with you at day break (siegfried)

Jade & Siegfried

Ça fait beaucoup de bien à l’anglaise de participer à des manifestations, elle a l’impression de contribuer à une vague massive d’utilité d’ordre public. Beaucoup disent que les manifestants font cela dans le vent, que ça ne changera jamais rien à la face du monde, sans parler des gens qui sont purement et simplement contre les idées qu’ils peuvent défendre. Heureusement, ce genre d’événements ça lui redonne foi en l’humanité. Jade se dit que tous ensemble, ils arriveront un jour à faire quelque chose. Elle aime d’autant plus ces événements lorsqu’elle peut partager ce moment avec des amis. En l’occurrence, aujourd’hui elle retrouve Siegfried. Ils se sont rencontrés un peu par hasard à cause d'une affaire au zoo, et se sont vite trouvés des points communs notamment en termes d’idéologies. À tel point qu’aujourd’hui ils vont jusqu’à manifester ensemble. Elle l’a tout de suite beaucoup aimé. Il est du genre à respecter les lois alors la juge en elle est plus qu’aux anges. Bon nombre de personnes rejettent fermement la loi et la justice parce que selon eux, ça ne mène jamais rien, que les gens ne sont pas correctement punis. Jade ne les comprend que trop bien, elle aussi était comme ça, c’est pourquoi elle a choisi de faire ce métier : pour agir sur la justice. Malheureusement, les miracles ne sont pas toujours possibles et elle reste liée à la loi. Enfin, elle essaye du mieux qu’elle peut pour aider les minorités et les oppressés. Lorsqu’elle ne peut pas les aider plus que ça à la justice, elle se dirige vers les associations et manifestations pour défendre leurs droits. Aujourd’hui, elle s’est accordée avec Sieg’ pour qu’ils se retrouvent à une manifestation pour l’approbation des droits de la femme, réclamer une énième fois l’égalité. Elle en a assez de voir les femmes être décrédibilisées sans cesse et réprimer alors qu’elles sont les victimes. Jade n’a pas eu le temps de faire de pancartes, à vrai dire elle a dû aller travailler ce matin -d’ailleurs elle est arrivée légèrement en retard-, alors elle se contente de défiler aux côtés de son ami, de crier les slogans, parfois de s’interposer quand la police essaye d’intervenir sur un militant. Son statut de juge a des avantages, il est fortement déconseillé de toucher à un seul cheveu d’un mandataire de la justice.

Proche de Siegfried, elle remarque les militants commencer à se disperser. Ça semble être la fin. Jade ne connaît pas encore très bien Wellington alors elle ne sait jamais lorsqu’ils arrivent au bout de la marche, elle se contente de suivre le mouvement. Alors elle se tourne alors vers Siegfried pour lui sourire et lui faire une proposition. « Ça te dit qu’on se prenne un café ? J’ai pas envie de rentrer de suite. » Un léger soufflement de rire s’échappe de ses narines. L’ambiance créée par une manifestation a dû mal à la quitter, à chaque fois il lui faut un peu de temps pour redescendre et retourner à la réalité : celles où tous les humains n’ont pas les mêmes droits. Son ami accepte alors ils se mettent tous deux en route vers un café du coin. Sur le chemin, Jade pousse un profond soupir. « C’est dingue quand même qu’en 2020, l’égalité ne soit toujours pas de mise. J’me dis ça à chaque manif’, les mentalités me dépassent parfois. » Avant de revenir à la réalité, elle a toujours cette réflexion de flottement sur le monde, cherchant à comprendre ce qu’il advient de ce monde. Ils finissent par s’installer à un café et elle entame la conversation en se concentrant sur son ami militant. « Sinon, oublions quelques instants la tristesse du monde. Comment tu vas toi ? Ça se passe bien au zoo ? » Jade aime prendre des nouvelles du zoo, elle a dû intervenir quelques fois pour des soucis juridiques, et a ainsi pu découvrir le zoo et la bienveillance avec laquelle ils traitent les animaux, chose malheureusement rare.

HARLEY-

Jade & Siegfried

Il est déjà arrivé à Jade d’aider des associations qui comptent organiser des marches ou des événements militants, car tous les pays ne sont pas dotés d’un système particulièrement accueillant pour les esprits rebels. En plus de ses idéologies, Jade veut apporter la légalité à ces mouvements, leur permettre de ne pas se décrédibiliser par des abrutis qui n’auraient plus d’autres choix que de les tacler sur le côté légal de leurs actions. Alors Jade est là pour ça, en tant que bénévole dans pas mal d’associations pour aider les personnes en difficulté et donner quelques astuces pour l’organisation d’événements. En plus, de tenter d’être utile le jour J en s’interposant lorsqu’il le faut. Les débordements, il y en aura toujours. C’est quelque chose d’imprévisible. Les esprits des militants sont déjà échauffés au quotidien mais pendant les marches, cela est parfois pire et les forces de l’ordre ou des anti-mouvements se manifestent souvent pour faire exploser les militants. Les antis ont besoin de cette violence pour montrer que tous les militants ne sont que des rebels cruels qui veulent la mort des règles, de la démocratie et tous les régimes politiques. Une bien belle mentalité de merde pour Jade. Enfin, elle doit faire avec. Et puis, ce n’est pas comme si elle ne connaissait pas ça tous les jours au boulot. Au moins, ici, elle sert profondément à quelque chose. Ça lui permet aussi de passer du temps avec des amis, parfois Luana, parfois Siegfried. Ce sont ses deux plus proches amis militants.

Après un moment comme celui-là, elle a toujours besoin de redescendre calmement autour d’un verre, et ça tombe bien elle est accompagnée. Siegfried ressent comme elle, ce besoin de prendre son temps avant de se reconnecter à la réalité habituelle. Ce moment où les militants sentent encore le poids de leurs actions avant que ça ne disparaisse. Les mots de son ami font totalement écho dans l’esprit de Jade. Elle hoche la tête. « C’est exactement ça. En manif, t’as l’impression d’être vraiment utile, de changer les choses. Puis le lendemain, tu vois que ça n’a rien changé, ou pas grand-chose. C’est grisant, mais c’est la vie… La société est trop ancrée dans des valeurs merdiques depuis des années, c’est pas du jour au lendemain qu’on arrivera à changer ça. » C’est aussi pour ça que toutes leurs actions sont importantes et qu’elles doivent continuer de s’étendre même si la réalité donne l’impression que ça ne change rien. Pour chaque manifestation, quelques esprits changent ou en tout cas se mettent à réfléchir, et c’est déjà une grande victoire.

Arrivés au café, Jade prend des nouvelles du zoo, chose qu’elle fait assez souvent. Elle a toujours aimé les animaux, elle a même recueilli un corbeau qui avait été blessé par un chat dans son jardin. « C’est vrai que c’est une belle période, même si je t’avoue que pour quelqu’un de l’hémisphère nord comme moi, ça me fait bizarre de passer mon premier Halloween sans la couleur cuivre du paysage. » Connaître l’hiver à la place de l’été avait été assez surprenant aussi pour elle. Elle se sent souvent déréglée par rapport à ça. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors que Sieg reprend la discussion en parlant des enfants qui s’émerveillent devant les animaux, et surtout les serpents. « Sérieux ils sont boudés le reste de l’année ? Pourtant ils sont super cools. Je n’allais pas beaucoup au zoo quand j’étais petite mais j’étais assez intriguée par les serpents et les félins. Bizarrement j’ai jamais été intéressée par les primates alors qu’ils sont nos cousins. » Ils donnent finalement une sorte d’explications sur l’attention soudainement donnée par les enfants. Jade laisse échapper un rire en l’entendant parler des souris vampires. « Au moins elles ont leur moment de gloire ! » Puis il lui retourne la question par rapport à sa vie. Il s’est passé pas mal de choses en quelques temps. Elle a retrouvé Jay et Josh, ils ont failli se battre devant elle. « J’ai retrouvé mes deux meilleurs amis. Enfin surtout un, qui était ici. Comme quoi, le monde est petit. Mais bon les retrouvailles ont été assez tendu après dix ans d’absence… Un peu plus et on finissait aux urgences ! Enfin, ça fait toujours du bien de le revoir. », dit-elle avec un sourire.

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Jade & Siegfried

Siegfried apporte beaucoup d’espoir là où Jade a souvent l’impression de pédaler dans le vide. Submergée par la réalité, la juge se demande toujours si elle a fait les bons choix de vie, et si surtout, ceux-ci changent quelque chose. Les faits tendent à lui dire que oui parce qu’au final elle a aidé pas mal de victimes en condamnant correctement les prévenus, mais aussi en rejoignant des associations. Oui, elle tente de refaire le monde, cependant elle n’arrive pas à percevoir l’utopie d’un monde parfait. Les mauvais côtés du monde ont tendance à toujours se manifester plus fortement que les bons côtés. Son ami lui, arrive à trouver les mots pour exprimer la positivité et l’optimisme. Lorsqu’il lui dit que les manifestations permettent au moins de se rendre compte que l’on n’est pas seuls. Et que, même une fois l’événement terminé, tous ces gens continuent de vivre et de se battre. Jade ne peut qu’approuver d’un vigoureux hochement de tête, accompagné d’un large sourire. « Heureusement que t’es là pour la positivité post-manif ! T’as raison, au final, même si une fois qu’on est tous séparés, on a l’impression d’être seuls, on ne l’est pas. Ces gens qui étaient avec nous sont au final partout, et luttent chaque jour ! » Les paroles de son ami viennent de jouer le rôle d’un baume qui lui réchauffe le cœur, et aussi qui lui redonne l’espoir et la motivation. Chose qu’elle peut parfois perdre dans ce genre de moment où tout semble perdu, sans conséquences ou effets.

Parler ensuite de tout et de rien, ça l’aide aussi à ré-atterrir dans la vraie vie, en douceur et sans prise de tête, alors que quand elle rentre directement ou qu’elle se retrouve toute seule, elle a tendance à ressasser les événements et surtout ce qui a pu mal se passer. Mauvaise idée, ça lui mine le moral une nouvelle fois. Là, elle peut rire et écouter Sieg parler de l’intérêt soudain des enfants pour les serpents. Jade précise d’ailleurs que ça lui fait bizarre de fêter Halloween au printemps, sans les belles feuilles rouges. Nouvel hochement de tête alors que Siegfried avoue avoir ressenti la même sensation déroutante les premières fois. « Heureusement que je ne viens pas d’un pays où il fait magnifiquement beau et chaud, sinon l’arrivée en plein hiver au mois de Juillet et Août aurait eu raison de moi. » Passer de l’Angleterre au Canada à la Nouvelle-Zélande, finalement ce n’est pas si déroutant en tout cas au niveau du climat. Bien que le Canada soit bien plus extrême au niveau des températures. En tout cas, elle se plaît ici. Puis, Jade s’offusque du manque d’intérêt le reste du temps pour les serpents. « On a tous nos petites préférences de toute façon, les goûts et les couleurs ça ne se refait pas ! En tout cas avec un guide comme toi, dans les groupes d’enfants, il y en a forcément 2 ou 3 qui ressortent passionnés par tes serpents ! » L’anglaise confie d’ailleurs qu’ils les intéressent beaucoup, plus que ses cousins primates. Un rire s’échappe des lèvres de la brune. « Je ne doute pas que les primates soient très intéressants cependant… Et si une passionnée m’en parlait, j’serais sûrement bouche-bée avec des paillettes dans les yeux. » Ou peut-être pas, mais sûrement que si. Vient le tour de présentations des nouvelles de Jade. Elle évoque forcément ses deux meilleurs amis et leurs retrouvailles assez… sportives. Son visage ne masque l’air inquiet que les souvenirs lui donnent, avant de rassurer Sieg d’un demi-sourire. « Oui ça va, enfin. Ça aurait pu être pire. Ils auraient pu se taper plus que ça dessus. » Un rire nerveux se fait entendre alors qu’elle reprend, pour répondre à sa question. « À vrai dire, le contact n’a été rompu qu’avec un seul membre du trio. Je l’ai revu quelques fois. C’est toujours… bizarre. Comme s’il y avait trop de choses à rattraper et à effacer. » Ce sentiment douteux qui s’installe en Jade aussi, est-ce que Jay l’aime encore ? Parce qu’elle, elle l’a toujours dans la peau. « En tout cas, il a l’air prêt à se racheter. Même si je suis un peu rancunière, je lui accorde sa chance. De toute façon, on ne peut jamais totalement rayer ce genre d’amitié, non ? » Jade soupire alors qu’un serveur du café s’approche pour prendre leurs commandes. « Parfois, vaut mieux se lier d’amitiés avec les animaux, ils sont plus fidèles. », conclut-elle avant de commander un cappuccino et de laisser Sieg passer sa propre commande.

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Jade & Siegfried

Un sourire vient étirer les lèvres de la juge, un rire se faufile même entre elles. Se dire les choses pour s’en convaincre. Ça peut paraître insignifiant, voire même inutile. Et pourtant, en observant Siegfried, Jade se dit que penser comme il le faisait était une bonne chose. Sa mentalité positive mais également sa façon de se « forcer » à penser de la sorte. Réconforter les autres, positiver pour eux. Finalement, sa propre âme en finit nourrie. Les mots ont un grand pouvoir, plus grand encore que certains ne le pensent. « T’as raison d’agir comme ça, même si c’est aussi pour t’auto-convaincre, ça répand encore plus de positivité comme ça. » À jouer les philosophes positivistes, Sieg aurait dû d’un grand précepteur mondial, se battant pour la paix, l’acceptation et l’équité. Désormais assis au café, ils se mettent à parler des saisons après que la juge ait fait remarquer que ça lui fait bizarre d’entrer dans le printemps et de vivre l’été en hiver. Son ami réagit en évoquant l’hiver et son pays. « Tu viens de Norvège, c’est ça ? » Elle fait mine de ne pas s’en souvenir totalement, mais Jade n’oublie jamais. Hypermnésique, la moindre parole même lointaine restera ancrée à jamais dans son crâne. Ainsi, elle se souvient bien de cette info qui était déjà sortie dans une de leurs précédentes conversations.

Une chose est certaine pour Jade, lorsque Siegfried parle de serpents, on ne peut être qu’émerveillé et tout ouïe. De fait, elle imagine facilement les bouilles d’enfants ébahis, en train de boire chacune des paroles du grand sage. C’est pour ça qu’elle lui avoue avec certitude qu’il a dû susciter plus d’une vocation. Peut-être que le soir même, certains gosses ont réclamé des serpents comme animal de compagnie. C’est une pratique qui semble visiblement de plus en plus courante. Jade n’en est pas spécialement fan, pour elle, ce genre d’animaux ne sont pas faits pour être enfermés dans des minuscules terrarium et manipulés à volonté. Enfin, tant qu’ils ne sont pas maltraités, c’est le principal. « Oh mais je pense que de toute façon tu n’es pas du genre à encourager à faire des bêtises. Les gens peuvent s’y intéresser sans pour autant devenir imprudents. Au contraire, je t’imagine suffisamment méticuleux pour n’omettre aucun détail, même les désavantages et les dangers liés aux serpents. » L’image des enfants bouche-bée devant Sieg est réutilisé par Jade en s’imaginant en train d’écouter une spécialiste des primates. C’est toujours comme ça de toute façon, un passionné parle et l’audience écoute sagement. « La prochaine fois que j’viens au zoo, faudrait que j’aie le droit moi aussi à un cours sur les primates, histoire de voir si les paillettes seront là. » Un nouvel éclat de rire, léger, suffisant pour montrer la bonne humeur qui l’habite grâce à leur discussion. Même s’il faut repartir sur des choses sérieuses : ses retrouvailles avec ses deux meilleurs amis. Une entrevue assez mouvementée mais qui ne s’est finalement pas trop mal terminée.  Son ami lui demande toutefois si elle compte les revoir. Drôle de question, comment pourrait-elle vivre encore plus longtemps sans sa famille ? Elle répond par l’affirmative en détaillant un peu plus ses craintes, le doute et la sensation d’étrangeté laissée. Après tout, un grand fossé s’est creusé entre eux, et il est difficile de le reboucher aussi vite. Sieg conclut en espérant que Jay soit à la hauteur de la chance qu’elle lui offre. Un demi-sourire habite un des coins de ses lèvres. Oui, elle l’espère aussi.

Pour elle, il vaut parfois mieux de se lier d’amitié avec des années plutôt qu’avec des humains. Le serveur passe prendre leur commande puis disparaît, laisser le champ libre à Siegfried pour meubler le vide de ses mots. « Les serpents n’éprouvent aucun sentiment d’attache ou d’amour ? Ils doivent être si… tristes. » Puis il rajoute qu’en fait ils sont aussi là pour nous apprendre que rien n’est jamais acquis. « Oui, les animaux ont souvent beaucoup plus à nous apprendre que nos congénères. Ça m’fait penser au corbeau à moitié mort que j’ai trouvé dans mon jardin. J’ai réussi à le soigner avant de le relâcher. Mais il finissait toujours par revenir alors je lui ai ouvert la porte de ma maison et lui ait créé son propre chez-lui sous mon toît. Ce que je trouve intéressant c’est que quand je laisse sortir pour vivre sa vie de volatile, il n’a pas peur de retomber sur un prédateur, il n’a pas peur de se casser l’aile, de se faire emporter par le vent… Il n’a pas peur de vivre en fait. Du coup j’passe plusieurs minutes à l’observer, et à me dire que parfois, j’devrais juste vivre sans réfléchir. » Trop se poser de questions est un fléau qui gangrène la juge. À trop vouloir être là pour tout le monde, elle s’oublie. Ça lui jouera des tours un jour, sûrement. « C’est comme un mec qui est devenu pote avec une pieuvre, c’est un documentaire sur Netflix, très enrichissant à voir ! »

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Jade & Siegfried

Jade sait bien que Siegfried n’est pas du genre à enseigner en oubliant les risques inhérents aux serpents. Alors, elle se fait peu de soucis envers ceux qu’ils auraient encouragés à se documenter. L’essence même de se documenter emporte l’intelligence de se renseigner sur leurs risques de telle ou telle pratique. De fait, Siegfried ne doit mettre que très peu de personnes en danger, bien que l’intérêt porté aux serpents amène forcément une dose, même minime de risques. La juge le rassure d’ailleurs à ce sujet, mettant en avant ses bonnes capacités pédagogiques. Il réplique, fait remarquer que ce domaine reste pauvre en ressources alors la curiosité peut pousser à la bêtise. Jade opine de la tête, avec un sourire en coin. Un soufflement se fait même expulser de son nez alors qu’il lui fait remarquer que beaucoup pensent que seuls les venimeux sont les plus beaux. « Pourtant les couleuvres sont petites et inoffensives, mais ça ne les empêche pas d’être très mignonnes. Enfin, je n’irais pas les caresser pour autant mais… la beauté est partout. Certains seront plus intelligents pour l’apprécier partout. Ceci dit, la dangerosité a aussi quelque chose d’attirant, d’où le fait que beaucoup pensent que les plus dangereux sont les plus beaux, les plus attirants. » Ça, elle n’en sert à rien parce qu’elle n’y connaît rien, c’est simplement une réflexion qu’elle se fait sur le tas, en compagnie de son ami. Le vrai souci selon lui, c’est la quête de l’équilibre permanent entre avertir et la morale. Elle acquiesce à nouveau à ses paroles. « Avec la morale, il faut simplement savoir où la placer. Ni trop tôt ni trop tard, et surtout il faut que ça reste ponctuel. Personne n’aime les gens qui font les moralisateurs toutes les trois seconde. Comme tu dis, c’est un équilibre à trouver et à adapter suivant la personne en face. Certains seront plus aptes à comprendre, quand d’autres chercheront à aller repousser les limites en désobéissant. » L’être humain est bien complexe, ça elle le sait bien. Chacun agit différemment, parce que chacun a une expérience de la vie différente. De fait, il est quasiment impossible de toujours tout pouvoir bien prévoir, il faut se contenter d’essayer. Même avec ses meilleurs amis qu’elle connaît depuis des années, Jade a du mal à prévoir leur attitude, d’autant plus après le passage à vide de ces dernières années.

À force de parler des humains, les amis en viennent à parler des animaux. De l’amour qu’ils portent sans rien demander en retour à part de la gentillesse. Cependant, Jade se demande si les serpents ressentent quelque chose ou si leur existence est dépourvue de tout ressenti hormis la crainte. Le vétérinaire lui confie que même s’il n’y a pas d’amour, une relation de confiance se crée. Ce qui est déjà énorme. Il conclut en parlant de rupture et de glace au chocolat. Le rire de la juge éclate soudain, surprise par une telle remarque. « Je crois que beaucoup d’animaux s’évitent la douleur de la rupture, à part les espèces monogames qui restent fidèles. Ils ont la douleur plus poétique que nous les humains en tout cas. Pleurer en se foutant de la glace partout en regardant Bridget Jones, c’est pas très classe. » Jade se met alors à parler de son petit corbeau, peut-être trop mais… elle n’a eu l’occasion de le raconter à personne. D’autant plus que Siegfried est une de ses connaissances les mieux placées pour comprendre l’attrait envers un animal. Il répond à sa conclusion, lui confiant que sachant qu’il a une amie sur qui compter, le corbeau n’a à se soucier de rien. Jade l’observe alors, avec les yeux pétillants et un sourire. Elle aime beaucoup cette réflexion, elle est belle et lui réchauffe le cœur. Un peu, comme cette pieuvre dont elle parle réchauffait le cœur de son ami humain. Il réplique en parlant de l’animal. « Je trouve qu’elles sont très… Je ne sais pas comment dire. Irréelles presque ? Elles peuvent revêtir différentes formes, différentes couleurs. Jouer l’anémone ou la danseuse des mers. Elles sont fascinantes, et terriblement intelligentes ! » Siegfried confirme leur intelligence en évoquant celle qui avait réussi à s’échapper d’un aquarium. Jade n’en a jamais entendu parler mais elle fera ses recherches, son plan d’évasion doit être particulièrement intéressant. « Les animaux sont vraiment fascinants, de façon générale, j’crois qu’on en apprend autant sur eux que sur nous lorsqu’on les observe. Ils nous apprennent vachement à lâcher prise je trouve, à arrêter de penser, ou juste de suivre l’instinct. Parce que pour eux, tout semble couler de source, alors que nous on se casse la tête avec notre conscience. » Ses yeux se plissent alors qu’elle porte sa tasse à ses lèvres, la boisson chaude dévalant son œsophage. « Au moins, eux ils ne s’embêtent pas à manifester, parce qu’ils se montent les uns contre les autres seulement pour survivre. Alors que chez les humains, ce n’est pas une question de survie mais de complexe de supériorité et un besoin de dominer autrui. » Triste réalité pourtant véridique. Il n’y a pas de droits, seulement la loi du plus fort, ils ne s’embêtent pas à opprimer leur voisin lgbt, bien trop occupé à survivre. Les humains ont tout aujourd’hui, alors leur temps ne leur sert plus qu’à se taper les uns sur les autres. Déplorable.

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Jade & Siegfried

La juge ne pensait pas que Siegfried rebondirait autant sur le sujet des couleuvres. Même si à y réfléchir, cela semble totalement logiquement que le passionné s’exprime en passionné. D’autant plus qu’il lui annonce qu’il en connaît une qui ressemble à une vipère sans le venin. Alors, Jade serait incapable de faire la différence de base entre une couleuvre et une vipère, mais elle comprend la démonstration de son ami. Là où la couleuvre vipérine revêt l’aspect de la vipère, elle ne revêt sa dangerosité, privé de venin. De fait, les gens se penchent à nouveau plus sur la vipère que sur cette pauvre couleuvre. Il repart dans une démonstration, lui parle des serpents colorés qui sont souvent les plus dangereux. Pourtant il en existe également des colorés qui ne suscitent pas autant d’envie chez les collectionneurs. Jade opine du chef, l’écoutant attentivement tout en faisant carburer les méninges. « Je pense simplement que comme je disais, le danger attire. Certains doivent aimer pouvoir se dire qu’ils dominent un animal aussi dangereux. Et par dominer, c’est évidemment garder en captivité. Ce ne sont pas le genre de personnes à aller faire un combat 1vs1 avec le serpent pour voir qui est le plus fort et pouvoir se vanter pour une « bonne » raison. » Ce n’est peut-être pas la meilleure des explications mais Jade ne voit que ça à l’instant T. Siegfried conclut en disant que de toute façon, lui et les couleurs ne se marient pas bien, il est plutôt sur les serpents noirs. Elle sourit, laisse même échapper un rire avant qu’elle ne rebondisse sur la question de la morale, abordant la chose d’un air plus professionnelle. Même si elle s’occupe des victimes, il faut parfois user des mots pour faire comprendre à l’autre certaines choses. Avec les coupables, elle ne prend pas le temps de faire la morale, les mots acerbes ne font qu’enfoncer le criminel. Elle tente tout de même d’expliquer que faire la morale nécessite de trouver un équilibre propre à chaque individu afin qu’il comprenne sans avoir l’envie de transgresser l’ordre pour se prouver quelque chose. Ces fameux ajustements desquels parlent Siegfried. En effet, c’est difficile de savoir s’ajuster à un inconnu que l’on ne reverra probablement pas. Acquiescement en un hochement de tête, lorsque son ami réalise une rapide introspection à l’oral, se rappelant qu’il ne peut pas tout contrôler. « C’est toujours tentant de vouloir tout contrôler lorsqu’il s’agit de la matière où on excelle. Mais oui, il faut toujours savoir mettre de l’eau dans son vin pour préserver les relations avec les autres, même les inconnus que l’on ne voit qu’une fois dans une vie. Pour voir pas mal de gens différents tous les jours, je peux t’assurer que ce n’est pas simple. » Elle esquisse un sourire bienveillant.

Ils évoquent ensuite les fameuses ruptures amoureuses qui brisent le coeur des petits humains mais qui laissent les serpents et autres animaux sans peine, du moins en apparence. Parce que justement, Siegfried lui fait remarquer que les réactions des animaux sont bien différentes des nôtres. Même si au fond, ça ne les empêche de se lier d’amitié ou en tout cas d’accorder leur confiance par ci par là à des humains qui le méritent comme Jade et son corbeau, ou bien cette pieuvre qu’elle a vu dans un documentaire. Ils discutent un peu des capacités des pieuvres, de leur intelligence sous-estimée par beaucoup de gens, moins par les chercheurs. Elle acquiesce lorsque le vétérinaire faut remarquer qu’elles restent toujours aussi surprenantes. Comme si elles savent ce que l’on découvre sur elle, qu’elles changent de façon de faire juste pour nous époustoufler. Nouveau sourire avant qu’elle ne termine par les comparer aux humains. Les animaux ont une façon de vivre probablement bien plus saine que les humains, en se contentant des plaisirs qui leur viennent sans jamais aller chercher l’impossible. Sans jamais chercher à se dominer. Ils veulent juste vivre tout simplement. Siegfried en profite alors pour avouer qu’il a du mal avec les gens qui n’aiment pas les animaux. Jade ne peut que sourire à cette remarque, parce qu’elle est tout simplement pareille. Nouvelle gorgée de thé avant qu’elle ne reprenne la parole. « Je n’aurais pas la patience de faire des statistiques, mais j’suis certaine que la plupart des criminels sur cette terre sont des gens qui n’aiment pas les animaux. Mais vraiment pas. Parce que bon il y a des gens qui ne les apprécient pas mais qui savent tout de même les respecter. Quant à d’autres, ils ne l’aiment pas et ne les respectent pas, à partir de là. Pour moi, si tu n’es pas capable de respecter des espèces plus faibles que toi, tu ne peux pas être bon envers les gens. Tout comme je pense que les gens capables de blesser physiquement un animal, sont encore plus capable de blesser un humain. Pendant que moi, j’ai envie de faire des funérailles à un pauvre escargot que j’aurais pu écraser sur le trottoir sans le vouloir… » dit-elle en riant de bon cœur, même sur le coup quand ça lui arrive, elle lâche presque une petite larme.

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Jade & Siegfried

Les gens sont parfois bien curieux, mystère de la psychologie humaine. Toutefois à eux deux, ils semblent trouver de bonnes raisons pour comprendre le comportement de ces personnes qui flirtent avec le danger et les serpents dangereux. Elle comprend bien ce que veut dire Siegfried lorsque celui-ci conclut en disant que ce sont à cause d’eux si les serpents ont souvent mauvaise réputation. Elle opine du chef, véritablement d’accord. « C’est souvent comme ça d’ailleurs, ce sont les animaux qui, en termes de pourcentage, ne font pas plus de dégâts que ça qui ont l’air dangereux. Comme les requins, alors qu’en termes de pourcentage, les humains sont largement en tête avec les moustiques. Les accidents sont simplement plus spectaculaires, en quelque sorte… Ce qui sort du commun à toujours tendance à rester ancrer dans la mémoire. » Jade tente aussi de raisonner, de se dire que ces gens se pisseraient dessus si la bête était totalement libre de ses mouvements. Cependant, Siegfried avoue qu’il y en a tout de même certains qui partent bille en tête pour aller en attraper dans la nature. Jade laisse échapper un rire nerveux. « On ne peut malheureusement rien faire contre la bêtise humaine pour le coup… » Parce que c’est véritablement de la bêtise pour le coup.

Elle comprend ce que veut dire son ami, cette difficulté que l’on rencontre lorsqu’il faut s’adresser à un inconnu, le guider d’une façon ou d’autres. Ce besoin de recadrer aussi les plus récalcitrants, sans les braquer. Faire la morale n’a rien de bien facile, il faut sans cesse trouver le bon angle d’attaque, celui qui collera au protagoniste en face de soi. « Oui, c’est d’autant plus difficile quand il faut trouver la bonne peine. Certains me trouvent trop sévère, là où eux sont trop laxistes… Le juste équilibre est difficile à trouver parce que la psychologie peut varier du tout au rien en une fraction de seconde. Souvent, je me contente de ne pas regarder le passé, ça m’évite de me demander si j’ai bien agi, si la personne a compris. Comme ça, pas de regrets. » C’est peut-être lâche de fuir, mais il vaut mieux pour elle parce que sinon, elle devrait se préoccuper de bien trop de monde, ce ne serait même pas vivable.

À force de parler d’animaux, d’amour et d’intérêt, ils en viennent à parler de ceux que les animaux rebutent, et même ceux qui ont tendance à être violents. Jade évoque ces statistiques qu’elle n’aurait pas le courage de faire, parle surtout du fait que les gens qui ont tendance à se montrer violent envers les animaux ont autant de chance de l’être avec des humains. Il n’est pas rare d’avoir vu des cas de femmes battues s’accompagnant de violences sur l’animal domestique au passage. « La corrélation est sûrement difficile à expliquer par les chiffres, ça impliquera de faire d’énormes recherches sur chaque point du quotidien de tous les criminels, or il est assez rare d’aller s’intéresser aux relations du criminel avec son chien ou son chat, à supposer qu’il en est un. Mais psychologiquement parlant, j’pense que ça se tient, ça pourrait être un sujet de thèse intéressant pour qui veut. » Siegfried réagit à la remarque de la juge sur les escargots. Son anecdote lui étire d’ailleurs un large sourire, imaginant la tête blonde haute comme trois pommes courir dans tout le jardin pour récupérer les pauvres escargots sur le point de se faire déchiqueter. Cette vision lui plaît curieusement, elle a quelque chose de poétique et d’innocence. Siegfried termine en disant que ça commence par des escargots et que ça se termine par une envie de changer le monde. Jade acquiesce en souriant. « Tu vois, à l’inverse de ceux qui maltraitent les animaux et donc les humains, il y a ceux qui leur font du bien. CQFD. Le comportement des humains avec les animaux reflète en partie leur comportement avec les humains. » Bon, ce n’est pas totalement vrai parce qu’il y a certains des gens qui adorent les animaux mais qui détestent les humains. À vrai dire il y en a même probablement beaucoup, Jade ayant elle-même une tendance à préférer les animaux à sa propre race. Mais ça n’empêche qu’une personne dévouée envers les animaux a peu de chance d’aller faire le mal. « On tient une belle réflexion si ça se trouve, de quoi publier un article et renverser le monde ! » dit-elle, amusée, reprenant une gorgée de sa boisson, presque la dernière. Les rouages derrière cette réflexion doivent pourtant être bien plus complexes que tout ce qu’ils peuvent évoquer, innocemment. « À méditer ! »

HARLEY-

Jade & Siegfried

Discussion d’apparence banale échangée autour d’un thé, discussion pourtant passionnante aux deux échelles, celui du connaisseur et de la néophyte. Il évoque un documentaire Netflix faisant une comparaison entre la dangerosité des animaux dits justement dangereux et ceux dont on ne soupçonne pas le danger, comme les moustiques, insectes auxquels la juge faisait allusion.  Siegfried utilise également une autre comparaison, celles des races de chien. Un molosse contre un p’tit roquet qui n’est bon qu’à casser les oreilles. Le molosse sera le plus craint, avec un achat ou une adoption extrêmement réglementé alors qu’un chihuahua est à la portée de tous. Jade comprend bien son raisonnement et appuie son idée en hochant de la tête. « Certes la morsure du pitbull sera bien plus violente mais je suis certaine que les chihuahuas mordent bien plus qu’eux. Les petits chiens sont souvent hargneux de nature alors que les molosses ont un comportement qui varient la plupart du temps selon l’éducation qui leur est donné… » Ça fait toujours mal au cœur de la juge de savoir que certains chiens se font euthanasier pour avoir mordu un humain, alors que leur agressivité ne vient que du dressage problématique proposé par les maîtres. De toute façon, Jade est bien placée pour savoir que peu importe la réglementation, les gens trouvent le moyen de la contourner, que ce soit pour des molosses ou pour des animaux sauvages, comme les serpents tiens. La juge fait bien de remarquer que parfois, la bêtise humaine est trop forte que rien ni personne ne pourrait empêcher une personne butée de faire sa connerie, quitte à ce qu’elle en paye les pots cassés après. Siegfried le confirme d’ailleurs. Donc au final, il n’a pas tellement à s’inquiéter de son influence, la grande majorité des gens seront se montrer raisonnable, quand d’autres sont perdus depuis le début.

Jade arbore un regard surpris lorsque Siegfried lui pose des questions sur la façon de supporter les jugements donnés, le bon équilibre trouvé. Elle secoue légèrement la tête avec un demi-sourire sur les lèvres. « Non, c’est quelque chose qui s’apprend sur le tas. Après, on nous forme un peu à la psychologie humaine, pour savoir ce que chaque humain ressent, même le plus vil. Hormis s’il se passe quelque chose de grave avec un détenu, ou un ancien détenu que l’on a condamné, il n’y a pas vraiment d’encadrement. Même s’il y a toujours des gens mis à disposition, au besoin. » Jade n’en a jamais vraiment ressenti le besoin. Elle sait ce qu’elle fait, c’est ce qu’elle a toujours voulu faire. Peu importe qu’elle passe pour sévère aux yeux des autres, tant qu’elle continue de ne faire qu’un avec qui elle est et ce qu’elle a envie de créer. Elle a des amis aussi, si jamais elle a besoin de parler ou de décompresser, sans compter tous les gens qu’elle aide, même en dehors de son travail.

La brune est particulièrement d’accord avec les prochaines paroles de son ami. La violence sur l’être humain est déjà bien compliquée à reconnaître et à qualifier, alors celle sur les animaux est d’autant plus minimisé. Ils ne parlent pas, ne peuvent pas exprimer où ils ont mal. Quand c’est physique, ils poussent souvent des cris de détresse lorsque l’on touche la zone blessée du doigt, mais quant à leurs blessures mentales, c’est tout un monde qui semble inconnu. Rien que sur les enfants, la douleur est difficile à quantifier parce que beaucoup restent silencieux, ou simplement incapables de placer les bons mots sur ce qu’ils ressentent. « C’est vrai que c’est bien difficile à évaluer… Surtout, comme tu dis, quand on voit la difficulté à évaluer la violence sur les humains. Alors avec des êtres qui n’ont pas la même façon de communiquer que nous, ça doit être encore plus complexe. »

À parler de violences, ils en viennent à parler d’eux. Du fait que Jade pleure dès qu’elle écrase un escargot sans le vouloir par temps de pluie, et du fait que Siegfried courrait après la tondeuse pour sauver les malheureux avant de se faire rayer de la carte. Ils rigolent même du fait que l’altruisme commence comme cela, avant de finir par l’envie de vouloir changer le monde entier, comme eux. De quoi donner l’idée de la réflexion réciproque à la juge. Il évoque l’absence d’impératifs à laquelle la juge plussoie. Il est vrai que tout semble bien plus simple avec les animaux, c’est peut-être pour cela que la juge a tendance à s’en sentir proche, à sa façon. Une dernière gorgée de thé avant de laisser la tasse vide sur la table. Elle esquisse un large sourire alors qu’ils évoquent l’idée de faire une thèse de leur discussion de comptoir. Jade ricane avant de confirmer les dires de son ami. « Oh mais je suis sûre que certains espèrent le sujet, se demandent même pourquoi ça n’a pas été encore fait. En tout cas, ce serait surprenant de voir une juge et un vétérinaire s’allier pour un article mêlant psychologie, droit et animaux. » Ceci, ce serait sûrement très intéressant à réaliser, bien que prenant. Jade a du mal à imaginer toute la montagne de recherches qui les attendraient… Surtout que niveau recherche, elle est déjà très prise. Au final, elle ferait sûrement une piètre collaboratrice. C’est ça, de vouloir sauver le monde, on en perd le temps. Bien que quelques moments suspendus, comme cette tasse autour d’une discussion, viennent mettre en pause son rythme de vie frénétique.

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