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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 dramatically skin on skin (chance)

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MessageSujet: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyVen 18 Sep - 9:52



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Chance & Reira


— Bientôt deux mois que la russe aime se perdre dans le bras d’un homme. Une rencontre sous les draps, des retrouvailles similaires et puis simplement le flot de phéromones qui les poussent inlassablement à se coller peau contre peau, absorber le corps de l’autre dans toujours plus d’harmonie. Deux mois qu’ils se réveillaient souvent dans le même lit, celui de Reira, réveillés tantôt par les obligations professionnelles, la chatte Rocket qui venait réclamer à manger, Blacky qui voulait se promener ou tout simplement les rayons du soleil qui finissait par percer la toile des rideaux. Comme aujourd’hui. La brune ouverte les yeux et tombe sur le visage endormi de l’ancien soldat reconverti en pompier. Un sourire vient se dessiner sur ses lèvres, des papillons dansent la samba dans son bide alors qu’elle tourne la tête pour chercher le réveil des yeux. Un peu plus de 10h00. Ils se sont encore retrouvés hier soir, de façon plus officielle et moins inattendue que les premières fois. Une invitation à dîner, à discuter et implicitement à se retrouver physiquement. Un petit train-train s’est installé entre eux depuis la nuit fiévreuse et alcoolisée qu’ils ont passé ensemble après l’annonce du futur emploi de Chance. Comme si, ce jour-là avait été un appel des corps pour incorporer dans l’emploi du temps le bon temps qu’ils passent ensemble. D’autres rendez-vous ont été fixés, dans l’optique d’apprendre à connaître l’autre, qui se sont tous finis de la même façon : charnelle. Ils n’ont aucune obligation ce matin et peuvent passer du temps ensemble, pourtant la brune quitte discrètement le lit, enfilant au passage une nuisette avant de descendre à la cuisine. Elle s’occupe des animaux avant de s’atteler à la confection de pancakes. Les mêmes que ceux de la première matinée de Chance ici. Un joli clin d’œil. Repenser à tous ce temps qu’ils ont pu passer ensemble depuis leurs retrouvailles, ça la fait bêtement sourire. Ses lèvres s’étirent souvent dès que Chance traverse ses pensées, et lorsqu’il est là tout son être vibre. Malheureusement, elle continue de nier cet attachement plus profond que de la simple attraction physique. Mais elle ne comprend pas ce qu’elle ressent de la russe. Elle est effrayée à l’idée de ressentir de l’amour, parce qu’aimer quelqu’un c’est s’autoriser à le perdre, à le décevoir… Elle ne veut pas revoir quelqu’un avec ce regard que son demi-frère lui a jeté le jour où elle est partie. Ça la détruirait.

Les pancakes cuits, elle les installe sur une assiette elle-même sur un joli plateau qu’elle décore d’un café, d’un jus d’orange, de quoi tartiner les pancakes et de quelques fruits. Bref, des choses qu’il aime maintenant qu’elle le connaît un peu plus. Reira a picoré et bu en préparant le tout, elle peut filer voir son amant. Après avoir monté les escaliers discrètement, elle pousse discrètement la porte de sa chambre et trouve un Chance avec les yeux à moitié ouverts. À nouveau, un sourire se colle automatiquement à ses lèvres. « T’es réveillé la Belle au bois dormant ? » Elle s’approche du lit, dépose le plateau puis vient capturer ses lèvres dans un doux baiser. Difficile d’y résister. Le plateau glisse vers celui qui est assoupi. « Je t’ai fait des pancakes, les fameux. » Un rire s’échappe d’entre ses lèvres alors que ses iris courent sur le corps à moitié nu qu’elle connaît bien désormais.
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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyVen 18 Sep - 17:41


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@reira tsvetkov

Tu dormais bien, en ce moment. Trop bien, même. T'oubliais les cris qui ne survenaient que dans tes rêves. A la place, tu voyais des évènements plus doux, heureux. Ce matin là, tu somnole encore quand tu sens le matelas bouger. Ta main rapidement cherche la présence qui venait de te quitter; t'avais envie de la serrer encore un peu plus contre toi, juste une seconde. A la place, tu te retrouves face à du vide. Du vide, et une place encore chaude et imprégnée de l'odeur de celle qui partageait son lit avec toi, depuis plusieurs semaines. Deux mois, pour dire vrai. Les rendez-vous qui se terminaient en galipettes sous les draps, ça vous conaissait; l'attraction des corps quand vous vous trouviez face à l'autre. Les décharges électrisante quand vos peaux se touchaient. Une alchimie, addictive, enivrante. T'avais besoin de la retrouver, régulièrement. De sentir sa peau sur la tienne, de la faire sourire, rire. Dire que ça t'était vital, c'était sûrement exagéré. Pourtant tu le ressentais comme ça. Tu savais qui appeler, quand la journée avait été rude. Tu savais à qui te confier, tu savais que tu pouvais te perdre dans ses bras, sous ses caresses et ses baisers. Parce que t'avais juste besoin d'une chaleur humaine, maintenant. Enfin plutôt, de sa chaleur, à elle. T'avais aucune idée de l'heure qu'il était. Surement pas très tôt, puisque vous aviez votre journée, tous les deux. Pas de garde pour toi aujourd'hui, à moins qu'il n'y ai une grosse urgence qui finisse par sonner sur ton bipper. Mais pour ça, il fallait qu'ils aient besoin de toutes les équipes. Et t'espérais sincèrement qu'un immeuble ne déciderait pas de finir en feu aujourd'hui. Si t'avais pu la retenir, t'aurais passé encore plusieurs heures comme ça, le nez contre la peau veloutée de Reira. Tu te serais réveillé, en la regardant. Tu le faisais, parfois, quand elle restait endormie plus longtemps. Tu le faisais aussi, régulièrement, après que vos corps se soient trouvés, caressés, alors que tu allais fumer ta clope au rez-de-chaussée, sur la terrasse et qu'elle s'était endormie quand tu revenais. T'aimais la regarder, parcourir du bout de tes doigts les lignes de son visage, de son corps. Jouer avec ses cheveux ébènes, caresser son nez, son front. La journée d'hier avait été éprouvante pour ton corps, et tu sentais déjà tes muscles ankylosés alors que tu n'avais presque pas bougé. Rester au lit, ou rejoindre ta danseuse : c'était un dilemme qui se présentait à toi. Tu ne t'en rend pas compte, mais tu te rendors, somnolant. Ecoutant les bruits de la cuisine, puis les pas feutrés de Reira, malgré tout perceptibles dans l'escalier. T'ouvres les yeux quand tu entends la porte s'ouvrir délicatement, dévoilant la jolie brune gracieusement vêtue d'une nuisette qui te mettait dans tous tes états. Alors que tu étires tes bras lentement, tu l'observes te sourire, un plateau dans les mains. Tu te mord la lèvre inférieure, touché par l'attention de la brune. « C'est que tu m'as quitté tôt, j'arrivais plus à fermer l'œil sans toi. » tu lui réponds, la voix encore éraillée par la nuit que tu venais de passer. Elle te rejoins rapidement pendant que ton regard se perd sur ses jambes nues, tes yeux parcourant son corps. Tu la déshabillais du regard, conaissant suffisamment son corps pour pouvoir l'imaginer. Ses lèvres viennent se poser sur les tiennes alors qu'elle te présente ce qu'elle t'avait préparé. Tes yeux s'illuminent et tu souris à ta belle de plus belle. Ta main vient se poser délicatement dans son cou, tes doigts s'entremêlent dans ses cheveux et tu rapproches son visage du tien pour lui offrir un nouveau baiser rapide. « T'es vraiment la femme parfaite. » que tu lâches sans vraiment réfléchir. A vrai dire, ça t'avait échappé, mais tu n'en pensais pas moins. Reira révélait une partie de toi que tu n'avais jamais connu. T'avais hâte de la voir, à chaque fois que vous conveniez un rendez-vous. Impatient même de ne pas l'avoir à tes côtés, tous les jours. T'étais épris, elle avait capturé ton cœur qui ne jurait que par elle. Rapidement, n'importe qu'elle autre femme qui aurait pu te faire de l'œil devenait insipide. Tu ne te posais pas encore les bonnes questions, mais tu t'en posais, quand même. Ta main vient caresser haut du dos de la brune, passant même parfois sous sa nuisette pour descendre un peu plus. Tu finis par la retirer et te redresser, faisant attention au plateau. « Tu veux quoi sur ton pancake ? » tu demandes, prêt à en faire quand même un peu puisque c'est elle qui s'était levée pour préparer tout ça.
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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyVen 18 Sep - 19:13



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Chance & Reira


— Elle le voit là, allongé avec les yeux semi-ouverts en train de l’observer, de lui sourire. Même sans paroles, ils se comprennent en un regard. Tout est si facile avec Chance, ils traînent chacun leurs démons derrière eux, et pourtant une fois réunis c’est comme si tout cela n’avait jamais existé. Ou peut-être qu’au contraire ils existent bel et bien mais ils se complètent. Après tout, sans eux, jamais ils ne se seraient rencontrés. Si Chance n’avait pas fait l’armée, il ne se serait pas retrouvé au Cameroun, et si Reira n’était pas tombée en pleine représentation, jamais elle ne serait tombée en dépression au point de s’enfuir de chez elle, de vivre aux quatre coins du monde. Sans ces démons, jamais ils ne se seraient rencontrés ce soir-là an Afrique. Alors oui, peut-être qu’ils ont du bon quelque part, et que chacune de leurs retrouvailles repousse un peu plus ces démons au point qu’ils finissent par un jour disparaître. Ça ne l’étonnerait pas, car ce soldat, c’est lui qui lui a donné envie de parler, de s’ouvrir, d’enfin répondre aux questions sur ces cicatrices. Lui aussi réussit à trouver auprès de Reira une oreille réconfortante. Visiblement ils semblent faits pour s’apaiser mutuellement. Même Chance le fait remarquer en soulevant le fait qu’une fois Reira hors du lit, le sommeil ne lui venait plus. La brune esquisse un large sourire, à la fois amusée et irrésistiblement attirée par cet homme à la voix cassée matinale. C’est aussi exaltant qu’effrayant ce pouvoir qu’ils ont l’un sur l’autre. Effrayant parce que Reira ne sait pas si elle réussira à représenter cet exutoire qu’elle semble être. Au contraire, elle a plutôt tendance à penser qu’elle finira par fuir, à nouveau, comme en 2013 quand elle a abandonné la prunelle de ses yeux, son frère. Mais ce n’est pas le moment de penser à ça. « Tu as assez fait la marmotte pour aujourd’hui. », lui répond-t-elle avec un demi-sourire accroché aux lèvres avant de s’approcher avec le plateau qu’elle pose de façon à tout de même pouvoir accéder à Chance et ses lèvres aguicheuses. Leur baiser se termine tout juste que leurs lèvres se retrouvent à nouveau, les doigts de Chance lui chatouillant la nuque. Puis Reira se met à rougir, sourire béatement à sa remarque. Son cerveau n’a pas encore cherché à retourner le compliment contre elle, se remémorant toutes les raisons pour lesquelles elle est loin d’être parfaite. Alors elle profite de ses mots, s’en imprègne et sent son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine. À moins que son pouls s’accélère à cause de la pulpe des doigts de Chance qui glissent sous sa nuisette, qui d'ailleurs, disparaît bien vite. Ça la fait sourire de l’entendre lui demander ce qu’elle veut, une attention basique qui prend des proportions démesurées dans son cœur. « Hum… J’veux bien de la confiture. » Elle l’observe tartiner son pancake, remarque les muscles sollicités dans ses bras jusque dans ses pectoraux. Ses pupilles viennent glisser le long de son torse, glissant sur ses cicatrices, jusqu’à rencontrer la barrière des draps qui cachent le reste de son corps. Ding, le pancake tendu face à elle le ramène à la réalité, celle où elle doit croquer dans un pancake et non dans le derme du sexy pompier. « Merci ! » Elle lui offre un énième grand sourire avant de croquer à pleine dent dans son travail de la matinée. De la confiture le long de ses doigts, elle la récupère du bout de la langue. « Fais toi plaisir, je les ai surtout faits pour toi, faut bien que tu prennes des forces après la nuit qu’on a passé. » Un petit ricanement malicieux s’échappe d’entre ses lèvres, comme une adolescente qui ferait sa première remarque salace. Et puis, il faut aussi qu’il reprenne des forces, après tout ils n’ont pas grand-chose à faire aujourd’hui donc ce n’est pas impossible qu’ils clôturent à nouveau le petit déjeuner sous les draps. En le regardant, elle remarque que lui aussi a de la confiture qui colle un peu partout, elle se saisit de sa main libre pour venir lui suçoter le bout des doigts, le regard rempli d’une brume enivrante. « Ça te plaît ? Si t’en as pas assez j’peux aller t’en refaire ! » Elle veut être une bonne hôte, surtout pour lui. Elle n’aimerait pas qu’il parte insatisfait, dans tous les sens du terme. « Tu as bien dormi ? J'crois que t'as pas gigoté de toute la nuit. » Il a l’air reposé mais sait-on jamais, Reira a appris depuis longtemps que Chance peut avoir des soucis durant son sommeil, des rêves où ses démons le hantent. Il n'a peut-être pas bougé mais son esprit était peut-être agité.
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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyDim 20 Sep - 19:35


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@reira tsvetkov

Ces instants avec la brune étaient devenus presque habituels, mais jamais lassants, pour toi. T'étais imprégné de sa présence, son odeur, son sourire. T'aimais la regarder sous toutes les coutures, l'entendre te parler, te raconter ses journées. Tu lui racontais les tiennes aussi, quand vous faisiez quelque chose de plus intéressant que jouer aux cartes. T’essayais de lui parler de ce qui ne pouvait pas vous fâcher, comme à cette soirée, il y a deux mois. Tu expliquer un peu à la dérision, quand tu sentais que ça pouvait la froisser. Tu faisais attention, parce que tu tenais à elle. Tu tenais à votre relation, et peut-être même plus. Ce n’était pas grand-chose, ce que vous partagiez l’un avec l’autre pour l’instant. Un lit, quelques soirées, quelques repas. Des souvenirs, des confidences. Même pas vos noms de famille. Tu t’en étais rendu compte, la semaine passée ; tu ne connaissais de son identité que son prénom. Et lui demander maintenant, c’était peut-être un peu bizarre. Alors c’était peut-être mieux de passer ce sujet, et tu finiras bien par découvrir le patronyme de la russe, un jour. Rien qu’en regardant sa boîte aux lettres, ça serait pas mal. T’essayeras d’y penser quand tu rentreras chez toi. Pourtant, c’est clair que t’aimerais partager plus que tout ça, avec elle. Aller plus loin, que l’intimité purement sexuelle. Dans un lit, sur un canapé, parfois dans les toilettes d’un bar, quand la tension était palpable et que l’adrénaline du pas-convenable parcourait vos corps… C’était bien, oui. Mais toi tu commençais à apprécier sa compagnie, différemment. T’aimerais pouvoir la prendre dans tes bras, devant un film. Lui caresser le corps, sans pour autant que vous finissiez nus, l’un contre l’autre. Venir chez elle, ou qu’elle vienne chez toi, juste pour dormir. Passer une nuit, l’un avec l’autre. Mais pour ça, t’avait besoin de mettre un mot sur votre relation. Et vous n’en avez jamais parlé directement. T’avais eu envie, quelques fois, sans oser sauter le pas. Et tu voulais profiter, de chaque instant. Comme ceux où elle revenait, un plateau de bouffe entre les mains, juste pour vous deux. Tu lui souris quand elle te fait remarquer que tu étais une marmotte et la laisse s’approcher ; l’embrasse en retour alors que tu lui dis qu’elle est parfaite. Tu le pensais depuis un moment maintenant. Tu te voyais, au long terme, avec la jolie russe. Elle avait tout pour te plaire, et elle te plaisait plus que n’importe qu’elle autre femme. Depuis que vous avez commencé à vous voir, régulièrement, il n’y avait qu’elle qui occupait ton esprit. Tu passais les quelques soirées auxquelles tu avais été d’une sagesse qui ne ressemblait plus à celui que tu étais il y a encore un an. Pourtant, encore une fois, rien n’était sûr entre vous. Tu sors de tes pensées en proposant à la brune de lui préparer son pancake. Rapidement, son choix se porte sur la confiture : le tien aussi. Tu tartines la pate cuite en prenant soin d’éviter d’en mettre partout, en faisant même ça bien. Quelques fruits sur le dessus, pour un peu d’acidité, et le pancake de madame était prêt. Tu lui tends avec un grand sourire, dans une mini-révérence. « T’inquiète pas, je vais clairement les dévorer. Ça a l’air excellent, je sais pas où donner de la tête. » Tu lui réponds après qu’elle ait croqué dans le petit déjeuner. Tu finis par tartiner ton pancake, bien moins délicatement que pour celui de Reira. Alors que tu t’apprêtes à engloutir ce que tu venais de préparer, la brune se saisit de ta main, jouant de sa langue pour enlever l’excédent de confiture qui se trouvait sur tes doigts. Ton cœur fait un bond dans ta poitrine. Le souffle court, tu la regarde. Bien sûr, il y a une autre partie de toi qui fait un sacré bond. Pas vraiment prêt à ça, même si tu aurais dû t’en douter. Après tout, la brune s’en donnait à cœur joie. Quand elle te demande si ça te plaît, tu as d’abord du mal à articuler une réponse. Tu ris un coup, avant de lui répondre. « Je t’assure que ça suffira. Je ne vais pas manger tout ça, malgré la nuit que je dois récupérer et… » ton regard se perd sur sa bouche « pourquoi pas en garder un peu, pour après. » Tu te mords l’intérieur des joues, l’œil malicieux avant de détourner le regard, rapidement. « C’est excellent, mais restes là. T’en a assez fait pour ce matin ma belle. » Tu finis rapidement le premier pancake, prend une des tasses de café pour tendre l’autre à Reira et en bois quelques gorgées. Un vrai petit déjeuner. Tu ne faisais pas ça, avec Maxyne, vous n’aviez pas le temps. Puis le matin, tu préférais dormir que te lever pour rater la cuisine. Reira avait beau t’avoir appris à préparer les pancakes, tu ne les faisais jamais aussi bien qu’elle. Tu devais te faire une raison, et trouver ta spécialité à toi, que tu lui feras. « C’est vrai ? J’ai pas le souvenir d’avoir rêvé, cette nuit. C’est de moins en moins fréquent, ça doit être en train de se calmer. » tu réponds à sa question, plongeant par la même occasion dans tes pensées. C’est vrai que ça revenait quand même, parfois. Sans prévenir, alors que tu pouvais avoir passé une très bonne journée. Tout comme parfois, la violence divergeait. Tu te réveillais parfois juste d’un coup, et tu pouvais te rendormir, après avoir bu un peu, ou bien tu finissais en sueur, à pousser des cris de terreur. Comme avec Maxyne, le soir de ton emménagement. « Je suis en train de travailler dessus, à l’association. » tu lui annonce finalement, un leger sourire sur le visage. Tu ne lui parlais pas souvent de l'association. Parce que tu n'avais pas spécialement envie de plomber l'ambiance, quand ça se passait mal là-bas, que t'avais du mal à extérioriser, encore, parfois. Mais ça faisait partie de ta thérapie, même les mauvaises passes. Après avoir resservit Reira en pancakes, t'être resservit toi même à plusieurs reprises, et alors que tu finissais ta tasse, une idée te passe par la tête. « C'était excellent. D'ailleurs tu sais, à force de me voir découcher, ma coloc à bien comprit qu'il se passait quelque chose. ça te dirait pas, de venir manger avec nous un soir ? Et puis, tu pourrais dormir à la maison. » C'était pas totalement vrai. Parce que Maxyne était au courant pour Reira, depuis un peu plus de temps quand même. Parce qu'elle savait aussi que tu continuais de la voir, de lui parler. Tu lui cachais pas, tu lui en parlais, même, parfois. Et que c'est vrai que tu avais promis à Maxy de lui présenter Reira, un jour. Alors t'espérait que la question n'était peut-être pas trop soudaine.
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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyMer 23 Sep - 21:07



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Chance & Reira


— La brune se demande souvent pourquoi elle est pleine d’autant d’attentions envers Chance. Et ça ne peut pas être seulement une compensation pour tous les efforts physiques fournis. Des repas, des soirées aux plateaux de petit-déjeuner. Cette routine installée entre eux a quelque chose d’agréable, de rassurant et même d’apaisant. Elle aime passer du temps avec lui, laisser courir ses doigts sur sa peau ou jouer dans ses mèches ondulées. Discuter de tout et de rien, éviter les sujets qui fâchent pour ne pas jeter de froid entre eux et ne pas faire revivre les vieux souvenirs. Le tableau pourrait être parfait, deux amants vivants d’amour et d’eau fraîche. Malheureusement, il faut que des ombres viennent noircir le tableau, des ombres que Reira connaît bien. Celles de son passé. Alors pour ne pas leur faire face, elle se contente de profiter de ce qu’elle a avec Chance. Cette insouciance et ces échanges sous la couette, elle n’est sous le joug d'aucune obligation envers personne, tout en profitant des bienfaits d’une telle relation. Un comportement égoïste, mais il semble aussi bien se plaire dans ce train-train. Ils n’ont jamais abordé le sujet et ce n’est peut-être pas plus mal. Reira ne saurait même pas quoi dire parce qu’elle est incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressent, incapable d’ouvrir son cœur autrement qu’amicalement, incapable de s’attacher à nouveau sur le long-terme avec quelqu’un. Pourtant, lorsqu’il lui dit qu’elle est parfaite, ça lui fait quelque chose. Un électrochoc, un déclic pour qu’elle se réveille. Ou pour au moins qu’elle se dise que Chance ne la voit peut-être plus comme une simple partenaire d’amusement. Le compliment peut paraître aussi anodin et ironique que rempli de sous-entendus sur les sentiments de l’ancien soldat à son égard. Ça ne va pas jusqu’à la mettre dans l’embarras mais ça va lui trotter dans le cerveau quelques jours, c’est certain. Au moins le plateau repas attire chacun leur attention, il se propose de s’occuper de ta tartine avant de s’occuper de la sienne. La brune en profite pour lui dire de se laisser aller et que tout ça, c’est rien que pour lui. Reira n’a pas résisté à la douce odeur en les préparant et en a déjà mangé quelques-uns. Le geste de la russe, le rire du néo-zélandais aux origines françaises. Un sourire malicieux s’étire doucement sur les lèvres de Reira alors que le bel Apollon laisse couler un sous-entendu. « Blacky se fera un plaisir de les finir sinon. » Les chiens ne sont pas spécialement recommandés pour les chiens mais il n’y a pas de contre-indications. Et puis elle fait tellement attention avec lui, qu’il peut se permettre de profiter d’un petit pancake. Elle lui a tout de même proposé d’en refaire, au besoin mais cela ne semble pas être utile alors ils boivent leur café alors qu’elle l’observe. Il a encore quelques traces d’un sommeil bien profond sur le visage et son regard semble bien reposé alors elle lui demande justement s’il a bien dormi, faisant remarquer qu’elle ne l’a pas senti bouger. Ça ne lui arrive pas souvent mais parfois il la réveille en pleine nuit, inconsciemment, seulement parce qu’il a le sommeil très agité à cause de cauchemars. Chaque fois qu’elle ne se réveille pas, Reira est heureuse parce que cela signifie que Chance a fait une bonne nuit et que les ténèbres de la guerre restent bien derrière lui. C’est d’ailleurs ce qu'il lui fait remarquer, que ses rêves, ou plutôt ses cauchemars, sont de moins en moins fréquents. Reira est vraiment heureuse pour lui. Il lui confie notamment qu’il travaille dessus à l’association, la fameuse association dont il lui avait parlé lors de leur restaurant. « C’est super vraiment. C’est un bon point pour le futur et ton rétablissement ! » Se débarrasser du passé c’est compliqué mais ce n’est pas impossible, avec un bon suivi psychologique et de la volonté. Chance en a, énormément. Même si elle a toujours peur pour lui chez les pompiers, elle doit bien avouer qu’elle l’admire parce qu’il a réussi à se remettre en selle rapidement sans craindre pour lui, sans avoir peur de retomber dans ses démons. Un peu comme elle, quelque part avec ses petites représentations nocturnes. Mais contrairement à Chance, elle ne s’est pas vraiment soignée, elle a contourné le problème. Il évoque soudain sa coloc et le fait qu’elle pourrait manger avec eux, et même dormir là. Elle manque de s’étouffer avec son café. Ce n’est pas tant une surprise que ça, Chance lui a dit proposer de passer chez sa meilleure amie mais Reira a toujours refusé. D’une part, parce que ça la met un peu dans l’embarras d’être au milieu de deux meilleurs amis, et puis elle n’est pas vraiment à l’aise avec cette femme. Elle ne l’a jamais vu mais sa relation avec Chance lui inspire de la jalousie. Reira a aussi eu des amis avec qui il n’y avait aucune ambiguïté, mais il n’empêche qu’à sa façon de parler de Maxyne, parfois ça laisse traîner des doutes dans l’esprit de la russe. Puis, elle se dit que s’il y avait quelque chose entre eux, il n’aurait aucun intérêt à la présenter. À moins qu’il ne cherche un plan à trois… D’ailleurs, pourquoi il veut la présenter ? Il n’y a rien d’officiel entre eux. Reira se renfrogne un peu. « Je… euh… Je sais pas, oui pourquoi pas. » Elle n’a pas envie de la froisser, mais ça fait plusieurs fois qu’elle refuse, il va se douter de quelque chose. Peut-être que Reira ferait mieux de tout simplement lui dire qu’elle n’est pas prête à ce que ça devienne aussi… sérieux. « Enfin non… J’sais pas, ce serait pas un peu précipité ? On se connaît à peine et puis… » Elle se confond en diverses excuses, cherchant à noyer le poisson. Reira n’a jamais été bonne pour exprimer ce qu’elle a sur le cœur, pour s’ouvrir tout simplement. La seule chose qu’elle sait faire c’est fuir. En parlant de ça, elle a terriblement envie de s’éclipser avec son plateau. « Peut-être une autre fois, d’accord ? »  Un mensonge de plus, ou pas. La brune se dit surtout que s’il n’y a rien de sous-jacent à leur relation, elle se terminera bien vite ; et dans le cas contraire, hé bien, il lui fallait simplement du temps. Beaucoup de temps. Reira n’a jamais tenu un couple plus de trois jours, pour faire simple elle ne connaît rien à l’amour. Hormis celui qu’elle offrait à son petit-frère, un amour plus pur et intense que n’importe lequel sur Terre. Puis elle l’a abandonné, lâchement, salement. Elle sait très bien qu’elle fera ça à Chance, parce qu’elle est déjà en train de le faire en s’agrippant au plateau-repas vide pour descendre faire la vaisselle. Juste avant de débouler les escaliers, elle se retourne vers son amant, un sourire de façade sur les lèvres. « Je vais faire la vaisselle, fais comme chez toi en attendant. » Elle fait volte-face et disparaît aussitôt. Cherchant délibérément à éviter que Chance n’insiste pour cette soirée avec sa meilleure amie, elle préfère encore s’acquitter de la corvée de la vaisselle, en espérant que quand elle le retrouvera, il aura oublié tout cela. Ses mots… Sa coloc a compris qu’il se passait quelque chose, mais quoi ? De l’amour ? Non, ça ne peut pas être ça. Peut-être qu’il veut juste la présenter comme celle qu’il a rencontré au Cameroun et qu’il a retrouvé comme par miracle ; une drôle d’histoire tiens. Personne ne présente son plan cul à ses meilleurs potes, il y a anguille sous roches et Reira a foutrement peur de soulever ce rocher. De faire face aux émotions de Chance, mais aussi aux siennes. Surtout, elle craint de le faire souffrir.
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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyVen 25 Sep - 18:51


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@reira tsvetkov

Tu savais pas gérer les relations. T’avais du mal à avouer ce que tu ressentais, parce que t’avais du mal à savoir ce que tu ressentais. Ça a toujours été dur pour toi, de te lancer dans une relation, qu’elle soit amicale ou amoureuse. C’est pour ça que t’as peu de grands amis. Maxyne, Liam, ils sont les plus importants pour toi. Mais ils sont presque de la famille, pour toi. T’as toujours eu du mal à tenir une relation, à te lancer dedans, ouais. En fait, la seule copine que t’as vraiment eux, c’est Lizzie. La rousse enragée. Mais avec elle, c’était pas possible. Il n’y avait pas l’étincelle, pas le cœur qui bat à la chamade, ou les papillons dans le ventre, pas le sourire accroché aux lèvres dès que tu la voyais. Tu l’adorais ; tu l’adore ? Mais ça s’arrêtait là. Reira, c’était différent. T’avais tout ce que je viens de citer, et ça, sans avoir besoin de la voir. Tu ressentais un tas de choses, de ces choses que tu peux pas nommer. C’était plus que de l’attirance ; même s’il y a encore quelques semaines, c’était encore que ça. Mais ça évolue. Et encore plus vite quand tu te laisse t’attacher. Encore plus quand abaisses les barrières que t’as longtemps tenu hautes. Sans attaches, t’oubliais toutes ces filles qui partageaient ton lit ; tu voulais pas les revoir non plus. La preuve, t’avais oublié Reira. Mais tout t’es revenu, quand t’as compris que c’était bien elle. Sauf que la belle russe, t’as fini par la revoir. Après avoir fui une fois que t’as eu profité d’une bonne nuit de sommeil. C’était improbable, pour toi. La revoir dans ta ville natale. Un fantôme de ton passé, qu’est réapparu au pire moment possible. T’avais perdu tous tes repères. Perdu ta famille, tes amis. T’étais en train d’essayer de les retrouver, à mener une guerre que t’aurais pas eu à mener, si t’avais pas déjà fuit. Mais maintenant, tu ne fuis plus. En tout cas, tu essayes de ne plus fuir. T’as des attaches ; Reira, c’en est une. Mais c’que tu sais pas, c’est que les attaches, parfois, ça part. T’as beau être accroché, du plus profond de ton âme ; ça finit par partir. Alors t’en retrouve une. Ou tu la recouds, si tu la retrouve. T’as souris, quand elle a évité le sous-entendu en intégrant le chien à la conversation. T’as souris aussi, quand elle  te félicite pour ton travail à l’association, sur ton sommeil, sur tes rêves, tes angoisses, tes peurs. T’as toujours peur. Peur de quelque chose, sans trop savoir de quoi. Peur de ne plus voir que du vide, un jour. Peur d’être seul, peut-être aussi. Seul dans un monde que tu ne connais pas, ou seul ici. T’as peur, mais t’essaye de pas y penser. Et quand tu dois y penser, quand tu ne peux pas faire autrement, au lieu d’éviter, de fuir, d’esquiver ; alors là, tu l’affrontes. Tu en parle. Tu défis ta peur, en tout cas, t’essaye. Et même si ton cœur râte des battements. Même si ton ventre se tord de douleur. Même si les émotions, trop fortes, te montent à la tête… Tu tiens debout, jusqu’au bout. C’est sur ça, que tu travailles. Ta peur de la mort, de la solitude. Une peur que tu ne nommes pas ; c’est bizarre de dire « j’ai peur de la mort » ; qui n’a pas peur de mourir ? Toi t’en avais tellement peur que tu faisais une course avec elle. Tu tentais de la rattraper, sans jamais la dépasser. Heureusement, d’ailleurs. Parce que t’aurais pu, à de nombreuses reprises, la dépasser. Mais t’as jamais eu le courage. C’est pas une mauvaise chose. Tu souris encore, quand tu lui propose de venir manger avec Maxyne et toi. Tu souris encore, quand d’abord elle te dit oui, malgré son trouble. Tu souris, jusqu’à ce qu’elle finisse par se corriger, dire non. Qu’elle suggère que c’est précipité. Que vous ne vous connaissez pas. Ton sourire se perd, il est remplacé par ton regard ; l’incompréhension totale. Non, tu comprends pas ce qu’elle essaye de te dire. Malgré ses excuses ébranlées. T’es déconcerté ; t’as du mal à voir où elle veut en venir. Ses paroles tournent et retournent dans ta tête. Vous vous connaissez à peine ? C’est vrai que t’étais un inconnu, la première fois où la russe t’a permis de dormir chez elle. C’est vrai que t’étais personne. Elle doit les accueillir souvent, les inconnus, alors. T’es peut-être pas le seul, à venir régulièrement, d’inconnu. Stoïque, tu réponds pas à la brune, t’es plongé dans tes pensées, tes yeux plongés dans les siens qui évitent à tout prix de croiser tes pupilles. Elle balbutie, elle bégaie, elle se trompe, se corrige. Finalement, comme pour apaiser la chose, elle te le propose, pour une autre fois. Mais toi, t’avais pas donné de date. C’était quand elle voulait, quand elle pouvait. Toi, t’étais prêt à attendre. T’étais prêt à lui laisser du temps, pour qu’elle soit prête. Mais ses paroles continuent de tourner dans ton crâne, à t’en faire mal aux tempes. Si même après cinq mois à discuter, se voir, se confier, s’appeler, rire, danser, coucher ensemble… Elle interrompt ta pensée ; elle va faire la vaisselle. Elle part, se défile, évite tes yeux, encore. Tu te frottes le front, le pouce sur la tempe, espérant que tes idées se mettent en place, et vite. T’as été prit de court. Et pendant un court instant, t’avais cru qu’il y avait quelque chose. T’espérais que tu pouvais encore y croire, mais t’avais l’impression d’être tombé devant un mur. Un mur de masques. L’impression que tout ce que tu pensais d’elle, tu l’avais imaginé. Pour toi, c’est comme si le temps s’était arrêté. T’étais là, dans tes pensées ; pourtant, elle, elle vivait sa vie normalement. Pas d’arrêt sur image. Pas de retour en arrière. Pas d’avance rapide non plus. T’étais le seul en pause, et tout vivait autours de toi. « J’ai du mal à comprendre. » tu ouvres finalement la bouche alors qu’elle descend les escaliers, le plateau en mains.« Explique-moi, s’il te plait. Il y a un truc que je cerne pas. » Tu restes dans le lit, à ta place, pendant que tu lui parle. Calmement, mais d’une voix qui porte, assez forte. Tu sais pas si elle s’est arrêtée dans les escaliers ou si elle a continué son chemin, ignorant ton appel ; toi t’es juste là, à regarder le couloir en fronçant les sourcils. Le visage fermé. « Reira, j’te demandais pas que ça arrive dans l'instant ou cette semaine. En fait, c’était juste quand toi tu le voulais. » Tu commences à expliquer, et alors que tu fais des pauses, tu te mords la langue, ou les joues, ou les lèvres. « Depuis mon retour on se voit, tous les deux. Depuis que je suis revenu en ville, on discute. T'es au courant de chose que même ma coloc sait pas. Tu m'as fais chier comme si j'étais un gosse quand j't'ai annoncé que j'allais entrer chez les pompiers. » tu clignes des yeux, plusieurs fois, encore abasourdi par c'que t'as entendu, mais aussi surprit par les souvenirs qui refaisaient surface. Cette soirée là... « Mais toi tu me sors qu’on est des inconnus ? C’est ça que tu balances à à ceux qui finissent dans ton pieu ? C’est quoi, pour qu’ils reviennent plus vite ou pour les jeter comme des grosses merdes ? » t’es acerbe, le sang te monte à la tête. « J’aurais compris si tu m’avais dis ça y’a quelques mois quand on a commencé à se revoir. J’suis pas con. Mais y’a ce truc là, que je comprends pas, quand même. » à nouveau, tu fais une pause. Tu serres les poings, emportant les draps avec toi. T’avais envie d’aller plus loin avec la russe. T’avais envie d’essayer de construire quelque chose. Et si ça n’avait abouti à rien ? ça aurait pas été grave. Parce que ça t’aurait pas empêché de continuer d’apprécier la personne qu’elle était. Ce qu’elle avait pu faire pour toi, et les moments que vous aviez partagé. Mais les quelques instants précédent cette phrase te faisaient tout oublier. « J’suis qui exactement, pour dormir chez toi aussi régulièrement, pour avoir droit à ton affection et à ta bouffe ? J’suis juste là pour la baise, et toi, t’entretient bien tes objets, c’est ça ? » Ça y est. La colère t’est montée, l’intonation de ta voix venait de changer. Une fois ta phrase achevée, tu décides de te lever ; tu te rhabilles, en silence. Tu vérifies que t’ais rien oublié : tes clopes, des papiers égarés en ayant retiré tes fringues la veille, ton téléphone. T’étais parti pour rentrer, et ne pas revenir.

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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyVen 25 Sep - 23:21



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Chance & Reira


— Tout a dérapé en quelques secondes. Malgré les apparences sereines que Reira essaye d’arborer, dans son esprit c’est Bagdad. Comment peut-il lui demander de dîner avec sa colocataire et au passage meilleure amie ? Ça donnerait une dimension bien trop officielle et il n’a jamais été question de quelque chose d’officiel entre eux. Enfin, ça, c’est que ce que la brune croyait. En réalité, les deux amants semblaient être sur des longueurs d’ondes différentes. Plutôt que d’affronter cette discussion qu’elle n’a pas envie de vivre, elle fait volte-face, lui dit qu’elle va faire la vaisselle. Elle a besoin d’un temps, seule, pour comprendre où Chance veut en venir mais elle n’a pas bien le temps de réfléchir par elle-même. Elle a à peine dévalé quelques marches que la voix de Chance lui parvient. Il a un ton qui ne lui plaît guère. Oui, son intonation lui indique qu’une conversation peu joyeuse est en train de se lancer. Reira n’a pas envie de vivre ça, vraiment pas. Elle n’a jamais aimé les disputes, elle a toujours préféré tout fuir. Un comportement lâche, certes, mais qui lui a toujours permis d’éviter les problèmes. Sauf que l’ignorance, ça n’a jamais permis de résoudre ces dits problèmes… Chance lui demande d’expliquer, parce qu’il y a un truc qu’il ne comprend pas. Hé oui, il n’a donné aucune date, se contentant simplement d’évoquer ce repas tous ensemble. Arrêtée dans les escaliers, Reira grimace en comprenant l’erreur qu’elle a faite. Mais était-ce vraiment une erreur ? S’ils ne sont pas sur la même longueur, autant qu’ils s’en rendent compte maintenant. Si Reira lui avait promis de rencontrer Maxyne, d’entrer plus officiellement dans sa vie, sans jamais finir par le faire, peut-être que la pilule serait encore plus difficile à avaler. Un mal pour un bien. Surtout un mal à vrai dire, parce qu’il commence à s’énerver, doucement. Le plateau en main, en arrêt sur images, elle se contente de l’écouter, d’encaisser les propos. Sur le coup, elle est profondément blessée par sa remarque. C’est ce qu’elle lui inspire alors… Attirer des mecs dans son plumard pour mieux les dégager quand ils s’attachent trop ? Une réputation que beaucoup essayait de lui donner à l’Académie du Bolchoï. Chacun voulait déstabiliser l’autre et envers Reira, les filles utilisaient souvent sa beauté et son charme pour la faire passer pour la pétasse de services qui se sert de ses atouts pour obtenir les bonnes grâces des danseurs. La réalité étant que Reira n’en a jamais rien eu à cirer de l’amour, des garçons et du sexe. Elle y a surtout goûté pendant son tour du monde, parce que ça faisait en quelques sortes parti du folklore et de l’amusement. Rencontrer de nouvelles personnes, coucher avec des hommes et même parfois des femmes. C’est d’ailleurs pendant ce voyage qu’elle a commencé à ressentir une attirance envers des femmes sans véritablement s’y attarder. Depuis qu’elle était à Island Bay, Reira avait côtoyé très peu d’hommes. Alors oui, les mots de Chance la brusquent et lui font mal, ça lui tire même une larme qui glisse du coin de l’œil. Il continue, jusqu’à parler encore plus fort. Véhément, il finit par lui demander ce qu’il est pour elle, si c’est juste de la baise, si elle l’entretient comme si on entretenait un jouet. Une autre larme coule tandis que ses lèvres restent pincées. Elle reste encore là, dans les escaliers, quelques instants avant que Chance se mette à bouger. Elle dévale alors le reste des marches, passant devant Rocket qui venait de passer les dernières minutes à la zieuter d’un air condescendant. Comme si la chatte aussi avait besoin de la juger aujourd’hui. Elle dépose le plateau dans la cuisine, mais elle ne fait absolument pas la vaisselle. Les paroles de Chance tournent bien trop dans son esprit pour qu’elle puisse faire autre chose. Elle est en colère, elle a envie de le gifler pour ce qu’il a insinué. Mais a-t-il tort ? C’es toute la question à laquelle Reira n’arrive pas à répondre. Elle refuse de s’attacher, depuis son départ de Moscou, elle refuse de devoir quelque chose à quelqu’un. Elle ne veut pas devoir refaire ce choix difficile d’abandonner quelqu’un. La seule personne avec qui elle l’a fait, c’était avec Abel mais c’était différent parce que, même s’il était comme son frère, tous deux s’avaient très bien que leur relation devrait un jour se terminer. Il ne quitterait pas les États-Unis alors que Reira devait continuer. Elle se connaît, elle sait que la décision de 2013 peut être reprise. Elle ne veut pas s’attacher à Chance, elle refuse l’amour en bloc. Au fond, elle se dit que de toute manière, elle ne mérite pas d’être aimée. Le bonheur n’est pas pour elle. La joie de vivre, elle l’a troquée quand elle est partie de Moscou en 2013 pour se redécouvrir, elle l’a troquée contre la possibilité de redanser, même à petites doses. Une personne sensée dirait qu’allier l’amour et la danse ce n’est pas impossible, loin de là. Cependant, dans le crâne de la russe, la dépression est passée par là et les désillusions, distorsions du monde qui vont avec. Alors soudainement elle se blinde parce qu'elle veut affronter a minima la chose. Plus aucune trace de larmes sur son visage, elle les a essuyé. Entendant Chance descendre les escaliers, elle se lance pour le rejoindre. Ses traits sont habillés de la froideur russe, elle ne le laissera pas partir, pas sans avoir répondu à ce qu’il lui a dit. À l’instant T, elle est dure. Elle ne cherchera pas à blesser Chance, même si elle le pourrait, elle va simplement répondre à sa question. Adossée contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine, elle attend qu’il croise son regard bleuté. « On connaît plein de choses l’un sur l’autre, c’est vrai. Des choses intimes même. Pourtant, est-ce que tu connais, ne serait-ce que ma date d’anniversaire ? » Oui, les petits détails de la vie de chacun, ils en connaissaient pleins, des secrets profonds aussi mais les détails les plus basiques, non. Peut-être que c’est pour ça que ça fonctionne entre eux, parce qu’en fait ils ne se connaissent pas alors ils peuvent parler comme si de rien n’était, en sachant que l’autre n’ira pas juger. « Je connais pas la tienne non plus. Et je crois que je connais même pas ton nom de famille. Parce que nous on parle pas de ça. On parle de nos problèmes, de ce qu’on a vécu. Parce que c’est facile, ça nous prend pas la tête. Ou presque. » Elle s’auto-jette un pique, en rapport avec l’annonce de son job chez les pompiers, tout en essayant de mettre en lumière leur relation. Il n’est pas un simple psy avec qui elle joue aux cartes sous les draps, non, elle n’oserait pas. « Je t’aime vraiment bien Chance mais je pensais qu’on était sur la même longueur. Que nous… Ben c’était pas un nous. Que c’était du bon temps, sans prise de têtes. De bons amis, qui partagent un peu plus. » Elle n’est ni violente, ni agressive dans ses paroles. Au contraire, elle a un ton très monocorde et un regard presque vide. Reira paraît totalement indifférente à la situation. Malgré cela, les paroles de Chance lui trottent encore dans la tête. Elle s’est déjà trop attachée, elle n’aurait pas dû et se met subitement à faire machine-arrière, là, face à lui. Sa mâchoire se crispe. « T’attendais quoi ? Qu’on se marie et qu’on ait des gosses ? J’peux pas t’offrir ça Chance. J’peux pas t’offrir une relation que je ne serais pas capable de tenir, j’pense pas être horrible à ce point tu vois. Alors désolée, mais si tu t’attendais à plus que ça… », dit-elle en les désignant tour à tour du doigt. « Tu risques d’être fortement déçu. » Ses paroles sont sévères, toutefois elle ne parvient pas à les retenir. Elle les débite, comme un automate. C’est pour ça que Reira a toujours détesté l’amour. Elle ne sait pas aimer les gens. Quand elle les aime, elle finit par les rejeter, même pas pour son bien, pour leur propre bien à eux, pour leur éviter de la subir elle et ses stupides décisions à la con. Il ne le sait pas, mais il risque bien moins gros en s’amusant simplement avec elle qu’en se mettant en couple avec elle. Dans le second cas, elle finirait par fuir à la première occasion, l’abandonner non sans remords.
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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyLun 5 Oct - 0:33


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Tes questions étaient restées sans réponse alors que tu t’habillais, récupérais tes affaires et surtout tes clopes. Parce que t’allais filer, aussi vite que semblais s’être déroulée cette relation qui vraisemblablement n’existait pas. En tout cas, t’en avait clairement l’impression. Comme si tu venais de mettre deux mois de ta vie en suspend, puisque tes sentiments n’avaient clairement pas l’air partagés. C’est quand tu es descendu, faisant face au chien qui n’avait rien comprit de ce qu’il se passait, que Reira se dresse devant toi, affichant un regard d’une froideur que t’avais jamais vu chez elle. Parce que Reira avec toi, jusqu’ici, c’était la douceur née. Tu connaissais ses sourires, toi. Pas ses colères.  Sauf que tu comprenais pas pourquoi elle était en colère. C’était pas à elle d’être en colère. C’était pas elle qui venait d’apprendre qu’on se foutait de sa gueule depuis deux mois. Alors tu lâches pas son regard. Même s’il est glacial, tu lui en rends un, presque identique. Tu baisses pas les yeux, ta mâchoire reste serrée et tu fais face à la brune, alors que t’es encore posté dans l’escalier. C’est comme si elle lâchait une bombe. Sa date d’anniversaire ? Est-ce que c’est important, un nom de famille, quand on couche avec quelqu’un ? Peut-être que si, en fait. Mais c’est vrai que c’est jamais un truc qui t’avait traversé l’esprit. Peut-être parce que tu couchais jamais deux fois avec la même nana. Reira était l’une des rares filles que t’avais revue, une, deux, trois fois. Plus encore, en ce qui concernait la danseuse. Tu mords ta joue de l’intérieur. Finalement, elle avait pas tort. Et peut-être que t’aurais dû, t’y intéresser. Parce que malgré tout, elle était importante pour toi. Tu tenais à elle, et un anniversaire, c’est important. Alors t’aurais dû lui demander. Elle fait remarquer que c’est pareil pour vos noms de famille, que vous ne vous connaissez pas tant que ça, en fait. Et même si de l’intérieur t’es en train de t’écrouler, tu baisses pas ta garde face à elle ; t’es trop blessé, encore. T’as du mal à voir où elle a raison et où elle a tord, là dedans. Parce qu’elle parle calmement, Reira. Qu’elle reste calme malgré son regard de glace. Et que ça te perturbe. Tu connais pas, la colère calme. Toi, c’est tout de suite enflammé. Tu réponds pas, comme elle précédemment, tu la laisse finir, tu l’écoutes, tu la regarde. Ses yeux, son nez, sa bouche. Que t’embrassais encore, il n’y a même pas dix minutes. Son cou, ses courbes, ses jambes. Que tu parcourais de tes doigts la nuit dernière. Elle t’aime bien, mais il n’y a pas de « vous ». T’as du mal à comprendre, toujours. Comment ça peut exister, ce genre de sentiment. Pour toi, c’était trop puissant pour que tu puisses dire qu’il n’y avait pas de « vous ». T’en parlais à Maxyne. A ton frère aussi. Liam était au courant, et pourtant, quand tu lui as parlé d’elle la première fois, vous ne vous étiez revus qu’une ou deux fois. Toi t’en parle, parce qu’elle compte pour toi. Qu’il y en avait un, de « vous ». C’est là que tu décides de réagir, de l’ouvrir un peu. « Peut-être que justement, il aurait fallu en parler. Je sais pas si de bons amis, ce genre de bons amis, ça passe autant de temps à faire autre chose qu’être dans un lit. J’ai jamais connu, mais tu vois, j’aurais plutôt imaginé ça comme  quand on s’est rencontrés, au Cameroun. Une nuit, au revoir et à la prochaine. » Acerbe, c’était un couteau qui s’amusait à entailler ton cœur de l’intérieur. Les paroles qu’elle débite alors créent de plus grosses entailles, encore un peu plus.  Tu décides de descendre finalement des escaliers, récupères ton manteau et tes chaussures laissées sur le pas de la porte pour éviter de salir la maison de la brune. Tu finis de t’habiller avant de tourner la tête vers elle. « J’attendais rien de tout ça. Juste de voir où on pouvait aller. J’aurais aimé qu’on ait une chance, parce que moi je sentais quelque chose entre nous. Pour moi, on était plus que de simples amis. J’aurais voulu aller quelque part avec toi. Où ? je sais pas encore. On le saura jamais, je pense. Mais j’aurais aimé y croire plus longtemps. » T’avais le regard triste, tes yeux ne quittaient pas les sien et tu te demandais si ça pouvait vraiment se finir comme ça. Mais finalement, rien n’avait jamais commencé. C’était toi, dans ta tête à toi. Pas pour elle. « Je te souhaite beaucoup de bonheur, Reira. Oui, je connais ni ton nom de famille ni ta date d’anniversaire, mais j’avais pas besoin de ça pour t’apprécier, et vouloir construire un truc avec toi. J’espère que tu trouveras quelqu’un qui accepteras c’que j’ai pas pu accepter. Mais je peux pas faire semblant de pas avoir de sentiments. » Tu finis par lâcher, en ouvrant la porte d’entrée. De ton autre main, tu sors ton paquet de clope, prêt à t’en griller une dès que tu auras fais un pas dehors.

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MessageSujet: Re: dramatically skin on skin (chance) (#)   dramatically skin on skin (chance) EmptyVen 9 Oct - 10:33



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Chance & Reira


— Reira ne s’est jamais sentie méritante pour rien, pas depuis cette foutue chute, pas depuis que ça lui apporté la dépression. Même si elle le nie derrière des beaux sourires et une impression de vie parfaite, c’est là, en elle, en train de la bouffer sans qu’elle ne fasse rien. Elle avait commencé à s’en sortir grâce à son meilleur ami mais il l’a abandonné une première fois, puis une seconde fois. Alors franchement, depuis quelques temps, elle n’a plus envie de se battre. Faire l’autruche, laisser l’illusion vivre, se complaire à l’intérieur de celle-ci. Oui, c’est la vie que Reira a choisi. Peut-être que malgré les confidences sous l’oreiller, Chance n’a jamais compris que depuis le Cameroun rien n’avait changé chez Reira, seulement les apparences. Mais pour ça, elle ne lui en veut pas parce qu’elle est extrêmement discrète sur tout cela Reira. Son voyage lui a simplement appris à cacher la douleur. Ne jamais la montrer à personne, même pas à son amant à qui elle n’a toujours montré qu’une infime partie de sa réalité. Elle accepte de s’étaler sur la danse, ses périodes d’apprentissage mais jamais vraiment sur elle-même sur sa famille, bref sa vie. Donc oui, ils ne se connaissent pas, au-delà même de choses aussi simplistes que le nom de famille ou la date de naissance. Cependant, pour ça, elle ne le blâme pas parce que c’est aussi elle qui lui cache des choses. Non, elle lui en veut pour ses paroles. Cette sensation qu’elle lui laisse, celle de le manipuler juste pour l’avoir dans son lit comme si c’était un mec comme les autres. Pire encore, comme un simple objet qu’elle utilise et qu’elle jette. Ça, elle ne le supporte pas. Parce qu’il n’a jamais été comme les autres, même dans cette chambre d’hôtel en Afrique, le jour où elle s’est ouverte pour la première sur ses cicatrices. Parce qu’elle a eu terriblement envie de lui venir en aide lorsqu’elle a vu que c’était désormais lui qui souffrait. Que ça, elle ne l’a et ne l’aurait jamais fait pour quelqu’un de lambda. Chance il a autre chose que de simples papouilles, il a son affection. Et c’est quelque chose d’extrêmement rare même s’il ne s’en doute absolument pas. Enfin, à mesure qu’elle réfléchit à ça, elle considère qu’elle a une grande part de responsabilité de ne pas lui avoir confié tout cela. Mais, pourquoi aurait-elle dû le faire ? Ils n’ont pas une relation où ils se doivent des explications. Tout est simple, ou était plutôt. De son regard glacial, elle l’observe alors qu’il lui rend le même type de regard. Tout cela pour lui dire qu’ils auraient dû en parler. Un de ses sourcils se hausse. Ça semblait plutôt clair, quel besoin d’en parler ? Et s’il ressentait plus que de l’amitié, pourquoi il n’en a jamais parlé ? Reira n’avait rien à dire à ce sujet parce que pour elle tout était clair, c’était à lui de lui parler de ce qu’il ressentait. Elle l’aurait certainement mieux accueilli que ses sous-entendus peu flatteurs sur sa personne. Le reste de ses paroles lui tirent un rictus en coin alors que son visage prend un air méprisant qui se mélange parfaitement avec ses traits russes. « Peut-être qu’on aurait dû se cantonner à une seule nuit finalement. Vu que l’amitié ne semble pas compter. » Même si elle ne le montre pas, Reira est piquée à vif. Sauf qu’elle refuse d’être la seule à y laisser des plumes alors que cette relation, bien qu’elle ne semble rien représentée officiellement, avait un grand rôle pour elle. Elle s’attachait enfin à quelqu’un, profondément. Alors s’il cherche à la blesser, elle n’allait pas le laisser faire sans répliquer. Elle est loin de regretter cette relation avec Chance, elle regrette juste cette fin, cette discussion, ces sentiments supplémentaires qui se sont ajoutés dans le cœur de l’ancien soldat. Reira ne réalise pas encore qu’elle ressent aussi plus pour lui, parce que c’est aussi quelque chose qu’elle réprime. Reira conclut en ajoutant que la petite vie de couple parfaite, elle ne peut pas lui offrir et ne pourra probablement jamais lui offrir parce que la blessure que laissera cette relation ne lui donnera pas envie de retenter une expérience similaire. Il répond plus calmement alors que son regard s’affaisse sous la tristesse. « J’peux aller nulle part Chance. Pas plus loin que ce genre de relation officieuse. Ceci dit, ça n’a jamais été mon but de te faire croire le contraire. J’pensais juste que tu avais saisi que ça resterait comme ça. » Reira ne veut pas de relation sérieuse, mais elle ne veut pas pour autant le bloquer dans ce genre de relation si ce n’est pas ce qu’il souhaite. Un énorme quiproquo a eu lieu entre eux à cause de non-dits. Elle clôture ses paroles par un soupir alors qu’il reprend. Reira s’adoucit, parce qu’elle voit que ça lui fait du mal. Mais elle reste en colère au fond d’elle-même. En colère contre elle, contre Chance, contre la vie, contre l’amour. Contre tout. Toute sa putain d’existence est désaxée rien ne peut jamais bien se passer. Pourtant elle agit comme si tout allait bien, la théorie de l’attraction ne peut pas lui apporter ce qu’elle demande pour une fois ? Elle baisse légèrement la tête, observant les mains de Chance s’affairant à sortir une cigarette de son paquet alors que ses doigts courraient encore le long de sa peau il y a peu. Elle le laisse passer le pas de la porte sans pouvoir le retenir. Reira essaye de comprendre comment il peut lui souhaiter du bon alors qu’il y a quelques minutes il semblait la prendre pour la pire des garces… Puis, après une petite course à l’étage pour enfiler quelque chose de chaud, un énorme sweat, elle redescend et ouvre la porte en espérant trouver Chance. Il n’est pas encore parti, simplement sur le palier en train de fumer. « Je suis vraiment désolée si je t’ai blessé en te faisant croire que tu n’étais qu’un jouet parmi d’autres. C’était pas mon but. Et même si on n’aurait jamais pu aller plus loin que ça, j’te remercie pour ce que tu m’as apporté depuis le Cameroun. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, plus doux et tendre alors que sa main se pose sur son épaule. « Tu es quelqu’un de bien Chance, j’espère que tu réussiras à te sortir de toutes tes tourmentes pour être heureux. J’espère au moins que j’aurais pu être un peu utile de ce côté. » Elle préfère au moins que tout se finisse sur une note plus douce que leurs paroles vindicatives, même si ça ne semble rien changer à leur futur. Après cette simple note, elle pousse à nouveau la porte de sa demeure pour la retrouver, prête à devoir affronter la vie seule, simplement avec l’odeur de Chance qui flottera encore à l’étage.  
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