Tonight when I came home from work. | Joséphine et Nathan.

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Tonight when I came home from work.

Joséphine & Nathan.

Nathan avait planifié cette soirée depuis quelques semaines. Il fallait trouver une soirée où le couple serait libre et rien que cela, c’était beaucoup de travail. Entre les rendez-vous et les autopsies de dernière minute, ils avaient finalement fini par trouver une soirée qui arrangeait les deux parties. Nathan ne savait pas trop comment aller se dérouler cette soirée. Après tout, il semblait y avoir comme une trêve entre eux, mais leur relation à distance n’était pas de tout repos.

Il opta pour un restaurant où ils avaient l’habitude d’aller ces dernières années. Un cadre agréable près de la plage et assez chic pour demander une table sans être collé à son voisin. Bien sûr, Joséphine était en dehors de la ville cette journée-là, alors ils s’étaient donné rendez-vous à ce fameux restaurant à 21h. Elle devait ensuite passer le reste du week-end à la maison ou lui devait l’accompagner dans son appartement en dehors de la ville. Rien n’était encore décidé et aucune des deux parties n’avait plié jusque-là, laissant la question en suspens.

En arrivant au restaurant, Nathan demanda au maître d’hôtel la table qu’il avait réservée. L’homme face à lui était un peu perplexe étant donné qu’il y avait une réservation pour deux personnes. Nathan lui expliqua que sa femme allait arriver et honnêtement, le regard que lui lança le maître d’hôtel aurait bien mériter un retour de main. Heureusement pour lui, Nathan savait prendre sur lui pour ne pas que la situation dégénère, mais il était forcé d’avouer qu’il n’aimait pas les préjugés à propos de son couple. Après tout, une femme mariée pouvait bien arriver avant ou après son mari, non ? Quelle loi empêchait cela…

Nathan traversa le restaurant pour finalement être installé à une table qui donnait sur la plage. Il retira sa veste de costume, puisqu’il fallait être bien habillé pour fréquenter ce genre de restaurant et il prit place sur une des deux chaises. Un sommelier arriva et il commanda un vin que Joséphine aimait en espérant qu’elle arrive bientôt. Un coup d’œil sur sa montre lui indiqua qu’il était 21h10.

Quelques minutes plus tard, un sourire se dessina instinctivement sur ses lèvres lorsqu’il vit sa femme au loin qui parlait au fameux maître d’hôtel. Lorsqu’elle s’approcha de la table, il se leva pour venir la saluer et tirer sa chaise, faisant signe au maître d’hôtel de faire demi-tour.

- Je suis content de te voir, tu m’as manqué.

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The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.

Avant de partir du travail où elle a été obligée de se changer et se pomponner en vue de son dîner avec Nathan le même soir, Joséphine donne ses dernières indications pour le week-end à plus proches collaborateurs. Elle ne sera pas là pour la réunion virtuelle du lendemain soir à propos des lectures du jour, et doit donc transmettre en avance ses remarques. Elle a bien précisé que ce week-end, elle comptait rester avec son mari, et son mari uniquement. Pas de réunion, pas de lectures, pas de boulot du tout. C'est surtout qu'elle va profiter du dîner de ce soir pour aborder un sujet qu'elle retarde depuis des semaines, qui habite ses pensées presque constamment, et qu'elle sent que cette discussion risque de ternir leurs quarante-huit heures de retrouvailles bi-mensuelles.

Apprêtée et sa valise dans le coffre, Joey finit par prendre la route peu avant dix-neuf heures. Elle en a pour plus de deux heures de trajet, ce qui lui laisse le temps de réfléchir à ce qu'elle va dire exactement à son mari. Perdue dans ses pensées, elle accélère beaucoup plus que d'habitude, et prend même quelques minutes d'avance sur son heure d'arrivée. Le restaurant devant lequel elle se gare est plutôt chic ; les époux Peñali ont pris l'habitude de s'y rendre depuis quelques années, aussi Joséphine a juste à donner son nom au maître d'hôtel pour qu'il lui indique sa table dans un sourire. Il l'informe au passage, quand elle emboîte son pas, que son mari est déjà arrivé. Joey jette un regard à la petite montre à son poignet. Elle n'est pas tant en retard que ça, Nathan ne lui en tiendra sûrement pas rigueur tout en sachant qu'elle a plus de deux heures de voiture dans les pattes.

Lorsqu'ils parviennent à la table, le maître d'hôtel prend un virage et laisse Nathan apparaître dans le champ de vision de sa femme. Il est on ne peut plus élégant, et lui a tiré sa chaise. "Bonsoir chéri... Tu m'as manqué aussi," murmure Joséphine en déposant un rapide mais très doux baiser sur les lèvres de son mari avant de s'asseoir et de déposer sa pochette sur ses genoux. "Tu es arrivé il y a longtemps ? Il y avait pas mal de circulation mais j'ai fait au plus vite..." Un serveur les interrompt quelques secondes pour leur ramener les cartes, tout en précisant que la bouteille que Nathan a commandée arrive. Joséphine hoche la tête en souriant. "Tu me connais si bien..." Le sommelier suit également de très près le premier serveur, avec ladite bouteille, qu'il fait goûter à Joséphine. Elle acquiesce et laisse l'employé les servir avant de reprendre la parole. "Comment s'est passée ta journée ?"

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Tonight when I came home from work.

Joséphine & Nathan.

Toutes ces années de mariage n’avaient rien changé au comportement de Nathan envers sa femme. Il se sentait toujours gentleman dans l’âme et il pensait toujours aux petits détails comme lui tirait sa chaise au restaurant ou commander du vin en sachant pertinemment lequel choisirait Joséphine. C’était vraiment quelque chose qui lui tenait à cœur. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres après avoir embrassé sa femme, puis il prit place en face d’elle.

- Oh non, ne t’inquiète pas. Cela m’a permis de choisir le vin.

Et ainsi, Joséphine n’avait pas à attendre qu’il arrive. Rien ne l’agacerait plus que d’être celui qui arriverait après. Le personnel du restaurant les interrompit pour leur donner dans un premier temps la carte des plats, puis le vin. Nathan laissa sa femme validait le choix du vin, puis il reposa de nouveau son regard sur elle, tout en souriant.

- Je serais un très mauvais mari si ce n’était pas le cas.

Après tout, ils allaient bientôt fêter leur vingtaine-unième année de mariage. Pour ce qui était de sa journée, il ne s’était rien passé de particulier. En fait, il avait passé beaucoup de temps à réfléchir à ce qu’il allait dire à Joséphine et comment il allait lui dire, qu’au dossier qu’il devait finir. Nathan avait beau paraître comme étant quelqu’un de très concentré au travail, la paperasse n’avait jamais été son truc et il faut croire que son esprit dérivait très vite de son objectif principal quand il se retrouvait derrière son ordinateur.

- Une journée plutôt ordinaire au travail et de ton côté ?

Nathan préférait lui éviter les détails un peu sanglants de son rapport d’autopsie qui ne seraient sûrement pas bienvenus avant de dîner. De plus, il avait autre chose en tête.

- On pourrait peut-être sortir ce week-end ? Comme on se l'est promit au nouvel an, qu’est-ce que tu en dis ?

Il ne voyait rien de bien d’excentrique comme un gala ou autre sortie mondaine. Non, Nathan voyait plutôt quelque chose de simple, comme une balade en bord de mer avec leur chienne par exemple. Il avouait facilement que marcher le long des vagues qui s’échouaient doucement sur la rive. Depuis combien de temps n’avait-il pas mit ses pieds dans le sable ? Il n’en avait aucune idée.

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Joséphine est réellement touchée que Nathan continue d'avoir des centaines de petites attentions à son égard, malgré les années qui passent et qui s'empilent depuis leur mariage. Cela montre bien qu'ils ont encore quelque chose à faire ensemble, qu'ils peuvent terminer leur vie côte à côte comme ils se le sont promis. Ce soir, en attendant qu'elle le rejoigne au restaurant, il a choisi le vin qu'ils allaient consommer, ce que le sommelier ne tarde pas à apporter à leur table. Joséphine confirme la bonne tenue du liquide et le goût délicat qu'elle aime tant, avant de demander à son mari comment s'est passée sa journée dès que le sommelier a quitté leur sein. "C'était la course, j'ai dû charger quelques personnes de tâches que je ne pourrai pas effectuer... Et tu connais mon côté perfectionniste, j'ai du mal à déléguer, j'ai toujours peur que les choses soient mal faites si ce n'est pas moi qui m'en occupe," répond Joey en roulant des yeux avant de sourire. "Désolée, je m'étale beaucoup trop." Elle boit une gorgée de vin, et Nathan reprend la discussion en demandant s'ils ne pourraient pas sortir ce week-end, tous les deux. "C'est ce qu'on fait déjà tout de suite, non ?" rétorque Joséphine en riant légèrement. "Je te taquine. C'est une très bonne idée. De quoi aurais-tu envie par exemple ?" questionne-t-elle en s'emparant de la carte du restaurant pour choisir ce qu'elle va manger.

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Tonight when I came home from work.

Joséphine & Nathan.

Joséphine raconta sa journée à Nathan et un sourire se dessina sur les lèvres. Il n’y avait rien dans ce qu’elle disait, qu’il ne savait pas déjà. Dans le fond, elle avait raison et il était un peu pareil, surtout dans son travail. Il aimait que les choses soient bien faites et de manière très carrée. Le droit à l’erreur n’était pas permis.

- Tu rigoles ? Je croyais être le seul à râler dès qu’on me propose de déléguer.

Un léger rire s’échappa de sa bouche, car à plusieurs reprises, le commissaire lui avait proposé de prendre une personne pour s’occuper de tout ce qui se rattachait à l’administration. Comme retranscrire les dossiers dans l’ordinateur ou envoyer les données qu’il récoltait durant les autopsies aux agents, mais même ça, il n’en était pas capable. Nathan propose ensuite de sortir un peu dans le week-end, mais il n’avait pas vraiment d’idée précise, alors il haussa juste les épaules avant de répondre :

- Je ne sais pas… Une sortie au SPA peut-être ? Ou alors on se trouve un vignoble à aller visiter…

Quoi de mieux que passer le week-end à boire du vin. Il y en avait un très bon près d'Auckland. Enfin, ils pouvaient tout autant rester à la maison et aller se balader avec leur chienne. Après tout, le principal était de passer un bon moment ensemble. Le serveur leur apporta ensuite les cartes pour choisir le repas et à peine après avoir posé le regarde sur celle que Nathan tenait entre ses mains, il se remit à parler.

- Je voulais te parler d’autre chose, j’ai rencontré quelqu’un.

Observant l’expression que prenait le visage de Joséphine, il ajouta :

- Ce n’est pas une femme, rassure-toi. Tu te souviens que je t’avais parlé de l’époque où je faisais mes études de médecine ? Que ma famille n’avait pas beaucoup d’argent, alors je faisais quelques jobs au sein de l’hôpital ?

Nathan avait donné dans pas mal de domaine, avant qu’un des traitements qu’il testait ne lui fasse perdre connaissance en pleins cours. Il avait ensuite arrêté, enfin un docteur lui avait dis d’arrêter. Il avait alors donné son sang et son sperme, pensant à l’époque que cela n’aurait aucun impact sur sa vie futur. D’ailleurs, il n’y avait jamais repensé avant de rencontrer Finn.

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"Je sais qu'on se ressemble beaucoup là-dessus !" Joséphine est secouée d'un léger rire. S'il existe une seule personne à qui elle pourrait confier n'importe quoi tout en sachant pertinemment que ce sera bien fait et comme elle le souhaite, c'est bien Nathan. Ils n'évoluent pas du tout dans le même domaine, mais s'ils s'étaient connus par ce biais, ils travailleraient certainement du mieux possible. Peut-être qu'ils se débrouilleraient même mieux qu'avec leur couple...

Une gorgée de vin plus tard et la rouquine peut attraper la carte pour examiner les plats disponibles en ce moment. Elle vient à peine de l'ouvrir qu'elle doit déjà répondre : "Et si on faisait les deux ?" en accompagnant ses paroles d'un air malicieux et d'un léger sourire. Absolument rien ne les en empêche. Ils peuvent très bien profiter d'une visite d'un vignoble du coin demain, et se prélasser au SPA dimanche... Sauf si Nathan veut aller plus loin, dans ce cas il faudrait qu'ils tranchent. Joey n'est pas bien difficile, ce sont deux activités qu'elle affectionne, de toute manière.

La rousse est en train de parcourir le menu des yeux en se demandant si elle va plutôt se diriger vers une viande blanche ou une viande rouge quand Nathan reprend la parole pour lui dire qu'il doit lui parler de quelque chose. Joséphine lève sur lui un visage intrigué, qui se meut en un visage bien plus interloqué lorsqu'il poursuit en lui déclarant qu'il a rencontré quelqu'un. Dans l'esprit de Joey, tout se passe très rapidement, et elle sent en même temps un frisson désagréable lui descendre le long de l'échine, comme si on venait de lui renverser un seau d'eau froide dans le dos. De l'intérieur. Son visage, lui, brûle comme s'il était exposé de très près à un feu de cheminée. Et même si Nathan poursuit rapidement -ayant certainement, à son air paniqué, deviné ce qu'elle ressentait,- Joséphine peine à calmer le flot d'émotions qui s'empare d'elle en cet instant. "Hum... Oui, mais je ne vois pas du tout où tu veux en venir pour le coup..." Elle tapote silencieusement de son talon droit sur le sol du restaurant, comme pour se rassurer avant d'entendre ce qui va suivre. Joséphine est à mille lieues de s'imaginer que ce dont Nathan souhaite lui parler éclipsera tout à fait la proposition qu'elle comptait lui faire ce soir.

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Joséphine & Nathan.

Il était certain que le couple avait ça en commun, ce qui leur permettait de toujours bien faire les choses, même en dehors de leur travail. Leur maison avait été très bien conçu, même trop, au vu des chambres vides, sans parler des nombreux voyages qu’ils avaient pu faire après les avoir organisé au détail prêt. Nathan fit alors un sourire à sa femme en buvant à son tour une gorgée de son vin. Il évoqua ensuite les possibilités qui s’offraient à eux pour le week-end.

- Va pour les deux, je suis sûr que c’est possible de les trouver à proximité l’un de l’autre.

Et au pire, ils pourraient faire autre chose. L’idée était juste de ne pas rester à la maison à ne rien faire et angoisser au moindre silence. Il n’y avait rien de pire pour Nathan, que de voir le silence régnait lorsque Joséphine était là et imaginer qu’elle pense s’ennuyer lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. C’était probablement stupide, mais aussi plus fort que lui. Nathan qui était bien trop distrait pour choisir quoique ce soit sur le menu, opta pour parler tout de suite à Joséphine. Au moins, il n’aurait pas cette boule dans la gorge durant tout le repas. La révélation en elle-même ne lui faisait pas peur, après tout, il n’avait rien à se reprocher, mais avoir des secrets pour Joséphine, cela avait toujours été un fardeau pour lui. Nathan remarqua les joues de sa femme qui viraient au rose, et depuis le temps, il savait ce que cela signifier.

- Ce n’est rien de grave d’accord ?

Il marqua une brève pause avant de reprendre :

- Il y a un garçon d’une vingtaine d'années qui est venu me trouver. Sa mère a fait une FIV pour l’avoir et il est malade. Il lui fallait retrouver ses origines pour savoir exactement ce qu’il avait et l’hôpital à remonter jusqu’à moi.

C’était encore difficile pour Nathan de réaliser qu’il puisse être le « père » de quelqu’un étant donné les circonstances, alors il ne pouvait pas vraiment qualifier la situation ainsi. Il commençait tout juste à connaître Finn et Nathan n’avait aucune idée de comment évoluerait la situation entre eux.

- Je le sais depuis peu de temps, et je voulais t’en parler de vive voix. J’espère que tu ne m’en voudras pas. Cette nouvelle me dépasse un peu pour être honnête.

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Joséphine hoche la tête en souriant amoureusement. Ça ne devrait pas leur poser trop de problèmes de trouver de quoi s'occuper dès demain. Ils ne sont pas en manque de moyens, aussi bien financiers que de locomotion, aussi peuvent-ils se permettre à peu près tout ce qui leur fait envie. Et Joey compte bien en profiter pour retrouver Nathan comme il se doit ! Il est si rare qu'ils soient dans d'aussi bonnes dispositions pour entamer un week-end ensemble...

La conversation qui suit fait toutefois déchanter la rouquine, qui s'inquiète déjà de la "rencontre" que son mari a pu faire dans son dos. Comme un signal d'alarme, la pensée de la dénommée Noa apparaît furtivement dans son esprit. Joséphine fronce un sourcil. Rien de grave ? Comment est-ce qu'une phrase comme "J'ai rencontré quelqu'un" peut n'être rien de grave ? Nathan rassure bien vite sa femme en lui précisant qu'il ne s'agit pas d'une femme, mais Joey ne parvient tout de même pas à se calmer. Jusqu'à ce qu'elle entende "garçon". Sa respiration, il y a encore quelques secondes rapide et saccadée -bien que discrètement- retourne doucement à la normale. La carte toujours en main, Joséphine fronce son second sourcil. "Je..." commence-t-elle, réellement interloquée. "Effectivement, c'est moins grave que ce à quoi je m'attendais," réalise Joséphine, dans un murmure. "Enfin, tout dépend pour qui." Elle veut évidemment parler du garçon, dont Nathan est apparemment le père, qui est malade. Par-dessus le chemin de table qui les sépare et en évitant leurs verres de vin, Joséphine pose sa main sur celle de son mari. "Comment je pourrais t'en vouloir ?" dit-elle d'une voix douce, et avec un léger sourire. "Je comprends que ça te dépasse, je suis très surprise, de mon côté..." souffle Joséphine. Elle retire sa main après avoir caressé celle de Nathan pendant quelques instants, puis continue : "Il est comment, ce garçon ? Sa mère sait qu'il t'a retrouvé ?" s'enquiert Joséphine, pour avoir le maximum d'informations possible avant de remettre ses idées en place à ce sujet.

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Joséphine & Nathan.

Nathan passa aux aveux pour le bien de leur couple. Il ne voyait vraiment pas comment il aurait pu garder un tel secret. Nathan ne pu s’empêcher de lever légèrement les yeux au ciel lorsque sa femme précisa que effectivement c’était moins grave que ce qu’elle pensait. Comme si c’était d’une évidence même que Nathan puisse la tromper. Cela le piqua un peu sur le coup, mais c’était de bonne guerre, lui qui pensait fermement que l’un des hommes qui travaillait pour Joséphine en pinçait pour elle. Nathan précisa ensuite.

- Ce n’est pas une maladie grave, enfin je n’ai pas tout saisi, car il est assez vague dans ses explications…

Mais Nathan n’était pas encore allé à l’hôpital pour faire les examens complémentaires qui permettraient à Finn d’être fixé sur ses origines et sur l’importance de sa maladie. Alors il ne savait pas vraiment encore sur quel pied danser.

- Je ne sais pas… J’avais peur que cela réveille de vieux souvenirs pas très agréables pour nous.

Comme la période où ils avaient essayé de fonder une famille en vint. La situation était bien différente, mais dans les deux cas, on parlait d’un enfant, même si Finn était définitivement un adulte. Nathan avait retourné sa main pour tenir celle de sa femme un instant.

- Et moi donc… On ne m’avait jamais parlé de ça, mais je suppose que j’étais jeune et naïf quant aux attentions de cet hôpital sur les tests qu’ils pouvaient faire.

Et c’était surtout une autre époque. Nathan se souvenait d’avoir signé un contrat à la va-vite qu’il n’avait pas pris le temps de lire car l’argent qu’on lui offrait contre ces tests, c’était trop beau pour être vrai. La situation le démontrait bien, mais d’un autre côté Finn était vraiment quelqu’un de bien et cela aurait été dommage de ne pas avoir l’opportunité de le rencontrer.

- Il est grand.

Nathan laissa échapper un léger rire à cause de la nervosité qu'il avait ressentit et qui commençait à doucement partir.

- Je ne crois pas que sa mère soit au courant. Si j’ai bien compris, il voulait faire ça seul de son côté, mais peut-être qu’il lui a dit depuis notre rencontre. Il est vraiment gentil, mais un peu mystérieux. Tu voudrais le rencontrer ? Je dis pas ça pour que ce soit dans l'immédiat, bien sûr.

Donc peut-être pas maintenant, parce que c’était encore un peu vague au niveau des attentions que pouvaient avoir Finn à l’égard de Nathan et qu’il ne voulait pas mêler inutilement Joséphine à cette histoire.

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La conversation qui s'oriente vers l'enfant tout juste découvert de Nathan éclipse totalement ce que Joséphine souhaitait aborder avec ce dernier. D'un sentiment de jalousie et de peur extrême, elle est venue à ressentir une certaine compassion pour son mari. Elle reste toutefois quelque peu méfiante au sujet de ce supposé enfant. "Je vois..." souffle-t-elle après que Nathan lui a répondu à propos de ce qu'il sait sur sa maladie. "Ne t'en fais pas, je sais faire la part des choses." Et c'est vrai. Au contraire, cela pourrait même rassurer Joey. Après tout, le désir d'enfant de Nathan aura pu être comblé, même par procuration et avec une autre femme que la sienne. Joséphine doit maintenant se montrer la plus adulte à ce propos, et ne pas voir cette autre femme comme une menace pour son couple. Un rire léger s'échappe d'entre ses lèvres. "Il est grand." "Et c'est tout ?" répond-elle tendrement. Elle se doute bien qu'ils ont dû avoir une longue conversation tous les deux, mais ils pourront évoquer ces détails plus tard. "Oui, pourquoi pas," fait-elle avec toutes les meilleures intentions du monde.

Joséphine remarque du coin de l'oeil leur serveur s'approcher de leur table, et quémander son accord par un regard interrogateur. La rousse sourit à l'employé, qui finit par venir à eux afin de prendre leur commande, enfin. Cela fait plusieurs fois qu'elle le voit rôder autour, à une distance plus que respectable, ayant certainement compris qu'ils étaient en pleine discussion. "Tu as choisi ?" demande-t-elle à Nathan quelques secondes avant que le serveur se pointe à leur table. Joséphine lui tend la carte et l'informe qu'elle prendra la suggestion du chef, s'estimant assez bonne mangeuse pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Une fois le serveur reparti, elle reporte son attention sur Nathan pour lui déclarer : "Il a pu prouver qu'il était vraiment ton fils ? Je veux dire... On a vu assez de films et de séries toi et moi pour imaginer que c'est peut-être quelqu'un qui en veut à notre famille, et qui utilise ce prétexte pour nous atteindre, toi d'abord..." fait Joséphine d'une voix douce. "Je suis peut-être trop méfiante, excuse-moi," souffle-t-elle ensuite.

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Joséphine & Nathan.

Nathan observait sa femme et honnêtement, elle était la personne la plus forte à ses yeux. Il n’y avait vraiment pas besoin de super-héros dans sa vie, puisqu’elle était son héroïne de tous les jours. Un léger sourire prit forme sur ses lèvres avant qu’il ne reprenne la parole.

- Tu es bien plus courageuse que moi face à cette nouvelle.

Même si Nathan ne s’était pas défilé, il avait eu du mal à savoir comment réagir. Joséphine lui demanda ensuite comment il était, et Nathan ne trouva rien d’autre à dire que mentionner le fait qu’il était déjà grand, voir adulte. En soi, ils n’avaient aucun compte à rendre ni à l’un, ni à l’autre. Nathan haussa légèrement les épaules.

- J’apprends toujours à le connaître, mais je me reconnais un peu en lui, lorsque j’avais son âge, bien évidemment.

Finn avait similairement l’âge que Nathan avait lorsqu’il avait rencontré Joséphine. Elle serait sûrement la mieux placée pour dire si oui ou non, il y avait bien une similitude entre eux. Nathan reposa son regard sur la carte n’ayant pas vraiment regardé ce qu’il y avait. Son esprit était ailleurs, et il décida de rejoindre son épouse en prenant le plat que le chef conseillait ce soir. Après tout, ils se trouvaient dans un restaurant très respectable où n’importe quel plat était un délice, à moins d’être allergique ou détester quelque chose en particulier. Ce qui n’était pas le cas de Nathan qui avait toujours aimé la bonne cuisine. Il rendit à son tour sa carte, posant de nouveau son regard sur Joséphine.

- Non, et je t’avoue que j’ai pensé à la même chose au début. Je crois que j’attends juste le moment propice pour remettre le sujet de l’hôpital sur le tapis. Déjà pour savoir exactement la pathologie qu’il a et aussi rencontrer le docteur qui lui aurait donné mon nom.

Il tendit sa main vers celle de sa femme, lui souriant.

- Je comprends ta méfiance. Et je suis désolé, je crois que j’ai monopolisé toute notre conversation.

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Nathan semble rassuré que Joséphine prenne aussi bien la nouvelle de ce fils auquel ils ne s'étaient, ni l'un ni l'autre, attendus. En tant qu'épouse, elle n'aurait décemment pas pu en vouloir à Nathan pour une telle chose, étant donné que ça n'a pas découlé de sa volonté propre. "C'est normal," souffle la rouquine à propos du fait que Nathan puisse se reconnaître en son fils. "Il faudrait que je le voie, pour réellement juger !" ajoute-t-elle avec un léger sourire. Elle sent qu'elle sera amenée à le rencontrer, tôt ou tard, et se dit que plus tôt elle s'y préparera, plus ce sera facile pour elle. Cet enfant ne doit pas ressembler qu'à Nathan, il doit également avoir quelques traits de sa mère biologique. Peut-être qu'ils la verront, elle aussi, un jour...

La conversation se fait interrompre par leur commande, qu'ils n'ont toujours pas formulée au serveur. Ils ne sont pas au restaurant uniquement pour parler ! Dès que les menus ont été rendus, Joséphine peut parler à son mari de ses doutes concernant la sincérité de ce supposé enfant, quelque peu méfiante à son égard. "Oui, tu fais bien. En attendant, et je sais que ça doit être compliqué, ne te projette pas trop dans cette relation..." ne peut s'empêcher de conseiller l'éditrice. "Plus facile à dire qu'à faire, mais c'est pour ton bien que je te dis ça chéri," souffle-t-elle avec beaucoup de tendresse en attrapant la main qu'il lui tend. "Il n'y a pas de problème, je suis contente que tu m'en parles, au contraire !" le rassure-t-elle. Joséphine voulait lui proposer de venir emménager avec elle à Palmerston North, mais elle se dit que cette question pourra aisément attendre une date ultérieure, et se promet de lui en reparler plus tard. Nathan a déjà bien assez à gérer avec ce nouveau fils. Il n'accepterait de toute façon certainement pas de quitter son chez lui pour suivre Joséphine au plus près de son lieu de travail...

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Joséphine & Nathan.

Un léger sourire prit forme sur les lèvres de Nathan. Le voilà entièrement rassuré en entendant sa femme lui dire qu’elle envisagerait de pouvoir éventuellement le rencontrer. Bien sûr, rien n’était urgent, mais sa réaction aurait pu être tout autre. En fait, Nathan se sentait toujours obliger de marcher sur un fil pour ne pas contrarier Joséphine, de peur qu’elle le quitte réellement. Ils commandèrent ensuite pour leur repas et Nathan acquiesça aux dires de sa femme.

- Oui, tu as raison.

Nathan fronça légèrement les sourcils, avant d’ajouter, un sourire au coin des lèvres :

- Rappelle-moi ce que je ferais sans toi ?

Puis il attrapa sa coupe de vin, proposant à Joséphine de trinquer avec lui, puis il bu une gorgée.

- Je crois qu’on a assez parlé de moi pour la soirée… Et si tu me parlais un peu de ce qu’il se passe de ton côté, lorsque je ne suis pas avec toi ?

Et le serveur revint avec leur commande. Nathan souhaita un « bon appétit » à sa femme et la soirée se poursuivit ainsi. Ils échangèrent sur leur semaine respective et Nathan se confia sur la fatigue qui commençait à poser sur ses épaules. Il avait besoin de congés, mais pour faire quoi au juste ? Il fallait qu’il se trouve un hobby. Beaucoup de leurs voisins bricolaient, mais lui ce n’était pas vraiment son truc. Peut-être qu’il pourrait se mettre à peindre… Ça va, je plaisante.

FIN.

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