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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 I know you will change my life (lipp)

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MessageSujet: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyLun 3 Aoû - 19:24


I KNOW YOU WILL CHANGE MY LIFE.

Lipp & Liz
Nième cv déposé, et probablement encore un nième refus… Le patron du bar le “Red Room” m’a reluquée pendant tout l’entretien, parcourant d’un oeil mes expériences qui ressemblent plus à un gruyère incompréhensible plutôt qu’à celui d’une trentenaire à l’expérience marquante, et plus intéressé par mes jambes que par ce que j’avais à dire. Bon d’accord, ma mini-jupe noire en cuir noir n’était peut-être pas la tenue idéale pour ce genre d’entrevue, mais au moins maintenant je suis fixée. Si par miracle j’obtiens le job, je saurai à quoi m’en tenir. Un relent de bile traverse ma gorge alors que je passe la porte du bureau et son ”à bientôt” n’arrange rien. Des franges noires séparent l’espace du personnel, du bar en lui-même, ces machins sont insupportables toujours à s’accrocher partout, je me débats un peu avec et me dirige vers le comptoir.

J’ai besoin d’un verre.

L’endroit est plutôt cosy, lumières tamisées, musiques jazzy et mobiliers en bois et velours sombres. Je prends place sur un tabouret haut et commande à la jolie barmaid un bloody mary, ma boisson préférée, c’était une urgence là. Comment suis-je censée avancer si toute les portes se referment devant moi ? A Santiago, j’étais la reine des platines et de la nuit… depuis que je suis rentrée à Island Bay j’ai l’impression de faire du sur-place, j’aimerai montrer à ma mère et mes frères que j’avance mais pour le moment c’est un échec cuisant. Au mieux, on me remercie sans explications, au pire c’est avec perte et fracas. Mon dernier job de serveuse m’est passé sous le nez, après avoir insulté un client qui m’avait mis la main aux fesses. Ok, je devrais apprendre à la boucler parfois, mais chassez le naturel, il revient toujours au galop. Il me reste environ six mois avant la prochaine rentrée universitaire, j’aimerai reprendre mes études d’infirmière, mais pour cela il faut que je puisse trouver un job pour financer mes études et prendre un appartement seule. J’aime ma mère du plus profond de mon coeur mais… vivre chez elle devient étouffant.

Alors qu’on me sert mon cocktail, quelqu’un s’installe sur la chaise proche de moi et me tire de mes pensées. Je tourne la tête. Bizarre, le visage de cet homme me dit quelque chose. Je ne le remets pas. La petite quarantaine, plutôt bel homme et un regard sombre qui glacerait un désert entier.

— Bonsoir.

Un seul mot d’un ton neutre et un mince sourire à mon voisin de comptoir, juste histoire d’être polie, tout en lui faisant comprendre que, si l’envie lui prenait, je ne suis pas d’humeur à faire la conversation. L’acidité de la tomate et le piquant de la vodka descendent comme providence dans ma gorge asséchée pour me détendre, enfin, après cet entretien désastreux. Pourtant le répit est de courte durée, je manque d’avaler de travers alors qu’une jeune femme en tenue plus que légère déambule dans ma direction. Je ne peux nier qu’elle est magnifique, ses belles courbes pulpeuses sont mise en valeur par un déshabillé transparent gris perle et des talons vertigineux. Mon voisin de tablée ne semble pas le moins du monde s'en surprendre alors je me rapproche de lui pour lui chuchoter un peu brusquement sous le coup de la surprise.

— Excusez moi… c’est… quel genre... d’établissement ici ?


Passer pour une idiote. C’est fait. Je n’en reviens pas de m’être mise dans un pétrin pareil. C’est quoi ici ? Un bordel ? Un donjon échangiste ? Ne pas prendre la peine de me renseigner où je mets les pieds avant un entretien, c’est tout moi et ça m’apprendra.

HARLEY-


Dernière édition par Liz Peñali le Mer 5 Aoû - 16:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyMar 4 Aoû - 2:00

[…« Conclusions du rapport » : En m’appuyant sur l’examen extérieur, l’examen intérieur (cf : demande du parquet ci-jointe) et les opérations accessoires et me basant sur l’analyse approfondie des preuves annexes trouvées sur la scène de crime, la défunte est décédée des suites d’une strangulation et l’utilisation du tendeur à vélo « compatible » avec les marques relevées sur le cou de cette dernière … (cf :expertise des pièces connexes en addenda du rapport) …]

Point …

Je soupire et lève le nez de l’ordinateur en passant ma main sur mes yeux. Taper les comptes rendus d’autopsies ce n’est vraiment pas ce qui me plait le plus dans mon travail et cette affaire est si … « banale ». Adossé à mon fauteuil, je ferme un bref instant les yeux pour les reposer et songe à l’attrait morbide qu’on dut avoir ceux qui ont autopsiés les corps des victimes du Ripper, à cette hargne pour trouver une ligne de conduite dans ses actes quasi chirurgicaux, sa méthodologie, ses instruments qui varient selon l’acte effectué, son … dans un léger soubresaut au son de son salut, me voilà arraché à mes pensées.

- oui ... Bonsoir Nathan !

Tient, c’est rare que je croise le « grand Nathan » et davantage qu’il me salut en partant, en revanche qu’il m’extirpe d’un moment qui égaye légèrement ma soirée ça c’est redondant chez lui. Je plie bagage, tombe la blouse et file vers l’ascenseur en éteignant la salle A. En passant devant la salle de mon confrère, le souvenir de cette femme se rappel à moi, cette sensation glaçante en la voyant allongée sur la table d’autopsie alors que quelques secondes auparavant elle se tenait devant moi certes égarée mais réelle. J’appelle l’ascenseur en chassant tout ça de mon esprit, gardant en tête cette rationalité qui m’est propre, une fois le pas posé dans cette cage d’acier j’ai pour habitude de laisser le travail dans ce sous-sol, ce n’est plus le légiste qui prend vie la nuit, je retourne à ce que je suis et ces occupations nocturnes qui m’ont maintenu à flot à une période charnière de ma vie.

- Ahhh « Le Red Room », cliché comme nom pour un endroit qui pourrait être assimilé vulgairement à un bordel, mais ici c’est du version « grand luxe », ce ne sont pas des asphalteuses mais des dames de compagnies. J’aime ce distinguo et j’y ai mes habitudes, non pas parce que j’ai du mal à trouver compagnie mais l’ambiance ici me permet de me déconnecter totalement … c’est vivant …

Après une franche poignée demain au videur, me voici emmené obligeamment au bar. Cette ambiance feutrée, cette familiarité positive des personnes qui y travaillent me mets directement en mode « off ».

Un verre se pose devant moi, c’est presque comme à la maison, la barmaid a fini par connaître mon habitude de prendre un scotch sans glace quand je foule le parquet du Red Room après le travail. D’un signe de la tête, je la remercie pour cette attention et ne manque pas, à ce moment là, de poser mes yeux sur ses lèvres … et voilà ça me reprend … je plonge le nez dans mon verre en faisant face à la salle … la musique jazzy à toujours cet effet sur moi, me lever dans un élan d’audace et me mettre à ce piano en fond de salle et avoir le doigté de Mozart … mais en étant que moi et autodidacte ce n’est pas sur un piano que mes doigts exercent tout leurs savoir-faire.

Je ne vois jamais passer le temps quand je suis ici et particulièrement quand je regarde le ballet de ces entraîneuses dans les carrés vip. Je ne souris jamais mais voir ces niais croire à un peu d’amour le temps d’un soir m’arrache une esquisse de sourire. Le bruit du shaker détache mon regard de la salle et me ramène à la Barmaid et à ses lèvres ... charnues.

Son geste est maîtrisé, cependant à cette instant précis, ce n’est pas l’odeur du tabasco contenu dans le Bloody Mary qui vient réveiller mes sens mais un parfum féminin avec du corps, mais de la douceur, une note de tête puissante adoucit par le sucré de la note de cœur. C’est décidément « nez » que j’aurai dû être et non légiste, mon scotch tournant dans mon verre, j’ai cette sensation du « déjà senti » c’est comme le déjà vu mais avec les odeurs. Dans ce quart de seconde un « - Bonsoir » tinte à mes oreilles, j’esquisse un sourire et tourne à peine la tête pour saluer à mon tour. J’aime être ici, au calme, sans forcément parler juste une sorte de bulle où je ne suis qu’un homme assis à un bar. On ne change pas qui on est et mon regard qui se pose sur elle n’a rien de vraiment « chaleureux » quant à son bonsoir il ne trouve que l’écho d’un hochement de ma tête.

Je termine mon verre en posant un billet sur le comptoir et avant même que je n’envisage de quitter ce tabouret les chuchotement de ma voisine de bar m’interpellent. En la regardant, je tique sur sa jeunesse, elle ne doit pas avoir plus de trente ans, qu’est ce qui pousse une jeune femme à traîner ici ?! Avant même de lui répondre, je pose instinctivement mon regard sur ses lèvres, je soupire en pinçant légèrement les miennes, il me faut quelques secondes pour lui répondre mais là voilà déjà trônant sur son tabouret dos à moi comme vexée par se manque de réponse …

Je me lève et fidèle à moi-même, gardant ce côté intimiste du lieu dans ma démarche, vient murmurer dans un souffle au creux de son oreille effleurant son dos de ma main

- Si vous ne savez pas où vous êtes c’est que vous n’avez probablement rien à y faire …

Sans même me retourner pour avoir un aperçu de sa réaction, un rictus de contentement se dessine à mes lèvres furtivement et je sais que cette réponse et ma façon de faire lui fera comprendre dans quel genre d’établissement elle se trouve.

Je quitte l’établissement exténué de cette journée pour retrouver le confort de mon loft avant la journée charnière de demain.
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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyMer 5 Aoû - 16:45


I KNOW YOU WILL CHANGE MY LIFE.

Lipp & Liz
Le lendemain soir, je me retrouve exactement à la place où j’étais hier, mais derrière le comptoir. Le patron du Red Room m’a appelée ce matin aux aurores pour me proposer un boulot de barmaid. Celle que j’ai croisé hier a rendu son tablier après le service en claquant la porte apparemment. Ce n'est pas exactement le boulot aux platines que j’attendais, mais je n’ai pas le loisir de faire la fine bouche en ce moment vu l’état de mes finances, alors j’ai accepté de commencer dès ce soir. Mon éternel optimisme me dit que peut-être avec un pied dans l’établissement, j’obtiendrai le droit de toucher aux platines ou au piano quelques soirs par semaine pour prouver mes talents. Enfin, le dit optimisme m’a paru bien loin tout à l’heure, quand le patron m'a accueillie tout à l’heure pour me faire signer mon contrat avant le service, le regard toujours aussi pervers, le verbe hautain et nonchalant, complètement le genre de personne que je fuis habituellement. Je suis fière de moi, j’ai pris sur moi, émis aucun commentaires et je me suis de suite concentrée sur le travail qu’on attendait de moi. L’établissement est à l’opposé de son propriétaire, chaleureux, raffiné, accueillant, les demoiselles qui déambulent légèrement dénudées ne sont là que pour charmer la clientèle et la pousser à consommer, ce qui arrange mes futurs pourboires, et il n’y a à ma connaissance pas d’arrière-salle douteuse. Mais plutôt deux fois qu’une, à risque de me trouver dans une affaire louche, j’irai fouiner à la fin de mon service du côté des loges pour discuter avec ces dames. Les clients commencent à affluer et je ne vois pas le temps passer derrière le comptoir, j’essuie les verres, je prépare des boissons et les cocktails, l'ambiance est discrète et les clients polis, je suis agréablement surprise d’être autant dans mon élément. L’heure de la fermeture approche et je relève le nez sur un client qui a décidé de me faire faire des heures supplémentaires. C’est lui. Le gars d’hier soir. Avec ses manières de rustre et sa dernière phrase agaçante de donneur de leçon qui m’est restée en tête, j’en ai des frissons sous son regard glaçant.

— Bonsoir. Comme d’habitude ? Scotch sans glace ?


Je soutiens son regard alors qu’il hoche la tête et choisis un scotch ambré vingt ans d’âge d’écosse aux parfums boisés et piquants que le fin connaisseur qu’il est appréciera. Le métier de barmaid a ce côté intimiste que j’aime, à rentrer dans l’inconscient de quelqu’un pour deviner son envie profonde. En versant le liquide dans le verre lentement, je m’imagine l’homme en face de moi pincer ses lèvres et apprécier lentement toutes les saveurs de ce breuvage luxueux, en laissant s’en imprégner ses papilles et son esprit tout entier, jusqu’à se retrouver transporté dans ces forêts écossaise brumeuses et humides où le breuvage réchauffe le corps et l’âme. Le verre glisse devant mon dernier client de la soirée, le bar s’est vidé, les demoiselles sont allées se rhabiller et nous sommes quasiment seuls à seuls.

— Bonne dégustation, monsieur. Si jamais par un doux miracle vous appréciez le breuvage, c’est que j’ai un plus à faire ici qu’hier.

J’aurais probablement dû arrêter ma phrase au “monsieur”, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Ce boulot j’en ai besoin, mais qu’on me marche sur les pieds, jamais. La nuit a été compliquée à cause de cette simple phrase et toute la rage remonte alors qu’une bonne séance de sport à aller courir en bord de plage ce matin m’avait apaisée. Mais pour qui s’est-il pris à me répondre ainsi ? Il m’a pris pour qui ? Une gamine ? Une attardée ? Ne pas m’être renseignée sur le lieu où j’étais ne fait pas de moi une sainte ni-touche. Loin de là.


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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyJeu 6 Aoû - 23:06




Il est tard et malgré l’heure avancée de la nuit, vu la journée et les événements au boulot j’ai besoin de me couper et de retrouver ce cocon intimiste que j’affectionne particulièrement.

L’heure de la fermeture approchant, je mets un billet dans la poche du videur et me voilà entrain de pousser les portes du « Red Room » … en temps normal, l’effervescence contrôlée aux carrés vip ne me dérange pas, au contraire il me plait de voir le manège du cercle "familiale", mais ce soir, le calme plat me sied tout autant. Le dernier chat est sorti, la musique descend d’un volume et par chance la barmaid aux lèvres charnues est toujours présente.

Je tombe la veste, m’approche du bar et c’est là que son parfum me revient. Cette mémoire olfactive finit par me jouer des tours, je ne la vois nulle part et pourtant elle est là … je soupire en prenant place au bar, jetant un regard furtif sur ce tabouret où la veille elle se trouvait. Impossible de ne pas songer au moment où mes mots sont venus mourir au creux de son oreille, c’est à ce moment précis que j’ai happé la moindre effluve de ce parfum sur sa peau. En me remettant face au bar, je tilt sur un détail qui attire toute mon attention.

J’ai l’habitude de voir les courbes de la barmaid se déhancher en rangeant son comptoir, en effet, impossible, en temps normal, de louper le manque de volume de ce bombé qu’il sied à mes mains de faire rougir en intimité, cependant, là, cette descente de reins délecte mon regard qui chute et galbe ce rebondi. Dans cet instant si court, où dans un élan elle me fait face, ses cheveux en mouvements laissent entre apercevoir au creux de son cou une esquisse de tatouage.

Je m’accoude au bar, pose ma main sur mes lèvres et intériorise un grognement pour ne pas avoir une vue complète sur ce bijou de peau. Dans ce laps de temps, dans ce face à face, ma frustration laisse place à la surprise et une surprise de taille ... c'est elle !

Je n’ai pas le temps de piper mot que lentement, sans même poser un regard sur moi, elle me sert mon verre de scotch … et sans glace. Je ne perds pas une miette de sa dextérité, ses mains sont fine, féminines et … oh bien sûr, taquin comme je suis je pourrai très aisément lui faire part de mon envie « de glace » ce soir et de ce fait la déstabiliser en lui glissant la subtilité que dans d’autres circonstances j’ai un tout autre usage des glaçons, mais non, pas là … pas encore … tout vient à point à qui sait attendre.

Je soupire et regrette presque son « jeune âge », elle me tend mon verre dans un sourire de contentement, de devancer ma demande, et l'accompagne d'une petite pique, sur une phrase dite la veille ... "piquante aujourd'hui ?!" ... . J’accroche son regard à ses mots prononcés et attrape mon verre en effleurant par inadvertance voulue, sa main de la mienne. Les femmes de caractère retiennent en général toute mon attention mais elle, elle a se petit truc de presque me mettre au défi qui me plait.

Je porte le breuvage à mes lèvres et laisse chaque saveurs m’emporter et m’emmener ailleurs par sa note boisée. Nos regards se soutiennent jusqu’à ce mon verre retrouve le comptoir. Elle ne dit rien mais le « alors ?! » est niché au coin de ses lèvres. Je souris largement en essayant de trouver une porte dérobée pour réponse, mais taquiner étant ce que je fais de mieux … je m'amuse du silence durant quelques secondes, la voir pendue à mes lèvres est grisant. Je laisse un blanc faisant mine d’happer mes papilles entre elles pour trouver les fameux arômes de ce scotch dont elle est si fière, reprends mon verre en le finit d’un trait …

- Effectivement, je suis épaté … vous savez servir un verre de scotch … je vous en félicite … mais quelques glaçons n’auraient pas été de refus avec un vingt ans d’âge ^^

Comment ne pas lui sourire franchement en lui répondant, j’ai même l’impression d’avoir lancé un « cap ou pas cap » de surprendre mes papilles et son sourire entendu en réponse au mien, c’est …

La main du videur se pose sur mon épaule, me faisant comprendre qu'il est temps pour moi de prendre congé, l’établissement ferme ses portes. Je remets ma veste, règle mon verre généreusement  et m’engage vers la sortie avant d’hausser légèrement la voix dans sa direction.

- A demain … et n’oubliez pas les glaçons ^^

Arrivé à la porte d’entrée, je me stoppe net et l'interpelle …

- Ah oui … c’est Lipp évitez le « Monsieur » ça fait vieux con !

Je relève mon col et monte dans le taxi qui n’attend plus que moi, il est tard, très tard mais cette rencontre a refait ma journée.

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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyVen 14 Aoû - 16:44


I KNOW YOU WILL CHANGE MY LIFE.

Lipp & Liz
Nos mains se frôlent et mon regard devient noir. Un réflexe. J’ai horreur que des clients me touchent, j’en ai giflé pour moins que ça, j’ai tellement vu de pervers dans ce métier que j’ai appris à m’en protéger en restant à distance, pourtant je ne peux pas m’empêcher de sentir, qu’avec lui cette réaction n’est que machinale, ce contact n’aurait pas dû me plaire pourtant. C’est le cas. Même si je ne l'avouerais pas. Piquante oui, comment ne pas l’être alors qu’il me défie sans cesse du regard, il trempe ses lèvres dans son verre sans me lâcher et c’est moi qui me liquéfie. Je fuis ce genre d’homme. Trop sûr de lui. Trop mystérieux. Trop d’ombres. Il faut clairement que mon corps arrête de dicter ces pensées à ma tête. Je pense à sa langue au goût de whisky. A ses lèvres qu’il pincerait autour des miennes comme il vient de le faire autour de ce verre, je dois me cramponner au comptoir pour cesser d’y penser. Délivrance. Le videur vient lui taper sur l’épaule alors qu’il finit son verre. C’est l'heure et le patron n’est pas commode avec le respect des clients. Ses derniers mots me figent sur place coupant ma respiration.

— A demain. MONSIEUR.


Parce que c’est exactement ce qu’il est. Un vieux con. Et que, accessoirement, c’est les seuls mots que j’ai été capable de prononcer, il s’engouffre vers la porte et je retrouve enfin peu à peu l’usage de ma tête. C’est comme s’il m’avait vidée de toute cohérence et de toute raison. Pourquoi lui ? Pourquoi me fait-il cet effet ? Va-t-il remarquer que je lui ai fait une fausse promesse ? Je ne suis pas de service le lendemain. J’ai accepté une mission au Beer Festival de Wellington et être derrière les platines va me faire le plus grand bien. J’ai hâte. Ces questions me restent jusque tard au coeur de la nuit.


Le surlendemain. 19h.


J’ai pris mon service il y a une heure à peine. Pas vraiment redescendue de mon nuage, le festival a été génial, je sens encore l’adrénaline de la scène en plus, elle me porte tellement dans ces moments que je sais que je suis faite pour ça. Pourtant… de retour au Red Room… La seule pensée qui m’obsède depuis tout à l’heure… Sera-t-il là ce soir ? Aura-t-il remarqué mon absence hier ? On m’a affecté au bar VIP et je découvre les subtilités du recoin le plus discret du bar. Musique smooth, éclairage rougeoyant, canapé moelleux et danseuses au charme ravageur dans leurs tenues noires et mordorées. J’en aurais même était excitées en temps normal à force de les regarder onduler les hanches devant moi. Pourtant ce soir mes pensées sont toutes autres. Un beau brun au regard de glace hante mon esprit sans y avoir été invité. Et comme si ça ne suffisait pas, soudain, il se matérialise devant mon comptoir.

— Bonsoir. Lipp.

Prononcer son prénom n’était pas prévu. Lui donner du monsieur et retrouver son regard noir de l’avant veille aurait été préférable à ce regard de satisfaction que je lis dans ses prunelles bleues sombres alors qu’il s’assoit face à moi.

— Scotch ? Comme d’habitude.


Une autre découverte. Un whisky japonais d’exception, servit non pas avec des glaçons comme il me l’a demandé mais avec deux rocs de marbres sortis du congélateur. Hors de question de servir ce liquide ambré qui me passionne coupé avec de l’eau. Jamais de la vie.

I know you will change my life (lipp) Pierres-a-whisky-scandinaves

— Vous… avez l’intention de vous payer une danse avec une de ces charmantes demoiselles ? Je vous conseille Callie. Elle est divine.

Je lui désigne la jolie latino qui apparaît depuis sa loge vêtue, ou non vêtue selon le point de vue dont on se place, d’un déshabillé tout en transparence aux perles croisées sur ses épaules. Une amitié commence à nous lier ces derniers jours alors que je suis allée la voir dans les loges avant-hier. Originaire d’argentine, maman célibataire, elle m’a assuré que le club est un endroit correct malgré le caractère lunatique du patron. Elle travaille ici depuis trois ans pour assurer l’avenir de sa fille et elle n'échangerais sa place pour rien au monde. Pourtant, à peine ces mots prononcés je les regrette amèrement. Même si je connais Callie, j’ai du mal à imaginer mon client “préféré” poser ses yeux sur elle, à quelques mètres de moi, sous mes yeux, dans une danse lascive.

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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyMar 18 Aoû - 16:23




Pause déjeuné terminée, il est temps de retrouver le sous-sol … en gardant les yeux sur les chiffres qui défilent, je m’appuie au métal et songe au ravissement d’un endroit clos … je suis curieux de savoir si dans un lieu confiné cette barmaid aurait autant d’assurance … c’est idiot … au vu de sa réaction le premier soir ne sachant pas où elle avait mis les pieds je me doute qu’elle prendrait l’escalier … je soupire … trop jeune et bien trop sage. Je passe à peine les portes de l’ascenseur qu’une odeur de « mort » agresse mes sens. Je suis certes habitué, avec les années on y prête plus attention, cependant là … c’est violent !! je regrette presque le repas que je viens d’avaler durant ma pause qui s’est brutalement mit à être pesant.

Un rapide détour par mon casier pour appliquer ce baume à la menthe sous le nez et j’avance « à reculons » vers ma salle d’autopsie. En passant devant celle de mon collègue Nathan, je me fige avant de pousser les portes de sa salle. Je soupirerai bien de soulagement en voyant que je n’ai pas hérité de ce cas « odorant » mais qui dit souffle dit respiration et là c’est intenable.

Je m’avance par intérêt professionnel, je remarque que le drap bouge légèrement et … c’est dans des moments comme ça où vous songez à tout ces cas d’école où le mort pas vraiment mort … je ne remarque pas dans un premier temps ce truc blanc tombé au sol mais quand je retire le drap … le mort est bel et bien mort … le soulèvement de cœur est là pour quiconque se retrouverait face à un tel spectacle mais pour un légiste c’est là que le travail devient encore plus passionnant … on pourrait appeler ça « Entretien avec un nécrophage ». Je remets le drap en place et retrouve le calme de la salle des analyses diverses. Le chromatographe n’a toujours fini l’analyse en phase gazeuse et c’est comme ça, sous le bruit presque chantonnant de la machine que je me mets à penser à hier.

En temps normal, le Red Room est un lieu où je décompresse, je bois un verre, passe de bons moments si l’envie de compagnie me prend, mais ces deux derniers jours c’est différent. Je ne peux pas le nier, cette barmaid « piquante » a éveillé mes instincts. Non pas le simple, le basique, ce primaire où après avoir froissé les draps c’est merci au revoir … non pas ça, enfin … pas que, il y a tout le reste. Rare sont les femmes qui éveille un tel intérêt chez moi, je pensais avoir tout vu de la gente féminine mais elle … elle a ce petit quelque chose qui avive ma curiosité.

Je m’adosse à la chaise, face au chromato, les pieds posés sur le bureau en me balançant légèrement en arrière et repense à chaque petit détail de ces deux derniers soirs. Les yeux fermés, je revois presque la chute de ses reins et … ah oui la fameux tatouage qui est niché dans le creux de sa nuque … je me surprends à imaginer tout et son contraire, cet instant où de la main j’écarte légèrement ses cheveux pour venir le découvrir du bout des … « le chromatographe a fini sont analyse et l’avertisseur sonore me sort de mes spéculations corporelles ».

Pas moins de trois heures après me voilà prêt à retrouver ma faiseuse de sourire. Je passe les portes du Red Room en me demandant à quelle surprise papillaire je vais avoir droit et m’installe à ma place au bar posant mon regard au loin sur la salle. Il a suffi d’un quart de seconde pour perdre ce rictus au coin de mes lèvres. Soit ma barmaid a drôlement muée soit ... je n’ai pas envie de tourner le regard, pour ne pas être déçu sans doute, mais cette voix là je la connais très bien c’est celle du patron. Dans ce face à face, la courtisane de mes pensées venait de prendre quasi 40kg, un faciès de rugbyman et un sacré duvet dans son décolleté. C’est plus fort que moi, je rigole dans cette poignée de mains et profite de ce moment en aparté pour lui demander une faveur, quelque chose de particulier pour une prochaine fois avant de prendre congé invoquant la pénibilité de ma journée … oui à ce moment-là j’en rajoute, mais il est du genre à vous tenir le crachoir tant qu’on n’y met pas le holà et pour le coup au vu de ma déception de ne pas « la » voir, je préfère écourter ce moment. Je finis mon verre et, avant de rentrer chez moi, complimente le travail au bar de la « petite nouvelle » ...

- Rassure-moi tu ne l’as pas viré ta Barmaid au moins ?! … Pour une fois que tu en une qui donne envie de boire un verre au bar ça serait dommage, elle fait de l’excellent boulot … bon elle a bien ce petit caractère mais ça rajoute une plus-valu à ton établissement.

Son hochement de tête me rassure, et c’est là en me répondant que j’apprends non seulement son prénom mais qu’elle est aussi « DJ » lors d’évènement, d’où sa non-présence ce soir. Le sourire en coin revient … elle est indéniablement « très » surprenante … imaginer ce petit brin de femme faire danser des foules déchaînées … qui l’eut cru.

… (Le lendemain) …

Quel bonheur … mon jour de repos est enfin là. Après une journée rythmée entre entretien du loft, sport et détente, je me décide à retrouver un peu de civilisation. J’aime mon côté solitaire, et vivant dans un endroit encore isolé de South Bay, l’exil est parfois pesant et ce soir particulièrement. J’enfourche ma quatre cylindres en direction du quartier des loisirs de Wellington. L’effervescence des rues est appréciable, les rires éthyliques donnent l’ambiance de la soirée, il est temps pour moi de profiter comme il se doit de cette soirée. Je pousse les portes du Red Room et marche en direction du carré VIP avec une idée bien claire en tête ce soir … mes doigts vont parler …

Mon regard s’échappe sur chaque parcelle de chair dénudée qui jouxte mes pas jusqu’au comptoir VIP … le spectacle en est presque captivant jusqu’à ce que ce tout soit annihilé par sa présence. Le temps devient presque ralenti, je la regarde derrière le bar, les lumières rouges surligne la grâce de ses traits et ses lèvres … je soupire avant de me retrouver face à elle, ma faiseuse de sourire vient encore de frapper, au tintement de mon prénom c’est mon regard qui est tout sourire … elle n’a pas oublié

- Bonsoir … Liz …

Au football américain on appelle ça un « touch done » mais là sa façon si divine de bifurquer la discussion sur ce que je veux boire est tout simplement divine. J’acquiesce à sa proposition et attends qu’une chose … être surpris par ledit breuvage ^^ va-t-elle relever ce défi de substanter mes papilles capricieuses ?!

Je regarde sa gestuelle avec attention, non seulement je ne reconnais pas la bouteille du dit scotch mais ces rochers de marbres qu’elle délicate attention, je suis presque persuadé d’être son VIP ce soir, je lui souris en la remerciant et porte mon verre à mes lèvres

- Surprenant celui-ci (le marbre tinte dans mon verre souvent les mouvements circulaires de ma main quand mes yeux se retrouvent attirés par la venue d’une latino)Barmaid et conseillère personnelle j’en ai une chance de vous avoir rencontré … (je lui souris en me levant du tabouret et me rapproche d’elle en me penchant en avant comme pour lui faire une confidence au creux de l’oreille) mais j’ai prévu de laisser parler mes doigts ce soir.

Je laisse volontairement mon verre sur le bar et me dirige vers le fond du carré VIP, toujours à sa vu et prends place derrière le piano. J’hausse légèrement le ton pour quelle m’entende …

- Je ne suis pas trop doué mais ça vous devriez connaître …

Mes doigts effleurent les lames du piano et, taquin dans l’âme je commence à pianoter une comptine pour enfant : Do do do Ré Mi Ré do mi ré ré do – Do do do ré mi ré do mi ré ré do … Je ne pose pas mon regard sur elle à ce moment-là mais je sais qu’elle doit sourire en reconnaissant « Au clair de la Lune »

- Alors « Surprise » ?!?
(Je rigole et laisse mes doigts enchaîner ainsi https://www.youtube.com/watch?v=GdU6snztM0A)


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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyJeu 27 Aoû - 12:44


I KNOW YOU WILL CHANGE MY LIFE.

Lipp & Liz
Il… connaît mon nom… mais comment ?! Troublée au plus haut point, ma peau halée ne rougit pas facilement, mais là ce doit probablement être le cas tellement les questions se bousculent dans ma tête. Mon prénom n’a jamais été aussi sensuel que prononcé avec les notes chaudes de son accent italien. Il est à peine perceptible, cela doit faire plusieurs années qu’il habite ici en Nouvelle-Zélande. Il me faut quelques secondes avant de reprendre contenance.

— Vous vous êtes renseigné sur moi. On ne vous a jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ?

Bien loin de la froideur de mon ton habituel avec les clients, mon sourire exprime une pointe de moquerie qui renhardit ma confiance et la maîtrise de ce moment. Et encore plus quand je lis la surprise dans son regard, alors qu’il déguste le whisky que j’ai choisi pour lui ce soir. Mais le répit est de courte durée. “Laisser aller ses doigts”, bordel, ce type encore plus taré que ce que j’imaginais, s’il pense pouvoir laisser aller ses doigts sur la peau des danseuses, il va se faire virer d’ici en moins de deux. Et étonnamment cette idée me déplait plus qu’elle ne devrait me soulager tellement cette conversation est… étrange… terrible addictive même… Peut-être qu’après tout Nathan n’avait pas forcément tort en me conseillant à demi-mots de rester loin de ce type. Seulement en général… plus mon grand frère me déconseille de faire quelque chose… plus je fais le contraire...

— Et là votre conseillère personnelle devrait vous dire de plutôt ranger vos doigts dans vos poches…

Il se lève sans sembler relever ma remarque et se dirige vers le piano. Sérieusement il va me sortir sa voix de baryton et tel le diable sortit des enfers ? Il faut que j’arrête de regarder Netflix toute seule dans ma chambre d’adolescente et que je sorte un peu plus décidément. Je lève les yeux au ciel aux première notes enfantines, en murmurant dans ma tête “Très drôle.” presque soulagée qu’il ne soit pas un virtuose. C’est plus fort que moi, les hommes partageant ma passion pour la musique me sont en général irrésistible. Soulagement de courte durée alors qu’il enchaîne sur une mélodie que je reconnais instantanément. Mes paupières se ferment et les notes de piano me suspendent pendant de longue minutes à leurs accord envoûtants. Plus rien d’autre ne compte. Je suis fichue.

— Ou pas…

Je prononce ces mots silencieusement juste pour moi. Mon esprit est en pleine confusion alors qu’il revient s'asseoir face à moi au bar me laissant presque en manque alors que le piano laisse à nouveau sa place à un air jazzy diffusée par les hauts parleurs. Il n’est bien sûr par le meilleur virtuose que j’ai jamais entendu, mais moi qui perd tous mes moyens quand il s’agit de jouer de mon instrument fétiche en public, j’aimerai avoir une telle maîtrise. Dans ses yeux aciers alors qu’il finit son verre, je vois qu’il aime l’admiration née dans mon regard.

— Alors en plus de parler le langage des morts… vous parler aussi celui de la musique… surprenant… Monsieur. Et… effectivement vous n’êtes pas le seul à vous être renseigné.

Je sais que cela ne flattera que plus son égo alors que je tais une partie de la vérité. Je n’ai pas totalement choisit de me renseigner sur lui puisque c’est mon frère qu’il m’a appris hier en me rendant visite au concert que Lipp était son collègue de travail depuis dix ans. Voilà donc où j’avais déjà vu le visage de cet homme énigmatique, j’ai dû le croiser il y a quelques années dans les couloirs de la morgue en rendant visite à mon frère. Je n’étais qu’une gamine fascinée par la mort à l’époque.

— Mon frère Nathan vous a-t-il dit de rester loin de sa petite sœur ? Vous allez l’écouter ?!

Il peut lire le défi dans mon regard alors que je m’éloigne de lui avant qu’il ne réponde pour servir deux autres clients bien accompagnés, je me déhanche légèrement au son de la musique lascive et sabre le champagne pour les deux quinquagénaires, jetant des regards complices aux deux danseuses qui les accompagnent. Décidément, j’adore cet endroit. Je n’aurai pas pensé au départ apprécier autant de travailler dans cet endroit. C’est vraiment le temple de tous les vices.

HARLEY-
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MessageSujet: Re: I know you will change my life (lipp) (#)   I know you will change my life (lipp) EmptyJeu 3 Sep - 3:30




A peine assis au comptoir elle me happe par ce petit truc que je ne sais pas définir … ses yeux veulent tout et rien dire, ses gestes sont le cheminement de ses pensées quelle contrôle si bien qu’il est presque impossible de lire en elle … je ne grogne intérieurement en ne montrant rien de tout ce quelle soulève comme questionnement mais grrr ce papillon de nuit est aussi addictif que tout ce que j’ai pu prendre d’illicite dans ma vie. Nos regards entendus se fixent et là son sourire taquin est une bombe à retardement pour moi

- Il y a bien d’autre langage non verbal que je connais … et ce ne sont pas mes mains qui en sont expertes

Elle s’éloigne et mon regard ne perd aucune miette de ce déhanché qui me laisse presque bouché bée. Ses courbes ravissent mon regard à chaque volute … c’est déroutant me voilà entrain de sourire en ne la lâchant pas des yeux une seule seconde Mon souffle se fait profond, long, posé, quand le mouvement de ses cheveux laisse enfin apparaître son tatouage … un astre qui me sied particulièrement ... aussi vite que cette apparition presque divine née sous mes yeux, dans un vertigineux bref instant, mes lèvres se retrouvent dans la concave de son cou. Son parfum enivre mes sens de mon nez niché contre sa peau … plus rien n’existe autour de nous, la musique jazzy nous bulle de tout, ma main s’évade sur son ventre pour la resserrer au plus près de moi, mon souffle brûlant s’exalte dans le creux de son oreille avant de cheminer dans sa nuque pour flirter du piquant de ma barbe avec cette lune qui sublime le grain de sa peau … et …

Je pince mes lèvres avant de serrer les mâchoires, ouvrir les yeux et soupirer longuement … en une fraction de seconde elle vient de piquer mes sens … fomenter l’éveille de cette tentation quelle est … fini les défis gentillets, il est temps de voir si elle a plus d’audace et de laissé aller que son raisonnable de frère.

Elle ne m’a pas laissé le temps de lui répondre, mais sa question n’en est pas une, c’est encore son défi, sa façon de me titiller juste pour savoir si j’ai le cran de ce qu’elle ose imaginer. Je finis mon verre d’un trait en souriant … grrrr si seulement elle avait osé venir près du piano, ce sont ses hanches qui auraient composées, certes une mélodie peu glorifiante à l’oreille, mais incandescente aux sens.

Je profite qu’elle soit occupée avec ces quinquas à sabler le champagne, pour prendre une serviette en papier pour y noter le numéro de téléphone de la morgue accompagné d’un petit mot :


une chance sur deux de tomber sur moi … alors on joue ?!


Je glisse sous mon verre cette serviette et un généreux pourboire et au moment où ma veste retrouve mes épaules en me retournant, elle est là, à quelques pas, je m’avance vers la sortie prenant soin d’arriver à sa hauteur au moment où elle vient me faire face … et là, c’est comme cet instant d’évasion avant qu’elle ne me fuit pour s’occuper de ses clients … à quelques centimètres l’un de l’autre, ma main instinctivement effleure son visage, sans un mot, juste mes yeux fixés dans les siens. Le souffle court ; sourire aux lèvres, mon pouce flirt avec ses lèvres, les centimètres entre nous se réduisent, l’air entre nous se mets presque à manquer … l’attraction, qui se bullait autour de nous chaque soir où son attention n’avait dieu que pour moi, me rapproche si près que ses lèvres sont presque à fleur des miennes … nos souffles se croisent dansant entre nous dans cet espace infime qui nous sépare, et dans cet instant, au ralentit mes lèvres viennent … mourir dans le creux de son oreille, dans un sourire

- Bonne nuit … Liz ^^

Je retiens pour moi la chaleur de sa proximité et passe la porte en songeant au lendemain et à son aplomb à la lecture de cette « fameuse serviette ».



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