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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell

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MessageSujet: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptyDim 3 Jan - 17:45



You destroyed me.
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


T'es revenue vivre en Nouvelle-Zélande, parce que t'es nostalgique, Autumn. T'as vie a prit un tournant auquel tu ne t'attendais absolument pas, t'étais follement amoureuse pas vrai ? Eprise d'un homme qui t'avais littéralement envoûtée. Tu n'oublies pourtant pas le bleuet de ses prunelles, d'ailleurs ils hantent tes cauchemars, mais tu y trouve tant de vieux démons que tu ne sais où te positionner. Et ce nom a un goût amer dans tout ce qui compose ton être, Harvey Russell, l'homme qui déclencha en toi la véritable Apocalypse. Il est celui qui déclencha aussi ta plus grande solitude, la plus grosse douleur que tu n'ais jamais connue. Tu portais son enfant, votre descendance, un petit garçon qui devait voir le jour un vingt-cinq décembre deux milles quinze. T'es tombée enceinte à peine tes dix-huit ans atteint, et finalement c'est lors de ce mois d'Octobre que ta vie, vos vies basculèrent. Un accident de la route brisa le bonheur qui se profilait à l'horizon, l'espoir d'avoir à nouveau une famille. Le désir ardent de devenir une mère, parti en fumée. Lloyd perdit la vie la vie sur le coup, Lewis quant à lui, son coeur se stoppa soudainement, quelques jours après que tu ais ouvert à nouveau les yeux. Tu l'as mis au monde, t'as ressentis les douleurs des contractions, aussi bien que les mouvements du nourrisson mort-né à qui tu as donné naissance. Mais belle rousse, tu as aussi supplié qu'on te laisses le tenir dans tes bras, t'avais besoin de le serrer tout contre ton coeur. Et tu l'as fais, comme si ta vie en dépendait, et effectivement, c'était là la triste réalité. Tu n'oublieras jamais, impossible, tu portes même une cicatrice sur ton flanc gauche, t'as été blessée dans l'accident.

Et si c'était là ta seule cicatrice visible, tu as mutilé ton corps en t'affublant d'une culpabilité qui n'était pas la tienne. Et qui ne l'est toujours pas ! Mais seule face à tout ces fardeaux... Foutaises, aux démons de ton passé, t'as perdu la notion du temps, il n'y a que quelques dates qui te ramènent à la réalité. La mort de ton père, Seth. Celle de ta mère, Livy, et ce jour d'Octobre lorsque tu es devenue définitivement orpheline. T'as sombré, à la suite, dans l'addiction au Librium, et surtout dans l'alcool. L'eau-de-vie, elle te consumes autant que tes pilules vertes et blanches, et tu penses ne plus rien avoir à perdre alors... Tu brûles la chandelle par les deux bouts, Aki. T'as quand même réussi des choses, sans même t'en rendre compte, t'es capable d'ouvrir un centre funéraire, et de tenir le rôle de Thanatopractrice. La mort t'entoure, te hantes, alors pourquoi ne pas être celle qui offre la beauté éternelle aux défunts de milliers de personnes ? Oh et bien oui, c'est ce que tu as fais, un centre est en ta possession, mais t'avais besoin d'une certaine liberté. Alors en parallèle, tu es devenue une véritable musicienne, tu te produit un peu partout aux quatre coins du monde. Et puis finalement, t'es revenue aux sources, Island Bay, t'as une magnifique villa, quatre chambre, un bureau, une bibliothèque, une pièce à vivre au rez-de-chaussée gigantesque, autant de salle d'eau que de chambre. Un jardin énorme, et pourtant... Tu es seule avec Loki, ton husky sibérien. D'ailleurs aujourd'hui, tu n'es pas sortie de chez toi, t'as traîné en pyjama, mais ce soir t'as besoin de t'aérer l'esprit. Alors tu t'apprêtes.

Une robe à carreaux noir et blanc, parce que oui Andy, tu terres ton mal-être derrière une apparence toujours impeccable. Donc tu es là dans ta robe retombant juste au dessus de tes genoux, soulignant ta silhouette déité. Tu fais des envieuses avec pareil corps, et pourtant tu as porté la vie, suffisamment pour que cela se voit. Tu ajoute un veston rouge grenat, que tu ajuste avec une ceinture à ta taille, Loki lui t'observes, prêt à te suivre jusqu'au bout du monde. Il est âgé de trois ans, et vous êtes l'un comme l'autre l'essence même de vos vies, t'es tombée amoureuse de ses yeux, de son caractère tendre. Un oeil noisette, un oeil bleu, une beauté fatale, comme sa maîtresse. Tu enfile des escarpins rouge en cuir, tu prends ton sac dans lequel tu glisses tes cigarettes, tes clés, la laisse de ton canidé et une fiole remplie de Librium. (buh) Tu ouvres la porte, et t'as à peine le temps de prononcer. « Loki, vamos. » Qu'il t'attends sur le perron, plus qu'heureux de partir en balade. T'es pas bien loin de la plage, alors tu t'y diriges, silencieusement, tes talons claquant sur le bitumes. Tu ne t'aventures pas totalement dans le sable, non, tu restes là où la civilisation se mêle à la nature, et tu photographie ta seule compagnie, à quatre pattes. Tu le partage sur Instagram avant de continuer ta promenade, observant l'étendue d'eau noircissante, comme le ciel. L'astre solaire laissant place à l'astre lunaire, puisque la nuit est sombre et pleine de terreur, tes démons, Autumn. T'allais faire demi tour, parce que cela fait déjà une bonne heure que tu marches, mais au même moment, tu percutes quelqu'un. Tu te recules lentement, frottant ton bras, et quand tu lèves tes yeux vers l'inconnu, tu te figes. T'es presque paralysée, et ta respiration s'accélère soudainement, tu n'as jamais oublié ses prunelles bleutées. « Ha-Harvey... » Tu le contourne, et presse un peu le pas, n'oubliant pas de siffler, afin que Loki revienne à tes côtés. Tu prononces des paroles en Russe pour qu'il ne te quitte pas, mais une main attrape ton poignet. Tu tournes ton faciès, dont tes traits si délicats et poupons sont assombrit. « Ne me touches pas ! » Tu retires violemment ton fin poignet de son emprise, de son côté, le husky montre les dents, et tu poses simplement ta main sur le sommet de son crâne pour l'apaiser. « Je n'ai rien a te dire ! Tu m'entends !? Tu n'as pas à me suivre ainsi. » Ta voix tremble, tout comme tes mains, et tu sors difficilement ton Librium pour en avaler trois pilules d'un coup, et tes yeux sont humides mais tu essaies d'abord de calmer la crise d'angoisse naissante.
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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptyDim 3 Jan - 23:05



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Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


2021. Une nouvelle année, un nouveau départ. Bullshit. Tout ne s’était pas passé comme il l’avait prévu. 2020 était censé être son année et pourtant, elle a été l’une des plus chaotiques. D’abord, il l’avait commencé en trompant sa femme un trente-et-un décembre, ou un premier janvier, qu’importe ! Il avait ensuite su qu’il avait beaucoup trop bien visé pour la mettre en cloque une femme qu’il venait tout juste de rencontrer, puis il avait sombré à moitié, entre alcool et boulot, beaucoup de nerfs, beaucoup de stress et des cris partout au bureau si quelque chose allait de travers, une certaine sollitude qu’il s’était fait lui-même, refusant de voir ses amis parce qu’il ne voulait pas qu’on le juge et qu’on juge ses décisions, puis sa fiancée, Andrea. La douce Andrea, un autre nom dans sa longue liste de mauvaises décisions. Financée après quatre mois de rencontre ? Foutaises ! Il ignorait ce qu’il lui était passé par la tête mais malgré les disputes incessantes dans leur couple, ils n’avaient jamais réellement osé se séparer et Harvey trouvait du confort dans les draps d’autres femmes. Jamais il n’avait trompé quelqu’un et il fallait que ça arrive avec Andy, celle qu’il pensait aimer et avec qui ? Dylan était le premier nom qu’il avait retenu parce qu’elle l’avait marqué sur pas mal de points mais il les enchaînait après, plus il en avait et plus il en redemandait, sa manière à lui d’extérioriser, de faire taire ses pensées aussi en faisant de plus en plus de mal jusqu’à toucher l’intouchable, la demi-soeur, la sorcière, la peste qu’Andy détestait plus que tout. Il avait pourtant juré à Andy qu’il n’hésiterait pas à lui casser la gueule s’il la croisait un jour ou si elle osait approcher sa fiancée, malgré leur mauvaise entente, il avait tout de même beaucoup de respect pour l’avocate mais non, Harvey était Harvey, un con qui montrait à tous à quel point il était fort de caractère et à quel point il avait le contrôle de sa vie mais qui était finalement un faible, un idiot, quelqu’un qui baissait rapidement sa garde et qui a laissé la peste le détruire une fois pour toute. Du moins, pas lui, c’était un mal pour un bien pour lui, mais non, il avait détruit Andy. Il l’avait humilié sans qu’il ne s’en rende compte. Et au lieu d’assumer ou de lui sortir la phrase des films “ce n’est pas ce que tu crois” il avait fini par s’enfoncer encore plus, lui parlant même de Dylan, du bébé qu’il attendait vraiment et surtout, du fait que c’était à cause d’elle qu’il est allé voir ailleurs.

Le terme connard est le moins qu’on puisse dire pour lui, à vrai dire, Harvey avait toujours l’impression d’être une bonne personne au final. C’était juste quelqu’un qui a vu la méchanceté des autres à un jeune âge alors qu’il n’avait rien demandé et que surtout, il ne faisait rien de mal, se noyant à l’époque déjà dans ses jeux vidéo… Et tout ce qu’il avait fait depuis était de se reconstruire, pouvoir passer au-dessus de ces commentaires dégradants, chasser tant bien que mal tous les adjectifs qui revenaient régulièrement d’ailleurs dans sa tête “un loser”, il était réellement un loser, il le pensait vraiment parfois. Qu’avait-il fait après tout ? Tout le monde lançait des entreprises et chaque année des centaines faisaient faillite alors pourquoi pas la sienne aussi ? Le passé ne devrait pas justifier le présent et Harvey le savait, il lisait et relisait des livres sur le développement personnel, il essayait de faire la paix avec lui-même et devenir quelqu’un de meilleur mais ça semblait fonctionner deux minutes avant que tout lui retombe une nouvelle fois sur la tête. Il était vraiment un aimant à conneries et il se détestait assez pour ça.

La rupture avec Andrea était la goutte d’eau. Harvey était décidé à reprendre sa vie en main, une bonne fois pour toute. Mettant Andy derrière lui, c’était une grande fille qui allait probablement s’en sortir, quant à lui, il allait retrouver Dylan, rencontrer le bébé et construire un semblant de vie de famille, s’assagir correctement pour devenir une figure paternelle respectable… C’était le plan et tout était préparé pour faire face à Dylan, avec tous les arguments possibles et imaginables pour qu’elle accepte de lui offrir sa confiance, qu’elle comprenne sa détresse et qu’elle comprenne aussi pourquoi il avait flippé au mois de Mars dernier… Mais encore une fois, rien ne s’était passé comme prévu. Le bébé n’avait pas eu la chance de venir au monde, ou plutôt, il avait eu la chance de ne pas venir au monde. Ce monde de brute dans lequel Harvey vivait et dans lequel, malgré lui, il faisait partie de ces brutes là qu’il détestait avant… Si 2020 lui avait bien appris quelque chose c’était que la vie n’offrait pas de cadeaux et s’il souhaitait arranger la sienne, il devait faire plus d’efforts que ça.

Il n’avait pas peur de faire des efforts. Il en avait toujours fait pour atteindre ses objectifs et par conséquent, il essaya de se rappeler année par année, toutes les personnes auxquelles il devait demander pardon. Automn, une fille qu’il avait fini par oublier de force. Probablement l’une de ses pires expériences, l’histoire dont il était le plus honteux. Automn… Il était tombé tellement bas alors qu’il approchait la trentaine… Il ignore ce qu’il lui était passé par la tête à l’époque. Ca remontait à cinq ans mais oui, c’était une lointaine époque pour lui, il voulait l’oublier, l’effacer, faire en sorte qu’elle n’avait jamais existé… Automn. Une fille toute en douceur qu’il avait probablement brisé comme toute les autres et pour quelle raison même ? Pour se venger d’un de ses harceleurs ? Comme si monter son entreprise n’était pas une bonne vengeance ? Il se détestait et c’était le cas de le dire… Mais pas assez pour s’empêcher de chercher sur Internet son nom, Automn Williams, un nom de famille qu’il n’oubliera jamais. « Hey Russell, t’as pu monter les trois escaliers aujourd’hui ou pas ? » et cette phrase était la moins pire. Mais oui, ce n’était pas une raison pour qu’il s’en prenne à une innocente. Il n’avait pas de sœur mais il n’aimerait sans doute pas devoir faire face à une personne telle que lui avec ses proches, il lui casserait probablement la gueule…

Automn avait bien grandit, elle avait l’air de réussir sa vie… Il a voulu la rencontrer mais non, il n’avait pas encore assez de cou***es pour la contacter. Pour lui dire quoi après tout ? Il soupira alors en fermant son ordinateur puis en changeant son t-shirt contre un sweat-shirt plus confortable et plus chaud pour affronter la fraîcheur nocturne de la ville. Il mit ses Baskets et sortit enfin de sa nouvelle maison qui devait accueillir un adulte ET un bébé mais qui, au final, a juste des pièces vides avec des cartons que l’informaticien refuse de vider pour une raison quelconque. Peut-être n’est-il pas décidé à rester indéfiniment ici ? Probablement. Et puis la plage était son deuxième chez-lui. Elle l’apaisait même si au fond, il méritait d’être aussi tourmenté. La boxe, la natation, le sport, le travail… tout ça n’était plus suffisant et il acceptait toute cette frustration qu’il ressentait, on ne récolte que ce qu’on sème ! Il était perdu dans ses pensées, soupirant et se pinçant l’arête du nez, signe qu’il est en pleine conversation avec le lui intérieur jusqu’à ce qu’un choc le fit revenir sur terre, sur l’instant présent. Il s’apprêtait à s’excuser de sa maladresse, mais sa gorge se noua aussitôt. Cette chevelure… Il la connaissait ! Il était tétanisé ! Non, il n’était définitivement pas prêt à la voir de sitôt. N’était-elle pas à l’étranger déjà ? Putain ! Elle était partie et réfléchir n’était pas son point fort dans ce genre de situation. Il courait alors après elle, la retenant par le poignet sans penser que ce geste était plus que déplacé. Certes, elle n’a pas tardé à le lui faire comprendre. Et Harvey buvait ses paroles sans pouvoir la lâcher, ni ajouter un mot. Il l’observait juste, il ne l’écoutait même pas. Automn était la dernière personne qu’il avait vu sur ses réseaux sociaux et la voilà qui se matérialisait devant lui… « Attend ! » Osait-il enfin dire. Pour le coup, il n’avait rien préparé pour elle alors autant improviser. « Automn, je-... Je suis désolé OK ? J’ai été un connard je sais pas pourquoi je te le dis maintenant et là devant tout le monde, mais je suis désolé. » Il paniquait. Il n’était pas prêt et il n’avait aucun sang froid. Il ne voulait pas rater cette occasion et il ne voulait pas la voir partir. Il ne savait pas quoi faire et la voir ainsi, avaler des pilules le mit en détresse lui aussi. « Qu’est ce que tu fais ?! » Il tenta de lui prendre le tube qu’elle avait en main mais arrêta son geste, se rendant compte que la personne qui paniquait réellement en ce moment c’était la rousse et pas lui. « Hey.. » ajouta-t-il d’un temps plus doux, quittant son poignet pour lui toucher l’épaule « Automn, respire d’accord ? Je te promets je ne te ferai aucun mal et je partirai si tu veux une fois que tu reviendras à tes esprits. Calme-toi, je vais reculer d’un pas… » et il s’exécuta, laissant une certaine distance entre les deux. Jamais il ne se pensait capable de déclencher une crise à quelqu’un, jamais il ne s’était rendu compte de l'étendue de ses mauvaises actions...

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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptyLun 4 Jan - 2:54



You destroyed me.
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


T'aimerais l'effacer de ton passé, Autumn, parce qu'il t'as brisé, réduite au chaos le plus complet. Il a déclenché en toi l'Apocalypse la plus complète, ta vie n'a plus jamais été la même depuis qu'il a joué avec tes sentiments. Tu n'a été que l'objet que sa vengeance. Oui, c'est ça, tu étais une cruche, Ivy. Mais en voyant son visage, cette expression bien que remplit de malaise, tu paniques. Et si il y a bien une chose qu'on retient de ta personne, c'est que tu gères mal le stress, d'où ton Librium toujours à porté de main. En plus de ton hyperactivité, tu n'est réellement pas aidée rouquine. Mais tu te souviens de cette douleur lancinante qui te traversa le corps et l'esprit -presque- six années auparavant. Qu'est-ce qui est le plus douloureux pour toi actuellement ? Le fait de partir en véritable crise d'angoisse, au risque que celle-ci te tétanise au sens propre du terme ? La douleur s'installant de nouveau dans ton coeur, qui au fond est resté à l'état de poussière ? Cette drôle de sensation, qui t'es pourtant si nostalgique de sentir ton enfant gigoter en toi ? Ou bien la douleur des contractions que tu ressentis aussi bien dans les reins qu'au niveau de ton ventre joliment arrondis ? Mais avant tout, le poids de la solitude s'abat sur toi, plus lourd que jamais. Il t'affuble, et tu suffoque. Il a beau te retenir, comme si sa vie en dépendait presque, toi, tu rêves de liberté.

Tu rêves de bien des choses d'ailleurs, jeune Williams. Tu souhaites silencieusement retourner dans le passé, loin des malheurs de ta vie, loin des cauchemars et démons qui te hantent jour et nuit. Mais les voyages dans le temps ne sont que des fables, et tu te laisses bien volontiers sombrer dans de drôles de fantasy. Ta vie ne dépend, oh pardon, ta survie ne dépend que d'une seule et unique chose : le Librium. T'en avales toujours beaucoup trop, comme si tu nourrissais l'espoir qu'un jour, se soit la pilule de trop, ou encore la pinte de trop. Heureusement, dans tes moments les plus sombres tu n'es pas pleinement seule, Loki est là à tes côtés. Il te préviens lorsqu'une crise arrive, et tu ne l'a absolument pas dressé pour cela, c'est son instinct. Vous vous sauvez mutuellement, et tu ne laisseras rien ni personne faire du mal à cet bête qui t'es plus que fidèle. C'est ça, t'es prête à t'attacher que si ce n'est pour un animal à la reconnaissance bien plus réelle que de banals humains. Ce n'est pas pour rien que tu l'emmènes partout avec toi, où que tu ailles, si on te refuses son accès, tu ne t'y rends pas. Et puis, tu l'écoute à moitié, Harvey, il est désolé ? Pense-t-il que cela soit aussi simple que cela ? Ta vie est un véritable Enfer. Cela ne te surprends pas vraiment puisqu'ils sont vides, les démons sont tous animés ici, dans ta vie. Qu'ils soient vivants ou qu'ils te manquent atrocement, t'es presque persuadée d'être une entité maudite, tu serais prête à te surnommer Lilith. Mais ressaisis-toi, rouquine, parce que vous n'êtes pas seuls ici, et ton visage est connu, tu dois garder ta vie mystérieuse. Mais alors que tu avales ses trois pilules vertes et blanches, il tente de t'en empêcher, mais tu le fusilles du regard.

Jamais, auparavant, tu n'avais eu tel regard, c'est une nouveauté pour lui. Tes iris noisettes si gourmandes sont loin de la gaité qui animait, par le passé, ton visage aux traits si délicats. Tu es complètement différente, Autumn. Il t'as changée, il t'as brisée, et la suite des événements ne t'aida absolument pas, bien au contraire ma belle. Mais lorsqu'il se rend compte de l'état dans lequel tu es, il se ressaisit un peu, sa main quitte ton frêle poignet, pour rejoindre ton épaule si gracieuse. Tout ton corps se crispe à ce contact, et le souffle te manque, ta poitrine se serre et la douleur t'es insupportable. Il te demande pourtant de respirer, et cela t'es tout bonnement impossible, tu suffoques, t'es prise de vertiges mais tu restes là. Fièrement dressée sur tes escarpins. Il promet, encore et encore, de ne pas te faire de mal mais tu n'y crois absolument pas. Il tiens de nombreuses promesses, comme celle de partir une fois que tu iras mieux, mais tu trembles comme une feuille morte, rouquine. Et Loki senti bien ton malaise car il aboie tout en restant à tes côtés, tel un signal d'alerte. Et alors que le brun prend ses distances, te guettant de ses prunelles azuréennes, tu sors avec difficulté la laisse du canidé, mais tu n'arriveras pas à la lier à son collier. Alors, par pur réflexe, le husky agrippe de sa mâchoire le cuir pour t'entraîner vers ta maison. Tu te laisses docilement faire, sans te douter que dans ton dos, l'un des démons de ton passé te suis, plongé dans un certain mutisme. Une fois sur le perron, c'est de ta main tremblante que tu ouvres la porte, franchissant celle-ci sans refermer derrière toi, tu n'y pense tout simplement pas.

« Loki... » Dis-tu, à bout de souffle, t'as tout juste le temps de retirer tes hauts talons avant de t'écrouler au sol. Des fourmillements t'engourdisse, et tes bras se recroquevillent sur ta poitrine, et ta respiration se fait plus saccadée. Ton seul espoir de trouver une aide, c'est lui, Harvey, et il le fait sans vraiment savoir quoi faire réellement. « Ne me... Touche... Pas... » T'es têtue, Williams. Mais t'as pas vraiment le choix, et une fois que t'as rejoint le canapé, tu fixes une photo sur le mur, une des rares que tu affiches. Dans ce cadre, tu as une photo de toi et Lloyd, ton défunt frère, du mariage de vos parents, et la dernière échographie de ton fils, Lewis. Ta respiration s'apaise, lentement. La pression sur tes épaules se relâche, et ton visage, tiraillé par la douleur se renferme à nouveau, impassible. Tu défais ta ceinture et retire ta veste, dévoilant ta peau opaline portant les stigmates de ta culpabilité. Tu croises tes bras sous ta poitrine, et fait de même de tes fines jambes en attrapant ton paquet de cigarettes pour en porter une à tes lèvres, l'embrasant sans plus attendre. « Tu peux repartir. » Mais tu vois son regard bleuet traîner, et t'attrapes la bouteille de whiskey, versant le liquide ambré dans un verre de compétition. Tu le portes à tes lippes, loin d'être une bonne idée avec tes cachets mais t'en a que faire. « Ne poses pas ton regard sur... Sur... » T'arrives pas à le dire, et c'est d'une voix à peine audible que tu prononces son nom. « Lloyd. » Une larme s'échappe de ton orbe gauche, et tu l'effaces aussitôt. « Et gardes tes excuses. Je n'en veut pas. » Tu te redresses; laissant ta cendre retombée dans un cendrier avant de te poster devant le baie vitrée donnant sur ton immense jardin. « Tu restes pour faire la fouine ? Fais-toi plaisir. T'as pas idée de ce qu'il c'est passé depuis ce mois de Mai deux milles quinze... » T'es aussi froide et violente que l'iceberg ayant frappé le Titanic. Et instinctivement, tu portes une main à ton ventre, dans l'espoir que, mais rien ne se produit...
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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptyVen 15 Jan - 23:27



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Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


« Mais qu’est-ce que j’ai fait… » C’était la seule phrase qui trainait dans les pensées de Harvey. Qu’est-ce qu’il a fait… Etait-ce réellement de sa faute ? Il n’était pas sûr, mais il avait un mauvais pressentiment et une certaine culpabilité qu’il ne ressentait pas avant, comme si les âmes se reconnaissaient entre elles et communiquaient sans que nous ayons une quelconque idée de ce qu’il se passait réellement. Il n’avait pas prononcé un mot et Automn non plus, mais il se doutait, non, il était certain, que son état actuel était en grande partie à cause de lui. Elle tremblait, elle était aussi maigre qu’une feuille et réussissait à peine à tenir debout, puis le Husky la guidait, c’était presque mignon, cette scène. De voir un animal de compagnie aussi fidèle à son maître, le guider, le protéger alors que c’est juste une boule de poile qui ne peut même pas communiquer avec les humains mais non, ce n’était pas mignon, pas pour Harvey. Il avait peur. Peur de ce que la rousse était devenue, peur de ce qu’il avait fait par le passé et peur de ce qu’il allait faire maintenant ou dorénavant. En fait, récemment, tout autour de lui ressemblait à du verre et là où il mettait sa main, ce verre se brisait. Sa vie à lui se brisait en brisant tout ce qu’il y avait autour de lui. C’était lui le méchant, dans chacune des situations de sa vie actuelle, il était devenu le méchant en étant de fuir les méchants de son passé…

Il l’observait et la suivait alors que sa conscience lui criait de fuir, pour le protéger probablement, se laisser l’idée qu’elle avait bien réussi dans sa vie lui donnait une certaine tranquillité… Mais ses jambes ne répondaient pas à l’appel. Il voyait pourtant à quel point elle ne voulait pas de lui, pas une nouvelle fois, mais il était là, comme un … chien à la suivre en silence, observant le moindre de ses mouvements, son apparence toujours parfaitement soignée mais qui semblait soudainement cacher un tas de malheur. Puis ils arrivaient devant la grande demeure des Williams qu’il ne connaissait que trop bien. Ses démons de son passé revenaient en même temps qu’il la voyait et pourtant, il n’avait aucun droit de jouer à la victime. Il était passé au-dessus de tout ça, lui. Harvey du moment était un Harvey 2.0, une nouvelle version qui a réussi à se reconstruire et qui n’était, apparemment pas, le cas d’Automn. Mais quelle bonté elle avait en elle… La porte était toujours ouverte alors qu’il restait comme un idiot au pas de la porte, attendant un quelconque signe, paralysé surtout de faire le moindre geste et interrompre le calme de la jeune femme. Un calme plutôt anxiogène puisqu’il ne savait pas du tout ce qu’il trainait dans sa tête et c’était le plus dangereux, venant d’elle. Même si dans ses souvenirs, Automn avait l’air d’une jeune femme joyeuse … un peu plus que ça, quand même ! Un bruit fit sortir l’informaticien de ses pensées et il vit devant lui son ex petite-amie au sol. Ses yeux s’écarquillèrent mais il n’eut pas le temps de réfléchir qu’il débarqua dans la maison, s’en foutant qu’elle veuille ou non de sa présence à l’intérieur de sa demeure « Aut- » Ne me touche pas… Bien sûr, il s’attendait à quoi après tout ? Mais Harvey était têtu, peut-être aussi têtu qu’elle, peut-être un peu plus. C’est vrai qu’il respectait les libertés des autres, il était parfaitement conscient du principe du consentement et jamais il ne ferait quelque chose de force, cependant, l’état d’Automn était inquiétant, ça devenait presque vital de rester ici. Il n’était pas médecin, mais il en avait fréquenté assez pour comprendre que même si un patient fait une tentative de suicide on l’aiderait à survivre, qu’il soit adulte ou mineur. Alors oui, lorsque c’est vital, on n’abandonne pas les gens même si c’est leur souhait et il n’allait pas le faire avec Automn jusqu’à ce qu’il s’assure qu’elle va plus ou moins, quitte à dormir sur le pas de la porte pour veiller sur elle au moindre danger. « Je ne pars pas tout de suite, je suis désolé. » De ne pas exaucer son vœu du moment. Instinctivement, Harvey suit le regard de la rouquine et remarquait pour la première fois l’intérieur de la maison, les tableaux accrochés, notamment celui du fameux Lloyd, il fronça d’ailleurs les sourcils, se demandant si c’était sage qu’il le voit avec sa petite soeur, en cette soirée. Puis son regard se dirigea vers une échographie mais il ne fit pas plus attention que ça, chaque famille avait des goûts de décoration différents, il n’allait pas juger les Williams…

La voix d’Automn se fit entendre une nouvelle fois alors il dirigea son attention vers elle, observant encore une fois ses faits et gestes… S’il n’était pas inquiet pour son état actuel, il lui aurait arraché agressivement la cigarette et la bouteille de la main. C’est quoi ce mélange ? Elle était beaucoup trop jeune pour ça ! Peut-être pas, mais dans sa tête, Automn avait toujours dix-huit ans, la fleur de l’âge, la jeunesse probablement perdue… Il soupira et leva les bras en l'air, signe qu'il se rendait, qu'il ne demanderait plus pardon parce qu'il était conscient qu'il méritait toute cette colère...  Puis il s’assit à côté d’elle à même le sol, laissant quand même une distance de sécurité pour ne pas l’étouffer, un rire nerveux s’échappa de ses lèvres alors qu’il vit son geste puis l’échographie, une nouvelle fois. Sa main passa sur ses cheveux et une boule se forma dans sa gorge « Vas-tu me dire que je t’ai mise enceinte aussi ? » Aussi, peut-être un mot de trop, puis la phrase était sûrement déplacée mais Harvey l’impression de vivre en plein cauhemar. Il priait qu’elle réponde par non mais les signes ne trompaient pas. C’était quelqu’un d’autre le papa ? Alors pourquoi était-elle aussi méfiante vis-à-vis de lui ? Autrement, elle aurait pu venir pleurer dans ses bras plutôt. Harvey ne lui avait pas fait grand-chose si ce n’est nier, par fierté et parce que de base c’était l’amer vérité, qu’il s’était mis avec elle pour faire rager son frère, mais elle savait qu’il était après tout ça sincère avec elle. Non ? Si ? Puis on dit que les hommes ne pleurent pas mais c’était exactement ce qu’Harvey voulait faire en ce moment. Automn enceinte ? Ça serait le comble. « Putain, Automn, s’il te plaît dis moi. Je t’ai mis enceinte ? » Il était à genou à présent, en face d’elle, cherchant désespérément son regard, un sourire peut-être, un éclat de rire puis qu’elle lui dise que c’était juste une blague. Puis Lloyd, pourquoi avait-elle parlé de Lloyd ? Son cerveau envoyait des centaines d’informations par seconde et Harvey lui-même ne suivait plus. Son cœur battait la chamade et pour une fois depuis longtemps, il ne voulait pas faire semblant de garder la tête haute, ni de porter un masque quelconque pour cacher ses véritables émotions. Au diable la protection ! Elle ne lui avait ramené que des faiblesses ! « Pourquoi je ne regarde pas Lloyd ? Qu’est-ce qu’il y a Automn ? » Si la jeune fille était en pleine forme, il se serait laissé aller à une crise d’angoisse ou de panique, mais malgré tout, il se devait d’être fort, pour elle, pour lui, pour il ne savait pas quoi, mais il avait l’impression que son coeur et sa conscience se détachait, comme s’il devenait une sorte de robot qui enregistrait les informations calmement, aussi calme qu’un océan qu’on verrait à l’horizon.

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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptySam 16 Jan - 23:17



You destroyed me.
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


Tu ne peux pas lui dire, Autumn, tu es tétanisée n'est-ce pas ? Devoir mettre des mots sur ce passé qui te hante encore aujourd'hui, les images vont tourner encore et encore. Et ton coeur sera une nouvelle fois ramassé à la pince à épiler, les particules observables au microscope. Pourtant, il faudra bien, un jour, que tu lui annonce la tragédie qui fît de toi la dernière de ta lignée. La seule survivante de la tragique destinée des Williams, un fardeau lourd à porter sur tes frêle épaules de jeune femme de vingt-trois ans. Tu sais déjà comment le reste de la soirée va se passer, tu devras être féline, redoutable prédatrice, oui tu devras te faire violence jeune fille. Ne lutte pas, laisse la vérité éclater au grand jour, autorise toi a être détruite face à quelqu'un, laisse voir le vrai visage cristallin, laisses les fissures apparaître, laisse te peine t'envahir, ne serait-ce qu'une nuit. Abandonne toi à ressentir l'interdit, peut-être que cela t'aideras à faire ton deuil, parce qu'il est loin d'être complet. Oh, pardonne-moi, ta culpabilité t'en empêche, et tu préfères l'assumer pleinement que de devoir chercher un coupable, un bouc émissaire. Tu as l'opportunité ratée qui se présente à toi aujourd'hui, ce jour-là quand tu as voulu annoncer ta grossesse à ton ex petit ami, alors que lui... Lui t'as avoué avoir voulu venger ses propres démons, en t'utilisant tel un vulgaire objet, un mouchoir usagé sans plus aucune utilité. Âme en peine.

Assis là, à même le sol à tes côtés, tu le regarde pourtant avec un certain dédain, il t'as brisé le coeur par le passé, et l'a gelé à tout jamais. Tu ne t'autorise plus aucune attache, plus aucun bonheur parce que tout ce qui est vivant et que tu touches, vole sans plus attendre en éclat. A la place, tu préfères t'infliger à toi-même une douleur qui te maintient active. Mais à sa gestuelle, il rit, reposant de nouveau son regard sur l'unique souvenir que tu as gardé de ton fils. Votre fils. Ses iris azuréennes se posent à nouveau sur toi, et ses paroles te glace le sang, irrémédiablement. Alors, rouquine, vas-tu le lui dire, que toi aussi tu étais enceinte de lui ? Mais le dernier mot te forces à froncer les sourcils, et tu le dévisage avec rage, comme si son occupation première n'était autre que de semer des enfants en chaque femme partageant sa coucher. « Aussi !? » Tu te sers un autre verre, que tu engloutis sans piper mots, sans sourciller d'un millimètre. Tu le fixe, par fierté, même si la douleur qui s'anime en toi te consume aussi vite que le vent sur la braise. Cette terrible ritournelle reprends, dans ce rythme frénétique, dans cette valse diabolique. La vie est une ombre qui passe. Dans toute sa splendeur. Shakespeare n'avait pas tord, ce grand homme avait, semble-t-il, prédit ton avenir. Mais il te supplie, écoute, dit lui la vérité, Autumn. Sort du mutisme dans lequel tu es plongée, et libères-toi d'un poids infâme qui t'assassines petit à petit. Hey, fille du feu, tu ne passeras jamais le cap de la trentaine si tu maintiens ce train de vie perpétuel. Autumn, s'il te plait.

Tu n'oses même plus le regarder dans les yeux, et pourtant maintenant il est à genoux devant toi, il cherche ce contact pouvant lui apporter sérénité et calme. Tes yeux brillent d'émotions, mais t'as un égo surdimensionné, alors non, tu ne laisseras rien t'échapper. Pourtant, quand il reprend la parole, te demandant pour il ne doit pas le regarder, prononçant encore son prénom, tes mains tremblotantes se serrent contre ton buste. Ta poitrine se soulève difficilement à nouveau, et tu préfères prendre la tangente, tu te redresses, pour traverser la pièce à vivre du bas. Oui, la maison est grande ouverte, cuisine, salon, salle à manger, et ton piano est là trônant au centre de tout ça. Tout est blanc et épuré, loin de la noirceur qui te retourne les entrailles. L'étage est ouvert, comme une mezzanine, et tu grimpes marches après marches, dans une démarche légère, malgré la lourdeur de ton corps. Tu te dirige vers ta chambre, puis empreinte ta salle de bain rien qu'à toi, tu fermes la porte derrière toi même si tu entends les pas d'Harvey grimper les escaliers, paniqué, voulant te rattraper. Le silence règne en maître, seul les pas de Loki dans ta chambre, faisant des aller retour en t'attendant, sont audibles. Tu enfiles alors un pyjama, pour te libérer de la proximité de tes vêtements si soigneusement portés. Un short, et un t-shirt croptop, tous les deux noirs. (buh) Mais tu oublies un détails, Aki, ta cicatrice, celle sur ton flanc gauche, pareillement vêtue elle est visible, mais tu ressors de là en te cognant contre le brun au regard hypnotique. « Tu veux connaître la vérité !? » T'es face au mur, Autumn, et il t'es impossible de fuir. Alors, tu tends le bras vers la pharmacie à l'entrée de ta salle de bain pour y attraper une nouvelle pilule, que tu avales sans rechigner.

Tu le fusilles du regard, le contournant dans toute la grâce qui t'habites, tu te penche au dessus de ton bureau, et attrape délicatement un album photo que tu n'as pas ouvert depuis longtemps maintenant. Tu t'installes sur ton lit, roi de la pièce, et tu fais un pas vers lui, infime, l'invitant à s'installer à tes côtés. Une fois cela fait, tes menottes tremblotantes ouvre le livret, les photos défilent. Ta vie aux côtés de Lloyd, tes souvenirs, ton unique famille, il y a même des photos de Harvey et toi, durant votre courte idylle. Et lorsque tu hésite à tourner la page, ta poigne se resserre sur celle-ci, la froissant légèrement, la vérité est sur le point d'éclater, silencieusement, mais tu prends sur toi, tu te donnes du courage pour ne pas craquer, sortir de ton mutisme. « Harvey... O-oui, je suis tombée enceinte. » Là, sous vos regards, se dévoile la première échographie, et le changement d'attitude suite à votre séparation, à l'utilisation de ton être. Tu défiles les pages, et ton ventre s'arrondit, petit à petit. Ton corps avait prit de magnifiques courbes, celle d'une future mère, et cela t'allais même à merveille. Et la dernière photo est juste avant de partir à votre destination, avant l'accident. Ton dernier sourire, leur dernière photo. Tu refermes l'album et le dépose à côté de toi, tu vois bien ses regards, entre ton visage, ta cicatrice, et ce livre clôt, tu dois tout expliquer maintenant, et tu serres tes poings sur le matelas. « La dernière photo date du trente et un Octobre deux milles quinze. Ce soir-là, nous avons prit la voiture, je ne me souviens plus la destination. » Tu ne poses aucun regard sur lui, parce que le tiens est perdu dans le néant, tu revis tout, à trois milles à l'heure. « Nous avons eut un accident. Lloyd... Est mort sur le coup. » Tu déglutis, ta voix tremble, et presque naturellement, tu glisse la pulpe de tes doigts sur ta cicatrice. « Ils ont réussi à me sauver. Ils avaient de l'espoir pour mon... N-notre fils. » Tu te redresse, et vas te poster sur le balconnet donnant vue sur ton piano à queue, majestueux, le roi des lieux. « Trois jours à porter Lewis sans vie dans le mien bien vivant... » Tu craques, tes larmes ont envahit ton visage, tu dévoiles -enfin- ta douleur, ton chaos. « J'ai mis au monde un enfant mort né. Je l'ai serré dans mes bras, il était si beau, si parfait... » Tes barrières tombent, et pour la première fois de ta vie, tu acceptes un contact, tu t'abandonnes dans les bras d'un des démons de ton passé, ceux d'Harvey. Tu es seule, orpheline à tout jamais depuis bien trop longtemps. « Il s'appelait Lewis, et devait naître le vingt-cinq Décembre. »
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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptyMar 19 Jan - 22:12



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Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


Qu’est-ce que la vie ? Pourquoi était-elle si cruelle avec Harvey ? Pourquoi ne cessait-elle pas de lui mettre des coups de la sorte ? Il était déjà à genou, il avait regretté, il s’en mordait les doigts déjà, dans sa jeunesse et même dans sa vie d’adulte. Qu’a-t-il fait de si terrible pour qu’elle soit ainsi ? Or tout ce qu’il a fait pendant tout ce temps c’est de se relever, essayer de construire et se reconstruire, se contrôler et contrôler sa haine, contrôler tout son être pour ne pas sombrer. Il était tenté pourtant, ô combien il était tenté par le passé de s’enfermer dans sa chambre et s’ôter la vie, il était tenté de mettre le feu chez ses bullies et manger du pop corn à côté mais non, tout ce qu’il a fait était de lire des livres qui véhiculent des messages de paix, paix avec l’entourage et surtout, de la paix intérieure et tout ce qu’il a eu en retour c’est un combat solitaire, lui contre lui-même, lui contre le monde pour lequel il s’efforçait de sourire. Au diable le monde ! Au diable les gens ! Il voulait crier en ce moment-même. C’était idiot peut-être, idiot pour quelqu’un de son âge, il n’était pas adolescent, c’était fini les crises hein ! Mais non, il avait la rage, il voulait crier et tout casser, ressortir toute la haine qu’il ressentait envers le monde mais surtout contre lui-même. Oui, lui-même ! Il avait beau essayer d’être un exemple à suivre, il faisait tout le contraire et il a, à son compte, non pas un mais probablement deux bébés morts qui n’avaient rien demandé.

C’était le chaos dans sa tête, le silence et la non-réaction d’Automn ne faisait que l’énerver encore plus, pourtant il savait qu’il se devait se montrer correct s’il voulait avoir des réponses, il serrait ses poings, si fort qu’il avait l’impression de se couper la peau avec ses doigts puis il fallait être aveugle pour ne pas voir la veine qui ressortait dans sa tête. Une sensation horrible qu’il n’avait pas ressenti depuis belle lurette ! Elle se lève, la blague ! L’informaticien était tenté pour la retenir, peut-être même la menacer de tout déballer là et maintenant mais il savait mieux que personne que la violence n’était pas la solution, surtout pas avec Automn. Mais paradoxalement, il s’attendrit en voyant ses yeux larmoyants, il comprit malgré lui que la victime ici n’était pas lui mais bien ces femmes qu’il avait lâchement abandonné, trop égoïste, trop protecteur envers sa personne et seule sa personne pour s’occuper du bien-être des autres. Pourtant dieu seul sait ô combien il n’avait pas l’intention de leur faire du mal… A chaque fois c’était ce même discours, il préférait partir pour arrêter de faire du mal à telle ou telle personne mais fuir n’a fait, visiblement, qu’empirer les choses… Il soupira cependant puis se pinça l’arête du nez pour essayer de contenir ses émotions avant de suivre la rousse qui se dandinait, peinant à faire deux pas correctement… Il ne put s’empêcher de faire les cents pas, inquiet pour la nana qui avait soudainement décidé de s’enfermer, hésitant à enfoncer la porte pour vérifier qu’elle n’allait pas essayer d’avaler ses médicaments louches mais encore une fois, il ne fit rien, optant pour un comportement digne d’un “sage”, un sage… Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres tandis qu’il passa ses mains sur son visage jusqu’à ce qu’elle ressort. Toute belle, toute soignée même en pyjama, non il n’avait pas du tout d'envie charnelle en ce moment, c’était le dernier de ses soucis, mais c’était la première fois de la soirée qu’il remarquait quelque chose de beau. Il n’a fait attention ni au décor de la maison ni à sa tenue d’avant, juste là, elle, en pyjama noir. Son regard a probablement beaucoup trop tardé sur ce corps frêle qu’il vit la cicatrice sur le flanc gauche. Il en avait un haut le cœur en s’imaginant toutes les raisons de cette cicatrice. Putain de merde ! Mais il était là, comme un marbre, observant ses moindres faits et gestes, ces médicaments qu’il avait juste envie de jeter par la fenêtre, elle qui avait fièrement la tête sur les épaules et puis… sa voix.

Elle l’invita à s'asseoir à côté d’elle et il s'exécuta, ne trouvant aucune énergie pour dire quoi que ce soit, et puis… Que dire ? Que faire ? Elle ne l’avait pas viré de chez elle alors qu’elle aurait pu et c’est déjà bien… Les photos défilaient et le chaos revenait une nouvelle fois dans la tête du plus vieux, Lloyd, elle, leurs photos ensemble, elle joyeuse … tant de souvenirs douloureux autant pour lui, parce que ça lui rappelait un passage de sa vie qu’il espérait effacer mais surtout pour elle, une ambiance morose était dans cette pièce puis … Puis la bombe fut lâchée et Harvey tombait des nues. Sa poitrine devenait de plus en plus tendue mais il trouva toutefois la force de prendre la rouquine dans ses bras. C’est le peu qu’il pouvait faire, l’aider après plusieurs années, pleurer avec elle, partager un quart de sa douleur… Oui, Harvey pleurait, en silence, sans qu’elle ne le voit mais il pleurait, il ressentait tout ce déchirement, son déchirement à elle, le fait qu’on lui ôte une nouvelle fois la vie de sa progéniture, le fait qu’il ait abandonné cette jeune femme alors qu’elle aussi, n’avait rien demandé si ce n’est un certain respect envers sa personne. Que dire face à de tels aveux ? Qu’il était désolé ? Au diable ses excuses ! Le mieux serait qu’il disparaisse de ce monde, non ? Il ne ferait plus aucun mal autour de lui puis Lloyd n’était pas si méchant finalement, il avait juste su dès leur jeune âge qu’il n’avait pas sa place dans ce monde, il avait juste pré-sentit qu’il ferait plus de mal que de bien autour de lui et c’était légitime de sa part… Oui, ça serait probablement mieux qu’il disparaisse à présent, il avait détruit beaucoup trop de vies pour mériter de vivre… Mais fuir ne serait pas lâche aussi ? Fuir sans rattraper ses erreurs ne serait-il pas aussi lâche que toutes ses fuites du passé ?

Un, deux, Trois, Quatre. Un, deux, trois, quatre. Il répétait ce même schéma plusieurs fois pour reprendre le contrôle de ses idées, ce n’était pas une solution. Du moins, pas pour tout de suite. Il avait surtout une femme en détresse dans les bras alors il essayait de la calmer, frottant son dos légèrement de haut en bas, espérer qu’elle extériorise tout ce qu’elle avait porté, visiblement seule, et paradoxalement, espérer qu’elle se calme sérieusement, qu’elle évacue tout et qu’elle arrête de pleurer. « Je... » Il se tut. Je quoi Harvey ? Tu rien ! Puis sa voix se brisait, il n’avait rien d’intéressant à ajouter… « Shhh, shhh… » Il inspira un bon coup avant de la retirer, la tenir par les épaules et lui faire face plongeant ses yeux bleus dans les siens, il voulait lui présenter ses condoléances mais était-ce le moment adéquat ? Mais il esquissa un sourire qui se voulait rassurant, et d’une voix rauque et tremblante il osa enfin dire, priant intérieurement de ne pas dire quelque chose qui empirera les choses… « Lewis est un très beau prénom. Je suis sûr qu’il est heureux là où il est. » Qui ne le serait pas après tout ? Le monde dégoûtait l’informaticien et plus il vieillissait plus il le méprisait encore plus, c’était aussi pour cette raison qu’il n’avait jamais songé à enfanter au départ, ramener encore plus d’humains pour vivre cette misérable vie … Non ! Puis,  il aurait été un père horrible contrairement à Automn… « … Mes condoléances pour Lloyd. » Il était sincère. Au fond, il n’avait jamais souhaité sa mort, il devait lui aussi avoir ses démons et ses raisons et Harvey était le punching-ball parfait pour, il lui avait d’ailleurs pardonné, lorsqu’il a connu sa soeur, lorsqu’elle parlait en bien de son grand-frère, il l’avait découvert sous un nouveau jour mais à l’époque, il était encore beaucoup trop aveuglé par une stupide vengeance… Il déposa ensuite son front contre le sien et ajouta avant même que la chanteuse ne dise quoi que ce soit d’autre « J’ai été le pire des cons, je suis conscient de tout le mal que j’ai fait autour de moi mais je suis là, Aki. Je ne partirai pas cette fois même si c’est trop tard, sache que tu n’es pas seule. Tu peux me haïr, me frapper si tu le souhaites ou même m’empoisonner, je l’aurai mérité... » Un rire nerveux s’échappa une nouvelle fois avant qu’il ne reprenne son sérieux. « Mais je ne partirai pas. Et tu n’es pas seule, d’accord ? » Etait-ce suffisant de le dire ? Bien sûr que non… « Automn, je sais que c’est idiot, mais tu voudrais bien venir chez moi, ce soir ? » Il ne voulait pas la laisser seule après que tous ces souvenirs soient de retour, il était beaucoup trop inquiet pour la laisser seule et il n’oserait pas rester non plus. Puis, puis elle ne connaissait pas sa maison, elle était simple et spacieuse mais vide aussi et il avait une grande terrasse en face même de la mer, ils pourraient papoter toute la nuit ou si elle préférait, ils restent silencieux mais ils avaient sans doute besoin l’un de l’autre et il espérait vraiment qu’elle accepte, quitte à la supplier...

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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptyJeu 21 Jan - 3:28



You destroyed me.
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.


Sens-tu les perles d'eau qui tombent sur ton épaules, Autumn ? Bien évidemment que tu dois les sentir, parce que si ta vie est partie en fumée le soir d'Halloween, en l'année deux milles quinze, la sienne aussi. Tu ne pensais jamais le revoir, et dire jusqu'à la fin de tes jours que tu as perdu ton enfant, et pourtant te voilà a révéler l'horrifiante histoire qui c'est passé. Tu l'as vécue intensément, tu as enduré la souffrance qui t'anime encore aujourd'hui, et elle ne te quitteras jamais réellement. Toi qui pensait te libérer d'un poids, celui-ci ne te quittes pourtant pas, il te consumes encore et encore. Et tes larmes, brûlent tes joues ivoirines, toi à l'apparence impeccable, tu dévoiles ce que tu caches là, sous des habits toujours parfaits, toujours parfaitement accordés. Toi à la vie rythmée par les seules choses qui te font encore vibrer, la musique, les langues, les échecs. Loki t'accompagne où que tu sois, il est ton plus fidèle compagnon. Tu ne sais pas pleinement lâcher prise, tu n'y arriveras certainement jamais, ou alors seulement le jour où tu seras réellement comblée, ce jour promis où une autre âme en peine sera assurément ta moitié. Autumn, il te fallait être honnête avec Harvey, tu n'en avais jamais parlé avant, ö grand jamais, et pourtant il est temps. Et tu l'a fais, même si pour cela tu as dû lui montrer ce que la vie a fait de toi. Fini l'adolescente souriante, pleine de joie et au rire aussi mélodieux que le chant d'une sirène. Terminé l'insouciance, une époque qui ne reviendra jamais. Tu ne seras plus jamais la même, c'est certain.

Et pourtant, tu es là, t'abandonnant dans les bras d'une homme ayant démarré ta descente aux Enfers. Celui qui par le passé, t'as utilisée comme un pantin pour le simple fait de se venger, des atrocités que Lloyd, ton frère, lui avait bien fait. Peut-être n'était-il pas parfait, peut-être avait-il une certaine rage envers le monde entier que le sors s'acharne ainsi sur votre famille. Mais à tes côtés, il était un homme totalement différent, tu étais sa priorité, sa seule et unique famille. Tu étais le centre de son monde, l'essence de sa vie, l'animosité qui pulsée encore son coeur, lorsqu'il battait. Peut-être passait-il ses nerfs oui, mais tu n'y était pour rien, absolument rien, toi, tu ne demandais jamais rien. C'est lui, c'est ton père parti trop tôt, à deux ils s'assuraient de le seul et unique bout de femme dans ce monde de testostérone. Autumn, sèche donc ces perles qui ruine ta beauté, elles ne ramèneront pas les morts à la vie. Ce qui n'est plus ne le sera plus jamais, regarde, malgré le chaos déclenché dans ton être, voilà l'un des démons de ton passé qui te serres dans ses bras. Il n'a jamais frappé sur ta personne, physiquement, même si les mots font bien plus de dégâts que les actes. Mais il est là, il essaie, il se rachète pour le mal fait, et même si le temps sera ton meilleur allié pour qu'un jour tu arrives à le pardonner. Fais un pas, un infime pas vers lui. Il t'arraches de son étreinte, te tenant par les épaules dans une douceur qui les est propre, qui lui a toujours été dans tes souvenirs. Il plonge l'acier de ses iris dans le caramel des tiennes. Oui, il a été ton premier amour, le temps que cela a duré, oui Autumn, il était, il sera toujours le père de ton fils. De votre fils.

Et ses mots stoppent net tes larmes. L'évidence même que tu avais choisi un superbe prénom, Lewis, à la signification toute trouvée. Est-il heureux, là-haut dans son cocon de coton ? T'aimerais bien le savoir, apprendre la pure vérité. « Lewis. Ca signifie illustre au combat pour les germains. Celui qui attend, pour d'autres... » Tu pinces tes lèvres. Car ton enfant, votre enfant attendra pour l'éternité que vous le rejoigniez. Et puis, il te présentes ses condoléances, pour ton frère, le premier homme de ta vie, qui veille peut-être dans ce monde de songes angéliques, et pour seule réponse, tu hoche la tête, un remerciement silencieux, discret. Et alors que tu voulais fuir, oui tu voulais échapper à son regard bleuté envoûtant, il rapprocha son faciès du tiens, collant son front contre celui qui est tiens. Et avant même que tu refuses ce contact soudain, il prit la parole. Il fût le pire con de ce monde, et fort heureusement les années ont fait qu'il en avait prit conscience, mais il t'assure être là. Aki, ce surnom tout droit venu du pays du soleil levant, Automne, une saison à l'image de la rousseur de ta chevelure, tu porte le dérivé de ta langue natale, Autumn. Il ne fuira pas, il te fais une promesse silencieuse que l'époque de l'homme qui prit la fuite face à des sentiments, face à la réussite de sa vengeance n'est plus. Il est prêt à recevoir tes foudres, qu'importe leurs provenances, il cautionnera sa pénitence si tel est ton souhait. Et malgré son rire nerveux, il te garanti que tu n'es plus seule. Et toi, tu secoues à nouveau tes traits, parce que tu le sais, tu le vis pleinement, la solitude est ton royaume. Et puis, sa demande te fais reculer, pas de son étreinte, et c'est après avoir fixé son visage que tu fais un pas en arrière.

« Je ne peux pas, Harvey. » Bien évidemment que tu ne peux pas, tu ne veux pas retomber dans ses bras, ni même quitter cet endroit. Tu es ici chez toi, et puis tu as déjà délaissé tes habits de jour pour ceux de l'obscurité de la nuit, non, tu ne peux pas. « Loki, et puis... J'ai du travail. » Tu recules encore, avant de lui tourner le dos, empruntant le grand escalier afin de rejoindre le rez-de-chaussée. Tu t'approche de la cuisine, et ouvre un placard à l'horizontale, à l'intérieur s'y trouve de quoi tenir un véritable bar. Tu attrapes cette eau-de-vie, un rhum des plus enivrant, et tu le verse dans le verre adéquate, le portant rapidement à tes lèvres. Et puis le husky s'approche, s'asseyant à tes côtés, tu souris, lentement, et appose une douce caresse sur le sommet de son crâne. « Lo sé cariño, tienes hambre. Venga. » Tu lui fais un simple signe de la main, et il te suis désormais comme ton ombre, tu attrapes un verre doseur, le remplissant de croquettes, tu le verse dans le récipient lui servant de gamelle, tandis qu'il s'assoit sagement. « C'est bien, je suis fière de toi, Loki. » Tu déposes un pieu baiser juste au dessus de ses deux yeux, et t'éloignes sans lui donner la permission qu'il semble attendre. T'installant sur le banc, derrière ton piano, ouvrant le capot dévoilant les touches entremêlées de noir et de blanc. « Va manger, chico. » Et il s'exécute, sagement. Harvey te rejoins, et tu ne pose pourtant pas ton regard sur lui, qui cherche le tiens, à la place tu commences une mélodie, pianissimo. I see fire. Tes doigts fins glissent, lentement, pour une mélodie toute en douceur. Et dans ta bulle, tu arrives à t'exprimer, ton visage change lorsque tu poses ton regard gourmand sur cet instrument majestueux qu'est ton piano à queue, de noir laqué, roi de ton humanité. « Tu n'as qu'à rester ici. Tu ne me fera pas changer d'avis. » Et ta mélodie continue, douce, tes arpèges scintillent, et ton regard s'anime à nouveau, lentement, tu redeviens la rouquine qu'il connu par le passé. « De toute façon, mes nuits ne sont pas mieux que ma vie. Si tu veux partir, tu peux. Je suis habituée, il est tard pour s'inquiéter de tout ça. » Autumn, toujours dans la délicatesse, aussi tranchante qu'un katana, aussi franche que la Justice ne peut l'être. Rouquine, sans même t'en rendre compte, tu entonnes déjà les paroles de cette chanson apaisante, et ta voix, aussi hypnotique que les flammes de l'enfer, aussi douce que le rire cristallin d'un enfant, aussi charmeuse que tout ton être, ton élégance. Tu vis.
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MessageSujet: Re: You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell (#)   You destroyed me. ||| ft. Harvey Russell EmptySam 13 Fév - 23:16



I'm a Hazard to myself.
Le chagrin est comme un océan : profond, sombre et si vaste qu'il peut nous engloutir. La tristesse est comme un voleur dans la nuit : silencieux, incontrôlable, et trop souvent injuste. C'est ainsi que prennent vie vos pires cauchemars.

Harvey se sentait terriblement mal en ce moment, les mauvaises nouvelles s’enchainaient et il n’avait pas l’impression de voir le bout du tunnel. Il se répétait que c’était probablement son karma, mais il se rendit compte que ce qu’avait vécu Autumn était pire. C’était son karma à elle aussi ? Elle avait fait quelque chose d’horrible pour devoir vivre tout ça ? Bien sûr que non. Même s’il ne la connaissait pas tant que ça, Aki n’avait rien de mauvais en elle, c’était une bonne personne, probablement trop bonne pour ce moment et malheureusement, à son grand regret, Harvey faisait parti de ces brutes dont on parlait souvent, ce genre de personnes qui brisent les autres pour X ou Y raison. Mais se lamenter sur son sort, pleurer et se détester allait-il lui ramener de beaux jours ? Le fait qu’il soit ainsi prévenant avec elle, avait du sens ? Allait-il lui ramener son frère, son père ou son enfant ? Jamais ! Le mal était fait et il était probablement beaucoup trop profond pour qu’il puisse arranger les choses rapidement. Cependant, l’informaticien avait quelque chose de bien en lui, il n'abandonnera jamais et détestait être en position de victime. D’ailleurs, il voulait toujours rester fort, pour lui-même, pour les autres, pour ses proches, pour les plus vulnérables… Il voulait être cette personne sur laquelle on pouvait compter et non pas celle qui pleurait ses bêtises du passé. Ok il en avait fait, il en refera sûrement, c’est un connard, mais il était là pour rattraper ses erreurs au moins.

« Je te promets que Lewis est bien là où il est. » Il ne le connaissait pas, il ne lui avait jamais parlé mais il était persuadé de ce qu’il avançait. Lewis, son premier fils, jamais né, était bien là où il est. Sa maman va travailler sur elle-même, Harvey était là à présent, et il va l’aider à aller mieux, il faut qu’elle aille mieux, elle n’est qu’à la fleur de l’âge ! Il observait toutefois son comportement, toujours délicate, toujours élégante dans ses gestes, toujours droit malgré tout le poids qu’elle portait sur ses épaules mais toujours aussi douce avec Loki, son chien, avec son piano aussi, la mélodie qu’elle jouait lui rappelait beaucoup de souvenirs et Harvey ne voulait plus la brusquer, il ne voulait pas qu’elle quitte la bulle qu’elle s’était créée, la confiance qu’elle lui donnait en quelques sortes alors il s’assit à même le sol, contre un mûr et sortit son téléphone pour la prendre en photo, mémorisant l’instant. Elle qui avait des albums photos, elle n’en avait probablement plus depuis son drame, si ce n’est les photos lors de ses concerts… Et il jugeait important d’immortaliser le moment, le début d’une guérison peut-être ? Il l’espérait.
Elle prit enfin la parole, lui autorisant de rester ici, parlant d’elle-même et du désespoir dans lequel elle vit, des mots avec beaucoup de profondeur, beaucoup de poids et pourtant, Harvey n’avait qu’une envie, la porter sur son dos, courire dans toute la maison, la faire voler comme on ferait voler un enfant, la chatouiller et l’entendre rire. Chaque mot qui sortait de sa bouche était tranchant, chaque mot qu’elle crachait témoignait de toute la peine qu’elle endurait et c’était insupportable pour l’informaticien. Alors il se leva brusquement et se retira dans la cuisine, faisant comme chez lui, et se versait un verre de bière. Il n’avait pas vraiment de problèmes avec l’alcool mais un verre était suffisant pour le calmer. Il profita de ce moment seul pour se remettre les idées en place, peser encore une fois le pour et le contre de ses prochains mouvements et se demandant si c’était une bonne idée de rester. Après tout, qu’allait-il lui faire ? Dormir dans sa chambre ? Sûrement pas. Rester éveillé toute la nuit ? Il était exténué. Qu’allait-il faire concrètement ? Il ouvrit le robinet de l’évier et se rinça le visage abondamment une bonne minute, il n’y avait que l’eau de purificateur… Et une fois prêt, il revient auprès d’Aki. « Tu as mangé d’ailleurs ? » Il espérait la faire sortir mais il savait que c’était peine perdu alors il effaça cette phrase du revers de la main. « Tu as envie de quoi ? Là, maintenant ? » De rien. Dormir. Prendre Lewis dans mes bras… C’était des réponses que Harvey ne voulait pas entendre et pourtant, il avait espoir qu’elle ne se moque pas de lui et qu’elle lui réponde sincèrement, qu’elle se permette une petite folie ou d’assouvir un de ses désirs en dehors de la musique. Oui, elle vivait lorsqu’elle jouait de la musique et il le voyait bien, mais ce n’était pas suffisant pour lui. Son visage se ternissait dès qu’elle quittait son bijou et s’il voulait apporter un peu de changement et de positivité dans la vie, il valait mieux commencer maintenant. « Et ça fait longtemps que tu n’es pas sortie faire la fête ? Pas spécialement en boite, mais il y a pas mal d’animations en ville. Tu sors de temps en temps ? Ou avec tes copines ? T’en as au moins ? Ou tu t’es juste enfermée ici depuis des années ? » Son ton montait légèrement alors qu’il la bombarde de questions toutes idiotes les unes que les autres, mais il voulait savoir et connaître sa routine et il était beaucoup trop impatient pour y aller doucement…


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