a wish for my new life (o'brien family)

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a wish for my new life
@loreleï o'brien @milan o'brien

Quelle idée tu avais encore eu. Comme si ça n'avait pas suffit, quand tu avais récupéré ta sœur à l'aéroport. En fait, tu voulais te faire du mal avec ses paroles, c'est ça ? T'attendais qu'une chose : qu'elle t'envoie toute sa colère à la gueule, comme ça, ce serait fait, et elle pourrait passer à autre chose ? Mais tout le monde ne fonctionnait pas comme ça Chance. Même toi, tu fonctionnais pas comme ça. Même toi, tu continuais de t'en vouloir après avoir pensé mille et une choses horribles sur toi. Même toi, t'étais pas capable de te pardonner. Mais peu importe. T'avais proposé à Milan d'aller faire des lanternes, pour votre premières festivités de Noël, après toutes ces années. Lui, ça lui ferait de belles photos à exposer pour les fêtes. Toi, c'était la première fois que tu allais assister à un spectacle comme ça. T'en avais entendu parler, apparemment, c'était magnifique. Alors t'avais hâte. Comme convenu avec ton petit frère, t'as proposé à Loreleï de venir. T'avais pas encore reçu de réponse. Mais peu importe. Tu venais de récupérer les trois smoothies; et si votre sœur ne venait pas, alors vous partagerez le troisième. T'étais stressé. Vraiment angoissé. Comme la fois où tu l'as récupérée à l'aéroport, pour lui donner la lettre. Sauf que cette fois, t'allais pas lui filer une lettre, mais un smoothie. Enfin, encore une fois, ça, c'était si elle venait. Le sac en carton en main, t'espérais que Milan arrive assez rapidement pour que les boissons lactées ne tournent pas. Mais il ne faisait pas encore une chaleur intenable non plus, alors tu ferais en sorte de ne pas attendre au soleil si tu arrivais trop en avance.
Tu poses le sac à tes pieds le temps d'enlever tes chaussures avant qu'elles ne soient pleines de sable. La sensation des grains fins dans les chaussettes, c'était intenable, en tout cas, dans tes souvenirs. Parce que ça faisait des années que tu n'avais pas marché sur une plage, tout simplement. Déjà parce qu'à l'armée, ta priorité n'était pas d'aller à la mer. Et depuis ton retour, ça n'avait pas non plus été ta priorité, surtout qu'on était en plein hiver. Mais là, les températures remontaient, les gens reprenaient plaisir à sortir et à lézarder sur le sable qui chauffait la journée... Toi, t'avais redouté ce moment. T'aurais espéré que ça n'aille pas aussi vite. Parce que t'avais aucune envie de devoir refuser à Liam une journée à la plage en inventant un prétexte bidon. Jusqu'ici, il n'y avait que Maxyne qui savait pour ce que tu t'évertuais à cacher. C'était pas compliqué, en hiver, il y a peu de raison d'enlever son t-shirt en public. Mais là, tu finiras bien par devoir acheter uns de ces t-shirt d'eau pour cacher tes cicatrices; ou alors, que tu les assume. Mais t'étais pas encore prêt à ça. Il te restait encore un peu de temps avant la complète saison. L'occasion de changer d'avis, peut-être.
Retrouver la sensation du sable tiédis par la journée ensoleillée réveillait quelques souvenirs. Ces fois où avec Maxyne vous passiez vos soirées sur la plage, à discuter. Ou la première fois que tu es venu seul, sans vos parents, avec Milan et Loreleï. Vos constructions catastrophiques avec le sable, vos batailles dans l'eau. Tant de choses avaient changées. Tant d'années étaient passées. L'innocence des enfants que vous étiez te manquait. Ta famille te manquait. Mais tu étais le seul responsable, encore et toujours. La voix de ton frère te sort de tes pensées et tu te retourne pour lui offrir un grand sourire.« Salut Loulou ! Comment il va le p'tit ? » tu demandes en le prenant dans tes bras.

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Milan, Loreleï & Chance

Ambiance de Noël

Milan aimait les fêtes de fin d’année, les décorations qui s’installent dans la ville, les gens qui sont plus ouverts et souriants, c’était toujours une période un peu spéciale que le brun affectionnait particulièrement. Noël avait toujours été un moment de fête agréable chez les O’Brien, et le brun y avait tout de suite intégré, oubliant presque les coutumes de chez lui quand il était petit. Noël c’était les cadeaux bien évidemment, mais c’était aussi retrouver sa famille, partager de bons moments et voir le bonheur dans les yeux de ceux que nous aimons. Alors quand son frère lui avait proposé d’aller faire les lanternes, Milan avait tout de suite accepté, il avait envie de passer du temps avec son frère et sa sœur, si celle-ci venait bien évidemment. Milan était comme un petit garçon quand le jour J arriva, il avait hâte de voir Chance qu’il n’avait pas vraiment eu le temps de revoir ou de passer de longs moments ensembles mais il appréhendait la relation entre lui et Loreleï. La blondinette avait encore du mal avec Chance et si Milan pouvait comprendre, il espérait que les deux feraient des efforts pour que cette journée se passe bien.

Milan s’habilla normalement et prit son appareil photo dans son sac, c’était la bonne occasion pour faire des photos, les lanternes, la plage et sa famille, les photos allaient forcément être belles, et il voulait garder ce souvenir. Milan était venue déjà l’année dernière aux lanternes, mais il n’y était venu que pour faire des photos pour le journal local de la ville, alors cette année c’était amplement mieux d’être accompagné par les personnes qu’il chérissait le plus. Il espérait vraiment que sa sœur vienne.

Le brun avait traversé la ville à pied pour ne pas se surcharger de son skate et avait assez vite atteint la plage où il avait remarqué au loin son frère. Il parcourra le sable chaud pour se retrouver à sa hauteur.

« - Hé frangin ! » Avait-il fait en s’approchant du jeune homme, avant de le serrer dans ses bras.

« - Je vais bien et toi ? » Avait-il répondu en s’asseyant ensuite près du jeune homme.

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Les frères et soeurs passent toute leur jeunesse dans une alternative de petites querelles et de courtes amitiés. C'est déjà l'image de toutes les autres liaisons qui vont suivre, où l'on se prend et l'on se quitte, par des goûts et des antipathies d'un moment. - Pierre-Louis Lacretelle
ft @Chance O'Brien & @Milan O'Brien

La fête des lumières… la jeune femme avait prévu d’aller y faire un tour et pour cause, elle adore ce spectacle ! Depuis qu’Island Bay avait décidé de mettre cet évènement en place, la blonde trépignait comme une gosse ! L’image lui parlait, y avait quelque chose de poétique dans la démarche. Voir ces lanternes s’envoler, avec eux les petits mots, les souhaits… les espoirs, les nouvelles résolutions… La jeune femme avait reçu le message de son frère avec surprise. Cette invitation, elle ne l’avait pas vraiment attendue et sa réponse avait été rapide : freiner des quatre fers, par peur d’être confrontée à ses difficultés… Elle avait pourtant souri à l’idée de profiter de ce moment avec eux, il n’y avait eu aucune animosité dans son message, pas vraiment un oui franc, mais pas un non, non plus… Toujours partagée entre les deux entités qui se battaient en elle, la jeune femme se laissait le temps de réfléchir, trouvant l’excuse d’examens pour se cacher, chose qu’elle ne pourrait décemment pas faire toute sa vie.

Incapable de se concentrer sur ses travaux, la blonde avait repensé à cette fameuse lettre, qu’elle avait meurtrie et qui était à présent dans un état plus que lamentable. Pourtant, malgré de nombreuses hésitations, la jeune O’Brien avait fini par la lire cette lettre, curieuse d’y trouver les mots, dans l’espoir d’y trouver elle ne savait quoi d’un semblant d’explication. Elle avait pris soin de recoller les morceaux, un geste tout autant symbolique que nécessaire, puis il lui avait encore fallu un petit temps pour la lire et finalement, elle s’était lancée. Elle avait du s’y reprendre à plusieurs reprises, son cœur s’était serré dès les premières esquisses de lettre sur la feuille. Un surnom, c’est con, juste ça, ça avait suffi à lui coller les larmes. Ça n’excusait pas tout non, ça n’irait pas réparer les dix ans d’absence, mais ça avait un peu apaisé ses maux.

Finalement, l’heure approchant, la blonde s’était décidée à rejoindre ses frères. A elle aussi, ça lui manquait, même si elle était morte de peur à l’idée que tout puisse déraper. Pour dire vrai, elle était tout autant angoissée à l’idée que tout le monde finisse par avancer sans elle. Angoisse de rester sur la touche, laissée sur le bas-côté parce qu’elle aurait été incapable de faire quelque pas. Embarquant son sac, peu frileuse et envieuse de retrouver enfin les beaux jours, la blonde n’était pas forcément très couverte. Elle le regretterait peut être en fin de journée, mais pour le moment elle profitait de la douceur des rayons du soleil. En arrivant sur les lieux, la jeune femme avait senti le stress lui donner mal au ventre. Elle avait peur de faire tout capoter, d’être à côté de la plaque, de ne pas être à la hauteur… sans doute se mettait-elle trop de pression pour une chose aussi basique qu’une sortie entre frères et sœur. Ils étaient là, la jeune femme avait reconnu ses frères sans trop de difficulté, en pleine discussion, elle n’avait aucune idée de ce qu’ils abordaient. Étaient-ils en train de parler d’elle ? Ou alors elle était juste parano. Secouant la tête avec un sourire aux lèvres face à l’absurdité de sa réflexion, la O’Brien les avait rejoints. « Hey… ça fait longtemps que vous êtes là ? »

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@loreleï o'brien @milan o'brien

T'étais heureux de voir ton frère, passer un petit moment avec lui. Ça avait pas forcément été simple depuis ton retour; il était plutôt prit par son boulot, et toi, entre les déménagements et tes recherches d'emploi... Puis, depuis cet été, t'étais trois jours par semaine à la caserne, sans interruption. Ça pouvait tomber à des périodes où Milan était libre, et forcément, vos emplois du temps de concordaient pas. Alors forcément, cette soirée était un peu l'occasion pour toi de passer du temps avec ton petit frère. Il ne t'avait pas tourné le dos malgré ton retour brutal, et avait accepté ton retour plus facilement que vos parents ou Loreleï. Alors tu lui en étais reconnaissant, et tu faisais tout pour prendre de ses nouvelles dès que tu le pouvais. Tu le prend dans tes bras, le serre un peu signifiant à quel point tu étais content qu'il soit là. « Ça va, la nuit a été longue avec ma garde qui s'est finit ce matin, mais c'est cool. Je me fait petit à petit au rythme de la caserne. » tu dis en te rasseyant avec lui à tes côtés. « Tiens, t'as pas pris ton skate ? T'as fais quoi de ta journée, dis moi ? » coup de coude fraternel pour l'embêter un peu; Milan était du genre secret, mais t'aimerais bien qu'il se confie à toi, parfois. Sur ce qu'il vivait, ce qu'il faisait. T'avais loupé beaucoup, et t'essayais de te rattraper petit à petit. La différence d'âge vous avait séparé pendant toute l'enfance, et quand ton frère en avait le plus besoin, c'est là que tu t'es engagé. T'as prit conscience de ton absence après avoir discuté avec Piotr, quand il n'avait pas encore prit ses distances avec toi, et tu t'étais rendu compte de l'importance d'un grand-frère. « Tu veux ton smoothie tout de suite ? » t'hésites à rajouter "ou en attend Loreleï"; mais t'étais pas encore sûr qu'elle viendrait. Elle ne t'avait pas répondu négativement, mais n'était pas non plus sûre de vous rejoindre, alors tu préférais ne pas trop te faire d'idées. Peut-être que Milan en savait plus ? « Tu sais si Lo' vient ? » Tu demandes en regardant l'horizon bleuté qui s'étendait à perte de vue; l'océan et son immensité.
Quelques minutes s'étaient écoulées pendant que vous parliez de Milan, de Loreleï, aussi... Et une voix connue et reconnue se fait entendre derrière vous. Tu te retournes pour découvrir la chevelure blonde et les grands yeux bleus de ta petite sœur. Les rayons du soleil qui chatouillaient sa peau fine l'illuminaient encore plus, et tu souris. T'avais du mal à te faire à l'idée qu'elle avait autant grandis, et ça te serrait le cœur. Comme avec Milan, t'avait loupé; beaucoup trop loupé. T'avais pas pu voir ta sœur grandir, ni la serrer dans tes bras quand elle en avait besoin. Alors tu voulais te rattraper, tu voulais tout faire pour qu'elle t'aide à tourner cette page que tu ne pouvais pas tourner sans son aide. Elle était la seule que tu attendais, mais t'avais compris qu'il lui fallait du temps. Le temps, t'allais lui donner, et petit à petit, vous vous revoyiez plus. Déjà, vous avez prévus d'aller au Noël organisé par Piotr ensemble, puisqu'il s'avérait qu'ils se connaissaient bien tous les deux. Et puis... Elle était venue, finalement. C'était une bonne chose, non ? Tu te lève, enlève le sable qui s'était peut-être collé à ton bermudas et te tiens devant ta sœur, un sourire timide attaché sur les lèvres. « Non, t'inquiète. T'as pu te libérer ? Je suis content. » Ouais, t'étais content; t'étais entouré par ton petit frère et ta petite sœur, ces deux personnes qui comptaient parmi les plus importantes de ta vie. Ils avaient accepté de venir, de passer ce moment avec toi, et ça te rendait heureux. Tu tenais toujours son sac en papier contenant les smoothies en main et tu baisses la tête pour le regarder. « Tenez, faudrait pas qu'ils tournent, même si le soleil décline. » Tu enfoui la main dans le sac, sort celui à la fraise pour Loreleï; tu lui tend et prend celui à la pomme de Milan pour lui donner aussi. T'en avais pris un avec un mélange de fruits rouges, et tu le récupère avant de froisser le sac pour le mettre dans une poubelle, un peu plus loin. « Bon appétit, j'espère qu'ils n'ont pas trop chauffés. »

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Milan, Loreleï & Chance

Ambiance de Noël

Milan était heureux que la vie de son frère aille mieux, il ne souhaitait que cela et si celui-ci arrivait à s’habituer à ce nouveau rythme à la caserne, il en était ravi. Il lui souriait avant que son frère ne lui demande pourquoi il n’était pas venu en skate et ce qu’il avait pu faire de la journée.

« - J’ai pensé que cela n’allait pas être pratique pour la soirée. Et aujourd’hui, et bien…je n’ai pas fait grand-chose je l’avoue, j’ai majoritairement trié mes photos. » Avait-il répondu en souriant. Enfin pas grand-chose, c’était quand même plusieurs heures que le brun avait passé devant l’écran de son ordinateur pour trier les photos qu’il avait prises récemment. C’était une grande partie de son métier et le brun faisait en sorte que cela soit le plus rapide possible, mais ça prenait du temps. Souvent dans un shooting, le brun ne gardait qu’un quart des photos qui pourrait lui servir pour un book ou pour les revendre ensuite. Il n’y avait que les shootings de particulier qui différaient un peu, là, Milan triait un peu moins et était moins exigeant sur la qualité des photos, souvent même les photos qui ne lui plaisaient pas, il les donnait à la famille pour qu’elle garde le maximum de souvenirs du shooting.

« - Non, on va attendre la blonde. Je suis persuadé qu’elle viendra. » Avait-il répondu en regardant son frère avec un regard tendre.

Le brun savait les différends et la situation entre son frère et sa sœur et il ne cherchait pas à prendre parti, mais il avait largement insisté par message auprès de sa sœur pour que celle-ci vienne et il espérait vraiment qu’elle viendrait. Chance avait fait un pas vers eux pour qu’ils passent un bon moment et il espérait qu’elle ne laisse pas l’occasion lui échapper de passer un doux moment avec eux. Milan savait que son frère avait perdu beaucoup de temps et le brun avait été au premier rang de ce que ça avait pu causer à l’intérieur de leur famille, mais maintenant il était là et c’était le plus important selon lui et même si cela prenait plus de temps à Loreleï de lui pardonner son absence, il savait qu’elle finirait par le faire, parce qu’elle l’aimait et qu’elle ne pouvait rester loin de lui bien longtemps. D’ailleurs, la chevelure blonde apparu dans son champ de vision et Chance se leva, suivit par le brun qui après l’échange de bribes entre eux, enlaça la blonde avec un sourire. Milan et Loreleï avait été plus proche que jamais en l’absence de leur frère et heureusement, Milan ne savait pas comment il aurait fait sans elle.

Le brun attrapa le smoothie que son frère lui tendait, l’eau à la bouche de le goûter.
« - A la vôtre ! » Lança-t-il en prenant une gorgée de la boisson. Hm. De la pomme. Il en fallait quand même peu pour être heureux, mais là, le moment frisait la perfection, une bonne boisson en compagnie de ses personnes préférées, Milan était heureux. Et comme à chaque fois que son cœur ressentait une forte joie, le brun posa son smoothie et sortit son appareil photo, il fallait qu’il capture ce moment.

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Les frères et soeurs passent toute leur jeunesse dans une alternative de petites querelles et de courtes amitiés. C'est déjà l'image de toutes les autres liaisons qui vont suivre, où l'on se prend et l'on se quitte, par des goûts et des antipathies d'un moment. - Pierre-Louis Lacretelle
ft @Chance O'Brien & @Milan O'Brien

A mesure qu’elle s’approche du lieu de rendez vous, la jeune femme sent le stress monter. Elle se demande si oui ou non elle a fait le bon choix. Milan l’avait poussée à venir, encouragée pour qu’elle ne se prive pas de ce moment en famille. Une occasion de plus pour elle de renouer avec leur frère à présent qu’il était revenu parmi eux. Jusqu’ici, elle avait à plusieurs reprises tenté de lui envoyer quelque chose, prendre de ses nouvelles, avant de se dégonfler après avoir… écrit puis effacé chaque message qu’elle avait écrit. En les voyant au loin, elle resonge à ces moments qu’ils avaient pu passer lorsqu’elle était petite. Ces moments de complicité qu’ils avaient pu partager, quand ils pouvaient finir trempés après s’être courus après dans les vagues… tout ça lui manquait cruellement mine de rien. Avec un pas un peu hésitant, elle s’avance vers eux, elle sent le stress monter encore un peu. Avec Milan, elle sait comment agir, c’est naturel et elle sait qu’elle n’a pas vraiment à réfléchir sur son attitude ou ses dires. Avec Chance, elle espère qu’un jour elle puisse se lover dans ses bras sans avoir peur de voir son cœur s’émietter. Une fois à leur hauteur, la blonde se sait attendue, elle voit le regard de Chance sur elle, son sourire qui lui est destiné… Elle devine qu’il est heureux de la voir, et quelque part, elle est aussi heureuse d’avoir osé dépasser son angoisse. Ses doigts glissent entre ses mèches de cheveux, nerveuse qu’elle est alors que Chance lui adresse la parole. « Oui je… j’me suis dit que ça pourrait attendre. » Elle lui offre un sourire à son tour, hésite à se rapprocher pour lui offrir une accolade, mais elle reste paralysée et renonce avant que Milan ne vienne la prendre dans ses bras. Elle lui offre un sourire plus franc encore, elle est contente qu’il soit là, en cas de panique, elle sait qu’elle pourra compter sur lui. « Et puis je ne voulais pas rater ce spectacle. » Là encore la blonde sourit, sincère… Noël c’est peut-être l’une des fêtes qu’elle préfère, même si elle avait du réapprendre à l’aimer avec les années.

Après une accolade à Milan, la jeune femme se saisit du smoothie tendu par son frère, non sans le remercier. Elle trinque, porte à ses lèvres et elle se délecte du goût fruité. « Hum, il est délicieux. Tu t’es souvenu. » Elle regarde Chance avec un nouveau sourire en reprenant une gorgée de sa boisson, touchée par cette petite attention anodine au possible, mais qu’elle apprécie. Elle voit déjà Milan brandir son appareil photo, elle a tellement l’habitude qu’elle ne s’en offusque pas le moins du monde, fait comme si l’objectif n’existait même plus à présent tant tout ça lui semble naturel. « Tu vas faire des clichés splendides j’imagine ce soir, j’ai hâte de voir le résultat. » La blonde est toujours stressée, mais elle essaie de ne rien laisser transparaitre. Elle boit une nouvelle gorgée, gourmande avant de se saisir de son sac. « Hm, je sais que c’est débile mais, j’ai ramené quelques trucs… j’savais pas ce qu’il y aurait sur place, alors… » Et par là elle entend tout un attirail de papeterie, le genre de trucs qu’elle adore et qui peut la mettre en joie avec une facilité déconcertante. « J’sais pas trop ce que vous aviez en tête, alors dans le doute. J’savais pas trop si vous vouliez faire des lanternes vous aussi, ou juste assister au spectacle. » Sa nervosité se ressent alors qu’elle fait tomber quelques stylo et papiers au sol.

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@loreleï o'brien @milan o'brien

Milan t'avoue qu'il n'avait pas eu une journée très chargée et tu souffle d'amusement face à son air. Ton frère était le reflet même de la positivité, et tu l'admirais sincèrement pour sa facilité à sourire. Pourtant, ces dix dernières années n'ont pas dû être simples pour lui non plus, il a dû s'occuper de vos parents, de Loreleï, aussi. Et si tu avais raté les évènements principaux de la vie de votre petite sœur, c'était la même chose avec Milan. Pourtant, il se tenait devant toi et te souriait allègrement sans aucune once de colère ou de peine. Il avait vraiment l'air heureux, vie banale qui ne demandait qu'à être vécue, il la prenait comme elle s'offrait à lui. Philosophie qui tranchait avec le caractère explosif que Milan avait quand tu les a quitté. Parfait opposé de Loreleï à l'époque, voilà que les rôles s'étaient inversés et que c'est la blonde qui te donnait du fil à retordre. Pourtant, quand ils étaient jeunes, c'est Milan qui rejetait le grand-frère que tu cherchais à être pour lui. Dix ans, c'est long. Il s'en passe, des choses. Et tu comptais bien prendre le temps qu'il faudrait pour les rattraper, et connaître ton frère comme si tu avais passé cette dernière décennie à ses côtés. Il cherche à te rassurer en t'annonçant que pour lui, elle viendrait. T'aimerait y croire, mais plus le temps passait, plus tu doutais. Puis finalement, la voix de la blonde se fait entendre, et vous vous levez pour l'accueillir. Appréhension évidente, tu ne sais pas comment te comporter avec elle. Est-ce que tu dois l'embrasser et la prendre dans tes bras comme le faisait Milan ? Pas sûr. Alors plutôt que faire une bêtise, maladresse habituelle de ton être, tu lui souris, la laissant venir à toi si elle le voulait. Pas vraiment déçu quand tu vois qu'elle ne le fais pas, l'espoir de la prendre dans tes bras attendra encore. L'esquisse sur tes lippes exprimait déjà la joie que tu avais de la voir vous rejoindre, mais tu ne peux pas t'empêcher de lui dire, plus directement. Nouveau rictus alors qu'elle annonce qu'elle ne pouvait pas rater le spectacle des lumières, tu hoches la tête, plutôt d'accord avec cette idée, avant de sortir les smoothies que tu étais passé chercher avant de venir t'installer. Heureusement, le lait n'avait pas du tout tourné et vous pouvez les déguster sans risquer une intoxication alimentaire. Ça aurait été dommage, une telle conclusion. Tu souris à la jeune femme qui semble apprécier le geste : tu lui avais promit un smoothie, en venant la chercher à l'aéroport à son retour de France. Alors que tu étais parti jeter le sac en papier, tu vois Milan sortir son appareil photo et le braquer sur vous. Les yeux écarquillés, tu ne sais pas vraiment comment réagir. Loreleï, elle, n'avait pas l'air surprise. C'est qu'elle devait être habituée, la blonde. Et puis, tu la voyais bien photogénique. Avec un visage comme le sien, elle devait faire des ravages sur les réseaux sociaux. Mais tu chasses bien vite cette idée de ton esprit puisque tu n'as aucune envie de l'imaginer se faire draguer. Pourtant, ça devait bien être le cas. Reportant ton attention sur votre frère, tu secoues la tête de gauche à droite. « Gardes ta batterie pour le spectacle, ou pour Lo. Moi, j'suis pas intéressant. » Tu dis ça en rigolant, mais tu le pensais presque. La dernière photo de toi qui trônait sur le buffet de la maison de vos parents était une photo de toi en tenue militaire, salut sérieux : juste avant de partir. Depuis, dix ans de vide. Quand on voyait l'évolution physique de Milan et Loreleï, toi, tu n'avais pas bougé. Confiance de retrouver la place qui aurait dû être la tienne mise à rude épreuve, tu préfèrerais presque que ça reste comme ça. Au moins, en venant voir vos parents, personne ne comprendra véritablement l'écart énorme entre les photos de toi, et il y aurait cette impression que tu n'avais pas changé. En voyant Loreleï s'activer dans son sac à dos, tu sors de tes pensées et te concentre sur ce qu'elle vous expliquait. C'est vrai qu'avant que vous ne puissiez lacher vos lanternes, il fallait les faire. Tu avais oublié cette partie de l'activité; pas très doué en travaux manuels, t'étais aussi précis qu'un éléphant. T'avais au moins la qualité d'avoir des traits précis, mains qui ne tremblaient que très peu, résultat des entraînements de précision au tir. La voix de Loreleï tremblait un peu, et tu ne sais pas trop comment réagir. C'est quand elle fait tomber les stylos que tu en profite pour lui venir en aide, récupérant ce qu'elle ne pouvait pas porter seule. « T'as eu une super idée, Lo. Ce sera très bien, je vais aller chercher trois lanternes au stand et on va les faire ici. Avec tout ton attirail et ton oeil avisé, on n'a pas besoin de leurs conseils. » Tu lui souris en regroupant ce qu'elle avait fait tomber pour tout mettre à un seul endroit. En voyant toujours Milan avec son appareil, tu tends la main lui. « Allez, donne moi ton appareil que je te prenne avec la crevette. » Tu ris légèrement. « Vous vous souvenez ? Les parents voulaient toujours une photo quand on venait se baigner sans eux; comme si ils n'avaient pas confiance en mes capacités de vous garder. Vous faisiez vraiment la tronche, surtout toi Milan. Déjà à l'époque, tu préférais être derrière l'appareil. » Tu secoues la tête en repensant à cette période et taquine ton frère pour qu'il te laisse son appareil : lui aussi, il avait le droit d'être sur les photos.

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Milan, Loreleï & Chance

Ambiance de Noël

La photographie, ça avait toujours une histoire d’émotions pour le petit brun. Milan ne savait pas vraiment quand tout cela avait commencé, mais du plus loin qu’il se souvenait, il avait voulu prendre ce qui l’entourait en photo, gravé les moments du quotidien dans une image qu’on prend plaisir à regarder autant qu’à le vivre. C’était une flamme qui l’habitait et qu’il fallait assouvir dès lors qu’elle venait frapper à la porte de son cœur. Quand Milan ressentait tout ce genre de choses, il prenait son appareil et photographiait tout ce qu’il parvenait à voir, à attraper dans son objectif, le tri viendrait après pour l’instant tout était important à saisir. Cette boisson que son grand-frère avait acheté pour eux, la présence de la blonde, aux côtés de leur grand-frère, d’un avant évènement, des sourires au coin des lèvres de chacun de la fratrie, voilà le genre de choses que le brun voulait capturer, voulait graver sur ces photos cet instant qu’il partageait.

Décrochant son regard de son objectif, relevant la tête de l’appareil à la réflexion de son frère, le brun secoua la tête en soufflant, n’importe quoi. Il ne savait même pas quoi répondre, que tout se passa sur son visage, regardant son frère avec taquinerie avant de reporter son attention sur son appareil, prenant en rafale l’ainé. Là, il en aurait des photos de Chance ! Milan était finalement peut-être le celui qui était le plus chanceux après le départ de son frère, s’il n’avait pas vraiment de nouvelles, avoir des photos de leur famille à disposition, avait été rassurant pour le brun, comme quelque chose à quoi se raccrocher et l’espoir d’avoir d’autres moments en famille dans le futur, et là, il se disait qu’il avait eu raison d’espérer, raison d’y croire. C’était pour cela que le brun n’en voulait pas à son frère, parce qu’il était revenu et c’était tout ce qu’il comptait finalement, de pouvoir se retrouver comme avant.

Alors que Loreleï vidait son sac sous les prises de son frère, il se rendait compte que la jeune femme n'avait pas fait les choses à moitié et trepignait d'impatience de prendre toute cette préparation en photo et avait déjà l'idée du motif qu'il dessinerait sur la sienne. Milan déborda sur le paysage avant que son frère ne lui demande son appareil, il hésita deux secondes avant de lui tendre une petit moue sur le visage. C’était son appareil. Comme le petit qui ne veut pas prêter son jouet, le brun finit par enlacer sa sœur de son bras avant de sourire devant l’objectif, puis de rire à la réflexion de son frère. Il se souvenait, oui, il se souvenait aussi qu’il détestait les photos, mais dès lors qu’il était derrière, il voulait tout photographier.

« - Ils avaient raisons de pas te faire confiance, on revenait toujours écorchés ! » Avait-il répondu en souriant en repensant à toutes les bêtises d’enfants qu’ils avaient pu faire ensemble. A vrai dire, ça ne venait pas des capacités de Chance à les garder, mais leur capacité de s’empêcher d’avoir des idées de choses incroyablement plus intéressantes à faire que de se baigner. Même si Chance était l’ainé, il lui arrivait de suivre les deux plus jeunes dans leurs folies, il essayait juste de les sécuriser au maximum et c’était pas toujours réussi, mais personne ne se dénonçait jamais, c’était une loyauté avant tout.

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ft @Chance O'Brien & @Milan O'Brien

Quand elle voit la complicité entre ses deux frères, la jeune femme ne peut s’empêcher de ressentir une petite pointe de jalousie. Quelque part, elle ne peut qu’être envieuse de cette facilité déconcertante avec laquelle Milan a accepté le retour de leur frère. Elle sait qu’il a raison, que son point de vue st sans aucun doute le meilleur. Profiter de leur ainé tant qu’il est là pour ne rien regretter, profiter de son retour et de sa présence plutôt que de vivre dans l’amertume et la crainte de le voir disparaitre de nouveau pour au final finir par vivre dans le regret. Pourtant ça n’est pas tant que ça la rancœur qui la nourrit, plus une peur paralysante. Une peur qui la fait freiner par crainte d’être déçue et de souffrir, ce qui au final la blesse sans qu’elle ne l’avoue. Elle adorerait retrouver ses bras, cette complicité, l’admiration… Tout connaitre de sa vie et qu’il puisse veiller sur elle comme il l’avait toujours fait. Alors elle essaie de faire au mieux pour paraitre le plus naturel possible. Aussi à l’aise qu’elle peut l’être, s’aidant de la présence de Milan pour y trouver un soutien.

Smoothie à la main, l’appareil de Milan commence déjà à les prendre en rafale, Chance est moins à l’aise qu’elle, rien d’étonnant, la blonde est sous l’objectif de son frère depuis des années, même si elle est loin d’être son sujet principal et heureusement. « C’est que t’aura pas vraiment le choix de te faire tirer le portrait… Fait comme si, l’appareil n’était pas là. » Elle farfouille déjà dans son sac et elle est ravie de voir Chance venir l’aider alors qu’elle débarrasse tout son bazar. C’est peut-être un poil trop, mais ça lui tient à cœur de faire que ce moment se passe idéalement. Elle sourit à la remarque de son ainé. « Oh je suis loin d’être une experte, mais j’me suis dit qu’au moins on pourrait rester ensemble et pas trop se mêler à la foule. » C’est qu’elle n’aime pas particulièrement ça la blonde, les gros bains de foule. Surprise, elle regarde Chance récupérer l’appareil photo de Milan. Elle sait combien ce boitier est une extension de lui-même et comme il déteste s’en séparer. Pourtant il accepte et c’est tout sourire qu’elle accueille Milan, affichant cette complicité fraternelle. La jeune femme boit une nouvelle gorgée de smoothie avant de pouffer en repensant à leurs souvenirs. « Ca rendait dingue les parents de voir qu’on faisait bloc. » Un élan de nostalgie en repensant à ça, à cette époque révolue. Aujourd’hui il lui semblait que tout était inversé, Milan et Chance plus complices, alors qu’elle peinait à trouver sa place.

« Tu voulais pas que Chance te prenne pour un gosse… tu détestais ça… » Elle regarde Milan, resongeant à ce besoin qu’il avait de s’affirmer déjà à l’époque, quand elle vivait collée à son frère, profitant allégrement de son côté surprotecteur. Elle voyait en lui un indestructible, un héros pour la gosse qu’elle était. Des étoiles plein les yeux lorsqu’elle parlait de Chance. « On restait jusqu’au coucher du soleil et tu nous achetais des beignets malgré l’interdiction de maman… On se gavait tellement de sucre qu’on n’avait plus faim à table. » De cette époque, la blonde gardait des souvenirs impérissables. Elle baisse les yeux, le sourire nostalgique laisse place à une certaine mélancolie chez la jeune femme. « Ca me semble si loin tout ça… » Léger pincement au cœur, la néo-zélandaise avait perdu de son innocence et ça lui faisait mal d’avoir l’impression de n’être qu’une étrangère. Elle lâche un léger rire, emprunt de tristesse, mais elle se garde bien de sombrer dans le pathos. « Vous serez là à Noël ? »

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a wish for my new life
@loreleï o'brien @milan o'brien

Gêne extrême d'être pris en photo, c'est vrai que t'avais pas l'habitude. T'étais déjà pas très doué pour les selfies, les meilleurs clichés de ta trogne reposaient surtout sur le naturel du moment, quand tu ne te rendais pas compte qu'on te prenait en photo. T'essayes de suivre les conseils de la blonde après un regard accordé : faire comme si l'appareil n'était pas là... C'était peut-être plus simple à dire, ou alors la blonde était vraiment douée. Pendant que le jeune homme s'enquérait de vous tirer le portrait, t'aides Loreleï à ramasser ce qu'elle avait fait tomber, la complimentant par la même occasion alors qu'elle joue la carte de la modestie. Lo et Milan avaient toujours été doués dans leurs passions; l'écriture pour la blonde te la photo pour Milan. T'admirais cet intérêt pour un domaine, vibration de leur âme. Toi à leur âge, t'étais encore paumé. Perdu dans un semblant de vie, pensant que c'était ce pour quoi tu étais fais. T'as jamais été passionné par quoi que ce soit, contrairement à eux. C'est peut-être pour ça que t'es parti à la recherche d'une vie, d'une passion, d'un passe-temps. Quelque chose qui te ferais vivre, pourtant ça t'a fait oublier ta vie. Après avoir rendu ses affaires à la benjamine, tu tend la main vers Milan et son appareil, léger sourire taquin quand il s'agit de lui prendre ce qui semblait être l'extension de son âme. Un regard qui voulait dire "je te le rend vite", tu récupères l'appareil tendu avec hésitation par le brun avant de prendre sa place pour les photographier avec Loreleï, bond dans le passé, souvenir de votre enfance et des journées à la plage. Tu leur rappelle cet épisode de vos vie, lueur de nostalgie palpable dans l'iris. Après avoir prit quelques clichés du duo, tu rends l'appareil à ton frère en faisant la moue. « Et la faute à qui ? C'est pas moi qui vous envoyait sur les rochers, bande de casse-cous. » Tu secoues négativement la tête en faisant les gros yeux; c'est vrai qu'à la place, tu leur courrais après : et vous rentriez, comme le disait Milan, bien écorchés par la journée. Souvenirs impérissables d'une vie où rien n'entachait la relation particulière que vous aviez tous les trois, si Milan était plus distant avec toi que Loreleï, rien n'empêchait l'amour fraternel qui vous liait, au delà des liens du sang. Tu souris à la remarque de Loreleï : oui, vous faisiez bloc, loyauté sans faille, la connerie d'un seul devenait une affaire familiale. Même si c'était souvent toi, qui te retrouvais privé de sortie, les cadets savaient que ça ne t'empêchait pas de faire le mur pour rejoindre Maxyne, une fois la nuit tombée. Ça leur permettait au moins à eux de ne pas être puni pour des petites bêtises de gosse, grand frère prêt à prendre une balle pour l'une de ces deux énergumènes. Nouvelle remarque de la blonde, l'esprit rebelle de Milan s'était tassé, faisant place à une jeune homme mûr et calme, sûrement le plus posé de vous trois, maintenant. Resonger aux beignets te tire un nouveau sourire, et tu pointes le doigt sur la silhouette de Loreleï. « C'est vrai ! J'avais oublié ça. Ils étaient tellement sucrés ces beignets, ça en devenait écœurant, pourtant on s'en passait pas. On pouvait en manger des tonnes. » Tu regardes par dessus la dune et la route pour trouver la direction de ce fameux magasin de beignets, sans savoir s'il était toujours identique à ces images du passé oubliées. Tu souris plus tendrement, une pointe de tristesse dans le regard en voyant la blonde baisser ses beaux yeux bleus, désolé que cette nostalgie l'imprègne, elle aussi. Bon temps familial oublié, tout ça, c'était avant. Relation que vous ne retrouverez sans doutes jamais à l'identique. « C'est vrai, ça remonte. Mais avec ce genre de soirée, on aura d'autres souvenirs, maintenant. » Tu évoque en haussant les épaules, plus calmement. Tu t'apprêtes à ajouter que tu allais chercher trois lanternes, un peu plus loin, seulement la question de Loreleï t'arrête net. Noël chez les parents; premier depuis ton retour officiel, premier depuis ton départ il y a 10 ans, aussi. De ton côté, t'avais prévenu les parents que tu ne serais pas présent le 24, autre projet qui ne les avait pas peiné. La date n'avait pas d'importance chez les O'Brien, tant que vous le fêtiez, à un moment donné. Au contraire, généralement, Noël chez vous c'était le 25; d'abord le matin, quand vous étiez en âge de croire à la légende. Puis le soir, autours d'un bon repas confectionné avec soin. Tu acquiesces. « Oui, c'est toujours le 25 ? Il faudra que je demande à maman à quelle heure elle veut qu'on vienne. Je serais pas de garde, alors je pourrais venir l'aider dans l'après-midi. » Emploi du temps problématique qui venait entacher les projets, dates qu'il faudrait maintenant décaler de temps en temps parce que tu n'étais disponible que trois jours par semaine.
« J'reviens, je vais chercher les lanternes. Installez vous, je devrais pas en avoir pour longtemps. » Tu lances après le sujet des fêtes passé, éloignant ta silhouette de celle de tes cadets, le pas pressé de vite les retrouver. T'avais appréhendé la soirée, imaginant le pire avec Loreleï; pourtant la présence de Milan aidait énormément, véritable aide qu'il t'apportait grâce à sa bonne humeur. Heureux d'être avec eux, t'avais l'impression de retrouver un semblant de ta vie d'avant.

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