Renegade | Erin Millstone

erin millstone

allegiance to the pain, fickle-minded heart

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ (1) Née par un mois de juin pluvieux, de parents australiens originaires de la Gold Coast qui avaient déjà posé leurs valises en Nouvelle Zélande, Erin a grandi dans une famille aimante, entourée d’un grand frère, d’une grande-sœur et d’un petit-frère. En dépit de moyens modestes, les Millstone ont tout donné à leurs enfants, les traitant tous avec autant d’amour les uns que les autres. (2) Pas très intéressée par l’école, Erin travaillait juste assez pour réussir ses années – et ne pas finir dans la même classe que son petit frère. Elle préférait consacrer son temps à ses activités extrascolaires. Très tôt, elle a développé un intérêt pour le patinage artistique, en dépit du peu d’infrastructures dédiées dans le pays, au point de participer à des compétitions sur le continent, elle était douée sans jamais devenir professionnelle pour autant. (3) Oreille fine, Erin a aussi suivi des cours de musique et elle a appris à jouer du violon et de la guitare dès son adolescence. Elle trainait toujours un casque sur la tête à écouter de la musique, la fredonner et essayer de la reproduire sur ses instruments. (4) En dehors des cours de musique, la seule matière qu’elle suivait assidument étaient les langues. Aujourd’hui, Erin parle couramment le français et l’espagnol en plus de sa langue maternelle. Un de ses plus beaux souvenirs est d’ailleurs le voyage qu’elle a fait en Espagne avec sa classe. Elle garde un merveilleux souvenir de Barcelone et de l’Andalousie. Le temps de l’insouciance. (5) A l’âge de dix-huit-ans, Erin n’a pas poursuivi d’études supérieures. Elle a enchaîné les petits boulots. Dans un restaurant, dans la distribution de tracts, dans la billetterie d’un cinéma, dans les bars en soirée à chanter et jouer de la guitare. (6) Pendant cette période, Erin a enregistré quelques vidéos de reprises sur Youtube pour s’entrainer et garder une trace de ses essais. Elle a un timbre de voix rock. (7) Vingt-ans. Erin fait une rencontre déterminante, celle qui va changer sa vie. Arielle Walsh. Les deux jeunes femmes se sont déjà croisées à des soirées lors des semaines précédentes mais elles se sont revues par hasard à un concert et le courant est passé entre elles, une connexion amicale. Quelques mois plus tard, Erin quitte son travail à la billetterie du cinéma et elle est engagée dans le label de Roméo Walsh, en remplacement de la secrétaire de l’époque, en congé de maternité. C’est Arielle qui lui a soufflé l’idée. L’air de rien, Erin se rapproche du monde de la musique et elle côtoie des artistes de tout horizon. (8) Intimidée, elle ne profite pas de l’occasion pour montrer ce dont elle est capable. Pour Erin, ce travail est une nouvelle expérience, une transition avant le petit boulot suivant. Arielle n’a pas hésité : elle a montré les vidéos postées sur les réseaux sociaux par Erin à son père sans qu’elle le sache. (9) Peu après, Erin est signée par Roméo Walsh. Il la connaissait déjà comme amie de sa fille et par la suite, il est devenu son mentor. ((10) En l’espace de deux ans, la jeune femme réussit à se faire connaitre et devient une artiste à part entière. Très vite, Erin sort son premier album. Après avoir assuré la première partie d’autres artistes, elle part pour sa première tournée en 2014, d’abord au niveau national puis en Australie. Le rêve se poursuit en 2015 avec la sortie d’un second album et d’une nouvelle tournée qui l’emmène à travers l’Asie et l’Europe. Arielle l’accompagne dans plusieurs pays. (11) Erin prend goût à la vie d’artiste, aux voyages, aux rencontres. C’est à Singapour, dans un bar, qu’elle croise pour la première fois un brun qui l’envoute, un pilote. Ils échangent des regards complices, des sourires en coin, une attraction mystérieuse s’installe. Et puis, leur chemin s’est recroisé à plusieurs reprises au fil du hasard et des années. Avec lui, Erin a senti une connexion différente, pas comme cette artiste qui évolue en perdition dans un monde trop grand pour elle. (12) 2016 est sa plus belle année, celle où Erin s’impose. Troisième album, et elle repart en tournée. Les dates s’enchainent mais la jeune femme s’épuise. Le rythme est soutenu depuis quatre ans. Sa voix vacille. Arielle, qui a commencé à toucher à des substances addictives et énergisantes, lui en propose pour tenir la distance. C’est ainsi qu’Erin a commencé à se droguer, à petites doses, au début. Elle force, donne l’illusion, mais avant la fin de la tournée, la chanteuse craque. Epuisée, elle est obligée d’annuler les derniers concerts. Les médecins sont formels : si elle veut éviter une opération des cordes vocales et garder son timbre de voix, elle ne peut plus parler pendant deux mois. Elle n’a pas d’autres choix. Retour en Nouvelle-Zélande et repos. (13) Au même moment, Arielle continue ses déboires et elle vit une overdose, la première d’une longue liste, lors d’une soirée où Erin n’était pas présente. Quand elle reçoit la nouvelle par téléphone, la Millstone se précipite à son chevet. Elle comprend alors que sa meilleure amie emprunte une voie dangereuse et pourtant toutes les deux la suivront. (14) Sur les conseils de Roméo, elle restreint ses projets pendant un an et reste en Nouvelle-Zélande pour profiter de ses proches et se remettre de ces quatre années de folie. Cette pause lui permet de vivre une relation de quelques mois avec un homme qu’elle a rencontré à Island Bay. Fidèle pour la première fois, Erin retrouve un semblant de vie normale, l’inspiration lui revient et elle écrit de nouveaux titres. (15) La stabilité n’est que de courte durée. Cette relation prend fin naturellement lorsqu’elle décide de se remettre sérieusement à la musique. Erin sort un nouveau disque. Lors de la promotion, un label concurrent essaie de l’attirer mais elle refuse, loyale envers sa famille de coeur. (16) Alors qu’elle est à l’étranger pour raison professionnelle, la jeune femme apprend la terrible nouvelle : elle perd son frère et sa nièce dans un accident de voiture, sa sœur aînée était au volant. Retour en catastrophe. Cris. Déchirements. Des dissensions émergent, Erin lui en veut énormément et s’éloigne d’elle. Et puis, l’artiste s’en veut surtout de ne pas avoir passé plus de temps avec eux. Trop tard, le mal était fait. (17) Noyée dans son chagrin, la jeune femme se renferme, elle décide de tourner le dos à la musique, elle n’a plus d’inspiration. Elle passe du temps avec Arielle, elles vivent à 300 à l’heure, s’enferment dans un cercle vicieux et s’enfoncent. Ce qui devait arriver, arriva. L’overdose de trop pour l’ainée des enfants Walsh. Courant de l’année 2020. (18) C’est la goutte qui fait déborder le vase. La disparition de son pilier lui est insupportable. Erin vrille complètement mais Roméo empêche qu’elle subisse le même sort que sa fille. Craignant pour elle, il la fait entrer en centre de désintoxication sous la menace de la rayer du label. Connaissant le poids affectif qu’elle a sur lui, Erin n’a pas peur d’être virée mais elle sait qu’elle ne remontera pas la pente si elle ne se ressaisit pas. Face à la détresse de ses proches, elle accepte donc d’être soignée. (19) Noël 2020. Les médecins l’autorisent à passer le réveillon en famille. Début 2021, elle peut sortir pour de bon. Des bleus à l’âme mais avec une force de caractère retrouvée.

Autres traits et caractère : aventureuse – passionnée – instable – hautaine – aime faire la fête – débrouillarde – équilibriste – anxieuse – trilingue - perdue – amusante – compétitive – gracieuse – instinctive – vulnérable – têtue – spontanée – troublante – rieuse – féminine – sociable tout en appréciant des moments de solitude – musicienne – interprète – style pop/rock & soul – à l'abri du besoin depuis qu'elle est artiste – se bat contre ses addictions – fan de vinyles – a le permis mais n'aime pas conduire – amatrice de la cuisine italienne, des thrillers et des pandas

les indiscrétions sur le joueur

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<pris>alicia vikander</pris> erin millstone

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l'histoire de ma vie

allegiance to the pain, fickle-minded heart

Dans le courant de l’année 2020

L’inquiétude se lisait dans les prunelles d’Erin. Le couloir blanc dans lequel elle courrait agressait ses prunelles tandis qu’une odeur de désinfectant envahit ses narines et lui donnait l’envie de gerber. Sonnée, elle tentait d’encaisser la nouvelle. Non, personne ne pouvait la lui enlever. Cette nuit, Erin n’était pas avec elle, elle était ailleurs, à composer. Et comme toujours, Arielle avait cherché à la lueur factice des drogues, un peu de cette adrénaline dont elle avait tant besoin pour s’éloigner des saletés de ce monde perverti. Erin refusait d’entendre la vérité. Contenant l’afflux de larmes, elle refusait de croire que les dérivatifs nocifs d’Arielle l’avaient entrainée dans une chute dont elle ne se relèverait plus. Mais elle était allée trop loin. Cette fois, personne n’avait rien vu venir. Pas même Erin. Une grande silhouette s’avança vers elle, le chagrin qu’il affichait tranchait avec la force qu’il dégageait habituellement. Eprouvé, Roméo l’arrêta dans sa course et lui barra la route de la pièce où le corps reposait. La phrase de réconfort qu’il s’apprêtait à lui souffler s’évanouit lorsqu’il aperçut l’état de colère à peine contenu d’Erin. Pourquoi ne pouvait-elle donc pas la voir ? Parce qu’elle n’est plus là. Blanche, livide, marquée. Il voulait préserver la dernière image qu’elle avait d’elle. Si l’artiste avait réussi à esquiver l’inéluctable jusqu’à présent, ce n’était plus possible. « Non… NON ! » Hurla-t-elle à plein poumons. Arielle avait arrêté. Depuis trois mois, elle allait mieux, elle était clean. Elle le savait, elle était souvent avec elle. Ou alors, l’aînée Walsh avait fini par lui donner l’illusion à elle aussi. Rien ne serait plus pareil.

« Tu bousilles ta santé ! On a déjà perdu un fils et une petite-fille. Je t’en prie, on ne veut pas te perdre toi aussi. » La voix vibrante de sa mère résonnait dans la pièce. Il arrivait à Erin de vriller aussi. Ayant envie de s’isoler, la brune n’avait plus donné de nouvelles à ses proches alors ils avaient craint le pire – pour rien. Du coup, maman Millstone avait débarqué, anxieuse. « Je n’ai pas envie d’en parler. » « Tu n’en as jamais envie, c’est plus facile de fuir la conversation. » « Tu veux vraiment qu’on en parle ? Ne me lance pas sur Axel ou sur ma nièce. Parce que si tu as des reproches à faire, tu te trompes de sœur. » Depuis l’accident, Erin s’était éloignée de sa famille parce qu’elle en voulait à Freya, ce qui ne passait pas pour les autres. Pourtant, Liam tentait de jouer les pacificateurs. Abasourdie et blessée, maman Millstone n’en revenait pas du culot de sa fille. « Mais, tu t’entends ? » Erin n’aimait pas qu’on vienne lui donner des leçons et qu’on lui dicte sa vie. Bien sûr, sa mère était seulement inquiète et voulait la protéger mais braquée, la chanteuse ne le voyait pas de cette façon. « Tu viens pour me dire ce que je ne devrai pas faire mais tu refuses de voir les dysfonctionnements au sein de notre propre famille. » « Erin, tu… » « C’est bon, stop. Roméo a déjà tout arrangé. Je rentre en désintox demain. Tu n’auras plus à t’inquiéter. » Voilà qui devrait contenter sa famille et apaiser sa mère. La chanteuse avait accepté de se reprendre en main. Ses proches n’auraient pas à se prendre la tête pour la surveiller et n’auraient plus besoin de s’inquiéter dans les semaines à venir. Il était temps de se ressaisir, elle l’avait bien compris.