Les blessures du passé. ~ Ray & Clayton.

Les blessures du passé.

Ray & Clayton

    Il y a quelques semaines, environ deux ou trois, Clayton avait reçu un message de Ray qui lui annonçait une très bonne nouvelle, il était papa. Son ami lui avait alors proposé de passer à l'hôpital voir sa fille mais Clay avait décliné l'invitation, prétextant avoir trop de travail, ce qui n'était pas tout à fait faux. Bien qu'il s'était réjoui pour Ray, Clayton ne savait pas comment réagir à cette situation. En premier lieu être heureux et en deuxième être triste en se demandant pourquoi il n'arrivait plus à avancer. Les événements en Libye l'avait peut-être plus heurter mais il en doutait. Ils avaient tous beaucoup souffert et Ray pourrait en témoigner mais lui, il avait préféré avancer, ce qui était de loin le meilleur choix à faire. Clayton l'enviait pour tout ça.

Clayton se souvenait très clairement de tout ce qui c'était passé. De leur retour au pays et de ces longs moments de silence à l'hôpital en Angleterre. De ces échanges de regards avec Ray et de toutes ces cicatrices qu'ils partageaient aussi bien à l'intérieur cas l'extérieur. Il ne pouvait pas en rester là, il ne pouvait pas fare semblant que pour lui tout aller bien aussi et même s'il ne voulait pas gâcher le bonheur de Ray, il lui devait d'être honnête sur tout ce qu'il endurait toujours bien qu'Emily son ex-femme s'était longtemps battue pour lui.

C'était le sujet qu'il avait entreprit avec son psy. A défaut de ne pas vouloir parler de la Libye, il avait parlé de Ray. De leur amitié vieille de presque dix ans, une collaboration presque fusionnelle et de ce sentiment d'être un poids pour tout le monde et surtout pour lui. Parler lui avait fait du bien en lui faisant réaliser que chaque jour où ils ne parlaient pas était un éloignement qui ne faisait que creuser un écart entre eux alors qu'ils devraient au contraire, se serrer les coudes. Le psychologue en face de lui réajusta ses lunettes en lui expliquant que la date qu'il redoutait le plus, elle allait arrivé et qu'il ne voudrait pas être seul pour ça. Ça tuait Clayton mais encore une fois, il avait raison. En sortant, il ne perdit pas une minute envoyant un mail à son ami :


Il rentra ensuite chez lui se vidant la tête en corrigeant quelques copies de ses élèves. Pour changer rien à voir avec les articles habituels. C'était un vrai test sur les termes techniques qui pouvaient être employer en journalisme. Tout cela lui rappelait ses propres études, c'était bien loin tout ça.