icy but i'm on fire (kaïn)

Kaïn Buchanan

this is the last chance to make it our night

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 1 ○ Enfance. Tu as été à deux doigts d'avoir une belle enfance. Malheureusement, ta mère en a décidé autrement en trompant ton père avec un connard de première. Tu n'as jamais supporté ton beau-père, peut-être parce qu'il te déteste et qu'il a toujours tenté de te battre. Il y arrivait quand tu étais petit, tu prenais les coups sans broncher sauf que tu as grandi et que tu as commencé à ne plus te laisser faire. À tes quinze ans, tu as cessé d'aller chez ta mère, vivant pleinement avec ton père avec qui tu t'entends bien mieux grâce à votre passion commune pour le volley-ball, passion qu'il t'a transmise. 2 ○ Petits plaisirs. Tu as cette foutue manie de toucher à la clope. Le pire c’est que ce n’est pas une addiction, seulement un passe-temps. En soirée, avec des potes, ou juste parce que le cœur t’en dit, tu sors ton briquet aux couleurs de ton équipe, noir et rouge, et t’enflammes le bout de la cigarette. En contrepartie, le lendemain tu t’entraînes encore plus durement, le cardio comme punition. Hors de question que tu laisses tes bronches partir en fumée. Il en va de même pour l’alcool, tu t’en donnes à cœur joie pendant les fêtes, faisant même des mélanges probablement risqués. Tout ça pour te tuer à la tâche le lendemain, histoire d’éliminer. 3 ○ Faire la fête. En parlant de fête, tu es un animal social toi. T’apprécies la solitude, mais tu aimes surtout voir des gens. En fait, tu en as besoin. Extraverti dans l’âme, tu aimes faire le show et montrer que tu es là. Dès que tu peux, tu fais la fête avec tes potes ou des inconnus, tu t’en fiches tant que tu sens la musique pulsée dans tes veines, l’esprit au bord de l’implosion. D’ailleurs, tu adores la techno. Enfin, tu aimes tous les genres de musiques, mais pour les soirées, tu préfères la techno, la house et les musiques commerciales. 4 ○ Études. Tu as toujours détesté travailler, réviser et autres nécessités scolaires. Toi, tu es un peu le sportif aux airs d’écervelé. Pourtant, tu es loin d’être débile, simplement tu préfères faire le strict minimum pour pouvoir garder tes forces pour ce qui te plaît. Tu as tout de même fait une licence en biomédical, poussé par ton père qui te disait que ça t’apporterait beaucoup pour le volley. Tu as eu ta licence à 0,1 de la moyenne, toujours dans cet esprit de travail minimal. 5 ○ Moto. Tu as passé ton permis voiture et moto dès que c'était possible. Tu n’es passionné ni pas l’un, ni pour l’autre, tu vois seulement ça comme une façon de te déplacer. Habitant en centre-ville, tu n’as pas acheté de voiture, mettant tes économies dans une YAMAHA MT-10 1000. En plus, la moto est plus utile quand il y a des bouchons et que tu es en retard pour l’entraînement, parce que oui, tu es souvent en retard. 6 ○ Allergie aux arachides. Vu que tu étais trop parfait aux yeux du créateur de ce monde, que ce soit Dieu ou Mère Nature, tu as été affublé d’un défaut majeur : tu es allergique aux arachides. Et ça, ça te complique franchement la vie. Depuis tout petit, tu es obligé de faire attention, de repousser le gâteau qu’avait gentiment préparé la maman de ton copain parce que sinon tu vas finir aux urgences. Avec le temps, tu as appris à savoir décrypter les étiquettes, même si tu passes une plombe à faire tes courses. Ça t’offre au moins un avantage, celui d’être un as de la cuisine puisque tu peux dire adieu aux plats tout préparés ou aux livraisons, tu dois tout contrôler de A à Z. 7 ○ Caractère. Tu es le stéréotype du mec détestable, presque imbuvable pour certains. Tu t’amuses de tout, masque de fer sur le nez. Parfois, tu en deviens même méchant. Ce n’est pas de ta faute, tu as le don d’être charismatique et de savoir manier les mots, alors forcément tu en profites un peu pour être manipulateur. Au fond, tu n’es pas si mauvais bougre. À vrai dire tu es même plutôt un cœur d’artichaut. Ton point faible c’est l’amour que tu portes aux autres, à tes proches, tes amis que tu soutiens en toutes circonstances. Franchement, tu serais prêt à tuer pour eux, ou à soulever des montagnes. Tu es même un peu bagarreur, tu as le sang chaud et tu ne supportes plus que l'on s'en prenne à toi ou à ceux que tu aimes. Extrêmement dévoué envers ceux qui t’entourent, tu n’apparais plus vraiment comme un roi tyrannique et égocentrique. 8 ○ Amour. Si tu es capable de ressentir l’amour de façon amicale ou fraternelle, cela s’avère plus compliqué pour le véritable amour, du moins celui auquel on fait référence en parlant d’amour. Couple, câlins et mots doux ne te vont pas sur le long terme. Ce qu’il te faut c’est du rapide, des coups d’un soir ou de plusieurs mais qui ne s’éternisent pas trop. T’es beau parleur, en plus d’être beau tout court, alors tu fais tourner les têtes des gens que tu croises, des supporters qui viennent encourager ton équipe aux matchs. Tu profites, t’en joues de tout ça pour mettre pas mal de gens dans ton lit. D’ailleurs, tu ne t’arrêtes pas à un genre particulier, tu prends simplement la personne qui te plaît le plus, même si t’en viens souvent à finir avec des nanas, parce que sur le terrain, t’es plus à même de les faire tomber comme des mouches tandis que les mecs la prennent, eux, la mouche, en te voyant rayonner. Et puis en fait, tu as une très mauvaise vision de l’amour laissé par ta mère et le divorce de tes parents, alors tu préfères t’amuser sans te soucier de la vie d’adulte. 9 ○ Genesis. Avant d’entrer sur le terrain pour terrasser l’adversaire, tu as pris l’habitude d’écouter une musique bien particulière. Jesus he knows me du groupe Genesis. Pourquoi elle ? Tu aimes beaucoup ce groupe et cette musique te met en forme, alors tu en as faite ta musique porte-bonheur. Comme une drogue, tu as besoin de ces quatre minutes d’écoute pour te concentrer. Personne ne vient te voir ou te parler, c’est juste toi, cette musique et le match qui va se dérouler. Parfois tu écoutes aussi Now or Never d'High School Musical, mais ça, tu évites de le dire. 10 ○ Gaucher. Tu es quelqu’un de particulier pour la société. Enfin, tu es simplement gaucher mais quand tu l’avoues, tu as l’impression que tout le monde tombe des nus, comme si c’était quelque chose incroyable. Parfois tu es assimilé au diable aussi, parce que la main gauche le représente à cause de vieilles croyances. Ça, associé à ton prénom, ajoute une aura mystérieuse autour de ta personne. En fait, tu n’es même pas gaucher, mais plutôt ambidextre, ton père t’a conseillé d’apprendre à savoir gérer tes deux mains pour le volley. Atout de taille face au bloc adverse qui doit s’attendre à te voir attaquer des deux mains, chose impossible avec précision pour un simple droitier ou gaucher. 11 ○ Beauté capillaire. Tes cheveux sont souvent lisses et plaqués contre ton crâne, pourtant ce n’est qu’une illusion. En réalité tu as les cheveux bouclés, comme un petit mouton, sauf que tu trouves que ça ne te sied pas spécialement alors tu les lisses. Mais sur le terrain, avec la sueur et la chaleur humaine, ils reprennent souvent leur forme. Niveau coupe de cheveux, tu as tenté le mulet une fois, défi de ton meilleur pote. Si au début les gens te regardaient avec une drôle de lueur dans les pupilles, ça a fini par plaire. Aujourd’hui, tu as les cheveux mi-longs, longueur presque imperceptible quand tu les plaques. Tu en prends grand soin, même si la sueur finit toujours par abîmer tes pointes. 12 ○ Jeux vidéos. Tu adores les jeux vidéos surtout ceux sur le sport, ou même Guitar Hero. En fait, tu aimes bien pouvoir te dépenser même dans ton salon. Tu peux passer la journée à geeker, seul ou avec tes potes comme Andy. Avantage de vivre seul, tu n’as de comptes à rendre à personne. Tu as joué à Fortnite une fois, sauf que tu es mort dans les premières minutes de jeu, du coup ça t’a énervé. Vu que tu es un mauvais perdant, tu n’as plus jamais retouché à ce jeu. 13 ○ Salade. Tu détestes la salade. Dès que tu en mâches, tu as l'impression de manger du gazon, parce que oui tu as déjà goûté le gazon quand tu étais gosse. Franchement, tu ne comprends pas comment des gens peuvent manger de leur plein gré de la salade. 14 ○ Défense des droits. Au départ, on ne peut pas dire que tu étais quelqu'un de particulièrement impliqué pour le droit des autres, même pas des LGBT auxquels tu appartiens. Parce que tu es légèrement égoïste sur les bords, surtout, tu ne fais pas vraiment attention à ce qui t'entoure, ton attention étant bien trop fixée sur le volley-ball. Cependant, depuis que tu as rencontré Andy, c'est bien différent. L'avocate ne mâche pas ses mots et te fait comprendre quand tu n'es pas à ta place. Alors tu t'es mis à l'observer, en plus de chercher à la comprendre au mieux pour la protéger. Petit à petit, tu t'ouvres à ces divers luttes, aides souvent en jouant les gros bras plus qu'autre chose, mais c'est déjà un bon début comme on dit.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ dacre montgomery</pris> kaïn buchanan

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l'histoire de ma vie

sixteen minutes left to save the game

17 Novembre 1998 - it doesn't matter who's wrong or right ○ Aujourd’hui, c’est ton anniversaire. Pourtant, tu es en boule au pied de ton lit. Tu entends des cris venant du salon. Manque de chance, ta jolie chambre de petit garçon est collée à ce dit salon. Alors tu entends tout, les cris de ta mère et la voix brisée par les larmes de ton père. Tu n’as que quatre ans, tu ne saisis même pas tout ce qui se dit. Néanmoins, ton esprit de déduction te fait bien comprendre qu’il y a un souci, et que cela vient de ta mère. Bizarrement, tu n’as jamais ressenti un lien particulier avec ta génitrice, comme si le lien maternel ne s’était jamais formé. Peut-être même, comme si elle ne t’avait jamais voulu. Là encore, tu es trop petit pour comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle sensation. Pour l’instant, tu te contentes de te balancer d’avant en arrière, les mains plaquées sur tes oreilles pour ne pas que les insultes percent tes tympans. Tu ne comprendras que quelques années plus tard la raison de cette dispute. Ta stupide mère a passé des années à tromper ton père, ne restant dans votre foyer que pour toi. Excuse ahurissante, sachant qu’elle ne t’a jamais aimé. Quelques semaines après leur dispute, ils ont divorcé et tu as été obligé de te faire trimbaler d’un appartement à l'autre toutes les semaines.

17 Novembre 1999 - you wanna be tough, better do what you can ○ Un an est passé depuis ton quatrième anniversaire désastreux. Aujourd’hui, tu as cinq ans mais ta mère n’est pas dans tes pattes. En fait, tu as même prié Dieu pour ne pas être avec ta mère aujourd’hui. Enfin ce que tu penses être Dieu, parce que personne n’est croyant chez toi, tu as juste vu des gens priés dans un film pour obtenir ce qu’ils veulent alors tu te dis que c’est pertinent de faire la même chose. Le matin, ton père t’a emmené manger une glace et une crêpe avec du beurre de cacahuète dessus. Tu as eu un mal de ventre pas possible tout le début d’après-midi. La découverte de ton intolérance aux arachides, future allergie, a un peu gâché ta journée. Ton père t’a bien soigné alors en fin d’après-midi vous avez pu jouer au volley-ball. C’est la première fois que tu pouvais toucher le ballon que trimballe toujours ton père, entraîneur dans un lycée de Wellington. Tu t’en souviendras toute ta vie de la sensation du ballon entre tes petits doigts, sa douceur et sa dureté mélangées, ce besoin de contrôle lorsque tu envoies ou reçois la balle. Sans t’en rendre compte, tu es devenu accro. Vous avez fait beaucoup de passes avec ton père dans le petit jardin dédié à votre immeuble, tu as lu dans ses yeux la joie de te voir aimer sa passion, et il a pu lire dans le tien le braisier ardent que le ballon avait allumé. C’est d’ailleurs ce jour-là qu’il t’a aussi appris à te battre pour ce que tu veux dans la vie, ne jamais te laisser marcher dessus, toujours répliquer même si ça implique de cogner.

17 Novembre 2009 - don't wanna see your face, you better disappear ○ Bordel, il a encore essayé de te cogner aujourd’hui. Juste parce qu’hier soir tu es sorti fêter tes quinze piges avec des potes et que tu es rentré un peu plus tard que le couvre-feu imposé par cet abruti de beau-père. Tu as échappé à l’engueulade en pleine nuit, mais pas à celle de ce matin. Ta mère ne dit rien comme d’habitude, cette conne n’est bonne qu’à la fermer. Tu la détestes, et tu le détestes lui aussi. Ta génitrice a épousé ce mec il y a huit ans, depuis tu es obligé de te le coltiner une semaine sur deux. Tu craques parfois, cognes dans un mur quand l’entraînement de volley n’a pas suffi à calmer tes nerfs. Ce connard essaye de te frapper depuis tes sept ans, il y arrivait au début parce que tu ne savais pas comment réagir. Sauf que tu as grandi, tu as pris en muscles et tu as commencé à te rebeller. Cependant, tu ne l’as jamais frappé en retour, tu flippes trop que ça se retourne contre toi, sachant pertinemment que ta mère ne te soutiendrait jamais devant les flics. Mais là, c’est la fois de trop. Lorsqu’il te coince contre le mur de la cuisine et que son poing menace de te casser le nez, t’esquives le coup avant de lui coller un uppercut dans les côtes. Il gueule, crache un peu plus sa haine alors que toi tu es calme. Bien trop calme, au fond de toi brûle une rage contenue depuis bien trop longtemps. Rouge aveuglant le crâne, ton poing gauche vient s’écraser violemment sur sa joue. Tu vois un léger filet de sang gicler en dehors de ses lippes. Tu aurais pu t’arrêter là mais non, tu continues à lui asséner des coups violents, le déséquilibrant au point qu’il tombe au sol. Position de force, tu en profites pour l’achever, lui refaire le portrait avec son propre sang. Tu entends ta mère te supplier d’arrêter mais tu ne le fais pas. Tu persistes à vouloir le tuer. Puis, tu te relèves, retrouvant ton calme, le regard acéré avant de lâcher des paroles acerbes. « Ne t'avise plus jamais de me toucher sinon j’te tue, c’est clair ? » Il ne peut même pas répondre, peut-être qu’il est dans le coma, mais tu t’en fous. Pas déterminés t’emmènent jusqu’à ta chambre ou tu récupères le peu d’affaires que tu as chez ta mère, ça fait longtemps que tu prévois de te barrer de cet appartement pourri alors il ne reste quasiment plus rien ici. Tu ressors avec ton sac de sport, croise le couple putride sur le canapé, l’autre gueule de sang se faisant aider de ta génitrice pour se décongestionner le visage. Poings toujours ensanglantés, tu les regardes. « J’veux plus jamais voir vos sales gueules, désormais je vivrais que chez papa. Et toi, maman, n’essaye jamais de revenir dans ma vie. Ça devrait pas être trop difficile, tu ne m’as jamais voulu de toute façon. » Tu tournes les talons avant de quitter pour toujours cet appartement dans lequel tu ne remettras plus jamais les pieds. Depuis ce jour, hormis les coïncidences, tu n’as quasiment plus revu ta mère comme tu lui as gentiment demandé.

17 Novembre 2012 - you're playin' with your life, this ain't no truth or dare ○ Balle de match pour l’équipe adversaire. Deux sets partout, ce cinquième set va être décisif. Pour l’instant, ton lycée perd, ça te fout la haine mais tu dois rester calme. Tu jettes un regard à ton père. Un seul geste de sa main t’apaise, t’aide à te concentrer sur le terrain. Tu es le champion de l’équipe, celui qui envoie des boulets de canons transpercés le contre adversaire. D’ailleurs, tu as foulé pas mal de doigts chez tes adversaires tellement tes smashs sont puissants. L’arbitre siffle le service. Tes prunelles se vissent à la balle. Libéro qui récupère, passeur qui t’adresse le ballon gagnant. Tes cuisses te propulsent en l’air, t’offre une vue au sommet, au-dessus des mains du contre. Regard qui s’adapte, cherche la faille. Ta main touche le ballon, le claque dans un bruit qui résonne dans le gymnase qui retient son souffle. Smash gagnant, balle qui rebondit dans le terrain adversaire. Tes cordes vocales se brisent dans un cri de joie. Tes coéquipiers viennent te serrer dans les bras alors que le service est désormais de votre côté. Déstabilisé par ta frappe, le lycée adversaire se prend un service ace. Balle de match désormais dans votre camp, il est venu le temps de faire une courte tendue qui soufflera l’adversaire encore plus rapidement que ta dernière frappe. Service, réception, retour dans votre camp, passe et tir. Boum, la balle s’écrase à nouveau dans le camp adverse, les cloue sur place alors que tout ton lycée se met à t’acclamer. Ton nom de famille résonne dans tout le gymnase alors que tu vas naturellement serrer ton père dans tes bras. C’était votre dernier match, il ne pourra plus être ton entraîneur désormais. Alors que vous vous enlacez, il te glisse à l’oreille. « Dans le public, il y a l’entraîneur du club de Wellington, à en juger par son air ravi, tu vas sûrement être débauché pour rejoindre le club de la ville. » Tes yeux s’écarquillent alors que tu étouffes un cri de joie contre l’épaule de ton père. Ton rêve se réalise, tu vas devenir un joueur professionnel. Les records et les récompenses vont enfin pouvoir pleuvoir. « Tout ça, c’est grâce à toi Papa. Merci. » que tu lui glisses, les larmes menaçant de passer la barrière des cils.

17 Novembre 2013 - don't wanna be a boy, you wanna be a man ○ La fête bat son plein. La nuit est tombée depuis bien longtemps, vous enveloppant un peu plus dans les néons et la vapeur dégagée par les corps en ébullition. Tu te déhanches avec tes potes quand des groupies de la faculté ne viennent pas te tourner autour. Tu en embrasses plusieurs, leur offre le cadeau de leur vie étudiante, celui de pouvoir rouler une pelle au sportif le plus classe et le plus populaire du moment. Mais ce ne sont pas ces filles qui t’intéressent le plus, toi tu aimes bien le challenge, aller vers celui ou celle qui n’en a pas envie. Ton meilleur pote t’a donné un défi il y a quelques semaines de cela : mettre dans ton lit une étudiante en droit plus vieille que toi. Tu l’as déjà croisée sans vraiment lui parler, tu sais simplement qu’elle s’appelle Andrea et qu’elle est à tomber par terre. Elle a la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche, toutefois ce n’est pas vraiment ce qui t’arrête. Ton regard se braque soudainement sur elle, la voyant apparaître au milieu de la foule, près du bar, son aura la distinguant des étudiants lambdas. Clin d’œil à ton meilleur ami avant de filer vers la brune d’un air bien décidé. Tu reconnais facilement l’alcool qu’elle a entre les mains, les soirées n’ont aucun secret pour toi, tout comme les alcools et les musiques. « Le gin c’est pas un truc de veuve ça ? » Tu hausses un sourcil, sourire taquin niché sur les lèvres. Tu la vois rouler des yeux alors tu répliques aussi tôt. « C’est bien triste de te voir toute seule comme ça, tu as déjà repoussé tous les mecs de la soirée ? Moi ça m’arrange, je peux t’avoir rien que pour moi comme ça. C’est Andrea, n’est-ce pas ? Kaïn, enchanté. » Tu ne te présentes pas comme joueur de volley de Wellington, toute l’université te connaît, et puis tu sens qu’avec elle il faut que tu limites un peu l’égocentrisme. « Danse avec moi. », dis-tu en lui tendant ta main. Pas de réponse, tu t’approches un peu plus d’elle, un sourire sur les lèvres. « Allez, c’est mon anniversaire, tu peux bien m’offrir ça, non ? » Elle est plus difficile à avoir que ce que tu ne penses, mais tu ne comptes pas abandonner. Tu l’auras à l’usure s’il le faut, surtout qu’elle semble déjà rentrer dans ton petit jeu. T’offres un regard entendu à ton pote plus loin, lui intimant qu’il va devoir sortir le portefeuille parce que tu vas gagner ce défi. Aucune fille ne t’a jamais résisté, ce n’est pas cette Andrea qui va commencer. Ce jour-ci, tu ne doutais pas que l’étudiante en droit allait devenir ta meilleure amie. Votre rencontre part d’un stupide défi, d’un petit jeu instauré entre les deux, première pierre de votre complicité grandissante.

17 Novembre 2018 - just beat it ○ Ça fait maintenant trois ans que tu as rejoint l’équipe nationale de volley-ball de Nouvelle-Zélande. Alors oui, ce n’est clairement pas le sport le plus suivi dans ton pays, mais c’est celui que tu préfères. Les rugbymans te volent énormément la vedette, tu ne peux le nier. Cependant, tu ne comptes pas te laisser faire. Même si tu veux gagner pour toi et l’équipe, tu veux aussi mettre ton talent à contribution de ton sport, lui offrir plus de visibilité dans ce pays qui ne jure que par les All Blacks. Vous aussi, vous êtes des All Blacks à votre niveau, votre tenue étant aussi noire mais avec des tâches de rouge. Cette année, tu as d’ailleurs ramené au pays sa première demi-finale au Championnat d’Asie et d’Océanie. L’équipe n’étant pas encore assez forte pour gagner à elle seule, tu as été le sauveur, celui qui a mis la moitié des points de l’équipe, aussi bien au service qu’à l’attaque. Premier pas vers la célébrité, premiers spots tournés vers ton sport. Un célèbre magazine sportif néo-zélandais t’a alors mis en couverture. Toutefois, tu n’as malheureusement pas eu le droit au shooting photo parce qu’ils ont simplement utilisé une photo prise lors de de la demi-finale. Mais peu importe, c’est ton anniversaire aujourd’hui et tes réseaux sociaux débordent de mentions évoquant cette couverture. Ni une ni deux, tu cours chez le marchand de journaux le plus proche. À deux doigts du malaise en te voyant pour la première fois, tu observes ensuite ta tête pendant durant tout le trajet du retour. Une fois dans ton studio, tu poses le Saint Graal au-dessus de ta télé après l’avoir gracieusement embrassé. De suite, tu prends ton téléphone pour prendre le magazine en photo et l’envoyer à tes amis, dont évidemment Andy. [ Regarde qui est en couverture ? Punaise j’y crois pas ! C’est moi, en couverture ! J’ai déjà embrassé mille fois mon portrait, mais j’y crois toujours pas, c’est dingue. Prépare toi à devenir la meilleure pote du plus grand volleyeur de tout le pays, tu vas finir dans les magazines people aussi grâce à moi. ] Pour le coup, tu n’en rajoutes même pas. D’habitude, tu accentues légèrement ton côté narcissique, mais là tu le penses vraiment. Ta détermination est désormais sans limite, tu vas devenir le plus grand joueur de ce pays, au point d’occulter tous les autres sports, et tous tes proches seront au premier rang pour le voir.