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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis

 

 My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park

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MessageSujet: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptySam 3 Avr - 21:27

My sun and stars.
ft. @Sunwei Park

Pour ton premier jour, tu as la boule au ventre, pas vrai Mayumi ? Mais pour comprendre tout ce cheminement, il faut revenir quelques semaines en arrière, voir quelques mois et années pour éclaircir tout cela. Passons le détail qui n'est autre que la passion coulant dans tes veines, la musique. Une chose qui t'as rapprocher du plus bel homme qui t'es donné de rencontrer, le soleil de ta vie, Sunwei. Mais pour en arriver à ce jour -que tu juges toi-même de béni- il a fallut, il y a bientôt huit ans, alors seulement âgée de vingt ans, que tu prennes ton envole de ta prison. Là sous le joug de ce paternel violent, des pluies de coups que tu gardes sous silence, alors oui, le deux décembre deux mille douze, tu as fais tes valises pour les déposer d'abord au Japon. Ton pays natal. Renouant avec tes origines, avec tes convictions, avec toi-même. Deux années plus tard, tu as connu le malheur te privant un peu d'une passion qui te faisais vivre, la ballerine. Ton genou gauche, même sept années plus tard, reste plus faible que son voisin, et il le sera pour le restant de ta vie l'asiatique. Finalement, tu as abandonné l'idée de vivre au pays du Soleil Levant pour te rendre en Nouvelle-Zélande. Mais pas sans avoir travaillé en qualité de barmaid pendant un temps, apprenant les secrets de ce métier, enchaînant par des représentation nocturne en ce même lieu. Voix d'ange, passion débordante, passée sous secret. Réduite à petite artiste du coin. Mais qu'importe, puisque tu plies finalement bagages, direction Island Bay, enfin pas tout a fait puisqu'au début tu habites au coeur même de Wellington.

Et tu y as trouvé un travail, un appartement, tu vivais dans le secret, ne souhaitant qu'une seule chose, te faire oublier. Mais pas par les clients réguliers qui venaient régaler leurs ouïes de ta voix angélique, de tes sonates hypnotiques. La Déesse baignant dans la clarté. Mais pour briller ainsi, tu as connu les ténèbres sans jamais l'avoir assumé au grand jour. Et il y a toujours ce même homme qui hante tes pensées. Sunny. Tu te questionnes énormément, là plongée dans ta solitude, dans ton anxiété, dans tes peurs. Est-ce que tout va bien pour lui ? Tu l'espères tant, ton rayon de soleil. Est-il heureux ? Là aussi tu nourris un certain espoir, parce qu'il mérite tout le bonheur du monde. Est-ce qu'il pense à toi autant que tu penses à lui ? Tu ne sais pas. Mais ce n'est pas grave, tu ne lui en voudra jamais, tu n'y arriverais pas. Et ce soir-là, tu ne t'attends pourtant pas à ce que la vie te réserves. Tu te produits sous les feux des projecteurs, douceur déité, et avant que tu puisses partir, un homme demande a te voir, toi, l'étrangère à la voix sainte. Un homme du nom de Romeo Walsh, qui sera à tes yeux l'homme t'ayant rendu la seconde partie de ton âme, ton bonheur à toi. Et en lui faisant une confiance aveugle, tes émotions décidant pour toi, tu lui accordes un entretien, et promet même de signer un contrat. Mais avant, tu as prévu de déménager, et c'est en t'installant à Island Bay que tu te rends compte que sept longues années ont passées, beaucoup trop d'années. Enfin, tu as une maison, un futur boulot qui vrille tes trippes sous le bonheur, et l'angoisse.

Aller, courage, tu es installée, et ce matin tu sors en étant habillée si divinement, là dans une jupe acier, fendue sur le côté, une chemise blanche immaculée tenue par le bas, une veste gris étain sur les épaules et des escarpins gris perle aux pieds. (buh) Ta chevelure bistre volant au vent frais du printemps, tu t'installes aux commandes de ta voiture pour rejoindre les bureaux de Authentic Walsh Production. Et plus tu approches, plus cette boule dans tes entrailles se noue. Tout va bien aller, Mayumi. Et une fois sur le parking, tu te concentres sur ta respiration pour ne pas faire une crise d'angoisse inutile, avant de prendre le chemin de cette bâtisse merveilleuse. A l'accueil, on te fais patienter, que très peu de temps, jusqu'à t'installer dans un bureau, t'invitant a t'asseoir en attendant que quelqu'un arrive. Inspire. Expire. Tu serres entre tes doigts fins le collier autour de ton cou, celui de feu ta maman, ma belle. Il ne te quitte jamais. Trop absorbée dans tes prières muettes, les yeux fermés, le pendentif dans ta main, tu sursautes lorsque la porte s'ouvre soudainement. Te redressant par politesse, t'inclinant par habitude, lorsque tu te redresses c'est avec stupeur que tu découvres... Sunwei. Non, tu ne peux pas y croire, tu hallucines, la fatigue, le manque, le stress. C'est tout bonnement impossible. « Sunwei... » Il n'a pas changé, il est le même, il est si merveilleux. Tu n'y crois pas, avançant prudemment, jusqu'à être face à lui, jusqu'à pouvoir reconnaître cette lueur au fond de ses prunelles. Et diable, ce sourire. Celui qui illumine tes nuits. « Sunny... Je n'arrive pas a y croire je... » Au diable les règles de bien saillance ! Tu ne peux réfréner l'envie qui tord te boyaux, et tu sautes à son cou, sans plus attendre, le serrant si fort contre toi, te blottissant si fort contre lui. Il est là. « Je suis si heureuse de te retrouver ! T'as pas idée, je n'ai jamais arrêté de penser à toi ! » Tu te recules, et attrape son visage entre tes doigts, et son sourire étire automatiquement le tiens, ton rayon de soleil est là. Mais quand tu te rends compte de la réalité, tu reprends contenance, reculant d'un pas et arrangeant ta flanelle, puis une mèche de cheveux derrière ton oreille. « Pardon... Je. On est pas là pour se retrouver, il faut être professionnel. » Pourtant, dans ta tête, tu n'as de cesse de te répéter : Watashi no Taiyou.
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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyMer 7 Avr - 13:45

my sun and my starsMayumi & Sunwei
Tu commences à cocher les cases jusqu’à tes un an au label, renouveau d’une vie placé sous le joug du paternel perfectionniste qui t’a transmis l’amour du tripalium, le besoin incessant de se surpasser pour toujours fournir un travail de qualité ; mais malheureusement, qui t’a surtout conduit à te surmener, parce que la psyché humaine n’est pas faite pour supporter une charge incommensurable de travail sans s’offrir du bon temps à côté. Pendant des années, tu as buché sur un tas de disciplines : du taekwondo, aux instruments en passant évidemment par l’école et la médecine. Ça te plaisait au départ, parce que t’étais un gamin hyperactif débordant d’envie de découvrir le monde et ses activités. Touche-à-tout, tu as terminé sur la route de la musique, mais tu aurais bien pu finir cuisinier ou bien pilote d’avion. La vie n’est pas éternelle, encore moins l’enfance qui se solde bien rapidement par le besoin de savoir quelle direction on veut donner à sa vie, l’obligation de ne choisir qu’une voie à défaut de l’éventail de possibilités des gamins turbulents. C’est la médecine qui l’a emportée, pas parce que tu le voulais, mais parce que ton père le voulait. Alors oui, tu n’as pas vraiment négocié parce qu’au fond ça te plaisait bien de sauver des vies. Passion forcée, mais passion adorée. La médecine t’a comblé pendant longtemps, malgré les sacrifices que l’apprentissage demandait, car il n’était pas question de faire le strict minimum, non tu devais terminer major de ta promotion. Abandon du taekwondo, mise de côté du piano et du violon, ton éventail se refermait petit à petit jusqu’à ce que ta fermeture t’étouffe, te brûle et te tue. À bien y réfléchir, c’est à force de perdre toutes ces petites joies petit à petit, que t’as terminé en burn-out. Finalement, tu es presque certain que si ton père n’avait pas été sur ton dos à t’empêcher de changer d’air une fois l’hôpital quitté, tu n’en serais pas arrivé à ce point de retour. Mais peut-être que ce n’était pas une mauvaise chose après réflexion, car ça t’a mené sur la route de Roméo. Grande famille du label dont tu fais partie désormais, ça va bientôt faire un an que ta vie a pris un tournant radical, pour le mieux. Tu te sens plus léger, plus toi-même. Oui, les tares ne s’effacent pas d’un simple revers de la main, et tu te laisses souvent emporter par le boulot au point de sombrer dans tes travers et ne plus penser à toi. Mais ce n’est plus ton père qui t’entoure, ce sont des amis qui pensent à toi et à ta santé.

Tes responsabilités ont pris de l’ampleur, confiance accordée par le mentor qui voit en toi celui qui est capable d’offrir au label ce que lui-même apporte. Une chance de l’avoir rencontré, d’avoir continué à envoyer tes maquettes sans jamais t’essouffler. C’est bien ce que tu essayes de transmettre aux artistes, de ne jamais abandonner même si parfois la carrière ne veut pas décoller, ou que les chansons n’ont pas pris autant d’ampleur que ce que le label pouvait bien espérer. Parce que la musique est subjective, tout le monde n’y réagit pas toujours de la même manière alors les sorties peuvent être fluctuantes mais ce n’est pas grave, il suffit de repartir des bases, de comprendre les erreurs et les corriger. Tu n’es peut-être pas aussi charismatique que Roméo mais tu t’efforces de prodiguer aux artistes qu’il te confie d’aussi bons conseils que les siens. D’ailleurs, aujourd’hui il y a une nouvelle soloiste qui arrive, remarquée par Roméo il y a quelques temps de ça et qui a accepté de signer un contrat. Évidemment, elle doit visiter les locaux, découvrir votre façon de travailler avant de véritablement et définitivement se prononcer. Car quand bien même les documents comportent sa signature, le délai de rétraction n’est pas encore échu. Tu te souviens du nom que Roméo a prononcé. Mayumi. Évidemment que ça te dit quelque chose, tu as même le pressentiment de connaître cette dite personne. Non, tu ne l’as pas oubliée, ton cerveau a seulement été maltraité par le temps et les souvenirs de ton enfance à Séoul sont lointain, trop lointain pour que ton amour d’enfance s’impose comme une évidence. Tu le découvriras bien tôt ou tard en la rencontrant. En attendant, tu n’as jamais fuir personne donc ça devrait aller ; en tout cas, pas le temps de te mettre la rate au court-bouillon parce que l’heure est venue d’aller retrouver l’artiste en question. La secrétaire vient de te prévenir qu’elle t’attend dans le bureau. Vêtu sobrement d’un jean et d’un t-shirt noir tout simple, tu pousses la porte du bureau probablement trop brusquement puisque tu vois la jeune femme sursauter avant qu’elle ne s’incline poliment. « Bonjour, tu dois être Mayumi, je suis… » Lorsque vos yeux se croisent, tu t’arrêtes et elle te dévance en déclinant ton identité mieux que toi. Si le prénom n’a pas réveillé les souvenirs, il a laissé la porte entrouverte, son regard venant de la pulvériser. Mais oui, c’est évident. Tout est évident. Pourtant tu doutes un instant, comme elle, en te disant qu’elle ne peut pas être ici. Même quand elle te saute au cou tu restes interdit, hésitant un instant avant de refermer tes bras sur elle. Doucement, tu la serres sans l’étouffer, sans l’asphyxier d’une présence qu’elle retrouve tout juste. Elle n’a jamais arrêté de penser à toi, tu entends ça Sun ? Alors que toi, tu n’as même pas été foutu de penser à elle en entendant son prénom. Tu devrais avoir honte, honte de ne pas te souvenir de ta première amie, première petite-amie surtout. Ce n’était pas qu’une aventure de gamins, non, il y a toujours eu plus ; dimension astrale incontrôlable qui vous relie. Toutefois, tu déglutis péniblement parce que tu n’es pas capable de lui avouer des mots aussi délicats, et ce n’est pas respectueux de dire à quelqu’un que notre cerveau a fini par l’occulter avec le temps. Et pourtant, tu ne peux pas t’empêcher t’étirer un large sourire en comprenant que c’est bien Mayumi qui est là, myocarde empreint d’une tendresse insoupçonnée. « Mayumi ! Je… c’est toi. » dis-tu comme si tu venais de te réveiller d’un long sommeil, ses doigts scrutant chacun de tes traits. Tes lèvres se relâchent quand elle se recule, reprenant sa place dans la hiérarchie du label. Forcément déçu, que le contact se rompe aussi vite. « Oui. Euh. Oui, évidemment. Mais, comment tu es arrivée ici ? » Tu connais bien sa fibre musicale, mais tu ne pensais pas que ce serait également la Nouvelle-Zélande qui l’accueillerait. Est-ce qu’elle a choisi le lieu consciemment, dans le but de te rejoindre après ce départ en 2005 ? Tu n’oseras pas lui demander de suite, peut-être plus tard si elle ne répond pas d’elle-même à tes interrogations. « Ça me fait terriblement plaisir de te revoir, comme tu peux en douter, je travaille ici. Je suis en quelque sorte le second du patron, et surtout auteur-compositeur pour le label. » Tu fais preuve de professionnalisme sans pour autant laisser de côté les sentiments, tu te doutes que Roméo ne t’en voudra pas d’être quelque peu avec amical avec une vieille connaissance. « Du coup, je te suis assigné, en quelque sorte. Si tu as des questions, des doutes, des envies, c’est à moi qu’il faut les confier. Là, je suis censé me présenter mais je crois que tu me connais déjà… » ricanes-tu en glissant ta main sur ta nuque, presque gêné de ne pas pouvoir suivre le fil conducteur de ce genre de rendez-vous. « J’ai ton contrat, tu as déjà pu lire la copie, tu as des remarques, des objections ? » Ta seconde main agite légèrement le document, signe qu’effectivement, ils sont surtout là pour travailler.


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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyLun 12 Avr - 0:20

My sun and stars.
ft. @Sunwei Park

Vous n'êtes pas là pour vous retrouver, pourtant tu as cette envie folle de le questionner, de tout savoir sur ces aventures durant son absence. Et même si il voudra aussi connaître les secrets de ta vie passée à Séoul -en partie- tu tiendras encore et toujours ta langue sur les bassesses de la violence. Tu ne voudrais pas ternir les souvenirs de votre enfance, il n'a pas besoin de savoir tout cela, mais cela te ronge intérieurement. Il est ton premier amour, il est ton meilleur ami, Sunwei est la gardien de tes secrets. Tous, à l'exception celui-ci. Au fond, n'était-ce pas lui qui t'as aidé a tenir, n'était-ce pas que pour que vous vous retrouviez un jour que tu n'as jamais baissé les bras ? Une rescapée de violences infantiles, tu es pourtant là, vous êtes là dans ce bureau, et tu as du mal a croire que tout cela soit réel. Pourtant, cette étreinte te prouve que cela l'est, qu'il n'est pas le simple fruit de ton imagination. Et ce sourire ! Diable, l'astre des nuits est vite oublié devant ce soleil, devant ce rayonnement aveuglant et pourtant si apaisant. Ta venue chez Authentic Walsh Production annoncent forcément que des choses merveilleuses à l'avenir, tu ne peux en douter en voyant ce faciès familier. Mais bien trop vite tu reprends la place qui est tienne, celle de nouvelle recrue, loin du poste que le brun semble tenir, et la question tombe, aussi inattendue que naturelle. Ton visage se fige, ton sourire s'obscurcie, et tes prunelles ébène fuient la terrible réalité. Comment es-tu arrivée ici, Mayumi ? Tu pinces tes lèvres -lentement- pour retenir cette véracité noirâtre que tu ne saurais formuler. Ne craque pas. Il mérite d'être baigné de luminosité, de gaité, de jovialité, de tout ce qui est à l'opposé même de ton passé plus que privé. Wellington n'était pas dans tes plans de vie, mais Roméo en a décidé autrement, native du Soleil Levant.

« Et bien... Euh. Je suis retournée au Japon, pour renouer un peu avec, enfin tu vois. Puis j'avais besoin de... De changement ? Je suis à Wellington depuis quelques années, et je viens tout juste d'emménager à Island Bay. » Tu parles trop, Mayu. Mais c'est plus fort que toi, vous êtes souverains de ces commérages incontrôlables, et diable que cela a bien pu te manquer. Mais tu as eu quelques hésitations, bien joué Shimizu, tu n'as pas cédé à l'appel de la vérité. Mais tu en meurs d'envie. Tu sais aussi que tu vas ainsi réveiller sa curiosité, vous qui étiez si fusionnels. Et quel honore il te fais là de t'avouer que cela lui fait terriblement plaisir de te revoir ! Et vous devez donc vos retrouvailles a cette production, à ces lieux, puisque lui aussi travaille ici. Oh monsieur Park est donc haut placé même, le bras droit du patron, tu es impressionnée, et un nouveau sourire nait sur tes lippes, t'es fière de lui. Surtout de jongler ainsi entre la paperasses et son propre poste d'auteur-compositeur ! Il va vous être difficile de rester professionnels avec une telle surprise, tu n'as pourtant qu'une envie, rire et discuter de tout, même de ce qui ne concerne pas forcément vos présences respectives ici. Mais non, du calme Mayumi. Il reprend la parole et obtient toute ton attention bien évidemment, il t'es assigné et est aussi là pour répondre à toutes tes questions, entendre tes envies, tes doutes, il est de nouveau ton confident, comme par le passé. Tout reprend comme avant, tout reprend là où l'année deux mille cinq en a décidé autrement. « Sunwei Park, vingt huit ans... Je pense qu'on se connait suffisamment non ? » Dis-tu en riant timidement, et son petit rire te fais retomber en enfance, ne souhaitant qu'une seule chose, ne pas reconnaître la violence. Tu sens aussi la gêne, mais est-elle parce que vous vous retrouvez aussi soudainement, ou tout simplement parce que le professionnalisme est délicat dans ce genre de situation ? Un peu des deux.

Mais reprends ton sérieux, il agite alors les volets de ton contrat de sa main tout en te demandant si tu as des remarques ou objections. Tu agites alors ton faciès, faisant danser ta chevelure brunette avec un sourire presque enfantin. « Absolument pas. Du moment que ma vie privée reste justement privée. Mon passé avec. » Mayumi ! Finalement tu te défiles en balayant cela d'un revers de main, lui désignant la porte restée entre ouverte derrière lui du plat de ta main par politesse infinie. « Je suppose qu'on commence par la visite des locaux ? Je laisse mes affaires ici si tu le permet Sun. » Tu te retourne en faisant voler le bas de ta jupe, attrape seulement ton téléphone au cas où et tu profites d'ailleurs pour retrousser les manches de ta chemise immaculée. Dévoilant là les fins chrysanthèmes à ton poignet droit, puis tu le suis discrètement dans les couloirs, tes escarpins trahissant vos déplacement aux cliquetis de tes pas. « Tu travailles ici depuis longtemps ? » Premier arrêt : studio d'enregistrement. Il n'y a personne ici, et tes yeux ne savent où se poser réellement, tu es admirative Mayumi, tes yeux pétillent sous le spectacle s'offrant à toi. Ici, dans la régie, se trouve une immense table de contrôle sonore, tu t'en approche pour observer les divers maniements possibles. Mordillant ta lèvre inférieure tu ne peux retenir un sourire malicieux. « Tout à fait entre nous, je ne pensais jamais me retrouver ici. J'ai une question, je dois préciser aussi que je joue du violon de la harpe et de la guitare ? Non pas que cela me dérange d'enregistrer avec mais... Par curiosité ! » Et c'est un vilain défaut ! Tu as quelques questions, quelques peurs mais... Est-ce judicieux de les lui partager maintenant ? « Attends, quand ma carrière sera lancée je... Est-ce qu'on va me demander des informations sur mon passé ? Ou autre ? » Oui c'est ça, tu n'as pas pu retenir tes pensées que ton cerveau t'ordonnait déjà de parler. Tu lui lances là d'ailleurs un regard fort paniqué, tu as vraiment du mal a garder contenance jeune fille ! « Enfin je peux en parler ça ne me gêne pas, sauf si c'est un crime d'être une danseuse classique avortée. Ou la fille d'un bourreau... De travail ! » Dis-tu en agitant tes menottes pâlottes et ton visage avec elles. Tu as bien faillit le dire.
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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyJeu 15 Avr - 15:37

my sun and my starsMayumi & Sunwei
La question qui te triture l’esprit c’est évidemment sa présence ici, pas au label directement mais sur le sol néo-zélandais. Parce que si tu peux cocher certaines cases grâce à ce que tu sais d’elle à l’époque où tu l’as laissée en 2005, la case Island bay ne se coche pas. Pourquoi est-ce qu’elle est ici ? Elle n’a pas pu t’avoir suivi, elle en aurait mis du temps à te retrouver. Non, ça ne doit être que la chance du hasard, qui l’a poussée ici, à Island Bay, dans ce label. Tu écoutes alors son parcours d’un air très intéressé, hochant par moment de la caboche pour approuver ses dires. Ses quelques hésitations ne te sautent pas aux yeux comme des signes avant-coureurs de terribles nouvelles que tu ignores, pour toi il ne s’agit que de bégayements liés au fait qu’il est bien difficile de résumer des années de vie en quelques phrases. Puis, tu clignotes subitement des yeux, plusieurs fois de suite. « Quoi ? Tu es à Wellington depuis quelques années ? Sérieux ? » Tu ne sais pas pourquoi, l’information te fait presque un pincement en cœur en te disant qu’elle n’a pas cherché à te retrouver, consciente pourtant que tu as déménagé sur le sol néo-zélandais il y a des années de ça. Certes, il s’agissait d’Auckland, mais tout de même. Cependant, tu serais bien présomptueux de lui en vouloir pour ça alors que tu n’as fait aucun effort pour reprendre contact une fois la majorité atteinte. Pire encore, avant qu’elle ne te parle, que tes neurones se connectent pour poser la bonne étiquette sur sa tête, tu avais presque oublié son existence. Pourtant, tu ne peux pas l’oublier, tu ne l’oublieras jamais. Elle était simplement quelque part, loin dans les souvenirs surannés. Sachant déjà que Roméo l’a repérée, tu ne l’embêtes sur ce point, tu sais comment elle a abouti au label lui-même. Habituellement, tu fais un petit topo sur toi-même pour mettre les nouvelles recrues en confiance. Contrairement à Roméo, tu n’es pas une ancienne tête d’affiche, personne te connaît et ce n’est pas plus mal. Le point négatif étant, que quand des gens te rencontrent, tu dois opter pour la carte de la connaissance avant de parler business. Mais avec Mayumi, tu es bien bloqué parce qu’elle connaît déjà tout de toi, ou presque. Au niveau de la personnalité, tu n’as pas véritablement changé depuis que tu es gamin, tu t’es seulement affirmé un peu plus, tu as gagné en jugeote et est plus méfiant, froid avec ceux qui tentent de te la mettre à l’envers. Rien de bien surprenant, il s’agit là d’une évolution plutôt banale en termes de psychologie humaine. En revanche, tu t’épanches un peu sur ta présence ici. Car, hormis les cours de piano et de violon imposés par ton paternel, tu n’as jamais été proche de la musique, pas au point d’y faire carrière, ce n’est venu que bien plus tard ; chose dont tu lui parleras plus tard, car en attendant, tu dois rester professionnel pour la guider au mieux à son arrivée. Roméo la rencontrera également plus tard, et alors elle pourra à nouveau lui poser des questions, mais tu aimerais tout autant faciliter la tâche à ton patron en étant un bon bras droit. Tu ricanes à sa réponse, tes lippes s’étirant en un large sourire alors que tu te perds dans son regard. « Si c’était que ça. » dis-tu en même temps que ta risette s’élargit. Tu n’as vraiment pas tant changé, alors Mayumi, elle sait des tas de choses sur toi. Bien plus qu’une simple déclinaison d’identité.

Retour du professionnalisme, tu t’attardes donc sur les questions, paré à répondre à tout ce qui pourrait la titiller. Étant quelqu’un de confiance, enfin tu crois, ça lui permettra peut-être de poser n’importe quelle question, même la plus débile ou dérangeante. Ce n’est que toi, elle peut se le permettre. Un léger sourire s’immisce sur tes replètes à ses dires. « On est pas des fouines ici, ni le FBI, on ne te posera aucune question. Tu es libre d’en parler toi-même à qui tu veux, ou pas du tout. Cependant, si tu venais à devenir extrêmement célèbre, tu ne pourras pas indéfiniment tout cacher même si, de notre côté on fera tout pour garantir ta sécurité, et donc ton passé si tu refuses de l’exposer. » Tu tentes de lui répondre de la façon la plus claire possible, comprenant totalement sa crainte. De toute côté, tu n’as pas grand-chose à protéger donc si quelqu’un veut aller piocher dans ton passé et déterrer la séparation de tes parents, la dispute avec ton père et ta pseudo fugue d’adulte, qu’il le fasse. Si Mayumi a des choses à cacher, ce que tu n’espères pas, il n’y a pas de raison pour que ça sorte ; et tu seras le premier à t’assurer que ça ne fasse pas les gros titres. « Exactement, suis-moi. » acquiesces-tu avant un grand sourire niché sur les lèvres avant que tu n’ouvres la porte pour la laisser sortir. Vous marchez dans les couloirs du label, zigzaguant entre bureaux intimistes pour les brainstormings à deux ou trois, et des salles bien plus grandes pour des réunions à plusieurs. Ce qui intéresse plus l’artiste sont les studios d’enregistrement alors, tout comme lors de ta visite, tu lui montres le premier studio, celui le plus high tech des deux. Avant de t’épancher sur le sujet, tu tournes le visage vers elle, une fois la porte fermée, le sourire toujours sur les lippes. « Depuis un an. Enfin, un peu moins, je suis arrivée en Juin dernier. J’ai envoyé mes maquettes à Roméo pendant des mois avant qu’il ne me mette à l’épreuve et m’accorde enfin ma chance. J’étais étudiant en médecine avant. » conclues-tu de tes mirettes étincelantes. Le bonheur d’avoir rejoint ces lieux te fait rayonner chaque jour un peu plus, maintenant que la pression de bien faire est retombée quelque peu. « C’est donc le studio A, celui au dernier cri, où on peut littéralement créer n’importe quelle sonorité. C’est plus ordinateur que classique. » dis-tu au moment où elle s’approche de la table de mixage qu’elle semble dévorer des prunelles. Toi aussi, ça t’avait impressionné la première fois. La lueur espiègle qui illumine son visage te fait lâcher un petit ricanement. « Ce n’est pas une obligation non, et tu n’es pas obligée de jouer en studio ou en live. Si tu veux agrémenter tes compos de la harpe ou le violon, joué par toi-même tu peux. Mais ce n’est en aucun cas une obligation. Tu sais, c’est la liberté qui prime ici, c’est la devise pour produire un morceau qui ressemble à l’artiste. » Tu t’apprêtes à rouvrir la porte pour la guider vers le second studio aux sonorités plus classiques, loin de tout ce matériel électronique. Toutefois, tu te bloques à l’entente de ses mots et son air paniqué. « Quoi ? Euh… » Cherchant tes mots, l’asiatique prend le dessus en se confondant en explications hasardeuses. Sourcils froncés, tu la jauges un instant pour tenter de saisir le trouble qui l’étreint, mais rien ne saute aux yeux. Parce que tu ne connais rien de cette facette qu’elle a si bien caché pendant votre enfance. « Mayu’, t’es sûre que ça va ? Pas besoin de paniquer comme ça. » Tu tentes de la rassurer de ta tonalité douce et d’une main sur l’épaule, réconfort passant par la pulpe des doigts. « Viens on va aller voir le second studio, tu pourras y jouer de la harpe. » Tu lâches l’information avec un sourire amusé avant de la raccompagner dans le couloir pour quelques pas. « Et sinon, oui, peut-être qu’on te posera des questions là-dessus, les médias je veux dire. Nous… ben, pas vraiment sauf si tu veux dire des choses sur ton passé en musique, pour écrire les paroles, peut-être qu’il nous faudra, à Roméo ou moi, plus d’informations pour bien saisir toutes les nuances mais, c’est tout. » Vous n’êtes pas des fouineurs, à nouveau. Tu ouvres cette fois la porte du studio qui sent bon la musique acoustique. « Voilà le studio B où tu peux jouer de tous les instruments que tu veux. » dis-tu en indiquant l’immense salle insonorisée où trônent fièrement guitares, piano, violon, harpe, saxophone, et autres folies musicales. Adossé à la porte, tu observes Mayumi déambuler à l’intérieur. Tu te souviens d’avoir fait courir tes doigts sur le piano, là-bas. Un sourire nostalgique emprisonne tes lippes dans la contraction avant que ton regard ne fasse le focus sur ton amie d’enfance. « Dis Mayumi… » Ton sérieux, prunelles plissées, tu te lances. « Comment ça se fait que ton passé t’inquiète autant ? Tu as peur qu’on te critique sur tes compétences en voyant que la danse classique a été un échec ? » Tu es inquiet, pour elle. Sans vraiment savoir pourquoi.


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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyVen 16 Avr - 20:07

My sun and stars.
ft. @Sunwei Park

Un simple sourire suffit à lui assurer que oui, tu es bien présente depuis quelques années sur les Terres Néo-Zélandaises. Mais cette lueur dans ton regard elle trahit probablement l'affirmation que -oui- tu le savais ici, mais malheureusement, tu avais besoin de disparaître. Tu en a encore besoin, et tu ne connais pas la situation dans laquelle est ton paternel, tu ne sais rien de tout cela. Tu devrais, et si il cherchais a te retrouver ? Comme cela se passerait-il ? Tels les murmures des mots contre la surface de l'eau, l'écho du passé ne s'éteint jamais. Mais surtout, Mayumi, ce sourire naturel envers toi dont lui seul a le secret t'envoûtes toujours autant, et diable qu'il a manqué à ta vie ! Et malheureusement pour lui, tu as gardé ce sourire angélique toi aussi, seulement parce que tu ne voulais pas ternir l'image de la douceur que tu représente. Petite fleur qui a poussée dans l'ombre de la violence. Et point d'agents du FBI cachés dans les locaux, tu es rassurée quant au fait que rien ni personne ne t'obligeras a parler de quoi que se soit qui te mettes mal à l'aise. Sauf en cas de célébrité grimpante, ne panique pas brunette, ça va aller, tu n'es pas encore rendue à ce stade là, et peut-être ne le seras-tu jamais. Mais ici, à AWP ils feront tout pour garantir l'anonymat de ton passé, ils seront les gardiens de ceux-ci. Et tu ne pourras pas fuir l'horrible véracité que tu n'a pas su avouer, pas même a ton meilleur ami, à ton tout premier amour. Et tu sais que l'homme à tes côtés serait prêt à tout pour que rien ni personne ne te fasse du mal, si seulement il savait. Mais trêves de bavardages, il vous faut faire un rapide tour des lieux, où vous vous attarderez bien évidemment dans les studios d'enregistrements, le milieu que tu vas côtoyer que trop souvent, toi la bourreau de travail. Et dans le studio A, le sourire de Sunwei ne c'est pas effacé, c'est un automatisme entre vous, toujours un sourire, toujours cette malice dans vos iris. La complicité ne s'éteint jamais, même si les années défilent à vitesse grand V.

Et donc, ton ami d'enfance est ici depuis un peu moins d'un an, et il c'est battu corps et âme pour que Romeo lui accorde sa confiance. Et autant dire que lui aussi a gravit les échelons à vitesse grand V, comme ces quinze dernières années sont passées en un éclair. Eclair fort douloureux pour toi. Etudiant en médecine qu'il était, c'est un virage à cent quatre-vingt degrés, similarité venue des astres, c'est tout à fait lui, c'est tout à fait toi, tout à fait vous. Et ce rayon de soleil qui ne faiblit jamais, tu sens que AWP le rends meilleur encore, chaque jour, chaque seconde qu'il passe entre ces murs. T'es fière de lui, qu'importe les difficultés s'étant dressées sur sa route. « Tu as l'air de te plaire ici, Sunny. Je suis bien contente, tu mérite tout ça. » Dis-tu avant qu'il ne t'expliques qu'ici n'est autre que le studio dernier cri, celui consacré aux influences plus actuelles, l'informatique y étant reine. Et tu constate cela en t'approchant de la table de mixage, survolant de tes doigts tout ce qu'il s'y trouve, en écoutant avec attention ce qu'il te dis, comme toujours. Tu n'as aucune obligation concernant tes multiples facettes musicales, tu peux tout agrémenté si l'envie te chante. Et au fond, tu ne te gêneras pas, la mélomane, ici un mot est primordial : la liberté. L'important est que le morceau te ressembles, à toi et personne d'autre, Mayumi. Mais la peur qui vrille tes entrailles te rattrapes, tu ne veux pas de ces regards apitoyés, tu ne veux pas changer le regard du monde qui t'entoure parce que tu as gardé tout cela pour toi, durant ces presque vingt-neuf dernières années. Mais Sunwei te connais bien, il te connais que trop bien, tant qu'il en perds le rythme de ses pensées. Et quand il reprend contenance, il te demande ouverture si tu vas bien, t'aimerai hurler que non, que tu es fatiguée de souffrir silencieusement, mais c'est impossible. Tu n'as pas besoin de paniquer, ni de te confondre en explications, même si ce jour arrivera plus vite que prévu. « Euh, oui pardon. Enfin tu sais, l'angoisse et l'excitation d'être ici. »

Que tu te voile la face, Mayumi. Mais il a toujours ces paroles douces, ce geste réconfortant, et tu lui souris maladroitement. Tu le suis jusqu'au studio B, et il sait comment te motiver, tu pourras y jouer de la harpe, mais il continu de parler, et avoue que les médias ne se gêneront pas pour te questionner sur ton passé. Eux ne se permettraient jamais, sauf si tu veux revenir sur des moments de vie, qui seront ta muse pour une chanson ou deux. Et cette lueur s'éteint petit à petit dans ton regard, parce que tu sais que tu voudras écrire sur ces sujets, parce que tu les connait sans retenue. Mais voilà, il ouvre à nouveau la porte, et là se dessine sous tes grands yeux bistres ébahit un paysage que tu ne cesseras d'aimer. Violon, harpe, guitare, piano, saxophone, batterie, basse, et même un accordéon ! Tu t'approches de ce piano à queue, docilement, comme si il représentait un animal sauvage prêt à te trancher la gorge. Tes doigts effleurent les touches tantôt claires tantôt sombres, un fin sourire sur tes lippes. Tu appuies déjà, sans retenue, la pulpe de tes doigts sur les touches, faisant résonner les notes une à une, d'un sonate des plus classiques, des plus connu. Phantom of the Opera. Et lorsque Sunwei prononce a nouveau ton prénom, tu tournes légèrement ton faciès, dont seul ton sourire est visible derrière les quelques mèches retombant en cascade. « Mh-mh ? » Tu ne vois pas son visage, une véritablement chance, mais tu ne pourras pas en dire autant, parce que ses questionnements, sa franchise -dont tu ne lui en tiendra pas rigueur- te font même louper une note ou deux dans cette mélodie que tu pourrais jouer les yeux fermés. Il s'inquiète, et c'est comme si les années d'absence n'avaient jamais comptées, au fond. Mais ton sourire étincelant lui disparait, et ton sérieux ne peut être caché, ton mal-être avec. Reste calme, assis-toi sur le banc et glisses ton pied sur une pédale et continuant la mélodie comme pour te réconforter, pour te donner du courage, qu'importe. As-tu peur qu'on doute de toi suite à cette merveilleuse carrière de ballerine avortée bien trop tôt ? « Disons cela. Les blessures si jeune sont peu communes... De quoi se poser quelques questions, non ? »

L'avoues-tu a moitié, l'atroce réalité tenue sous silence ? « Enfin, c'est compliqué, Sun. Je ne pense pas que se soit le bon moment pour en discuter. Ni même que cela te fasse bien plaisir. » Tu prépares le terrain, et malheureusement avec, fait grandir sa curiosité. Tu t'arrêtes soudainement, te redressant tout en époussetant ta jupe avant de t'approcher, reprenant cette luminosité -forcée, et cachée avec presque brio- sur tes traits angéliques. « Mais ça va, t'en fais pas ! La danse classique, si ce n'était pas il y a six ans, ça aurait été plus tard, qui sait ! Penses-tu que tout cela m'empêche d'en faire un petit peu de temps à autre ? » Ponctues-tu d'un haussement significatif de sourcils avant de rire nerveusement, tu désignes les instruments dans une demande muette, souhaitant seulement faire courir l'envie qui pulse dans tes veines toutes entières. Et avec son accord, tu t'empresse sur tes hauts talons d'attraper la guitare pour la déposer sur tes épaules. Grattant les cordes finement pincées plus haut sur le manche, mais cela ne dure pas bien longtemps, puis tu attrapes par la suite le violon, plaçant ton menton dans la mentonnière, parant ta main gauche sur le manche pour y pincer les cordes, et de ta main droite faisant glisser le crin de l'archet pour que le son vibre par les ouïes en f. Et bien évidemment, tu termines ton habitude à la harpe, et c'est en jetant un regard vers Sunwei que tu remarques qu'il t'observe, que tu sens aussi son inquiétude. « Sun... » Mais penses-tu être capable de le regarder droit dans les yeux ? Non, tu fixes les cordes de la harpe devant toi, comme si c'était là l'objet le plus merveilleux au monde. « Je devrais peut-être confier ça à quelqu'un ici, non ? Enfin... Mr Walsh ou toi, bien que... Je ne voudrais pas te briser le coeur tu sais. » Tu souris, tu ne lâches pas cette positivité pour ne pas viré dingo. « Tu te souviens des repas que nos familles organisés tous ensembles ? Jusqu'à la mort de maman ? » Et cela remonte, il y a treize, ou quatorze ans. « Tu sais pourquoi après, il n'y en a plus eu après ? Enfin, je ne sais même pas si ton père t'en a parlé finalement. » Tu t'en a aucune idée, Mayumi, mais tu prends des pincettes, tu avances lentement, prudemment. « Mon père était loin de ce que tu as pu imaginé, tu sais. » Mais tu loupes une note, et te ravises, te redressant et t'approchant de la sortie. « Bon, on le signe ce contrat !? » Enjouée, comme toujours ! Tu fuis n'est-ce pas ? Tu sais aussi qu'il ne te laisseras sûrement pas repartir avec de telles informations ? Ne brise pas son coeur maintenant, Mayumi.
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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyLun 19 Avr - 19:12

my sun and my starsMayumi & Sunwei
Les lippes s’étirent allégrement dans un large sourire conquis par le bonheur partagé par l’amie d’enfance, comme si ta joie devenait un peu plus palpable depuis qu’elle est présente. Le plaisir de bosser pour des artistes semble se décupler à mesure que l’essence de ton boulot prend son sens avec Mayumi. Diamant brut, talent que tu vas aider à se polir, un échange professionnel aux dérives personnelles. Il y a tant de choses que tu vas pouvoir faire pour elle, pour t’excuser de toutes ces années de silence. Parce que si le gamin que tu étais n’avait pas les outils pour la contacter, l’adulte aurait pu s’embêter à la rechercher. Mais tu n’as rien fait, tu as même osé l’oublier, l’éclipser d’un esprit trop accaparé par le travail, le besoin de mettre des paillettes dans le paternel comme si ça comptait. En observant ses mirettes se teinter d’une fierté à peine masquée, tu ne peux retentir ton cœur de se gorger d’un embrun délicat d’amour. « Merci Mayu. » Glissent les mots entre les lippes, remerciement qui ne suffit même pas à ton sens mais c’est la moindre des choses que tu peux faire avant de t’épancher sur les qualités du studio assez moderne avant d’accueillir les craintes de Mayumi. Visiblement le passé semble la tracasser, remembrances surannées qui lui hantent l’esprit au point qu’elle s’enquiert de savoir si elle sera protégée face aux journalistes un peu trop indiscrets. Le label ne peut pas lui garantir une sécurité entière pour ce genre d’informations qui peuvent être déterrés par des journalistes un peu trop impliqués dans leur quête de scoops, en tout cas tu peux lui garantir qu’aucune faille ne viendra de chez vous. Par-dessus tout, tu t’inquiètes surtout de son état de panique qui semble grimper en flèche alors que son travail n’a même pas encore commencé. Une risette bienveillante gagne tes lèvres à ses excuses bredouillées. « Ne t’excuse pas, c’est normal. » Ça fait partie de ton job de savoir apaiser les tensions internes, quelle que soit la raison. Ce n’est pas toujours facile pour toi de faire face à des crises d’angoisse après celles qui ont suivi ton burn-out, mais tu as l’avantage de savoir y faire. Alors, si Mayumi en venait à paniquer à ce point, tu devrais être en mesure de la calmer. En attendant, tu la guides plutôt vers le second studio pour tenter de lui changer les idées. En retrait, tu la laisses découvrir les lieux à l’image d’un chaton que l’on déposerait pour la première fois dans sa nouvelle maison. Comme toi à ton arrivée, la belle s’enivre de quelques notes de piano, douce mélopée qui s’envole pour bercer vos cochlées. Ça dure, de belles minutes à fermer les yeux pour apprécier l’art de Mayumi. Instrument favori, tu adores en jouer mais tu préfères encore quand les autres t’envoûtent grâce à leur dextérité sur les touches. Sauf que tu ne peux pas t’empêcher de l’interrompre, avoir besoin de saisir les raisons de ses peurs, car ça fait aussi partie du travail de s’enquérir de l’état des artistes pour mieux les guider, les accompagner. Et si tu es en charge d’elle, tu veux t’assurer de pouvoir donner de ta personne à cent pourcent, quitte à salir un peu des images de votre enfance qui tu imagines roses quand le tableau de Mayumi était tâché de noir. Tu ne saisis pas la douleur qu’engendre ta question malgré les notes faussées dans sa mélodie, erreurs mises sous le coup de la question inattendue. Peut-être que tu n’aurais pas dû la poser, te contenter de rester professionnel. Mais comment l’être quand le fantôme du passé danse devant toi, quand la belle est pourtant bien réelle ? L’enfance n’est plus qu’un souvenir, les adultes se sont enfin retrouvés. La question n’est pas si dérangeante si elle continue de jouer, en tout cas c’est ce que tu te plais à penser, comme pour masquer la réalité. « Pas forcément. C’est juste la faute à pas de chance. » Tu penses à Maxyne, nageuse émérite qui s’est fait souffler son talent par un accident malencontreux. Tu ne connais pas beaucoup d’anciens sportifs mais tu sais que les blessures arrivent sans prévenir, et que la jeunesse n’est pas toujours le meilleur des prétextes pour s’imaginer invincible.

C’est compliqué, qu’elle te dit. Lèvres pincées quand les prunelles tentent de la sonder, au loin. Tu n’oses pas t’approcher, comme si un fossé se creusait soudainement entre vous, que les retrouvailles émerveillées se teintent des échos douloureux d’un passé qu’elle ne t’a jamais partagé. Tu te fiches que ça te fasse plaisir, elle n’est pas là pour te foutre un sourire constant sur la trogne, elle peut bien s’épancher d’un sujet plus délicat si elle en ressent le besoin. N’as-tu pas été cette épaule contre laquelle elle pouvait trouver réconfort et sérénité ? Il n’y a pas de raisons que ça change à l’heure actuelle. Ton sourire reviendra, le soleil s’éveillera toujours, sans jamais se laisser gagner par la nuit perfide. C’est elle qui finit par s’approcher, remettant la danse sur le tapis en disant que la blessure ne change rien, que finalement elle continue, à plus petite dose. Plaisir qui ne lui échappera pas, tu restes pourtant silencieux, le regard peut-être trop sévère quand tu la sens tourner autour du pot. Et t’as peur, tu perds ce sourire pour le troquer contre une moue inquiète. Tu ne sais pas ce qui a pu lui arriver, mais tu imagines soudainement les pires horreurs et ça te fout un cafard monstre. Parce que peu importe ce qu’elle a pu vivre de si terrible, Mayumi ne mérite rien de tout ça, elle ne l’a jamais mérité. Mutisme d’un studio toujours en ébullition, ça brusque. Mais le silence ne reste pas bien longtemps quand elle cherche à s’enticher de nouvelles mélodies, hochement de tête approbateur que tu lui offres parce que tu veux te délecter encore un peu plus de son talent. Le violon, passion à nouveau partagée, le destin veut qu’elle t’envoûte. La maligne peut-être à attendrir ton cœur avant de le fracasser de ses révélations épouvantables. « Oui ? » que tu lâches avec appréhension, parce que t’as jamais eu aussi peur de discuter avec elle. Pas parce que le moment délicat va s’éteindre, mais parce que tu vas réaliser que tu ne l’as jamais protégé Mayumi, que tu n’étais qu’un soleil brillant totalement ignorant. La harpe baigne la pièce des confessions. « Pourquoi tu me briserais le cœur ? » Sourcils froncés, tu es désormais plus que jamais soucieux de ses craintes, presque affolé par ce qu’elle veut lâcher sans y arriver. Elle porte un fardeau trop lourd pour elle la petite. Tu hoches doucement de la tête au début de ses paroles, l’encourageant à aller plus loin. Elle s’est trop enfoncée, elle ne peut plus reculer sans se livrer. « Mon père ne me parlait jamais des affaires ni de ses collègues, je lui en demandais pas beaucoup non plus. Quand j’ose le faire, il me disait de me taire et faire mes devoirs, donc j’ai arrêté de demander. Ça ne menait à rien de toute manière. » Une de tes épaules se haussent, trop nonchalant pour ce qui s’apparaître à exploser. Peut-être que tu aurais dû forcer pour savoir, finalement. « Qu’est-ce qu’il était ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ? » Les violences, tu y penses en premier. Parce que c’est une des choses les plus courantes, qu’elles soient physiques ou psychologiques, voire les deux. À cet instant, tu espères sincèrement que Mayumi ne va pas se défiler et tout t’avouer, peut-être les horreurs qui pourraient traverser la barrière de ses lèvres. Tu es prêt à l’encaisser, si ça peut la soulager, elle. « Non, on ne va pas le signer tout de suite. La visite n’est pas encore terminée. » La dureté de ta voix te fait regretter d’avoir ouvert la bouche. L’énervement te gagne, mais pas contre elle, contre son paternel qui semble avoir merveilleusement bien cacher son jeu lors des dîners, toujours souriant et bienveillant. L’anguille sous la roche se dévoile. « J’ai besoin de savoir, avant. Pas pour le label, pas pour notre relation professionnelle. Pour nous, les enfants qu’on était. Face à quoi j’ai fait l’aveugle Mayumi ? » Un gamin n’aurait pas été capable de décrypter les signes, mais tu t’en veux, t’enrages d’avoir été un gosse insouciant. Néanmoins, tu ne pouvais rien n’y faire, tu étais comme tout le monde. Tu contrastes avec son air enjoué, tant pis. Un soupir soulève ta cage thoracique avant de la faire retomber, mollement. « Si tu ne veux pas en parler de suite, je comprendrais, mais j’aurais besoin de savoir un jour. Je peux t’aider à exorciser le mal par la musique tu sais ? Mais je ne pourrais pas bien écrire sur toi si je sais que finalement, j’ai zappé un tas d’informations sur toi. » Et tu ne parles pas du temps qui vous a séparé, la distance ne se comblera pas, en revanche tu ne peux décemment pas t’imaginer écrire sur une Mayumi à moitié connue, tu as besoin d’elle en entière.


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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyMar 27 Avr - 1:27

My sun and stars.
ft. @Sunwei Park

La faute à pas de chance. Mais ce genre de blessure ne survient qu'après des années de représentations, d'entraînements, d'une carrière digne de ce nom. A la place, les chutes, les coups, la violence a fragilisé ton frêle corps, pour n'en faire qu'un amas te privant d'une douceur qui ravissait ton coeur. La danse classique n'est plus qu'un lointain souvenir aujourd'hui, un plaisir tabou que tu exerces dans l'ombre, à peine quelques minutes par mois sous peine de réveiller les douleurs insoutenables, des maux qui handicapent. Ne te restes pour te léser des terreurs passées que la musique, des suites de notes fines et délicates, harmonieuses et envoûtantes. Voilà l'essence même de ta thérapie, celle qui efface -un temps seulement- les méandres d'un père violent. Les hurlements, les pleurs, les supplications de ne pas toucher une enfant si délicate, si innocente. Mais qu'est-ce que l'innocence ? Tu l'as maintenue tant bien que mal, là dans ce geste tantôt tendre, tantôt abrupte contre le clavier de l'instrument laqué de noir. Tu l'as faite vibrer au rythme parfois effréné de l'archet sur les cordes pincées, du médiator ou du bout de tes doigts. Tu l'as faite glisser sur les accords d'une harpe, tu t'es battue, pour que personne ne se doute, pour que ton secret reste intacte. Par acte de protection. Et même pas sur ta propre personne, mais bien sur ceux qui sont chers à ton coeur, Sun, ta douce maman où qu'elle soit aujourd'hui. Là, même dans les ténèbres se trouvait ton salue, cette flamme qui vacille et lutte : la musique. Parce que sans elle, ta vie aurait été un exil, une erreur passible d'amende déshonorable. Finalement, toutes ces mélodies, qu'elles soient instrumentales ou vocales, n'étaient autre que le langage de tes émotions, enfouies. Alors que risques-tu ? Avouer un secret si précieusement gardé n'est jamais aisé, mais pourquoi penses-tu briser le coeur de ton ami, de ton meilleur ami, de ton premier amour ? Tu ne veux pas ternir la beauté que tu as crée pour cacher les affres de ta famille bafouée. Tu ne veux pas que Sunwei, fraîchement retrouvé, culpabilise. Parce qu'il le fera, peut-être même ne se le pardonnera-t-il jamais.

Et tu reconnais toutes ces expressions qui étirent son faciès, de mille et une façons. L'hésitation dans sa voix trahit la peur de la vérité, le froncement de ses sourcils annonce l'inquiétude grandissante, la panique qui le gagnerait presque. Tu y vas a tatillon, parce que tu veux lui hurler ta peine, lui hurler les années de souffrances que tu as tenue sous un mutisme rocambolesque. Le silence n'a-t-il pas aussi nourris cette peur de décevoir ? Possible. Sens-tu l'encouragement dans ses hochements de tête ? Bien sûr que oui, même si cela t'aide pour prendre l'élan suffisant, tu entends, tu prends en considération cette enfant qui n'est jamais loin dans ton coeur, dans ton être. Cette petite voix qui susurre à ton oreille de ne pas le dire, qu'il ne mérite pas de connaître cette facette de toi. Qu'il mérite tout l'or des rayons du soleil, loin de la tristesse de l'astre nocturne. Ne brise pas les bons souvenirs, ne brise pas les rires que vous avez partagé, ne brise pas Sunwei avec des vérités trop lourdes a porter. Alors, pour avancer, prudemment, tu pars récolter quelques informations qui auraient pu glisser à son ouïe. Au fond, serait-il parti sans conditions en apprenant cela ? Non, certainement pas, parce que vous deux, vous étiez si fusionnels, fait l'un pour l'autre. Lui le soleil de tes nuits, toi son ciel étoilé. Alors bien sûr qu'il n'en a jamais entendu parlé, Mr Park n'était pas le genre d'homme a mêler vie de famille et vie professionnelle, c'était votre truc à vous ça, mettre le boulot de vos parents entre parenthèses pour vivre dans les vôtres. Et les mots glissent entre ses lèvres délicates, comme des poignards, comme des balles d'un fusil trop proche pour te louper. Qu'est-ce qu'il t'as fait ? Et ton coeur hurle lui aussi "Beaucoup trop de mal, Sunny, il m'a détruite. Mais les mots ne sortent pas, ils forment une boule nerveuse dans le creux de ta gorge, dans tes poumons, dans les noirceurs de ton âme. « Sunwei... » Que glisse sont prénom, après la dureté de ses paroles. Tel un murmure délicat d'amourette enfantine. La visite n'est pas terminée, et ton visage si étincelant se terni, par simple réflexe de protection.

Par écho du passé. Lorsqu'on te parles avec trop de fermeté, tu te renfermes, afin de te protéger, comme tu l'as si souvent fait. Mais il a besoin de savoir, et loin de lui l'idée de contenter sa conscience professionnelle, de nourrir les ragots du label, non. Il veut savoir, pour les enfants du passé. Pour ces gamins insouciants que vous étiez. Et tu sens sa culpabilité monter en flèche, tu sens la rage naître dans son regard que tu as du mal à affronter. Si bien que tu détournes tes prunelles bistres, si bien que les pointes de ta dentition pincent nonchalamment tes lèvres fines. A quoi bon, le passé est passé, comme dit l'adage, mais les cauchemars prouvent toujours le contraire. Il se ravise, te laisses une chance de fuir à nouveau -pour un temps seulement- si tu ne veux pas avouer tes secrets aujourd'hui. Il te tends une main salvatrice, afin de te libérer de ce poids sur tes fines épaules, par des paroles lourdes de sens, et il a besoin de toi. Toi toute entière. Tu hoches la tête, muette, ou presque. « Pas ici... » Tu sembles hésiter pour ajouter quelque chose, mais les mots ne viennent pas, ils t'échappent. Tu es déstabilisée, et finalement tu le suis tout du long du reste de la visite, les murs se ressemblent tous pendant ce temps, et les pièces elles aussi. Tu écoutes avec attention, même si ton esprit lui joue milles scénarios, et si cela n'était pas bien accueilli ? Et si, sous le coup des émotions qui se bousculent, tu craques ? Trop risqué, Shimizu. Le cliquetis de tes talons résonne comme les coups de ton paternel, cela réveille même un tic, que même Sunwei ne pourrait oublier. Tu fais glisser entre ton index et ton pouce le tissus de ta chemise, dans un mouvement lent et circulaire, comme si cela pouvait t'apaiser. Et vous regagnez, silencieusement, le bureau dans lequel tu l'as rencontré, t'installant à nouveau, après une demande muette si tu pouvais t'installer. Croisant tes jambes avec féminité, tu oses -timidement- affronter à nouveau son regard. N'ai pas peur, Mayumi. Tu joues pourtant avec le stylo entre tes doigts, le faisant tournoyer avec agilité, tout en scrutant le papier tâché d'encre si joliment alignée.

Tu es sur le point de poser ta signature en bas de la page, quant tu trahis le silence devenu bien trop lourd et possiblement gênant. « Tu n'as pas fait l'aveugle, Sunwei. » Avant de définitivement lâcher la bombe, tu as besoin de le rassurer. « Je ne veux pas que tu te sentes coupable, ignorant, qu'importe. Ce n'était pas le but. Nous l'avons fait parce qu'on était effrayées. » Et c'est là la triste réalité. Tu apposes ta signature, d'une main tremblante, avant de jeter un regard apeuré vers le sien, un cours instant, préférant fixer ton pied qui gigote nerveusement dans les airs. « Papa est loin d'être un saint. Chaque nuit, chaque moment passé rien qu'entre nous, Shimizu. Enfin... Ce n'était que de la violence. » Tu hausses une épaule comme si tout cela était normal, ton quotidien, aussi terrible soit-il. « Je suis la honte de ma famille, parce qu'il voulait un fils. Et il me l'a fait payé, à moi, et à maman. » Ta voix est incertaine, mais si tu te stoppes maintenant, tu n'arriveras plus jamais à lui faire face. « Chaque instant pouvait mener à des pluies de coups. Certaines nuits, je ne dormais pas, tantôt elle tantôt moi, j'attendais, planquée dans ma chambre que mon tour revienne à nouveau. » Tu n'oseras pas le regarder après cela. « Aux funérailles de maman, on parlait d'infarctus, et d'une chute trop rude, mais la vérité Sunwei, c'est qu'il l'a... Il l'a tuée. » Et les mots te manquent pour le remercier de s'être tenu à tes côtés ce jour-là, vêtus tout deux de noir. « J'ai essayé, un nombre incalculable de fois de te le dire, de te supplier de m'aider, de me sortir de là mais quand je voyais ton sourire, quand j'entendais ton rire et tes bêtises... Ca me faisais oublier mes propres soucis, et il n'y avait plus que l'instant présent qui comptait ! » Mais les émotions sont toujours plus fortes que la raison, si bien que les larmes roulent sur tes joues poupines. « Je suis désolée... Je suis terriblement désolée. » Et tu lèves enfin tes mirettes, une supplication dans le regard larmoyant, et un surnom dans ta langue natale qui fera écho aux nombreuses fois où tu as essayé d'avouer l'inavouable. « Je t'en supplie, Taiyou, ne m'en veux pas. Ne t'en veux pas non plus... Tu étais, et tu es aujourd'hui la seule personne qui me donne la force de vivre malgré les cauchemars. -- Pardonne-moi. » Dis-tu en craquant réellement, cachant ton faciès derrière tes mains tremblantes. Parce que l'enfance ne meurt jamais réellement. Parce que la peur qui vrille tes entrailles ne te quitte pas, l'idée même qu'il t'en veuille. Mais Mayumi... Il est le seul capable de t'aider à te reconstruire.
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MessageSujet: Re: My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park (#)   My Sun and Stars ||| ft. Sunwei Park EmptyLun 24 Mai - 9:43

my sun and my starsMayumi & Sunwei
Pas ici, ailleurs alors. Peu importe. L’importance n’est pas dans le lieu où les langues pourraient se délier, le poids des maux doit s’expier pour la soulever. Tu le sais, et le sens, qu’elle en a besoin. Toi aussi, tu en as besoin. Pour la musique, pour elle, pour vous. Pour toutes ces choses surannées qui semblent à nouveau s’éveiller, ces œillères que tu t’es mis sciemment peut-être, ou simplement parce que tu étais un gamin trop stupide pour remarquer ce qui clochait. Parce qu’encore aujourd’hui, quand elle agit comme ça, tu ignores ce dont il s’agit et ça te bouffe de l’intérieur, d’être incapable de capter ce quelque chose de cassé, de trouver la faille pour la combler. Et oui, tu n’as aucune idée de ce que Mayumi va t’annoncer, alors que vous regagniez le bureau où le contrat l’attend. Le papier qui pourrait la rendre célèbre tout en lui permettant de gagner une thérapie bienfaisante, cette petite signature que tu l’observes prête à apposer. Tu ne sais même pas si elle a véritablement envie de s’exposer dans la musicalité des cantilènes chuchotées, car ses palabres te reviennent en tête comme des remembrances hantées. Cette crainte de dévoiler son passé aux yeux du monde entier, des journalistes qui pourraient se montrer trop curieux si un os était à ronger… Alors ça te fait peur, plus que ça ne devrait, mais c’est Mayumi. Un soupir de soulagement fait trembler ta cage thoracique, la joie bien dissimulée de ne pas avoir joué à l’aveugle, même si, ses paroles n’annihilent pas la culpabilité grandissante. Ce n’est pas parce qu’elle ne montrati rien, que tu n’aurais pas dû rechercher si quelque chose clochait. Finalement, tu restes toujours coupable, même si tu ne sais pas encore de quoi. Ce n’est qu’après, que la belle-de-jour se confie, traque les tourments dans les mots, mais tu aurais presque envie de lui dire de se taire, d’oublier le contrat et le label pour qu’elle se laisse simplement bercer par tes bras. Presque comme si tu n’avais pas besoin de l’entendre pour comprendre, presque comme si tu ne voulais pas entendre la tragique vérité. Les plus vils des phonèmes se révèlent dans la violence du mot. Violence. Que de la violence. Ça chante, une mélopée entraînante dans les abysses et les géhennes. Ça roule, comme pour parcourir l’autoroute jusqu’à la sortie de la liberté. Ça fait tout un tas de trucs, mais surtout ça te scie le cœur. Là encore, tu voudrais lui dire de cesser de parler, pour ne pas détailler le malheur qu’il l’a accablée durant toutes ces années, juste sous tes yeux. Tu n’aurais pas voulu savoir finalement, pour te perdre dans l’innocence du silence et ne jamais sentir ce poids sur ton cœur. Elle continue, pourtant, raconte les horreurs qui ne s’étiolent pas sous ton silence, ni même sous tes paupières que tu clos un instant pour chasser les pensées démoniaques. Rien y fait, et elle parle aussi de sa mère, de cette mort accidentelle, naturelle sur le papier, qui n’avait rien d’autre que la qualification de meurtre. Ça te troue le cœur, ça te tord l’estomac et la bile menace de s’enfuir. Puis, elle s’excuse de ne pas te l’avoir dit, d’avoir essayé en échouant, de ne pas avoir su briser ton sourire, parce que ça lui faisait du bien. Que tu lui permettais de vivre. Sauf que toi, tu ne fais vivre personne, ce n’est qu’une illusion du soleil forcé de brûler, de baigner son système de ses rayons. Tu ne peux pas, avoir cette responsabilité, parce que tu l’as eu pendant trop longtemps à l’hôpital, et ça a raté. Pourtant, tu veux aider ta princesse, celle pour qui tu aurais tout donné à l’époque, quitte à aller frapper toi-même son père, placer un coup de pied retourné juste là où il faut pour le sonner. Tu aurais pu, tu aurais dû, le faire. « Ne t’excuse pas Mayumi. » que tu souffles, sans même oser la regarder dans les yeux. Parce que tu le sais, à son ton de voix éraillé que les perles salines roulent sur ses joues, et ça te ferait trop mal de le regarder. Tu préfères ignorer, comme tu as si bien su le faire il y a des années de ça, te préoccupant plutôt de la serrer dans tes bras, les paumes s’aplatissant sur les omoplates pour la ramener contre ton torse. Tu la sens tremblante, ça brise les fines couches de ton péricarde mais tu ne laisses rien paraître, car tu dois être fort pour elle, la soutenir comme ce pilier que tu étais sans même t’en douter. C’est la moindre des choses, la seule que tu puisses lui apporter. « Je ne t’en veux pas, tu n’y es pour rien. » que tu susurres en caressant délicatement sa chevelure, comme si tes phalanges pouvaient faire disparaître les maux en quelques cajoleries. « Je suis désolé, de ne pas avoir su voir tout ça. Je m’excuse au nom des Park. Peut-être que mon père savait, et il n’a rien fait. Je suis désolé. Mais… j’aurais dû le voir, arrêter de raconter des conneries pour mieux t’observer. » Hélas, tu étais jeune et con, un adolescent qui ne se souciait pas véritablement de ça. Alors que l’adulte sent les stigmates du passé pesé sur ton cœur endolori. « C’est fini Mayu’, tu ne dois plus te sentir coupable, tu es une jeune femme accomplie, qui va rayonner dans le monde entier. Ce n’est que de sa faute s’il n’a pas su voir qui tu étais réellement, il est encore plus coupable de ne pas avoir su t’aimer à ta juste valeur. Mais c’est fini, maintenant. » que tu glisses d’un ton doux, en te demandant si toi, tu saurais encore l’aimer à sa juste valeur, si ce n’était pas qu’une amourette de collégien dans laquelle tu n’as même pas su prendre soin de ta bien-aimée.


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