liar, liar, pants on fire ((b&a))

liar, liar pants on fire 
w/ @Basilton Pankhurst

Assise devant la fenêtre grande ouverte de mon studio, je tente de prendre un peu le soleil et de charger mon corps de Vitamines D. L’hiver arrive et même si les températures sont agréables, je ne sais pas combien de temps cela va durer. Alors, j’en profite et c’est avec mon livre en main, répondant rapidement à mon frère que je passe une bonne partie de l’après-midi. Je ne peux pas dire que c’est à contre coeur que je quitte ma place sur la chaise longue et que j’enfile un pantalon mais... presque ! Basilton ne devrait pas tarder alors je m’active et cours partout pour ranger les quelques affaires qui trainent et vite lancer une préparation de gâteau. Je lance tout dans mon robot pâtissier et le laisse faire le parfait mélange. Ce sera un gâteau tout simple, au yaourt aux fruits, mais je sais que mon aîné ne m’en voudra pas, loin de là même. Et quand il frappe à la porte, je file vers cette dernière et l’ouvre rapidement, laissant s’échapper l’odeur du gâteau qui cuit au four. Debout sur la pointe des pieds, j’embrasse sa joue et souris largement Comment tu vas ? Que je demande rapidement en refermant la porte derrière lui. Mon studio est vraiment petit mais il me convient parfaitement pour moi toute seule. Je retourne près du four et regarde le gâteau à travers la porte vitrée du four. Tout à l’air de bien se passer. Alors, j’en profite pour glisser mes yeux sur lui et pour lancer C’est qui alors, cette Oswin ? Clairement pas sa femme de ménage et ça, on le sait tous les deux. En tout cas, s’il pensait avoir un peu de répit en arrivant, c’était sans compter celle que je suis. Je lui adresse un regard et dis Et ne me mens pas, tu veux, parce que ça ne me plaira pas du tout mais alors pas du tout. Je tente de me la jouer menaçante, pointant mon index dans sa direction mais il bien se moquer de moi parce que je ne fais absolument pas peur.

Basilton devait aller retrouver sa petite sœur aujourd’hui. Il avait hâte parce que ça faisait un petit moment qu’il ne l’avait pas vu. Il avait été un peu occupé ces derniers temps et il suppose qu’elle aussi. Cela ne l’empêchait pas de penser à elle évidement. Elle lui manquait parce que c’était la personne qu’il aimait le plus et dont il était la plus proche. Il aimait quand elle venait avec ses gâteaux, parfois extravagant. Il aimait sa sœur tout court même si parfois, il ne lui disait pas beaucoup. Il le pensait tout de même. Il avait juste peur parfois.

Il sonne chez elle mais il n’a pas vraiment le temps de compter les moutons qu’elle arrive.  Il la prend dans ses bras quand elle ouvre. « Je vais bien, et toi ? » Il lui demande parce que la dernière fois qu’il l’avait vu, ce n’était pas trop ça. Elle avait meilleure mine en tout cas mais les apparences pouvaient être trompeuses. Ceci dit, ce n’était pas comme si elle pouvait vraiment lui cacher quoique ce soit. « Tu rentres dans le vif du sujet toute suite toi. Même pas tu m’offres un café ou un de tes gâteaux. Je suis vexé. » Il lui dit pour l’embêter plus qu’autre chose. Il savait bien qu’elle lui demanderait à un moment donné. Il n’y échapperait pas. Il se pose sur le canapé avec un soupir. « Tu promets de garder certaines choses entre nous ? » Il pouvait lui faire confiance mais bon, il préfère demander. « On s’est connus il y a quelques temps. On a couché ensemble enfin, jusque-là tu dois pas être surprise. » Elle sait bien que les relations amoureuses de son frère sont inexistantes. « Mais elle a, ou elle avait quelqu’un dans sa vie. Je sais plus trop. Ce n’est pas quelqu’un de bien pour elle. Il a pas été.. correct avec. Je l’ai accueilli chez moi le temps que ça aille mieux. » Elle partirait de toute façon Oswin.

Les derniers rayons de soleil pour réchauffer la place et mon coeur par la même occasion. Ce pays est le mien et je dois avouer que si je devais à déménager de l’autre côté de la planète - et pire - de l’autre côté de l'hémisphère, je ne suis pas sûre que je survivrais. Quand j’entends Basilton de l’autre côté de la porte, je me dépêche de le retrouver et de l’accueillir comme il se doit. Je passe souvent voir mon frère en temps normal mais depuis le congé maternité de Céleste, je n’ai plus autant de temps libre. Les commandes, la confection de cette nouvelle gamme qui nous tient à cœur et puis, tout ce qui va avec. La pratique c’est bien mais l'administratif ne se fait pas tout seul et bien que la miss Wade s’est portée volontaire, je refuse de l’embêter avec tout cela. Elle doit profiter de ses deux fils avant de revenir s’occuper de son troisième bébé. Mieux depuis que tu es là. Que je souffle à mon frère avec un sourire sur le visage. Je vais bien, une semaine sans trop de ‘down’ mais je n’ai pas le temps de penser à quoi que ce soit alors forcément, ça aide. Il faudrait que je lui raconte ma petite entrevue avec Brooke sur la place publique lors du festival d’arts de la rue. C’était inattendu mais ça m’a fait beaucoup de bien. Je ne peux pas rejoindre un club d’art dramatique pour le moment - je n’ai pas le temps - mais peut-être une fois que tout se sera tassé au travail… En tout cas, avant de parler de moi, je lance le sujet directement et hausse les épaules à sa remarque. Je suis une bonne hôte mais pas la plus merveilleuse de toute. Et ça, il le sait. Et même s’il réclame - sans le faire - de quoi se sustenter, il va devoir attendre un peu parce que je veux savoir ce qu’il se passe entre lui et la blonde de l’autre jour. Je m’assois à côté de lui et acquiesce rapidement. Bien sûr. À qui veut-il que je raconte tout cela ? Nos cousines ? Je pense qu’elles ont assez avec leurs histoires pour s’intéresser à celles de Basilton et de cette jolie Oswin. Je le regarde et l’écoute. Non, pas surprise, c’est sûr. Mais un peu plus pour ce qu’il me dit après. Je pince mes lèvres et tente de ne pas tirer des conclusions hâtives. Mmmh… Donc tu te tapes une femme en couple ? Que je lance rapidement, me rendant compte que ce n’est pas le plus important mais que c’est ce qui me fait tiquer le plus sévèrement. Tu ne peux pas sauver tout le monde Basilton. Maman, moi et maintenant Oswin. Il va finir par prendre un coup qui le mettra dans une position bien difficile. Elle a porté plainte ? Que je demande rapidement. Est-ce qu’elle essaye de s’en sortir ou est-elle comme maman ? Y a-t-il des enfants en jeu ? Je suppose que tu l’apprécies, si elle reste chez toi. Je ne veux pas dire que mon frère est mal élevé mais il est un peu ours sur les bords. Ce n’est pas de la curiosité mal placée, je m’inquiète réellement pour mon frère sur ce coup...

C’était compliqué parfois pour Basilton de voir Alice et inversement. Elle travaillait à la pâtisserie mais parfois elle faisait beaucoup d’heures. Quant à lui, il travaillait surtout la nuit donc ce n’était pas évident. Pourtant, il tenait quand même à partager des moments avec elle. Il n’avait pas envie de faire comme son père qui ne passait pas beaucoup de temps avec ses enfants et le reste de la famille. Il savait aussi qu’elle n’avait pas été bien la dernière fois qu’il l’avait vu alors il voulait veiller à ce que ça aille mieux depuis. Non pas qu’elle aurait tout oublié en quelques jours mais il n’avait plus envie de voir des larmes sur ses joues. « Toujours tu sais. » Il lui dit avec un sourire. Bon, il allait peut-être revenir sur ses paroles parce qu’il n’a pas le temps d’arriver qu’il se fait cuisiner sur Oswin. Pas qu’il ne s’y attendait pas mais il aurait espéré avoir un peu plus de répit. Raté. « Et en plus tu laisserais mourir ton frère. » Bon d’accord, il en fait une tonne et joue les mélodramatiques. Il tente de gagner du temps mais c’est raté pour le coup.

Il soupire et lève les yeux au ciel à ses mots. Il était certain qu’elle aurait dit cela. « Je ne savais pas, et ce n’était pas censé se reproduire mais bon je sais ce que tu vas dire. » Il n’avait pas envie de se prendre la tête avec sa sœur à ce sujet. Il le savait très bien que ce n’était pas bien. « Je sais mais je ne pouvais pas faire l’aveugle et laisser les choses se passées. » Franchement, ça aurait été pire et il s’en serait voulu. « Non.. je ne crois pas. Je voulais qu’elle le fasse mais.. Je ne pouvais pas la forcer. » C’était le pire alors il ne pouvait que se contenter d’être là pour elle mais voilà qu’Alice se mettait à le questionner sur ses sentiments. Il sait qu’il ne va pas apprécier cette conversation. « Elle dormait dans le bureau chez elle et je pouvais pas la laisser prendre un hôtel. Au moins elle a pu mettre ses affaires chez moi. » En sécurité également, du moins, il l’espère. « Je voulais juste qu’elle se sente mieux et qu’elle ne subisse plus tout ça. Mais elle va trouver un appartement et elle va partir. » Comme tout le monde, n’est-ce pas ?

Je regarde Basilton et hausse un sourcil, comme pour lui demander s’il ne se fout pas de moi. Quel mélodrame… C’est ta nouvelle passion ? Extrapoler ? Que je demande en le taquinant clairement et simplement. Mon frère est un amour mais là, à part me faire doucement rire, il ne fait absolument rien. S’il pense que je vais abandonner pour ses beaux yeux et ses grands mots, il se met un doigt dans l’oeil. Je ne suis pas comme un chien qui ne lâche pas son os mais c’est tout comme parce que, lorsque j’ai quelque chose en tête, je ne l’ai pas ailleurs. Et je vais dire quoi ? Que je demande rapidement, lui adressant un léger sourire, évitant de me vexer pour ses mots. Je sais bien que ce n’est pas ce qu’il veut mais bon, c’est pourtant ce qu’il fait. Je ne suis pas du genre à juger même si les tromperies sont mon grand chat noir, mais j’ai surtout peur pour lui. Que se passera-t-il si le petit ami d’Oswin apprend l’existence de mon frère ? Elle risque d’en prendre pour son grade - ce que je ne conçois pas - mais lui aussi et ça, je ne l’accepte pas. Non, c’est sur, tu ne peux pas faire l’autruche.. Surtout avec ce qu’on a vécu. Mais tu pourrais faire un peu plus attention. Que je souffle sur un ton bas et calme. Pas de jugement, rien. Juste une simple vérité. C’est risqué ce qu’il fait, ça pourrait vraiment lui apporter du très négatif à lui et son business. En tout cas, je suis triste d’entendre que la blonde n’a pas porté plainte mais rassurée de savoir que mon frère ne la force pas pour le faire. Il respecte la jeune femme et ça me fait du bien de l’entendre. Je n’ai jamais eu peur qu’il soit comme mon père - Basilton en est incapable - mais que ses comportements ne concordent pas avec la réalité des choses, un peu… Et si son mec te tombe dessus Basil ? S’il la suit jusqu’à chez toi ? C’est dangereux et tu le sais. Que je souffle rapidement. Je sais bien que tu sauras te défendre mais tu ne connais pas ce type. C’est triste ce qu’il lui arrive. Je n’ai jamais rencontré d’homme de ce genre et tant mieux pour moi, on ne va pas se mentir. T’es sûr de ça ? Vous en avez parlé ? que je demande rapidement. Prendre un appartement, ça prend du temps. Et là, elle l’a quitté, son bourreau ? Je ne peux pas tout demander d’un coup alors j’attends. Par contre, j’ajoute Si tu veux à boire ou à manger, fais comme chez toi. Il connaît les placards et leurs contenus, moi, je ne bougerais pas de ce canapé avant de tout savoir, avoir d’être rassuré, en quelque sorte. Bon courage à lui parce que j’ai du mal à m’imaginer être rassuré avec ce que j’entends.

Basilton avait envie de taquiner sa sœur parce qu’il aimait faire cela. Il le faisait surtout parce qu’elle se lançait sur une conversation qui ne lui plaisait pas vraiment. Du moins, il savait que ça ne plairait pas à sa sœur et il n’avait pas trop envie. Il ne savait pas lui-même trop quoi penser de toute cette histoire. « Juste avec ma sœur oui en effet. » Il lui dit avec un sourire. En même temps Basilton n’était pas le mec le plus sociable du monde. Il était plutôt solitaire et du genre à rester seul. Il n’avait pas beaucoup d’amis mais ça lui allait. « Qu’elle a quelqu’un dans sa vie et que c’est pas bien. » Enfin, ce n’est qu’une partie de ce que sa sœur dirait. Il la connaissait après tout et puis bon, il le savait très bien ce qu’elle dirait. Il savait déjà ces choses-là mais bon, il ne pouvait pas laisser Oswin dans les bras de ce mec ou s faire frapper. Il le savait qu’il n’était pas un homme pour elle non plus et il lui avait déjà dit. Il se disait qu’il était tout de même mieux que ce type parce que lui n’était pas violent. Il espérait ne jamais l’être. Il avait toujours peur que dans ses gênes, il y ait cette partie de violence. Il avait toujours peur de faire les mêmes choses que son frère. « Je fais attention Alice, ne t’inquiètes pas pour moi. » Il la connaissait aussi pour savoir qu’elle s’inquiéterait toujours pour lui. Il en ferait tout autant, c’est vrai. Voir même plus mais c’était lui le plus grand. Il ne voulait pas qu’elle se tracasse pour lui. Il se rapproche de sa sœur et prends ses mains entre les siennes. « Il ne va rien m’arriver, tu sais Alice ? Je te le promets. » Il ne sait pas si cette promesse aura l’effet escompté mais il le faut. Elle doit le croire. « Je le trouve pas net son mec tu sais.. enfin je veux dire, j’ai la sensation qu’il a une double vie tu vois. Qu’il est pas sincère avec. » Elle allait probablement le prendre pour un fou, lui et ses intuitions. « Elle m’as dit qu’elle n’était plus avec. Elle va rester chez moi le temps de trouver. » Il s’en moquait un peu, ce n’était pas comme s’il n’avait pas de place. Il vivait seul de toute façon. « Ca ira pour l’instant, je t’embêtais. » Il n’avait pas vraiment faim ni soif de toute façon, même s’il se doutait qu’il y avait une des créations de sa sœur dans le frigo ou quoi. « Je peux te demander un truc ? » Elle l’avait déjà rencontré alors il se disait qu’il pouvait. « Je crois qu’elle est un peu.. seule. Je sais pas si elle a vraiment des amies sur qui compter mais  tu pourrais.. lui parler ? Ou je sais pas, être une amie ? » C’était peut-être un peu compliqué ce qu’il lui demandait parce que dans la vie, tu ne claques pas des doigts pour être ami avec telle personne mais il savait qu’il pouvait faire confiance à sa sœur.

Je ne peux m’empêcher de sourire en l’écoutant. Celui-là, il m’en sort toujours des vertes et des pas mûres. Et je sais aussi que s’il est aussi distant et à tourner autour du pot, c’est qu’il ne veut pas en parler. Je devrais respecter sa volonté mais je n’ai pas envie de tout apprendre dans quelques mois, quand son coeur aura été brisé et qu’il y aura des dégâts à rattraper. Je ne peux pas dire si Basilton va s’attacher ou non - je miserais sur non, le connaissant - mais elle semble l’avoir pas mal changé et ça me tracasse assez pour ne pas laisser tomber. Les vers, je vais lui tirer du nez parce que je compte tout savoir au plus vite. Clairement que c’est pas bien. Que je souffle en haussant les épaules. Mais est-ce que ça va changer quelque chose ? Si c’est ce que vous voulez... Je ne suis personne pour juger et je ne le ferai pas. Elle doit vraiment être dans une mauvaise posture ou je ne sais quoi pour en arriver là. Alors oui, je m’inquiète pour lui - et c’est normal - mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir. S’il en est là, il y a bien une raison. Mon Dieuuuu. Que je soupire fortement quand il me dit de ne pas m’inquiéter pour lui. Me demander de ne pas m’inquiéter c’est comme si je te disais de ne pas le faire pour moi. Impossible. Eh ouai, big bro, je ne changerai jamais. Et je sais bien que je suis la plus petite des deux mais il a tellement pris soin de moi que ça me semble normal de lui rendre la pareille. Ne me fais aucune promesse que tu ne peux pas tenir. Que je réponds rapidement. Parce que, même s’il se veut protecteur, sûre de lui et tout ce qui va avec, il ne contrôle pas le petit ami d’Oswin et il ne doit même pas le connaître réellement. S’il est violent avec elle, qu’en sera-t-il avec Basil ? Et bien que ses mots sont censés me rassurer, ce n’est absolument pas le cas. C’est tout l’inverse. Mais je l’écoute et je l’entends, pour de vrai. Temporaire, elle est seule, ce n’est pas un type bien, il mène peut-être une double vie. N’est-ce pas aussi ce qu’elle est en train de faire là ? Vivre une deuxième vie ? Et je refuse que mon frère soit le deuxième, la roue de secours. Et là, cette expression prend toute sa logique. Et tu te dis pas qu’elle va trouver ça bizarre que la soeur du mec qu’elle se tape devienne sa copine comme ça ? Que je demande en le regardant droit dans les yeux. Elle avait l’air gentille, vraiment. J’ai rien contre, loin de là. Et j’ai toujours bien envie de nouvelles amies, de personnes avec qui partager des choses et la vie, tout simplement. Mais tu peux lui donner mon numéro sans souci. Je pourrais l’aider à trouver un logement. Ou lui laisser le mien. Une sous-location ou quelque chose du genre. J’ai très envie de déménager et de poser mes valises avec Valentina, Teddy et Alexie. L’idée me taraude depuis un moment alors bon, pourquoi pas se lancer ?

Basilton connaît sa sœur par cœur pour le coup. Il sait très bien ce qu’elle lui dirait si elle était là. Il savait qu’elle allait lui dire que ce n’était pas bien. Qu’il ne pouvait pas avoir de relation avec cette femme parce qu’elle avait quelqu’un dans sa vie. Il n’appréciait pas vraiment non plus d’être le mec de trop, le mec qu’on laisserait de côté. Il aurait mis fin à tout ça, s’il le pouvait. C’était ce qu’il comptait faire mais il avait l’impression que ce mec n’était pas bien et qu’elle avait besoin d’aide. Il pousse un soupir. « Tu sais, je ne veux pas de relation avec elle. Je veux juste l’aider. » Mais là encore, la jeune femme lui dirait qu’il ne pouvait pas sauver tout le monde. Il savait que ce n’était pas un super héros mais bon. « Oui mais ce n’est  pas pareil. Ce n’est pas à toi de t’inquiéter ou de t’occuper de moi. » Pour lui, il était le grand frère, il s’était toujours occupé d’elle. Il se devait de la protéger du monde, des autres, de la vie. Elle, elle n’avait pas à le faire. Il voulait juste qu’elle soit heureuse et lui pouvait se débrouiller avec ses problèmes. Il pouvait y arriver tout seul. Ce n’était pas qu’Alice ne pouvait pas mais elle avait déjà vécu certaines choses de son côté. « Je ne le fais pas, il ne m’arrivera vraiment rien. » Il n’était pas devin, il ne lisait pas l’avenir ni quoique ce soit. Il ne pouvait pas prévoir mais il était grand, il avait quarante ans. Il pouvait se défendre tout seul. Il passe une main sur sa barbe. Bon. D’accord. Il n’avait pas trop réfléchi à ce détail. « Ouais.. désolée d’avoir demandé. Tu as raison c’était idiot, je te fais confiance alors je me disais que.. » Peut-être que oui, ce n’était pas la meilleure des solutions et qu’Oswin elle ne se sentirait pas à l’aise. Elle l’avait déjà vu et elle savait que c’était sa sœur alors oui, elle penserait peut-être qu’Alice lui dirait tout. Il savait pourtant qu’elle pouvait garder des secrets. « Je lui parlerai pour le logement quand même, merci. » Il apprécie toujours son aide et puis, si elle pouvait avoir quelque chose ce serait mieux. Oswin ne la dérangeait pas mais elle préférait peut-être avoir sa vie, son intimité. « Tu vas partir de ton appart? » Il ne pense pas qu’elle avait prévue de faire une colocation avec Oswin. « Tu ne quittes pas ton vieux frère, hein ? » Il l’embête encore une fois mais dans le fond, égoïstement, il ne voudrait pas qu’elle s’en aille loin. Si c’était pour son bonheur et pour qu’elle aille bien alors il ne dirait rien mais.. sans sa sœur, il n’était plus Basilton. « Et on parle de moi mais, tu vas mieux? » Il avait déjà dit que c’était à lui de s’inquiéter, non ?

Basilton a une âme de sauveur. Que je le veuille ou non, c’est celui qu’il est. Il a toujours été comme ça et de voir qu’il protège encore quelqu’un me fait chaud au coeur mais me fait peur. Je connais mon frère et je sais aussi qu’il ne lâchera rien ni personne. Je ne souhaite pas qu’il abandonne sauvagement Oswin, c’est sûr que non, mais je veux qu’il fasse attention à lui. Notre père n’a jamais été trop loin mais je ne connais pas le petit ami de la demoiselle ni ce dont il est capable. On va se détendre mon petit monsieur. Si je veux m’inquiéter pour toi et essayer de te protéger, je le ferai et tu n’as pas intérêt de m’interdire de le faire. Que je souffle en le pointant du doigt, presque menaçante, les sourcils froncés. Bien sûr qu’il s’agit de mon frère et tout ce qui va avec mais je refuse de le regarder s’écorcher les poings et le cœur sans rien faire ni dire. Il a toujours été là pour me protéger, c’est le moment de lui rendre la pareille. Ce n’est même pas une obligation, c’est la suite logique des choses. Et quand il me répond à nouveau qu’il ne lui arrivera rien, je le regarde avec des yeux ronds comme le globe. Psht ! Que je lance en lui faisant un signe de la main pour qu’il se taise. Sujet clos. Fais attention à toi. Je ne veux vraiment pas nous porter la poisse en en parlant. Je ne veux rien ‘jinx’ du tout. J’aimerais tellement pouvoir retourner au moment où il a rencontré la demoiselle et me mettre dans ce bordel. Un mari violent ne verrait pas forcément l’amie comme une menace. Je le regarde et souris légèrement. À ce moment, je me rends compte qu’il tient réellement à elle et ça me fait peur. Je n’ai jamais vu mon frère comme ça pour qui que ce soit. C’est pas que c’est idiot mais elle a probablement besoin de te faire confiance, pas de se faire piéger... Et c’est ce à quoi tout cela ressemble beaucoup je trouve. Je ne veux pas lui faire ça. Je suis déjà tombée sur elle en faisant une surprise culinaire à mon frère, je ne veux pas qu’elle me voit comme une noisy girl purement intéressée par sa vie et sa liaison avec mon frère. Oui. J’aimerais bien aller vivre avec Val, Liam, tout ça… Je me sens seule ici et… voilà. Financièrement, ça devient de plus en plus difficile mais ça, je ne lui dis pas. Mes problèmes de santé s’accentuent un peu plus chaque semaine et le quartier n’est pas le meilleur pour ça. Nope jamais. Que je souffle en le prenant dans mes bras, lui offrant une réelle accolade. Quelques secondes là, à synchroniser nos respirations, une main dans son dos pour lui montrer que je suis là. J’embrasse sa joue et me décale à ses mots. Ça va… J’ai toujours mal au coeur quand j’y pense mais ça va… Je soupire légèrement en haussant les épaules, un léger sourire sur mon visage. Je suis allée au festival d’art de la ville, j’ai du monter sur scène pour une improvisation avec une autre jeune femme et le thème c’était une rupture à cause d’une tromperie. Ça m’a fait un bien fou. De pouvoir extérioriser. Que je confie rapidement. J’espère que je reverrais la demoiselle du festival, on a beaucoup échangé pendant ce moment. Elle ne voulait pas trop le faire mais moi, toujours partante pour de nouvelles expériences, n’ai pas hésité à la forcer à venir et c'était vraiment cool. Puis bon, le boulot... Fatiguant tout ça.

Basilton n’a pas envie de se disputer avec sa sœur. C’était la personne la plus importante dans sa vie alors c’était hors de question que cela arrive. Il ne pouvait pas la perdre et il savait qu’il s’en voudrait. Il ne le vivrait pas très bien. Ils n’étaient pas toujours d’accord mais il aimait sa sœur et ça, rien ni personne ne pourrait le lui retirer. Il pousse un soupir parce que pour lui, ce n’est pas son rôle. Elle ne doit pas s’inquiéter pour lui-même s’il sait qu’elle le fera malgré tout. « Je ne te l’interdis pas Alice et ça ne se contrôle pas, je dis juste que tu n’as pas besoin de le faire. Mais je ne veux pas me fâcher avec toi. » C’est qu’elle se mettrait à faire peur en plus la jeune femme. Il lève les mains au ciel comme pour se défendre. « Ce n’est pas un piège mais bon oui peut-être qu’elle le verra ainsi. » Oswin finirait bien par trouver quelque chose, un endroit où vivre. Il pourrait tout de même lui dire que sa sœur allait libérer son appartement donc, si elle avait besoin. Elle voudrait peut-être trouver quelque chose qui ne la reliait pas à lui. Ils n’allaient pas partager de relation pendant des semaines encore. Il ne pouvait rien leur apporter. « Et quoi Alice ? » Il fronce les sourcils, comme si elle lui cachait quelque chose. Il n’y avait pas de ça entre eux, pas de secrets ni de mensonges. « Tant que tu ne pars pas si loin de moi. » Il ne l’empêcherait jamais de faire sa vie après tout, il ne désirait que son bonheur. Il n’avait pas pour autant envie qu’elle s’envole à des kilomètres de lui, ça non. Il la laisserait filer si c’était ce dont elle avait besoin mais il suppose qu’il irait la voir tant que possible. Il la laisse le prendre dans ses bras et il la tient un peu plus contre elle, un peu trop fort. Il hoche la tête et lui adresse un sourire. « Je suis content si ça t’as fait du bien, tu devrais peut-être recommencer ? Enfin si c’est un festival il n’y a peut-être plus. » Il passe une main sur sa barbe. « Il y a peut-être des scènes d’improvisations où tu pourrais aller. Je peux toujours t’accompagner mais je suppose que c’est plus simple quand il y a personne que tu connais ? » Il a jamais essayé ça mas il connait un peu la scène. Il chante, joue de la musique mais ça, sa sœur ne doit pas le savoir. C’est pas vraiment un mensonge, juste qu’il n’ose pas. « Tu devrais penser à toi et te reposer un peu. Puis si t’as besoin d’aide pour le déménagement tout ça.. »

Je redécouvre une facette de mon frère que j’aime plus que tout : son altruisme. Un sourire sur le visage, je l’écoute et ne peux m’empêcher de lever doucement les yeux au ciel. Petit con, vas. On ne va pas se fâcher mais laisse moi être la petite soeur chiante. C’est tout ce que je demande. On a eu une enfance un peu difficile, on a pas tout vécu comme des enfants jugés normaux par la société alors, si je veux m’inquiéter pour mon frère, je souhaite qu’il me laisse le faire. Je n’en demande pas trop. Enfin, je crois. Je sais que tes intentions sont pures... Que je lui dis, comme pour le rassurer, pour lui expliquer que je comprends et qu’il n’y a aucun mal à tout cela. La seule chose qui pourrait coincer est la manière dont Oswin le prendrait et vu la façon dont il en parle et dont il se comporte me font juste dire qu’il ne prendrait pas bien qu’elle se braque… Alors, forcément, je veux lui éviter un souci de communication. On parle rapidement de moi et de ma situation et, étrangement, j’apprécie un peu moins. Et les soirées sont longues, les mois difficiles… Et non, je ne pars pas loin, tu t’en doutes bien. Je ne pourrais jamais te faire ça. Même dans la pire des situations du monde, je ne pourrais jamais quitter mon frère. Je comprendrais qu’il quitte la ville et le pays mais moi, jamais. Pas en le laissant derrière moi en tout cas. Et si l’envie lui prend un jour, je ne lui en voudrais pas et j’espère qu’il le sait. J’ai pas trop eu le temps de regarder ce qu’il y a de disponible, surtout en fin d’année comme ça mais je vais laisser l’hiver passer et je me renseignerai à la rentrée. Que je dis rapidement. Ça a vraiment été comme une longue séance chez le psy, comme un exutoire alors j’ai déjà hâte de recommencer, je ne peux pas le nier. Je n’y manquerai pas. Je me tourne vers lui et me racle doucement la gorge. Je le regarde et souffle J’ai été faire des examens à l’hôpital pour mes poumons et… Je risque d’avoir besoin de médicaments supplémentaires. Mon asthme s’aggrave doucement. Tu pourras venir avec moi au prochain rendez-vous ? Ce n’est vraiment pas facile, je le sais bien et j’espère qu’il ne va pas m’en vouloir de ne lui avoir rien dit. Je vais devoir faire un test du souffle et j’ai déjà peur. Ces derniers temps, je suis essoufflée pour un oui, pour un non… C’est vraiment stressant.

S’il y avait bien une chose que Basilton avait en horreur ce serait de se disputer avec sa sœur. Il n’avait qu’elle dans sa vie et s’il venait à la perdre, il ne savait pas ce qu’il ferait. Il jouait un peu dans le dramatique là. Il ne voulait plus parler de cela. « Oh bah ça.. tu es toujours chiante de toute façon ce n’est pas compliqué. » Il lui dit en rigolant et en la taquinant. Quoi ? Une petite sœur c’était chiante tout de même le pauvre, il allait finir par faire une crise cardiaque à force. En réalité, elle ne l’était pas tant que ça et il avait eu de la chance. Il y avait pire que ça mais il se demandait si cela venait du fait qu’ils avaient eu une enfance particulière. Il hoche la tête et se gratte la tête concernant le sujet d’Oswin. Ce n’est pas son sujet favori parce qu’il est un peu paumé avec tout ça et il sait que ça ne plait pas vraiment à sa sœur. Il décide de parler un peu de sa sœur, espérant qu’ils ne reviendraient pas là-dessus. Il se doutait que ce serait peine perdu d’espérer et qu’elle lui demanderait comment ça se passe la prochaine fois.

Lorsqu’elle lui dit vouloir déménager, il a un peu peur qu’elle veuille partir loin. Egoïstement, il voudrait la garder pour toute sa vie. « Je le sais mais tu pourrais avoir envie et je ne voudrais pas que tu te prives de quelque chose pour moi. » Il lui dit avec un sourire. Lui ne comptait pas bouger, bien qu’il aime voyager mais s’il devait partir ce serait avec sa sœur ou personne. « Tu me dis si tu as besoin d’un coup de main. » Non pas qu’elle ne le sache pas depuis toutes ces années mais il trouvait important de lui rappeler. Il sait qu’elle a eu des moments difficiles tout comme lui. Il a envie qu’elle soit heureuse et il est content quand elle lui parle de cette scène d’improvisation. Il ne sait pas s’il serait capable de faire une chose pareille. Ironique quand il joue parfois dans des bars et chante devant un public inconnu. Il n’est pourtant pas prêt à parler de cette passion à ses proches. Ils ne se résument pas à beaucoup de personne ceci dit mais il ne voulait pas en parler à sa sœur. Il fronce les sourcils quand il l’entend. Il inspire parce qu’elle n’a pas besoin d’entendre des reproches ni même ses inquiétudes. « Oui bien sûr, tu as déjà pris rendez-vous ou tu veux qu’on le fasse ? » Peu importe quand ce serait, il serait présent. « Qu’est-ce qui se passe Alice ? Il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? » Il la connaissait par cœur, et si elle lui demandait cela c’était parce qu’elle était inquiète. « Tu sais que tu peux rester ici aussi si tu as des problèmes ? » Bon, son appartement et cette colocation ne ressemblerait plus à rien mais qu’importe.

Je ne suis même pas choquée par les mots de mon frère parce que je sais qu’il ne les pense pas vraiment. Je ne suis pas toujours chiante, juste un peu possessive et je veux le meilleur pour lui. Est-ce un crime ? Non, je ne pense pas. De toute façon, qu’il les pense ou pas, ces mots ne m’atteignent pas et c’est le juste retour de toutes ces années qu’il a passé à me soutenir, à me protéger, à m’aider et m’épauler. Il est l’heure de changer de sens, de lui rendre la pareille alors que je sais bien qu’il n’attend rien venant de moi là dessus. Je ne me priverai pas mais je n’en ai pas envie alors nous voilà sauver. Que je souffle en lui donnant un petit coup de poing dans l’épaule. Avec ma force d’écureuil, je sais qu’il n’a trop rien ressenti. Je te dirai oui, il faut bien que tu me serves à quelque chose d’autres qu’à manger toutes mes sucreries et me faire des frousses pas possible avec des nanas dans ton appartement ! Cette fois-ci, je lui tire la langue et me rapproche un peu plus de lui. Toi aussi si t’as envie de quitter la ville un jour, te retiens pas pour moi. Même à l’autre bout du monde, on sera là l’un pour l’autre. Et pas sure que je ne le suive pas. Je suis sure que Céleste comprendrait et je trouverais quelqu’un pour reprendre mon poste au sein du salon de thé. Ça serait une énorme perte mais rien que je ne regretterais si c’est pour être heureuse et jamais trop loin de ce grand dadet qui me sert de frère. Nous deux, c’est taquinerie, rires et moments spéciaux. On a une belle relation que bien du monde pourrait nous envier mais c’est ainsi. Je me confie rapidement à lui et demande à ce qu’il vienne pour mon prochain examen. Non non, je te dis tout. Que je dis rapidement, prenant sa main dans la mienne. C’est juste que ça ne va pas en s’améliorant quoi. J’ai un peu plus souvent des crises que par le passé mais rien de grave... Enfin, je l’espère. Je veux juste pas être toute seule si on m’apprend que mon asthme s’aggrave et que je vais avoir besoin de plus de médicaments ou autre... Je n’ai pas envie de me retrouver seule face à de nouveaux souci, de nouvelles angoisses. Je sais bien mais financièrement, emménager avec Liam et tout, ça veut dire réduire mes couts et ce n’est pas négligeable non plus. J’hausse doucement les épaules en le regardant. Mais je te promets que tout va bien pour le moment. Et c’est ça le plus important, non ? Je dis pas ça pour t’inquiéter mais bien parce que je veux que tu sois au courant. De tout ce qui m’arrive. On ne se cache rien d’important, n’est-ce pas ? Que je souffle en lui adressant un clin d’oeil. Comme Oswin par exemple, il aurait pu m’en parler de lui même.

Basilton ne le pense pas que sa sœur est chiante enfin, un petit peu quand même. Il ne l’avouera pas parce qu’elle le sait déjà de toute manière. Ils sont chiants tous les deux du moins, ils se complètent. Heureusement qu’elle ne veut pas partir sa sœur. Il ne l’en aurait jamais empêché mais il en aurait été triste en tout cas. Il avait besoin d’elle dans sa vie. « Tant mieux alors. » Cela ne signifiait pas pour autant qu’elle n’allait jamais le faire mais il préférait profiter de sa présence. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans la vie. « Moi ? Pourquoi est-ce que tu mens comme ça ? » Il l’embête une nouvelle fois. « Puis t’as qu’à pas m’en acheter des cochonneries. Et pour les nanas je vais faire attention, faudrait pas que tu nous surprennes non plus pour tes petits yeux. » Bon en général elle le prévenait quand même quand elle passait ou lui demander s’il était là mais ça pouvait arriver qu’elle vienne par surprise. Il allait devoir faire attention avec Oswin chez lui maintenant. Peut-être qu’elle partirait d’ici peu. Elle n’allait pas rester chez lui indéfiniment. Elle voudrait retrouver sa vie. « Ce n’est pas dans mes projets pour l’instant. » Après tout, à part sa sœur, qu’est-ce qui le retenait ici ? Il était né ici mais on ne pouvait pas dire qu’il avait des attaches particulières. Son enfance, il préférait bien l’oublier. Il partirait un jour, il n’en doutait pas mais il avait encore quelques mois, voir quelques années ici.

Il fronce les sourcils quand elle lui parle d’examens médicaux, d’asthmes. Il s’inquiète forcément pour elle mais il ne laisse pas paraître. Il sait qu’elle ne voudrait pas. Au fond de lui, de son cœur, il s’inquiète pour elle. Il s’inquièterait toujours parce que c’est sa sœur. Il tente de lire dans ses yeux si elle lui dit la vérité. Si elle lui dit tout. « Il s’est passé quelque chose pour que tu en ai plus ? » Un évènement ou autre chose dont elle ne lui aurait pas parlé. « Je serai là alors, tu prends rendez-vous et tu me dis. Ou tu veux que je le fasse ? » Peut-être qu’elle n’ose pas parce que ce serait concret, qu’elle devrait y aller. Il hoche la tête. « Oui bien sûr, mais tu n’aurais rien à payer ici. Si tu as besoin d’argent tu peux me demander. » Il connait déjà la réponse. Il sait qu’elle voudrait se débrouiller toute seule et ne rien lui demander mais ils sont de la même famille. Ils peuvent bien s’entraider. Il vient prendre sa sœur dans ses bras et la serre contre lui. « Non, rien du tout. Et puis tu as pas intérêt à me cacher des choses sur sa santé. » Bon il lui cachait sa passion pour la musique, ses chansons et le fait que son travail il n’aimait pas vraiment mais bon, c’était pas pareil. « Tu veux que je reste chez toi ? Ou que l’on sorte ensemble ? » Ils ne l’avaient plus fait depuis un moment et ça lui manquait, bien qu’il n’allait pas l’avouer.