Oeil pour oeil, dent pour dent #Joshua

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Silencieuses sont les ombres qui tapissent la fenêtre à laquelle Cecilia s’adosse. Sombre est cette vision qui défraie sa rétine, pétillant au creux de ses iris qui se dressent. L’eau envahit son habitat et déferle. Vague iridescente qui renvoie la femme à l’état d’adolescente. Adolescente mal entourée car son cœur saigne toujours de l’absence de celui qui a remplacé son père. Grand-père et parent à la fois, douce combinaison et amère déception causée par son décès. Grandir c’est affronter la vie qu’il disait. Laisser derrière soi s’en aller ceux qui voguent vers d’autres cimes et ne garder que le meilleur. La brune ne s’en sent pour l’instant point capable lorsqu’elle côtoie les murmures du passé ancré dans le bar familial qu’elle gère.

Ce dégât des eaux tombe au plus mal sachant qu’elle n’est pas en proie à trouver refuge ailleurs. Le bar n’est pas un endroit où elle pourra fermer l’œil et c’est donc vers la demeure familiale qu’elle se tourne. Inhabitée puis louée, pincement au cœur de laisser ses souvenirs à d’autres, Cecilia n’en admet pas moins que la seule option viable est celle qui, d’aventure, la conduira probablement sur des chemins sinueux. Ses valises bouclées, avec le peu d’affaire encore debout et épargnée par le liquide H2O, c’est dans le coffre de sa voiture qu’elle jette ses malles et ensuite s’installe au volant. L’air est frais et la nuit pas encore tombée. Ce chemin, elle le connait par cœur. Capable d’avancer les yeux fermés, ses pensées s’évaporent quand elle songe à ce qu’elle aurait perdu si l’assurance ne couvrait les dommages. Déjà difficile de raviver le bar, elle n’aurait été d’attaque pour mener deux combats en même temps. La situation du bar l’inquiète assez mais elle ne montre en rien ses frustrations et peurs. Ses doigts glissent contre le pommeau de vitesse qu’elle clipse au point mort et le moteur s’arrête. La voiture est garée devant la demeure familiale où elle souhaite posséder un peu d’espace, se faire même minuscule le temps que les choses s’arrangent de son côté.

Ses talons raclent le sol de l’allée disparate où l’herbe semble avoir élue domicile. Elle distingue plusieurs nouveautés, différences qui trahissent son attachement au passé. Des travaux sont faits par le locataire mais elle n’est pas rentrée dans les détails de ceux-ci, trop impactée par le décès de son aïeul. Le visage crispé, ses doigts serrés contre le bord de son gilet, elle sonne assidument alors qu’auparavant, la porte claquerait et sa joie de vivre brillerait dans l’édifice. Nerfs à vif, elle prépare son discours, dûment répété lors de voyage à bord de son véhicule : « Bonjour, je suis la fille des propriétaires. Mon appartement a eu un dégât des eaux, je n’ai aucun autre endroit où loger pour le moment mais je ne resterai pas longtemps. » Sauf que pour Cecilia, les choses n’allaient pas être aussi saines qu’elle l’espérait. Le mécanisme de la serrure s’enclenche et, ses lèvres s’étirent en un sourire parfait tandis que ses cheveux plaqués contre ses épaules bataillent pour se libérer de leur lissage imparfait. Tenue adéquate pour faire bonne figure.

@Joshua Goodman Oeil pour oeil, dent pour dent #Joshua 3497041440

Oeil pour oeil, dent pour dent #Joshua 3497041440

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- - Oeil pour oeil, dent pour dent @Cecilia Grayson

La peinture. Après tous les travaux qu'il avait effectués depuis ces dernières semaines, il trouvait presque cela trop simple à son goût et sûrement un peu trop barbant. C'était long et il avait la flemme de passer différentes couches, mais il n'avait pas vraiment le choix non ? Maintenant qu'il pouvait s'occuper des chambres, il n'allait pas s'en priver. La sienne, celle à l'étage attendrait encore un peu, il avait déjà retiré tout ce qui était sur les murs de la sienne pour avoir une base plus agréable et avait fait du rangement. La propriétaire n'avait rien spécifiée hormis de ne rien jeter. Tout était donc partit dans des cartons et ensuite dans le grenier. Sûrement que les enfants voudraient récupérer les effets des années plus tard et c'était quelque chose qu'il ne voudrait pas lorsqu'il pensait à ses parents. Il ne voulait rien d'eux, tout comme eux ne voulaient plus rien à voir avec leur criminel de fils. La boucle étant bouclé, il n'en parlerait plus.

La chambre du bas était belle et bien la plus grande, il avait placé le lit, les meubles au centre tout en les recouvrants de draps pour les protéger. Les murs avaient étés nettoyés la veille et actuellement, il était en train de passer la seconde couche de blanc. Elle éclaircissait la pièce et pas qu'un peu et ça lui donnerait presque envie de s'y installer plus tard. Étrangement, il aimait les chambres en hauteur, à l'étage. Surement était-ce à cause de son ancienne vie ou il dormait dans une sorte de cage en bas. Il fut sortie de son dur labeur lorsqu'on sonna a la porte. Qui est-ce qui pouvait bien venir le voir aujourd'hui ? Les voisines ? Jade ? Jay ? Pinceau en main, tenue complètement dégueulasse et surement de la peinture un peu partout sur lui, il ouvre la porte pour découvrir... sa patronne ?

« Désolé on est fermé aujourd'hui. » et voila qu'il claque la porte aussi sec. Qu'est-ce qu'elle faisait la cette tyrannique femme d'affaire ? Une chance qu'il avait besoin de ce taff dans son bar, sinon il se serait barré rapidement ! Il souffle un bon coup et réouvre la porte. « Tu viens même me chercher chez moi maintenant ? Je te manque ou quoi ? »

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Les phalanges qui démangent. Le cœur habité par un palpitant plus perceptible que d’ordinaire. Les doigts qui se serrent, de concert avec ses lèvres désormais pincées. Vision d’horreur qui s’offre à ses yeux sous les traits de ce personnage, tout droit sorti de l’enfer de sa vie. Barman émérite qui ne lui insuffle que l’envie de sortir de ses gonds. Cet homme qui, derrière ce minois enjôleur repousse tout le self control dont est capable Cecilia. D’ordinaire sociable, d’ordinaire joviale, c’est en harpie qu’elle se transforme lorsqu’elle le côtoie. Tyrannique envers Joshua, elle revendique quelque chose qu’elle ne parvient à obtenir de lui, son asservissement. Est-ce normal que tant de sentiments contraires naissent en le voyant ? Les pimbêches qui lorgnent sur son bar et gloussent en consommant simplement pour scruter le barman de l’œil l’énerve. Le fait qu’il lui tienne tête l’énerve. Serait-ce une question de karma ? Probablement. Cecilia a dû être une très, très mauvaise personne pour que ce retour de bâton s’impose sous cette forme. Forme non douloureuse mais ô combien houleuse. La belle étouffe un cri acéré lorsqu’il claque la porte au nez. Le contraire l’aurait étonné, si peu de manière pour une si épaisse carrure. Déception oblige. Ses sens n’ont que quelques secondes pour assimiler le fait. Goodman qui hante sa maison. Goodman qu’elle hait et qu’elle voit désormais partout. Apparition hasardeuse ou vérité criante ? La seconde intervention de l’homme tranche sur ce fait puisqu’ils ne sont pas dans un mauvais remake d’American Nightmare. Ses iris lorgnent sur l’homme, ne se gênant guère pour détailler sa tenue débraillée et, alors qu’un sourire flotte désormais sur ses lèvres, la brune pique : « Toujours. Garde tes ennemis près de toi dit le proverbe. » Elle effectue un pas dans sa direction en lui tendant les clefs de sa voiture. « Tu seras gentil de descendre ma valise puisque tu es chez moi. Oh et ne te prends pas pour le centre de mon monde car il n’y a que moi qui en suis la reine. » Narcissisme assumé tandis qu’elle l’odeur de la peinture s’élève. « J’espère que tu prends soin des lieux. Je pourrais te faire un procès si ce n’est pas le cas. Je suppose que tu es le locataire et moi la propriétaire, nous allons donc devoir trouver…un terrain d’entente » crache-t-elle presque tant les mots piquent sa gorge. Etincelle de regrets qui pointe au début de ses paroles tant la demeure familiale fait ressurgir des souvenirs teintés par l’absence de son grand-père. Les larmes monteraient presque, larmes qu’elle cache derrière un éternuement.

@Joshua Goodman

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- - Oeil pour oeil, dent pour dent @Cecilia Grayson

C'était comme une mauvaise blague, un cauchemars qui devient réalité. Voir cette femme devant chez lui le donnait des frissons, la nausée et tout un tas d'autres choses qu'il n'appréciait pas tellement. Pourquoi, pourquoi était elle donc ici celle la ? Pourquoi venait elle ici pour l'emmerder franchement ? C'était son jour de repos, elle n'avait pas besoin d'être la pour venir lui rendre la vie plus dur non ? Sa première réaction fut donc de fermer la porte au nez de la brune, sans nul autre procès, le temps de se remettre et de finalement rouvrir pour lui demander s'il ne lui manquait pas. Pour toute réponse, elle lui annonça que le dicton disait qu'il fallait garder ses ennemies proches de sois. « Il n'y a que toi qui me voit comme ton ennemie. C'est un comble quand on sait que tu m'as embauchée ! » Franchement, elle pouvait tout aussi bien le virer, ça lui ferait les jambes tiens ! Même si ça ne faisait pas longtemps qu'il était la, il avait commencé à avoir sa petite clientèle, des fidèles qui appréciaient ses cocktails tout comme ses conversations.

Puis la suite, c'est l'enfer. Comme un débile, il prend les clés qu'elle lui tend et comprend rapidement d'après les dire de la Grayson qu'elle est la propriétaire des lieux ou sûrement plus la petite fille des propriétaire, ce qui faisait d'elle une des propriétaire, mais surtout, comme le stipulait le contrat de location, qu'un membre de la famille pouvait venir vivre ici en cas de besoin. Les liens se font rapidement dans son esprit. « Attention à tes chevilles, tu vas tomber tellement elles enflent. » Pas le temps de dire ouf qu'elle est déjà à l'intérieur, faisant comme chez elle, véritablement ! Comme si elle allait l'attaquer en procès alors qu'il faisait les travaux du mieux qu'il pouvait. « Alors je t'arrête Grayson. J'suis presque certain que c'est ta grand mère la propriétaire. Tu n'es qu'une membre de sa famille alors descend de tes hauts sabots. » Il fait tourner les clés de la voiture et les posent sur la table du salon.

« Un contrat est un contrat et je suis certain que tu seras la pire des colocataires. Vu que je suis à l'étage, je te laisse la chambre du bas. Enfin, plutôt le canapé vu que je suis en train de passer la peinture dans ta chambre. » Un grand sourire traverse son esprit. « Et j'aimerais bien une preuve que tu es bien la parce que c'est une urgence. J'voudrais pas te foutre dehors à grand coups de pieds au cul parce qu'il y a juste une araignée dans ton lit. » N'importe quel dieu en ce monde : venez aider Joshua !

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