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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 une impression de déjà-vu (laya)

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Riley Carvalho
Riley Carvalho
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une impression de déjà-vu (laya) SiyKa
○ âge : vingt-huit ans, depuis le dix-sept juin dernier.
○ statut : célibataire. aux sentiments un peu tiraillés suite au départ de celle qu'elle commençait à considérer comme sa petite-amie.
○ métier : guide-conférencière au musée d'island bay et aussi à celui de wellington, parfois.
○ quartier : à center bay, dans la colocation de l'appartement #27. elle a récemment déménagé.
○ orientation sexuelle : aux yeux de sa famille, elle se cache. mais riley est homosexuelle.
○ sujets abordés : viol, overdose.
○ informations en vrac : elle préfère souvent mettre une pizza surgelée au four, plutôt que d'en cuisiner une. elle n'est pourtant pas mauvaise en cuisine. // elle essaye d'initier les membres de sa colocation aux jeux de sociétés en tout genre. // parler de lissandro est devenu un sujet tabou dans la famille. // il lui arrive de fumer, de temps en temps. // elle aime beaucoup les films marvel. il n'est pas rare qu'elle se refasse l'intégralité du mcu chaque année. // rares sont les personnes au courant de ce qui lui est arrivé. // elle ne boit pas d'alcool, ou alors, à de rares occasions. // très souvent, elle porte des vêtements foncés. loin d'elle l'idée de faire véhiculer un message, ils ont simplement sa préférence. // elle évite toujours de passer dans la rue où habitait son petit ami lorsqu'ils étaient au lycée, de peur de le croiser. // elle a pris des cours d'auto-défense à l'université. // en australie, elle avait un chat. elle l'a laissé à une voisine lorsqu'elle a quitté le pays. // elle a un carnet qui regroupe toutes les cartes postales des pays qu'elle a visités. // elle a en sa possession des papiers pour savoir où se trouve sa fille, mais elle n'a pas encore ouvert l'enveloppe. elle ne sait pas si elle veut vraiment savoir. // il lui arrive de coudre ses propres vêtements. // elle aime passer du temps au musée, même en dehors de son travail.

○ posts : 4761
○ points : 185
○ pseudo : nsn.
○ avatar : alba baptista.
○ DC : andrea, celeste, charli, elliott, romi.
○ crédits : sunnysand-rpg.
○ inscrit le : 23/06/2016
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MessageSujet: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyDim 10 Jan - 22:37


une impression de déjà-vu (laya) JKHT9HW
une impression de déjà-vu
crédit/ tumblr ✶ w/laya
Les jours passent depuis mon accident et petit à petit, j’essaye de faire de nouvelles choses. Rien de bien extraordinaire, des actions du quotidien, mais après ce qui m’est arrivé, chaque nouveau pas est un exploit. Doucement, j’ai commencé à m’éloigner de la maison, redécouvrant de nouveaux lieux que j’avais l’habitude de fréquenter plus jeune. Chaque jour qui passe, j’ai l’impression de faire un pas en avant, d’apprendre de nouvelles choses, comme quand j’étais enfant. C’est pourtant que les cinq dernières années de ma vie que j’ai oublié, je n’ai pas tout perdu. Mais ça, plus le choc, ça a fait beaucoup et j’ai perdu beaucoup de repères. J’ai de la chance d’être entouré par des personnes que j’aime et qui m’aiment en retour, ils m’aident à avancer à mon rythme. Aujourd’hui est un grand jour : pour la première fois depuis l’accident, je vais me rendre dans un lieu public, dans un lieu public clôt. Ce qu’il y a d’effrayant là-dedans, c’est la foule. La foule et le regard des gens. Même si ça fait maintenant plusieurs mois que le naufrage du bateau a eu lieu, ils ont sûrement gardé mon visage dans un coin de leur tête. Peut-être que je m’imagine des choses, peut-être que rien de tout cela ne se passera. Pour m’aider à affronter cela, ma sœur a accepté de m’accompagner au gala des associations. Mais rapidement, nous nous séparons. Je décide d'aller voir ce qui touche l'océan, alors qu'elle se dirige vers le stand des pompiers. On voit où sont nos priorités. Les mains dans les poches, j'avance doucement, regardant successivement à gauche et à ma droite. À une époque, j'aurais sûrement fait partie de ce gala, derrière un stand plutôt que dans les allées. Sur mon trajet, au stand où je suis depuis quelques minutes, je remarque un visage qui me semble familier. « Bonjour.. on s'est déjà vus sur la plage, n'est-ce pas ? » Dis-je à l'attention de la jeune femme qui vient d'arriver au stand du service de protection des eaux et des espèces maritimes. Lorsqu'elle relève les yeux pour les poser sur moi, mon impression de déjà-vu est confirmée. « Ce n'est pas ma mémoire qui me joue des tours cette fois-ci, mais je préférais être sûr avant de passer pour un fou. » Je suis bien placé pour savoir de quoi je parle. Les gens qui m'abordent sont parfois maladroits et invasifs, je ne voudrais pas être comme eux : la mettre mal à l'aise n'est pas mon objectif. Après tout, même si je ne la connais pas, j'ai passé un agréable moment avec elle sur la plage et ce serait dommage de gâcher cela. « Je ne connais même pas votre prénom. » Nous avons partagé une longue conversation sur la plage et pourtant, nous n'avons même pas échangé les banalités. Ce jour-là, mon histoire lui est revenue en mémoire, alors elle doit sûrement savoir mon prénom, mais pour avoir une discussion agréable, autant qu'on soit au même point.

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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyLun 25 Jan - 18:15

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There's a flashing in my eyes
Déjà vu, we've just been in this place before

Envoyé. Laya avait terminé de rédiger son article sur la péninsule de Kaikoura, qui mettait en lumière les espèces qui y avaient établi leur habitat telles que les baleines ou les otaries à fourrure. L’endroit était réputé pour abriter une des plus belles parties de la faune néo-zélandaise et pour être le meilleur spot de plongée du pays afin d’observer les grands cétacés. Quelques semaines auparavant, la jeune femme s’y était rendue plusieurs jours pour réaliser un reportage riche et instructif. Faisant équipe avec un photographe expérimenté, elle était revenue avec de belles images dans ses valises et dans la tête. Il avait ensuite fallu trier les informations et les photos, dont certaines avaient servi à créer de magnifiques calendriers et agendas dont les bénéfices des ventes reviendraient à l’association de protection des espèces marines. Engagée dans cette cause depuis plusieurs années avec son mari, Laya continuait de porter le flambeau de ses combats pour une meilleure législation en matière d’environnement, notamment pour la vie dans les océans. Et elle était fière de vivre dans un pays qui n’avait pas à rougir de sa politique en la matière. Un coup d’œil à l’horloge lui indiqua qu’il était temps de se préparer. Dans la matinée, Laya était passée à la salle du gala pour aider à dresser le stand et elle avait promis de venir faire un tour à la soirée, d’autant qu’Andrea avait aussi prévu d’y passer. De son côté, l’avocate était déjà partie avec son meilleur ami. Laya avait donc le champ libre pour se préparer. Filant dans la salle de bains, la journaliste se glissa sous la douche et s’habilla ensuite d’un tailleur bleu ciel. Ajustant savamment le pantalon, elle masqua ainsi le petit ventre qui commençait à se marquer. La grossesse avançait. Devenir mère était un moment à vivre dans la joie et le bonheur mais les circonstances en avaient décidé autrement. Arlo avait tout oublié de leur histoire, ne se souvenait pas d’elle ni qu’il avait une femme. Comment lui annoncer qu’il était marié et encore plus une telle nouvelle ? Pourtant, le temps ne semblait pas donner des signes d’une guérison espérée. Laya ne pourrait plus attendre sagement le bon vouloir de sa famille. Pour l’heure, elle comptait profiter d’une soirée sereine auprès de ses amis. Josh serait aussi de la partie. La brune quitta l’appartement et se dirigea à pied vers la grande salle où l’événement était organisé. A l’intérieur, elle croisa des visages amicaux mais tout le monde paraissait occupé alors elle se rendit directement au stand qui lui tenait à cœur. Au moment où elle arrivait, une voix l’interpella. Surprise, Laya se figea de stupeur. Il était venu. « Arlo ? » S’exclama-t-elle, sa voix trahissait son émotion. Heureusement, son prénom avait tourné partout dans la presse, ce n’était pas surprenant qu’elle le connaisse. Toutefois, elle se mordit la lèvre et se reprit face à son regard interrogateur. « Oui, c’est exact. Le chien de mon amie vous aimait beaucoup. Malheureusement, je n’ai pas pu emmener mon fidèle compagnon. » Non, il n’était pas fou. Pas encore. « Je m’appelle Laya. Enchantée. » Elle réalisa une petite courbette comique et elle afficha un sourire radieux qui masquait les sentiments contradictoires qui la traversaient. Ce prénom allait-il provoquer une réaction ou un souvenir en particulier ? Celui de la jeune femme n’était pas courant, inspiré de ses origines et dont la signification les avait déjà amenés à plaisanter. Même si le voir était difficile, la chance lui souriait à nouveau. « Vous alliez vers le stand de protection de la vie sous-marine ? Cette aubaine. Un jeune océanologue dans les parages ne pourra que booster les ventes de l’association. »
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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyMer 27 Jan - 21:20


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Cette femme, dans les allées du Gala, me rappelle vaguement quelqu’un. Au vu de ma situation, ça pourrait ressembler à un progrès, à un exploit, mais il n’en est rien. En effet, si son visage m’est familier, c’est parce que nous nous sommes croisés sur la plage il y a de cela quelques semaines, après mon accident et ma perte de mémoire. « Arlo ? » Même si elle prononce mon prénom, je dois rester méfiant. Mon visage est passé dans la presse locale et il n’est donc pas impressionnant que quelqu’un le connaisse, que j’ai déjà croisé cette personne ou non. Mais lorsque mon regard se pose dans le sien, je sais que je ne me trompe pas, que nous avons déjà eu l’occasion de parler tous les deux. « Oui, c’est exact. Le chien de mon amie vous aimait beaucoup. Malheureusement, je n’ai pas pu emmener mon fidèle compagnon. » Lorsque je l’entends me parler de l’animal, je hoche la tête. C’est vrai que j’aurais pu me servir de cela pour replacer notre rencontre, mais l’important est qu’elle se souvienne autant que moi : je ne voudrais pas être le genre d’homme qui utilise une excuse bidon pour accoster les femmes. « Je m’appelle Laya. Enchantée. » Maintenant, j’ai un prénom à mettre sur ce visage. « Enchanté. » Elle se penche un peu en avant, un large sourire sur les lèvres. Sa joie semble communicative puisque je me mets à l’imiter. Laya, ça ne me dit rien et ça ne sonne pas vraiment néo-zélandais, mais peut-être que je me trompe. Néanmoins, sa peau hâlée me laisse penser qu’elle a sûrement certaines origines. « Vous alliez vers le stand de protection de la vie sous-marine ? Cette aubaine. Un jeune océanologue dans les parages ne pourra que booster les ventes de l'association. » Je ne peux m'empêcher de rigoler, avant de grimacer. Il y a quelques mois, cela aurait pu servir, mais aujourd'hui, j'ai un doute. « Je ne pense pas que ma présence changera quelque chose. Je ne me souviens de rien. Je suis presque sûr que les visiteurs arriveront plus facilement à répondre aux questions que moi. » J'ai quelques souvenirs de mes études, mais seulement des premières années, là où le cursus reste commun à de multiples débouchés. Je suis donc une personne avec quelques connaissances de biologie et c'est tout. Je n'ai plus rien au sujet des fonds marins, ou alors de simples choses trouvés par des recherches personnelles qui sont donc accessibles à tout le monde. « Néanmoins il y a du mieux, j'ai réussi à aller dans l'eau l'autre jour. » La dernière fois où nous nous sommes vus, et la première aussi, nous avons échangé sur mon accident et sur la peur que j'avais d'aller dans l'eau. Assez fier de ce progrès, je ne peux m'empêcher de lui en parler, même si pour le coup, cela ne changera pas grand-chose à sa vie. « Pour le reste, rien n'a changé, mais c'est déjà ça. » Comme les médecins me l'ont dit, je dois y aller doucement et prendre chaque avancé comme une opportunité. Dans le temps, de nouvelles choses vont arriver, des souvenirs vont refaire surface, mais je dois être patient. Si déjà j'arrive à retourner dans l'eau, c'est une bonne chose, ça me rapproche un peu plus de ma vie passée. « Vous y alliez aussi ? Pour votre boulot peut-être ? » Elle avait mentionné le fait d'avoir déjà travaillé sur des articles liés à l'océan, ce ne serait donc pas surprenant qu'elle aille sur un tel stand.

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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyJeu 28 Jan - 0:13

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« Je ne pense pas que ma présence changera quelque chose. Je ne me souviens de rien. Je suis presque sûr que les visiteurs arriveront plus facilement à répondre aux questions que moi. » Ce ne devait pas être facile pour lui. De perdre ses proches, ses souvenirs et son identité. En dehors de sa méfiance envers l’eau, causée par l’accident, il ne pouvait plus exercer son travail faute des connaissances acquises pendant ses études. « Néanmoins il y a du mieux, j'ai réussi à aller dans l'eau l'autre jour. » Une éclaircie dans le ciel nuageux. Arlo avait réussi à dépasser sa crainte. « Super ! C’est plutôt positif. » Laya se mordit légèrement la lèvre inférieure pour réfréner son entrain. Les deux époux n’étaient toujours pas censés se connaître aux yeux de l’océanologue. Cependant, elle était contente de voir un progrès, ne fut-ce que pour lui, d’autant qu’il semblait perdu l’autre fois. « Oui, petit pas par petit pas. C’est quelque chose qui prend du temps. Il me semble que vous avez fait un autre pas en venant ici aujourd’hui. » Lors de leur rencontre à la plage, Arlo lui avait fait comprendre qu’il évitait les gens à cause du tapage médiatique autour de l’accident et que sa famille le couvait comme un adolescent de quinze ans. Il avait donc aussi surmonté cette appréhension. A ce propos, Laya se demanda s’il était venu accompagné de ses proches mais elle ne jeta pas un coup d’œil dans la salle au risque de se griller. « Vous y alliez aussi ? Pour votre boulot peut-être ? » La question d’Arlo lui offrit une diversion bienvenue. « Oui, en effet. La préservation de la biodiversité, notamment celle des océans, est une cause qui me tient à cœur. Par exemple, cette année, nous sommes partis avec un confrère tourner un reportage sur la péninsule de Kaikoura, pour mettre en lumière les espèces maritimes. Certaines photos des animaux garnissent les calendriers et les agendas vendus au stand. » Les deux passionnés des océans se dirigèrent vers l’emplacement dédié à l’association tout en continuant de discuter des projets de celle-ci. « Un des objectifs de cette année est de financer des missions pédagogiques, notamment en organisant des activités pour les enfants autour de la mer. Eveiller les consciences, ça se passe aussi au niveau des jeunes générations. C’est eux, notre avenir. » Expliqua-t-elle, toujours aussi passionnée. Ce que l’Indienne n’avait pas anticipé, c’est ce qui se passerait en arrivant près du stand. « Heyy mais qui voilà ! Les Mehrtens ! Laya, tu ne nous avais pas dit qu’Arlo viendrait. » Avant son accident, l’océanologue participait avec sa femme pour soutenir l’association, il était connu des organisateurs et le bénévole derrière son pupitre ne faisait pas exception. Le sang de Laya se liquéfia, elle priait pour que le sol s’ouvre sous ses pieds et qu’elle puisse disparaitre. Pouf. Ou mieux : avec une cape d’invisibilité. Elle qui espérait repousser encore un peu l’annonce, se retrouvait à présent dans de beaux draps. Arlo avait perdu la mémoire, pas l’ouïe.
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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptySam 30 Jan - 21:31


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Ce qu'il s'est passé avec Kaïn, je n'en parle pas avec tout le monde. Après tout, je n'ai fait que me baigner dans l'océan, il n'y a rien d'incroyable. Mais avec la jeune femme, Laya, c'est différent puisque j'ai évoqué avec elle mes difficultés à franchir le pas. « Super ! C'est plutôt positif. » On ne se connaît pas et pourtant, d'avoir quelqu'un qui va dans mon sens, ça me donne le sourire. Même si je ne suis pas vraiment rentré dans les détails avec elle, j'ai pu lui parler rapidement de mon histoire et ça m'a fait du bien. Comme quoi, parfois, n'importe quelle rencontre peut apporter de bonnes ou de mauvaises choses dans une vie. « Oui, petit pas par petit pas. C'est quelque chose qui prend du temps. Il me semble que vous avez fait un autre pas en venant ici aujourd'hui. » Avec ses mots, elle illustre parfaitement ce à quoi je pense actuellement. Aller trop vite ne changera rien, surtout que ce blocus, il vient indirectement de moi. Quand ce sera le bon moment, quand j'aurais travaillé sur moi-même, je suis sûr que tout se décoincera tout seul. Lorsque la brune évoque le stand de protection de la vie sous-marine, je ne peux m'empêcher de me demander si elle s'y rend aussi. Quand nous nous sommes croisés sur la plage, ce domaine ne semblait pas complètement inconnu pour elle, il n'y aurait donc rien de surprenant à ce qu'elle y soit bénévole ou quelque chose comme ça. « Oui, en effet. La préservation de la biodiversité, notamment celle des océans, est une cause qui me tient à cœur. Par exemple, cette année, nous sommes partis avec un confrère tourner un reportage sur la péninsule de Kaikoura, pour mettre en lumière les espèces maritimes. Certaines photos des animaux garnissent les calendriers et les agendas vendus au stand. » À l'entendre parler, je sens que la jeune femme est vraiment impliquée dans cette cause. Est-ce que je peux vraiment lui reprocher cela ? L'océan est beau, l'océan est grand et il réserve tellement de surprises. Il est vrai que dernièrement, j'ai eu le droit de voir son visage le plus sombre, mais je sais aussi que nous avons partagé de belles choses. « Un des objectifs de cette année est de financer des missions pédagogiques, notamment en organisant des activités pour les enfants autour de la mer. Éveiller les consciences, ça se passe aussi au niveau des jeunes générations. C'est eux, notre avenir. » « C'est une excellente idée ! C'est très jeune que je me suis découvert cette passion pour la mer. Plus tard, s'il y a besoin d'aide, je viendrais sûrement. » Arrivés au stand, l'homme présent semble heureux de nous voir arriver. « Heyy mais qui voilà ! Les Mehrtens ! Laya, tu ne nous avais pas dit qu'Arlo viendrait. » Le sourire présent sur mes lèvres disparaît automatiquement. J'ai l'impression d'avoir raté un chapitre. « Les Mehrtens ? » « Oui, ta femme et toi. » La joie qu'il éprouvait se dissipe à mesure qu'il comprend qu'il a fait une bêtise. « Je.. je dois y aller, ces personnes ont besoin de renseignements. » Il fait un pas en arrière et se décale pour s'occuper d'un couple arrivé derrière nous. Ce qu'il vient de dire est simple à comprendre et pourtant, j'ai du mal. Il nous parlait, il n'y a aucun doute là-dessus, il a mentionné le prénom de la jeune femme et le mien. Mais.. « Je ne comprends pas trop. » De mes doigts, je viens doucement frotter mon front. De cet homme ou de Laya, il y a quelqu'un qui ment. Nous nous sommes vus sur la plage, elle ne semblait pas me connaître. Ou alors, j'ai raté quelque chose. « Vous me connaissez ? » Tant qu'à faire, autant demander directement à la concernée.

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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyDim 31 Jan - 12:29

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En écoutant Laya parler avec investissement de l’association, Arlo proposa de venir les aider plus tard. Lui aussi s’était découvert une passion très tôt pour la mer. L’éveil de la jeune génération était un combat important pour la journaliste, elle dont le métier était justement d’informer et de vulgariser des thèmes parfois complexes pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Mettre des lecteurs au courant de ce qui se passait à travers le monde sur certaines problématiques, en particulier environnementales, lui tenait à coeur. En Inde, elle avait eu la chance de grandir dans une famille qui avait les moyens de lui donner l’accès à l’éducation, ce qui était loin d’être le cas pour une partie de la population. Dans son pays, Laya avait déjà souligné la problématique de l’illettrisme et de la difficulté pour certains enfants d’aller à l’école. L’Inde comptait dans ses rangs le plus grand nombre d’analphabètes au monde. L’un dans l’autre, Laya prônait donc un accès généralisé à l’enseignement. Ce que l’on apprenait à l’école lui apparaissait comme le vecteur le plus important pour endiguer à la fois les inégalités sociales et d’autres problématiques comme l’environnement. « Toute aide sera la bienvenue. » Arrivés au stand, le bénévole les salua chaleureusement sans se douter de la petite bombe qu’il venait de lâcher. Arlo n’était pas encore au courant pour Laya et la jeune femme n’avait pas anticipé cette situation. En effet, l’homme du stand ne savait pas qu’elle cachait son identité à son mari pour le préserver. Il les voyait arriver ensemble et avait tout naturellement supposé que le couple s’était retrouvé. Face au regard interrogateur de l’océanologue, il reformula puis se rendit enfin compte de sa bourde. Laya se sentait défaillir, un frisson la parcourut. Elle s’appuya un instant sur le stand et se concentra sur sa respiration. Il était temps de dire la vérité. Le bénévole s’éloigna pour renseigner un autre couple arrivé derrière eux tandis qu’Arlo lui demandait s’ils se connaissaient. « Oui. Je vais t’expliquer, mais pas ici. » Pas devant le stand de l’association, pas devant tout le monde non plus. Cette discussion devait continuer en privé. Dans la foulée, Laya était passée au tutoiement, vu ce qu’elle avait à lui annoncer, les fausses formalités n’étaient plus d’usage. L’Indienne lui indiqua les coulisses derrière la scène, à l’abri du bruit ambiant. Lorsqu’ils se trouvèrent dans un coin plus calme, elle reprit la parole. « C’est vrai. Mon nom est Laya Mehrtens. » Sa voix se chargea d’une nouvelle émotion, maintenant Arlo allait apprendre qui elle était vraiment. « Nous sommes ensemble depuis près de cinq ans et mariés depuis bientôt trois. » Comment réagirait-il à une telle révélation ? Une inconnue lui racontait qu’elle était son épouse depuis des années et il n’en avait aucun souvenir. Sans en avoir conscience, Laya serra les mains et joua un peu avec son alliance, comme si elle se raccrochait à la réalité de leur mariage. « Si je ne t’ai rien dit, c’est parce que ta famille m’a dit que tu ne te rappelais pas de tes dernières années, que ça pouvait te faire un choc. » Au début, la jeune femme était en colère contre eux de l’empêcher de le voir. Les proches d’Arlo se servaient de son amnésie pour se rapprocher de lui, renier les tensions qui avaient jalonné leur famille depuis qu’ils avaient cherché à le convaincre de ne pas se marier. Ils profitaient de la situation pour éloigner Arlo d’elle. Mais, lorsqu’elle l’avait croisé sur la plage, Laya avait constaté par elle-même que la famille de l’océanologue avait en partie dit vrai : il l’avait complètement oubliée. Ce qui avait justifié le silence radio de son mari pendant plus d’un mois. Bien sûr, personne ne lui avait dit qu’il était marié. Désemparée, elle non plus n’avait rien dit de peur de sa réaction. La santé d’Arlo passait avant tout. Enfin, ça c’était avant qu’elle apprenne qu’elle était enceinte mais une chose à la fois. « Notre rencontre à la plage était fortuite, mais elle a confirmé mes craintes quand j’ai évoqué des choses que nous avons vécu. Tu ne te souviens pas de nous. De notre vie à Porirua. » Par exemple, quand elle avait parlé de ce reportage qu’elle avait tourné avec un océanologue qui n’était autre que lui… Voir dans son regard son ignorance, sa surprise. Laya était blessée, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Ce fichu accident, ce n’était la faute de personne. Et si elle était blessée, elle pensait aussi à lui, qui devait être complètement chamboulé. « Je suis désolée d’avoir fait comme si on ne se connaissait pas. Je… je ne savais pas quoi faire, j'ai eu peur, et ça fait beaucoup à assimiler pour toi. » Lorsqu’un cœur s’écorche, personne n’entend le craquement des espoirs déçus retentir, personne ne voit les fêlures qui le balafrent. Avant cet accident, Laya vivait au rythme du cœur d’Arlo, et puis tout avait changé. Durant un instant, elle songea à lui donner d’autres détails de leur vie à deux mais elle savait que sa peine l’écorcherait à son tour, presque autant que cette révélation l’avait déjà atteint. Ils s’appartenaient, et pourtant, pris dans l’engrenage de cette amnésie, ils étaient devenus des étrangers l’un pour l’autre.  
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○ âge : vingt-huit ans, depuis le dix-sept juin dernier.
○ statut : célibataire. aux sentiments un peu tiraillés suite au départ de celle qu'elle commençait à considérer comme sa petite-amie.
○ métier : guide-conférencière au musée d'island bay et aussi à celui de wellington, parfois.
○ quartier : à center bay, dans la colocation de l'appartement #27. elle a récemment déménagé.
○ orientation sexuelle : aux yeux de sa famille, elle se cache. mais riley est homosexuelle.
○ sujets abordés : viol, overdose.
○ informations en vrac : elle préfère souvent mettre une pizza surgelée au four, plutôt que d'en cuisiner une. elle n'est pourtant pas mauvaise en cuisine. // elle essaye d'initier les membres de sa colocation aux jeux de sociétés en tout genre. // parler de lissandro est devenu un sujet tabou dans la famille. // il lui arrive de fumer, de temps en temps. // elle aime beaucoup les films marvel. il n'est pas rare qu'elle se refasse l'intégralité du mcu chaque année. // rares sont les personnes au courant de ce qui lui est arrivé. // elle ne boit pas d'alcool, ou alors, à de rares occasions. // très souvent, elle porte des vêtements foncés. loin d'elle l'idée de faire véhiculer un message, ils ont simplement sa préférence. // elle évite toujours de passer dans la rue où habitait son petit ami lorsqu'ils étaient au lycée, de peur de le croiser. // elle a pris des cours d'auto-défense à l'université. // en australie, elle avait un chat. elle l'a laissé à une voisine lorsqu'elle a quitté le pays. // elle a un carnet qui regroupe toutes les cartes postales des pays qu'elle a visités. // elle a en sa possession des papiers pour savoir où se trouve sa fille, mais elle n'a pas encore ouvert l'enveloppe. elle ne sait pas si elle veut vraiment savoir. // il lui arrive de coudre ses propres vêtements. // elle aime passer du temps au musée, même en dehors de son travail.

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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyJeu 4 Fév - 22:02


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Retrouver cette femme ici, ce n’est pas une si mauvaise chose. Parmi tous ces visages inconnus, j’en ai au moins un, deux si on compte celui de ma sœur, de familier. Très vite, nous échangeons sur le stand où nous nous dirigeons tous les deux. Entre ce détail et notre précédente conversation, sur la plage, il est indéniable que nous avons des points communs. Alors naturellement, quand elle parle de l’éducation des enfants sur le thème de l’océan et des fonds marins, je me sens concerné. « Toute aide sera la bienvenue. » Faire cela pourra me permettre de renouer doucement avec mon passé, avec ma passion pour la célèbre étendue d’eau. Et puis, ça pourrait m’occuper aussi, me distraire un peu. Hormis mes sorties à la plage ou pour faire du sport, je suis assez casanier. Arrivés au stand, un homme fait une boulette. Enfin.. c’est comme cela que je le ressens. Il semble nous connaître tous les deux et surtout, il semble nous connaître ensemble. Ce ne peut pas être un accident, il y a forcément autre chose. Le visage de la brune semble se décomposer, il est alors facile de comprendre que je ne suis pas loin de la vérité. « Oui. Je vais t’expliquer, mais pas ici. » Peu importe la conversation, il est vrai qu’aller ailleurs sera mieux. Néanmoins, je ne peux m’empêcher d’être inquiet. Ce qu’elle s’apprête à me dire touche mon passé et je ne sais pas si je suis près pour cela. Je suis un peu contradictoire.. j’ai envie de récupérer ma mémoire et en même temps, j’ai peur. « C’est vrai. Mon nom est Laya Mehrtens. » Lâche-t-elle lorsque nous sommes deux, dans les coulisses. Nous portons le même nom et alors ? Ça doit sûrement arriver plus souvent qu'on ne le pense. « Nous sommes ensemble depuis près de cinq ans et mariés depuis bientôt trois. » Ensemble. Mariés. Les mots s'enchaînent et j'ai du mal à les assimiler. La jeune femme vient de passer d'inconnue à épouse en quelques secondes, ça fait beaucoup à encaisser. Cela fait maintenant plusieurs semaines que j'ai eu mon accident, pourquoi est-ce que je ne l'apprends que maintenant ? « Si je ne t'ai rien dit, c'est parce que ta famille m'a dit que tu ne te rappelais pas de tes dernières années, que ça pouvait te faire un choc. » Il est certain qu'apprendre cela à mon réveil, ça aurait été un choc, mais Laya était importante pour moi si on était mariés, alors pourquoi me le cacher aussi longtemps ? « Notre rencontre à la plage était fortuite, mais elle a confirmé mes craintes quand j'ai évoqué des choses que nous avons vécues. Tu ne te souviens pas de nous. De notre vie à Porirua. » Je reste sans voix, je me contente pour l'instant d'écouter ce qu'elle a à dire. « Je suis désolée d'avoir fait comme si on ne se connaissait pas. Je... je ne savais pas quoi faire, j'ai eu peur, et ça fait beaucoup à assimiler pour toi. » Je soupire légèrement et m'assois sur une malle présente. « Je.. je ne comprends pas. Enfin si, mais.. » À ce moment précis, j'ai du mal à mettre des mots sur ce que je ressens. Je suis perdu face à tout ça et je pense que Laya peut facilement le comprendre. « Si vous êtes bien ma femme, pourquoi est-ce que vous n'étiez pas là ? » À l'hôpital. Je ne peux pas m'empêcher de dire que c'est faux, que c'est une histoire montée de toute pièce. Mais pourquoi mentir ? Si c'est ce qui est en train d'arriver, cela voudrait dire que l'homme du stand est compliqué et ça semble un peu tiré par les cheveux. « Après l'accident. Ils ont dû vous appeler. » Que ce soit à Island Bay ou à Porirua, d'un point de vue légal, quelqu'un a dû l'appeler et pourtant, à mon réveil, il n'y avait que mes parents et mes frères et sœurs. « Et sur la plage, on aurait vraiment dit que c'était la première fois que vous me croisiez. C'est vraiment.. » Bizarre. Mais est-ce vraiment une bonne idée de le dire à haute voix ? Je ne voudrais pas qu'elle prenne cela pour elle, c'est juste tout cela qui est bizarre. « Tout ceci, cette histoire d'amnésie, ça fait beaucoup. » Finalement, il aurait certainement été plus simple si je n'avais eu personne dans ma vie. « Je craignais que cela arrive. » J'en ai même parlé à Kaïn. Oublier quelqu'un comme ça, quelqu'un d'important, c'est difficile. Car en plus de nos souvenirs perdus, il y a aussi les sentiments qui ont disparu et ce n'est pas facile. Est-ce que ça reviendra un jour ? Ou est-ce que nous resterons deux inconnus pour longtemps encore ? « Quand est-ce que nous nous sommes rencontrés ? » Dis-je, tout en reportant mon attention sur elle.

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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyMar 16 Fév - 19:48

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Peu après avoir révélé son identité à Arlo, Laya détourna un instant les yeux vers deux personnes qui passèrent derrière eux, puis elle prit une nouvelle inspiration comme rempart à son regard interrogateur. L’amnésie les avait brisés, avait déchiré leurs deux cœurs battant l’un pour l’autre, enfouissant dans les tréfonds de sa mémoire l’amour que lui avait offert celle qu’il chérissait. Un frisson glacial s’empara de la jeune femme, éteignant les dernières lueurs d’espoir qui s’évertuaient à demeurer au fond d’elle. Pourtant, elle soutint à nouveau son regard, prête à affronter la suite, prête à affronter les questions qui traversaient son être perdu. D’une part, Arlo assimilait l’information de leur mariage, d’autre part, il cherchait à comprendre pourquoi il ne l’apprenait que maintenant. Laya pouvait lui raconter que sa famille l’en avait empêché, mais lorsqu’elle avait eu l’occasion de tout lui raconter sur la plage, elle ne l’avait pas saisie. Alors, elle pouvait certes rejeter une partie de la responsabilité sur les parents de l’océanologue mais elle avait aussi redouté de lui causer un choc. La façon dont elle lui annonçait aujourd’hui n’était pas plus délicate, il venait de l’apprendre de but en blanc. Cependant, le visage de Laya ne lui était plus tout à fait inconnu puisque c’était la seconde fois qu’ils se croisaient depuis son accident, alors ça aidait un peu. A juste titre, il lui demanda la raison pour laquelle elle ne s’était pas manifestée et pourquoi elle avait joué ce rôle d’inconnue à la perfection. « C’est compliqué. » Cette réponse n’était bien sûr pas suffisante. Et même si Laya trouvait difficilement les mots, Arlo était dans le noir le plus complet et elle se devait de l’aider, quand bien même elle aurait préféré ne pas avoir cette conversation au gala de charité. « Quand tu as eu ton accident, j’étais partie pour un reportage à l’autre bout de la Nouvelle-Zélande. C’est Andrea, la propriétaire du chien, qui m’a prévenue. D’ailleurs, si Rétro est venu vers toi avec tant d’enthousiasme, c’est parce qu’il t’a reconnu. On avait l’habitude d’aller voir Andy quand on venait à Island Bay. Andy et Kaïn, ce sont nos amis. » Laya avait volontairement cité le nom de leurs deux proches amis car elle savait qu’il se souvenait au moins du volleyeur, qu’ils s’étaient vus aussi. Mentionner une personne qu’ils avaient en commun pourrait aider à le rassurer ; elle n’inventait pas des histoires. « J’ai mis presque deux jours à rentrer à Porirua. Entretemps, tu as été retrouvé. J’ai essayé de te voir à l’hôpital mais… Mais les médecins et ta famille l’ont vivement déconseillé. Quand je suis revenue le lendemain, tu étais déjà parti chez eux, à Wellington. » C’était d’ailleurs la raison pour laquelle Laya avait quitté Porirua et s’était installée chez Andrea. Pour ne pas rester toute seule et se rapprocher de la grande ville. De lui. Finalement, l’Indienne choisit de lui raconter la vérité, inutile d’édulcorer ou de chercher encore à l’épargner. La bombe avait été lâchée. « J’ai essayé de venir te voir plusieurs fois mais on ne m’a pas laissé t’approcher à cause de… cette histoire de choc que cela pourrait te causer. Ta famille essayait de te protéger. Sur la plage, je n’aurai pas dû rentrer dans ce rôle, j’aurai dû te dire qui j’étais mais je n’ai pas pu. C’est un peu gros de découvrir qu’on est marié à une femme dont on n’a aucun souvenir, dont personne ne t’a jamais parlé et qui n’était pas présente à ton réveil. » Pour l’instant, Laya avait passé les tensions familiales entre les parents Mehrtens et le couple sous silence. Contrairement à eux, elle ne profitait pas de la situation pour les dénigrer ou influencer Arlo. Finalement, le brun s’installa sur une malle derrière lui et accusa le coup. Laya s’appuya contre le mur derrière elle et lut dans ses pensées comme dans un livre ouvert. « Tout aurait été plus simple si tu n’avais eu personne, je le conçois. » Répondit-elle d’une voix fébrile, devinant chacune des interrogations qui le traversaient en cet instant. Non seulement, il y avait la dimension de la mémoire mais il y avait aussi les sentiments. Les Mehrtens étaient de ces couples qui vivaient bien la distance puisqu’Arlo partait parfois pour des missions longue durée en mer et Laya voyageait régulièrement aussi pour ses articles. Mais ils étaient aussi complémentaires, au point que l’un et l’autre se comprenait souvent sans avoir besoin de dire un mot. Qu’allait-il se passer maintenant ? Difficile à dire. Il lui faudrait déjà du temps pour tout assimiler. « Il y a un peu plus de six ans, à la fac de sciences. On fréquentait les mêmes endroits sur le campus, les mêmes soirées. » Ils étaient devenus amis puis s’étaient mis ensemble quelques mois plus tard, un 4 juin tout comme ils s’étaient mariés à cette même date aussi. Malgré la discussion compliquée, Laya était la seule à pouvoir le renseigner sur certains détails de leur vie à deux alors elle se faisait violence pour répondre à ses questions.  
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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyMar 9 Mar - 19:00


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En venant ici, je ne m'attendais pas à cela. Mais maintenant que les présentations officielles sont faites, elle ne peut pas s'arrêter là. J'ai envie de savoir, j'ai besoin de savoir. Nous sommes mariés et pourtant, la seule fois où je l'ai vue après mon accident, elle a fait comme si elle ne me connaissait pas. J'ai de quoi me poser des questions. « C'est compliqué. » En réalité, dans cette histoire, rien n'est simple. J'essaye encore de comprendre ce qu'il m'est arrivé et surtout, pourquoi ça m'est arrivé ? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Est-ce un stratagème du karma pour me punir de quelque chose ? Je n'ai aucune réponse à apporter à ces questions, alors elles restent dans mon esprit et m'empêche d'avancer correctement. « Quand tu as eu ton accident, j'étais partie pour un reportage à l'autre bout de la Nouvelle-Zélande. C'est Andrea, la propriétaire du chien, qui m'a prévenue. D'ailleurs, si Rétro est venu vers toi avec tant d'enthousiasme, c'est parce qu'il t'a reconnu. On avait l'habitude d'aller voir Andy quand on venait à Island Bay. Andy et Kaïn, ce sont nos amis. » Lorsque j'entends le prénom de mon ami, je bloque. Littéralement. Plus les minutes passent, plus elle parle et plus j'ai l'impression qu'autour de moi, tout le monde a menti. Pour qui ? Pour quoi ? Je ne suis plus certain d'être sûr. Pour me protéger certainement, mais à quel prix. « Kaïn ? » Je ne peux m'empêcher de froncer légèrement les sourcils, montrant mon désarroi. Je ne suis plus vraiment dans le contrôle, après tout ce qui vient de me tomber dessus, je ne peux plus. « J'ai mis presque deux jours à rentrer à Porirua. Entretemps, tu as été retrouvé. J'ai essayé de te voir à l'hôpital mais... Mais les médecins et ta famille l'ont vivement déconseillé. Quand je suis revenue le lendemain, tu étais déjà parti chez eux, à Wellington. » La jeune femme raconte son histoire, sa version des faits et tout ce qu’elle me dit s’emboîte plutôt bien avec ma réalité. Ça deviendrait grave de mentir à ce sujet, non ? Et pourtant, cette idée ne peut s’empêcher de rester dans mon esprit. Sûrement parce que ça rendrait tout plus simple. « J’ai essayé de venir te voir plusieurs fois mais on ne m’a pas laissé t’approcher à cause de… cette histoire de choc que cela pourrait te causer. Ta famille essayait de te protéger. Sur la plage, je n’aurai pas dû rentrer dans ce rôle, j’aurai dû te dire qui j’étais mais je n’ai pas pu. C’est un peu gros de découvrir qu’on est marié à une femme dont on n’a aucun souvenir, dont personne ne t’a jamais parlé et qui n’était pas présente à ton réveil. » Je baisse légèrement la tête, approuvant indirectement ce qu’elle dit. Elle n’est pas bête, elle a conscience de la difficulté de la situation. Que ce soit pour elle, ou pour moi. « Tout aurait été plus simple si tu n’avais eu personne, je le conçois. » « Ce n’est pas ça.. » En réalité, si. Mais c’est plus facile de prétendre le contraire. Pour elle surtout. Même si je n’ai aucun souvenir d’elle, elle m’a fait plutôt bonne impression sur la plage et je n’ai aucune envie de lui faire du mal, pas plus que ce que je fais déjà. « Il y a un peu plus de six ans, à la fac de sciences. On fréquentait les mêmes endroits sur le campus, les mêmes soirées. » Finit-elle par dire en réponse à l’une de mes interrogations. « Six ans ? Mais.. je n’ai souvenir de rien. » Pas même d'une amitié entre nous, pourtant, c'est sûrement comme ça que tout a commencé. Les médecins ont supposé que j'avais perdu cinq ans de ma vie, parce que je ne me souvenais pas de mon métier, mais c'est peut-être plus que ça qu'il me manque. Mon cerveau n'était sûrement plus à une année près lorsqu'il a décidé de se mettre en pause. « Je sais que tout ceci n'est pas facile pour toi non plus. Enfin.. je suppose. Mais là, aujourd'hui, je ne sais pas trop quoi te dire. » Pour elle, pour nous, pour moi. J'essaye encore d'assimiler toute cette histoire et voilà qu'un nouveau chapitre se rajoute. « Je ne comprends plus. Un mariage, ce n'est pas rien. Choc ou pas, ce n'est pas quelque chose qui peut-être caché. » J'ai du mal à comprendre pourquoi j'apprends tout cela que maintenant, ça fait quand même plusieurs semaines que mon accident a eu lieu. « Je ne te le reproche pas, tu n'avais pas la position idéale. Mais ma famille, je ne comprends pas. Je ne suis plus un enfant et c'était presque évident qu'il s'était passé quelque chose durant ces cinq ans, autre que mon diplôme et mon travail. » Il y a sûrement une bonne explication, enfin je suppose. Le choc sûrement, comme elle a eu l'occasion de me le dire, mais ça reste quand même gros. Ils comptaient me le cacher combien de temps encore ?

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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyVen 12 Mar - 0:11

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Lorsqu’Arlo répéta le prénom de Kaïn, Laya se mordit la lèvre inférieure. Venait-elle de gaffer ? Elle avait voulu rassurer son mari mais elle avait l’impression que l’effet contraire s’était produit, comme si tout ce qu’il pensait savoir s’écroulait autour de lui. Et les révélations de la brune ne contribuèrent pas à rendre la situation plus facile. Laya lui expliqua l’enchainement des événements après son accident et les raisons pour lesquelles il n’avait pas entendu parler d’elle avant. Mieux, elle réussissait en partie à comprendre la confusion qu’il ressentait car elle connaissait la façon qu’il avait de réagir et elle était surtout de l’autre côté du miroir. Il avait tout oublié de leur histoire d’amour. Si elle souffrait, elle n’osait pas imaginer ce qui se passait dans sa tête à lui. Et malgré sa peine, Laya devait se montrer courageuse car elle était la seule à détenir les clefs de certains de ses souvenirs. Comme le couple avait vécu à Porirua, les deux époux avaient partagé beaucoup de moments loin de leurs proches. Loin de ceux capable de l’aider à raviver sa mémoire aussi en dehors d’Andrea et Kaïn. Pour autant, l’Indienne se gardait de rentrer trop dans les détails car elle espérait que certains souvenirs reviendraient d’eux-mêmes. En tout cas, la nouvelle de ce mariage n’avait produit aucun effet de mémoire sur Arlo. Au contraire, il était encore plus dans le flou qu’avant. Lorsqu’il avait demandé à Laya depuis combien de temps ils se connaissaient, l’océanologue s’était effaré d’avoir perdu autant d’années de sa vie. Six ans qu’ils s’étaient rencontrés et cinq ans en couple. « Oui… » Preuve que la vie n’était pas un scénario de film à l’eau de rose. Les contes de fée n'existaient pas. Elle avait cru que la force de leur amour l’aiderait à se rappeler… Ce n’était pas le cas. Comment réveiller un cœur qui est anesthésié par un traumatisme qui l’a forcé à oublier tout ce qui lui est le plus cher ? Laya, sa passion pour son travail, Porirua, ses amis proches – en tout cas ceux rencontrés ces dernières années. Parce que dans la vie, même si on refuse de l’admettre, on est toujours seul, entouré des rires de ceux qu’on aime ou bien de l’écho douloureux du silence, on est seul face à son destin, comme Arlo avait affronté le sien lors de cet accident. Pour la première fois de la soirée, il abandonna les formalités envers sa femme. Il avait conscience que la situation était compliquée pour elle aussi mais il ne savait pas quoi dire. « Je sais que ça fait beaucoup à assimiler. » Compréhensive, Laya n’attendait pas qu’il lui donne une sorte de réponse par rapport à eux ou se projette. L’important, c’était qu’il soit mis au courant. Pour la suite, le couple séparé par les circonstances pourrait toujours aviser plus tard. Malgré son amnésie, Arlo sentait qu’il y avait autre chose. Toutefois, il n’appartenait pas à l’Indienne de lui révéler toute la vérité, surtout que s’il apprenait pourquoi sa famille lui avait réellement caché son mariage, il serait encore plus ébranlé, ce que Laya ne souhaitait pas. Elle n’était pas d’accord avec les Mehrtens mais elle n’allait pas se servir de l’amnésie d’Arlo comme d’une arme à retourner contre eux. En dépit des tensions qui existaient avec la famille de son mari, ce n’était pas son genre de dénigrer ses proches par intérêt personnel ou par stratégie malsaine. Au final, Laya n’avait même pas eu besoin qu’Andy force les voies juridiques pour le voir. Peut-être qu’il se trouvait là, le coup de pouce du sort : au hasard de leur rencontre sur la plage et au gala de charité. A présent, Arlo était au courant et il pourrait prendre ses propres décisions. Troublé, il ne comprenait pas pourquoi sa famille ne lui avait rien dit, pas même une évocation. Pour lui, le choc ne suffisait pas à expliquer leur comportement. « Je ne sais pas quoi te dire non plus, je ne peux pas parler à leur place. Une amnésie, ce n’est pas un traumatisme commun. C’est difficile de savoir comment réagir. » Pour le coup, Laya était honnête car elle avait perdu ses moyens sur la plage et avait préféré reporter le moment de lui dévoiler la vérité. « Peut-être que c’est quelque chose dont tu devrais parler avec Tahlia et Charli. » A défaut de lui en dire davantage, elle l’orientait vers ses deux sœurs qui en savaient plus, d’autant que les deux frangines ne partageaient pas forcément la même opinion par rapport à la famille alors il aurait l’occasion d’entendre les divergences. C’était sûr et certain qu’il demanderait des explications par rapport à leur silence sur Laya. La brune espérait juste que les parents Mehrtens ne pousseraient pas le vice à continuer de nier son existence devant lui. La comédie avait assez duré. De toute façon, le contrat de mariage et les photos qui garnissaient leurs albums ne s’étaient pas perdus dans l’océan en même temps qu’Arlo. Alors, au besoin, elle pourrait « prouver » qui elle était pour lui. Mais ils étaient loin d’en être à ce stade. « Je vais te laisser le temps de digérer tout ça… Si tu as des questions ou besoin d’autres informations, que ce soit par rapport à nous, par rapport à ton passé… Tu pourras me contacter. J’essaierai de te répondre au mieux. » Au moins, il semblait plutôt la croire que de mettre sa parole en doute. Bien que l’envie la démangeât de lui en raconter plus, Laya se fit violence et se retint. C’était assez pour un seul soir. Assez de lire dans ses yeux, ce regard incertain qu’il lui lançait. Comme à la plus parfaite des inconnues. 
 
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MessageSujet: Re: une impression de déjà-vu (laya) (#)   une impression de déjà-vu (laya) EmptyMar 16 Mar - 22:57


une impression de déjà-vu (laya) JKHT9HW
une impression de déjà-vu
crédit/ tumblr ✶ w/laya
Toute son histoire tient la route et c'est ce qui m'effraie. Car même si je supposais que j'avais eu des relations durant mon black-out, je ne pensais pas que ça serait au point de me marier. Je n'ai jamais rien eu contre le mariage, mais je n'étais pas au point de vouloir absolument franchir ce cap quand j'étais plus jeune. Si les choses ont changé, c'est sûrement parce que Laya comptait pour moi, qu'elle était spéciale. « Je sais que ça fait beaucoup à assimiler. » Je soupire légèrement, avant de venir prendre ma tête entre mes mains le temps de quelques secondes. Je ne sais plus quoi faire, ni quoi penser. Pourquoi est-ce que ça m'arrive ? Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je pousse encore plus loin ? D'après ce que mes proches me disent, durant ces dernières années, je suis déjà sorti par temps de tempêtes, mais visiblement, je n'avais pas eu assez peur et le destin a voulu me punir pour cela. C'est désormais cinq ans de ma vie, six même, qui se sont envolés. Comment est-ce que je suis censé me relever de cela ? Surtout si ma famille me cache des choses. Si Laya dit vrai et que nous sommes bien mari et femme, ça laisse quand même sous-entendre que notre relation était importante pour moi. Ou alors nous nous sommes mariés sur un coup de tête à Las Vegas, mais je n'y crois pas trop. Ça ne me ressemble pas, pas à celui que je pense être et à première vue, ça ne semble pas lui correspondre non plus. « Je ne sais pas quoi te dire non plus, je ne peux pas parler à leur place. Une amnésie, ce n'est pas un traumatisme commun. C'est difficile de savoir comment réagir. » Elle n'a pas complètement tort, mais en même temps, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il s'est passé du temps entre mon accident et aujourd'hui. Même si j'étais fragile à mon arrivée à Wellington, à mon réveil, les semaines sont passées et ils ont certainement eu un nombre incalculable d'occasions pour pouvoir me dire la vérité. « Peut-être que c’est quelque chose dont tu devrais parler avec Tahlia et Charli. » Je ne sais pas pourquoi, mais à l’entendre me dire cela, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il y a quelque chose là-dessous, quelque chose qu’elle ne veut pas me dire. Elle craint sûrement que je la déteste, que je la catégorise de chat noir ou quelque chose comme ça. « Oui, tu as raison. » Si mes parents ne semblent pas décider à me dire la vérité, peut-être que mes sœurs le seront. Ce n’est pas le même lien qui nous unit, alors elles auront peut-être moins peur ou prendront moins de pincettes avec moi. Froisser mes parents, ce n’est certainement pas ce qui va déranger Tahlia, alors c’est peut-être finalement une bonne idée que vient de me donner Laya. « Je vais te laisser le temps de digérer tout ça… Si tu as des questions ou besoin d’autres informations, que ce soit par rapport à nous, par rapport à ton passé… Tu pourras me contacter. J’essaierai de te répondre au mieux. » Un timide sourire se dessine sur mes lèvres. Malgré ce qu’elle doit traverser, la jeune femme se propose pour m’aider. Ses sentiments ne sont pas du vent et ça doit certainement encore plus compliquer les choses. Ses sentiments sont réels et moi, je ne me souviens de rien. À sa place, je ne sais pas comment je réagirais. « Tu aurais un morceau de papier. Pour me noter ton numéro. » Dis-je, pour lui indiquer un peu plus où je veux en venir. « J’ai perdu mon téléphone lors de l’accident. » Il est resté dans le bateau, a coulé jusqu’aux fonds marins ou alors.. « Enfin.. c’est ce que mes parents m’ont dit. Ce n’est peut-être pas vrai, je ne sais plus. » Je ne sais plus ce que je dois croire ou non. Peut-être que je l’avais sur moi quand on m’a retrouvé et qu’ils ont préféré le caché, par précaution. Même si après plusieurs jours dans l’eau, il ne devait sûrement plus trop fonctionner et je ne pense pas que du riz aurait suffit à le ramener à la vie. « Quoiqu’il en soit, j’en ai un nouveau maintenant. Mais comme tu peux t’en douter, je n’ai plus de contacts dedans, pas des dernières années. » Il est encore bien vide. On y retrouve les numéros des membres de ma famille, celui de Kaïn et de personnes que j’ai pu recroiser depuis mon retour. Ne possédant pas de papier sur nous, nous regardons un peu autour de nous et nous finissons par trouver un flyer qui traîne. La brune y inscrit son numéro et me le tend. « Merci. » Je prends soin de le plier et le range dans l’une de mes poches. « Pour le numéro. Mais aussi pour avoir été honnête avec moi. » Elle avait pris sur elle une fois, rien ne l’obligeait de ne pas faire la même chose aujourd’hui. Enfin si.. cet homme, mais elle aurait facilement pu me raconter une histoire pour coller à la version de mes parents. Des homonymes, ça existe. « Je te contacte. » Je ne sais pas exactement quand, ni pourquoi, mais au fond de moi, je suis convaincu que je vais finir par le faire. Peut-être après une discussion avec mes parents et/ou avec mes sœurs. Ils ne pourront pas répondre à mes questions, pas sur notre histoire, alors qu’elle oui. Je me relève de l’endroit où je m’étais assis, lui offre un dernier sourire et quitte les coulisses pour retrouver Charli.

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