Better half of me | Trey & Bailey

L’allusion bien placée de Maxyne n’échappe pas à Bailey, laquelle sourit. « Tu as raison. » Elle s’en rend bien compte, toute à sa joie d’être dans les bras de cet homme qui a toujours tenu une place particulière dans son coeur. Bien sûr, les défis sont là et le chemin d’un couple n’est jamais exempt d’embûches, mais elle ne peut s’empêcher de penser qu’en équipe ils peuvent tout surmonter. « Non, c’est vrai que c’est pas toujours facile, surtout qu’il est petit. C’est sûr que Kayla peut mieux comprendre. » Mais quelque part, Bailey appréhende déjà une crise d’adolescence, marquée ou pas, sujets graves ou banals (moins inquiétants que drôles en fin de compte) comme les émissions tout sauf instructives. « Arrête, quel enfer » rigole-t-elle en s’adressant à Trey qui évoque la télé-réalité. Maxyne, elle, revient sur de grands classiques. « Elle chantonne parfois la reine des neiges, mais elle fait quand même semblant d’être trop grande pour ça » sourit-elle. « Par contre, elle assume d’être une Potterhead, oui. J’ai souvent droit à ça, ainsi qu’à toutes sortes de tests pour déterminer ma maison, ce genre de choses… » Quand le sujet des enfants est lancé, difficile pour une maman de s’arrêter. Elle pourrait en parler pendant des heures, quand bien même elle n’a envie d’ennuyer personne. Un autre sujet qui l’intéresse est lié à son obsession pour l’ordre alors, quand il est question de rangement, elle tend forcément l’oreille. Et quand la blonde fait un sous-entendu - à nouveau bien placé -, Bailey a un sourire en coin. Elle laisse Trey répondre à ça, préférant de son côté rebondir à la question qui lui est directement adressée ensuite, à savoir à propos des élèves. « Oui, j’ai souvent des perles… Parfois hilarantes, parfois franchement déprimantes, peut-être selon mon humeur du moment aussi » avoue-t-elle avec un petit rire. La matière qu’elle a choisi d’enseigner n’est pas passionnante aux yeux de tout le monde, ce qu’elle peut comprendre. Sa fille elle-même, au niveau où ça lui est enseigné, n’a pas l’air particulièrement fascinée. En revanche, elle a beaucoup de centres d’intérêts divers et variés, y compris la photographie qu’ils évoquent ensemble. « Oui, elle est enchantée. Merci encore pour ce cadeau. » Tout en parlant, la rousse ne peut que sentir les bonnes odeurs qui viennent agréablement lui chatouiller les oreilles. Amatrice de desserts - bien qu’elle les préfère relativement sains, si possible -, elle ne peut que s’enquérir de ce dont il s’agit. Les mots prononcés à la fois par Trey et Maxyne caressent doucement ses oreilles. « C’est vrai, il est doué » affirme-t-elle en passant un bras sur l’avant-bras de son homme. Quand des bruits d’enfants s’élèvent de l’étage, ce dernier s’éclipse temporairement et Bailey prend des nouvelles du travail de Maxyne. « Oui, je comprends, c’est la basse saison. Et en même temps, comme tu dis, vous devez avoir pas mal de choses à faire, peut-être plus difficiles à caser dans la précipitation de l’été. » Pendant qu’elle parle, le four sonne et la monitrice de plongée s’affaire. « Ah, les surfeurs, j’ai l’impression qu’ils sont fabriqués dans un autre moule » sourit-elle, tandis que Maxyne glisse les moelleux dans les assiettes. « Merci beaucoup. Quelle torture de devoir attendre que ça refroidisse un peu… » Elle détourne les yeux pour ne pas se sentir tentée de se brûler la langue. « Kayla serait déçue d’avoir raté ça, alors je lui raconterais pas » plaisante-t-elle, tandis que Trey se glisse à nouveau dans la pièce. « Il a fait un cauchemar ? » demande-t-elle, maman expérimentée et facilement inquiète. « Ne t’inquiète pas, ta soeur n’a pas laissé brûler tes chefs-d’oeuvre. » Comme son amoureux s’assoit à côté d’elle, le sourire de Bailey s’élargit un peu plus. « Bon appétit ! » Elle est contente de passer la soirée ici, avec eux Trey évidemment, mais aussi pour retrouver Maxyne avec qui elle n’a pas souvent l’occasion de passer du temps. La soirée promet de continuer d’être agréable tandis qu’ils se régalent tous les deux des moelleux au chocolat, la conversation et les rires allant bon train. Quelque part parmi ces précieux instants, la rousse formule dans son coeur le voeu d’appartenir un jour véritablement à la famille Oakley.