happy valentine's day (loterie)

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Il n'est pas rare de te voir trainer dans les bars les soirs où tu n'es pas de garde à l'hôpital. En revanche, tu viens rarement te réfugier au centre commercial, souvent trop bondé et bruyant à ton goût. Tu aimes pourtant remplir ta garde robe comme la majorité des femmes, ceci dit, depuis que tu as entamé ta deuxième année d'internat, tu n'as plus vraiment le temps de flâner dans les boutiques. L'ironie du sort a voulu qu'on te laisse ta soirée de libre le jour de la saint valentin. Cette fête commerciale que ces couples aiment tant célébrer pour se prouver leur amour. Toi, t'es déjà pas du genre à t'engager dans une relation sérieuse, alors fêter le jour de l'amour, très peu pour toi. Pour occuper ta soirée après le boulot, tu décides d'aller, pour une fois, au centre commercial pour t'offrir quelques belles pièces. Les gens se ruent dans les restaurants pour des têtes à têtes ennuyeux à mourir et tu en profites pour dévaliser les boutiques puisqu'elles sont presque désertes. Tu pousses la porte de cette grande boutique que tu affectionnes particulièrement et qui propose un large choix et tu commences à analyser les rayons à la recherche de jolies vêtements à te mettre sous la dent.

Les bras déjà bien encombrés, tu t'apprêtes à te rendre en cabine d'essayage quand une alarme retentit, te faisant sursauter par la même occasion. Intriguée, tu déposes la pile de vêtements sur le pouf non loin de toi et tu te diriges vers la sortie mais le karma en décide autrement. Le rideau se ferme, le message est clair et résonnant, personne ne va nulle part. Un long soupire s'échappe de tes lèvres tandis que tu croises les bras, cherchant des yeux la vendeuse, bien trop occupé au téléphone. Ton regard croise celui d'un autre client à qui tu adresses un sourire amical en ironisant sur la situation. C'est pas vraiment la soirée que j'avais imaginé. Vous avez une idée de ce qu'il se passe ?

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Il parait que la saint Valentin, c'est la journée des amoureux... J'suis assez d'accord, puisque je la passe depuis bientôt 13 ans avec la femme de ma vie, Norma jean, ma fille!
Ca rend les gens guillerets, pour la plus part, sauf peut être quelques déçus de l'amour qui en profitent pour laisser s'exprimer leurs aigreurs un poil plus ouvertement ce jour là. John Howe, mon boss, au garage faisait surement partie des épanouis de l'amour, vu son humeur du jour. On ferme tôt, pas d'heures sup', avait-il lancé en début d'après midi, surement impatient d'aller se rafraichir le museau avant de le frotter sur quelque peau à son goût.
Moi, ça m'arrangeait, vu que samedi, lorsqu'on était passé avec Norma jean dans la galerie marchande, profitant de mon rendez vous au palais de justice de Wellington pour faire du lèche vitrine, j'l'avais vue s'allumer du regard devant un petit débardeur rayé. Elle avait beau avoir tenté d'le faire discrètement, par délicatesse, sachant que sinon j'me sentirais un peu obligé d'le lui offrir, ça m'avait pas échappé. Ca m'attendrissait d'y repenser. Brave gosse, consciente qu'en ce moment les finances étaient pas vraiment au vert, elle voulait pas me gêner Raison d'plus pour lui faire un p'tit plaisir surprise ce soir.
J'm'étais rendu directement au bon rayon, et j'étais en train d'hésiter sur la taille, parvenant plus à me souvenir si elle mettais du 19 ans ou du small quand la sonnerie d'alarme avait retenti.
J'ai levé le nez des fringues, pour tenter de voir de quoi il retournait. 7 ans d'engagement chez les pompiers, ça m'avait donné deux ou trois réflexes!
J'sentais rien, et mis à part le bruit strident et le rideau de fer qui descendait, j'voyais rien d'anormal aux alentours.
Je me préparais à prendre des infos auprès de la vendeuse occupée à téléphoner, et dans la foulée lui proposer mes service en cas de besoin, quand une jolie grande brune élancée m'avait interpelé.
Calme, souriante, une petite pointe de mordant pas déplaisante dans la voix, elle avait toutes les qualités pour que je sois charmé.

-How... Pas sur que ça se prolonge, vous savez

J'étais de nature globalement optimiste, et j'me disais que ça devait sans doute être une sorte d'exercice... je lui fit part de mon opinion, tout en me demandant à quoi cela pouvait bien servir de créer un stress tout en bloquant les issues.
Je renonçai toutefois d'aller immédiatement chercher le complément d'information... Parce que , si le destin mettais une belle femme sur ma route, j'étais pas du genre à le contrarier!
Sourire de promoteur de brosse à dents aux lèvres, j'lui ai tendu la main, avec un soupçon de maladresse destiné à envoyer le message" princesse, tu/vous m'troublez"

-Morgan... Morgan Burrough

Et j'espérai que mon dentifrice ne démentais pas la fraicheur que mes ratiches affichaient!