contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: looking at my body feeling miserable (maxyne) (#) Lun 26 Avr - 20:57
Misérable. Quand il se regardait dans le miroir, Marcus ne trouvait que cet adjectif pour se définir. Sa barbe irrégulière prenait le pas sur la barbiche qu’il gardait volontaire. S’il n’espérait pas un comité d’accueil réuni spécialement pour son retour, les choses étaient encore plus difficiles que prévues. Son père et ses frères semblaient tolérer sa présence. Ils le regardaient comme un étranger, mais avec pitié. Quand on l’avait connu sportif à bondir ça et là, Marcus faisait peine à voir. Même s’il gardait le sourire, il avait sacrément morflé pendant ces mois à végéter dans une chaise roulante. A l’intérieur, il ne restait plus grand-chose qui le faisait vibrer et il avait été condamné à ruminer sur cette pesante sensation de vide. C’était ça qui l’avait amené à poursuivre sa rééducation à Island Bay. Ça et l’indéfectible soutien de sa mère. Elle était l’une des seuls avec qui il pouvait baisser la garde sans craindre de marcher sur la partie crantée du râteau par inadvertance et de se prendre la manche en pleine poire. Heureusement, il gardait des relations – bien que virtuelle – avec quelques personnes laissées derrière, à Auckland. Elles étaient là pour lui rappeler pourquoi il était revenu quand il laissait planer le doute sur la durée de son séjour. Premier objectif : pouvoir marcher plus de 10 mètres sans sa foutue canne. Deuxième objectif : faire comprendre aux hommes de son entourage qu’il était fier d’où il venait et de qui ils étaient même s’il était parti. Dernier objectif : renouer avec ceux qu’il n’a cessé de regretter ces huit dernières années. Émotionnellement, il allait devoir jouer les costauds, mais il en avait les ressources.
Sur les conseils de son kinésithérapeute, il avait pris une carte pour la piscine. Il lui fallait remuscler son dos pour pouvoir envisager de remarcher correctement et sans douleur et pour ça, la natation était sa meilleure alliée. Le problème, c’est qu’elle était aussi la matérialisation d’un de ses pires démons. L’eau chlorée lui rappelait ce pourquoi il était parti et aussi, en quelque sorte, ce qui l’avait amené à revenir. Ça lui coûtait, mais il fallait qu’il retrouve ses capacités physiques pour entamer la suite du plan. Il ne pouvait pas ressurgir dans la vie de ses amis dans une position d’agneau blessé.
A peine dans l’eau, il oublia son état physique. Tout son poids était comme en lévitation et pendant plus d’une heure, il pouvait oublier que chaque déplacement était pénible. Dans l’eau, tant bien que mal, il filait passant plusieurs minutes la tête sous l’eau comme pour oublier ce que l’extérieur lui réservait. Il arpentait son couloir de plus en plus rapidement. La hausse de rythme lui tirait dans les muscles. Sur le bord, son kiné s’évertuait à lui crier les instructions, mais il n’entendait rien. Il avançait mètre après mètre avec une rage qui lui rappelait celle qu’il exprimait sur le ring de boxe. Marcus était un compétiteur. Il avait toujours la performance en tête. Là, il cherchait à se prouver à lui-même qu’il retrouvait son état d’avant un jour ou l’autre. Dans des mouvements amples, puissants, ses bras se déplaçaient dans l’eau. Il touchait le bout du couloir et repartait dans l’autre sens. Son souffle s’était accéléré au point que sa propre vision devienne floue. Dans une énième ondulation, il sentit son corps glisser contre les bouées qui délimitaient les couloirs et son flanc heurtait un autre corps. Il sortit le visage de l’eau, caressa son crâne et retira ses lunettes d’un geste systématique et en voyant le visage de sa victime, sa tête se mit à tourner.
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.
Un frisson parcourut le corps de Maxyne lorsqu’elle se glissa dans la piscine. Il lui fallait toujours un laps de temps pour s’habituer à la température de l’eau fraiche et à l’odeur du chlore qui inondait ses narines. Avant de s’élancer, elle s’étira les muscles sur le rebord. Environ deux à trois fois par semaine, elle venait claquer des longueurs à la fois pour garder la forme et parce que la natation restait sa première passion. Certes, son niveau n’avait plus rien avoir avec celui qu’elle avait en tant qu’athlète mais elle avait de beaux restes grâce à la pratique régulière de la plongée et de ses entrainements fréquents dans le complexe de la piscine. De toute façon, Maxyne ne cherchait pas à obtenir des résultats quand elle venait. Nager lui permettait surtout de se vider la tête et de se recentrer, ce dont elle avait besoin dernièrement. Après avoir étiré ses bras, elle glissa sa tête sous l’eau et commença à ondoyer dans son couloir. Aujourd’hui, la blonde avait de bonnes sensations, elle enchaina les allers-retours à une vitesse soutenue, tirant parfois sur ses muscles déjà éprouvés par les excursions de plongée. Une bonne fatigue. Concentrée, elle ne prêta pas attention aux autres personnes qui barbotaient dans le bassin, c’est pourquoi Maxyne ne s’aperçut pas de la présence d’un nageur en particulier. Soudain, alors qu’elle continuait de crawler sous la surface, elle sentit un corps la heurter sur le flanc. Arrêtant sa nage, elle sortit la tête de l’eau et releva ses lunettes. « Pardon, je ne vous avais pas vu. » Lança-t-elle, en adressant un mot d’excuse et en se frottant légèrement les yeux. Ce n’était pas elle qui avait touché l’autre personne mais peut-être qu’elle avait débordé de son couloir sans s’en rendre compte. Parfois, il arrivait que des nageurs se heurtent involontairement. Mais lorsque son regard se posa sur l’individu en face d’elle, son cœur manqua des battements, sa respiration se bloqua. C’était comme si son cerveau passait en mode bug, arrêt complet. Besoin d’être réinitialisé. Impossible. Le mot se répétait inlassablement dans sa tête, comme un disque rayé. Tétanisé, figé, paralysé. Incapable de penser. « Toi, ici. » Articula-t-elle finalement, le souffle coupé. Perdait-elle la tête au point qu’un triste fantôme revienne la hanter ? Ignorante humaine qui avait pourtant la vérité sous ses yeux naïfs. Symbole de douleur, incapable d’être sauvé par son amour, il avait souillé leur relation avec des rêves de bonheur inexistant. Les poings de Maxyne, cachés dans l’eau, se refermèrent et se crispèrent, ses dents mordirent ses lèvres inférieures pour l’empêcher de parler. Marcus était bel et bien présent. Et ils ne s’étaient pas revus depuis l’accident. Sa vie avec lui n’était plus qu’une vague souvenir, leurs sentiments un songe lointain. Elle l’avait renié et il s’était renié lui aussi. Et une part d’elle, si ténue soit-elle, n’avait pas survécu à ce soir fatidique. Marcus avait certes rendu sa vie mouvementée, avait enfoncé un pieu qui les avait déchirés de l’intérieur, mais il avait un jour compté pour elle avant de tout détruire. Elle avait laissé cet amour brûler et perdurer jusqu’à ce qu’il les brise et qu’il ne reste d’eux qu’un misérable tas de cendres. Il lui avait appris que l’amour pouvait être un bonheur malheureux. Détruire autant qu’aimer, tel avait été le paradoxe de leur histoire toxique. Chassant les vieux souvenirs qui la traversaient et passé le moment de surprise, Maxyne redevint maitre de ses sens. Un sentiment de colère lui enflamma les veines, consumant son cœur et se mélangeant à l’amour renié qui coulait en elle. Après tout, jamais elle n’aurait pensé qu’il leur inflige ça, et avec les années qui s’écoulaient, elle s’était même faite à l’idée de ne jamais le revoir. Et c’est précisément parce que leurs routes ne s’étaient jamais recroisées, que la blessure restait vive. Mais, Maxyne ne céda pas à cette colère, parvenant à se raisonner. Ça ne sert à rien. lui soufflait une petite voix dans sa tête.La douleur s’estompera, ou peut-être pas, alors dans ce cas tu apprendras à vivre avec. Malheureusement, elle n’avait pas d’autres choix que de continuer à vivre avec le passé. Quand bien même, ledit passé revenait frapper à sa porte. Sans lui adresser un mot ou un regard de plus, Maxyne replaça ses lunettes sur le nez et s’éloigna en nageant, repassant sous la surface de l’eau.
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Sujet: Re: looking at my body feeling miserable (maxyne) (#) Dim 9 Mai - 16:36
Un simple échange de regards avait suffi pour qu’il se souvienne. Tel un film parcourant leur histoire, des flashs lui étaient remontés à l’esprit. Il se rappelait d’eux, heureux, avant que leur amour ne se transforme en tempête. Il se remémora les rires, les moments d’intensité complicité, les jours où elle s’était réveillée dans ses bras sous un rayon de soleil. Elle avait gardé les mêmes traits. Ceux pour lesquels il était tombé bien avant elle alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. Ceux qu’il n’avait jamais vraiment réussi à oublier et qui les avaient poussés à vivre une histoire d’amour passionnée. Dangereuse. Fatale. Une fois l’euphorie des retrouvailles passée, les souvenirs des mauvais jours prirent le pas jusqu’à arriver à ce terrible accident qui avait marqué la fin de leur histoire. La douleur était un peu moins vive, mais elle restait ancrée en lui comme une cicatrice dessinée au fer rouge.
La dernière fois qu’il avait vu Maxyne, elle était branchée à un tas de machines. Il l’avait observée à travers la vitre de sa chambre pendant une heure durant, constatant les dégâts de son amour toxique et ce qu’il n’aurait plus jamais. Il n’y avait pas eu d’explications. Pas de cris. Pas de disputes. C’était sans doute ça qui avait tué une part de lui. Il avait lu que l’ignorance était le pire des mépris et il l’avait constaté par sa propre expérience. Les mois qui avaient suivi l’accident avaient été un enfer et la simple vision de sa chevelure blonde lui suffisait à ressentir à nouveau la douleur. C’était donc ça, les vestiges de leur amour : son propre cœur qui se serrait si fort qu’il pouvait douter de son irrigation, sa respiration si difficile qu’il peinait à se situer dans l’espace. L’effet Maxyne. Il resta sur place pendant plusieurs minutes, incapable de bouger, les oreilles bourdonnantes et les muscles paralysés.
Puis il reprit le contrôle. Comme il avait repris possession de sa vie et de ses émotions après leur rupture. Rester là, ce serait essuyer une nouvelle défaite et il ne pouvait pas se le permettre. Il regagna le bord, chamboulé par sa rencontre, répondit aux questions que son kiné lui posait tout en la cherchant du regard. C’était sûrement pour ça qu’il était resté si loin, aussi longtemps, parce qu’il savait qu’à partir du moment où il sentirait sa présence, il ne serait plus en mesure de se tenir à distance. De là où il était, il pouvait flairer sa colère et la haine qu’elle lui portait. Il avait partagé suffisamment de sa vie pour savoir que de croiser son visage était assez pour dénicher la rancœur que l’absence avait peut-être atténué. Marcus était courageux, mais elle était son talon d’Achille. Sa première histoire d’amour, mais aussi son océan de douleurs. Et pourtant, il était là, le dos posé contre le rebord de la piscine, à balayer les lieux des yeux pour la retrouver. Lui qui avait tant vécu depuis leur dernier baiser se laissait aller à un questionnement sans fin. Si le destin l’avait remise sur son chemin, c’était sûrement pour une bonne raison. C’est du moins ce qu’il se dit quand il vit sa silhouette sortir de l’eau à quelques mètres de lui. Il glissa dans l’eau et, alors qu’elle lui tournait le dos, articula un froid, mais intense : « Maxyne ».
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.
Après avoir croisé le regard de Marcus, une foule de souvenirs et de sentiments contradictoires étaient remontés à la surface. Le temps avait atténué les blessures physiques et avait endurci le cœur de la nageuse afin de la protéger de nouvelles déceptions amoureuses. Cet accident avait eu des répercussions sur le plan physique mais ce n’était que le point culminant d’une relation toxique qui l’avait brisée à petit feu sur le plan émotionnel. Un jeune couple à l’avenir prometteur, qui avait tout pour être heureux jusqu’à ce que les soupçons irrationnels de Marcus prennent le dessus au travers de son manque de confiance en lui et en elle. Une jalousie destructrice. Il avait fallu longtemps à Maxyne pour se reconstruire. Au fur et à mesure, elle avait érigé un mur autour d’elle qui l’avait préservée de toute forme de nouvel attachement sentimental. Récemment, elle s’était rendu compte que si ce mur l’avait aidé à ne plus souffrir, il avait aussi emprisonné son cœur dans une anesthésie sans saveur. Longtemps, elle avait fui l’engagement en souillant son corps dans les bras de conquêtes sans lendemain et en barbouillant son esprit dans des soirées euphorisantes qui l’avaient apaisée, confortée par cette conscience malsaine qui lui dictait sa conduite afin de ne pas reproduire les erreurs du passé. Mais ce n’était plus suffisant. Peu de personnes arrivaient à mener cette vie indéfiniment. Les pauvres âmes qui le croyaient étaient de faibles menteuses qui refusaient d’affronter la réalité, celle de leur incapacité à se suffire pour seule compagnie. Maxyne était une de ces menteuses. Ces derniers mois, ses convictions avaient été ébranlées et la vérité l’avait rattrapée, elle avait besoin de quelque chose de plus. Quelque chose qui guérirait enfin la plaie béante mal cicatrisée.
Et revoir Marcus n’était clairement pas ce dont elle avait besoin. La présence de son ex à la piscine ravivait les vieilles blessures au lieu de les soulager. Troublée, la monitrice de plongée n’avait plus rien dit, dès que le moment de surprise était retombé. A quoi bon ? En dépit de son amertume, elle ne pouvait ni réécrire ni redessiner le passé. Alors, Maxyne était retournée sous la surface de l’eau pour continuer ses longueurs. Nager était ce qui lui vidait le mieux la tête, la boussole de sa vie. Lorsqu’elle termina sa session, la jeune femme sortit la tête de l’eau et se rapprocha du bord. Curieuse, elle jeta un œil de côté pour vérifier si son ex hantait toujours la piscine. Et il nageait, accompagné par les directives d’un homme à la surface. Un kiné, à priori. Intriguée, elle se demanda ce dont il s’agissait mais ne s’attarda finalement pas. Le mieux était de partir et d’ignorer la flèche plantée dans son cœur. Alors que Maxyne s’apprêtait à sortir, elle entendit un mouvement dans l’eau, juste derrière elle, puis son prénom résonna, les syllabes froidement articulées. Il avait fallu qu’il revienne, qu’il s’adresse à elle. « Marcus. » Elle serra les dents, prit une profonde inspiration, puis se tourna vers lui. « Qu’est-ce que tu veux ? » L’intensité de son regard n’avait d’égal que l’éclat incendiaire de ses prunelles. « T’es revenu ici pour de bon ? » Sa famille était originaire d’ici, alors autant qu’elle sache à quoi s’en tenir.
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Sujet: Re: looking at my body feeling miserable (maxyne) (#) Lun 24 Mai - 10:11
« J’avais pas prévu de recroiser ton chemin si tôt » dit-il avant de marquer une pause. Les mots, ce n’était pas son fort. Ça ne l’avait jamais été. Maxyne le savait et pire encore, elle en avait fait les frais. Il baissa la tête, mordit sa lèvre supérieure puis redressa le cou pour soutenir son regard qu’il savait rempli d’une colère froide. C’était certainement le moment qu’il redoutait le plus : leurs retrouvailles. Pour le reste, il savait parfaitement où il en était et ce qu’il ressentait. « Mais maintenant que c’est fait, autant jouer cartes sur table. Je suis revenu pour renouer avec ma famille. J’ai pas encore pris de billet retour pour Auckland ». Aussi curieux que cela puisse paraître alors que la situation ne le plaçait pas en position de force, Marcus se sentait serein. Non pas qu’il était fier d’être là, devant elle, avec le passé qui les nouait, mais il était prêt à y faire face. Huit longues années s’étaient écoulées depuis leur dernière dispute. Il s’en était passé des choses depuis. Il avait eu le temps de panser ses plaies, de soigner ses fêlures et de se reconstruire. Il avait aimé à nouveau, différemment – mieux – et il avait réussi à se pardonner. A un moment de sa vie, il avait été une mauvaise personne. Il ne le niait pas, il n’en n’était pas fier et savait que ses moments de faiblesse le suivraient toute sa vie, mais il en avait fait une force. Il avait blessé. Physiquement, moralement. Il avait déçu au point de se couper de ceux qu’il avait porté dans son cœur pendant si longtemps. Il avait touché les abysses et avait cru qu’il ne se relèverait jamais et pourtant. Pourtant, il l’avait fait. Avec franchise et humilité, il avait appris de ses erreurs. Mieux encore, il avait compris ce qui l’avait amené à atteindre ce point culminant de sorte à ce que cela n’arrive plus jamais. Ça avait payé. Il avait eu un mariage heureux et équilibré, sans jalousie, sans violence. Ce qui l’avait mis à terre, c’était d’apprendre qu’il ne serait jamais père. C’était par amour qu’il avait libéré son épouse, elle qui rêvait de voir des bambins courir partout. Il savait aimer correctement, maintenant, et s’il ne se voyait pas traîner la conversation sur ce sujet, il espérait que Maxyne avait connu ça aussi.
« Je suis sincèrement désolé que ça se soit terminé comme ça et surtout, d’avoir gâché ta carrière professionnelle, Maxyne » dit-il en serrant les dents. Il savait que la posture n’y était pas, que bafouiller ces excuses avec la moitié du corps immergé était à deux pas de l’indécence, mais il ne tenait pas à se montrer comme il était à présent. Il aurait pu puiser dans ses réserves et essayer de donner le change, mais il ne voulait pas s’y risquer. Il avait suffisamment de maturité pour lui présenter ses excuses, mais pas pour mettre en péril l’image que les autres pouvaient avoir de lui, même après toutes ces années, même s’il savait que tout ce qui les liait désormais appartenait au passé ou à la rancœur. L’occasion ne se représenterait peut-être plus jamais. Ça ne changerait sûrement rien, mais Marcus avait fait ce qu’il pensait juste à ce moment-là en formulant sa pensée de la façon la plus adroite qu’il le pouvait. Il ne s’éterniserait pas. Il ne chercherait même pas à développer davantage si elle ne souhaitait pas. Dans son esprit et niché au plus profond de son cœur, il lui restait suffisamment d’affection pour elle pour ne pas s’imposer dans la vie qu’elle avait construite, loin de lui.
mad max
Maxyne Oakley
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○ âge : 35 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.
Dès que Marcus interpella Maxyne, la jeune femme se tourna vers lui, d’un regard interrogateur. Que cherchait-il ? Que voulait-il ? N’avait-il pas compris qu’elle essayait de partir en toute discrétion pour ne pas se retourner contre lui ? De quel droit revenait-il à Island Bay comme une fleur, dans la piscine ? Était-ce une blague de mauvais goût orchestrée de toute pièce ? A la fin de leur relation, le policier avait été tellement capable de tout qu’elle le croyait apte à organiser une caméra cachée. De tous les lieux de la Nouvelle-Zélande, il nageait dans la même piscine qu’elle. Certes, aucun panneau ne lui interdisait l’entrée des lieux, mais il n’allait pas lui faire croire à une rencontre cent pour cent hasardeuse. En venant à la piscine d’Island Bay, Marcus augmentait fortement ses chances de la croiser, qu’il sache ou qu’il ignore qu’elle était encore dans cette ville. Après tout, les probabilités étaient élevées puisque sa famille se trouvait ici aussi. « En revenant, tu devais bien te douter que ça finirait par arriver... » Pendant longtemps, Maxyne l’avait cru également, jusqu’à se faire à l’idée qu’il ne reviendrait pas avec les années qui passaient. « A la piscine, n’est-ce pas ironique ? » Toutefois, Marcus n’était pas venu pour lui chercher des noises. Baissant les yeux et se frottant la nuque, il confirma alors ce que la nageuse craignait : il était rentré pour renouer avec ses proches. « Je vois. Et la nage est devenue une de tes nouvelles passions ? » Autant qu’elle sache aussi à quoi s’en tenir sur ce point. Au même moment, Maxyne se rappela de l’homme qu’elle avait entendu au bord de la piscine, celui qui avait lancé différentes consignes à Marcus. Un entraineur, peut-être, elle n’y avait pas prêté attention. Si le policier avait eu le temps de se reconstruire et que la blonde s’était remise de ses blessures au-delà des pronostics les plus positifs en dépit de son arrêt au plus haut niveau, elle gardait en revanche des séquelles psychologiques, elle qui n’avait jamais réussi à se remettre dans une longue relation depuis la toxicité qui avait composé la leur. Marcus ouvrit de nouveau la bouche pour lui exprimer un « sincèrement désolé » pour la façon dont leur relation s’était terminée et pour avoir ruiné sa carrière. Sincère, peut-être qu’il l’était, mais elle n’était pas prête, pas prête à accepter des excuses formulées à la va-vite dans l’eau. Sa carrière… L’accident lui avait brisé le corps, le cœur, l’avait plongée dans une longue dépression et l’avait rendue anémique émotionnelle au point qu’elle s’était longtemps sentie en décalage avec son entourage avant de réussir à surmonter la période la plus noire de sa vie en même temps que son corps récupérait. Maxyne n’allait pas s’apitoyer : elle ne s’en était pas si mal sortie au regard de ce qui s’était passé. Mais les excuses de Marcus minimisaient de loin l’importance des conséquences. Ce n’était pas que sa carrière qu’elle avait perdu ce soir-là. C’était son cœur, ses tripes, la personne qu’elle était avant. Des choses que lui aussi avaient probablement perdues en étant confronté à la responsabilité de ses actes. Il minimisait. Silencieuse, elle hésitait sur la conduite à adopter. Ne pas remuer le couteau dans la plaie serait une force, une force qui avait commencé naitre en elle, une sagesse dont elle ne disposait pas encore en suffisance pour faire passer complètement au-dessus et juste l’ignorer. Parce que Maxyne le sentait, il s’imposerait à nouveau dans sa vie d’une façon ou d’une autre. Peut-être pas directement auprès d’elle mais par le biais de leurs meilleurs amis d’enfance. C’était inévitable et c’était cette idée qui était insupportable, celle qu’elle ne pourrait pas continuer de l’éviter et de l’ignorer, même s’il le voulait. Haussant les épaules, Maxyne se décida enfin à répondre. « Que veux-tu que je te dise ? C’est un peu facile après toutes ces années. » Il ignorait ce qu’elle avait traversé et elle aussi vis-à-vis de lui. Malheureusement, l’amertume de ces retrouvailles inattendues biaisèrent ces excuses qui arrivaient après plus de huit ans. Surtout dans ce contexte, à la piscine, ce qui ravivait encore plus les mauvais souvenirs. Il lui aurait craché au visage, que c’était pareil. « On ne pourra pas refaire le passé. » Reconnut-elle, lucide. « Tu ne peux pas juste revenir comme si de rien était et t’attendre à ce que tout soit oublié, c’est impossible. » Le fait est qu’ils ne s’étaient jamais revus depuis lors, alors forcément, ces circonstances ne facilitaient pas la situation. « Maintenant que tu es revenu, nous risquons de nous recroiser, mais si tu es vraiment désolé, j’ose croire que tu feras en sorte que ça arrive le moins possible. » Le voir lui rappelait systématiquement ce qui s’était passé. Par ses mots, Maxyne lui donnait une chance de montrer qu’il était sincère en restant le plus possible éloigné d’elle et indirectement de leurs proches. Bien entendu, il ne respecterait pas cette distance. L’attention de Maxyne se reporta à nouveau sur la personne près du bord qui essayait de faire des signes à l’ancien policier. Cette fois, elle réalisa qu’elle l’avait déjà vu auparavant. Un kiné, il s’occupait d’autres patients dans l’eau, à l’occasion. Pourquoi son ex venait à la piscine, accompagné d’un kiné ? « Le karma s’est retourné contre toi ? » Demanda-t-elle, sans ambages. Toujours aussi directe. Pas au point de s’en réjouir de façon malsaine mais assez pour éveiller sa curiosité.
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Sujet: Re: looking at my body feeling miserable (maxyne) (#) Mar 22 Juin - 21:08
Marcus avait flairé l’attitude fuyante de Maxyne. Ça l’écorchait encore plus de voir qu’après tout ce temps, il savait encore interpréter son langage corporel, mais il ne pouvait nier l’évidence. Aussi, il comprenait. Peut-être qu’il aurait dû aller dans son sens et laisser cet échange visuel au point mort. Peut-être que ça aurait suffi pour qu’il coche son prénom comme une « retrouvaille » effectuée, mais c’était trop tard. Il était revenu à la charge et il n’allait pas tarder à le regretter. Il aurait aimé avoir orchestré la scène. Il l’aurait jouée cent fois dans son esprit avant de la mettre en oeuvre et aurait eu le temps de se préparer à contrer le moindre de ses coups, mais ce n’était pas ce qu’il s’était passé. Il était venu là, une fois de plus, et le hasard avait fait que c’était ce jour qu’on avait choisi pour qu’il confronte son véritable premier amour. Il ne lui restait plus qu’à trouver la meilleure défense possible pour s’éviter de se montrer trop vulnérable.
« Évidemment que je me doutais qu’on se croiserait un jour ou l’autre, mais pas si tôt ». La piscine était sûrement le lieu le plus mal choisi pour ça. Elle leur rappelait, à l’un comme à l’autre, tout ce qui les avait brisés. A cet instant-là, il aurait aimé pouvoir lui dire qu’il détestait mettre un pied dans l’eau par sa faute, que l’odeur du chlore lui évoquait toujours le parfum de sa peau et qu’il haïssait le fait d’y être confronté aussi fréquemment comme une malédiction qui le suivait et frappait plus fort depuis quelques mois, mais il se tut. Ce n’était pas le moment d’entrer dans ces tergiversations. De là où il était, il pouvait sentir le poids des années lui revenir en pleine face. S’il gardait cette distance, c’était surtout parce qu’il n’arrivait pas à conjuguer culpabilité et désir de se repentir. Marcus ne manquait pourtant pas de courage, mais il était incapable de le mobiliser quand il s’agissait de Maxyne. Depuis son plus âge, elle lui faisait cet effet. Elle provoquait une sorte d’admiration, voire de crainte, qui pouvait parfois le tétaniser. C’était visiblement toujours le cas aujourd’hui. A la différence près que si ce soupçon d’exotisme l’attirait à l’époque, il le laissait totalement inerte aujourd’hui.
S’il s’y était pris de cette manière, Marcus, c’est parce qu’il savait qu’il n’y avait pas de bonne façon de lui présenter ses excuses. Il s’était même demandé si ça en valait la peine tant il pouvait imaginer qu’elle les balayerait d’un revers de la main. A sa place, il en aurait peut-être fait de même. « Ce n’est pas facile, Maxyne. Je ne m’attends pas à ce que tu aies oublié ou que tu me pardonnes. Je sais simplement que je n’aurai pas l’occasion de te dire deux fois que je suis désolé alors j’ai saisi l’opportunité qui se présentait sans broncher ».
Est-ce qu’il comptait amorcer la moindre tentative pour refonder leur bande d’amis ? Non. Il ne leur ferait pas cet affront. Si son retour avait embarqué la volonté de renouer avec ses histoires d’adolescent, il ne s’imaginait pas pouvoir recoller les morceaux. Marcus était tenace et persévérant, mais il savait aussi être réaliste. Il ne s’imposerait pas à eux comme il n’attendrait pas le feu vert de Maxyne pour avancer dans sa reconquête. Il ne s’épancherait pas sur les raisons de sa présence à la piscine. La simple évocation de la notion de « karma » le freinait à entrer dans un jeu dans lequel il serait forcément perdant. Si se réjouir de son malheur l’aidait à passer à autre chose, il était prêt à l’accepter, mais certainement pas à s’étaler sur la situation. « Si ça te permet d’aller mieux que de te dire ça, alors tu peux passer une bonne soirée » dit-il avec une froideur qui était loin de lui coller à la peau. S’en suivit un silence pesant où il croisa son regard pendant plusieurs secondes avant de s’en détacher pour remonter sur le bord de la piscine. Il avait fait ce qu’il avait à faire. S’il connaissait l’issue de leurs tractations et la rancoeur qui régnait entre eux, l’idée qu’elle puisse se délecter de son retour de bâton avait initié une fissure dans son coeur de glace. Foutus souvenirs enterrés dans la précipitation. Foutue Maxyne.
mad max
Maxyne Oakley
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○ âge : 35 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.
Le hasard s’était mêlé des retrouvailles de Marcus et Maxyne. Elle ne s’attendait pas à le recroiser de sitôt à Island Bay, après toutes les années écoulées, encore moins dans une piscine. Le choc de le revoir étant passé, le mélange de douleur et d’amertume enfoui depuis longtemps se réveilla dans son cœur. L’organe battant pulsa plus rapidement dans sa poitrine, diffusant le poison de ses sentiments contradictoires dans sa circulation sanguine. Et bien sûr, le sang tambourinait contre ses tempes. Les deux ex ne s’étaient jamais reparlés depuis l’accident, colère contenue qui remontait à la surface. Mais à quoi bon ressasser le passé ? Maxyne n’en avait pas envie. Elle ne voulait plus rien avoir affaire avec lui et elle espérait qu’il respecterait ce souhait autant que possible, en restant loin d’elle par exemple. Si elle était amenée à le revoir régulièrement à la piscine, elle risquait de péter un plomb. Mais aujourd’hui, plutôt que d’exploser sur lui, détonation qui la soulagerait, Maxyne contrôla son impulsivité et décida de quitter les lieux sans un mot de plus. C’était sans compter sur Marcus qui l’avait arrêtée dans sa lancée pour lui présenter des excuses mas la conversation prit une tournure déplaisante. En dépit de la bonne intention de départ de la part de celui qu’elle pensait toujours policier, Maxyne se braqua face au dédouanement qui se dégageait dans l’explication de son ex. C’était comme s’il s’excusait pour la forme, parce qu’il le fallait bien, étant donné qu’ils se croisaient, sans vraiment être désolé dans le fond. Peut-être qu’elle interprétait l’intention de travers, il fallait en effet du courage pour affronter ses actes après tant d’années mais n’était-ce pas le moindre mal après les erreurs commises ? La décence minimum à avoir envers une personne sur qui l’on a exercé une violence psychologique et à une reprise physique aussi ? Ce n’était pas que l’accident qui avait entrainé cette spirale dévastatrice, c’était tout ce qui avait entouré leur relation toxique. Alors que Maxyne chercha à comprendre la raison de sa venue à la piscine, intriguée par la présence d’un kiné au bord de l’eau, Marcus – qui l’avait retenue – décida finalement de couper court à la conversation d’une façon froide et condescendante. Cette fois, toutes les bonnes résolutions de Maxyne se noyèrent dans l’océan de ses yeux bleus. Elle perdit son calme et vrilla, n’hésitant pas à afficher Marcus dans la piscine. « Me sentir mieux ? Mais pour qui tu te prends de me balancer ça comme ça ? La vengeance ou la jubilation n’effaceront pas ce que tu as fait. » Elle n’était pas aussi malsaine que lui. « C’est vrai, c’est tellement dur de formuler des excuses en comparaison de détruire une partie de la vie d’un autre. C’est bien, tu t’es donné bonne conscience, tu peux dormir sur tes deux oreilles maintenant. Désolé pour ma carrière… Désolé d’avoir levé la main sur moi aussi ? De ne pas avoir retenu tes pulsions violentes ? De nous avoir précipité en dehors de la route ? D’avoir été possessif et jaloux pendant notre relation tant qu’on y est ? Quel genre d’amour peut-on avoir envers la personne qui partage notre vie pour en arriver là ? Ce n’était pas que l’accident, Marcus ! C'est tout ce qui nous y a conduit aussi. Je n’ai jamais eu un seul mot d’excuse ou d’explication de ta part avant aujourd’hui. Rien en huit ans. Juste ‘par hasard’. » Elle avait l’impression qu’il n’avait pas pleinement conscience de ce qui se passait, qu’il croyait que ça se résumait à quelques bobos et à son rêve qui s’était terminé prématurément, que tout était rentré dans l’ordre depuis. Pour lui, elle ne savait pas non plus ce qu’il en était, cependant elle, elle en payait encore les conséquences aujourd’hui, par le biais de séquelles psychologiques qui ne l’empêchaient pas de vivre mais qui continuaient quand même d’influencer son relationnel avec les autres. La tête d’autres nageurs s’étaient tournés dans leur direction, regards ahuris lancés avec incertitude sous la scène qui se déroulait devant eux, les mots que Maxyne avaient utilisé étaient très forts. « Alors oui, pour moi, c’est un peu facile. J’dois pas être la seule à penser que ce n’est pas normal, personne ne mérite d’être traité de la sorte. T’as eu quoi toi pour tout ça ? Quelques remontrances par la hiérarchie, une tape sur les doigts et une mutation ? » A son tour, la monitrice de plongée sortit de l’eau et se rapprocha légèrement de lui pour terminer ce qu’elle avait à dire. « J’espère vraiment que tu en auras tiré les leçons qui s’imposent et que personne d’autre n’a eu à souffrir à cause de tes conneries. Parce que tant que ce sera le cas, rien de bon ne sera ressorti de tout ça. » Ces quatre vérités, il ne les avait pas volée. Lui adressant un dernier regard, elle tourna les talons, en direction des douches pour femmes.
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Sujet: Re: looking at my body feeling miserable (maxyne) (#) Jeu 8 Juil - 10:47
Pourtant de nature téméraire, à ce moment-là, Marcus avait envie de disparaître. Il s’attendait à devoir subir les foudres de ceux qu’il avait blessés, mais il ne s’était pas préparé à ce qu’elles soient aussi violentes. L’affection qu’il avait emmurée dans un coin de son myocarde depuis huit longues années refaisait surface d’un seul sursaut. Il avait bien essayé de mettre une distance entre eux, de cultiver la froideur et d’instaurer les bases d’une relation où l’indifférence serait de mise, mais c’était tout simplement impossible. Au fond de lui, il sentait que les choses étaient différentes. Aussi impossible que cela puisse paraître, il ne pouvait s’empêcher de ressentir quand Maxyne était dans les parages. Quoi ? Il ne savait pas vraiment. Pire, il ne voulait pas s’y intéresser.
Le souffle qu’elle envoyait sur les braises suffisait à le maintenir en dehors de ces considérations. Il se fichait bien qu’elle fasse son procès devant une assemblée qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Ève. Il savait que cette période de sa vie n’était pas la plus glorieuse et qu’il était nécessaire qu’il la reconnaisse plutôt que de l’enfouir. Peut-être que c’était comme ça que les choses devaient se passer. Qu’ils étaient voués à régler leurs comptes dans l’eau chlorée et qu’après ça, un poids s’envolerait de son fardeau. Pourtant, le froncement de sourcils de Marcus n’était qu’un dixième de ce qu’il éprouvait à l’intérieur. Chaque invective de Maxyne le ramenait à l’époque douloureuse où tout avait basculé. Il tentait bien de s’accrocher en serrant le poing et en maintenant sa respiration à une cadence normale, mais son esprit était déjà parti trop loin après le deuxième mot.
« Tu me demandes de te croiser le moins possible comme si chaque échange de regards était un supplice et maintenant tu me reproches de ne pas prendre le temps d’énoncer toutes les choses que je regrette ? » demanda-t-il à juste titre. Il lui fallait bien plus qu’une rencontre hasardeuse au coin du plongeoir pour faire son mea culpa, mais il tenait à respecter la distance de sécurité qu’elle avait imposée en partant, huit ans plus tôt, sans un mot. Il avait été fou amoureux d’elle au sens strict du terme. Il avait perdu la raison et ça l’avait conduit à commettre un tas d’erreurs qu’il avait été capable de reconnaître à l’instant même où ils s’étaient retrouvés accidentés. Néanmoins, il était persuadé qu’elle-même n’était pas au point sur ce qu’elle attendait de lui et que la rancœur était encore trop fraîche, malgré les huit ans passés, pour savoir ce qu’il était juste de faire ou non. « Personne ne mérite de subir ce que je t’ai fait vivre, c’est une certitude, mais tu n’as pas la moindre idée du prix que j’ai eu à payer pour mon comportement alors ne t’aventure pas dans un constat alors que tu n’as pas toutes les cartes en mains ». Elle avait su pour sa mutation, le regard de ses collègues, le suivi thérapeutique qui s’en était suivi. Cependant, Maxyne n’avait pas la suite de l’histoire, celle qu’on pouvait titrée de « karma » et qui était certainement, d’un regard extérieur, à la hauteur de la souffrance qu’il avait infligée.
Sur ces mots, il la laissa partir, le cœur tourmenté entre ces retrouvailles désastreuses et le fait d’exhumer de vieilles émotions enfouies depuis huit ans. Maxyne était l’une des raisons qui l’avaient poussé à revenir à Island Bay, mais il était hors de question qu’il transforme ce retour en un cauchemar éveillé. Si c’était ainsi que leurs retrouvailles devaient demeurées, il s’en accommoderait. Après tout, certaines plaies n’étaient pas faites pour être refermées, il en savait quelque chose.
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