une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Histoires de tôles[Andy/Morgan] | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Lun 11 Jan - 14:09 | |
| Même avec Milow en train de faire un concerto pour marteau et burin sur rotule inférieure rétive, J'aurais pas pu louper la cacophonie provoquée par l'arrivée tonitruante de ma petite avocate dans l'atelier. Pauvre vieux pick up, avec sa bouille un peu tordue. J'suis sensible aux veilles ferrailles moi, et là il faisait vraiment peine, avec sa ligne d'échappement qui frottait sur le sol en gémissant comme un vieux qui maudit sa prostate en pissant. Il avait un peu claqué du capot quand elle avais coupé le contact... s'arrêtant in extremis avant que ce ne soit la colonne du pont sous lequel Livia était en train de bosser. Frankenstein de la route , Miss rhodes! J'avais déjà eu le privilège d'être son passager quand elle m'avait conduit ici pour la première fois. Un trajet pas si long que ça , en vérité, mais qu'elle avait rendu malgré tout gravement riche en émotions fortes.C'est pas qu'elle avait le pilotage sportif, non. De toute façon, son vieux veau était pas franchement fait pour Indianapolis! Non, sa conduite était... créative et audacieuse on va dire! Parce que fallait oser, quand même, escalader les angles des trottoirs avec tellement d'aplomb qu'on aurait presque pu douter qu'ils avaient le droit de s'trouver là. Elle devait avoir le cul blindé, pour s'apercevoir de rien... Et un budget pneus qui devait relever d'un train princier! Si j'avais pas eu une petite chaleur quand le cycliste l'avait évitée de moins juste, j'aurais pu trouver presque ludique ce rodéo en pick up délabré qui avait des allures d'attraction foraine. En même temps, elle moulinait sur les pédales avec d'improbables échasses aux pieds, ce qui devait pas vraiment l'aider, même si ça lui sculptait plutôt joliment le mollet.
Elle avait bondit de son tas de tôle comme toujours survoltée, et tressautait en faisant cliqueter ses talons comme si elle était montée sur ressorts, ce qui aurait été quand même moins bien à regarder que ses belles petites gambette musclées. Tonique, elle m'était tombée dessus, me prenant au dépourvu pour lui serrer la louche vu que j'avais encore les doigts poisseux d'avoir hautement lutté avec un putain de bouchon de vidange grippé!
Oui l'échappement, ça m'avait pas échappé...Et non vu l'heure j'allais pas trop m'attarder sur la narration des circonstances de son décès .De toute façon entre son âge déjà avancé et ce qu'elle lui mettait, c'était déjà heureux que le pick up soit pas irrémédiablement rincé. Elle avait bien fait de choisir un utilitaire robuste et rustique. Une petite boite en plastique girly made in Corée aurait pas pu encaisser son pilotage artistique!
- le soucis maître, c'est qu'on ferme dans 15 minutes, sans compter que y'a des chances qu'il faille changer deux trois bricoles et qu'on a pas beaucoup de stock pour ces vieux mulets
Le mieux, c'était qu'elle prenne un taxi pour rentrer en nous laissant la pauvre camionnette quelques jours pour qu'on essaye d'un peu la bichonner. Y'avait bien des caisses de prêt pour les clients mais j'avais donné en fin de matinée la dernière au proprio du véhicule dont Milow était en train de s'occuper. Pas besoin de le lui conseiller. Sous ses airs de petit flocon chocolat agité par le vent qui se pose n'importe ou mais pas plus d'un instant, elle avait la tête sur les épaule, Miss Rhodes. La preuve, elle m'avait sorti du trou en quelques mois seulement. Enfin ca dépendait pourquoi si on se souvenait de sa distraction au volant... Bref, rayon organisation, ca gérait parce qu'à peine lui avais-je dit que j'pourrais pas tout de suite réparer, elle avait plongé son joli petit nez dans son smartphone pour commander un Uber. Energique, efficace, luttant toute la journée contre les pertes de temps sans vraiment au final pouvoir gagner... Miss Rhodes, quoi, à qui je devais une fière chandelle en tout cas...Volà c'que j'me disais en retournant pour un peu ranger les outils que j'avais tendance à parfois un brin éparpiller. Moi j'suis pas comme elle, gavé à la pile power+ longue durée. Il me faut un temps de réaction, parfois! Ben oui, j'allais quand même pas la laisser plantée là!
-Hey maître!
L'avais-je hélée en me retournant, essayant de couvrir les bruits du marteleur fou qui maintenant entamait un duo avec le chalumeau crachotant de Livia
- Sinon J'fini dans un quart d'heure à peine... J'vous ramène si vous voulez
C'était quand même la moindre des choses après tout ce qu'elle avait fait, non? J'me fustigeais d'y avoir pas tout de suite songé!
- prenez un p'tit noir en attendant si vous voulez
Avais-je ajouté en désignant du menton le distributeur à café, tout en esquissant le geste de chercher ma clé pour la lui lancer... Vraiment, mec, comme à un pote d'atelier? C'était mon avocate quand même, merde! J'me suis essuyé la main sur la jambe de ma combinaison et j'ai pressé le pas pour la précéder à la machine. C'qu'elle marchait vite malgré les talons au bout de ses p'tites jambes!
-'ttendez, c'est ma tournée
j'arrivai tout juste à temps pour glisser l'ergot magnétisé dans la fente du distributeur, la bousculant presque, l'effleurant assez pour sentir un agréable parfum vanillé dans ses cheveux souples et soyeux... juste sous mon nez!
Dernière édition par Morgan Burrough le Lun 11 Jan - 18:55, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Lun 11 Jan - 17:48 | |
| Elle aurait aimé ne pas avoir à repasser au garage aussi rapidement. D'autant que la dernière fois ne remontait pas à si longtemps que ça, même si c'était pour déposer son client sur son nouveau lieu de travail. C'est clair qu'avec son bracelet électronique à la patte, il ne pouvait plus quitter la ville, sauf pour se rendre au tribunal de Wellington, au poste de police, ou encore aux bureaux de son avocate, et donc ne pouvait plus exercer en tant que conducteur de poids-lourds, ce qui réduisait considérablement ses revenus en fin de mois. Andy n'était pas très à l'aise avec l'idée de laisser un père de famille sans revenus, et elle savait bien que c'était compliqué pour un homme en liberté conditionnelle de trouver un boulot. Alors elle se portait garante, d'absolument tout. Le garage : elle venait tellement souvent ici qu'ils la connaissaient bien, elle avait réussit à lui obtenir le job alors qu'il n'a même pas passé d'entretien. Bien sûr, c'était avec la contrepartie qu'il bosse bien; sinon ils ne le garderaient pas. Pas franchement en train de surveiller son client, elle ne s'attendait pas à ce que son pot d'échappement se décroche de la carcasse de son pick-up adoré, de manière si inopinée, lui coûtant une mélodie annonciatrice de mauvaise augure dès qu'elle commençait à rouler. Elle n'avait pas vraiment le choix, il fallait qu'elle le fasse réparer au plus vite. C'est comme ça qu'elle en est arrivée à revenir au garage, alors qu'elle rentrait de sa journée de boulot. Les heures étaient comptées, si elle ne travaillait plus dans les locaux, elle n'en avait pas pour autant terminé. Elle devait encore s'occuper du cas de sa meilleure amie qu'elle avait prit en plus de son temps de travail légal; elle n'était pas payée pour ces heures, mais elle s'en fichait. Laya et les problèmes qui avaient été engendrés avant l'accident de son époux étaient une priorité pour Andy, au point de mettre sa vie sociale, pendant quelques semaines, de côté. Malgré tout, elle n'avait pas forcément envie de finir sa journée au milieu de la nuit, alors elle n'avait pas de temps à perdre. Arrivée dans une cacophonie désagréable, elle arrête sa voiture au plus vite pour éviter d'autres désagrément auditifs aux garagistes trop habitués à ses folies. Secouée par l'arrêt brutal, elle ne tarde pas à sortir et apercevoir son client, visiblement le seul à ne pas vraiment travailler en cette fin de journée visiblement dure pour tout le monde. « Monsieur Burrough, quelle chance j'ai ! Il m'est arrivé un petit soucis avec mon pot d'échappement, et j'aurais besoin qu'il soit réparé au plus vite. » Elle ne saurait pas vraiment expliquer d'où venait le soucis avec la pièce qui glissait symphoniquement au sol depuis ce matin. Des petits cons qui ont dû le cogner avec un ballon, peut-être ? Il ne tenait qu'avec un peu de scotch et beaucoup de chances, de toutes façons... Mais ça, le nouveau garagiste n'avait pas besoin de le savoir. Elle hoche la tête quand il lui explique que le garage va bientôt fermer. Evidemment, oui. Elle comprenait, n'était pas franchement le genre de cliente hystérique qui s'insurgeait pour un rien. Et puis, pour toutes ces fois où le garage l'avait dépanné en urgence... Elle appellerait un Uber pour ce soir et demain. Peut-être que Kaïn pourra la déposer au boulot, sinon ? Elle sort son téléphone, ouvre l'application. Vu l'heure, le sportif qui lui servait de meilleur ami était déjà à son entraînement du jour, pas la peine de l'appeler pour ce soir, même s'il aurait sûrement été de bonne volonté et serait venu la chercher en échange d'une soirée télé avec elle et Laya. Mais comme ça aussi, ce n'était pas possible, ce n'était pas plus mal. « Pas de problème, vous pensez que je pourrais venir la chercher quand ? » Il fallait qu'elle s'organise l'avocate. Tout était parfaitement chronométré pour elle en semaine; jusqu'à même la ballade du chien. Et le week-end, elle relâchait tout. Une fois l'homme lui ayant répondu, elle fait quelques pas, sort du garage pour retrouver un semblant de calme pour le plus grand bonheur de ses tympans. Elle clique et reclique, pianote sur son téléphone à la recherche du uber. Celui qui sera à la fois rapide et respectueux d'une femme seule en fin d'après-midi. L'été battait son plein, et forcément, les tenues de l'avocate allaient avec. Bien qu'elle devait garder un côté chic pour le bureau, rien ne l'empêchait de l'allier avec des habits confortables et légers pour la chaleur qu'il faisait. Et cela, jamais sans ses talons hauts. Elle cherche et recherche, mais ils ont tous l'air pris, ou pas forcément fréquentables. Merde. Celui qui lui inspirait le plus confiance était déjà sur une course, et il ne serait au garage que dans une trentaine de minutes. Re-merde. Elle se retourne vivement quand elle entend la voix grave de son client l'interpeller par ce nom qu'elle allait détester. Elle lève les yeux au ciel mais un sourire se dessine sur ses lèvres quand il continue sa phrase. Finalement, elle n'allait peut-être pas perde une heure. Elle le rejoins, laissant claquer ses talons contre le bitume. « Ça serait vraiment gentil de votre part, mais je ne veux pas vous embêter. Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? » Sourire charmeur, laissant ses cils papillonner, elle n'espérait qu'une chose : qu'il réitère sa proposition. La proposition de prendre un café en l'attendant le lui confirmant, elle se retient de pousser un soupire de soulagement qu'elle remplace par un "merci" sincère. La métisse entame alors de rejoindre la machine à café comme le lui a conseillé Burrough, l'idée de se requinquer avec un café serré n'étant pas mauvaise. Mais il la rattrape rapidement, lui passe devant, une Andy décontenancée en prime. Elle était encore capable de se servir un café, quand même. Et puis, ces manières, c'était pour lui attirer ses bonnes grâces, c'est ça ? Elle le laisse faire, sourcils légèrement froncés. Le dévouement de l'ancien camionneur la laissait perplexe. « Trop aimable. » Elle glisse, se voulant agréable. Une nouvelle fois remerciée, Burrough retourne à ses tâches pour cette dernière dizaine de minute qu'il lui restait, et Andy, assise sur sa chaise l'observait faire. Lorgnant sur les atouts charmants de l'homme, il aurait été son style, s'il n'avait pas été son client, accusé de meurtre en prime. Même si elle le croyait quand il affirmait être innocent dans cette histoire, il n'en restait pas moins plutôt compliqué de trouver des preuves en faveur de cette idée. Après tout, trois mois en taule, ça pouvait délier les langues. Elle en avait entendu parler, des détenus qui craquaient, ou qui se confiaient à leurs potes de cellule en pensant que personne n'entendait. Mais pas Morgan. Il n'a jamais cessé d'affirmer qu'il n'y était pour rien. En se penchant un peu sur son passé judiciaire, Andy n'a rien trouvé. Que dalle. Nada. Il était vierge comme Marie. Enfin, justement... Comme Marie, Andy sentait qu'il y avait anguille sous roche. Vu le comportement de l'accusé dans sa cellule, ce n'était pas la première fois qu'il y mettait les pieds, et ça, elle en était persuadée. La dizaine de minute écoulée, et son café serré descendu, elle voit Burrough revenir vers elle. Elle se lève de sa chaise, lisse sa jupe crayon qui lui arrivait juste aux genoux et sourit à son sauveur du soir. |
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Mar 12 Jan - 14:48 | |
| Mon poste de travail me semblait présentable. C'était pas qu'ils étaient particulièrement rigides, dans cette boite... C'était juste que dans le feu de l'action, j'avais souvent tendance à laisser les choses là où elles étaient, négligent de les remettre à leur place initiales, avant de poursuivre. Du coup, au fil de la journée, les sol se trouvait progressivement parsemé de rondelles et de boulons, les tournevis s'entassaient , formant avec les clefs des sortes de mikado sur le plateau de la servante. Moi ça m'allait, mais j'devais reconnaitre que ça pouvait légitimement agacer les copains de devoir chercher dont l'utilité n'était pas assez courante pour qu'il ne soit pas mutualisé. Les collègues étaient patients, et semblaient, même si parfois j'sentais poindre en eux un soupçon d'agacement, se résoudre progressivement à chercher dans mes parages ce qui ne se trouvait pas convenablement rangé. Il était vrai que j'avais presque toujours bossé en solo, et que j'étais pas assez impliqué dans la vie de la caserne pour que mon sens anarchique de l'organisation impacte véritablement l'équipe. J'sentais bien qu'ils faisaient de peur mieux pour se montrer patients, mais c'était plus fort que moi. Le matin j'me disais, plein de bonne volonté, mon gars, pense à raccrocher l'arrache rotule, pense à remettre les douilles de la clef à choc dans le bon tiroir Mais, y'avait pas moyen que j'm'y tienne. C'était plus fort que moi. J'pigeais parfaitement la nécessité de s'organiser pour pouvoir bien bosser ensemble, j'admettais sans broncher que risquer de marcher sur un vis, ou un chiffon gras, c'était pas franchement optimiser les déplacements en sécurité. Mais j'arrivais pas à me cadrer. "faillait que les choses soient en movement autour de moi, et pis l'habitude de fouiller du regard autour de moi pour trouver l'ustensile idoine m'aidait pas! Ouais, j'comprenais que le joyeux bordel, ça va quand on est seul maitre à bord de son petit rafiot personnel, mais que c'était pas une solution viable pour piloter un paquebot comme le garage. N'empêche que mon esprit frondeur de pirate prenait immanquablement le dessus. J'ai claqué une bise à Livia, feignant ne pas saisir ce que sous entendait son sourire narquois, avant de retrouver Milow dans les vestiaire des mecs. Fous toi de ma pomme, Livia, parce que ça t'as pas échappé, mon petit manège devant la machine à café, et que me connaissant un peu déjà, t'as pris ça pour la parade d'un paon qui fait la roue devant une jolie femelle... Sauf que c'était d'bord mon avocate, et que ma liberté était un sujet bien trop grave pour que j'complique les choses avec la bagatelle. Enfin, j'disais ça, face au dos sculpté de Willow qui virait son tee shirt avant de viler sous la douche, un peu comme frais rasé du matin, j'me promettait de tout bien remettre dans les bonnes boites à l'atelier. Parce que j'savais bien que devant la jolie brunette, j'serais aussi faible que face à une mécanique à réparer, rayon bonnes résolutions quand au sérieux et à la responsabilité ! Je me hâtais, histoire de pas faire perdre trop de temps à Miss Rhodes, conscient du prix qu'elle lui accordait. une fois sorti de ma combinaison marbrée de crasse, j pouvais pas ignorer que j'sentais tout sauf la rose et le lilas. Rien d'étonnant, vu que depuis le matin je m'étais démené...comme tous les hours d'ailleurs. j'étais comme ça moi, quand j'm'engageais, j'y allais. On m'avait sauvé les fesses en m'engageant, et le boss avait été clair. Il faisait pas dans le social, il avait une boite à faire tourner et j'allais devoir mériter mes sous. Normal! Il avait joué le jeu en signant le contrat, j'allais pas n' pas faire ma part! Bon y'avais pas, la douche s'imposait, même vite fait, enfin dés que Millow aurait fini, quoi. C'qui fait que c'est certes à peu prés frais, mais quand même après que le boss ait refermé le rideau de fer de la vitrine, que j'ai retrouvé mon avocate faisant le pied de grue le gobelet à la main sur le trottoir. Toujours tendue la demoiselle, et j'aurais pas parié que d'avoir du un peu poireauter avait pas aggravé la chose. mais bon, si dans la vraie vie, l'prince charmant après sa chevauchée épique devait pas mal sentir le poney, dans l'idée que les filles s'en font avant de se pâmer, c'est pas plus mal s'il sent plutôt le savon! et ouais, j'étais au fond une grande coquette moi aussi, faisant un point d'honneur de me présenter sous mon meilleur jour, autant que faire se pouvait, aux dames...surtout les belles, oui j'reconnais! Bon, malgré tout, on y était. J'ai désigné mon bolide d'un geste ample du bras à la petite demoiselle qui battait la semelle avec oui, j'en étais sur cette fois, un agacement ostentatoire. Si j'aimais les charmantes, j'me tenais prudemment à l'écart des chieuses caractérielles, et sentir son mouvement d'humeur pour...à peine 20 minutes de patience, ça me mettait d'entrée en garde de trop m'emballer. Dommage, parce qu'elle était plutôt bien gaulée, dans l'ensemble! En me foutant un peu de sa gueule de princesse outragée, j'ai ouvert, exagérément cérémonieux, la porte de mon carrosse pour qu'elle puisse poser son noble séant sur le siégé bas du véhicule. Le moelleux du faux cuir( ouais j'avais fait avec mes moyens mais l'imitation en jetait quand même un max, j'trouvais), de toute façon, ça la changerait de la banquette rembourrée avec des noyaux de pêche de son vieux tacot
J'accompagnai le geste par une petite tirade si obséquieuse que son ironie ne pouvait qu'être entendue
-Maitre, si vous voulez me faire la grâce de vous installer...
Elle n'était pas dupe, je le savais. son intelligence ne m'avait pas longtemps échappée.
Le temps de lui laisser se caller confortablement dans ma bagnole, je pris place au volant. La main sur le sélecteur, pas sur sa cuisse, foutu bouc en rut! ... et une fois la manette enclenchée sur drive, je me suis enquis de la destination du voyage , tout en décollant la voiture en souplesse du long du trottoir. j'étais bien plus serein de ma sentir au commande que lorsque c'était elle qui pilotait! J'me disais qu'il fallait qu'je trouve un sujet de conversation. C'était un truc paradoxal chez moi. J'adorais la compagnie des femmes, mais j'étais souvent en mal de trouver quoi leur dire. Mais avec Miss Rhodes, le soucis fut rapidement résolu. Si la conversation était pas mon fort, le bagou, elle, elle en connaissait un fameux rayon! Elle avait bien choisi son gagne pain, avec une langue pareillement pendue. Baveuse, c'était pile poil c'qu'il fallait!
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Mer 13 Jan - 20:16 | |
| Elle aurait dû s'en douter Andy qu'elle attendrait un peu plus que prévu. Elle tenta de cacher sa frustration quand le quarantenaire se dirige finalement vers les vestiaires et décide de l'attendre dehors, laissant claquer ses talons à nouveau, le pas décidé. Peut-être que la voir pressé lui donnerait la sensation qu'il fallait se dépêcher ? Mais il était déjà bien gentil de lui avoir proposé de la ramener, elle n'allait pas en plus de ça faire sa diva. Une petite voix dans sa tête, qui ressemblait fortement à celle de Kaïn, vient lui murmurer qu'elle en est une, diva. Et c'était pas faux. Andy la diva attend donc son chauffeur, pour rentrer chez elle, bien sagement mais un peu impatiente, le talon haut de sa chaussure frappant irrégulièrement contre le sol. Gobelet de café toujours en main, elle réussit à trouver une poubelle extérieure dans laquelle elle le jette avant de se laver méticuleusement les mains avec un flacon de gel hydroalcoolique qu'elle garde toujours sur elle et qu'elle utilise régulièrement, pour tout et rien à la fois. C'était un reflexe, simplement. Quelques minutes écoulées, pendant lesquels elle a épluché des mails professionnel et eu le temps de prévenir Laya en lui demandant de sortir Retro, elle voit Burrough le pas léger la rejoindre pour rentrer vu son bleu de travail retiré. Sourire figé, entre le remerciement et le soulagement qu'il soit enfin là. Il les conduit près d'une voiture qui semblait être celle du quarantenaire; plutôt bien entretenue. Mieux que celle d'Andy (et pourtant, le garage savait qu'elle y passait parfois plusieurs fois par mois !). Elle se dirige vers le côté passager, mais le mécanicien lui emboîte le pas pour venir lui ouvrir, attestant d'une formule de politesse trop polie. Il se moquait d'elle ? Elle fronce les sourcils, la mâchoire serrée, ne voulant pas froisser celui qui la dépannait doublement aujourd'hui. Elle s'installe, murmurant un « Merci. » un peu perplexe et le regarde faire le tour du véhicule pour rejoindre sa place. Il la prenait vraiment pour une cruche ? Elle était partagée entre l'inquiétude de ce que son client pouvait penser d'elle et la colère, vu la fierté dont son caractère était pourvu. Mais elle savait rester pro, la métisse. Elle l'avait bien montré avec Harvey lorsqu'elle a dû s'occuper du cas de son ex-fiancé en fin d'année 2020. Et elle le montrait tous les jours, dans le cadre du boulot où les conditions d'entente que ce soit avec les clients comme avec les collègues n'étaient pas toujours très agréables. La vie du tribunal, il faut dire. Compétition constante, épreuves et mises de bâtons dans les roues. Même elle, elle avait dû user de quelques stratagèmes pas forcément glorieux envers certains opposants pour gagner ses plaidoiries. Le ronron de la voiture la sort de sa rétrospection. « Je suis au centre ville, près de la bibliothèque et en face du café. Numéro 166. »Elle précise parce qu'à moins que son client soit voyant, il n'avait probablement aucune idée de où elle habitait. En fait, elle l'espérait. Ce serait bizarre qu'il sache où elle habite, à peine sorti de taule. D'ailleurs, elle s'inquiéterait de sa soi-disant culpabilité qu'elle cherche à défaire. N'aimant pas spécialement les blancs en voiture, ni les blancs tout court, elle se lance dans la conversation. « Comment se passe l'adaptation au garage ? Vous avez l'air d'avoir prit vos marques, c'est bien. Ils sont vraiment sympas là-bas; vous allez vous y plaire. » Elle dit en tournant la tête vers lui, l'observant de la tête aux pieds (enfin, ce qu'elle pouvait voir dans cette position). L'homme était confiant au volant. Il y avait de quoi, il avait travaillé comme chauffeur de poids lourds, quand même. Ou un truc du genre. Et puis, aux yeux d'Andy, tout le monde était à l'aise au volant. C'était facile quand la seule comparaison qu'elle pouvait faire était elle. Elle se faisait rarement conduire par autre qu'un uber, et avec son frère et son meilleur ami, c'était plutôt en moto que les trajets se faisaient. « Pas trop compliqué de vivre avec ce bidule accroché à la cheville ? » Andy n'y allait pas par quatre chemins. Elle se retrouvait enfermée dans une cage de tôle avec son client, alors il était temps de le cuisiner. Parler de la pluie et du beau temps, ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait. La métisse, elle aimerait en apprendre plus sur cet homme, véritable mystère judiciaire. Et comme il n'était pas très causant, c'était à elle de faire la parlotte et de l'amener à se livrer, chose qui, elle le savait, n'allait vraiment pas être facile. Il n'y a que trois choses qu'elle sait sur Morgan Burrough : son identité -si elle se révélait vraie-, qu'il est natif américain et qu'il était anciennement pompier volontaire. Ah oui, une quatrième : il est papa d'une gosse de treize ans. |
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Jeu 14 Jan - 0:52 | |
| Avec toute la morgue que les femmes un peu jolies et qui le savent pouvaient parfois développer, elle m'avait donné la destination. Il me manquait plus que la livrée pour que j'aie l'impression de m'appeler Georges, moi! Ceci dit, pour quelle se fende d'une pareille attitude 'fallait qu'elle ait perçu le message de la portière, Maitre Rhodes! Parce que son merci préalable, il sentait pas la mijaurée. Elle était mignonne, avec sa p'tite moue contrariée...Mais j'effaçai bien vite le sourire narquois que sa bouderie faisait naitre sur ma lippe. C'était quand même mon avocate, et d'elle dépendait ma liberté. 'Fallait pas que je joue trop au con si j'voulais qu'elle m'évite durablement le trou. La circulation était fluide, j'devais pas en avoir pour trop longtemps, et j'avoue que ça m'arrangeait bien. C'est pas que j'sois contre la présence d'une belle sur mon siège, bien au contraire, mais pour avoir un peu pratiqué celle là, j'savais qu'elle vous faisait payer cher en bavardage l temps de présence qu'elle vous accordait. Limite hors de mes moyens, parce que c'était une fouille merde de première classe. Elle lâchait rien, et quand on s'assouplissait un peu, elle filait dans la brèches. Elle était aussi pugnace qu'un putain de flic, et ses parloirs me fatiguaient presque autant que les heure passées à me faire cuisiner par Cortes! Lui aussi ça avait pas été du gâteau, déjà parce que ces bâtards de la DEA avaient refilé mon dossier aux neo zélandais quand l'affaire du cadavre de Vince avait fait surface à Wellington. Merci à ces fumiers qui avaient du coup directement aiguillé les flics d'ici sur le coupable idéal: Ma gueule! ceci dit, il avait l'air reglo parce que la mention confidentiel, en haut de la liasse retraçant mes exploits de beau mec au pays, aux USA, il avait l'air de l'avoir lue et respectée. mais c'était sans compter sur le flair de ma v fouineuse d'avocate, qui sentait bien qu'on lui disait pas tout. J'pouvais pas lui reprocher de vouloir comprendre dans quoi elle posait ses jolies petites échasses, mais bon, ici j'm'étais refait une virginité. Franchement 10 ans peinard, à part un ou deux excès de vitesse. les témoins de moralité du quartier qu'étaient venu pour soutenir ma cause, j'les avaient ni soudoyés ni menacés, comme au temps passé. j'avais mérité qu'ils disent la vérité, juste la vérité Qu'j'étais un bon gars, serviable, qu'j'étais méritant à m'occuper de ma gosse solo. Méritant j'aurais pas dit ça , moi, mais bon ça partait d'un bon sentiment! Même si mêler la notion de mérite à l'éducation, ca m'irritait. j'lavais trop entendu, ça quand j'étais môme, l'importance du mérite. C'te connerie, il était avant tout question d'amour dans ces choses là. Un truc qui se mesure pas. Un truc qui s' donnait pis c'est tout. j'devais pas avoir l'air trop jouasse vu mes pensées du moment quand j'ai entendu ma passagère me demander comment ça s'passait au garage... Ben ca s'passait quoi! La mécanique ou autre chose, 'fallait bouffer... Enfin à défaut de conduire, les mains dans les moteurs, c'était toujours mieux que balayer les chiottes des locaux de la mairie...ou pire de l'école, histoire qu'ma fille soit bien fière de son papa! Mais bon j'pouvais pas lui dire ça comme ça, elle qui s'était démenée pour qu'on embauche le taulard, qui avait même du se porter personnellement caution. Ouais, elle avait des côtés chouettes Andréa... J'sais pas si j'aurais eu l'audace, personnellement de me mouiller pour un mec sorti de nulle part, à qui il fallait sortir les infos en fracturant sa coquille à coup de démonte pneus. C'était gonflé, et vu comme elle savait se montrer pointue dans son boulot, c'était pas une question de naïveté, ni d'inconscience. Elle croyait vraiment que j'y étais pour rien, au delà de mon attitude de vieux briscard des salles d'interrogatoire qui avait du lui mettre la puce à l'oreille sur un passif pas fatalement bien propret! 'fallait au minimum la rassurer!
-vous inquiétez pas Miss... J'me tiens à carreau et j'ai pas l'intention de vous planter. Je sais ce que je vous dois, et j'suis peut être avec un bracelet à la cheville, mais je suis pas un mange merde. Je trahis pas!
'Sur que s'il vait encore été de ce monde, le gros Vince O'bannon se r serait gondolé de son méchant rire gras en entendant ça.... Mais lui et les autres rats, c'était pas pareil. On était tous sans foi ni loi. chacun pour sa gueule, c'était la règle au delà du folklore affiché du milieu. On le savait et il s'était jamais privé plus que moi se sauver son cul en donnant celui d'un autre à fouetter à la place. merde , faire remonter des souvenirs de ces temps là, ça me crispait un brin; et j'avais le pied qui me démangeait de tirer un peu sur ma mule pour absorber l'énergie agressive qui rejaillissait en moi. Cette hargne qui me rendait fou, presque aussi kamikaze qu'un junkie sous mescaline, quand on montait sur un coup. Mais là j'étais plus aux states, j'devais plus semer la volaille. J'étais le chauffeur de sa Grâce maitre Rhodes en personne, alors j'me contenais pour rester dans le feutré. En plus, on arrivait sur un bouchon... J'avais bien choisi mon itinéraire moi! Elle était gentille de s'enquérir de ma santé...
-J'avoue que ca m'emmerde pour courir, un peu
Et même que ca me foutait bien les glandes d'avoir du l'exhiber pour une pratique sportive ...plus intime! Mais ca j'allais pas lui en parler. J'étais pas muffle à ce point, faut pas déconner!
-Mais on s'y fait. J'sais pas si vous avec vos talons vous êtes pas au final plus malheureuse que moi question chevilles...
J'l'avais déjà dit que j'aimais beaucoup les cannes de cette fille? Ouais j'lavais déjà dit, mais ça f'sait rien, j'm'en lassais pas...un mélange de muscle et de rondeurs, qui portait des ombre charmantes sur sa peau chocolat. Des jambes j'aurais aimé prendre à mon cou...mais bon c'était pas le moment, là...c'qu'il fallait essayer de prendre c'était la petite ruelle qui semblait un peu plus dégagée que le boulevard.
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Jeu 14 Jan - 22:38 | |
| Parler, encore et toujours parler. C'était ce dans quoi la métisse excellait. Elle savait parler, que ce soit poliment ou non. Elle est de ces personnes qui détestent le silence. Quand elle est seule ? Elle se parle, laisse ses pensées divaguer et emprunter l'atmosphère qui l'entoure. Elle est de ces personnes qui ont besoin d'une présence, c'est pour ça qu'elle a adopté Choux. Parce qu'il prenait moins de temps qu'un chien à l'époque où elle était étudiante, qu'elle n'avait pas besoin de le sortir, et en même temps elle avait sérieusement besoin de compagnie, à cette époque. C'est pour ça aussi qu'il y a toujours quelqu'un chez elle, quand ce n'est pas Laya, c'est Kaïn ou Wade. Parce que c'est comme ça, c'est comme un moulin, son appart. Alors forcément, elle n'allait pas laisser un silence pesant dans cette caisse qui sentait plutôt bon pour une bagnole d'homme. Pour le coup, elle s'attendait pas à un tel soin dans le véhicule de Burrough. Agréablement surprise, son ton était plus agréable aussi, mielleux et réellement intéressé par ce qu'elle s'entêtait à demander à Morgan. Elle commençait doucement, savoir comment se passait sa réadaptation. Trois mois en taule, ça pouvait marquer des esprits. Pourtant, celui de Morgan avait l'air d'aller plutôt bien, et c'est ça qui intriguait le plus Andy. C'était pas normal, à moins qu'il soit insensible, d'autant que sa gamine s'était retrouvée seule et livrée à un foyer en attendant sa libération conditionnelle. Si la brune n'avait pas plaidé sa cause devant le juge, il y serait toujours et la gosse encore sans son père. Malgré tout, il y avait quelque chose qui clochait, et Andy devait mettre la main dessus. Sa réponse la surprend; d'abord parce qu'elle n'avait pas dit ça dans l'idée de lui mettre la pression. Elle s'inquiétait vraiment pour sa réintégration et sa place dans le garage lui importait beaucoup. Mais aussi parce qu'il avait laissé le fabuleusement emmerdant "Maître" derrière lui pour une formule plus... Familière ? Peu importe, un vulgaire "Miss" restait plus agréable qu'un "Maître" avec lequel elle avait l'impression de le prendre de haut. Andy était pour les libertés individuelles et l'égalité. Si ce terme était utilisé au tribunal à titre professionnel, elle ne demandait pas à ses client de l'appeler comme ça, bien au contraire. Certain l'appelaient même Andrea, sur la fin des affaires. Son but était de créer une entente cordiale et une relation de confiance; le "Maître" dont Burrough s'était enquit ne signifiait rien de tout ça, et il éreintait particulièrement la brune. « Vous avez abandonné le "Maître" ? Tant mieux, ça commençait vraiment à m'embêter. » Qu'elle lance pour lui glisser sur le ton de l'humour qu'elle n'appréciait pas la précédente formule. La seule personne qu'elle autoriserait à l'appeler "Maître" était Kaïn, mais lui, il ne l'avait jamais nommée ainsi et n'était pas prêt de le faire. Elle continue. « Je ne doute pas de votre sérieux monsieur Burrough, et ma question n'avait rien à voir avec ce que "vous me devez". » Elle insiste sur la phrase jusqu'à mimer les guillemets. Là non plus, elle n'aimait pas le terme. Il ne lui doit rien, elle faisait son métier, et elle avait plus ou moins choisi le cas de Burrough, il faut dire. Elle s'était trouvé face à trois dossiers, et c'est celui du quarantenaire qui l'a le plus interpelée. « Dites vous qu'on parle comme des voisins, par exemple. Votre reconversion professionnelle d'urgence m'intéresse vraiment. » Elle tourne la tête d'un quart vers lui, lui sourit sincèrement. « Vous avez dû deviner que je passe souvent au garage pour ma voiture, vous pouvez me faire confiance quand je vous dis que vous allez vous y plaire. Ce sera peut-être moins excitant que les courses avec les pompiers mais... Au moins, c'est déjà un parti prit. » Elle ri un peu de son propre sort; la meilleure défense c'était l'auto-dérision. La métisse adorait s'auto-clasher, mais dès qu'on s'amusait à lui faire... C'était tout de suite moins drôle. Il y avait quelques exceptions, il faut dire, mais en règle générale son but était d'empêcher les autres de l'attaquer. Fâcheuse habitude d'avoir vécu avec ses sorcières de belles-sœurs qui ne rataient aucune occasion pour la ridiculiser. Heureusement qu'elle avait du tempérament. Elle l'interroge alors sur le bracelet qu'il porte à la cheville, se doutant que ça ne devait pas être facile, ces trucs là. C'était assez réducteur, aussi. Mais en tant que femme de justice, Andy était partagée. Autant certains le méritaient, autant d'autres... Mais tant qu'on n'avait aucune preuve, Burrough devait se le coltiner, que ce soit agréable ou non -et ça ne devait pas l'être beaucoup.- D'ailleurs, il le confirme; soi-disant que pour courir ce n'était pas très pratique. Elle lève les yeux aux ciel. « Ah, si ce n'est que ça, alors... » Elle pouffe un peu, jusqu'à ce qu'il en compare la pénibilité avec les genre d'échasses qu'elle portait quotidiennement. Elle hausse les épaules. « Oh vous savez, mes chevilles sont habituées, ça fait plus de dix ans maintenant. Puis, on s'y fait. » Elle sourit à nouveau, fanfaronne, la voix mielleuse. Au même moment, son téléphone sonne, message reçu. C'est Laya qui lui dit qu'elle sort bien Retro, qu'elle n'a pas à s'en faire. Elle range son smartphone rapidement dans son sac. « Vous avez des animaux ? » Elle décroise les jambes, joue de ses chevilles pour les croiser, sur un nouvel appui. « J'ai adopté un chien récemment, au refuge de la ville, c'est un vrai amour. Vous savez, il a la gueule des chiens d'attaque, les gens ont peur au début. Puis au final, on se rend compte qu'il ne ferait pas de mal à une mouche. » Un peu comme Burrough, non ? |
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Ven 15 Jan - 0:14 | |
| J'avais pas fait forcément le meilleur pari avec la ruelle, vu qu'au beau mitant d'celle-ci, y'avait un livreur qui bouchait le passage avec son camion. J'étais partagé entre l'option marche arrière et l'option patience. J'avais vraiment plus la baraka depuis ce printemps. D'habitude, j'avais l'flair, question itinéraire. Un truc qui s'expliquait pas. J'sentais la route, un peu comme les vieux cheyennes renifleurs de piste dont subsistaient encre deux trois spécimens valides du côté e Redwood, aux temps où j'étais môme. J'l'avais peut être mal calculée, la p'tite avocate. Au fond, elle voulait juste bavarder. Y'avait des gens comme ça, qu'avaient besoin d'entendre les gens vibrer autour d'eux pour continuer à s'sentir vivants. J'discutais pas du côté nécessaire, d'mon point de vue du moins, d'vivre un minimum en société, avec les autres, avec son temps, histoire de pas virer vieux clodo maboul au sommet d'une montagne en train d'raconter des folies à des amis imaginaires avant de venir sauver la planète à coup de flingue au prétexte que c'était là l'vrai sens de la vie. On a l'cerveau poreux des oreilles, et parfois renouveler l'eau du bocal dans l'quel il macère, ça lui évite l'asphyxie... Y'avait qu'à faire l'expérience avec un poisson rouge pour s'en convaincre! mais de là a fuir le silence pour vivre dans un brouhaha incessant, la calebasse plongée dans un nid d'abeilles, y'avait une marge et c'était marrant de constater qu'les gonzesses souvent étaient de cette espèces là. J'pouvais m'en accommoder, parfois un temps...Et même que ca arrivait relativement souvent, vu la proportion des reines des ruches dans les rangs des gracieuses...et qu'les gracieuses, c'était ma dope à moi. le truc dont j'supportais pas longtemps le manque. Ceci dit ça serait exagéré d'la ranger dans la catégorie des babillant es, parce que sa conversation d'un volume plutôt courant. D'accord, j'préférais la limite basse, sur ce plan, juste parce que c'était pas par les feuilles que j'entendais forcément l'mieux...Mais ça, elle pouvait pas l'savoir. Elle c'était une femme du verbe, forcément on causait pas tout à fait l'même langage. Et d'ailleurs, sur l'plan des mots, elle avait bien senti qu'j'avais changé d'ton, passé ma p'tite pointe d'irritation à la sentir impatiente.
- Ho, vous savez...
Du coup j'hésitais à lui donner du Maitre ou du Miss, à la demoiselle... et dans l'doute, j'ai r'pris les deux et j'ai enquillé!
- ... les mots ca m'sort comme ça, sans y penser
J'avais pas trop envie de jouer les marioles. certes elle m'avait sorti d'un mauvais pas, mais bon, elle était bien jeunette, et j'étais déjà suffisamment rattrapé par mon sale passé comme ça. C'était pas utile de mêler toute la planète à ça. Déjà que ces enfoirés de la DEA m'avaient balances aux flics d'ici... ça suffisait comme ça. moins y'avait d'monde pour faire le lien entre le truand qui s'était évaporé il y avait 10 ans et le brave type qui était apparu ici au même moment, et mieux j'me porterais. Pour vivre heureux, parfois , 'vallait mieux avoir l'intelligence de vivre caché! Plus j'lui semblerait con, moins elle serait curieuse de chercher des secrets...et plus j'aurais la paix. A priori, ça marchait...Elle avait glissé sur le badinage, comme entre voisins, T'allais voir qu'on finirai par s'échanger des recettes de tarts aux prunes, à ce train là... J'étais pas contre, vu qu'j'me targuais d'exceller dans la tarte aux prunes! Et j'aurais vraiment été pour qu'il bouge son gros cul, le livreur. derriere d'autres demi malin du même tonneau que ma pomme s'étaient empilés...claxonnant comme des cons,..c'qui servait strictement à rien d'plus que d'agacer tout l'monde. V'la les flèches; Comme si on en pouvais pas tous déjà plus d'être coincés dans l'trafic! Quand elle a remis la question du garage sur le tapis, j'me suis aperçu qu'j'avais pas trop besoin de forcer pour avoir l'air d'une bille ,en fait...J'lavais pas comprise sa question. J'm'étais imaginé tout un tas de trucs compliqués, au lieu de la recevoir aussi simplement que celle...du voisin! Ben ouais j'devais freiner sur la parano moi...
-Ouais, j'avoue qu'le volant, ça m'manque!
J'avais souri, avec un brin de nostalgie... Elle avait tapé juste, sur un point ou j'étais aussi faible qu'avec les filles...
C'est que j'en avais fait, des tours en voiture. le premier tiens....comme la première femme, on oublie jamais... J'me revoyais en train de triturer la serrure de l'Oldsmobile de Bobby mac Guire... Un cutlass, pleine de chrome, avec une vraie gueule de bagnole de voyou... ca m'avais pris des plombes pour ouvrir ce truc qu'un gamin des rues aurait casse en moins temps qu'il faut pour le dire! C'était les debuts, et j'm'attendrissais moi même de nostalgie... j'lui ai lancé un oeil pile poil au moment ou elle remuait les jambes, c'qui avait, le temps de quelques seconde r'monté bien haut sa jupe quelle réajustait un peu trop tard pour que j'aie pas pu profiter avec emotion du spectacle. l'climat tournait à la détente, et ça me décontractait même la langue.
- J'me souviens, vous savez, de la première voiture que j'a chour...conduite!
J'métais rattrapé à peine tard...'fallait pas attirer l'attention sur ma connerie, enchainer pour noyer tout ça
- C'était une Cutlass...J'sais pas si vous voyez?
Elle avait l'air de pas trop voir, c'qui m'étonnait à moitie vu qu'les bagnoles elle avait tendance à pas trop les regarder, même si elle était au volant et qu'elles arrivaient en face. Mais j'ai fait mine de pas voir, et j'lui ai raconté une partie de la notice technique de L'olds, histoire de bien meubler... elle voulait des mots, j'lai abreuvé à la limite de la saouler! C'qui avait eu le mérite de tuer l'temps jusqu'à ce que l'camion dégage enfin la voie. C'est l'telephone qui l'avait sauvé, juste au moment ou profitant d'un accalmie dans mon exposé, elle était revenue sur les affaires de chevilles, synchronisant le changement de sujet avec un petit ballet des guiboles qui pouvait pas être tout à fait innocent... les belles e ignorent rarement qu'elles le sont...et souvent pour arrêter un mec, y'avait pas mieux qu'un p'tit coup d'charmes, pour celles qui en ont! Vu qu'c'était la catégorie d'miss Rhodes, elle jouais son atour, et j'profitais de la carte, du coup!
Prudemment, afin d'esquiver le second paragraphe sur l'entretient des cuirs et des boiseries, elle avait lancé le sujet sur les chiens... J'voyais bien à quoi d'vait ressembler l'sien; Les bâtard croisés staffies, on en utilisait pour garder le dépôt, à la fin, avec les O' Bannon brothers, qu'ils pourrissent en enfer!
- Hum...J'vois l'genre. c'est des sacrés gardiens si c'est c'que j'pense...Avec ça vous risquez rien!
J'lui avais servi en prime un bon sourire jovial, et prudemment, je poursuivi sur ce sujet moins casse gueule que le précédent.
- Moi j'hésite à en prendre un pour la p'tite... J'me dis que ça la responsabiliserait...Z'en dites quoi vous? 13 ans, elel a l'âge, non?
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Mer 20 Jan - 19:41 | |
| Le trajet n'avait pas prévu d'être très long; du garage au centre-ville, il n'y avait pas beaucoup de temps. Mais ce temps semblait être contre Andy puisque il semblait y avoir un ralentissement qui embêtait son monde, juste devant eux. Alors elle en profite, elle comble les vides, parce qu'elle les déteste. Andy, c'est une pipelette, il n'y a que devant un juge qu'elle sait la fermer, et encore, seulement quand elle sait qu'elle a tord. Parce que sinon, la métisse, elle ne se tait pas. Elle veut avoir le dernier mot, parce que c'est le genre de femme à penser tout savoir, à s'en venter et quand il s'avère qu'elle a tord... A en vouloir aux autres. Alors elle lui parle du boulot, ce nouveau boulot. Elle s'amuse de voir qu'il a la comprend mal; elle n'en a rien à faire de ce qu'il lui doit, Andrea, elle n'a pas fait ça pour lui. Plutôt pour sa conscience. La conscience de pas laisser un père célibataire sans emploi. Les enfants, c'était pas son truc à l'avocate, mais elle en était pas pour autant sans cœur. Alors elle lui précise qu'il ne doit pas penser qu'elle lui demande des comptes; seulement elle cherche à être bienveillante. Demander des nouvelles comme le ferait une bonne voisine. Parce qu'elle ne pouvait décemment pas se laisser raccompagner et le traiter comme n'importe qui; déjà qu'elle s'entendait toujours bien, avec ses clients... Parler des pompiers et des courses semble lui rappeler des souvenirs. Elle réprime un sourire moqueur quand il se rattrape; lapsus ou est-ce qu'il avait simplement baissé sa garde trop tôt ? Peu importe. Elle note dans un coin de sa tête ce qu'il a manqué de dire. Le vol de voiture, hein ? Pas mentionné dans son dossier, ça. Bizarre. Mais après tout, qui n'avait jamais volé quelque chose ? Pas Andy; même si c'était des boucles d'oreilles sur un étalage. C'était quand même un vol. Mais la métisse avec ses fréquentations d'adolescente rebelle en conaissait qui avaient déjà volé des voitures sans jamais se faire prendre. Peut-être que Morgan était dans ce cas là aussi; une bêtise de jeunesse ? Pour s'amuser ? C'est ce qu'elle pense, alors elle le garde dans un coin de sa tête, mais ne s'y attarde pas non plus. Il lui sort le nom d'une voiture, elle hausse les épaules, la moue pensive. « Ça ne me dit rien; mais vous savez, moi et les voitures...» Rire cristallin, elle n'avait pas honte de ne rien y connaître aux voitures. C'était pas son domaine, et elle préférait laisser les pro gérer ça pour elle. Tout ce qu'elle avait besoin, c'était d'un moyen de transport, et les uber coûtaient cher à la longue. Les transports ? Pas possible pour Andy. Depuis qu'elle connaissais la joie de conduire -ou d'être conduite- c'était une vraie princesse. Et puis, pour tout dire, même si la brune essayait de s'y intéresser, le nom qu'il venait de lui sortir ne lui disait rien du tout. Les marques qu'elle retenait étaient les modèles modernes, du style Mercedes, BMW ou Porsche. Bizarrement, ce n'était pas la brune qui comblait le blanc mais bien Burrough, qui s'était mit à lui parler da voiture dans les moindres détails, au point qu'elle n'osait pas lui dire que tout ce qu'il lui racontait était comme une langue étrangère pour elle : du charabia. A quoi bon apprendre d'autres langues quand tu parles déjà celle la plus parlée au monde ? Et bien à la même chose que s'intéresser à l'entretien des voitures quand quelqu'un d'autre s'en occupe pour vous : à rien. En tout cas, c'était ce qui lui traversait l'esprit pendant qu'elle l'écoutait à moitié, les paroles du garagiste entrant par une oreille pour ressortir par l'autre. Heureusement que son téléphone sonne pour la sauver de ce guêpier, coupant Burrough dans son élan. Elle reprend la main sur la discussion, parce qu'Andy elle préférait gérer ce genre de choses : elle était sûr que le sujet ne lui déplairait pas. Très égoïste cependant comme façon de fonctionner. Et si les animaux n'intéressaient pas Morgan, ou qu'il en avait une peur bleue ? Heureusement, il semblerait que non vu sa réponse. Elle sourit toutes dents dévoilées. « C'est sûr, vous vous rendez compte qu'il pèse plus lourd que moi alors qu'il n'a que deux ans ? Heureusement qu'il n'est pas très farouche, sinon je m'envolerais derrière lui s'il se mettait à courser un chat. » Pour le coup, elle échappait à ça avec Retro : il n'aimait pas particulièrement les chats, mais justement : il en avait peur, et s'éloignait le plus possible d'eux. C'était un comportement étrange pour un chien de refuge comme lui, habitué aux chats, mais ce n'était pas plus mal pour la métisse. Il évoque alors sa fille et elle tourne son visage d'un quart vers lui, sentant que son ton avait changé. Un chien pour responsabiliser sa fille ? Pourquoi pas. Mais peut-être qu'il faudrait attendre qu'ils soient sûrs de gagner le procès, avant de prendre une décision aussi importante; c'était un être vivant, quand même. Et Andy n'imaginait pas le traumatisme pour la môme si elle devait se séparer de son père et perdre son chien, en même temps. « Ça peut aider, oui. Mais il faudra qu'elle se rende compte à quel point c'est de l'entretien, d'avoir un animal. Vous devriez attendre, en parler avec elle, peut-être ? Qu'elle fasse ses recherches, qu'elle se donne des objectifs avant d'en avoir un, pour bien savoir comment s'en occuper. » Elle glisse quelques conseils qui viennent tout droit de son propre avis quant à l'adoption de masse qui entraîne, forcément, trop d'abandons chaque années. « Comment va votre fille, d'ailleurs ? Ça n'a pas été trop compliqué pour elle ? » Elle demande, à moitié intéressée. En fait, elle l'était, mais plutôt pour se rendre compte de l'importance que la petite avait pour Morgan. Est-ce qu'elle pouvait être un moyen de pression ? C'était peut-être malsain d'y penser, mais la métisse devait penser à beaucoup de choses au cas où les aveux de Morgan seraient plus difficile à extraire que prévu. |
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Mer 20 Jan - 21:40 | |
| J'faisais mon possible pour rendre le trajet agréable. J'conduisait en douceur, comme si j'avais une cargaison d'œufs à livrer. J'me fendais même d'essayer d'faire la conversation, et d'le faire de façon neutre, malgré l'côté un plutôt fascinant d'ses gambettes, qu'aurait facilement pu tourner à l'obsession. Mais j'me méfiais d'surtout pas trop partir dans cette périlleuse direction. J'avais déjà mon lot d'ensorceleuses compliquées, entre Autumn et ses névroses, et Helen, la femme de mon dentiste, qui menaçait de le quitter pour moi. J'serais bien avancé d'prendre auprès d'elle la succession du marri que la routine avait rendu aussi sexy qu'une carie, sans compter qu'fatalement, j'devrais me chercher un outre toubib pour remettre à niveau mes ratiches. heureusement qu'y'en avait des plus simples... pour compenser. Et Miss Rhodes, avec ses impatience, ses mimiques de diva, son assurance en acier blindé, j'sentais bien qu'au rayon emmerdeuse, on la trouvait pas dans la gondole des produits en solde! Alors... J'faisais d'mon mieux pour pas trop penser à c'que j'aurais voulu faire de ses cuisses, si y'avais pas l'risque concomitant d'la gestion d'ses caprices. Ouais, j'étais un poil injuste, parce qu'elle avait aussi assuré ma remise en liberté...Enfin provisoire, d'abord, cette liberté, et conditionnée! Ouais, la mauvaise foi aurait pu m'aider à relativiser l'exploit, mais j'arrivais jamais bien longtemps à m'composer une posture satisfaisante sur la base du fallacieux. C'est pourquoi j'pouvais guère lui reprocher d'avoir donné un avis péremptoire sur l'éducation de Norma Jean, alors que c'était moi même qui l'avait sollicité, un peu par soucis d'alimenter poliment la conversation, j'devais bien l'admettre! N'empêche que sur le moment, ça m'gonflait, son couplet à deux balles au sujet d'la responsabilisation des mioches. Bon, 'fallait reconnaitre qu'c'était pas totalement d'sa faute non plus, à Miss Rhodes, mon agacement. J'étais jaloux de tout ce qui pouvait toucher à Norma Jean, en fait, et à part Nina à qui l'investissement indéfectible et de longue date auprès d'elle, donnait une forme de légitimité, j'considérais comme une intrusion abusive toute approche de la part d'étrangers...et encore plus d'étrangères parce que force était d'constater la tendance fâcheuse qu'avaient les gonzesses à glisser dans la peau de la prescriptrice ...sachante! Chiantes ouais, à confisquer l'autorité qu'elles devaient croire que leur sexe leur conférait. Putain d'cliché que celui du pauv' papa célib' fatalement totalement dépassé! Putain d'généralisation abusive que de penser les gonzesses sont comme ci, sont somme ça. J'étais contrarié, au point même que la tentative que j'fis pour retrouver l'sourire en imaginant, comme elle l'avait évoqué un peu plus tôt, Miss Rhodes en train de faire le cerf volant , dentelles ridiculement au vent, derrière son molosse bavant après un chat. Pourtant, sur le moment, j'trouvais que la farce la rendait moins chiante qu'elle ne m'apparaissait. Mais qu'à cela ne tienne, j'allais quand même me contenir, et faute de vraiment sourire au moins faire bonne figure
-Z'avez raison, Maitre
Ho oui elle redevenait maitre, malgré ma bonne volonté...clairement!
-J'dois faire attention à la responsabiliser en amont.
Mi ironique, mi obséquieux, je ponctuai par
- Merci pour vos précieux et avisés conseils...
J'escomptais bien qu'elle serait assez fine mouche pour piger qu'le sujet était piégé, mais non...elle a embrayé en me demandant comment elle prenait les choses. A ton avis, pauv' pomme? On est joyeuse de passer 3 mois dans un orphelinat? Pas possible, elle se payait ma tronche, elle le faisait exprès Enfin c'était à espérer, parce que sinon j'pouvais douter sérieusement s'ses capacités à gérer finement la suite de mon dossier. Un sale doute m'effleura alors. Si c'que j'avais pris pour de l'habileté chez elle, ayant abouti à un résultat qui n'allait pas de soi quand à la cessation de mon incarcération, n'avait été que du bol? J'scrutai l'fond d'ses yeux sombres rapidement, parce que moi, contrairement à elle j'quittais pas trop la route des yeux quand j'conduisais; pour y chercher des lueurs rassurantes d'intelligence, Tout en feignant justifier mon mouvement de tête par la reprise de la conversation
- Norma Jean se remet, mais notre séparation a été quand même trau...
Enfin j'tentai parce que l'loisir de les observer à la dérobée venait d'm'échapper Toujours prête à répondre aux injonction de la tonitruante sonnerie de son putain de téléphone, le carré en plastique du cellulaire contre sa joue faisait écran à mon regard. Ca faisait combien d'temps qu'on était dans la bagnole... 10 minutes? 15 à tout casser...et déjà 3 interruptions par téléphone interposé, si mon compte était bon...
A croire que plus de 5 minutes de conversation avec moi, c'était trop lui demander, question attention, sauf bien évidement dans le cadre du temps rémunéré qu'elle me consacrait! Elle commençait à franchement bien me courir, Miss Rhodes, prétentieuse, arrogante, et il me tardait de la jeter sur le pas de sa porte pour rejoindre ma fille et mon canapé. Mâchoire crispée, j'me contenais pour pas appuyer un bon coup sur la pédale de gaz, histoire de la sortir de sa passionnante conversation avec l'extérieur captivant.
Elle avait fini par raccrocher. Définitivement exaspéré, j'me préparais à lui sortir le couplet pédagogique que j'réservait aux copines de ma fille pas encore bien familiarisées avec l'usage du portable en vigueur sous mon toit.
- Si ma conversation vous dé...
Même pas eu le loisir d'achever. Une fois encore la sonnerie m'interrompait
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| Sujet: Re: Histoires de tôles[Andy/Morgan] (#) Ven 22 Jan - 23:29 | |
| Sa mâchoire se crispe quand elle entend son client l'appeler une nouvelle fois par ce terme qu'elle allait finir par avoir en horreur. "Maître"; ça la vieillissait pas un peu, en plus ? Franchement troublée, la brune tire la gueule alors qu'il lui répond au sujet de sa fille. Trouble accentué à l'entente de ce ton qu'Andy ne reconnaissait que trop bien; l'ironie, c'était son terrain. Ses yeux se posent sur le reflet de Morgan dans le rétroviseur central de la voiture, à chercher un quelconque sourire qui laisserait apparaître de jolies fossettes que la brune n'avait pas encore vu, et qu'elle ne verrait sans doutes jamais sur le visage du quarantenaire. Non mais, pour qui il se prenait ? Les yeux plissés, elle l'avait définitivement perdu, son sourire. Ça ne l'empêche pas de demander comment se portait la gosse. Gamine, elle aurait tout fait pour quitter sa famille, sa grognasse de belle-mère et son enfoiré de père; mais tous les enfants n'étaient pas comme elle, et elle se doutait bien que la relation qui unissait Morgan et sa fille était bien différente de celle qu'elle avait avec son propre père. Combien de temps, déjà ? La dernière fois qu'elle devait lui avoir vraiment parlé, c'était peut-être lorsqu'elle a quitté Harvey. Presque deux ans, alors. Evidemment, cette relation chaotique était tout sauf banale. Morgan ne lui répond pas tout de suite, sûrement plongé dans ses pensées ou en train de réfléchir à comment il pourrait l'attaquer subtilement, cette fois. Mais si c'était le cas, la brune se disait qu'elle le recevrait comme il se devait : ses talons étaient trop précieux pour qu'on lui parle dessus aussi vulgairement; Burrough n'était pas le premier et certainement pas le dernier à se frotter à la plante urticantes qu'était Andy. Avoir fait la plupart de ses stages dans des centres pénitenciers avait formé la métisse aux attaques faciles et à l'hypocrisie des prisonniers. Elle avait tenté de considérer Morgan comme un homme et non plus comme un prisonnier enchaîné. C'est lui qui s'enfermait seul dans cette prison de faux-semblants. Mais justement, l'hypocrisie, elle conaissait Andy. C'était la reine des hypocrites, d'ailleurs. Que ce soit face un juge vieux-jeu, un adversaire arrogant ou tout simplement ces collègues qu'elle ne pouvait pas blairer. Et puis, plus la colère montait, comme un bon crescendo, plus la langue de vipère persifflait. Elle se retenait, parfois plusieurs jours, plusieurs semaines, encaissait, et tout retombait sur celui qui pensait l'avoir mise au tapis. Quand Morgan décide enfin de répondre à sa question mais un numéro bien connu d'Andy l'appelle : le bureau. Elle répond immédiatement, attendant plusieurs appels importants pour cette fin de journée vraiment éprouvante. Quelques sons approuvant ce que la secrétaire du bureau lui annonçait, à base de "hun-hun" ou de "hm" avant de lui demander de mettre les documents sur son bureau pour qu'elle les récupère dès la première heure et de lui en envoyer une copie par mail pour qu'elle puisse s'en occuper en rentrant dans la soirée. Bip de fin, elle raccroche, pas franchement contente de cet appel qu'elle aurait préféré recevoir quelques jours après. Seulement, il semblait que le tribunal était pressé. A peine eut-elle posé son téléphone, un soupire contrarié s'en suivant, que Morgan la happe en commençant par des mots qui font directement tiquer la jeune avocate. A la grande déception d'Andy, il n'a pas le temps de finir, à nouveau interrompu par la sonnerie du téléphone affichant le même numéro. Elle répond agacée, sort les griffes pour que son interlocutrice se rende bien compte que ce n'était pas le moment et lui épelle son nouveau mail professionnel puisque l'administrative ne semblait pas avoir la bonne, puis raccroche à nouveau. Sourire ironique sur le visage, elle ne daigne même pas tourner la tête vers Morgan. « Sauf votre respect monsieur Burrough, je vous rappelle que je n'ai pas le luxe de pouvoir finir à dix-sept heures et poser les pieds sous la table en rentrant chez moi, comme certains autre corps de métiers, qui ont, cependant, tout mon respect et ma gratitude. » Elle ajoute particulièrement à l'attention de son chauffeur du jour puisqu'elle ne se permettrait pas de mettre le droit sur un piédestal; ce domaine comptant bien trop de tares sociales pour se l'accorder. Légère pause, elle humecte ses lèvres soudainement sèches, avant de reprendre, toujours agacée bien que très calme. « A nouveau, je ne voudrais pas me montrer irrespectueuse ou ingrate, à profiter de votre gentillesse ou de votre conversation en répondant allégrement à des appels personnels. Je ne crois pas vous avoir promis une défense contre vos bons services et sait suffisamment me tenir en présence d'aimables personnes comme vous. » Pointe amère dans la voix qui révélait toute l'ironie qu'elle ne dissimulait pas le moins du monde. Elle accentuait volontairement sur l'exagération de ses termes et ce léchage de bottes improvisé pour qu'il comprenne que ce n'était pas le fond exact de sa pensée. Elle fait à nouveau une pause, très courte, avant de rajouter, vu le blanc que ces appels inopportuns avaient installés dans la voiture. « Sachez cependant que la coïncidence est assez amusante, puisque c'est au sujet de votre dossier, qu'on m'appelait. J'ai la date de votre procès. » Un sourire condescendant étirent les traits de sa bouche, puisqu'elle, ça la faisait bien marrer. « Il serait peut-être temps d'arrêter de jouer au bon samaritain et de me parler de votre passé comme vous auriez déjà dû le faire depuis longtemps, Morgan. » Après avoir insisté sur l'intonation du verbe "jouer", elle se permet la familiarité de l'appeler par son prénom; s'il n'appréciait pas, il n'avait qu'à arrêter de l'appeler Maître. |
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