis que tu avais ouvert la porte. Vous vous êtes regardés dans les yeux quelques secondes avant qu'elle ne dévie sur tes cicatrice. Et toi, t'as continué à observer ses yeux, qui reflétaient une certaine peur. Une lueur de colère aussi. Tu savais pas vraiment pourquoi. Alors, après de longues minutes, la blonde pose sa main sur ton front, de ce geste maternel que les mères faisaient quand il y avait température à prendre. L'expression de son visage te rappelle aussi celle que ta mère avait quand l'un de vous dépassait les 37.8 de température. Sauf que là, tu savais que t'étais brûlant; tu le ressentais. T'étais en sueur, et frissonnant. Cette sensation désagréable de frissonner de chaud, au point d'en avoir froid. Elle t'entraine avec elle dans le noir, rejoignant ce que tu devina être la salle de bain dès que tes pieds nus touchèrent le sol carrelé. Elle alluma la lumière et t'emmena jusque devant le lavabo. Encore là, tu ne regarda pas une seconde ton reflet dans le miroir. T'avais honte. Peur. T'étais en colère. Dans le déni le plus total. L'eau fraiche qu'elle appliqua sur ta nuque et ton torse te firent à nouveau frissonner avant que tu ne te rende compte que ça te faisait un bien fou. Au bout de quelques instants, et à nouveau sans que tu n'ouvres la bouche une seule seconde, Maxyne te dit qu'elle t'attendait dans la cuisine. T'aimerais la remercier, là, tout de suite. Mais t'y arrivais pas. Ouvrir la bouche, après tout ça, c'était impossible. Alors qu'elle s'était éclipsée, tu relèves le regard, pour te croiser dans le miroir. T'étais pâle, cerné et rougis. Tu tiens pas cinq secondes que tu fermes les yeux, les larmes chaudes coulant sur tes joues alors que tu grimaçais. Le poing serré, tu frappes doucement le lavabo, forçant toujours pour que fermer les yeux. Tu souffles un instant pour les rouvrir, boire un coup d'eau fraiche et rejoindre ton amie dans la cuisine. Tu t'empares en passant d'un plaid qui trainait sur le canapé pour le mettre sur tes épaules. L'ancienne nageuse avait préparé des tisanes et tu souris à cette attention. Tu relèves le regard vers elle, pour que tes lèvres s'étirent tendrement et qu'elle le voit. « Je suis désolé de t'avoir réveillé. C'était pas prévu. » tu ricanes aigrement. Ta vie serait bien plus simple si tu pouvais le prévoir. T'aurais conseillé à Maxy de mettre des boules quies, au moins pour cette nuit, prétendant ronfler vraiment très fort. Pour le coup, elle t'aurait peut-être pas cru, mais t'aurais essayé. « ça marchera pas si j'te dis que c'est du maquillage hein ? ou la trace de l'oreiller ? » tu lui lances un regard enfantin, le même que tu lançais à ta mère quand tu prétendais n'avoir fait aucune bêtise mais qu'elle savait pertinemment le contraire. Un sourire triste toujours dessiné sur tes lèvres, tu rajoutes. « Je sais pas si je veux t'en parler, mais je dois. » T'acquiesces lentement à ta propre remarque. Il fallait qu'elle soit au courant de tout, maintenant qu'elle avait vu. « Il y a un peu plus de cinq ans, mon partenaire est mort. Il m'avait tout apprit, c'est lui qui s'occupait de moi quand je dérapais. On était dans une caisse, on a roulé sur une bombe qu'on avait pas vu. J'ai rien eu moi, presque...» Juste la cicatrice que t'as sur le bide. « J'en rêve souvent. Il est mort ce jour là, dans mes bras. Et moi j'ai eu que dalle. Le sang que j'avais sur les fringues c'était plus le sien qu'le mien. » Tes sourcils se froncent dans un mélange de colère et de tristesse en y repensant. « C'était mon pote. Tu l'aurais adoré. Il avait toujours le mot pour rire, et il était équilibré, pas comme moi qui voulait toujours foncer dans le tas. Il me retenait, tu sais. J'voulais prouver ma valeur comme ça, moi. Tu l'aurais adoré... » Tu te mets à pleurer. Étouffant tes sanglots dans le plaid. C'était la première fois que t'en parlais. Personne ne conaissait votre histoire à Medrick et toi. Même à sa fiancée, t'as pas tout dit. T'as pas dis que t'étais avec lui ce jour là. Parce qu'elle se serait posé la même question que toi : pourquoi lui et pas toi ? Tu souffles lentement pour reprendre tes esprits et t'empares de la tasse que Maxyne avait laissé pour toi. Toujours les yeux plongés dans le vide, tu te mords l'intérieur de la bouche. « J't'en aurais parlé tu sais. Mais c'était trop tôt. Je pouvais pas... tu comprends...? » Tu prends une gorgée de la boisson encore chaude, mais elle te brule pas la langue. T'as toujours du mal à regarder ton amie dans les yeux après ce que tu venais de lui avouer. C'était pas prévu. Ca aurait dû arriver plus tard. Pas comme ça. Pas dans ces conditions.
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