Serena | You're hidding in blue.

serena newton

to something yellow.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 01. Elle est la fille unique d'une mère à l'origine célibataire, laquelle a non seulement fait un bon mariage lorsque Serena avait seulement deux ans, mais a également tenu à rester indépendante financièrement. Elle a rencontré son père biologique sur le tard, à la demande de ce dernier, mais n'a pas conservé de relations avec lui car elle n'en ressentait pas le besoin. Pour elle, son vrai père est celui qui l'a adoptée et la considère comme si elle était de son sang.
02. Elle est ce que l'on appelle une « enfant star », comprendre qu'elle a commencé à montrer sa frimousse à la télévision et sur papier glacé dès son plus jeune âge. Au début, ses parents et elle voyaient ça comme un jeu. Cependant, les années ont passé et c'est devenu de plus en plus sérieux, au point d'en faire son métier. Au final, elle connaît la vie essentiellement via les plateaux de tournage ... Et tous les inconvénients que ça sous-entend.
03. Ses parents étaient terrifiés à l'idée qu'elle passe par une phase à la Drew Barrymore ou finisse comme les jumelles Olsen - pour ne citer qu'elles. Ils ont donc tenu à ce que Serena soit, dès ses huit ans, suivie par un pédopsychiatre - en plus de veiller au grain concernant de potentielles consommations de stupéfiants. La jeune femme se fait donc disséquer mots et maux depuis des années, une fois par semaine, avec la régularité d'un coucou Suisse. Le plus "drôle" dans l'histoire étant certainement qu'elle est tout à fait équilibrée et n'a aucun problème d'addiction. Mais pour faire plaisir à ses parents - et les rassurer -, elle a toujours joué le jeu. Parfois, en en faisant un peu trop. Sa dernière thérapeute a très bien compris à qui elle avait à faire et les séances sont pour le moins ... Peu orthodoxes.
04. Néanmoins, la blonde a connu une phase que l'on peut qualifier de rebelle. Engoncée dans son statut de petit prodige et enfant chérie irréprochable, elle a fini par étouffer. Sur les plateaux, elle est devenue un temps infernale. Elle n'avait plus envie de jouer, dans tous les sens du terme. On fut donc ravie de la voir accepter un projet au Canada, à Vancouver, histoire de l'éloigner un peu de son pays natal. Sauf qu'elle y rencontra un garçon dont elle tomba franchement sous le charme et ce, malgré des personnalités en apparence peu accordées. Ses parents n'approuvèrent absolument pas la relation qui naquit entre Finn et elle. Un peu par esprit de contradiction, mais beaucoup par passion, elle voulut donc passer à la vitesse supérieure. Dix-huit ans et fiancée ! Une très mauvaise idée, étant donné ce qui en a résulté. Comprenant qu'elle commettait une erreur, elle préféra s'en ouvrir à son fiancé d'alors. Qui le prit extrêmement mal et préféra mettre un terme à leur relation. Heureusement, la série dans laquelle ils partageaient la tête d'affiche n'a duré que quelques épisodes et ils n'eurent pas à se côtoyer bien longtemps. Néanmoins, cette rupture l'a touchée bien plus qu'elle ne veut l'admettre, même quatre ans plus tard.
05. Elle a vécu deux ans en Australie, où elle connut un franc succès dans une teen série post-apocalyptique et la fit connaître à l'international. Durant deux saisons, elle joua le personnage de Paige, love interest du héros. Souvent reléguée au second plan et à un rôle de faire-valoir. Elle finit par demander à ce que son contrat ne soit pas renouvelé et le show continue sans elle depuis. En effet, elle avait réalisé qu'elle ne supportait plus de servir de "jolie blonde de service". Sa demande pour que Paige s'émancipe davantage et prenne un peu plus d'épaisseur fut rejetée par le réalisateur. A quoi bon continuer, dans ce cas ? Elle rentra donc à Wellington.
06. Malheureusement, tous les scénarios qu'elle reçut par la suite ressemblait à cette fameuse Paige. Elle passa des castings pour des rôles plus intenses et fouillés, mais force fut de constater qu'elle n'était pas très douée - ou alors, trop cataloguée. Ses parents, ainsi que son agent, tentèrent de lui forcer la main. Au point qu'elle finit par mettre les scenarii littéralement au feu quand elle les recevait ! Un brin grandiloquente, elle fit ramoner la vieille cheminée dans la maison familiale et s'assura que lorsque ses parents rentraient du travail, une belle odeur de feu de bois - enfin, de papier brûlé - les accueille à leur retour. Et puis, elle faisait livrer les cendres au bureau de son agent, le plus souvent dans de jolies boites décorées de nouilles multicolores.
07. Il faut comprendre que Serena adore les couleurs. Une passion de toujours, quasi obsédante. Elle ne supporte pas le noir, le blanc, ou n'importe quelle nuance de gris si elles ne sont pas associées à une couleur, qu'elle quelle soit. Elle a toujours quelque chose de flashy sur elle - chaussures, foulard, sac à main ... Un élément qui détonne avec ses tenues généralement recherchées et sobres. Parfois, elle se dit qu'elle a peut-être raté une carrière dans la mode.
08. Elle n'a pas eu une enfance commune, aussi ardemment que ses parents tentèrent de la préserver - tout en la poussant à devenir l'étoile qu'ils voyaient en elle, ce qui était plutôt ambivalent. De fait, elle a beaucoup étudié à distance et ses ami.es sont largement issus du monde du cinéma ou de la télévision. Des relations plus ou moins fiables, selon les personnalités de chacun.e - la plus sécurisante étant sûrement celle qu'elle entretien avec Livia, qu'elle considère comme sa meilleure amie. Serena a cependant tenté de rester le plus loin possible des drames inhérents à sa profession. Les voyages réguliers qu'elle a effectué un peu partout dans le monde l'y ont aussi fortement aidé. Elle s'affiche peu sur les réseaux sociaux et tient à garder le contrôle de son image, ainsi que de sa vie privée.
09. Lasse des propositions qui se ressemblaient toutes et de l'insistance de ses proches, elle alla prospecter par elle-même. Le déclic vint alors qu'elle était au cinéma - en tant que spectatrice. Elle était allée voir un court-métrage animé réalisé par une amie durant un festival. Un making-off montrait le travail déployé par les doubleurs pour donner vie aux personnages. La curiosité piquée, elle décida de tenter elle aussi l'aventure. Depuis, elle a doublé plusieurs films d'animation, et même une série espagnole arrivée sur le sol Néozélandais. Lorsqu'on lui a proposé de s'essayer au doublage de jeux vidéos, elle n'a pas hésité longtemps. Elle avait compris qu'elle avait besoin de découvrir de nouveaux horizons. Et qu'elle aimait ça. La prochaine étape ? Sortir des cinématiques pour apprendre à jouer à ces jeux ! Elle est prête à relever le défi. Au grand dam de ses parents.
10. Au niveau du caractère, Serena est une adepte de l'humour. Elle fait preuve d'une dérision plutôt étonnante pour quelqu'un à qui l'on a presque toujours donné toutes les qualités - à tort, d'ailleurs. Toutefois, elle n'est pas très terre-à-terre : biberonnée aux papiers glacés et aux happy ends, elle manque parfois de réalisme et de discernement. Au moins a-t-elle le mérite d'être mature et réfléchie. Elle ne s'engagera jamais - plus - dans quelque chose sans en avoir pesé les conséquences au préalable. De la même manière, elle prend garde à s'entourer au mieux, parfaitement consciente qu'il est tentant de vouloir abuser de la faiblesse supposée de quelqu'un, ou de son argent. Certains diront d'ailleurs qu'elle est inutilement méfiante et qu'elle gagnerait à lâcher un peu plus prise. Elle écoute les conseils, mais fait le tri. Elle est actuellement dans une époque de sa vie où elle a des envies d'indépendance, où elle se cherche. Elle souhaite être davantage qu'un joli visage ou une belle voix. Et c'est ce à quoi elle s'emploie, depuis six mois qu'elle a élu domicile à Island Bay.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ lili reinhart. </pris> serena newton.

Code: serena

Code: newton

l'histoire de ma vie

purple rain.

« Serena, on peut reprendre ? » La femme dévisageait la blonde avec un petit sourire en coin. Une moue qui fit remonter ses lunettes rondes et arracha à son tour un sourire à la jeune femme. « On vous a déjà dit que vous aviez un petit air à la Harry Potter ? » Son interlocutrice réprima un rire, s'efforçant d'afficher une mine sérieuse. « Oui. Vous me l'avez dit. Deux fois déjà. » En vain. La thérapeute éprouvait des difficultés à se montrer totalement professionnelle face à l'actrice. Il fallait dire que cette dernière trainait dans les cabinets depuis près de quinze ans. Alors qu'elle n'en avait pas forcément besoin, d'ailleurs. « Vous disiez donc que vous aviez entamé un nouveau projet avec ... » Elle enjoignit Serena à reprendre où elle s'était arrêtée. Lorsque la séance avait débuté, elle était ravie de lui parler de son nouveau travail. Puis, son regard s'était assombri lorsqu'elle avait évoqué avec qui elle travaillait sur le projet en question. Plus précisément, elle s'était arrêtée net dans ses confidences et avait préféré dériver sur son prochain voyage en Angleterre, pour fêter les vingt-cinq ans de l'une de ses amies rencontrées sur le tournage de Rain on the bush, la série qui l'avait rendue "célèbre". Notre psychiatre savait reconnaître un délit de fuite quand elle en reniflait un. Surtout lorsqu'il était aussi abrupt. La concernée rétorqua fermement : « Vraiment, je n'ai pas envie de parler de Finn. » « Pourtant, à votre ton, on dirait qu'il le faudrait, vous ne croyez pas ? » La comédienne soupira d'une manière un peu trop théâtrale. Joanna savait ce que cela signifiait. « Très bien. Vous avez gagné, on inverse ! » Serena, ravie, frappa dans ses mains, tandis qu'elle se levait du fauteuil où, un instant auparavant, ses doigts pianotaient nerveusement. Et, tout aussi naturellement, les deux femmes intervertirent leurs places. La blonde s'empara du bloc-notes de la thérapeute et tendit sa main libre, paume ouverte. Joanna la dévisagea sans comprendre. « Je serai beaucoup plus crédible avec vos lunettes. » L'autre femme secoua la tête mais ne tenta pas de débattre. L'instant suivant, Serena chaussait les verres, adoptant aussitôt les mimiques de sa thérapeute. Ce petit jeu durait depuis plusieurs mois déjà. Le jeu de rôles était la seule méthode qu'elle avait trouvé pour que l'actrice s'ouvre de manière sincère, sans essayer de noyer le poisson avec ses traits d'esprit. Il fallait bien justifier les sommes astronomiques qu'elle lui facturait. Et, au fond, elle trouvait cet outil plutôt intéressant. « Je crois que ce nouveau projet, sur lequel je me retrouve à devoir travailler avec mon ex-fiancé, est à la fois très excitant et remuant. C'est comme si je retournais quatre ans en arrière. C'était une période compliquée pour moi et ...» Serena interrompit la thérapeute. Le rouge lui était monté aux joues. « Hey ! Vous trichez, là ! Je n'ai pas encore posé de question ! » Joanna se rencogna dans son siège. Elle n'était pas aussi douée que sa vis-à-vis pour l'imiter. Et, de toute façon, elle sentait qu'elle mettait le doigt sur quelque chose. « Ce n'est pas vous qui faites les règles, Serena. Vous le savez depuis longtemps, non ? Que ce soit ici, dans votre métier ... Et même dans vos relations personnelles. La vie n'est pas une succession de contrats où il faut cocher toutes les cases pour que cela fonctionne. Vous ne pouvez pas non plus la traîner en justice parce qu'elle ne se passe pas comme prévu ! Dites-moi plutôt, pourquoi restez-vous sur ce projet si vous vous sentez mal à l'aise ? Qu'est-ce qui vous y oblige ? » La doubleuse eut un petit rire sans joie. « Un contrat, justement. » « Serena ... » Nouveau soupir de cette dernière. Beaucoup plus maîtrisé, cette fois. Signe qu'elle rendait les armes. « Parce que je ne me dédie pas. Et parce que ... » Elle s'interrompit tout en se mordant légèrement la lèvre inférieure. Joanna l'encouragea d'un regard patient. « Parce que j'aime ce projet. Et que malgré tout, même s'il m'en veut encore, je ... Je pourrais peut-être m'expliquer, cette fois. Réparer les choses ? Je sais, c'est ridicule ! C'était il y a si longtemps ! » La thérapeute secoua la tête. « Vraiment ? Et bien, si ça vous tient à cœur, cela l'est sûrement moins que vous le pensez. Vous ne perdez de toute façon rien à essayer. » Certes, puisqu'elle l'avait déjà perdu. Une ombre passa sur les traits de la jeune femme. Elle n'était pas du genre à se raccrocher au passé, à exister à travers quelqu'un d'autre. Ce n'était d'ailleurs pas ce qu'elle avait en tête. Elle avait des remords, voilà tout. Des regrets, également. Sauf qu'elle n'avait envie de s'épancher ni sur l'un, ni sur l'autre. Aussitôt, elle reprit sa mine mutine. Joanna sut qu'elle l'avait de nouveau perdu. « Reprenons plutôt sur le dîner avec votre mère dont vous m'aviez parlé la semaine dernière. Alors, à quel stade du découpage du poulet rôti vous a-t-elle proposé le petit-fils de sa copine de bridge, finalement ? » Cette fois, la thérapeute ne chercha pas à retenir le rire qui lui secoua la poitrine. Elle savait que la relation qu'elle avait noué avec sa patiente était peu conventionnelle, voire très limite déontologiquement parlant. D'un autre côté, Serena représentait une sorte de défi qu'elle avait envie de relever. Elle était certaine de parvenir à percer la petite carapace que l'actrice s'était forgée. De même, elle espérait qu'elle ne serait pas la seule. Seul le temps le leur dirait.