contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: yin and yang in da fuckin square /ft. REIRA. (#) Ven 1 Jan - 23:46
yin and yang in da fuckin square
Comme chaque année, après avoir passé les fêtes à boire divers alcools et à engloutir une grande quantité de nourriture, il se promettait toujours de reprendre un régime alimentaire plutôt sain. Comme la plupart de ses résolutions, qu'il ne suivait pas forcément à la lettre. En revanche, il y avait bien quelque chose que Matthew faisait en début de chaque année, son jogging matinal. Bon, courir il le faisait de manière régulière mais c'était son petit rituel alors qu'une nouvelle année débutait.
Allongé dans son lit, Robin qui dormait près de lui, les yeux ouverts à fixer le plafond, il soupira, les mains posées sur son ventre. Tournant la tête sur le côté, il regarda son réveil branché sur secteur, c'était six heures. C'était beaucoup trop tôt pour faire une grâce matinée, mais le sommeil ne voulait plus de lui.. Il prit alors la décision de se hisser hors des draps après avoir déposé un baiser sur le front de sa compagne. Ni une, ni deux, il enfila un jogging noir, un t-shirt basique blanc ainsi qu'un sweat gris. Non, il ne courait pas en costard, du moins pas encore.. L'été commençait seulement à s'installer dans le pays, et sortir à une heure aussi matinale, la fraîcheur ne l'épargnerait pas. Il bu un grand verre d'eau et quitta son duplex, directement plongé dans le centre de la ville. Rarement calme, il se sentait un peu seul...il ferma à moitié sa fermeture éclair et s'empressa d'entamer ce jogging. Poings légèrement serrés, il commençait à stabiliser sa respiration..enchaînant ses pas décidés qui les menaient assez vite au parc.
Un endroit largement spacieux et arboré qui donnait tranquillité à tout habitant qui le parcourait à pied, ou en courant. Les grilles étaient ouvertes, il s'y engouffra tout en continuant sa course. Les minutes défilaient alors que sa respiration s'essoufflait. Il contournait cette étendue d'eau croisant d'autres courageux. Ils étaient sans doute tous là pour la même raison : éliminer les calories des fêtes. Le soleil se leva assez rapidement en fin de compte, laissant le chant des oiseaux résonner à travers les arbres. Il courait sous d'immenses arbres qui tenaient encore à leurs feuilles, et où la fraîcheur régnait encore. Matthew ne s'était pas arrêté, il tenait avec son endurance et accéléra même un peu sa cadence. Pour un dimanche, la plupart des familles prenaient place dans ce parc, simplement pour se balader ou encore avoir une bonne raison pour fatiguer les enfants. Il croisa d'ailleurs une petite fille blonde, qui le regardait et qui se mit à lui tirer la langue. Oh ! Matty ricana au fond de lui, lui faisant la pire des grimaces qu'il imaginait à cet instant, mais il continua sa course.. Il décéléra soudainement sa vitesse, prenant un point de côté.. une main posée contre ses côtes, il essaya de reprendre son souffle, tout en continuant de marcher. Mais une femme, à l'abris sous un arbre, attira son attention. Il ne savait pas si elle était en train de méditer ou autre astuce qui sont censé apaiser mais il fronça quelques peu les sourcils, s'attardant alors sur son visage. Des traits qu'il n'eut pas de mal à reconnaître. Stupéfait en fin de compte de la voir elle, ici, maintenant, dans ce pays, c'était juste absurde. Qu'est-ce qu'elle faisait en Nouvelle-Zélande ? Décidément, il retrouvait pas mal de personnes, lui qui pensait qu'il allait devoir se refaire tout un réseau d'amis. Bon, il n'allait pas lui sauter dessus car elle risquerait de le prendre pour un taré. Mais il se mit à grimacer, la regardant alors, en penchant sa tête sur un côté. Elle nous fait quoi là ? Il s'avança davantage..et un sourire amusé se détacha de ses lèvres. " Toi ? ... Mais tu nous fais quoi là ? " il ricana en la regardant fixement. La jeune femme semblait ne pas avoir perdu de sa souplesse..elle se tenait là, étendue sur son tapis, à l'ombre de cet arbre, les fesses en l'air, les bras tendus de part et d'autres, laissant ses pieds toucher l'herbe qui l'entourait au-dessus de sa tête. C'était simplement une position assez connue du yoga..elle faisait tout naturellement la position de la charrue (ou Halasana). Mais à la voir ainsi, Matty en rigolait gentiment..tout de même heureux de la retrouver après toutes ces années !
— La fin de l’année a été plus mouvementée que prévue pour la belle russe. 2020 n’était qu’une année de plus enfermée dans le mensonge, dans cette bulle irréelle d’une nouvelle vie. Reira la néo-zélandaise, Reira la serveuse, Reira la maîtresse de Blacky. Tant de petites choses qui l’ont plongé un peu plus dans le cercle vicieux du mensonge. Et puis, tout a fini par éclater, parce que Piotr était là, à fouler le même sol qu’elle. Parce qu’il y a eu Chance qui a tenté d’aller plus loin que ce que la vile menteuse pouvait lui offrir. L’électrochoc de Noël lui a brûlé un peu plus le cœur. Dégel trop lent pour donner au pompier ce qu’il mérite, Icare s’est brûlé les ailes à son propre jeu. Les souvenirs du réveillon sont douloureux, entre l’ignorance de l’ancien amant et le drama engendré par l’annonce de Piotr, ou plutôt surtout, son départ précipité. La brune a dû se mettre à le chercher dehors, en pleine nuit avec la crainte de ne plus jamais le revoir. Enfin, tout a fini par doucement s’arranger, ça a aussi permis à Reira de faire la connaissance du véritable amour de son petit-frère. Quoi qu’il en soit, même si elle tente de tirer du positif dans le négatif, la russe va tout de même tenter d’éliminer les toxines parasites qui risquent de briser le délicat équilibre qu’elle a créé dans son âme. Pour cela, rien de mieux que du yoga. C’est son ancien meilleur ami qui lui a conseillé ça, à l’époque où il était plus son psychologue que son ami. Dénouer les mauvaises pensées tout en travaillant son corps de danseuse. Les exercices sont bien plus doux que ceux que vous imposaient vos instructeurs au Bolchoï, ça vaut mieux pour tes ligaments.
Le parc est encore suffisamment calme pour que la belle n’ait pas à enfoncer des écouteurs dans ses oreilles. Quelques familles se promènent déjà, mais la verdure est surtout occupée par un tas de sportif. C’est toujours amusant de voir comme les gens respectent particulièrement bien leurs bonnes résolutions pour le premier jour de l’année. Avec un demi-sourire, Reira installe son tapis. D’ailleurs, elle n’a pas pris de bonnes résolutions. Elle n’en prend plus depuis 2013. Depuis cette fameuse où elle a voulu danser à nouveau, finalement rejetée par l’école. Toutefois, cette année elle se promet quelque chose : celle de ne plus se cacher derrière ce masque vieux de sept ans, d’ouvrir son cœur du mieux qu’elle le peut. Assise en tailleur, elle balaye toutes ses pensées d’un coup de baguette magique. Les mains sur les genoux, elle inspire doucement pour expirer longuement. Le flot de l’air amène des bonnes énergies et rejettent les mauvaises. Un flux bleu et rouge qu’il faut imaginer, apparemment. Petit à petit, elle se perd dans diverses positions, toutes ayant une propriété différente pour le corps et l’esprit. Dans son monde, les jambes au-dessus de sa tête pour détendre le dos, elle ne remarque pas l’homme qui s’approche d’elle. Sa remarque rieuse la force à sortir de sa bulle. Ses vertèbres retombent une par une, délicatement, ses jambes avec. Le visage de son interlocuteur se dessine petit à petit, les traits perdus entre la lumière du soleil et l’ombre des feuilles. Elle ne comprend pas vraiment sa remarque, ni pourquoi il vient la voir. Et puis… Toi ? Quoi moi ? Il me connaît ? Douteuse, les prunelles perses de la russe le sondent d’une façon probablement peu appréciable mais peu importe. Son visage ne lui dit pas grand-chose, même s’il y a bien quelques éléments qui lui mettent la puce à l’oreille. Elle essaye de l’imaginer sans sa barbe de quelques jours, puis avec plus de barbe, avec moins de rides, plus de cheveux. Bingo, ses yeux s’écarquillent soudainement. « Matthew ? » Hésitante, elle préfère donner la confirmation au principal intéressé. Cependant, maintenant qu’elle a prononcé son prénom, ça semble évident : c’est le photographe de Moscou, le seul qui a pu capturer la gracieuse russe dans son objectif. « Je… bah je fais du yoga. Tu élimines les calories toi ? » Interloquée de le voir ici, Reira finit par esquisser un sourire. « Tu fais quoi ici ? » Question qu’il lui retournera probablement, avec certitude même.
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Sujet: Re: yin and yang in da fuckin square /ft. REIRA. (#) Ven 15 Jan - 17:35
Un début d'année plutôt prometteur vu que le jeune homme semblait bien motivé à reprendre ses joggings matinaux. C'est que pour lui, garder une certaine forme physique lui paraissait primordial tant que personnel que professionnel. Et il fallait bien qu'il s'entretienne quand même un peu... Malgré dix ans de boxe, il se devait garder une bonne endurance. Plutôt prometteur oui, car il venait de tomber sur elle, tout à fait par hasard. Qui aurait cru qu'il allait la revoir un jour ? Surement pas lui. Il avait reconnu assez facilement ses traits du visage que l'on ne retrouvait que dans ces fameux pays de l'Est. Et malgré que les années soient passé aussi vite, il reconnaitrait ce visage parmi les autres. Elle n'avait plus sa petite bouille de jeune adolescente, non, elle semblait être devenu une femme, une vraie. Mais son regard, il s'en rappelait. Et son objectif aussi.. C'est qu'à cette époque, il avait réussit à prendre quelques clichés d'elle plutôt intéressant d'ailleurs mais au vu de son jeune âge, il ne voulait pas non plus la brusquer. Elle était jeune et avait bien encore le temps de choisir sa propre voie.. Et il la voyait plutôt comme une danseuse que comme un mannequin. Mais là, maintenant, c'était un peu différent. Cependant, il ignorait tout ce qu'elle avait pu vivre ou encore des choix qu'elle avait du faire. Il l'avait connu dix ans plus tôt, sur Moscou et là, il la retrouvait en Nouvelle-Zélande, dans ce parc magnifiquement arboré.
Amusé de la voir dans une telle position, il se doutait bien qu'elle s'était initiée au yoga et qu'elle avait surement dû arrêter la danse depuis le temps.. Les mains sur ses hanches, reprenant son souffle, il comprit qu'elle commençait à son tour, à le reconnaître. " Hé oui, c'est bien moi, j'ai pas trop perdu d'mon charme hein.. " et ce léger ricanement venait à faire vibrer son torse. Il avait tout à fait le droit de s'envoyer quelques fleurs, après tout, il y en avait tout autour de lui.. Lorsqu'il avait connu cette jeune femme, il parcourait toujours son tour du monde avec son objectif toujours en main. Alors peut être qu'il n'avait pas tant changé que cela..quoiqu'il s'était rasé la barbe depuis, avait fait un peu plus de musculation et que ce matin là, il n'avait pas son appareil photo sur lui. En revanche, elle avait bien changée et semblait être en osmose entre son esprit et son corps. Elle lui affirma donc qu'elle était bien entrain de faire une sorte de yoga. Toujours ce sourire aux lèvres, il rajouta. " J'élimine ouais.. " dit-il en se frottant rapidement le ventre. Peu de gras se promenait sur ses abdos mais il repensait à tout ce qu'il avait pu manger ces derniers jours et un peu de diet ne lui ferait pas de mal. Il s'avança donc un peu plus vers elle. " J'en reviens pas quand même d'te revoir ici, après quoi..dix ans ! C'est qu't'es devenu une femme maintenant ! " il sourit fier de son air taquin et prit alors place à ses côtés. " Et ça marche ton truc là ? Enfin..ça a de bonnes vertus ? Ça se dit ? J''t'avoue que j'm'y connais pas en fait ! " assit près d'elle, le dos posé contre ce tronc d'arbre, jambes regroupées vers son torse, il regarda un instant autour d'eux, appréciant cet endroit si paisible pour rejeter son regard sur cette femme intéressante.. Il est sur que le yoga et lui ça faisait cent milles. Il ne s'y connaissait pas du tout, et ne se doutait même pas s'il avait ou non la patience pour faire ce genre d'exercices. En revanche, il ne refuserait pas un petit test, ressentant le besoin de toujours s'étirer après avoir couru..
— Elle a en retrouvé des gens, la russe, par ici, plus qu’elle ne l’aurait cru. Et Matthew ne semble pas y faire exception, même si les sourcils de la brune se froncent longuement avant que l'identité de son interlocuteur n’apparaisse comme évidente. Elle laisse la physionomie à ceux qui ont l’œil pour cela, ce n’est clairement pas le cas de Reira. Ses prunelles ont besoin de s’attarder de longs moments sur la personne qu’elle a croisé il y a des lustres de cela pour que les souvenirs émergent. L’exercice est d’autant plus difficile quand les souvenirs se trouvent dans une partie de sa vie qu’elle aimerait oublier. Les années ont été belles à l’Académie, magnifiques même. Seule la fin dénote, cette fin qui tâche tout le livre, le mal qui se répand comme l’encre gagne la feuille. Reira prononce son prénom, hésitante, en quête de son approbation. Sa réponse amusante lui tire un sourire. Oui, ça ne peut être que lui. Son charme est bien difficile à évaluer quand on pense au fait que Reira n’était qu’une gamine à l’époque, adolescente qui ne mangeait, dormait et aimait que la danse. Matthew lui avait tout de même amené quelque chose en plus, cette petite expérience de mannequin improvisée, acceptée par l’école et le paternel. Elle n’a jamais renouvelé l’expérience, malgré les tas de photographes qui ont voulu capturer ses traits soi-disant captivants dans leur objectif. « Un charme avec quelques rides en plus. » répond-t-elle avec le même ricanement. Même si ça la projette à une époque où ces rêves étaient possibles, même si ça lui tord l’âme, elle est contente de revoir un visage familier. Mutuellement, ils répondent à leur interrogation sur leur activité post-fêtes. Les prunelles de Reira se pose sur cette main qui agite le ventre sous ses yeux. Ses lèvres s’étirent en un sourire, amusée par la situation. Ses iris remontent doucement sur ce visage qui n’a pas beaucoup changé. Matthew était déjà adulte lorsqu’ils se sont rencontrés, cependant ses traits ont évidemment gagné en maturité. La mâchoire est plus affirmée, les yeux plus sculptés par ces petites ridules qui apparaissent petit à petit. Visiblement, Reira n’est pas la seule à se dire qu’il a changé, puisque lui, il lui fait carrément remarquer. Les lèvres de la brune s’entrouvrent en un sourire qui laisse apparaître ses dents tandis qu’elle le suit du regard quand il vient s’installer à côté d’elle. « T’as vu ça ? J’ai même gagné des formes depuis que… » Elle s’interrompt brusquement, se rendant compte de ce qu’elle allait dire. Quand Matthew l’a laissée, il devait sûrement penser qu’elle deviendra une grande danseuse du Bolchoï, et la réalité était tout autre. « J’ai fait un tour du monde moi aussi ! Et puis ici, c’était sympa alors je m’y suis installée. Toi aussi ? » Elle détourne ses propres paroles en n’évoquant pas la danse, sujet sensible qui serait aborder bien trop tôt dans la conversation. Pour son plus grand bonheur, Matthew préfère lui parler de ce qu’elle était actuellement en train de faire : du yoga. Il lui pose même plus de questions qu’elle ne l’aurait cru. « Tu veux essayer ? » lance-t-elle, comme ça, juste pour voir. Puisqu’il s’est installé près d’elle, c’est sûrement parce qu’il veut profiter de son temps disponible pour ces retrouvailles. « C’est pas grand chose, juste des mouvements à accorder à sa respiration pour se drainer des mauvaises énergies, ouvrir ses chakras et faire la paix intérieurement. » Face à Matthew qui s’adosse contre son arbre, Reira s’installe en tailleur, demi-sourire sur les lèvres. S’il a réussi à la convaincre il y a des années de cela de poser pour lui, elle devrait bien réussir à lui tirer une petite pose de yoga. « Tiens regarde fais comme moi. » Ses mains délicatement posées sur ces genoux, le dos bien droit, elle prend une profonde inspiration avant d’expulser lentement l’air de ses poumons. Aucune position complexe, seulement un travail de respiration. Le ventre qui rentre à l’inspiration, qui gonfle à l’expiration. Les pensées sont censées se faire chasser par la concentration sur ce travail respiratoire, mais Reira ne peut s’empêcher de se questionner sur la présence de Matthew. « T’es toujours photographe ou tu es devenu humoriste ? » Dans ses souvenirs, il avait toujours le mot ou la blague pour mettre à l’aise la jeune danseuse stressée devant l’objectif malgré la grâce innée qui l’enveloppait. Ça ne l’étonnerait pas de l’imaginer en train de faire le tour du monde pour proposer des one-man-show.
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Sujet: Re: yin and yang in da fuckin square /ft. REIRA. (#) Mar 26 Jan - 23:45
Bien que les feuilles ondulaient au rythme du vent, là haut dans les arbres, Matthew venait quant à lui de tomber sur Reira. Par hasard, alors que son footing lui infligeait un premier point de côté. Alors qu'il affirmait que c'était bien lui, il reprit assez vite son souffle. Merci l'entrainement. C'était sur qu'il n'avait pas perdu une goutte de son charme, et la jeune femme s'amusa même à lui faire remarquer qu'il avait cependant quelques rides en plus. Hé oui, le temps passait. Et il pouvait lui en dire autant, malgré cette ressemblance, elle avait perdu cette mine de jeune adolescente. Il se contenta simplement de poursuivre son ricanement, voyant que ça l'amusait, le regard soumis par cette constatation. Non, Matthew était loin d'être une personne susceptible. Il taquinait autant qu'il était taquiné. Il n'allait forcément pas mal le prendre. C'était même assez gentillet de sa part.. Il se rapprocha un peu plus, pour poursuivre cette conversation. Tout à fait disponible pour passer un peu plus de temps auprès d'elle. Elle avait gagné des formes. Mais de quoi parlait-elle ? Matthew n'en releva rien. Plutôt captivé par le fait qu'elle avait elle aussi fait un tour du monde et qu'elle daigne poser ses valises dans ce pays aux paysages incontournables. A l'époque, Reira savait parfaitement qu'il n'était à Moscou que pour un temps défini. Elle essaya sans doute de faire un lien, mais le jeune homme répondit subtilement. " Après Moscou j'ai atterrit dans d'autres pays mais j'suis bien vite rentrer sur Londres. " petit sourire amusé de nouveau sur ses lèvres, il rajoute sans attendre. " Puis un soir j'ai fais tourné le globe terrestre en posant un de mes doigts dessus et j'suis tombé ici ! " Bien sur qu'il plaisantait, ce n'était que de la simple taquinerie. Son arrivée, son installation dans ce pays n'avait pas été des plus imprévue. Non. Il n'avait fait le trajet en avion que pour une unique femme, Robin.
Très vite adossé à cet arbre, il osa même lui poser quelques questions concernant la discipline qu'elle était entrain d'exercer. Elle l'invita soudainement à essayer malgré que Matty pensait fort, qu'elle n'arriverait jamais à lui faire ressentir ce bien être au fond de lui. Simple déduction de sa part, après tout il n'avait encore jamais essayer ce genre d'exercice. Drainer des mauvaises énergies ? Ouvrir ses chakras ? faire la paix intérieurement ? C'est quoi ce jargon ? Le jeune homme n'y connaissait rien. En fait, il ne s'était jamais posé la question sur ses propres énergies ou bien cette paix intérieure. Ce n'était que de l'abstrait pour lui. Fronçant les sourcils à l'écouter, il se prêta au jeu. Sans un mot, il se mit également en tailleur, droit comme un piquet, les mains lourdement posées sur ses genoux. Une position dans laquelle le jeune homme se sentait...pas vraiment à l'aise. Fermant inconsciemment les yeux, il prit à son tour une grande inspiration qu'il expulsa par la bouche. "Concentré" dans ce qu'il était entrain de réaliser, il entendit sa réponse mais ne pu s'empêcher de pouffer de rire en relâchant ses muscles dorsaux.. Il ne se moquait ni d'elle, ni de ce qu'elle venait de lui demander, non, simplement de lui, à se voir tel quel au pied d'un arbre. Si le Robin le voyait.. Mais un peu plus sérieusement, il décida alors de lui répondre, toujours amusé par la situation. " Non non, toujours photographe. J'ai trouvé une bonne place sur Wellington et j'suis plutôt satisfait ! " il est vrai que son poste vendait du rêve : des horaires aménagées, des galas de charité, des défilés de mode, un studio pour lui seul, il ne pouvait pas rêver mieux. Mais il eut une pensée pour cette femme, Robin. Sa femme désormais. Alors qu'il avait mit un genoux à terre dans le sable, brandit cette bague sous ses yeux en lui faisant sa demande, Robin avait dit oui. Il s'empressa même de rajouter quelques mots, un sourire comblé porté par ses lèvres. " Photographe.. et fiancé ! " il fallait bien qu'il le lui dise et si ça n'avait pas été le cas, Reira l'aurait découvert quoiqu'il arrive, tôt..ou tard. Il était plutôt fier de lui et agréablement surprit du mouvement que prenait sa vie. Après tout, il avait fait le choix du coeur et ça, ça surmontait tout, totalement tout. Mais assez parlé de lui, il relâcha ses bras et se mit à arracher quelques feuilles d'herbe qui rôdaient juste devant ses jambes. " Tu as continué la danse ? J'pari que j'te verrai très vite à l'une de tes représentations ! " totalement ignorant du cheminement que la jeune femme avait pu parcourir..
— Le petit esprit russe reprend peu à peu possession de ses moyens à mesure que la concentration sur le moment présent s'éclipse, respiration contrôlée par la pratique qui reprend son rythme naturel. Voir Matthew, le seul détenteur d’un appareil photo qui a pu capturer les traits de l’ancienne danseuse sur son film, a de quoi la projeter dans le passé. Ce passé qu’elle évoque à demi-mots avant de se reprendre. Non, elle ne peut pas parler de ça de suite. L’instinct la pousse à observer ses jambes. Même si l’été chauffe l’hémisphère sud, Reira a gardé son legging, ses cicatrices sont donc sagement à l’abri. Ses lippes dérivent plutôt sur l’évocation de son tour du monde. Ils ont bien ça en commun les deux anciennes connaissances. Contrairement à elle, Matthew s’arrête sur la raison de sa présence par ici, aussi cocasse soit-elle. Un seul sourire haussé, Reira l’observe avec un rictus contre ses lèvres. Un ricanement ose même franchir la barrière buccale. La russe en sait suffisamment sur la vie pour savoir qu’on ne décide pas du jour au lendemain d’aller vivre ailleurs, sauf s’il y a une raison derrière. La question était de savoir quelle était cette raison pour Matthew. De son côté, tout relève de l’évidence. Maintenant qu’ils vivent ici tous les deux, Reira aura bien l’occasion de creuser la question de sa venue dans le pays néo-zélandais. La ville est petite, ils se recroiseront très certainement. Face à la curiosité du photographe quant à son occupation du matin, la jeune femme lui propose de tenter l’expérience. Elle aurait pu tenter de lui faire perdre une position des plus complexes, cependant Reira est bienveillante et lui propose simplement d’opter pour le tailleur et la respiration. La base de toute bonne séance de yoga, au final. Ça lui donne l’occasion de chasser de son esprit les pensées sur son accident survenu quelque temps après le départ du photographe de Moscou. Même si quelque part, elle sent que la question ne pourra pas être éludée bien longtemps. Ne serait-ce par le fait que Reira s’intéresse à l’activité actuelle de Matthew. D’avance, elle sait le sort qui l’attend. En réalité, à sa question, il se met à éclater de rire. Légèrement déstabilisée, elle papillonne des yeux comme si elle allait soudainement mieux voir ce qui tord de rire son interlocuteur. À sa réponse, elle se dit qu’elle a simplement dû faire une bonne blague en lui demandant s’il était devenu humoriste. C’est qu’elle a sa petite pointe d’humour aussi la russe. Lentement, elle acquiesce d’un hochement de tête tandis qu’il lui parle de lui. Toujours photographe, une bonne place. Ça ne l’étonne pas vraiment de lui. Pour avoir réussi à convaincre la petite danseuse de Moscou de poser pour lui, c’est bien qu’il a une sorte de don. Ou il est juste très convaincant. Puis il ajoute autre chose. Reira écarquille alors les yeux, avançant le cou comme pour tendre l’oreille, s’assurer d’avoir bien entendu. « Fiancé ? » Elle ne sait pas si elle le répète car elle n’a jamais imaginé Matthew en compagnie d’une femme, sur le point de se marier, ou si elle a juste besoin de s’assurer qu’elle a bien entendu. À l’époque, elle l’imaginait plutôt du genre volage. La faute aux clichés sur les artistes au cœur qui vogue de muse en muse, peut-être. « Toutes mes félicitations ! Tu as réussi à en trouver une qui te supporte. » La taquinerie a toujours été de mise entre eux, c’est ce qui leur servait à mettre à l’aise la danseuse face à l’objectif. Malgré ça, elle est véritablement heureuse pour lui, grand sourire affiché sur les lèvres. « Tu sais que tu vas devoir être le modèle du photographe pendant ton mariage ? T’es prêt à poser ? » dit-elle en riant doucement. Elle est certaine qu’il sera pleinement à l’aise devant l’objectif, surtout pour un jour aussi beau, emporté par l'euphorie. « Le grand jour est déjà fixé ? » Peut-être qu’il est fiancé depuis un an et qu’il se marie demain, elle n’en sait rien. Son sourire se perd peu à peu alors qu’il lui demande si la danse fait toujours partie de sa vie. Il ose même espérer en pensant la voir en pleine représentation. Elle se pince les lèvres un instant, reprend une inspiration pour se donner du courage. « Petit incident de parcours, je suis juste serveuse dans un petit café. Mais je danse parfois. Là, j’ai un projet avec un label de musique, pour un clip. Sinon ça se limite à des petits extras. » Son regard quitte celui du photographe pour s’arrêter sur l’herbe qu’il est en train d’arracher. Puisqu’elle va avoir la question, autant cracher le morceau de suite. Elle soupire. « J’ai eu un accident. Sur scène. Et du coup le Bolchoï, ce truc dont je rêvais depuis gamine, m’a refusé. Les médecins m’ont interdit de redanser, mais j’écoute pas trop. » Pointe d’amertume dans la voix, elle ne se doute pas que d’ici quelques jours, elle revivra le même cauchemar qu’il y a sept ans.
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Sujet: Re: yin and yang in da fuckin square /ft. REIRA. (#) Sam 20 Fév - 2:50
A l'époque et malgré leur différence d'âge Reira & Matthew avaient été proches. Forcément plus âgé qu'elle, il l'avait comme recueillit sous son aîle en lui confiant toute la protection qu'il avait, le temps de quelques shootings après avoir récolter deux principaux accords. Aujourd'hui, la petite fille était devenue une jeune femme. Et Matthew le remarqua assez bien, qu'elle n'avait pas perdu de son humour, ni son sourire d'ailleurs. Malgré quelques changements, ils se reconnaissaient et retrouvaient de façon inné leur petite complicité qu'ils avaient si bien crée quelques années auparavant. Il tenta de la suivre dans sa respiration tout en appliquant au mieux la position qu'elle tenait. Mais rien n'y fait, il pouffa de rire en relâchant cette position qui lui semblait pas tellement si confortable que cela. Après tout, il avait essayer. Il lui avoua alors faire toujours le métier qu'il avait tant rêver et ce depuis son plus jeune âge : photographe. Toujours à l'affut de ses clichés, à l'affut de certaines expressions qu'il aimait immortaliser. Il en rajouta même en lui signalant qu'il était désormais fiancé. Bien qu'ils vivent tout deux dans cette petite ville côtière, ils allaient forcément à un moment donné se recroiser. A quoi bon lui cacher la vérité ? Il était tout de même fier d'accomplir cette nouvelle étape dans sa vie. Il décela son étonnement et ricane de plus bel, victime de son humour ironique. La désignant du doigt, il secoue brièvement sa main. " T'es marrante toi ! J'vois que t'as pas perdu de ton humour ! " Il ricane mais au fond elle avait sans doute raison. Il avait trouvé LA femme qui le supportait jusqu'à aujourd'hui. Car oui, fallait bien l'avouer, malgré que Matthew soit facile à vivre, il ne cachait aucunement ses défauts et pouvait parfois se trouver être un peu trop psychorigide sur certaines de ses valeurs. Mais la perfection n'existe pas. Elle se permet même de lui signaler qu'il sera pour le coup, à son mariage, de l'autre côté de l'objectif numérique. Ah oui, non, il n'avait pas pensé à ce petit détail. Faisant mine de réfléchir, Matthew rétorque sans hésitation. " C'est vrai ! Toujours prêt à poser moi qu'est-ce que tu crois ! " dit-il en lui envoyant un petit clin d'oeil. Sa place n'était pas sur un podium mais plutôt derrière son appareil photo. Mais l'idée d'être prit en photo ne le dérangeait en aucun cas. Et pour un jour si particulier, si spécial il se devait de poser. Des photos de mariages sans le marié dessus, ça rendrait les choses un peu loufoque. Mais non, Matthew n'était pas de ceux qui nierait le photographe de son mariage. D'ailleurs, il avait déjà une petite idée derrière la tête.. En parlant de mariage, Reira lui posa donc la question fatidique. Est-ce qu'ils avaient déjà fixé une date ? Bonne question, hum.. Mais cette colle n'empêcha pas à ses lèvres de s'étirer en un large sourire. " Non, pas encore. On va dire qu'on y réfléchit encore ! " Et c'était bien le cas. Il fallait déjà que Robin et lui se mettent d'accord sur le lieu, ensuite sur la liste des invités et puis surtout sur la date.. Mais pour le moment, il vivait encore sur son petit nuage..
Il arrache ces quelques herbes au devant de ses jambes croisées, en s'intéressant plutôt à elle. Il était totalement persuadé qu'elle avait percé en long, en large et en travers dans le domaine de la danse. Mais à l'entendre, Matthew tombe des nues. Bien qu'il n'ait rien contre les serveuses de café, il s'attendait pas à entendre cela.. Malgré qu'elle danse parfois, elle n'avait pas réussit à rentrer au Bolchoï. Victime d'un accident, tous ses rêves semblaient s'être envolés. Tout sourire s'efface sur les lèvres de Matthew. Son regard s'attendrie, triste d'apprendre cela, il savait parfaitement que ça avait été son rêve de petite fille, elle avait si durement bosser pour... Il resta alors bouche bée, limite abasourdi d'entendre cela résonner encore dans sa tête. Quelques peu déstabilisé, il s'en pinça les lèvres. " Oh, merde. Reira j'suis désolé... " Il aurait aimé faire marche arrière, l'aider quand t-il le pouvait ou même empêcher cet accident car oui, il avait toujours crut en elle, il croyait encore en elle et savait de quoi elle était capable. " Tu ne pourras plus jamais re danser comme avant ? C'est sur ? " Mais oui, Matty, vas-y, remue bien le couteau dans la plaie, allez... En fait, il n'était pas doué pour réconforter mais plutôt pour motiver. Il ne savait pas quoi lui dire, ni trouver les bons mots pour lui apporter un peu plus de confort.. Non, il se retrouvait con sur le moment.. Il s'était tellement imaginer Reira danseuse du Bolchoï, qu'elle venait d'un coup lui retirer subitement cette ambition.. Il avait ignoré tout ce qu'elle avait pu subir durant toutes ces années..il s'en voulait presque en fait. Mais plus sérieusement, il reprit en détournant le sujet. " Et le mannequinat, t'y as pensé ? " Il lui soumettait simplement l'idée car si sa carrière de danseuse avait prit fin, celle du mannequinat ne pouvait que commencer.
— La position de yoga n’a pas tenu longtemps, même Reira n’avait pas spécialement envie d’entraîner sa respiration. La rencontre est bien trop inattendue pour s’arrêter sur les futilités d’une pratique qui lui procure pourtant de très bonnes ondes. Si elle avait gardé son humour ? Sûrement oui, après tout ça apaise les mœurs et les cœurs. Pourtant elle a longtemps perdu le sens de l’amusement, rires factices qui servaient à calmer les tumultes remuants de son âme. Et puis, ça semble si facile avec Matthew. À l’époque déjà, la russe lui avait fait confiance, se perdant dans la plaisanterie pour faire passer la gêne présente devant l’objectif. C’est que la petite danseuse était aussi excitée qu’effrayée par cette expérience inédite. Tout le monde l’avait pourtant poussé à tenter, parce qu’il n’aurait pas fallu regretter la chance qui lui était offerte. Alors Reira a posé devant l’objectif de Matthew, époque où elle pouvait encore délivrer des poses dignes de la ballerine qu’elle était. Ça lui fait assurément plaisir de voir que l’humour entre eux n’a pas disparu malgré le temps passé et la distance qui s’est creusé lorsque le photographe a dû quitter Moscou. Chemins qui devaient se séparer pour mieux se retrouver. Donc forcément, quand il lui avoue qu’il est fiancé, ça ne peut que l’emplir de joie. Derrière la pique taquine se cache une allégresse indicible. Large sourire sur les lippes, curieusement elle ne l’aurait jamais imaginé marié avec une petite famille derrière lui. Elle doit pourtant bien avouer que la vision engendrée par l’annonce de ses fiançailles lui plaît. La tête brune se demande tout de même qui a réussi à capturer le cœur du beau photographe entre ses doigts, ça ne doit pas être n’importe qui. Taquineries qui se poursuivent alors qu’elle lui indique qu’il va devoir passer de l’autre côté de l’objectif. Elle ne doute pourtant pas de son talent pour jouer les mannequins. Après tout, un photographe est censé s’y connaître un minimum pour guider au mieux ses mannequins et savoir capturer l’essence même qui se dégage du corps humain. « Je ne t’ai pourtant jamais vu jouer le mannequin, ça doit être quelque chose à ne pas manquer ! » Reira l’imagine bien du genre dissiper à rire toutes les trois secondes. Associé au fait qu’il sera en costard, ça rajoute une dimension encore plus incroyable à l’occasion. Tiens d’ailleurs, la russe se demande où en est l’organisation du mariage. Il n’a rien précisé quant à la durée de ses fiançailles donc ça peut être vieux comme très récent. La réponse lâchée par Matthew force la russe à plisser les yeux tout en l’observant. Soit ils sont des billes en organisation, soit il s’agit bien d’une nouvelle récente. Apparemment il faudrait en moyenne deux ans pour organiser un mariage correctement, donc s’ils n’en sont qu’à la partie réflexion, c’est que la bague de fiançailles n’a été passée au doigt qu’il y a peu. La date est la chose sur laquelle les tourtereaux se fixent généralement en premier pour ensuite faire graviter toutes les livraisons autour de ce moment. « Tu es fiancé depuis longtemps ? Sinon, il serait temps de se bouger. » Ricanement qui secoue la silhouette russe qui retrouve une position plus approximative, jambes qui se dénouent pour abandonner la position du lotus.
Elle aurait aimé blablater sur Matthew sans se préoccuper d’elle. Car elle n’est pas dupe, elle se doute que dans la tête du photographe, elle appartient à la grande troupe du Bolchoï. Au moment où il l’a quittée, Reira était à l’apogée de son talent de ballerine, prête à pousser les portes du prestigieux établissement. Sauf qu’il a manqué le gros tournant de sa carrière. Lèvres serrées, la russe ne lui cache pas la vérité pour autant, aussi dure soit-elle. Triste de gâcher l’ambiance jusqu’alors comique, elle baisse le regard en voyant son acolyte perdre son sourire, lui aussi. Les lippes charnues russes trouvent pourtant le moyen de s’étirer légèrement aux excuses de Matthew. Pourquoi tout le monde est désolé ? Ce n’est pas de leur faute. Erreur de la vie ancrée dans le genou meurtri, ce n’était qu’un accident. Désenchantement lorsqu’il lui demande si elle ne peut vraiment plus danser comme avant. « En soit, ma blessure est surtout embêtante pour les sports pivots tu vois. Mais, une carrière de danseuse professionnelle, ce n’est pas rien et les faux-mouvements peuvent très vite arriver alors pour un genou blessé aussi jeune… Non, je ne pourrais plus pratiquer la danse classique comme avant. Les pointes, tout ça, adieu. » Elle s’était faite une raison depuis le temps, mais au lieu de guérir, elle a creusé un fossé plus imposant dans son déni : pratiquer d’autres danses pour compenser le manque du Bolchoï. « Du coup, j’ai un peu contourné la règle qui n’était de pas danser du tout en m’initiant à d’autres styles de danse. J’me produis de temps en temps dans des établissements le soir depuis deux, trois ans. Ah et dans des clips aussi, j’ai un projet avec un label dans pas très longtemps. » Celui qui lui ôtera tout espoir de redanser, ailes définitivement coupées qui commencent déjà à fondre. Comme Icare devant le soleil, Reira se brûle depuis des années. Fer ardent contre son épiderme, la danse lui prodiguait un apaisement en réalité destructeur. Carrière morte dans l’œuf, Matthew le sent peut-être puisqu’il lui parle du mannequinat. Il lui avait déjà dit à l’époque qu’elle avait l’allure et la prestance pour devenir mannequin. Rêve de danse trop proche pour s’accrocher à celui-ci, elle avait refusé. Et aujourd’hui, elle refuserait encore, parce que pendant quelques jours elle peut encore toucher son aventure dansante du bout des doigts. « Franchement ? On me l’a proposé quelques fois mais j’ai toujours refusé. J’ai cette possibilité avec la danse qui m’empêche d’imaginer autre chose. Peut-être que ça ferait un meilleur extra que de bosser au café, mais je sais pas… » Doute qui habite les prunelles, elle pousse son regard à zieuter l'herbe fraîchement coupée autour d'elle. L’offre est évidemment alléchante mais Reira ne peut pas accepter, elle aurait peur de trahir la danse en offrant un corps immobile à un objectif. « Tu sais que tu es le seul à avoir eu le privilège de me prendre en photo ? Professionnellement je veux dire. Mes photos doivent valoir de l’or. » Pointe d’humour et sourire qui reviennent sur la table, il vaut mieux effacer la discussion difficile amorcée par l’actualité de la brune. « Tu les as toujours d’ailleurs ? » Curiosité de revoir ses traits capturés par le photographe, ça pourrait peut-être refaire l’envie de tenter l’expérience que l’adolescente avait eu il y a des années de cela.
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Sujet: Re: yin and yang in da fuckin square /ft. REIRA. (#) Mar 23 Fév - 21:09
Qui aurait cru qu'un jour Matthew serait là, entrain de parler de mariage - de son propre mariage d'ailleurs - avec cette jeune femme - qu'il venait à peine de retrouver depuis toutes ces années - ? Très bonne et longue question.. Au fond de lui, le jeune homme ne pensait pas qu'un jour il se marierait, enfin il pensait cela bien avant d'avoir rencontrer Robin. Et depuis qu'elle avait mit les pieds dans sa vie, Matthew n'avait rien laissé de côté malgré que la distance les éloignait un peu plus chaque jours. Il avait donc prit la décision de quitter son pays anglais pour la rejoindre ici, en Nouvelle-Zélande. Et aujourd'hui, il parlait de ces fiançailles. Le chemin avait été long mais il en valait le coup car au bout, l'attendait une nouvelle vie. Sa vie à lui, embellit par la présence de Robin et qu'il voyait comme il l'avait toujours imaginer à ses côtés. Alors s'il devait échanger son métier de photographe pour devenir mannequin amateur pour une unique journée, Matthew le ferait sans hésiter. Bon, il n'assumerait surement pas le résultats de son wedding book mais il en resterait pas moins fier. Un énième ricanement soulève sa cage thoracique alors que ses yeux se détournent vaguement. " Oh, j'pense qu'un jour t'en auras l'occasion ! Et t'auras pas intérêt à te moquer ! " Petite menace ? Il venait de la retrouver et il ne la lâcherait plus, pas cette fois-ci. Tout deux désormais adultes, ils savaient qu'ils pourraient aborder les choses différemment. Et au fil du temps, il la recroiserai, encore, et encore. Et son nom sera forcément écrit sur cette enveloppe blanche qui enfermera le faire part de ce mariage tant attendu par un grand nombre de personnes. Vient la question de la date qui serait temps d'être posée. Assez paradoxal d'ailleurs qu'il n'ait encore aucune date à lui donner à savoir que le jeune homme aimait tout organiser à l'avance. Mais là, il vivait simplement sur ce petit nuage de cette nouvelle année, de cette nouvelle étape. " J'ai fais ma demande le soir du réveillon.. y a quelques jours du coup ! On a pas encore franchement posé de date mais on y réfléchis, alors patience demoiselle ! " Il lui adressa un large sourire quelque peu réconfortant en fin de compte. Mais non, il n'allait pas lui dire que Robin avait déjà choisis sa robe de mariée ou encore planifier tous les préparatifs pour le jour J. Matthew s'en doutait que Robin avait déjà pas mal travailler le sujet mais ensemble ils aborderaient l'organisation de cet évènement en temps voulu. Ainsi pour que ce dernier soit à leur image. Et puis, ça ne faisait que quelques jours maintenant qu'ils étaient tout juste fiancé.
Il n'aurait pas cru cela d'elle, non. Il n'aurait pas cru que sa vie aurait prit un tel tournant. Il la voyait déjà célèbre dans cette troupe de danseur, où tout lui aurait réussit. Il n'avait été au courant de rien..et le voilà, qu'il tombe des nues, face à elle, perdant tout symptômes d'enthousiasme. Il s'en pinça les lèvres et ne trouva qu'à lui donner ses propres excuses. Des excuses qui n'arrangeaient rien au fond, et ne la feront pas remonter le temps. Il s'excusait auprès d'elle que sa vie soit devenue une toute autre image qu'elle avait d'elle auparavant. Il pouvait la comprendre malgré que lui n'avait pas fait les frais d'un accident quelconque ou autre plaisanteries malsaines. Mais ils avaient tous deux, cette même envie, cette même ténacité à vouloir toucher un rêve du bout des doigts. Alors oui, il pouvait la comprendre. Regard qui s'abaisse doucement vers ses pieds, le jeune homme lui prêta toute son attention. Elle ne pourrait jamais plus mettre ses ballerines aux pieds, tourner sur ses pointes ni s'envoler dans les airs. Ça, il venait de bien le comprend. Mais elle semblait tout de même continuer à pratiquer la danse, sous une autre manière. Elle se produit de temps en temps dans des établissements et ça, depuis quelques temps. Elle n'avait donc jamais effacer cet amour pour la danse. Regard qui se relève pour se planter dans le sien, Matthew sourit discrètement. " Attends, quels genre d'établissements ? " Etait-elle devenu strip-teaseuse ? ou autre muse de la nuit ? " Quel label ? C'est pas mal les clips, même si je trouve qu'ils ne mettent pas franchement en avant la danse ou ne serait-ce que la femme en elle-même..enfin ça dépend du contexte bien entendu.. " En fait non, il ne voulait pas que Reira se rabaisse à ce type de clip où la femme était délaissé sur un côté de l'écran. Non, il ne voulait pas qu'elle danse juste pour danser et qu'elle ne vivait plus sereinement sa passion. Oui, il avait du mal à l'imaginer danser dans un clip. Elle était née pour danser sur un parquet ciré, non derrière un écran de télévision ou même derrière un chanteur célèbre. Reira ne devait pas être au second plan, pas pour lui. Ça, c'était son avis. Et c'est pour cela qu'il lui soumis l'idée de faire du mannequinat. Discipline qu'elle avait déjà pu faire auparavant avec lui..et dont les clichés avaient profondément marqué sa mémoire. Jeune, Reira avait su faire dégager en elle des émotions insensés et uniques. Et la voyant dix ans plus tard, elle n'aurait aucunement du mal à se faire une place parmi les autres mannequins maigrelets et simplement attirés par l'argent.. Bien qu'elle ne deviendrait pas comme tous ces autres mannequins, il en était persuadé. Voilà ce que Matthew aspirait.. S'il était devenu photographe de mode, ce n'était ni pour l'argent, ni pour la notoriété mais tout simplement pour être l'intermédiaire entre le cliché et la démonstration. Il était là pour révéler une expression remarquable, ou bien extravagante ou même encore singulière aux yeux de tous. Les pièces rapportées n'étaient qu'accessoires pour lui. Mais la jeune femme ne semblait pas si bien emballée que cela.. Elle avait déjà refusé quelques contrats, ne serait-ce que même des propositions d'essais mais elle se retrouvait une deuxième fois devant Matthew. Lui qui savait parfois trouver les bons mots pour causer le doute. A savoir qu'elle pourrait toujours danser en respectant ses capacités et créer son propre style photographique en portant des pièces de hautes coutures. Mais cette idée là, il ne lui en fit par part. Le jeune homme n'allait pas l'accabler, il laisserai le temps à l'idée de mûrir.. Du temps, elle en aurait besoin. Alors il sourit davantage en se rappelant de ses premiers clichés. " Je l'ignorai tu vois..chance pour moi ! " dit-il en lui lançant un petit clin d'oeil. " Mais va falloir attendre encore un peu pour que tes photos valent de l'or ! " Un nouveau ricanement s'empare de sa gorge dilatée. " Mais sans déconner Reira, oui j'ai toujours tes clichés. J'essayerai de les retrouver dans toutes mes cartes mémoires ! Tu voudrais les revoir ? " Peut être que ça attiserait une nouvelle curiosité en elle, peut être que ça lui donnera surement l'envie d'essayer à nouveau..
Assez de caresser l'herbe qui l'entoure, il se frotta les mains l'une contre l'autre tout en se relevant. " Allez, mes calories ne vont pas s'éliminer aussi facilement. J'habite dans le centre, si un jour tu passes par-là... " Petit sourire amical qui vient compléter ces paroles. " Bon...yoga, c'est comme ça qu'on dit ? " Il ricane une nouvelle fois tout en réajustant ses vêtements, se rendant également compte qu'il avait totalement perdu ce petit poing de côté. " Mais réfléchis y bien Reira, crois moi...bon ça voudra forcément dire que je serais encore ton photographe m'enfin ça, rappelles toi, t'en avais bien prit l'habitude ! " Sincère il serait toujours avec elle. S'il pouvait une fois de plus l'épauler et l'aider, Matthew serait toujours partant. Elle afficha alors, ce simple sourire à la fois amical et réconfortant.. Debout, près à repartir dans son footing..
— Tendresse dans les pupilles, curiosité de ressentir le sentiment habituel d’une complicité retrouvée. Relation ancienne, temporaire sous les coups des flashs de son appareil, en quelques minutes, ils venaient de renouer avec les souvenirs de Moscou. Appartenance à une vie antérieure, là où le bonheur se touchait du bout du doigt, ça devrait lui faire mal à la petite russe. Pourtant, il y a cette empreinte du passé dans le présent qui lui apporte consolation et espérance. Espoir de voir que même après l’accident, même à des milliers de kilomètres de chez elle, il reste quelque chose de cette ancienne vie, quelque chose de réel. Aussi surprenant que ça puisse être pour la tête brune qui a tenté depuis sept ans d’échapper au joug de son passé, elle est heureuse de revoir Matthew. Bonheur qui se prolonge lorsqu’elle comprend au travers de ses mots, que cette rencontre ne sera pas que fortuite. Non, ce n’est pas une simple apparition nargueuse du destin, il vit bien ici et Reira sera amenée à le revoir. Lui-même le dit. Un sourire attrape alors les lippes charnues qui s’étirent. Amusée, Reira l’imagine jouer les mannequins, et ça a de quoi dévoiler un peu sa dentition. Elle ne sait pas si elle sera invitée à son mariage, gamine qu’il a connue et qu’il ne retrouve que maintenant, mais si jamais elle est présente, elle donnerait cher pour le voir fanfaronner devant l’objectif. Franchement, ça lui plairait d’assister à ce mariage. Et puis, il paraît que c’est le meilleur endroit pour faire des rencontres et plus si affinités. Bon moyen pour oublier Chance et ses regards qui lançaient des éclairs à Noël. Indiscrétion quant à l’organisation du mariage, la russe a envie d’en savoir plus, pour pouvoir se tenir prête à festoyer et célébrer ce jour unique en son genre. Ses yeux s’écarquillent lorsqu’il répond à son interrogation quant à la durée depuis laquelle ils sont fiancés. Elle s’imaginait beaucoup de choses, mais pas à ce qu’il ait faite sa demande il y a quelques jours. Même si, en réalité, ça ne l’étonne pas de Matthew d’avoir opté pour un moment aussi symbolique que la nouvelle année. Ricanement qui s’en suit d’un large sourire, hochement léger de la caboche pour approuver. « Je patiente, je patiente. Je ne pensais pas que ça aurait été aussi récent. J’ai donc un jeune fiancé face à moi. Quelle émotion ! » Ils ont en effet tout leur temps pour organiser leur mariage, fiançailles dont ils ont pour l’instant à peine profiter. Bien qu’elle ait souligné sa patience, Reira ne peut cacher l’excitation qui se noue dans son ventre. Le dernier mariage auquel elle a pu assister c’était quand elle avait au moins onze ans. Autant dire que ça remonte. Alors si elle est invitée à celui-là, elle compte bien en profiter. D’ailleurs, avant le Jour J, il faudrait tout de même qu’elle apprenne à connaître la future femme de Monsieur. Au détour de discussions, puisqu’ils sont inévitablement amenés à se revoir, elle le questionnera à ce sujet. Hors de question de débarquer en touriste.
Joie troquée contre le myocarde brûlé par l’acide des tourments, Reira n’aurait pas voulu évoquer cela de suite. Cependant, le questionnement est inéluctable. Matthew n’a pas suivi le récit de sa vie, a manqué le tournant majeur et destructeur. Questions posées sans arrière-pensées, il croyait véritablement au succès de sa carrière de danseuse. Maladresse inconsciente dont il s’excuse, désolation reconduite sur l’accident en lui-même comme s’il en était responsable. Reira tempère la situation, expliquant qu’en réalité, même si elle est loin du Bolchoï, elle continue de profiter des petits plaisirs de la danse. Adieu les pirouettes sur les pointes, bonjour le contemporain plus doux pour le genou. Elle ne peut retenir l’éclatement de rire qui la secoue quand Matthew s’enquiert de savoir dans quels établissements elle se produit. Ça lui rappelle sa conversation avec Jenny qui s’inquiétait presque de savoir la brune danser dans des bars le soir. Sur le papier, ça fait assurément peur, mais elle choisit toujours bien ses établissements, loin des lieux du culte de la nuit et de la débauche. Ambiance feutrée et passion pour l’artistique préférées. « Des bars, tout ce qu’il y a de plus soft, chaleureux et sécurisé. J’aurais pu me mettre à la pole dance mais finalement… non. » Rictus malicieux dont elle ne se cache pas, elle y avait pensé avant de rejeter l’idée. Rien que l’obligation de faire des abdos pour pouvoir se perdre dans diverses figures l’a vaccinée de cette idée. « Le label AWP, rassure-toi le patron est franchement fan de mon travail, j’suis limite plus mise en avant que l’artiste. Après tout dépend de l’ambiance du clip, mais en général quand j’suis appelée c’est pas pour twerker à l’arrière-plan. » Sourire à nouveau non dissimulé, la russe voue une totale confiance envers Roméo, certaine de l’exploitation à sa juste valeur de son travail. Loin de se douter qu’après l’accident, il lui offrirait une nouvelle place de choix même si la brune n’est plus capable de danser.
Puis la discussion s’oriente sur le mannequinat, comme s’il était déjà question de changer de carrière. Signe annonciateur du destin, peut-être. Sauf que Reira n’est pas encore prête à faire ce pas, elle n’en a ni le besoin ni la spéciale envie. En effet, pour l’instant elle a encore la danse et se plaît avec. Même si mannequin lui rapporterait un extra sûrement plus conséquent et permanent que ses petites représentations, ça ne reste pourtant pas sa passion. Toutefois, elle doit bien avouer que pendant sa seule expérience de mannequin aux côtés de Matthew, elle se sentait bien, portée par les compliments quant à ce qu’elle dégage. D’ailleurs, elle s’interroge sur ce passé de mannequin, et demande au photographe s’il a toujours les clichés pris à Moscou. Non pas qu’elle imagine qu’il puisse les avoir supprimées, parfois ça se perd dans du fouillis sans qu’on s’en rende compte. « Tu me disais déjà à l’époque qu’elles pourraient valoir de l’or, elles ont eu le temps de se bonifier, non ? » ricane-t-elle avant d’acquiescer d’un signe de tête à sa question, moue espiègle sur les lippes. « J’veux bien, pour les souvenirs. Si jamais on se recroiser pas, tiens, rentre son numéro. » Portable qu'elle dégaine de son sac proche du tapis de yoga, pour le laisser entrer son numéro et faire la même sur celui qu'il lui tend. Elle ne sait pas encore si ça lui fera du mal ou si ça l’aidera, mais dans tous les cas, la curiosité l’emporte sur la crainte. Le temps s’est vite écoulée à force de discuter du présent, du passé, et du futur. Moment des au revoir, loin des adieux, elle esquisse un large sourire alors qu’il lui souhaite un bon yoga. « Sûrement oui, bon jogging à toi alors ! » Élimination des calories de deux manières différences, elle sourit un peu plus. Puis, il remet discrètement sur le tapis la question du mannequinat. Réflexion dont elle doit faire preuve, car si elle se décidait à tenter l’expérience, Matthew ne sera peut-être plus dans le métier. Pique taquine qui lui vient à l’esprit, lueur sournoise dans les prunelles. « J’sais que tu es vieux mais quand même, t’es pas déjà proche de la retraite. Mais je vais y réfléchir. » Paroles surtout prononcées pour lui faire plaisir, à l’instant T, Reira n’imagine pas pour l’instant se lancer dans cette carrière à titre sérieux. Si le photographe a besoin d’urgence d’une jolie trogne, oui elle lui viendra en aide, mais ce ne serait que des apparitions ponctuelles, très disparates. Pourtant l’idée commence à germer, prête à éclore quand sera venu la fermeture du rideau sur la danse. Alors Reira lui sourit, bienveillance nichée dans les lèvres, avant de lui faire signe de la main pendant qu’il s’éloigne à reculons pour reprendre son footing matinal.
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