glowing lights (Kaïn)

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L'alcool. T'avais besoin d'alcool pour éclaircir ton esprit solitaire et embrouillé. Le petit pub au centre-ville était l'endroit parfait pour boire un whisky sans se faire harceler. T'avais passé l'époque des boîtes de nuit. Cette époque où tu dansais jusqu'au petites heures du matin en étant complètement soûl ou défoncé. Ouais. T'avais l'air d'un mec tranquille mais t'avais eu un passé sombre à un certain moment de ta vie. T'avais découvert la vie des gens riches et célèbres et ça t'étais monté légèrement à la tête. T'avais beaucoup d'argent aussi, résultat d'environ 10 romans à succès et deux adaptés à l'écran.
Mais bon, t'avais jamais su te poser tranquillement et profiter de la vie simplement. C'est principalement la raison qui t'avais ramené ici. Tu voulais une vie normale.
T'entras dans le petit pub. Tu pris place directement au bar. Rapidement, le barman vint à toi et lui demanda simplement un whisky. Chose aussitôt dite, aussitôt fait comme on dit. Le verre de whisky se retrouvait devant toi et tu pris une gorgée sans même te soucier que ça pouvait créer une chaleur béante au fond de ta gorge. L'odeur de whisky te rappelais aussi ta mère. Alcoolo depuis la mort de ton père. Tu appréciais quand même cette femme qui n'avait pas sa langue dans sa poche. Elle te manquait. Tu pris quelques secondes pour lui envoyé un mail. Un mail simple qui demandait comment ça allait. T'attendais pas trop de réponse de sa part, du moins par rapidement, elle était plutôt lente niveau technologie.
Une deuxième gorgée franchissait tes lèvres. Puis le tintement de la cloche au dessus de la porte se fit entendre. Lentement, tu détournas le regard vers le son puis tu l'aperçus. Cette fois-ci, la troisième gorgée entra de travers. Un fantôme du passé venait de faire son entrée dans le pub. Kaïn. Un prénom qui résonnait dans ta tête comme le doux tintement de la cloche. Une aventure courte mais passionnée qui avait eu lieu dans l'interdit. Un étudiant et son professeur. Le fantasme de plusieurs, le fantasme réel que t'avais vécu il y a déjà trop d'années. Tu ne l'avais pas revu avant aujourd'hui et lorsque tu croisa son regard, tu ne pu t'empêcher de repenser à la chaleur de son corps sur le siens, les brûlures que chaque baiser provoquait sur tes lèvres. Tu repris le contrôle de ton esprit avant de lui rendre un sourire délicat. « Kaïn » dis-tu simplement.

@Kaïn Buchanan

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glowing lights -- @Clint Harper

Pas de repos pour les braves. Là où certains se prélassent au spa profitant de leurs vacances pour éliminer les toxines accumulées tout au long de l’année, toi tu les expulses en te tuant au sport. Pas d’entraînements cependant, à ton plus grand désespoir. Repos bien mérité que dit l’entraîneur. Alors tu t’es fait une routine à la salle de sport. Temple de la fonte et des pectoraux qui tressaillent, odeur des muscles échauffés. Tu as tourné sur pas mal de machines, tu as poussé des poids à t’en déchirer les muscles. Presque littéralement. Tes études t’ont poussé à t’intéresser à l’anatomie, et il s’avère qu’effectivement, pour prendre en muscle il faut infliger un horrible traitement à son pauvre corps. Micro-déchirures des tissus pour que l’enveloppe corporelle prenne conscience qu’il faut qu’elle se renforce. Les fameuses courbatures qui viennent avec ce châtiment, tu les auras sans nul doute demain. Mais comme un effort ne va jamais sans le réconfort, avant de souffrir le martyr, tu te décides à sortir. Fêtard est ton deuxième prénom, comme un drogué en manque, tu as besoin de cette sociabilité, de ces contacts chaleureux autour d’une bière partagée. Andrea n’a pas voulu t’accompagner, tu ne lui en tiens pas rigueur mais tout de même un peu. Si ça se trouve elle a prévu de passer la soirée avec son motard psychopathe. Hum. Le vent qui souffle sur tes cheveux à moitié gominés te tire de tes réflexions sur la métisse. Elle fait bien ce qu’elle veut après tout. Rapidement tu pousses la première porte qui s’offre à toi. Le bar ne t’est pas inconnu -à vrai dire, aucun bar ne t’est inconnu-, tu fais tinter la petite sonnette accrochée à l’embrasure de la porte alors que ton regard se pose automatique sur le serveur aux traits familiers. Tes iris ne se posent pas tout de suite sur lui, ce client assis au bar qui regarde pourtant dans ta direction. Son regard, tu ne le croises qu’en t’avançant vers le bar, en zieutant le peuple qui meuble les lieux, ce soir. Tu n’es pas spécialement physionomiste, toutefois lui, tu ne peux que le reconnaître. « Tiens, Clint ! T’es en vacances ? » Tu parles comme si de rien n’était. En fait, tu lui parles comme tu peux parler à toutes tes conquêtes des années après : normalement. Votre histoire avait été passionnée, relevant d’un des fantasmes que tu n’avais pas encore assouvi. Les souvenirs de vos corps qui s’embrasent te tire un rictus amusé. Les bons souvenirs. Tu n’es pas rancunier des mots qui ont pu être échangés alors que le glas de la fin de votre idylle sonnait. « Tu vas bien ? Toujours prof et auteur illustre ? » demandes-tu d’un air détaché, les prunelles pourtant animés du feu qui te caractérise. Flambeur, dragueur, les lippes s’étirent alors que tu commandes une bière, lâchant quelques instants du regard l’ancien amant.

(c) mars.