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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 quand elle s'évade ✵ kaïn & shay

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MessageSujet: quand elle s'évade ✵ kaïn & shay (#)   quand elle s'évade ✵ kaïn & shay EmptyVen 7 Mai - 23:22


quand elle s'évade
kaïn & shay

une foulée succède à l'autre, encore et encore. depuis plus d'une heure, ses baskets martèlent le sol à une cadence effrénée. la plage, elle en a déjà fait le tour plus d'une fois et pourtant elle ne s'arrête que le temps de reprendre son souffle, lorsqu'il lui est impossible de faire un pas de plus. pliée en deux, les mains sur les côtes, sa respiration saccadée ne se calme pas avant de longues secondes. si ses poumons font tout pour compenser l'effort, ils peinent à suivre le rythme. elle repousse les limites d'un corps qui demande désespérément le repos. mais elle ne l'écoute pas shay, non non. elle se remet en marche, au pas de course. parce qu'elle n'a pas envie d'arrêter, c'est même la dernière chose qu'elle souhaite. lorsqu'elle arpente la plage comme elle le fait, elle ne pense à rien d'autre qu'à mettre un bien devant l'autre. c'est comme si toutes préoccupations quittaient son esprit, comme si elle pouvait enfin se détendre. aussi paradoxale que ça puisse paraitre, courir la repose. et plus elle se dépasse, plus elle se donne du mal, mieux elle se porte. alors, le jogging de quinze minutes s'est étendue à trente puis quarante-cinq et ainsi de suite. il ne prendra fin que lorsque ses dernières forces l'auront quitté.

élancée dans une énième foulée, elle réalise que sa gourde est vide alors que sa bouche attend - bêtement ouverte - qu'on la désaltère. "fais chier !" en parallèle, sa cheville, brisée il y a quelques années, commence à sérieusement la gêner. résultat ? elle peine à maintenir une vitesse stable. elle le sait, sa course touche bientôt à sa fin. alors, comme pour terminer en beauté, elle repart de plus belle. ses enjambés sont grandes, son regard tourné vers l'horizon. elle a un objectif et elle l'atteindra. le bout de la plage n'est plus si loin de toute façon. la main portée à l'oreille pour remettre en place un écouteur fuyard, elle se laisse distraire le temps d'un instant. malheureusement pour elle, c'est assez pour qu'elle trébuche sur un cône de signalisation. ses bras en alerte cherchent sans même qu'elle n'y réfléchisse quelque chose à quoi se raccrocher. et ce n'est pas quelque chose mais bel et bien quelqu'un qui la sauve de la chute. agrippée à un corps anonyme, un ange passe avant que son esprit embrumé réalise pleinement ce qui se joue ici. stabilisée, elle hôte immédiatement ses mains de l'inconnu. gênée de s'être imposée, elle se contrit en de brèves excuses. trop en faire empire souvent les choses. "je suis tellemeeeeent désolée, je ne vous ai pas fait mal au moins ?" l'homme se retourne et elle comprend immédiatement son erreur. il n'a rien d'étranger, ça fait même des années qu'elle le connait. "oh merde c'est toi ?!" un sourire franc habille son visage en nage. "si j'avais su, je ne me serais pas embêtée à m'excuser." elle plaisante bien sûr, comme toujours. rien n'est jamais sérieux avec shay, ça ne l'a jamais été. "j'allais t'appeler justement !" bien souvent, ce genre de phrases ne contient pas une once de vérité. il ne s'agit que de politesses hypocrites qu'on sert à de vagues connaissances lorsqu'on a le malheur de les croiser. mais là, ce n'est pas le cas. shay n'est pas du genre à se plier à ces règles archaïques qu'imposent la société. elle comptait réellement appeler kaïn, c'est le genre de personne avec qui elle souhaite renouer. il a cette énergie - presque juvénile - qui éveille le grain de folie sommeillant en elle.  
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MessageSujet: Re: quand elle s'évade ✵ kaïn & shay (#)   quand elle s'évade ✵ kaïn & shay EmptyDim 16 Mai - 19:03



quand elle s'évade -- @Shay Bennett

Toujours la même rengaine : l’ivresse des soirées de débauche compensée par une matinée d’efforts suintant d’une passion aussi enivrante que les shots de vodka. Le sport, un entrain par défaut légué par le paternel addict à l’adrénaline d’un bon match de volley-ball, tu le pratiques depuis que tu es capable de marcher, délicat plaisir que de sculpter la chair à l’image d’un dieu grec. Malheureusement tu as aussi une autre addiction, un autre plaisir de la chair mais surtout l’engouement par la folie festive qui s’anime autour de soirées rythmées, et le corps en pâtit forcément. Mais ce n’est pas bien grave puisque ton métabolisme est suffisamment performant pour équilibrer ta silhouette, dans quelques années tu ne pourras probablement plus le faire, déjà que tu n’es pas véritablement censé le faire. Aliénation d’une jeunesse qui veut se doper à l’eau de vie, pour tenter de trouver la fontaine de jouvence dans une bouteille d’éthanol, ou simple volonté de ne pas laisser la vie s’étioler sans prendre d’abord ton pied. Quoi qu’il en soit, c’est bien ce qui t’a conduit à faire ton jogging ce matin, sur la plage comme à ton habitude. Les beaux jours alliés à l’air frais de la mer ont de quoi booster tes bronches pour te laisser expectorer les nuisibles fumées la veille. En plus de cela, tu aimes beaucoup laisser tes mirettes courir le long du paysage, t’imprégner du tableau peint par la terre néo-zélandaise, cette nature que rien ne détrônera dans ton cœur. Tu n’as pas hâte de revoir l’hiver, ni même l’automne, tu préfères la chaleur et les sourires rayonnants qui illuminent le visage de tous les passants. La vie semble si simple, si douce durant cette période, que tu la choisis sans hésiter.

Tu t’arrêtes de temps à autre, par besoin de reprendre ton souffle et pour admirer la vue sans qu’elle ne tremble sous tes foulées. À peine une minute, pour ne pas couper ton rythme et t’empêcher de le retrouver. Alors, tu reprends, doucement au départ, louchant sur tes baskets pour juger du bon placement de tes jambes histoire de protéger tes articulations. Si bien que soudain, des bras s’agitent sous tes prunelles qui s’affolent automatiquement à la recherche de la source de perturbation de ton champ visuel, sauf que tu n’as pas véritablement le temps de comprendre que des bras s’agrippent déjà à toi. La synergie te fait pencher légèrement sans flancher, retenant par réflexe ce qui ressemble à une jeune femme à en juger par les cheveux bruns d’une longueur assez conséquente, mais il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Une fois la maladroite rétablie, elle relâche la pression et s’écarte, les joues rougies par l’effort et la panique, le souffle court pris par la gêne. Toi, tu découvres ses traits alors qu’elle n’a pas encore observé les tiens. En remarquant la trogne qui se cachait derrière la chevelure virevoltante, un rictus amusé se dessine sur tes lippes, malice dans les rétines qui s’anime quand elle te voit enfin. « Évidemment que c’est moi, je t’ai toujours dit que tu finirais par tomber dans mes bras. » Petit démon qui ricane, tes lippes s’écartant un peu plus encore. Tu fais preuve d’ironie, elle aussi. Des remarques espiègles que vous vous balancez l’un à l’autre depuis toujours, vous savez quand l’autre use d’humour alors autant en profiter. Air mutin sur ton visage, la risette s’égaye jusqu’à en dévoiler tes dents. « Ah oui ? Et à la place tu m’utilises comme sauveur… Décidément, tu as opté pour une deuxième option bien différente. » Là encore, t’as le ton rieur tandis que ta cage thoracique se secoue doucement, respiration accélérée par le sport se tasse sous l’éclat de rire. « J’suis presque vexé que tu ne m’aies pas prévenu de ton retour. Avoue que tu voulais quelques jours tranquilles. Tu voulais pas que je te fasse sortir de suite, hein ? » Les poings sur les hanches, tu l’observes avec ta risette pleine de malice.
(c) mars.
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