contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
On ne le rappellera jamais assez, Brooke est insensible à presque toutes les formes d’art. Si elle ose se promener en ville en pleine période de festival culturel - une opération suicide, vous en conviendrez - c’est uniquement dans le but de profiter des derniers rayons du soleil en larvant sur la terrasse d’un café après le travail. Avec ses lunettes de soleil sur le bout du nez et un verre de soda en train de refroidir la paume de sa main, elle ne peut cependant pas s’empêcher de profiter du drôle de spectacle qui se déroule sous ses yeux et ceux d’une bonne vingtaine de passants, dont la plupart ont également pris place sur la terrasse. Une bande de zigotos, tous affublés de tenues plus ridicules les unes que les autres, hurlent tout un tas de répliques dans un anglais moderne naissant - Shakespearien, peut-être - auquel Brooke ne comprend rien à rien. C’est ennuyant, vraiment, mais c’est aussi très drôle de voir à quel point elle n’est définitivement pas la seule à ne pas être réceptive. Mais alors que la pièce se termine et que les applaudissements résonnent dans la rue, Brooke se fige lorsque l’un des comédiens prend la parole pour s’adresser au public.
« Merci du fond du cœur, de la part de toute notre petite troupe. Maintenant, on aimerait vous inviter à faire un petit jeu, avec nous. On va former plusieurs duos dans le public qui monteront sur scène pour nous faire une petite improvisation. Il y a des accessoires, et même des tenues pour les plus courageux d’entre vous ! »
Il ne manquait plus que ça ! Brooke aime se moquer du monde et amuser la galerie, mais seulement en comité restreint. Elle déteste monter sur scène, chose qu’elle n’a plus faite depuis l’époque où elle avait participé et gagné le concours de Miss Auckland. Elle avait déjà une haine profonde des cours de théâtre du temps où elle tenait la main de ses camarades dans les couloirs de l’école, et ça, ça n’avait pas changé depuis. Le comédien agite la main dans tous les sens, comme s'il venait d’activer son radar à personne réticente. Il finit par s’arrêter sur une brune, assise à quelques tables de Brooke. Elle lâcherait bien un dollar sur la table pour le serveur avant de prendre la fuite, mais le simple fait de se lever pourrait suffire à attirer l’attention et à lui faire gagner le gros lot. Quoi qu’il en soit, c’est vraiment pas de chance : son deuxième tir lui arrive en pleine tête. Alors que tous les regards se tournent vers elle, celui de sa camarade de jeu compris, elle ne peut faire autrement que de rougir. Elle se lève, approche de la brune et avance lentement vers la scène à ses côtés. « Salut, moi c’est Brooke ! Dis-voir, ça te pose pas de problème si je trouve une excuse du genre… je sais pas moi, un cours de waterpolo dans quinze minutes, ou quelque chose comme ça ? » Elle sait improviser, là n’est pas le problème. C’est juste qu’elle n’a pas envie de jouer aux guignols devant trente personnes toutes venues pour justement se moquer des gens comme elle.
(C) ETHEREAL
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Dim 11 Avr - 14:21
Une après-midi de libre et me voilà à flâner dans les rues, profitant des spectacles de rue. C’est un art trop peu reconnu et souvent des plus difficiles. Pas de toits pour les protéger du temps et souvent, aucun billet à acheter. Les revenus instables et la reconnaissance proche de zéro en dehors des gens qui font le métier, je me décide à m’intéresser à un spectacle plutôt qu’un autre, à lancer quelques pièces dans une casquette à même le sol lorsque l’artiste - et son oeuvre d’art - me touche. J’ai fait de la monnaie avant de quitter la pâtisserie ce matin et je ne compte pas revenir avec les poches pleines de pièces. Il n’est pas trop tard lorsque je m’immisce dans une foule et finis même par m’asseoir sur une chaise dans un café. Une limonade commandée, je regarde les artistes, un sourire sur le visage, pas sûr de toujours tout comprendre mais leurs expressions faciales déclenchent des rires chez moi, ils déclenchent des questionnements aussi et le comique de la situation est tel que je suis l’une des premières à applaudir quand ils ont fini. Je sirote ma limonade et lorsque l’un des artiste parle de monter sur scène, ma timidité me donne envie de m’enfoncer dans ma chaise, de siffler ma boisson sucrée et de filer avant que je me fasse choisir. Seulement, ce sont vers tous ceux qui ont fait un pas en arrière que les regards des artistes de rue se tournent alors je reste droite dans ma chaise, me disant que ça ne serait pas un mauvais exercice et gratuit, qui plus est. Un index qui me pointe, je grimace et me lève non sans regarder toutes mes options pour fuir. Foncer dans la foule en courant, ça peut être intéressant mais j’ai besoin de changement et de me faire confiance. Alors, je me dirige vers le centre du cercle qui a été créé pour voir le show. Une blonde est choisie et sur mon chemin, on se croise. Je l’écoute et souris. Enchantée Brooke. Je m’appelle Alice. Que je souffle rapidement avec un sourire sur le visage. Le waterpolo… Très bonne idée. Ou mauvaise, au choix. Mais allez, viens, on le fait ! Si on se défile, tout le monde va le faire et ils n’auront personne. Mon côté empathique prend le dessus. Allez, ils ne vont rien nous demander de trop… loufoques ! Enfin je l’espère. Et j’espère qu’elle va me suivre pour que je ne me retrouve pas toute seule devant tous ces gens dont les yeux sont sur nous. Allez Brooke ! Viens ! Peut-être que si tout le monde se met à scander son nom et à l'applaudir, elle viendra avec un peu plus d’entrains ?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Dim 11 Avr - 18:49
Bon, les choses ne se déroulent pas vraiment comme elle l’espérait. Brooke était persuadée que tout le monde réagirait comme elle, qu’ils prendraient la fuite sans même regarder derrière eux. Pourtant, elle était bien loin du compte. Tandis qu’elles continuent d’avancer vers la scène, Brooke tente de ralentir la cadence de leur marche pour qu’elles ne montent pas trop vite sur les planches. Elle roule également des yeux, convaincue que la fameuse Alice a une vision un peu trop utopique du ridicule qui les attend. « Ce n’est pas ce qu’ils comptent nous demander qui me pose problème, c’est surtout le fait que je vais passer pour une idiote. Je suis détective, j’ai quand même une image à tenir pour mes clients. » C’était la vérité, et pourtant, elle n’était pas bien sûre que ça passerait comme tel après cette histoire de waterpolo. Enfin bref, l’étau était en train de se resserrer autour d’elle. Il va falloir prendre son courage à demain et se jeter à l’eau, quitte à ce qu’elle finisse par faire le buzz sur les réseaux sociaux - oui oui, elle voit grand. « D’accord, c’est bon. T’as gagné. Allons-y. » Elles reprennent leur rythme normal, puis mettent les pieds sur scène. Il est encore temps de s’en aller, de prendre ses jambes à son cou en leur criant de bien aller se faire voir, mais la jovialité et détermination d’Alice semblent la mettre en confiance. Le comédien les salue, les remercie d’être venues le rejoindre et tout le monde applaudit. Elles sont invitées à se présenter à toute l’assemblée, et enfin, le thème qui leur est attribué est… tiré dans un chapeau. Funky ça, tiens.
« Alors, alors… lance le comédien en mélangeant les morceaux de papier. Il en tire un au hasard. Vous êtes un couple au bord de la rupture. Alice, vous reprochez ses infidélités à votre compagne ou compagnon, c’est comme vous voulez. Brooke, vous cherchez à vous défendre comme vous le pouvez et invoquez le fait que votre compagne… ou compagnon, toujours pareil, ne soit jamais à la maison à cause de son travail. C’est parti ! On les applaudit une nouvelle fois, s’il vous plaît ! »
Et une fois encore, les applaudissements du public résonnent dans la rue. Brooke se racle la gorge et passe une main dans ses cheveux en tentant de faire abstraction de son auditoire. Elle prend une grande inspiration, puis fronce les sourcils. « Tu sais quoi ? Ce serait jamais arrivé si tu passais autant de temps au boulot. Je suis malheureuse, Tonya. Ça fait des années que je le suis, et toi tu t’en fous. » Ne pas utiliser leurs vrais prénoms pourrait rendre la chose plus crédible, et avec un peu de chance, faire en sorte que les gens ne se rappellent pas de son vrai prénom. Encore une fois, elle a une réputation à tenir, ne serait-ce que par respect pour ses clients. « Oui, j’ai couché avec Emma, et j’ai passé du bon temps. Qu’est-ce que tu vas faire ? Je suis persuadée que toi aussi tu as une relation avec ta secrétaire. » Les hostilités étaient lancées, et Alice l’ayant poussée à monter sur cette fichue scène, Brooke n’allait certainement pas lui rendre la tâche facile.
(C) ETHEREAL
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Mer 28 Avr - 11:44
Vivre de sa passion, ce n’est pas donné à tout le monde. Souvent, ce sont des métiers artistiques où il est difficile de se faire un nom et une place. Alors c’est toute positive que je réagis à cette proposition d’improvisation. C’est ma façon de supporter ces artistes plus qu’en lâchant un billet que je n’ai pas, de toute façon. Et bien.. Tu leur montreras que tu sais endosser différents rôles. Que je souffle en tournant le visage vers la jolie blonde. Je souris largement et, accompagnée d’un clin d’oeil, j’ajoute C’est tout bénéfique, vois le comme ça. Je n’ai pas toujours été de celles qui voient le positif et ne voit pas le négatif - loin de là - mais j’ai envie de passer une belle journée et ça, ça va clairement m’aider dans mon plan. Génial ! Tu ne vas pas le regretter. Moi oui, qui sait ? Mais je préfère prendre le tout à la rigolade et profiter de l’instant présent. Et puis, il faut dire que je sais que je ne vais croiser personne que je connais. Mes amis et ma famille bossent ou sont déjà occupés et c’est bien pour cela que je suis seule ici aujourd’hui. Alors, au pire, il y aura un client de la pâtisserie mais étant toujours - enfin presque - à l’atelier, je me fiche pas mal des répercussions. Sur la scène et après une courte présentation, j’écoute notre thème d’impro. Un couple qui est à deux doigts de se séparer. Ah. Sympathique. J’ouvre la bouche pour demander si c’est possible de changer les rôles parce que celle qui tente de se trouver toutes les excuses du monde, c’était moi avec James mais je me ravise rapidement. J’ai convaincu Brooke de venir tenter l’expérience alors je ne vais pas tout changer maintenant. Les applaudissements résonnent dans la rue et j’ai un léger sourire sur le visage. Jusqu’à ce que la blonde que je viens de rencontrer se lance. Tonya. C’est moi. Je l’écoute et essaie de me préparer pour le moment qui arrive : c’est à moi de parler. Qu’est-ce que je vais faire ? Commencer par te foutre à la porte, tu ne crois pas ? Que je souffle sèchement en ajoutant des mimiques à la parole. Je lève les yeux au ciel et dis Mais si t’es malheureuse, pars. Prends des affaires et vas faire ta vie avec Emma ! Ne suis-je pas censée tenter de la retenir ? Non, je lui reproche ses infidélité. C’est facile de me dire cela. Mais qui ramène la paye à la maison ? Grâce à qui peut-on se permettre d’avoir une maison quatre chambres avec vue sur la mer ? Rajouter des détails pour rendre la chose plus crédible. Tu crois que je suis heureuse peut-être ? Pourtant, tu vois, je n’ai pas été me tapper Anastasia pour autant. Parce que j’ai une qualité que tu n’as pas : le respect pour ma compagne. Je dois dire que je prends plus de plaisir que ce que je pensais. Et je ne m’en fous pas que tu sois malheureuse. J’aimerais faire quelque chose pour t’aider, pour nous aider mais tu m’as trompé avec l’ex de Carl ! Alors qu’il l’a quitté pour ça, parce qu’elle l’a trompé. Je fronce les sourcils, me rendant compte que j’apprécie un peu trop tout ce qu’il se passe à ce moment. Ça fait du bien de lever le ton, de tout laisser sortir. C’est facile de tout me mettre sur le dos quand c’est toi qui fait de la merde. Se placer en victime, jamais la bonne solution. Dans une tromperie, il y a deux parties et aucune est plus valable que l’autre. Enfin, je crois.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Mer 28 Avr - 20:22
Pour le coup, c’est sûr, Brooke va avoir droit à un sacré coup de pub. Peut-être pas dans le bon sens du terme d’ailleurs, malgré ce que peut en penser Alice. Elle exerce un métier qui implique d’être discrète, et ce n’est certainement pas l’image qu’elle va renvoyer en posant les pieds sur les planches. Mais qu’importe, sa camarade de jeu insiste et la détective se sent en confiance avec elle. Nick n’aura qu’à s’occuper de leur chercher du travail pendant quelque temps, juste assez longtemps pour laisser cette histoire de théâtre se tasser.
Brooke décide de prendre la parole la première. Et après avoir balancé ses premières répliques, elle est bien obligée de se rendre à l’évidence : l’effet cathartique de l’exercice est indiscutable. Bien que le scénario soit différent, elle se remémore ce jour où elle s’est prise un vent monumental en faisant part de ses sentiments à Nick, ce jour depuis lequel elle ressent une once d’humiliation chaque fois qu’elle y repense ou qu’elle passe du temps avec son équipier. Cependant, les réponses au tac-au-tac d’Alice la déséquilibrent. C’est difficile de s’inventer un scénario en si peu de temps, et pourtant, c’est un véritable monologue qu’elle offre à Brooke. Cette dernière reste bouche-bée, mais peut-être que ça fait une réponse crédible à pareille déclaration. Elle passe une main sur son visage, tourne en rond le temps de quelques pas, puis pose les mains sur ses hanches. « Je fais de la merde ? Non mais attends un peu ma grande, c’est maintenant que le mal est fait que tu me dis que t’étais prête à m’aider ? » Face aux talents d’improvisation de sa partenaire, Brooke n’est plus si sûre de savoir ce qu’elle fait. Mais au fond, ce n’est qu’un jeu, et puis il lui suffit de penser à Nick pour qu’un flot d’idées ressurgisse. Elle n’a aucune idée de comment son personnage est censé s’appeler, mais ça n’empêche qu’elle doit être une sacrée connasse d’après les dires d’Alice - ou plutôt Tonya. Elle s’éclaircit la gorge, puis reprend. « Tu vois, c’est ça ton problème ! Tu es celle qui ramène l’argent à la maison, tu es celle qui respecte sa compagne, tu es celle qui vient en aide à tout le monde. Moi, je suis juste ton faire-valoir. Je passe mes journées ici, à faire la popote et à attendre que tu rentres pour savoir à quel point ta journée a été mouvementée. Je m’emmerde, Tonya ! Je m’emmerde ! Tu peux le comprendre, ça ? » Brooke attrape le premier accessoire qui lui vient sous la main, puis le jette au sol dans un élan de colère. C’est vrai que ça fait du bien. « Je vais faire mes valises et me casser d’ici, quoi que tu en penses. C’est avant ça, qu’il fallait qu’on discute. Maintenant, c’est trop tard ! Je suis de nouveau une femme libre et indépendante. Et merde à toi ou à tous tes amis qui peuvent penser le contraire ! Je suis sûre que vous vous êtes beaucoup amusés en abordant mon cas. Allez tous vous faire voir ! » Elle marque une pause, le temps d’attraper une vieille malle coincée sous tout un tas d’accessoires.
(C) ETHEREAL
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Lun 3 Mai - 17:00
Le ridicule ne tue pas alors, à moins de finir les quatre fers en l’air et la culotte à la vue de la ville entière, je sais que je ne risque trop rien à monter sur cette scène et à jouer le rôle de celle qui souffre de la fin de son couple. C’est triste à quel point les paroles blessantes que j’ai pu balancer à James il y a dix ans de cela me reviennent en tête. Je pourrais me laisser submerger par la chose mais là, tout ce que je souhaite, c’est de me libérer de ce poids qui ne m’a jamais quitté. Et je crois que c’est pour cela que ça sort si facilement. Parce que j’ai besoin de vider mon coeur de tous ces problèmes, de toute cette rancoeur que j’ai envers moi même. Je ne suis pas de celles qui se disputent facilement alors là, forcément, ça m’aide. Et ouvrir ta grande bouche, c’était trop demandé ? Que je lance après qu’elle ait repris la parole. Je grimace, me rendant compte que je suis allée un peu trop loin mais pour le jeu, ça fera l’affaire. Tout ce que je sais, c’est que j’ai été dans sa position à l’époque. J’allais mal et James n’a rien vu. J’étais mal d’avoir avorté dans son dos et alors que je sombrais doucement, il n’a rien cherché à savoir. Et chaque jour, je m’en veux de ne rien avoir dit, d’avoir préféré le préserver de tout cela que de lui faire du mal. Mais en l’épargnant lui, c’est moi qui ait tout pris et je n’étais pas prête pour cela. Les regrets, je vis avec mais la culpabilité, c’est plus difficile de faire avec. Mais on s’en sort d’une certaine façon. J’écoute les mots de Brooke et essaye de cerner le personnage qu’elle construit, sur le tas, tout comme je le fais avec elle, grâce à ses réponses, à ses mots, à ses intonations. Et quand elle parle de partir, bien que c’est que Tonya lui a dit de faire, j’ai un pincement au coeur. Je ne suis pas Tonya, elle n’est pas ma petite amie et pourtant, je ressens quelque chose. Je la vois trifouiller dans les accessoires et je tourne mon visage vers le public, complètement absorbée et passionnée par notre petite crise de couple. Sam... Que je souffle, m’approchant rapidement de la jolie blonde. Je pose ma main sur son bras et souffle Je sais que tu es une femme formidable, libre et indépendante. Tu l’as toujours été et c’est bien pour cela que je suis tombée amoureuse de toi. Celle qui avait pourtant dit qu’elle ne serait jamais amoureuse de qui que ce soit, jamais. Un modèle parental tellement boiteux que le célibat est un mode de vie et une optique d’évolution plus qu’acceptable et agréable. Est-ce que tu crois vraiment que c’est trop tard, que tout ça est trop tard ? Je la regarde et finis par dire, comme dans un dernier souffle Je ne peux pas te retenir parce que, comme tu le dis, tu es une femme libre et indépendante. Mais si tu m’aimes, on pourrait au moins essayer... De recoller les morceaux, de se retrouver, de se dire qu’on s’aime et de se le prouver. Je déteste Emma pour le mal qu’elle a fait à Carl mais aussi pour le mal qu’elle nous fait. Parce que c’est magique mais dans les tromperies, il faut être deux. Sam, regardes moi s’il te plaît. Parce que parler à une masse capillaire blonde, ça n’aide pas vraiment. Loin de là même.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Mer 12 Mai - 18:02
Tu joues à un jeu dangereux, Tonya. C’est tout ce qui traîne dans la tête de Brooke alors qu’elle écoute sa partenaire de jeu entretenir la dispute à travers son personnage. C’est bluffant, vraiment, comme si elle était déjà passée par-là. La détective n’est pas en reste ; pourtant, jamais auparavant elle n’avait connu une telle dispute. Ça n’a pas d’importance, elles font un bon duo et il y a un vrai filon à exploiter pour charmer à la fois le public et les organisateurs de cette petite parenthèse théâtrale - bien sûr, elle ne perd pas pour autant de vue son principal objectif : en finir avec tout ça et rentrer chez elle avant que l’une de ses connaissances n’assiste au spectacle. Après avoir soupiré et fulminer le temps d’introduire les deux personnages, Brooke ne voit qu’une issue à cette relation tempétueuse : prendre la poudre d’escampette, plier bagages et claquer la porte sans se retourner. C’est ainsi qu’elle agit à travers Samantha, dite Sam, son personnage. Lorsque son amie ose poser la main sur son bras, elle la repousse. Elle écoute aussi son beau discours car, malgré la rancœur, elle a toujours aimé qu’on la brosse dans le sens du poil. « Arrête. Ne me touche pas, et ne m’appelle pas non plus comme ça. Je déteste que tu m’appelle Sam quand on se dispute. » Elle ne prend même pas la peine de croiser son regard pour lui répondre, c’est dire à quel point elle bouillonne à l’intérieur.
Maintenant, il est temps de s’imaginer comment elles ont bien pu en arriver là. Mettons de côté les histoires de coucherie, faisons plutôt un petit bond dans le passé. Tonya travaille, elle ramène plus d’argent et doit être une carriériste, une vraie de vraie, de celles qui vendraient leurs enfants pour grimper l’échelle de la hiérarchie. De son côté, peut-être qu’une fois la routine installée, Sam s’est avérée être atteinte de jalousie maladive, un détail qu’elle aurait pu oublier de mentionner à sa compagne et qui n’aurait jamais ressurgi jusque-là. Cette dernière étant moins souvent à la maison qu’elle, ç’aurait pu lui faire se poser quelques questions. Ça colle, non ? À défaut de pouvoir en discuter avec sa partenaire de jeu, Brooke reste sur cette idée. Tonya continue son petit monologue, tandis que Samantha est toujours occupée à charger sa valise de toutes les affaires qui lui passent sous la main. Elle est mécontente, vraiment, et si l’idée de quitter son nid douillet, celui où elle a créé la plupart de ses souvenirs avec Tonya lui fait mal en un sens, elle sait qu’il n’y a que la menace qui marche vraiment en situation de crise. Elle est convaincue qu’elle n’est pas la seule fautive, et c’est bien ça qui lui donne le courage d’annoncer son départ. Mais Tonya insiste, elle ne souhaite pas que tout s’arrête là, comme ça. Alors dans un énième soupir, Sam claque la valise et daigne se retourner pour affronter le regard meurtri de sa compagne. « Ce n’est pas un départ définitif. Je pense qu’un break nous ferait du bien et dans le meilleur des cas, ça pourrait aussi nous permettre de mieux nous retrouver. » Elle l’aime, malgré sa petite escapade de courte durée avec Emma, la femme de Carl. Elle pourrait bien le crier sur les toits, si la situation était différente. Mais elle reste convaincue qu’une pause, de plus ou moins courte durée, pourrait être bénéfique à leur relation et leur faire comprendre qu’elles ont toutes les deux des habitudes à changer dans leur comportement pour que ça marche vraiment. « Et ça me fend le cœur d’avoir à le dire, parce que ça n’a pas toujours été comme ça. Je regrette comment c’était avant. Comment on était avant. » Brooke est incapable de pleurer sur commande, sinon quoi elle ne se serait pas gênée pour le faire ; c’était le moment parfait. D’ailleurs, ça lui fait penser qu’il faut toujours un coup de théâtre dans les scènes de ce genre. Un véritable retournement de situation qui empêchera le public de s’endormir ou de trouver ça un peu cucul. Brooke et Sam prennent leur courage à deux mains et tentent la carte de la conversation tranquille accompagnée d’un bon vin pour crever l'abcès. « Ou alors je passe à l’épicerie chercher un bon rouge et on en parle autour de tes fameuses lasagnes aux épinards. Mais je ne pourrais pas tenir si rien ne change, Tonya. »
(C) ETHEREAL
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Mar 18 Mai - 15:07
Ce moment de théâtre, c’est un peu un exutoire. C’est le moment de tout laisser sortir, de ne plus rien retenir et de crier tout ce que j’aurais voulu crier ou qu’on me crie il y a quelques années de cela. Je ne peux pas trop me transporter à ma dispute avec James et pourtant, c’est facile de le faire et s’il y a une chose dont je me rends compte à ce moment précis, c’est que j’ai besoin de facilité. Et cela se voit avec les mots qui sortent de ma bouche. La colère qui éclate et l’envie de retrouver l’être aimé, cette personne qui nous a fait tourner la tête plus que quelques secondes, cette personne avec laquelle on a envie d’avancer et de ne surtout pas reculer. J’avais trouvé la mienne et la peur m’a tout fait envoyer valser. Et alors que mon laïus sur le pourquoi du comment nous devrions reprendre cette histoire se poursuit, je regarde la blonde et suis surprise de son interjection. Pourtant, je le comprends. J’ai toujours associé les diminutifs à un manque de respect lors de grosses disputes. C’est comme si on essayait de diminuer la personne. Désolée... Que je souffle, ne sachant pas vraiment si c’est Tonya qui parle à Samantha ou bien Alice qui s’excuse si elle a blessé Brooke. Pour ça, il faudra attendre la fin de l’improvisation. Et face à cette idée de break, j’ai presque mon repas qui remonte. Enfin, celui de Tonya qui lui remonte. Je suis tellement impliquée dans cette histoire que mon corps réagit comme s’il s’agissait réellement de mon histoire. Un break... Que je soupire, défaite. Parce qu’on sait tous ce qu’un break veut dire et Tonya le sait encore mieux que moi. Cette personne qui n’avait pas de vie il y a encore une demi heure sait trop bien que lorsqu’il y a break, il a retrouvailles de la liberté et souvent l’envie de la conserver. Parce que se mettre en couple ne veut pas dire perdre sa liberté mais bien avancer avec quelqu’un d’autre. Au lieu d’être libre tout seul, on est libre à deux. Et c’est vraiment ce que je pense. Ai-je raison ? La prochaine fois que je serai en couple, je ferai une petite étude sociologique. De retour dans le personne, je dis Moi aussi ça me manque. Et en même temps pas du tout. Parce qu’au début de notre relation, nous n’avions rien vécu ensemble alors qu’aujourd’hui... Des tas de choses sont arrivées et elles nous ont fait évoluer, changer et grandir ensemble. Nous ne sommes plus les enfants que nous étions à l’époque. Je regarde la jolie blonde et comme pendue à ses lèvres, à attendre qu’elle relance sinon je le ferai. Comment, je n’en sais rien. Peut-être que j’inventerais une réaction insensée à Tonya et que c’est elle qui prendra la poudre d’escampette. Le logis dans lequel elles vivent doit bien leur appartenir aux deux alors, moitié moitié ? Va-t-on séparer tout en deux pour vivre ensemble mais séparément ? La moitié du salon, la moitié de la cuisine, la moitié de la salle à manger. Dieu merci qu’il n’y a pas d’enfants dans tout ce bordel ! Et la sortie est merveilleuse. Quand je l’entends, je souris largement et on peut voir la joie dans mon regard aussi. Mes mains se posent sur les bras de la jeune femme et, des coeurs dans les yeux, je dis Faisons ça alors. Que je réponds rapidement. J’ai tout ce qu’il faut. La ricotta, les différents ingrédients pour la béchamel et les épinards aussi, bien entendu. Si tu me promets de revenir. Et qu’on trouve une solution pour que tout fonctionne aussi. Enfin ça, c’est autour de lasagnes qu’on verra ce qu’il est possible de faire. Bien des choses je l’espère. Et on discutera pour tout mettre à plat, pour tout changer, pour avancer, toi et moi. Ensemble. Main dans la main et plus dos contre dos. Mes mains descendent doucement jusqu’aux poignets de la jolie blonde. Je suis tactile, je n’y peux rien. Et j’espère bien qu’elle ne va pas me coller un poing en pleine trombine, ça serait le comble. Le tout pour le tout ? Le saut de l'Ange, parce qu'on vaut mieux que ça, elle et moi.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Sam 22 Mai - 21:39
C’est étrange, alors que l’on est dans la peau d’une autre, de se rendre compte à quel point les problèmes des autres peuvent parfois être pires. Brooke s’était jurée, pendant sa vie d’adolescente qui n’y connaît rien à l’amour, de ne jamais finir comme dans ces films basés sur des ruptures amoureuses si difficiles que l’on souhaite juste mettre fin à la souffrance en se laissant mourir à petit feu dans son lit. Maintenant qu’elle est devant le fait accompli, sa propre peine de cœur ne vaut pas grand-chose en comparaison et elle est bien contente de s’être accrochée à ses vieux principes. Derrière le masque de Samantha, elle propose un break. Pas l’une de ces pauses qui servent généralement à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, non ; un vrai break, une remise en question dans un calme plus tranquille que la maison qu’elle partage avec Tonya. Cette dernière semble abasourdie à cette idée, trahissant le fait qu’elle n’y ait jamais pensé auparavant - sauf qu’encore une fois, Sam est très friande de menaces. « Oui Tonya, un break. Je commence à croire qu’il n’y a plus que ça à faire. » C’est idiot au fond, parce qu’après tant d’années passées aux côtés de sa compagne, Samantha serait bien incapable de réussir à s’en sortir toute seule. Elle se contenterait de larver dans son canapé, avec une boîte de mouchoirs, de la nourriture à foison et les séries télé les plus déprimantes qui soient. En tout cas, elle met les choses au clair : ce n’est pas définitif, elle prendra du temps pour elle, du temps pour réfléchir aussi et finira par revenir si elle juge que c’est la meilleure solution. Elle se remémore aussi les moments passés, regrettant que les choses ne soient plus pareilles désormais. Tonya, elle, préfère voir les choses de manière plus réaliste.
C’est qu’elle n’a pas tout à fait tort : les petites disputes des débuts de relations ne prennent jamais autant d’ampleurs que celles qu’elles vivent en ce moment. Peut-être que Brooke s’est un peu précipitée, sans prendre cet élément là en compte - comprenez-la, elle ne sait pas ce que ça fait d’être en couple plus d’un an. Il faut qu’elle réagisse, qu’elle trouve une issue de secours pour continuer de garder sa petite scénette le plus cohérent possible. Il lui faut un coup de théâtre. Une deuxième chance, à la fois pour elle et pour Samantha qui, malgré tout, se voit mal de continuer sa route sans Tonya pour l’accompagner. Brooke frissonne alors que les mains d’Alice effleurent ses bras. Elle esquisse un sourire, sans pour autant se montrer plus tactile. Elle sait que Sam finira par revenir, dans moins d’une semaine. Ça la boufferait, passé ce délai. Mais plutôt que de le dire de façon un peu pompeuse, elle joue la carte de l’humour. « Seulement si tu ne rates pas les lasagnes. » Quelle idée répugnante, d’ailleurs. Des lasagnes. Il faut croire que sa dernière sortie avec Ashley a marqué Brooke à tout jamais. Tonya enchaîne, et bon dieu ce que c’est beau : Alice a un vrai talent pour ça, elle est capable de sortir des répliques poignantes sur un coup de tête. « Ça me va. Je suis convaincue que ça vaut le coup. » La blonde sent les mains de sa partenaire descendre vers ses poignets, alors pour marquer le coup Brooke lui rend la pareille en venant purement et simplement entrelacer ses doigts avec ceux de sa partenaire de jeu. « Tu as l’âme d’une poète, aujourd’hui. Le tout pour le tout. » Brooke ne sait pas trop si c’est approprié, mais la meilleure des façons de conclure cette fin de dispute, c’est tout de même un baiser. Un peu maladroitement, certes, elle penche la tête en avant et ferme les yeux, tout en espérant que Alice comprenne où elle veut en venir.
(C) ETHEREAL
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#) Dim 6 Juin - 12:39
Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à jouer cette petite scène et pourtant me voilà, à fond dans l’action et dans le fait d’acter une possible rupture qui n’est pas la mienne. Je pourrais aller dans son sens, tout envoyer valser, imposer le break et la suivre dans son idée mais si je n’ai jamais été capable de sauver mon histoire, j’ai bien envie de sauver celle-ci. De toute façon, si ça ne fonctionne pas entre Sam et Tonya, je n’aurais aucun regret, aucun moyen de refaire la vie de ces deux personnages qui vivent probablement depuis plus longtemps que ce que les organisateurs pensaient. Si c’est ce que tu crois... Que je soupire doucement, mon personnage clairement abattu de cette solution drastique, de cette folie qui pourrait coûter plus cher qu’on ne le pense. Et le coût ne serait pas monétaire mais bien psychologique. Mais je crois que la chose sur laquelle mon personnage doit se concentrer est le fait que le break est une pause, un arrêt sur image, un moment de réflexion et que donc, l’histoire pourrait repartir. Ou s’arrêter, bien entendu. Mais repartir ensemble et ça, c’est le plus important. Parce que si ma vie est sans dessus dessous sur le plan des relations amoureuses, j’ai bien envie que celle de Tonya reparte. Alors, il est grand temps de sauter. Ça fait peur mais ça vient doucement. Les mots, les actions et toute l’émotion qui va avec. L’humour aussi, visiblement. Je ne les ai jamais raté, il n’y a pas de raisons que ça commence aujourd’hui. Pas alors que Tonya essaye de retrouver l’amour de sa vie, pas alors que les rater ferait passer un message aussi simple que celui-ci : c’est un signe, le destin, barres toi. Je n’y crois pas, en ces choses dont je n’ai aucunement le contrôle mais dans la vie, les surprises sont souvent grandes. On me demande souvent pourquoi je ne crois pas au destin et les explications sont simples. À mes yeux, si on croit au destin, on croit au fait qu’un être céleste et supérieur contrôle notre vie de manière plus ou moins forte. Et moi, je ne l’accepte pas. Alors, voilà, Tonya partagera ce trait de caractère avec moi. Et quand ma binôme dit qu’elle est convaincue que ça vaut le coup, la passionnée que je suis sourit largement. C’est que j’en perdrais presque le fil conducteur de tout cela. Rien de cela n’est vrai, rien de cela n’a d’importance. Juste aujourd’hui ? Que je souffle avant de la voir se pencher doucement dans ma direction alors que nos doigts sont désormais entrelacés. Elle qui me semblait distante, je ris et tire doucement la jeune femme dans mes bras, la surprenant surement et posant mes lèvres sur les siennes, furtivement. Pour le baiser passionnel, on repassera mais cela me semble plus que logique. Et puis, on se détache et je lui souris largement, son visage hyper proche du mien. C’était énorme ! Toute surexcitée. Les gens nous applaudissent mais je ne la lâche pas du regard, voulant être sûre que tout va bien pour Brooke.
Spoiler:
désolée du temps, j'étais à la ramasse ces dernières semaines
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: [loterie - festival] that's not even the damn line (alice) (#)
[loterie - festival] that's not even the damn line (alice)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum