contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: dog days are over (ava) (#) Dim 20 Sep - 19:40
Sans se désintéresser totalement de sa famille, disons qu’Asher préfère prendre ses distances avec eux : il prend des nouvelles de ses parents et de sa soeur par téléphone, leur rend visite de temps à autre en veillant toujours à ce que son frère aîné ne soit pas là. Ils ne se sont pas quittés en bon terme la dernière fois qu’ils se sont vus, la faute à des mots durs qu’ils regrettent tous les deux aujourd’hui. En tout cas, c’est ce que continue d’espérer le plus jeune. Il y a aussi d’autres membres de la famille qu’il a perdu de vue, la faute à un emploi du temps trop chargé et à la distance qui les sépare. Enfin, ça c’était jusqu’à très récemment : une cousine, Ava, s’est pointée un beau jour au pas de sa porte pour lui annoncer qu’elle venait faire son nid dans le coin et qu’il lui fallait un toit, le temps de pouvoir reprendre sa vie en mains.
Ash sait ce que ça fait d’être dans le besoin, de se sentir perdu et abandonné : il n’oubliera jamais ses premiers pas dans la vie d’adulte, à dormir sur un banc et à se demander s’il aura assez d’argent pour profiter d’un repas chaud. C’est pourquoi il ne se voyait pas refuser le gîte et le couvert à Ava, encore moins avec la mine de dix pieds de long qu’elle tirait. Il avait beau ne pas être plus famille que ça, la dispute avec Lewis ne l’avait pas pour autant transformé en salaud insensible. Il avait accueilli Ms. Connors et son petit à bras ouverts, s’était rappelé du bon vieux temps aux côtés de la mère en expliquant leurs coups les plus malicieux au garçon et avait veillé à ce que leur intégration à Island Bay se fasse en douceur et dans des conditions optimales. Asher était ce qu’il était, rêveur et marginal sur les bords, mais il savait recevoir.
Quelques semaines après l’arrivée des Connors, Asher s’était porté volontaire pour les accompagner dans leurs visites d’appartements : sans être un véritable expert, il était capable de repérer toutes les arnaques habituels des promoteurs immobiliers. Et puis, si jamais l’appartement de rêve d’Ava s’avérait être déjà occupé par un esprit un peu ronchon, il pourrait mettre les connaissances d’exorcismes vues dans les films à profit. Après tout, on peut pas savoir si ça fonctionne vraiment tant qu’on a pas essayé. Il a sorti la voiture pour l’occasion, histoire de faire bonne impression quand ils rencontreront les propriétaires. Et puis, pour frimer un peu, évidemment. Ils ont toute une liste de logements à visiter, de quoi les occuper pour la journée, au moins.
Il referme délicatement la portière, range ses lunettes de soleil dans la poche de sa veste et dégaine un peigne qu’il utilise pour s’assurer que sa coiffure soit impeccable. Showtime, comme on dit. Il accorde ensuite son attention à Ava, histoire de s’assurer qu’elle ne se désiste pas maintenant. « Prête ? Je veux pas te mettre la pression mais c’est pas rien, ta vie est sur le point de changer du tout au tout. » Il sourit en coin, avant d’ajouter : « Pas que je cherche à te mettre à la porte, bien sûr. Tu es la bienvenue aussi longtemps que tu le souhaite, mais je peux comprendre que les aller-venues de Ted et compagnie puissent devenir un peu agaçants à la longue. » Même pour lui, parfois, c’est fatiguant.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Mer 23 Sep - 23:25
Asher & Ava
Dog days are over
La vie à Wellington était plus douce qu’à Melbourne, moins agitée, moins intense. Peut-être parce qu’Ava avait besoin de trouver ses marques dans ce nouveau chapitre de leur vie ou bien elle avait revu ses priorités. Le temps qu’elle s’intègre dans son poste, son responsable lui confiait de petites affaires de sorte qu’elle était en mesure de consacrer du temps à son fils et à la recherche d’un pied à terre où se poser. Le but était de reprendre le service en douceur après sa suspension. Quand elle avait été mutée à Island Bay, la flic avait cherché de l’aide auprès de sa famille déjà présente dans les environs. Ce n’était pas un hasard si Ava avait choisi cette destination parmi d’autres possibilités. Indépendante, elle ne s’adressait que rarement à ses proches pour du soutien mais il avait fallu se rendre à l’évidence. Son nouveau statut monoparental ne lui permettait pas de gérer seule un déménagement et un nouveau départ dans un délai raisonnable. La priorité avait été de trouver un toit temporaire et de tout mettre en ordre pour son fils. Asher les avait gentiment accueillis chez eux et l’avait aidée pour l’administratif. Tous les trois s’étaient adaptés pour que cette cohabitation se passe au mieux. D’un naturel solitaire, le réalisateur avait déjà vécu en ménage mais il avait divorcé trois ans auparavant à cause de l’amour de son travail. Asher n’était pas souvent chez lui mais il les avait tout de suite mis à l’aise. Le lien proche qui unissait les deux cousins dans l’enfance s’était graduellement restauré. Ava faisait bonne figure devant son fils mais la peine qui lui serrait le cœur revenait parfois. Dans de tels moments, Asher était une épaule sur laquelle s’appuyer et surtout un bon moyen de se changer les idées. Souvent de bonne humeur et plein d’humour, il distrayait la petite famille et avait déjà emmené sa cousine lors de sorties plus ou moins fantasques selon si elle le suivait dans un bar ou dans un contexte moins rationnel. Fermée à ses expériences au début, Ava avait progressivement ouvert les œillères de son esprit et elle suivait d’un œil bienveillant les histoires qu’il lui racontait parfois. Après ces premières semaines de transition, maintenant que les urgences étaient réglées et qu’Ava était plus ou moins installée, la flic cherchait un pied à terre définitif où se poser. Toujours présent, Asher avait proposé de l’aider et de l’accompagner dans les visites de logement. La brune hésitait entre un appartement et une petite maison. Pour l’heure, elle penchait plutôt sur la première option et avait justement rendez-vous pour en visiter plusieurs aujourd’hui. Son fils étant à l’école, Asher et elle n’étaient qu’à deux mais si un logement lui plaisait, rien n’empêchait une contrevisite. Elle tenait à ce que son enfant se sente comme chez lui aussi. Asher avait sorti la voiture pour l’occasion et se recoiffait devant le rétroviseur central. « Je suis prête oui. Je ne veux pas dire mais on dirait que tu es celui qui s’en met bien assez. Tu es parfait. » Elle savait qu’il tenait à faire bonne impression. Et le voir aussi investi pour elle la touchait beaucoup. La famille avait toujours été une case de sa vie compliquée à gérer pour elle, entre une mère alcoolo qui s’était barrée quand elle n’avait pas plus de sept ans et un père absent à cause de son travail. Ava avait seulement réussi à trouver un équilibre en rentrant à l’école de police. Pour autant, elle ne voulait pas reproduire le schéma familial vis-à-vis de son fils maintenant qu’elle était seule pour l’élever. « Je le sais, ne t’en fais pas. Tu nous as très bien reçu et je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour nous. » Les allers et venues de sa bande de potes ne dérangeaient pas la flic non plus. Ils étaient tous très courtois et bienveillants. Cependant, elle n’était pas chez elle. « Il est juste temps qu’on pose nos valises dans notre nouveau chez nous. » Même s’il lui avait dit qu’elle restait la bienvenue aussi longtemps que nécessaire, Asher aussi avait sa vie à continuer, il n’avait pas demandé à se retrouver avec une famille sur les bras. « Alors, voyons voir. Le premier appartement est dans un autre quartier de Wellington. » Pendant que son cousin démarrait, elle encoda l’adresse dans le GPS.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Jeu 1 Oct - 10:05
Être présentable n’avait jamais été une option pour Asher. Ni pour aucun autre Balzary d’ailleurs, puisque de génération en génération, il était mot d’ordre de toujours montrer que l’on sait s’apprêter, qu’on sait se montrer chic et de bon goût pour en somme montrer que l’on a réussi. S’il était toujours accroché à ce code aujourd’hui, malgré le fait qu’il n’avait plus énormément de contact avec sa famille en dehors de quelques coups de fil, c’est surtout parce qu’Asher avait beaucoup souffert de son apparence lorsqu’il était adolescent et l’idée qu’on puisse le juger pour un détail de son accoutrement ou pour un épi indomptable lui laissait un goût amer en bouche. Mais s’il se peigne en montant dans la voiture, c’est aussi et surtout parce qu’aujourd’hui est un jour important pour sa cousine et il tient à faire bonne impression auprès des propriétaires qu’ils auraient l’occasion de rencontrer toute la journée durant. Il termine d’arranger sa coiffure, puis adresse un clin d'œil à Ava qui le regarde faire avec grand intérêt. « Ça me va droit au cœur. J’essaie de mettre toutes les chances de notre côté, au cas où on tombe sur une bombe atomique. » qu’il répond tout naturellement. Il marque un temps, avant d’enchaîner. « Ou sur l’appartement de tes rêves, bien entendu. » Il savait pertinemment pourquoi il était là aujourd’hui et si, par chance, Ava visite l’appartement de ses rêves, alors Asher la défendra bec et ongles pour qu’elle obtienne ce qu’elle désire. Si ce n’est pas le cas, il ne refusera en aucun cas de les héberger quelques jours de plus, mais la décision de sa cousine est prise : elle a besoin d’un chez-elle, où son fils pourra s’épanouir et où ils pourront commencer à recoller les morceaux ensembles. Elle en profite pour remercier une nouvelle fois Asher pour son hospitalité. « Je t’en prie, c’était la moindre des choses. Ça m’a fait plaisir de rencontrer ton petit gars, et puis si jamais il te faut quoi que ce soit, au moins, tu sais où frapper. Enfin, pas trop tôt non plus. » Ce n’est pas pour autant que la maison allait sembler vide, les amis d’Asher continueront de défiler comme s’il ne s’était jamais rien passé, mais ça allait être différent. Ces dernières semaines avaient rappelé à l’Australien à quel point il était bon d’être entouré des siens. « Plus sérieusement, je comprends tout à fait. Et ne t’inquiète pas, on va regarder ça avec beaucoup d’attention. »
La voiture démarre, laisse échapper un doux ronronnement qui sonne comme de la musique aux oreilles du réalisateur. Il jette un bref coup d'œil à l’écran du GPS, histoire d’avoir une idée d’où ils se rendent. Coup de chance, il connaît déjà un peu le coin. « Ça me dit quelque chose, c’est près de Cuba Street. J’ai tourné une vidéo là-bas, il y a quelques années, à la Fear Factory. C’est un quartier plutôt vivant, il y a pas mal de choses à faire autour. » Boutiques, restaurants, cinémas et musées… tout était là pour combler la petite famille. Les grandes villes peuvent parfois sembler asphyxiantes, mais Wellington était plutôt du genre à donner la pêche. Ce n’est ni trop grand, ni trop petit, il y a beaucoup de verdure et les gens sont presque tous accueillants. Asher allume la radio, baisse le volume pour ne rien perdre de ce que pourrait lui dire Ava. Il accélère ensuite, en route vers Cuba Street.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Dim 4 Oct - 12:13
Asher & Ava
Dog days are over
Asher était prêt à jouer les charmeurs auprès des propriétaires ou des agents immobiliers durant leurs visites si Ava trouvait l’appartement de ses rêves. Il ne l’accompagnait pas juste pour la conseiller sur tel ou tel logement, il comptait donner de sa personne pour qu’elle obtienne l’objet de ses convoitises. Pour le coup, la flic s’était dégoté le meilleur atout dans sa manche. Elle n’avait pas songé qu’essayer d’acheter un cocon douillet à Wellington revenait à passer un véritable casting mais c’était ainsi un peu partout. Il était fréquent de voir plusieurs acquéreurs potentiels se bousculer au portillon. Heureusement, la vente de sa maison à Melbourne avait mis Ava à l’abri du besoin et lui permettait d’avoir une petite marge pour négocier un nouvel achat ici. « Si avec ces bonnes résolutions, je n’ai pas trouvé en fin de journée, je ne comprends pas. » Répondit-elle, pleine d’optimisme. La brune le remercia une nouvelle fois de son hospitalité et introduit ensuite l’adresse dans le GPS tandis qu’Asher lui confia être content de les avoir eus auprès de lui et de ne pas hésiter à se tourner encore vers lui en cas de besoin. « Pas trop tôt, j’en sais quelque chose… ça défile surtout quand on dort. » Amusée, Ava se souvenait avoir déjà été réveillée la nuit quand ses copains débarquaient aux heures sombres pour partir en exploration. Asher avait continué à mener son train de vie habituel tandis que la lieutenante et son fils vivaient comme les gens ordinaires. Heureusement, le garçon avait le sommeil lourd, même si parfois il restait éveillé sous le coup de l’excitation à l’idée de rencontrer les copains d’Asher et d’entendre des histoires de fantômes. Son fils ne s’y intéressait pas particulièrement avant mais il y avait trouvé une fascination débordante. « Tu parles, lui aussi, il est tellement content de t’avoir rencontré. Il ne jure plus que par toi. » C’était un fameux compliment qu’Ava lui adressait. Depuis la disparition de son père, Lucas s’était renfermé et ne s’intéressait plus à grand-chose. Le déménagement en Nouvelle-Zélande avait insufflé un souffle nouveau à la petite famille et il avait retrouvé un intérêt à ce qui l’entourait depuis qu’il avait rencontré Asher. Sur ces entrefaites, le réalisateur démarra la voiture et lui donna son avis sur le quartier du premier appartement puisqu’il le connaissait. « C’est une attraction du coin ? » S’interrogea-t-elle sur la Fear Factory. De nom, ça avait tout de suite l’air cool. Peut-être un endroit hanté de la région ou une sorte d’escape-game grandeur nature. La brune ne connaissait pas encore très bien la ville puisqu’elle était arrivée récemment. « En tout cas, le nom de la rue donne des envies d’évasion. » Un quartier vivant n’était pas pour lui déplaire. Ce serait plus pratique d’avoir la plupart des commerces à proximité. Après un court trajet, les cousins arrivèrent à destination. Un coup d’œil au quartier laissa une première bonne impression à la flic. Le logement se trouvait dans un immeuble avec plusieurs appartements. Sur les photos du site de l’agence, l’endroit semblait en bon état. Ava et Asher furent accueilli par un agent immobilier dans le hall d’entrée, une femme d’une quarantaine d’années. Après un échange de poignée de mains, elle invita à les suivre au deuxième étage.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Mar 27 Oct - 17:19
Asher ne pouvait qu’être satisfait de l’optimisme dont faisait preuve sa cousine. Il était fait dans le même moule, et son côté compétiteur ajouté, il était persuadé qu’ils feraient une bonne affaire à Wellington aujourd’hui. Ou un autre jour, s’il advenait qu’Ava ne tombe pas sur le logis idéal. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle soit une néo-zélandaise à part entière : après leur petite escapade immobilière, il ne restait plus qu’à les emmener, elle et son fils, à un match des All Blacks. En attendant, notre grand spécialiste du paranormal était d’humeur à partager quelques mots qu’on croirait sortis de la bouche d’un vieux moine tibétain. « N’oublie pas, Ava. Le verre est à moitié plein, jamais à moitié vide. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera un autre jour, mais en fin de compte, on trouvera la perle rare. », qu’il déclara en effleurant son bouc du bout des doigts. Il profita ensuite du temps qui lui restait avant de prendre la route pour rappeler à sa cousine qu’en cas de pépin, elle est toujours la bienvenue à la maison. « Oui, à ce propos… Encore désolé, hein. Je pensais qu’ils comprendraient, mais il faut croire que c’est comme une deuxième maison aussi pour ces vauriens. D’un autre côté, quand il faut, il faut. Le paranormal ne dort pas. » Ce n’était que plaisanterie, il n’allait pas jeter la pierre à Ava. Il avait un rythme de vie un peu particulier, il en était pleinement conscient, et le fait qu’il passe le plus clair de son temps avec des gens sur la même longueur d’onde que lui n’aidait pas quand il devait se retrouver avec… le commun des mortels, dirons-nous. Sur une note plus positive, il s’était fait un grand copain pendant les nuits passées à planifier son prochain épisode : Lucas, le fils d’Ava, qui semble avoir développé un drôle d’intérêt pour toutes les histoires de fantômes qui résonnaient entre les quatre murs de la maison. « Tu as de la chance de l’avoir, c’est un brave petit gars. J’emmène pas ma filleule, quand on fait des sorties comme ça, alors rassure-toi je ne te proposerai pas de l’emmener non plus, mais si jamais il veut passer à la maison, un de ces quatre, envoie-moi un message. Je dois toujours lui montrer ma collection de babioles récupérées pendant les visites. » Ce serait une façon comme une autre de lui changer les idées, parce que le petit en a bien besoin ces derniers temps, et c’était toujours un plaisir pour Asher de partager ses passions avec quelqu’un qui éprouve de l’intérêt.
Ils se mettent alors en route vers leur destination, à quelques blocs de Cuba Street. C’est un coin qu’Asher connaît pour y avoir tourné un ou deux épisodes de son émission, il y a quelques années de ça. Il ne saurait pas dire si la Fear Factory est particulièrement appréciée des néo-zélandais, mais lui, en tout cas, en garde un bon souvenir. « C’est ça. Une sorte de maison de l’horreur, et au vu de leurs prix, crois-moi bien quand je te dis qu’ils te coupent littéralement un bras. Ça vaut le détour, pour peu que le monde de l’épouvante t’intéresse, mais ce n’est certainement pas un must-see de Wellington. » Mieux vaut se laisser aller dans les rues de la ville, se perdre dans l’effervescence de Cuba Street, faire un tour dans le célèbre Cable Car ou voir même ses musées. « On ira faire un tour après avoir parlé business, si ça te dit. Ça te donnera une idée. »
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils sont accueillis par une femme de l’agence qui les guide jusqu’à l’un des appartements qui a attiré l’attention d’Ava pendant ses recherches. Par réflexe, Asher se recoiffe en arrivant dans la première pièce. Il fait un rapide tour des lieux, remarque la luminosité et le parquet neuf. Cependant, un fâcheux détail attire aussi son attention, une tâche au plafond qui vaut quelques questions à l’agent. « Les voisins du dessus ont installé une piscine ? » En tout cas, ils avaient récemment été victimes d’une fuite. Il indiqua la tâche sombre au plafond à Ava, en la pointant du doigt.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Mer 4 Nov - 17:10
Asher & Ava
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« Oui, c’est sûr. Tu connais bien l’adage. » Eternel optimiste, son cousin représentait aussi la vertu de la patience. Quand il partait en exploration, il ne découvrait pas toujours ce qu’il recherchait le jour-même et il repartait inlassablement à l’aventure. La recherche d’un nid douillet où se poser reposait sur un principe similaire : tant qu’Ava ne tombait pas sur la perle rare, elle continuerait les visites sans se décourager. Il n’y avait pas le feu au lac puisqu’elle ne dépendait pas d’un logement qu’elle louait et qu’elle devait quitter en urgence. Asher l’hébergeait gentiment chez lui. Cependant, la flic comptait s’installer pour de bon et elle ne souhaitait pas s’éterniser plus que nécessaire. Son fils et elle avaient besoin de reconstruire leur vie en Nouvelle-Zélande et ça passait par la case de reformer leur foyer tout en prenant une nouvelle routine. Ava n’empêcherait nullement Lucas de continuer à voir leur cousin aussi souvent qu’il le souhaitait. Il avait trouvé en lui une figure qui comblait le vide laissé par la perte de son paternel, un rôle qu’Asher prenait à cœur. Sans aller jusqu’à lui proposer de le suivre dans des virées nocturnes, il avait initié l’adolescent à certaines de ses passions sous le regard bienveillant de sa mère. Impressionnable, Lucas se fascinait maintenant pour les histoires de fantôme. La brune n’y voyait pas d’objection, tant que son fils ne commençait pas à faire des bêtises. « J’ai toujours trouvé bizarre que ces phénomènes ne se produisent que la nuit. Pourquoi ne se passe-t-il jamais rien en journée ? » Demanda-t-elle, en arquant un sourcil interrogateur. « Admettons qu’un endroit soit bel et bien hanté : ne devrait-il pas l’être tout le temps et pas selon les heures ? » Bien que la jeune femme était terre à terre et qu’elle ne croyait pas au paranormal puisqu’elle n’avait jamais vécu d’expérience bizarre, elle lui posait la question avec le plus grand intérêt. « Est-ce que tu as capté des phénomènes étranges dans tes dernières vidéos ? » Si Ava devait reconnaitre une qualité à Asher, c’était qu’il ne trafiquait pas ses montages. Pour ce qu’elle en savait, il ne sombrait pas dans un sensationnalisme malsain comme certains réalisateurs avides de reconnaissance. Le milieu du paranormal, qu’il existe ou non, n’était pas seulement biaisé par les croyances confuses de l’homme ou sa méconnaissance : la manipulation humaine jouait aussi un grand rôle dans tout cet enchevêtrement. De son côté, Asher lui confirma que Lucas pourrait continuer de venir quand il le voudrait. « Je ne manquerai pas de le lui dire. Je ne voudrai pas qu’il perde les repères qu’il a réussi à trouver ici. Mais tu sais, si tu veux lui montrer les objets de ta collection, tu peux. Nous ne sommes pas encore partis. » Ava esquissa un sourire, puis elle se reconcentra sur le trajet. Asher lui donna alors des informations sur le quartier du premier appartement, un quartier où il avait déjà tourné un documentaire dans une sorte de maison de l’horreur près d’ici. Des horreurs, des vraies, Ava avait déjà eu l’occasion d’en voir dans le cadre de son travail. Des corps sans vie, des balles perdues, des heurts. Elle n’était pas une petite nature. Pourtant, elle n’aimerait pas se retrouver enfermée dans ce genre de jeu. « On dirait qu’on se retrouve dans le scénario de certains films glaçants. Brr. » Aujourd’hui, ce n’était pas des maisons d’épouvante qu’ils allaient visiter mais bien des appartements tout à fait « normaux ». « Oui, ça me plairait de découvrir le quartier par contre. » Cuba Street semblait regorger de vie entre les bars, les restaurants et les commerces. Peu après, le duo familial rencontra une agente immobilière et la suivit dans le premier appartement. La jeune femme les invita à entrer et à découvrir l’intérieur tout en les gratifiant de quelques commentaires sur le logement. Très vite, l’œil aguerri d’Asher repéra une grosse tâche humide au plafond, une tâche qu’Ava n’aurait pas manqué de remarquer aussi tellement elle était énorme. « Oui, c’est une fuite qui sera réparée par les propriétaires de l’appartement du dessus avant la vente. Ils ont déjà appelé les services concernés. Nous sommes en attente des devis. » L’agente parlait d’une voix calme et sûre. Ava et Asher n’étaient pas sa première visite, elle était rôdée aux réponses. La flic hocha la tête et continua l’inspection de l’appartement. Elle n’était pas séduite par l’agencement des pièces et surtout elle avait remarqué de l’humidité près des fenêtres. L’endroit n’était pas bien isolé. En aparté, Ava partagea ses observations à Asher. « Je n’aime pas, je trouve les murs oppressants, c’est mal aménagé et je ne te parle pas de l’humidité que j’ai vu dans pratiquement toutes les pièces. » D’un signe de tête entendu, ils terminèrent le tour du propriétaire. Il n’y avait même pas besoin de réfléchir, c’était un non catégorique. « Je vous remercie pour la visite mais l’appartement ne correspond pas à ce que je recherche. Je ne donnerai pas suite. » Après une poignée de main échangée, Ava sortit en compagnie de son cousin. « Bon, ce n’était pas très concluant. Du coup, tu veux aller faire un tour dans le coin avant de continuer ? Si bien sûr, on a un peu de temps devant nous avant l’heure de la prochaine visite ? » Ava n’avait pas retenu tous les détails mais son cousin était un véritable agenda sur patte.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Sam 14 Nov - 11:27
Elle n’y connaît pas grand-chose en paranormal, et elle n’y croit pas non plus d’ailleurs. Mais ça n’empêche pas Miss Connors de soulever des questions intéressantes. Il n’est pas sûr d’avoir une réponse universelle à sa demande, parce que tout dépend probablement du point de vue de chacun, mais il peut au moins dire ce qu’il en pense. « Je ne sais pas, peut-être que les fantômes ont un emploi du temps très chargé. », répond-il, tout fier de lui. « Plus sérieusement, je pense que le cinéma a sa part de responsabilité là-dedans. C’est toujours plus effrayant la nuit, et puis on discerne moins bien les choses dans le noir. Mais la tendance change, figure-toi. » Ce qui n’est pas pour lui déplaire, d’ailleurs ; c’est toujours plus agréable de travailler au soleil, même si ça enlève parfois beaucoup au cachet effrayant de ses vidéos. Pour répondre à la deuxième question d’Ava, à savoir s’il a déjà eu affaire à des phénomènes paranormaux, Asher doit se remémorer ses sorties de l’an passé. Il n’était pas du genre à courir après le sensationnel, mais il faut bien avouer qu’il s’était déjà retrouvé surpris à plusieurs reprises par des événements qu’il ne sait toujours pas expliquer. « Une fois ou deux, oui. L’an dernier, je suis allé au Kingseat Hospital avec deux de mes amies, c’est à quelques heures d’ici, et j’ai jamais ressenti quelque chose comme ça. J’avais l’impression de marcher à côté de quelqu’un, et ça m’a travaillé pendant plusieurs jours. » Il n’avait rien pu prouver parce que les vidéos n’avaient rien montré, mais il était déjà heureux - avec du recul bien sûr - d’avoir pu vivre une telle expérience. Il avait aussi la chance d’avoir un auditoire sur la même longueur d’onde que lui, à toujours privilégier l’atmosphère et l’histoire des lieux aux manifestations spectaculaires. Parce que si c’est du spectacle qu’ils veulent, il ne restait plus qu’à leur souhaiter d’être patients.
En attendant, Asher est ravi d’apprendre qu’Ava ne le trouve pas encore assez loufoque pour empêcher son fils de venir lui rendre visite de temps en temps. Étant persuadé qu’il ne leur faudrait pas bien longtemps pour trouver un chouette logement à la petite famille, le cousin les pense même peut-être un peu trop vite installés dans leur nouveau chez-eux. Il sourit à son tour, vérifie rapidement son angle mort pour se déporter sur la voie de gauche. « Tu as raison, excuse-moi. Je te l’ai déjà dit mais je ne cherche pas à vous mettre à la porte, Lucas et toi, au contraire. C’est juste que je me suis fixé un objectif en te proposant de t’aider dans tes recherches, et mon légendaire optimisme me rattrape. » Parce qu’une fois de plus, il allait tout mettre en œuvre pour qu’Ava et Lucas ne vivent pas la même arrivée que lui, quand il a foulé le sol néo-zélandais pour la première fois. Il se concentra un peu plus sur la route aussi, histoire de ne pas avoir à remplir un constat avant d’arriver à Cuba Street. Comme il ne jure que par ça, le paranormal revient vite au centre de la conversation : il explique à sa cousine avoir tourné un épisode de sa série dans une attraction de Wellington, la Fear Factory, qui n’est d’ailleurs pas si loin de leur destination actuelle. Elle n’a pas l’air emballée, et Asher peut bien le comprendre ; au moins, elle ne se fera pas dépouiller à cause des tarifs abusifs de l’attraction. Il note cependant qu’un tour du quartier l’enchante bien plus, et si le temps le leur permet, il ne manquera pas de faire prendre un bon bain de foule à Ava, afin qu’elle s’imprègne de la vie à Wellington.
Ils entament ainsi leur première visite, malheureusement peu concluante : une énorme tâche au plafond refroidit tout de suite les cousins, et Ava semble avoir du mal à se projeter dans l’appartement. Si l’agente savait se montrer rassurante, Asher restait tout de même dubitatif : le parquet des voisins du dessus devait probablement être gondolé, mais il y avait peut-être aussi des dégâts sous la couche de bois. Ce serait fâcheux pour l’australienne et son fils d’avoir à vivre au doux son des travaux, alors qu’ils ont grand besoin d’un peu de tranquillité. « Et bien, au moins tu sais ce que tu veux. Je suis d’accord avec toi pour la question de l’humidité, et aucun moyen de savoir si c’est récent ou si ça fait déjà quelque temps que ça traîne. » Il ne leur en faut pas plus pour faire une croix sur cette visite. Pas de pression, ils ont tout leur temps. Profitant de l’élan d’Ava, Asher salue l'agent à son tour, puis redescend au niveau de la rue. « C’est pas si grave, vaut mieux faire plusieurs visites infructueuses plutôt que de te réveiller un beau matin avec les pieds dans l’eau. » Il tire la manche de sa veste pour regarder l’heure. « Il nous reste trois quarts d’heure avant la prochaine. Je te propose d’y aller tranquillement, en faisant un petit détour pour que tu vois si le quartier te plaît. » Puis d’un commun accord, ils prennent la route en direction de leur nouvelle destination, à quelques rues d’ici. Ils passent le long des restaurants aux cultures variées, des musiciens, des passants et des artistes de rue. Ils se retrouvent en plein cœur de Wellington, où la vie fourmille mais où l’on n’est pas forcé de vivre à cent à l’heure. Puis très vite, ils arrivent devant ce nouvel immeuble où doit avoir lieu la deuxième visite. Ils attendent patiemment, mais tandis que les minutes défilent, l’agent n’arrive toujours pas. « Bon, alors ? Il vient de se lever où quoi ? », demande Asher en consultant de nouveau sa montre. « Partons du principe que les agents immobiliers sont tous les mêmes. Tu regardes à gauche, je regarde à droite, et tu me dis si tu le vois arriver. » Asher aimait être ponctuel, mais pour le coup, il regrettait surtout d’avoir fait l’impasse sur un café pour rien. Pour prendre son mal en patience, il dégaine son peigne.
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Mer 18 Nov - 23:29
Asher & Ava
Dog days are over
Un petit rire s’échappa des lèvres d’Ava quand Asher ironisa sur l’emploi du temps chargé des fantômes. La jeune maman se rappela du film Ghost où un Patrick Swayze passait le plus clair de ses journées en compagnie de sa chère et tendre. Lui était très occupé oui. Si son mari s’était aussi réincarné en un fantôme, qu’elle aurait pu voir au quotidien jusqu’à lui dire au revoir, aurait-elle mieux vécu sa perte ? Difficile à dire. Sa disparition avait été brutale et elle aurait sans doute aimé avoir cette chance mais la vie n’était pas comparable à un scénario digne d’Hollywood. De plus, l’existence des fantômes n’avait jamais été prouvée avec certitude, pas à sa connaissance en tout cas. Comme en écho à ses pensées, Asher évoqua justement l’influence de l’industrie du cinéma dans la perception populaire, notamment par rapport à la vie nocturne des fantômes et autres esprits. « Oui, les réalisateurs aiment bien jouer avec les effets sonores et les ombres pour instaurer la peur chez le public. » Bien sûr, Ava comptait parmi les spectateurs réceptifs du genre afin de ressentir des frissons, même si elle ne croyait pas en l’existence du paranormal. Ce qui était d’autant plus étonnant, puisque son cousin travaillait dans ce milieu et était persuadé du contraire. Peut-être qu’un jour, il trouverait une preuve irréfutable ou qu’il réussirait à faire changer la flic d’avis. En attendant, les deux cousins échangeaient constructivement sur le sujet en respectant la vision de l’autre. Ava lui demanda même franchement s’il pensait avoir été confronté à des phénomènes étranges. Asher lui partagea une expérience troublante qui remontait à l’année précédente, où il avait senti une présence dans un hôpital. « Un hôpital psychiatrique ? » N’étant pas installée en Nouvelle-Zélande depuis longtemps, Ava ne connaissait pas les noms des sites dont lui parlait Asher mais elle ne serait guère étonnée que l’endroit hanté soit justement un ancien hôpital pour le traitement de patients atteints de troubles mentaux. « Je crois que si je vivais une expérience bizarre, je m’évanouirais de peur. Toutes mes croyances s’effondreraient du jour au lendemain. » Son cousin, lui, ne semblait pas redouter un danger éventuel. Sans à priori, il fonçait tête baissée. De son côté, Ava était faite du même bois, elle courait partout, avançait sans reculer, du moment qu’elle avait affaire à des personnes de chair et de sang. Un élément ou une personne invisible la terrifierait. En revanche, son fils se montrait intéressé par les histoires d’Asher. Lorsqu’il proposa de montrer sa collection à Lucas, Ava n’y vit pas d’objection. Ça changerait les idées du garçon. Et comme la mère et le fils n’étaient pas encore parti, le chasseur de fantôme aurait l’occasion de le faire prochainement. « Ne t’inquiète pas, j’avais bien compris. » Répondit Ava, pour rassurer son cousin qui s’excusa de sa formulation maladroite. Asher les avait gentiment accueillis chez eux, s’habituant au mode de vie d’une petite famille qui ne correspondait pas spécialement à ses horaires. Il ne les précipitait pas non plus vers la sortie. C’est la jeune maman qui cherchait un endroit où se poser. Pour l’heure, les deux cousins visitaient des appartements pour le futur nid d’Ava. Le premier ne rencontra pas le succès escompté en raison d’une fuite d’eau, de la présence d’humidité dans les pièces et d’un aménagement qui ne convenait pas à la flic. La réponse fut évidente pour elle, même pas besoin de consulter son cousin en aparté pour ce logement : ils partageaient le même avis. Après avoir salué l’agent, ils redescendirent dans la rue. Pas découragée, Ava s’enquit alors de la suite du programme. Asher lui confia que ce n’était pas si grave et qu’il valait mieux continuer vers un endroit qui lui conviendrait mieux. Comme les deux cousins avaient un peu de temps devant eux, il proposa de faire le tour du quartier avant de se rendre au prochain lieu de rendez-vous. « Parfait. » En voiture, Asher emprunta les rues animées, bordées de restaurants, de commerces et d’artistes de rue. Un festival de couleurs, de rythme, de vie tout simplement. Il joua au parfait guide de la ville et conduisit ensuite jusqu’au prochain immeuble. Là, les deux australiens attendirent patiemment. La seconde visite se faisait aussi via un agent qui commençait à accuser un retard d’une bonne quinzaine de minutes. « Aucune idée ! Il se fait peut-être désirer. » Le chasseur de fantômes proposa un petit jeu : essayer de deviner celui qui collerait au rôle. « Oui je vois le genre. Et celui qui le trouve gagne un verre ou un truc du genre ? » Ajouta-t-elle pour plaisanter. Impatient, Asher dégaina alors son peigne, soumis au même tic qu’à leur départ. Ça en devenait inconscient. « Mmmh… T’as une petite mèche rebelle juste là. » Indiqua-t-elle près du front. C’était faux, bien entendu, mais elle aimait bien le taquiner affectueusement. Après avoir regardé deux minutes supplémentaires à gauche, Ava acheva de s’impatienter. « Bon, je crois qu’il nous a zappé… T’aurais pas son numéro de téléphone quelque part, qu’on puisse vérifier ce qu’il en est ? » La brune ne voudrait pas rater la visite suivante si le loustic tardait trop à pointer le bout de son nez.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: dog days are over (ava) (#) Jeu 3 Déc - 19:12
Il faut croire qu’Asher est l’exception qui confirme la règle. Ce ne serait pas la première fois, et certainement pas la dernière non plus d’ailleurs, puisqu’il a son image de réalisateur excentrique à tenir. Il n’aime pas maquiller son travail dans le but de le rendre plus effrayant, ça n’a jamais été le but de son émission et c’est un choix qu’il continuera de défendre aussi longtemps que faire se peut. Bien sûr, ça ne l’empêche pas d’apprécier les films d’horreur ou le travail d’autres créateurs de contenus sur Internet, mais il se dit qu’un peu de changement, de naturel, ne peut pas faire de mal à la profession. Peut-être qu’il ferait plus de vues, qu’il gagnerait plus d’abonnés et d’argent en demandant à ses camarades de faire des montages qui filent la chair de poule, mais pour Asher, c’est l’amour du paranormal et le doute constant qui ont toujours primés. Il note une nouvelle fois qu’Ava a un certain bagage culturel pour quelqu’un qui ne croit pas à tout ça. « Je vois que quelqu’un a révisé ses leçons. On va peut-être pouvoir faire quelque chose de toi, en fin de compte ! » Il ne comptait pas non plus sur elle pour l’accompagner pour la prochaine sortie pour autant, mais qui sait, peut-être un jour ? Ça pourrait être sympa, pour une fois, d’avoir une invitée spéciale qui ne croira pas un traître mot de tout ce qui pourra se dire pendant la visite mais qui finira quand même par avoir les chocottes ! Il raconte d’ailleurs son escapade au Kingseat Hospital de Karaka, l’un des rares lieux qui ont réussi à le faire douter de l’existence d’un monde parallèle où règnent les esprits. Évidemment, pour entretenir le stéréotype, il fallait que ce soit un hôpital psychiatrique abandonné. « Exactement. Tu gardes ça pour toi, mais pour le coup, c’était pas très légal. Ça a été racheté par des petits jeunes, il y a plus de dix ans de ça, et ils ont tout saccagé pour faire une attraction. Du coup, on s’est faufilés en pleine nuit pour faire un tour des lieux. » Il n’en était pas fier, mais ce n’était pas non plus la première fois qu’il agissait de la sorte. Il y a des tonnes et des tonnes de dollars qui dorment sous les bâtisses hantées avec de bonnes histoires. C’est pour ça qu’il n’avait rien filmé ce jour-là. « Il y a bien des Papes qui n’arrivent plus à croire en Dieu après l’avoir servi pendant des années. Comme quoi, ça peut arriver à tout le monde. » En tout cas, c’est ce qu’il avait compris après avoir regardé ce film sur Joseph Ratzinger, avec Anthony Hopkins. Comme il restait encore beaucoup de choses à voir, c’est pas demain la veille qu’Asher arrêtera la chasse aux fantômes pour se lancer dans le jardinage.
Leur première visite n’était pas des plus glorieuses : une fuite d’eau chez le voisin du dessus et une immense tâche au plafond, un agencement anxiogène, bref, rien d’assez digne pour Ava et son fils. Les laisser s’installer ici serait une immense défaite pour Asher, qui avait tout mis en œuvre pour que la petite famille profite d’un nouveau départ en bonne et due forme. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent devant l’appartement suivant, à attendre que le nouvel agent décide de se pointer. Ils se lancent même dans un petit jeu, histoire de faire passer le temps, et pendant que l’australien remet ses cheveux en place. Sous les remarques de sa cousine, bien sûr. Elle ne se rend pas compte de ce que c’est d’entretenir un cheveu comme le sien. « Je croyais que tu étais censée regarder de ton côté de la rue. Oh, attends, je crois que je le vo-... bah non, c’est toujours pas lui. » C’est vraiment pas professionnel. Ava demande le numéro du bougre, alors Asher plonge la main dans la poche de sa veste pour en tirer son calepin. Il fait tourner les pages qui gardent habituellement toutes les idées qui peuvent lui passer par la tête pour ses projets, avant de finalement arriver à celle des numéros de téléphones qui les intéressent aujourd’hui. Il dégaine ensuite son téléphone, compose le deuxième numéro qui figure sur la liste et attend, attend et attend une réponse. Évidemment, personne ne décroche. « Il va entendre parler du pays, celui-là. Il est resté coincé dans les toilettes ou quoi ? Écoute, pas de panique, je te propose d’entrer au cas où il serait déjà en haut à nous attendre. » Il range son matériel et sonne chez un voisin par le biais de l’interphone. Il explique être là pour une visite, et bientôt, la porte est ouverte. Surprise, il y a un ascenseur ! Ils filent tout droit vers le deuxième étage, où effectivement, l’agent les attend. « Ça fait vingt minutes que je vous attends ! J’ai d’autres visites après vous, vous auriez pu appeler. » Elle était bien bonne celle-là. Asher pouffe, prend un air à la fois surpris et amusé par la situation. « Attendez, vous plaisantez où quoi ? On poireaute en bas depuis tout à l’heure, il fait encore très bon à cette période de l’année alors vous auriez pu nous attendre. Enfin, c’est pas bien grave. Monsieur Balzary, et ma cousine, Madame Connors. C’est pour elle qu’on vient. » Agacé, l’agent décide quand même de les laisser entrer pour visiter l’appartement. C’est lumineux, un peu plus que le premier, et il semble même y avoir une cuisine toute neuve. Une fois de plus, Asher procède à une inspection minutieuse des lieux.