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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas]

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MessageSujet: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyVen 21 Oct - 20:23

❝ Je suis toujours ton ange gardien ❞
shaelyn & phoenix


« Allô ? Shay ? […] Je t’entends mal là, je suis… […] Quoi ? Non, Shay, calme-toi, personne ne te veut du mal tu… […] Ne bouge pas, enferme-toi dans la maison, j’arrive ! » Je raccroche, jetant mon téléphone sur le siège passager, ce n’est pas comme s’il n’avait pas l’habitude. Mon portable a une espérance de vie désespérément courte, à peine quelques mois. Entre ceux que je perds et ceux que je maltraite au boulot, ou encore ceux que je casse moi-même parce que la délicatesse ne m’étouffe pas, je crois que je pourrais prendre des actions chez Apple. Le dernier, c’est Parker qui me l’a offert, je crois qu’elle finira par se rendre compte que c’est peine perdue, elle se lassera, j’en ai bien peur.

Au volant de ma voiture, je bifurque vers le commissariat, pourtant sur le chemin du retour. Inutile de prévenir Parker tout de suite, elle ne rentrera pas tout de suite, et je ne suis pas certaine d’en avoir pour très longtemps. Je crois même plutôt que Shay s’est juste tapé un flip. Ce ne serait pas la première fois, elle est inquiète de tout et ne supporte pas de vivre seule. J’aurais dû y penser. Sans doute que la villa est toujours composée de trois habitants, dont un plein de vie dont le sens bordélique doit la rassurer, qui sait. Je ne sais rien de la vie de mon ex-femme depuis notre séparation, pour la simple et bonne raison que ça serait lui faire du mal. La dernière fois que nous nous sommes vues, c’était sur le port, et il y a de ça déjà quelques semaines, et elle refusait de répondre à mes appels suite à tout ça. Pour qu’elle m’appelle, elle doit vraiment s’être foutu la trouille. Mais qui voudrait du mal à une femme comme elle ? Elle est la bonté incarnée, toujours le mot pour apaiser une situation… Parker, je comprendrais, avec sa grande gueule et ses idées arrêtées, et son côté dragon qui ne rigole pas, que j’adore d’ailleurs. « T’avais pas fini toi ? » Mon boss, qui me demande ce que je fous ici… « Si, mais je peux prendre un kit ? Mon ex-femme vient de m’appeler, elle se sent en danger, y a peut-être quelqu’un qui rode… » « Prends ce que tu veux dans les voitures de fonction, mais remplace-le demain matin. Et fait attention Lukas, ne joue pas les cowboys, tu sais où ça te mène. » Je me contente d’un merci et d’un signe de tête, ouais, je sais où ça me mène, merci, j’en ai déjà plusieurs fois fait les frais.

Le chemin jusqu’à la maison que j’occupais durant ces dernières années avec Shay me revient comme un automatisme et me fait aussi mal qu’il me fait du bien. La nostalgie m’envahit, mais je ne la laisse pas gagner, ce sont mes hormones qui me rendent plus sensible que je ne le devrais, et je ne les laisserais pas gagner, hors de question ! Je me gare dans l’allée, sur la place qui était la mienne à l’époque… l’époque qui n’est pas si loin. Je ne peux pas rester insensible à tout ça… En remontant jusqu’à la porte d’entrée, je remarque que les deux jarres que Shay s’était évertuée à remplir de fleurs ou d’arbuste est cassée, récemment vu les morceaux qui trainent par terre. Ni une, ni deux, je dégaine mon arme et fait le tour de la maison, sur le qui-vive. Ce n’est pas d’elle de laisser trainer quelque-chose du genre devant la porte d’entrée, je la connais par cœur. Je fini par frapper à la porte une fois le tour de la maison sécurisé. «Shay ! Shay ouvre, c’est moi ! » Pas de réponse, j’opte alors pour la solution de secours la plus basique qui soit et soulève une plante pour récupérer un petit boitier et y attraper la clé de secours. J’ouvre, et entre, silence de mort, je n’aime pas ça. « Shay ? Tu es là ? C’est moi… »
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyMar 25 Oct - 10:31

Il y a des périodes dans la vie où tout part en cacahuète, d’un seul coup. Un élément déclencheur un peu difficile, et tout s’enchaîne. Ça semble naturel, mais ce n’est pas facile à vivre. Cet élément déclencheur, j’aurai aimé dire que ça a été l’adultère de Lukas, mais il n’en est rien. Tout a commencé quand nous avons perdu notre fils. Le premier coup dur, et très vite ma dépression. Lorsque j’ai recommencé à vouloir un enfant, j’ai tout fait pour, dans le mauvais sens, et puis il y a eu Micah, Owen, puis l’adultère de Lukas, et tout a véritablement explosé. Maintenant, Lukas vit avec une autre femme, elle est enceinte, Micah vient de retrouver ses grands parents et elle est partie avec Owen à l’autre bout du pays, je me retrouve seule et fais n’importe quoi. Après avoir couché avec Leo et à moitié avec Phoenix, je suis en train littéralement de péter un plomb. Sans compter tous ces trucs étranges qui m’arrivent. Ça a commencé par mon agression en sortant d’un bar en centre ville, plusieurs appels inconnus avec personne au bout du fil, quelqu’un qui sonne à la porte mais personne non plus, et cette nuit un visiteur. Je l’ai entendu, mais suis restée terrée dans mon lit. La solitude me pèse, me rend complètement folle. J’en viens à me demander si j’ai rêvé ou s’il y avait bien quelqu’un chez moi. Mais je suis incapable de me défendre seule, du moins, c’est ce que j’imagine. Maintenant, je me sens en danger où que j’aille, quoi que je fasse. J’essaie de garder de cap, de faire bonne figure, de sourire quand je croise mes voisins, mais la vérité c’est que le seul endroit où j’arrive à ne pas angoisser, c’est mon atelier, quand je bosse, et croyez moi que je ne fais que ça ces derniers temps. J’en suis même venue à mettre la dernière chanson de Phoenix à fond dans la maison, sans savoir si c’était pour penser à elle ou à Lukas, sans doute aux deux, allez savoir.

Ce soir, je rentre d’un rendez-vous professionnel avec Leo et un client. Je prends ma voiture pour rentrer, toujours pas rassurée, et encore moins quand il commence à faire nuit. Une voiture commence à me coller d’un peu trop près et mes angoisses reprennent. Je m’empresse d’appeler Leo, mais il ne répond pas. Alors mon réflexe est d’appeler Lukas qui figure encore dans mes favoris, en première position. « Lukas, j’t’en prie faut que tu viennes, y’a quelqu’un qui me veut du mal, s’il te plait me laisse pas seule… » Je l’entends me dire qu’elle arrive, que je dois m’enfermer. Je me gare rapidement dans l’allée et me promets de faire très prochainement installer un portail pour une question de sécurité. Je me précipite dans la maison non sans me retourner et voir que la voiture rôde devant l’entrée. Le souffle court j’entre chez moi et m’enferme à clé. Je regarde partout autour de moi et fais le tour de la maison pour vérifier que tout est bien fermé, que personne n’a pu entrer. Le temps prend une tournure étrange et quand j’entends frapper à la porte le frôle l’arrêt cardiaque. « Shay ! Shay ouvre, c’est moi ! » je suis comme paralysée et quand je vois la porte s’ouvrir, c’est pire. Je recule de quelques pas et me heurte au mur, mais quand je vois Lukas entrer, mon corps se détend totalement et je me laisse même glisser contre le mur en fondant en larmes. « Shay ? Tu es là ? C’est moi… » Mon ex-femme arrive auprès de moi et je fonds dans ses bras sans réfléchir. Elle essaie de me rassurer et il me faut quelques minutes pour me calmer. J’essuie mes larmes et prends une grande inspiration. « Tu veux bien faire le tour s’il te plait, et après je te raconte tout… » Je la supplie du regard et la vois partir, son flingue en main.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyMar 25 Oct - 14:40

❝ Je suis toujours ton ange gardien ❞
shaelyn & phoenix


Je sais que la disparition de notre fils n’eut pas été difficile que pour moi, je ne peux pas dire qu’elle en ait fait son deuil, et son envie profonde, voire son obsession pour maternité n’y est pas pour rien. Je crois qu’elle cherche une solution au fait que Wyatt ne soit plus et pense sûrement qu’un autre enfant comblera ce vide, mais je n’y crois pas. Je dois me faire à l’idée que ce vide fera toujours partie de moi, comme pour oublier qu’il est là, sans jamais oublier mon fils. Mon fils, qui grandirait aujourd’hui, qui se serait mis à sourire et sans doute à faire tout un tas de bêtises dont on aurait fini par rire. Bien sûr que je lui aurais laissé faire tout et n’importe quoi quand Shay aurait eu le dos tourné, tout comme je l’aurais sans doute laissé manger tout et rien dans le même cas. On ne se serait pas séparées, en tout cas pas tout de suite, sans tout ça, sans ce drame que je n’ose même pas nommer. Mais on a dû y faire face, et quand on pensait l’avoir fait, on s’est rendu compte que les choses avaient toujours deux facettes. Notre perception et la réalité, elle n’est pas brillante notre réalité… Alors on a fini par se disputer, faire ressortir tous ces points de divergences au point de ne plus se supporter. Au point que je préfère enchainer les heures au lieu de rentrer à ses côtés, au point d’accueillir une gamine et son petit frère, pour combler ce vide, même si pour le coup, c’était surtout l’idée de Shay, et non la mienne. Elle a précipité ce gouffre entre nous. J’ai compris maintenant qu’elle ne me pensait pas coupable de la disparition de notre fils, mais qu’elle me reprochait de ne pas en vouloir d’autre. Je n’étais pas prête à tout ça, même si aujourd’hui, je suis engagée auprès d’une autre femme, et enceinte. Parker est plus prête que moi à avoir un enfant, elle en a déjà eu trois… Mais je ne suis pas prête à l’être, malgré ce qu’elle tente de me faire comprendre en me rassurant. Je n’y crois qu’à moitié mais que voulez-vous, elle ne me laisse pas le choix. Enfin si, elle me l’a laissé, mais j’ai clairement su lire entre les lignes, c’était l’occasion de rattraper les 13 ans nous ayant séparés. Si j’avais su qu’elle croyait à notre histoire autant que j’ai pu en être amoureuse à l’époque, je me serais battue, j’aurais remué ciel et terre pour en arriver là, pour la retrouver et faire de notre histoire un foutu conte de fées. J’y aurais cru pour deux moi, j’étais prête à tout ça. Mais elle ne m’en n’a pas laissé le temps et j’étais persuadée que les sentiments n’étaient pas son truc, elle n’avait cessé de me le faire comprendre. Alors je m’étais contentée de prendre ce qu’il y avait à prendre et de ne rien demander de plus, de peur qu’elle ne me file entre les doigts.
Je n’ai jamais voulu cacher mon passé à Shay, ni sentimental, ni familial, de toute façon, elle a très vite été baignée dedans étant donné qu’elle a rencontré mon père à la soirée de gala qu’il eut organisé. Le soir où je l’ai séduite, le soir où je suis tombée sous son charme, littéralement. Il s’est passé quelque-chose, de très fort, que je ne peux pas encore expliquer, mais c’était là. Je ne renie en rien notre histoire, je déplore simplement le fait que nous ne soyons pas faites pour être ensemble. Mais quand Parker est réapparue dans ma vie, tout a changé, tout a basculé, et à commencer par mes certitudes.

Je retrouve mon ex-femme, et pas tout à fait ex, dans un coin de la maison, dans son atelier. Une chanson tourne en fond sonore, jamais trop fort, jamais comme moi j’aime écouter de la musique. C’est à fond ou pas du tout. J’aime ne pas avoir l’occasion de penser, de réfléchir, juste de me laisser envahir par la musique, me laisser imprégner de chaque note, comme si j’y étais. J’aurais pu faire ma vie dans la musique, mais trop fantaisiste au goût de mon père, je porte son nom, tout de même ! Je n’ai jamais compris cette aversion pour le milieu artistique, mais mon père est buté, pire que ça, il est on ne peut plus con. Je rassure la femme que j’ai si souvent serré contre moi en 8 ans et quelques mots sortent de sa bouche. « Tu veux bien faire le tour s’il te plait, et après je te raconte tout… » «Enferme-toi dans la salle de bain et ne m’ouvre que si je fais le code… » Nous avons mis en place certains protocoles, elle et moi. Je suis une grande flippée de la sécurité, tout du moins je l’étais, quand il s’agissait d’elle. Mon père étant un Antonelli, je savais à quoi je m’exposais et exposais ma femme, alors en achetant cette maison, j’ai fait installer quelques détails. A savoir une panic room. La salle de bain en est une. Elle n’a qu’à activer le verrou et composer un code, pour alerter la police, c’est une chambre forte, qu’on ne peut ouvrir que de l’intérieur ou par un code transmis à l’agence de sécurité. Depuis que j’ai rencontré Shay, je me suis toujours demandé si un jour les magouilles de mon père n’allaient pas finir par me retomber sur la gueule, à mon frère ou à moi, d’une façon ou d’une autre, alors je me protège. Ma femme voyait là une sécurité de plus et moi, je n’avais pas besoin de m’étaler sur mes craintes. Quant au fait de déverrouiller la porte, nous avons un code entre nous, qui consiste à frapper un certain nombre de coups, d’une certaine façon. Ça me rassurait, même si elle n’en voyait pas l’intérêt. Je n’ai que trop vues de prises d’otages.
Je fais donc le tour de la maison, pièce par pièce, mon arme à la main. J’en ai une autre à la maison, Parker n’en sait rien pour le moment, elle ne fouille pas, mais elle finira bien par tomber dessus un jour ou l’autre…
Rien à l’horizon, je pense que Shay s’est vraiment tapé un coup de flip, mais elle a l’air terrorisée. Je remonte dans la chambre et frappe à la porte de la salle de bain. Deux coups du bout des doigts, un du plat de la main et un du poing. Elle m’ouvre la porte de son code personnel, nous en avons chacune un différent, pour que la société de sécurité puisse savoir qui se trouve à l’intérieur. Que ce soit elle ou moi. Je range mon arme dans son holster avant de la prendre dans mes bras. « C’est fini Shay, c’est fini, tout va bien, il n’y a personne ni dans la maison, ni dehors, d’accord ? » Je caresse ses cheveux pour l’aider à retrouver une respiration convenable, elle est dans un état de panique plutôt rare. Je la délaisse une seconde et lui sert un verre d’eau, que je lui tends avant de m’asseoir contre la baignoire, à même le sol, lui offrant mon épaule pour pleurer si elle en a envie. « Qu’est-ce-qui se passe ? C’est pas ton genre tout ça… » La plus mesurée, c’est elle, elle a toujours été raisonnable, elle a toujours su trouver la bonne mesure, contrairement à moi. « Tu as des problèmes ? Pourquoi tu m’en parles pas ? Je suis là Shay… Je suis là. » Je voudrais surtout qu’elle arrête de sangloter, la voir pleurer m’a toujours rendue malade. Je n’ai jamais supporté ses larmes, et la situation ne change rien, je ne veux pas la voir pleurer. «Calme-toi et raconte-moi tout, d’accord ? » La regardant droit dans les yeux, cherchant à apaiser sa respiration.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyMer 26 Oct - 16:38

Je supplie presque Lukas de faire le tour de la maison, je ne suis pas rassurée, c’est clair, en fait, je flippe même comme une gamine qui pense avoir un monstre sous son lit. C’est quand même dingue comme je ne supporte pas la solitude. Ça se soigne ce genre de chose ? « Enferme-toi dans la salle de bain et ne m’ouvre que si je fais le code… » Je hoche la tête vivement et fais ce qu’elle me demande. Lorsque Lukas a décidé de faire des travaux dans cette maison pour une question de sécurité, et qu’elle a fait de cette salle de bain une sorte de bunker, je me suis presque foutue d’elle. Je pensais qu’elle était totalement parano et que son boulot lui faisait penser à mal, mais aujourd’hui, je regrette de m’être foutue d’elle, parce que c’est presque un des seules pièces de la maison dans laquelle je me sens en sécurité lorsque je suis seule. Lukas appelle ça une panic room, le code de la porte est relié à la police. Nous n’avons jamais eu besoin de nous en servir jusqu’à aujourd’hui, et je tremble déjà de fermer le loquet de sécurité. Pendant le temps que Lukas fait le tour de la maison, je panique, complètement, j’imagine tout un tas de choses, jusqu’au pire évidemment. Et si quelqu’un me voulait vraiment du mal, s’il s’en prenait à elle ? Je ne pourrai plu vivre en sachant que je suis la cause d’une agression envers mon ex-femme. Elle a beau faire partie de mon passée, elle fait aussi - malgré moi - encore partie de mon présent. Sa place dans mon coeur n’est pas prête de se résorber, mais je me fais à l’idée chaque jour un peu plus qu’elle ne reviendra pas. Elle est en couple, visiblement heureuse, et elle attend un enfant. Mon dieu, et s’il lui arrivait quelque chose, à elle ou à son bébé. Ou aux deux ? Mon coeur s’accélère et je tourne en rond dans la salle de bain me rongeant les ongles alors que je n’ai jamais fait ce genre de chose. Ma respiration est rapide et je commence même à manquer d’air. Les secondes défilent comme des minutes et j’ai l’impression que Lukas est partie il y a déjà une heure. Heureusement j’entends qu’on frappe à la porte, c’est son code, celui que je suis seule à connaître, pour me dire que c’est bien elle, que je peux ouvrir sans avoir peur. Alors d’un code appris par coeur, je déverrouille la porte de l’intérieur et la laisse entrer. Elle vient entourer ses bras autour de mon corps et je lâche complètement la pression, des larmes inondant mes joues. « C’est fini Shay, c’est fini, tout va bien, il n’y a personne ni dans la maison, ni dehors, d’accord ? » Je hoche à peine la tête et tente de me calmer, en vain. Elle me sert un verre d’eau et nous nous asseyons par terre le dos en appui contre la baignoire. Je reste dans ses bras du moment qu’elle me le permet et je me concentre pour essayer de calmer mes pleurs et mes sanglots. « Qu’est-ce-qui se passe ? C’est pas ton genre tout ça… » Pour le moment, il m’est impossible de parler sans sangloter, mais je me concentre au maximum et arrive à peu près à me calmer. Je me décale un peu, me redressant pour quitter son étreinte, et viens essuyer mon visage. « Tu as des problèmes ? Pourquoi tu m’en parles pas ? Je suis là Shay… Je suis là. » Je hoche encore la tête mais d’autres larmes s’échappent. « Calme-toi et raconte-moi tout, d’accord ? » Je peine presque à la regarder, c’est comme si elle était autant une force qu’une faiblesse pour moi. Je viens me recroqueviller conte moi-même, ramenant mes genoux contre ma poitrine. « Ça a commencé y’a quelques semaines. Je me suis fait agresser dans la rue, un mec bourré m’a coincée dans une ruelle mais heureusement il a pas pu faire grand chose, quelqu’un m’a sortie de là en foutant ce mec à terre. » Les yeux dans le vague, posés sur un point imaginaire au fond de la pièce, je repense à ce moment et ferme les yeux en soupirant. « Après ça, y’a eu des appels, plusieurs, toujours anonymes, avec personne au bout du fil, ou juste une respiration. Y’a trois jours ça a sonné à la porte de la maison, mais quand j’ai ouvert y’avait personne non plus. Hier dans la nuit j’ai entendu du bruit dans la maison, Micah et Owen ne vivent plus ici, y’avait personne à part moi. Et ce soir je rentrais d’un rendez-vous et une voiture me suivait, j’ai l’impression de devenir folle… » Je viens passer mes mains sur mon visage comme pour essayer de me réveiller de ce cauchemar. « Je t’en prie ne crois pas que je suis folle… » Je la regarde, les yeux rougis, et une demande à l’aide à travers mon regard qu’elle connaît par coeur.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyMer 26 Oct - 19:39

❝ Je suis toujours ton ange gardien ❞
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Shay s’est toujours foutu de moi quand je parlais de sécurité, elle pensait qu’on était intouchables, du moment que j’étais flic et que mon arme dormait quelque-part dans la maison. Elle n’a jamais su où je la rangeais, elle ne supportait pas pourtant autant l’idée qu’une arme soit sous son toit. C’est tout Shay ça, alors pour son confort, je l’enfermais dans un coffre blindé, que seule la paume de ma main et la sienne pouvaient ouvrir. J’avais fini par lui dire qu’elle se trouvait là, et qu’en cas de besoin, je n’aurais qu’à ouvrir le placard… Mais ça n’a pas eu l’air de la rassurer, pas plus non plus quand notre fils est venu au monde, mais elle ne me faisait plus de réflexion du moment que plus grand, il n’aurait pas la possibilité de l’attraper. Mais tout ça c’est… du passé. Notre fils ne verra jamais l’aube de ses quelques mois, et n’aura jamais l’occasion de nous désobéir, ou de se mettre en danger. Mais Shay, fera toujours partie de mon présent, je ne peux pas l’oublier, pas après notre mariage, notre bébé, et tout ce qu’on a pu vivre ensemble. Parker le sait, je ne sais pas si elle est jalouse, mais au moins, elle est au courant. Shay et moi c’est terminé, parce que j’aime trop Parker et que je l’ai toujours fait sans me l’avouer, ça vient même de mon ex-femme cette idée, comme quoi… Ce n’est pas un couple fragile, nous savons où nous allons, en tout cas Parker sait où nous allons et me laisser guider me fait du bien, pour une fois. Je n’ai pas de cap à tenir, elle se contente de le faire pour nous et je me complais là-dedans au final, puisque la façon dont elle le fait me fait me sentir on ne peut plus libre. Je ne saurais expliquer pourquoi. Mais j’aimerais toujours Shay d’une façon très particulière, de ma façon à moi, de celle qu’elle me connait, de cette tendresse que je ne peux qu’avoir pour elle.

Quand je reviens dans la salle de bain, Shay est morte de trouille, elle tremble de peur, ses larmes ne cessent de couler quand je la tiens entre mes bras, elle ne parvient pas à se calmer, mais je sais comment palier à tout ça. Je la connais par cœur, je l’ai tellement consolée… Et inversement. Même si je ne montrais rien, ma façon à moi de me penser forte, je ne suis rien de tout ça au final. Parker me l’a fait remarquer… Je me voile juste très bien la face. Je lui demande de se calmer, et de me raconter. « Ça a commencé y’a quelques semaines. Je me suis fait agresser dans la rue, un mec bourré m’a coincée dans une ruelle mais heureusement il a pas pu faire grand chose, quelqu’un m’a sortie de là en foutant ce mec à terre. » «Quoi ? Mais pourquoi tu n’as rien dit ? Tu aurais dû m’appeler Shay, on aurait fait un portrait-robot au poste ! » Je m’emporte, comme à chaque fois que je suis inquiète, ça, ça n’a pas changé. « Excuse-moi, continue… » Je ne veux pas la braquer, mais elle sait comme je gère la panique quand il s’agit d’elle, elle est une de mes plus grandes faiblesses. Je caresse une de ses jambes pour l’inciter à se confier. « Après ça, y’a eu des appels, plusieurs, toujours anonymes, avec personne au bout du fil, ou juste une respiration. Y’a trois jours ça a sonné à la porte de la maison, mais quand j’ai ouvert y’avait personne non plus. Hier dans la nuit j’ai entendu du bruit dans la maison, Micah et Owen ne vivent plus ici, y’avait personne à part moi. Et ce soir je rentrais d’un rendez-vous et une voiture me suivait, j’ai l’impression de devenir folle… » « J’ai remarqué, la maison est en ordre… C’est flippant d’ailleurs. » Je m’autorise un rictus, visant à la détendre et à jouer d’un peu d’humour pour la faire sourire, mais elle est ailleurs. Je n’ai jamais trouvé la maison plus vivante que quand Owen semait ses jouets partout. J’adorais ça et ne rangeais jamais. Shay détestait que mes affaires trainent. « Je t’en prie ne crois pas que je suis folle… » « Hey, calme-toi… je ne crois pas que tu es folle, au contraire. Ou alors simplement de n’être pas venue plus tôt m’en parler. Tu sais que toi et moi, c’était pas qu’un anneau Shay, si tu as besoin de moi, je suis là, et en particulier dans ce genre de cas. Je suis juste au bout du téléphone… » Je veux la rassurer, lui dire que je fais la part des choses, qu’elle peut se permettre de me demander mon aide si elle en a besoin. Je ne l’abandonne pas, pas comme elle pense le croire en tout cas. «Viens, je vais te faire un thé. Il te faut un peu de sucre. » Je lui prends la main et l’aide à se lever, puis prends mes quartiers dans la cuisine pour faire chauffer de l’eau. « C’est qui ce super héros qui vole à ton secours ? » Haussant un sourcil, amusée, mais méfiante aussi. « Tu t’es trouvé un GI Joe super musclé et tu m’en n’as même pas parlé ?! » Jouant d’un air faussement outré.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyMer 26 Oct - 23:23

J’essaie de me calmer mais ce n’est pas une simple affaire. Je respire et je laisse mon regard divaguer quelques secondes avant de réussir à parler. Mais à peine le début évoqué, Lukas s’empresse de m’engueuler. « Quoi ? Mais pourquoi tu n’as rien dit ? Tu aurais dû m’appeler Shay, on aurait fait un portrait-robot au poste ! » Je la regarde, elle me connaît, elle sait ce que mes yeux lui disent sans parler. « Excuse-moi, continue… » Elle s’énerve trop vite, s’emporte trop facilement. Mais je sais comment elle est, j’y ai été habituée pendant 8 ans, et il faut dire que si ça m’énervait la plupart du temps, aujourd’hui ça a tendance à me manquer. Mais je ne compte pas lui dire. Je continue donc mon récit, lui raconte ce qu’il s’est passé, et je prends conscience au fur et à mesure. Je me croirai dans un film. « J’ai remarqué, la maison est en ordre… C’est flippant d’ailleurs. » Je la regarde sourire et je n’en ai aucunement l’envie ni même l’intention. Tout se barre en cacahuètes depuis que j’ai demandé à Lukas de partir et je le regrette chaque jour égoïstement. Pourtant je la vois là, épanouie, et je regrette immédiatement mes pensées. Si je ne suis pas heureuse, elle l’est au moins pour deux. Je soupire et lui demande au moins de ne pas me prendre pour une folle. Elle a fait le tour et n’a rien vu, je ne voudrais pas qu’elle croit que je divague. « Hey, calme-toi… je ne crois pas que tu es folle, au contraire. Ou alors simplement de n’être pas venue plus tôt m’en parler. Tu sais que toi et moi, c’était pas qu’un anneau Shay, si tu as besoin de moi, je suis là, et en particulier dans ce genre de cas. Je suis juste au bout du téléphone… » Je hoche la tête, les yeux toujours dans le vide et je soupire. Je sais, je sais que je peux compter sur elle et c’est pour cette raison que je l’ai appelée ce soir. Elle a été la 2ème personne que j’ai appelée, même si elle aurait été la première il y a quelques mois. « Je sais. » Je ne m’étends pas sur le sujet, je ne compte pas lui dire que son bonheur me fait mal à la tête. J’y aurai sans doute droit moi aussi, un jour. « Viens, je vais te faire un thé. Il te faut un peu de sucre. » Elle prend ma main et un frisson me parcourt, frisson que je réprime avant de me lever pour la suivre. Je lui lâche la main dans le couloir, un peu mal à l’aise, puis nous nous dirigeons vers la cuisine. Je m’appuie sur le bar et finis par m’asseoir sur un tabouret, la regardant faire. Tout me revient et la voir là comme s’il ne s’était rien passé fait se serrer mon coeur dans ma poitrine. « C’est qui ce super héros qui vole à ton secours ? Tu t’es trouvé un GI Joe super musclé et tu m’en n’as même pas parlé ?! » J’esquisse un sourire un peu mal à l’aise, surtout quand les images de Phoenix me reviennent en tête, notre soirée, ce moment charnel partagé avant que je ne foute tout en l’air. De toute manière, il valait mieux que ça se termine de cette manière. « Tu vas jamais me croire… » Mon ex-femme me regarde droit dans les yeux et j’esquisse un mince sourire. « J’avais un rendez-vous pro, en centre-ville, avec quelqu’un de connu. Enfin moi je la connaissais pas vraiment, mais toi oui. » Je la voix perplexe, curieuse. « Phoenix Lancaster ça te dit quelque chose ? » Je vois ses yeux s’écarquiller et je lâche un léger rire amusé. « Je bosse avec elle sur une collection pour enfant. Et c’est elle qui m’a sauvé la mise ce jour là. » Je me pince un peu les lèvres et baisse les yeux. « Le courant passe pas des masses entre nous, mais bon, c’est que pour le boulot, mon contrat est quasiment terminé. Oh, d’ailleurs, elle a joué sur ta guitare.. » Lui dis-je en faisant un geste de ma main vers la guitare de Lukas qui se trouve encore dans le salon près de la télé. « Elle doit valoir de l’or maintenant ! ». Je crois que ça me fait du bien de la voir là, mais je ne sais pas si c’est un véritable bien au final…
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyJeu 27 Oct - 0:04

❝ Je suis toujours ton ange gardien ❞
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On se retrouve dans la cuisine, comme si de rien n’était, et je sais que ça n’est pas ce qui doit se faire de mieux pour elle, elle qui déprime et qui supplie presque pour retrouver un équilibre, être entourée. Je sais à quel point la solitude lui fait du mal, à moi aussi elle en fait, je ne suis pas capable de rester seule dans un endroit clos. La porte de mon bureau n’est jamais fermée, je déteste ça. J’ai besoin de ce contact avec le monde, quel qu’il soit, et Shay aussi, au final. Moi qui la pensais solitaire, elle ne l’est pas tellement, elle est plutôt de celles qui se disent indépendantes pour ne pas se montrer vulnérables, mais je crois que la plus vulnérable des deux, c’était moi. Je m’en rends compte maintenant, vu le temps que passe Parker à me rassurer et à prendre soin de moi. Pourtant, cette femme était mon horizon, oh j’aurais pris sur moi, tout le reste de ma vie s’il avait fallu, Parker est arrivée et… elle m’a mis comme un coup de bambou, je n’ai rien eu le temps de comprendre, c’était trop évident, trop frappant. Je n’ai pas su résister, ça a réveillé un foutu truc en moi, que je pensais derrière moi depuis longtemps, mais il n’en n’était rien, ça demandait juste à être réactivé, comme un agent dormant. Aujourd’hui, oui, je suis heureuse, et comblée, mais je ne peux pas laisser Shay derrière moi. Qu’elle ait précipité notre séparation ou pas. On n’oublie pas quelqu’un qu’on aime, c’est la règle. C’est la mienne en tout cas.

Visiblement, elle aurait rencontré quelqu’un capable de voler à son secours, et je ne suis pas au courant, j’aimerais en savoir un peu plus. Je n’aspire qu’à ce qu’elle retrouve un nouvel équilibre. Je ne vais pas dire que ça me fait rien, au contraire, ça me fait quelque-chose, mais je n’ai pas le droit de ressentir ces choses-là quand moi-même je refais ma vie de mon côté, et je sais que ce n’est pas une amourette de passage, une histoire comme ça après 8 ans de mariage, Parker et moi, c’est pour la vie. Avec ou sans anneau. « Tu vas jamais me croire… » «Spiderman en personne ? Non, Batman ! Non, attends ! Les tortue-ninjas ? » Je ris, pour la détendre, et parce que mon humour est foireux. « J’avais un rendez-vous pro, en centre-ville, avec quelqu’un de connu. Enfin moi je la connaissais pas vraiment, mais toi oui. Phoenix Lancaster ça te dit quelque chose ? » «Bordel, t’avais rancard avec Pheonix Lancaster ?! » Je tombe de haut, merde alors, mon ex-femme côtoie le grand monde pour ses collections, je suis tellement fière ! Pour cette fille, rendez-vous peut vouloir dire rancard, sa réputation la précède, ne nous voilons pas la face. Et puis elle est plus que charmante, je la trouve carrément à mon goût, mais Shay a des goûts disons… plus classiques. Je sors déjà de l’ordinaire pour elle, c’est pour dire ! « Je bosse avec elle sur une collection pour enfant. Et c’est elle qui m’a sauvé la mise ce jour là. » « Je suis super fière de toi Shay, vraiment ! » Je dois l’encourager, elle ne croit pas spécialement en elle-même quand il s’agit de se faire connaître de façon plus médiatique, elle n’aime pas cette partie-là du job. « Le courant passe pas des masses entre nous, mais bon, c’est que pour le boulot, mon contrat est quasiment terminé. Oh, d’ailleurs, elle a joué sur ta guitare.. » « Genre, sur celle que tu m’as offerte ? » Elle me désigne celle que je préfère, celle qu’elle m’a offerte une année pour Noël, celle que je n’ai pas osé récupérer, je sais qu’elle tenait à ce qu’elle soit dans le salon, elle aimait que je l’attrape à l’occasion pour en jouer les soirs où le programme télé laissait à désirer. Je fais un pas vers le salon pour la prendre entre mes mains. Je l’aime cette guitare, je ne peux même pas expliquer comment. « Elle doit valoir de l’or maintenant ! » « Et elle est même pas dédicacée ? Putain Shay t’assure pas ! » Je la vois ouvrir de grands yeux, comme si elle comprenait que je lui faisais un vrai reproche. « Je déconne. » Lâchais-je avec un grand sourire. J’ai toujours été difficile à suivre, débordante d’énergie. Je gratte les cordes pour en laisser sortir quelques notes, et vérifier qu’elle soit bien accordée. J’entame un morceau, quelques secondes, pas plus, je vois Shay pâlir. Je viens de jouer un des morceaux de cette artiste que j’adore et que j’admire. Je me retrouve tellement dans ses paroles ! « Et… Elle a essayé de te draguer ? Faut que tu me racontes ! » Comme si je cherchais à décomplexer le fait qu’elle puisse refaire sa vie, mais ça me fait mal, bien sûr que ça me fait mal quand je sais qu’elle a été ma femme, qu’elle était celle de ma vie…
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyJeu 27 Oct - 12:02

« Spiderman en personne ? Non, Batman ! Non, attends ! Les tortue-ninjas ? » Lukas plaisante, elle veut me changer les idées, comme elle l’a toujours fait par la dérision quand elle sentait que la situation lui échappait. J’ai toujours été quelqu’un de posé, mesuré, mais il y a des fois où je lâche prise, mais pas dans le bon sens, et les angoisses sont assez fréquentes ces derniers mois. Je ne saurai comment l’expliquer, sans doute à cause de notre séparation et de tous les autres éléments qui ont contribué à me rendre plus vulnérable. Je lui explique donc que j’ai rencontré une de ses idoles. « Bordel, t’avais rancard avec Pheonix Lancaster ?! » Je savais qu’elle serait folle, mais pas à ce point. Je vois ses yeux se mettre à briller et je me pince un peu les lèvres dans une mimique pas tout à fait ravie. Mais bon, si ça lui fait plaisir. Je lui explique que je travaille avec elle sur un projet pour enfants. Je n’aurai pas dit non si ça n’avait pas été le cas. « Je suis super fière de toi Shay, vraiment ! » Ça me fait du bien de l’entendre, c’est sûr, mais la pression sur ma cage thoracique me fait aussi comprendre que ça me fait mal aussi. Savoir qu’elle est là, et que d’ici une heure ou même moins, elle repartira, dans la nouvelle maison qu’elle habite, elle ira s’endormir dans les bras d’une autre femme que moi. Mon estomac se noue mais je tente de réprimer les sentiments négatifs qui s’emparent de moi. Je change quelque peu de sujet et lui parle de sa guitare sur laquelle Phoenix a posé ses doigts fins. Je dois me forcer à ne pas penser où la jeune femme a aussi posé ses mains.. « Genre, sur celle que tu m’as offerte ? » Je me contente de hocher un peu la tête et la regarde filer droit dans le salon pour aller récupérer la guitare en question. Je reste au bar, perchée sur mon tabouret et je la regarde sans ciller. « Et elle est même pas dédicacée ? Putain Shay t’assure pas ! » J’ouvre les yeux un peu plus grands, surprise par ses mots et l’intonation de sa voix. « Je déconne. » me répond-elle avec un large sourire. Je me détends un peu, faut dire que j’ai tendance à être tendue pour tout et n’importe quoi ces derniers temps, c’est dingue. Je regarde mon ex-femme commencer à gratter les cordes de la guitare, fredonnant l’air d’une des chansons de Phoenix. Je baisse la tête sans rien dire, attendant qu’elle s’arrête, ce qu’elle finit par faire, reposant la guitare sur son pied. « Et… Elle a essayé de te draguer ? Faut que tu me racontes ! » Je relève vivement la tête vers elle, le coeur battant à repenser à cette soirée, et cette nuit. « Qu… hein ? » Je suis sûre que je le rouge m’est monté aux joues. Je ne sais pas bien ce qu’elle me fait cette femme, mais ce n’est pas une bonne chose, c’est certain. De toute manière, elle est tout ce que je déteste, je lui ai déjà dit. « Ouais, enfin elle a essayé, mais je lui ai vite fait comprendre qu’elle était pas mon genre. Et puis faut dire que la période ne s’y prête pas, en plus de ça. » Je secoue la tête et grimace un peu. « Non et puis pour le coup, elle est vraiment tout ce que je déteste. » Je vois le sourire de Lukas et je me dis qu’elle va très certainement me dire que je ne suis pas assez ouverte. « Je sais même pas pourquoi j’ai accepté le contrat pour tout te dire. Je pense que Leo y est pour beaucoup. Mais alors tout le monde autour de moi adore cette fille, et moi ça passe pas. Inutile de te dire qu’elle me prend pour une sainte nitouche, génial ! » Je soupire et pose mes coudes sur le bar avant de prendre mon visage entre mes mains d’un air complètement désespéré.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyJeu 27 Oct - 14:36

❝ Je suis toujours ton ange gardien ❞
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Quand j’apprends que mon ex-femme bosse avec une nana comme Phoenix Lancaster, bien sûr que je suis envieuse ! Je n’ai jamais caché mes sept péchés capitaux largement explorés. Je crois que je les ai un peu tous, sauf l’avarice, sans doute. Mais oui, l’envie fait partie de moi, j’aime tellement ce que fait cette femme. Elle a le mérite d’écrire ses propres textes, de les mettre en musique en composant et de les interpréter. Pourtant, Shay n’a jamais vraiment accroché avec son style, sans doute parce que je l’écoutais en boucle, ou qu’elle ressemblait trop à ce que je suis ? Je l’ignore, mais je sais pourtant qu’elle n’aime pas les femmes comme moi. Un peu trop dans l’impro, à ne rien prévoir, à agir sur un coup de tête, à prendre des risques, trop tatouée, qui mange n’importe quoi et n’importe quand, qui se fout des règles, le contraire d’elle, en somme, et pourtant ça collait elle et moi, au point d’en faire un enfant, au point de se marier et d’imaginer notre vie ensemble. Je ne pense pas que tout ça ne soit que le fait qu’on se voile la face, je pense au contraire, qu’on était plutôt trop préoccupées par nos différences, et puis Parker est revenue. C’était comme une évidence, je n’ai rien pu contrôler, mais c’est encore une autre histoire. J’aspire à que Shay aussi soit heureuse et trouve sa raison de vivre, une façon d’avancer, autrement, mais sereinement. Professionnellement, je n’ai jamais douté d’elle. Je lui ai parfois donné quelques contacts, mais rien qui ne justifie son succès, elle s’est faite toute seule, à force de travail, de persévérance et de créativité, son succès, c’est elle, personne d’autre. Je suis très fière d’elle et le lui rappelle autant que je le peux. C’est important de le savoir, non ?

Je la chambre maintenant sur la réputation de la jeune chanteuse, enfin jeune, de mon âge, donc du sien aussi, ce qui est déjà un point commun en soi. Je suis sûre qu’on pourrait en trouver d’autre. Elle a trouvé des qualités à une femme comme moi, son direct opposé, alors pourquoi pas à elle ? Outre son succès, c’est une personne à part entière, avec ses défauts et ses qualités, et Shay est plutôt d’un naturel optimiste en général, elle aime voir le bon en chacun de nous. « Qu… hein ? » Elle se met à rougir, j’ai ma réponse, oui, elle s’est faite draguer par une rock star, putain la classe ! Je dois lui rappeler qu’elle monte en grade ? « Ouais, enfin elle a essayé, mais je lui ai vite fait comprendre qu’elle était pas mon genre. Et puis faut dire que la période ne s’y prête pas, en plus de ça. » Je pose alors ma main sur son bras, délicatement, et enserre ma prise en guise de soutien. « Shay, y a pas de période, d’accord ? Tu as le droit de refaire ta vie. On s’est… Séparés. Mais on n’a pas renoncé au bonheur, ni toi, ni moi, tu m’entends ? » Je la veux heureuse, ça me fera mal au début mais je n’ai pas fait mieux, je suis on ne peut plus comblée par Parker, pourquoi n’aurait-elle pas le droit à son propre bonheur elle aussi ? « Non et puis pour le coup, elle est vraiment tout ce que je déteste. » «Pourquoi ? Trop tatouée, grande gueule, assumée, ou parce que tu lui plais… » Je me doute que ça doit être un vrai blocage pour elle, mais elle ne peut se laisser bouffer comme ça, ça ne peut pas fonctionner. Je crois que c’est le genre de femme très libre qui peut lui faire peur. Je ne la ménage plus, ça a changé ça aussi. Moi qui me pliais en quatre pour rester douce et compréhensive avec elle… Aujourd’hui, je suis enceinte et sur les nerfs pour un rien. Mais je voudrais la voir autrement qu’aussi mal, parce que je me sens coupable, coupable d’être heureuse, tout à fait.

« Je sais même pas pourquoi j’ai accepté le contrat pour tout te dire. Je pense que Leo y est pour beaucoup. Mais alors tout le monde autour de moi adore cette fille, et moi ça passe pas. Inutile de te dire qu’elle me prend pour une sainte nitouche, génial ! » «Parce que malgré ce que tu lui reproches, elle a au moins le bon goût d’avoir flashé sur tes collections à toi. Alors laisse-toi aller Shay. Tu le mérites. » Je ne sais plus comment la rassurer, toujours est-il que j’ai toujours cru en elle, avec une ferveur non dissimulée. Je savais qu’elle irait très loin avec ses idées, et son talent, et si j’avais pu en faire d’avantage, je l’aurais fait. « Mais Shay, tout le monde te prends pour une sainte nitouche ! » Je ris, et serre sa main dans la mienne. « Non, tout ce que je veux dire, c’est que tu es trop sur la défensive pour voir quoi que ce soit de positif. Peut-être que tu lui plais vraiment. Attend de voir ce qu’elle fait pour toi. Après tout, toutes les filles lui tombent dans les bras. Mais si c’est toi qu’elle décide de draguer, ce n’est sans doute pas pour rien, si ? » Je me fais couler un café, je sais que je n’ai pas spécialement le droit, mais ce que Parker ne sait pas, ne peut pas lui faire de mal ! Je rêve d’une cigarette aussi, mais Shay déteste que je fume. Ça vaut le coup d’être adulte et indépendante dans ce pays, vraiment ! « Crois en toi, je t’en prie, tu peux pas savoir à quel point t’es quelqu’un de génial, alors laisse les autres te le faire comprendre… » Je pose une main sur son épaule avant de sucrer mon café et d’en boire une gorgée. Vous savez à quel point c’est jouissif ça ?!

Je repose enfin ma tasse et m’installe tout près d’elle, sur un autre tabouret, je suis épuisée, et je commence à sentir la journée de boulot dans les pattes. Mais Parker n’est pas encore à la maison, je peux trainer un peu, et surtout prendre le temps de rassurer Shay que j’ai trouvé en mauvais état tout à l’heure. « Si tu me parlais un peu de toi… De ce mec qui te suis. Tu as reçu des menaces ? Dans le boulot ou ailleurs ? Une autre boite à qui tu aurais raflé un contrat ? » Je suis flic, ça reprends vite le dessus et puis il est hors de question qu’elle ne reste prostrée comme ça… « Je peux te mettre un flic devant la porte, si ça te rassure. » Je m’arrangerais plus tard avec la hiérarchie.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyJeu 27 Oct - 23:24

« Shay, y a pas de période, d’accord ? Tu as le droit de refaire ta vie. On s’est… Séparés. Mais on n’a pas renoncé au bonheur, ni toi, ni moi, tu m’entends ? » Je la regarde, presque interdite à l’entente de ces mots. Parce que si elle est heureuse, ce n’est pas mon cas, et je ne vois pas bien comment je pourrai l’être présentement, vu dans la situation dans laquelle je me trouve. Mais je ne dis rien, je préfère ne pas répondre à ça. Si elle est heureuse, tant mieux pour elle, je ne me vois pas lui en vouloir d’être heureuse et épanouie, mais forcément, je l’envie un peu. Je ne relève pas ses derniers mots et finis par conclure en lui disant que de toute manière, la chanteuse n’est absolument pas mon genre, elle est même tout ce que je déteste. « Pourquoi ? Trop tatouée, grande gueule, assumée, ou parce que tu lui plais… » Je soupire et lève les yeux au ciel. « Malheureusement, c’est pas difficile de lui plaire. Pour un peu que tu aies des seins et un joli sourire, et ça lui suffit… » Je suis mauvaise, amère, mais la nuit que nous avons passée ensemble me reste en travers de la gorge. Pourtant, je n’en parlerai pas à Lukas, je ne veux pas qu’elle me juge ou pire, qu’elle saute de joie de savoir que j’ai pratiquement couché avec son idole. « Mais oui, trop tatouée, trop grande gueule, trop droguée aussi. » Je vois le regard de Lukas changer légèrement et je hoche la tête. « Tu vois, tout ce que je déteste ! » Je soupire à nouveau et lui explique que je regrette presque d’avoir accepté de travailler avec elle. Ça me cause plus de soucis qu’autre chose. Et j’ai bien assez de problème pour me retrouver médiatisée en plus de ça. « Parce que malgré ce que tu lui reproches, elle a au moins le bon goût d’avoir flashé sur tes collections à toi. Alors laisse-toi aller Shay. Tu le mérites. » Je ne sais pas pourquoi elle me dit tout ça, si elle s’y sent obligée pour me rassurer ou si elle le pense vraiment. Mais je ne réponds rien, encore. Je ne vois pas quoi lui répondre. « Mais Shay, tout le monde te prends pour une sainte nitouche ! » Je relève les yeux vers elle et fronce les sourcils alors qu’elle rit, venant chercher ma main. Ce geste m’arrache un frisson et je me lève pour rompre le contact qui me met quelque peu mal à l’aise. « Non, tout ce que je veux dire, c’est que tu es trop sur la défensive pour voir quoi que ce soit de positif. Peut-être que tu lui plais vraiment. Attend de voir ce qu’elle fait pour toi. Après tout, toutes les filles lui tombent dans les bras. Mais si c’est toi qu’elle décide de draguer, ce n’est sans doute pas pour rien, si ? » Je hausse les épaules et fais le tour du bar pour aller dans la cuisine et me verser un verre de lait d’amande. « Que je lui plaise ou pas, ça changera rien. On travaille ensemble, et quand ce sera plus le cas, je n’aurai aucune raison ni même envie de la revoir. Elle… j’en sais rien, j’accroche pas. Ça se commande pas les atomes crochus. » Je viens porter le verre à mes lèvres pour en boire une ou deux gorgées, et laisse Lukas faire comme chez elle, après tout, elle a vécu ici. Nous n’avons pas eu le temps de vraiment nous habituer à cette maison ensemble puisque notre arrivée en Nouvelle Zélande est plutôt récente, mais elle a tout de même vécu ici. Je la regarde se faire couler un café et me rassieds. « Ce n’est pas déconseillé le café dans ton état ? » Je crois son regard et elle le dévie, puis elle change de sujet. « Crois en toi, je t’en prie, tu peux pas savoir à quel point t’es quelqu’un de génial, alors laisse les autres te le faire comprendre… » Sa main vient se poser sur mon épaule et mon coeur s’accélère pendant que mon regard plonge dans le sien. Mais très vite je le baisse, troublée par sa simple présence. « Oui… » Je ne vois pas quoi dire d’autre. Elle vient s’installer à mes côtés et un silence s’installe, pas plus de quelques secondes, le silence ce n’est pas la plus grande force de Lukas. « Si tu me parlais un peu de toi… De ce mec qui te suis. Tu as reçu des menaces ? Dans le boulot ou ailleurs ? Une autre boite à qui tu aurais raflé un contrat ? » Je secoue la tête de droite à gauche. « Rien. Je sais pas ce qu’il se passe, tout ça, ça m’dépasse… » Je soupire et reste les yeux rivés sur mon verre. « Je peux te mettre un flic devant la porte, si ça te rassure. » Je passe une main dans mes cheveux. « Je… j’en sais rien. Je crois que je vais demander à Leo s’il peut rester un peu, le temps que ça se calme… Je flippe peut-être pour pas grand chose. » Je viens passer mes mains sur mon visage pour essayer de me reprendre. « J’ai toujours eu du mal avec la solitude, et depuis que tu es partie, et maintenant Micah et Owen, je suppose qu’il faut que je m’habitue au silence, à être seule, ne rien avoir à faire à part bosser… Je vais me laisser pousser les cheveux et la barbe ! » Je ris à mes bêtises, je touche le fond du gouffre. « Tu peux rentrer si tu veux. Parker doit sans doute t’attendre, elle va me détester… » C’est le monde à l’envers.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyVen 28 Oct - 0:01

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« Malheureusement, c’est pas difficile de lui plaire. Pour un peu que tu aies des seins et un joli sourire, et ça lui suffit… » «Je t’ai toujours dis que ton sourire était à tomber, non ? » Je ris à mes propres idioties, je suis pleine d’humeur et de dérision, d’autodérision aussi et elle a toujours aimé ça. Je préfère prendre les choses non pas à la légère mais sur un ton plus serein, je ne suis pas certaine qu’elle ait les nerfs pour supporter une discussion de fond là tout de suite. Je la ménage, comme je l’ai toujours fait, c’est devenu naturel chez moi, et ça ne me pose plus le moindre souci. Mais Shay est sur les nerfs, méfiante et on ne peut plus abimée par notre histoire, notre séparation… « Mais oui, trop tatouée, trop grande gueule, trop droguée aussi. » «Shay… Tu… tu te souviens au début ? De comment j’étais ? » Tatouée, grande gueule, droguée. Etudiante à Harvard, ivre morte tous les weekends, à la ramener tout le temps, à me faire un petit rail de temps en temps pour tenir la journée en cours alors que j’avais fait la fête toute la nuit, tout ça en pensant que j’allais régner sur le monde et ses acolytes, tu parles, j’allais droit dans le mur. « Tu m’as sortie de tout ça, c’est toi qui m’a faite changer, c’est toi tout ça, tu t’en rends compte ? » Elle m’a rendue femme, responsable, et aimé assez pour que je foute en l’air tout ça, et que je me trouve une vraie ligne de conduite, je lui dois beaucoup, malgré ce qu’elle peut en penser. « Tu t’es accrochée Shay, alors pourquoi pas ? La tolérance c’est plutôt ton truc. » Elle refuse de voir le bon dans cette rencontre. Outre le fait que ce soit une personne connue, je pense que son vrai soucis c’est qu’elle se mette à lui courir après et effraye carrément mon ex-femme. Elle est prête à partir en courant, tellement elle a la trouille de se relancer à nouveau dans une histoire. Je le comprends, mais j’ai peur que chez elle, cet état devienne permanent et la réconforte pour un temps qui durera le restant de ses jours.

« Que je lui plaise ou pas, ça changera rien. On travaille ensemble, et quand ce sera plus le cas, je n’aurai aucune raison ni même envie de la revoir. Elle… j’en sais rien, j’accroche pas. Ça se commande pas les atomes crochus. » « Non, ça se commande pas, mais tu sais l’auto-persuasion… Tu en as parlé à la psy ? » Je sais qu’elle en voit toujours une et je sais aussi que je suis censée en voir une, mais je fais semblant de zapper les rendez-vous, même si mon boss me met la pression. Je déteste tout ça, je n’aime pas parler de moi-même à une personne que je ne connais pas intimement, même à Shay j’avais du mal à lui parler, alors une psy ! « Ce n’est pas déconseillé le café dans ton état ? » Je lui lance un regard, qui veut bien dire que je ne parviens plus à m’en passer, c’est comme les clopes, c’est un enfer ! « Tu diras que t’as rien vu ? » Il me faut boire un vrai café, fumer une vraie cigarette. Je compense par la nourriture, et ça n’est pas beau à voir, je vais arriver à 9 mois de grossesse et une obésité morbide et tout le monde va s’en vouloir de m’avoir privé !

« Rien. Je sais pas ce qu’il se passe, tout ça, ça m’dépasse… » « Appelle-moi si ça se reproduit, d’accord ? N’importe quand. J’ai toujours le même numéro, tu sais… » Elle n’a pas osé m’appeler, et moi non plus pour tout avouer. Et il faut qu’on règle certaines questions légales, à savoir notre divorce et la cession de la maison, que je lui laisse entièrement, sans demi-mesure, elle récupère tout et me laisse ce qu’elle veut. Je ne peux rien exiger d’elle, je pense que je lui ai assez pris, non ? Je lui propose même de lui mettre un flic devant la porte. « Je… j’en sais rien. Je crois que je vais demander à Leo s’il peut rester un peu, le temps que ça se calme… Je flippe peut-être pour pas grand chose. » «Léo, sérieusement ? » Je ris, pour moi-même, pardonnez-moi. Mais je crois que je suis encore plus baraquée que lui et que face à un intrus, je serais plus efficace que lui. J’adore son meilleur ami mais il est… lui. « J’ai toujours eu du mal avec la solitude, et depuis que tu es partie, et maintenant Micah et Owen, je suppose qu’il faut que je m’habitue au silence, à être seule, ne rien avoir à faire à part bosser… Je vais me laisser pousser les cheveux et la barbe ! » « Shay… » Je ne sais quoi répondre à ça. Je ne suis pas partie à proprement parler, elle m’a mise dehors, mais ce n’est pas le bon moment pour lui rappeler la nuance. Je ne suis pas certaine qu’elle puisse faire la différence entre un rappel et un reproche, et ça n’est franchement pas le but ce soir.

« Tu peux rentrer si tu veux. Parker doit sans doute t’attendre, elle va me détester… » « Non, elle ne te détestera pas, parce que j’ai toujours été clair Shay. Toi et moi c’était pas juste une belle histoire, c’était celle d’une grande partie de ma vie, c’était… Je t’aimerais toujours, mais d’une façon un peu différente, et ça ne change rien au fait que je sois là pour toi. N’importe quand. Et en ce moment, tu as l’air d’en avoir besoin. » Elle fuit tout contact, ce que je comprends. Mais je prends sa main dans la mienne sans lui laisser le choix, et la regarde droit dans les yeux. « Ce bébé c’était… pas voulu. J’ai complètement pété un plomb quand on s’est séparé, et j’ai fini par percuter que j’étais enceinte. Il n’y avait rien de prémédité Shay, je veux que tu me croies. Je veux que tu me croies quand je te dis que je n’étais pas prête pour en avoir un autre avec toi et que je ne le suis pas d’avantage maintenant que je suis enceinte, je suis toujours morte de trouille, je peux pas l’oublier… et je n’arrive pas à aller sur sa tombe toute seule… » Je n’y arrive plus depuis qu’elle m’a laissée, depuis qu’elle m’a demandé de partir. Alors pourrait-elle m’accompagner, rien qu’une fois ? Pour briser ce maléfice qui me tient loin de lui…
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyVen 28 Oct - 17:41

« Shay… Tu… tu te souviens au début ? De comment j’étais ? » Je me mords l’intérieur de la joue et regarde au loin, hochant à peine la tête en me rappelant de tout ce qu’elle m’a fait endurer au début. Mais ça m’importait peu, parce que je l’aimais. Et c’est toujours le cas. « Tu m’as sortie de tout ça, c’est toi qui m’a faite changer, c’est toi tout ça, tu t’en rends compte ? Tu t’es accrochée Shay, alors pourquoi pas ? La tolérance c’est plutôt ton truc. » « Oui mais j’y ai laissé des plumes ! » Cette fois je repose mon regard dans le sien, plus triste qu’un peu plus tôt, et la gorge serrée aussi. « Tout ça pour quoi au final ? Je n’ai pas envie de tout recommencer avec quelqu’un qui va m’en faire voir de toutes les couleurs. Et puis de quoi on parle au juste ? Elle m’a draguée, elle ne me plait pas, on n’en parle plus. » Je viens de me refermer comme une huitre. Oui, elle m’a fait beaucoup de mal avec cette histoire, Parker, tout ça, oui, c’est moi qui lui ai demandé de partir parce que je ne pouvais plus vivre à la regarder pendant que son coeur balançait pour une autre personne. Je sais, je sais qu’elle aurait pu rester, faire tous les efforts du monde par amour parce que oui je sais qu’elle m’a aimée. Mais l’enfermer dans une relation qui ne lui convenait plus, à quoi bon. Aujourd’hui elle semble heureuse et épanouie. Tant mieux. Au moins une sur deux. Je soupire et tente de calmer mes émotions qui partent dans tous ces sens ces dernières semaines. Je crois que la dernière fois que j’ai vécu ça, c’était quand j’étais enceinte. Enfin là, j’ai de bonnes excuses vu tout ce qu’il se passe dans ma vie.

Nous changeons de sujet et Lukas s’assied près de moi, me demandant si j’ai des problèmes avec des gens au boulot ou autre. Mais non, rien. « Appelle-moi si ça se reproduit, d’accord ? N’importe quand. J’ai toujours le même numéro, tu sais… » Je hoche la tête. « Je sais oui. » Mais elle me connaît, et appeler à l’aide ce n’est pas véritablement mon truc. Je préfère encore galérer dans mon coin et m’en sortir par moi-même. Je lui avoue que je m’en tirerai en demandant à Leo de venir vivre ici quelques temps. Je pense qu’il pourrait accepter. Ça a l’air de faire rire Lukas. Certes, Leo est gay - enfin pas avec quelques verres d’alcool de toute évidence - mais ça ne fait pas de lui une fille, il est quand même assez musclé et sait se défendre. Pour moi il serait prêt à beaucoup de choses. Une nouvelle fois je m’apitoie sur mon sort, et je déteste faire ça, c’est vraiment que ça ne va pas bien. A peine les mots sortis de ma bouche, je les regrette et me déteste de me mettre à me plaindre de cette manière, ça ne me ressemble pas. Je suis une battante, j’ai essuyé plus d’épreuves qu’il n’en faudrait. Après un léger silence, je mets Lukas à l’aise en lui disant qu’elle peut filer. Je ne voudrais pas que Parker m’en veuille, manquerait plus que ça. « Non, elle ne te détestera pas, parce que j’ai toujours été clair Shay. Toi et moi c’était pas juste une belle histoire, c’était celle d’une grande partie de ma vie, c’était… Je t’aimerais toujours, mais d’une façon un peu différente, et ça ne change rien au fait que je sois là pour toi. N’importe quand. Et en ce moment, tu as l’air d’en avoir besoin. » « T’en fais pas, ça va aller, j’ai juste flippé, c’est rien. » Je me barricade, oui. Avec elle j’avais appris à faire tomber les barrière, à me laisser aller, lâcher prise, être naturelle. Il n’y a pas beaucoup de gens qui réussissent à voir au delà de ma carapace, et elle a réussi. Mais depuis notre séparation, j’ai érigé à nouveau un mur autour de mon coeur, pour éviter d’être à nouveau blessée, parce que ça fait trop mal. Lukas vient récupérer ma main et je la laisse faire cette fois même si ce geste me semble presque déplacé et me met mal à l’aise. « Ce bébé c’était… pas voulu. J’ai complètement pété un plomb quand on s’est séparé, et j’ai fini par percuter que j’étais enceinte. Il n’y avait rien de prémédité Shay, je veux que tu me croies. Je veux que tu me croies quand je te dis que je n’étais pas prête pour en avoir un autre avec toi et que je ne le suis pas d’avantage maintenant que je suis enceinte, je suis toujours morte de trouille, je peux pas l’oublier… » Une larme roule sur ma joue et je m’empresse de l’essuyer. Je hoche doucement la tête et murmure quelques mots « Je te crois. » Et c’est vrai. Elle n’est pas une mauvaise personne, et elle n’aurait jamais fait l’affront de faire un enfant avec une femme avec qui elle était depuis quelques semaines alors que je lui en demandais un depuis si longtemps. « Et je n’arrive pas à aller sur sa tombe toute seule… » La boule dans ma gorge est si grosse qu’elle m’empêche presque de respirer. « Je n’y suis pas allée non plus depuis que… enfin j’ai pas réussi à y aller seule non plus. » Je fuis son regard depuis tout à l’heure, par peur d’y lire des choses que je ne voudrais lire. Mes sentiments pour elle sont encore bien trop forts et trop présents pour que je ne la laisse s’en emparer à nouveau. « On ira toutes les deux si tu veux. » J’avale ma salive avec difficulté et prends mon courage à deux mains pour la regarder. Ses yeux brillants, les larmes menacent de couler et je coupe court à ce moment trop difficile. Je lâche sa main et me lève de mon tabouret. « Tu sais quoi ? Je vais aller chercher la housse de ta guitare dans le débarras, comme ça tu pourras rentrer avec. Elle prend la poussière ici, c’est dommage. » Et voilà, les barrières sont de nouveau remontées. Ça passera. J’espère.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyVen 28 Oct - 18:23

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« Tout ça pour quoi au final ? Je n’ai pas envie de tout recommencer avec quelqu’un qui va m’en faire voir de toutes les couleurs. Et puis de quoi on parle au juste ? Elle m’a draguée, elle ne me plait pas, on n’en parle plus. » «C’est bon, on n’en parle plus ! » Levant les mains d’un air innocent. Je pense qu’il est inutile d’insister, elle est assez butée dans son genre, c’est Shay, je l’aime comme ça, je crois. Et puis il est clair qu’elle ne me laisse de toute évidence pas le choix. Elle ne veut pas en entendre parler, très bien, je ferais avec. Mais je trouve ça dommage qu’elle s’enferme, même si c’est sans doute beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Je vois ça de mon petit coin, je vois ça de mon bonheur avec Parker, pour moi, ça paraît évident. Mais si je me pensais victime en me voyant mise dehors par Shay, je me rends compte qu’elle l’a fait pour moi. Je ne peux pas mettre de mots dessus, ce serait trop douloureux pour elle et un merci serait mal placé. Je préfère la laisser choisir les sujets qu’elle préfère éviter ou non, après tout, c’est elle qui morfle, pas moi. Même si cet échange est douloureux de par l’officialité de la fin de notre relation qui semble sonner comme un gong sonnerait la fin d’une période de vie.

Lui rappelle que je suis là pour elle en cas de besoin, qu’elle peut se permettre de m’appeler n’importe quand, que je reste présente, et que je peux la protéger si elle en ressent le besoin. Dans notre mariage, j’ai toujours eu ce rapport protecteur avec elle, dès notre rencontre, je voulais que tout soit parfait, qu’elle ne manque de rien, devancer ses envies. Mais ça n’a pas toujours brillamment marché, je dois le reconnaître. Je me suis souvent plantée, parce que trop spontanée, à faire les choses sur le moment et souvent sans réfléchir, le contraire d’elle, en somme. Nous étions le négatif l’une de l’autre. « T’en fais pas, ça va aller, j’ai juste flippé, c’est rien. » « Tu ne flippes pas pour rien en général. » En dehors de certains sujets, elle a l’esprit assez serein, c’est moi qui suis parano avec tout ce que je vois à longueur de temps, encore une raison pour laquelle avoir un bébé me fait peur. Parce que je sais que ce monde est sans pitié, dangereux et que les gens sont dingues.
Il me faut ensuite lui parler de notre fils, de Wyatt, que je n’ai pas réussi à aller voir depuis notre séparation, c’est trop dur sans elle. J’ai déjà beaucoup de mal à me rendre dans un cimetière, la mort me fait peur, même si je prends des risques inconsidérée, je n’ai pas la moindre maturité face à tout ça. Sans doute que la disparition de ma mère y est pour beaucoup, qui sait. « Je n’y suis pas allée non plus depuis que… enfin j’ai pas réussi à y aller seule non plus. » C’était un truc que nous faisions toutes les deux, jamais séparées, pour qu’il nous vois toujours unies. Je sais que c’est idiot, mais c’est un principe auquel on tenait chacune autant. « On ira toutes les deux si tu veux. » « Vraiment ? » Je me retiens de lui demander comment on va lui annoncer, notre séparation. Et puis je me rends compte que c’est on ne peut plus ridicule, il est non seulement plus de ce monde, mais bien trop petit pour comprendre. Mais y croire me fait du bien. Quand je vois ses larmes poindre, les miennes en font autant, et je me déteste à ce moment-là, comment je peux lui imposer ça, hein ? Je ne devrais pas, je ne suis pas en droit de lui demander de faire tout ça pour moi, d’y repenser, de se plonger là-dedans, de partager ma peine.

« Tu sais quoi ? Je vais aller chercher la housse de ta guitare dans le débarras, comme ça tu pourras rentrer avec. Elle prend la poussière ici, c’est dommage. » « Oui, on… oui. » Je ne m’attendais pas à ce qu’elle veuille me la rendre. Je sais que je l’aime plus que toutes les autres mais elle y tenait aussi dans mon souvenir. Je ne voulais pas la lui réclamer. C’est même elle qui me l’a offerte. Je l’attends dans le salon, assise sur le canapé, en espérant pouvoir aborder le foutu sujet qui me ronge le ventre. Quand elle revient, elle la range avec délicatesse et me la tends. « Merci. Tu… tu veux la garder ? » J’en sais rien en fait, je ne sais pas. Mais elle m’avait fait un tel caprice pour que je la laisse dans le salon celle-là ! « Shay… Je t’ai menti. Les… les papiers du divorce, je les ai depuis des semaines… » Je ne voulais pas le lui dire comme ça, mais je ne trouve pas de meilleur moment. «Je voulais pas me pointer pour te les donner. Je peux te les laisser et te laisser le temps de les signer, si les termes te vont pas, alors on peut en rediscuter, mais y a pas de raison, je ne veux rien. Juste que tu me détestes un peu moins. » Je n’ai pas à me faire pour ce que deviendra ma vie domestique, j’ai le toit de Parker sur la tête, mais je ne peux pas en dire autant de Shay si je lui demande la moitié de la maison. Je me fous de l’argent que nous avons mis dans l’emprunt, je me fous de tout, sauf d’elle.
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptyVen 28 Oct - 23:27

Je propose à Lukas de l’accompagner pour aller sur la tombe de notre fils. Mais pas dans l’immédiat, je crois que je ne suis pas encore totalement prête. Notre séparation est trop récente et encore trop douloureuse. Mais je m’y ferai, il faudra bien. « Vraiment ? » Je hoche la tête avec un fin sourire, mais je finis par changer de sujet, lui proposant d’aller chercher la housse de sa guitare. Enfin non, ce n’est pas vraiment une proposition, c’est plutôt une déclaration. « Oui, on… oui. » Je n’entends sa voix que t’es loin, et je suis déjà en train de fouiller pour trouver l’étui de la guitare que je lui avais offerte. Elle m’avait coûté cher, et je me souviens encore de la tête qu’elle a fait en voyant le paquet. Je reviens dans le salon et avec la plus grande des précautions, je la range avant de fermer l’étui, puis de le déposer près d’elle. « Merci. Tu… tu veux la garder ? » Je secoue la tête et enfouis mes mains dans mes poches. « Non, c’est la tienne. Elle ne sert à personne ici, ça sert à rien que je la garde. Je sais que tu l’aimes, elle sera mieux avec toi. » Je lui adresse un simple sourire et finis par m’asseoir près d’elle. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’elle a quelque chose à me dire. « Shay… Je t’ai menti. Les… les papiers du divorce, je les ai depuis des semaines… » Je garde mon regard ancré dans le sien, essayant de comprendre ce qu’elle veut me dire. Pourquoi ne me les a-t-elle pas envoyés ou apporté plus tôt ? « Je voulais pas me pointer pour te les donner. Je peux te les laisser et te laisser le temps de les signer, si les termes te vont pas, alors on peut en rediscuter, mais y a pas de raison, je ne veux rien. Juste que tu me détestes un peu moins. » Je baisse cette fois les yeux, une boule naissant dans ma gorge. « Mais je… je ne t’en veux pas, enfin pas comme tu l’imagines… » Je soupire et passe ma main dans mes cheveux. Décidément, je ne m’attendais pas à vivre une soirée remplie de tant d’émotions ce soir en l’appelant pour qu’elle vienne à mon secours. « J’ai été blessée, je me suis sentie trahie. Mais j’ai bien compris que cette femme, c’était elle la vraie femme de ta vie. » Je sens qu’elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je l’arrête immédiatement. « Je sais que tu m’as aimée Lukas, de tout ton coeur, je n’en ai jamais douté. Mais elle était là avant, c’est elle qui a réussi à capturer ton coeur, avant même que je ne te rencontre. C’est comme ça. C’est sûrement moi qui douille le plus dans cette histoire, mais ça devait se passer comme ça, c’est tout. » Je hausse les épaules et tente de la regarder mais je n’y arrive pas bien longtemps. « J’ai pas envie qu’on se déchire Lukas. Notre histoire a été très belle le temps qu’elle a duré, on a vécu beaucoup de belles choses comme des épreuves très difficiles. Aujourd’hui on passe à un nouveau chapitre, c’est la vie qui veut ça… » Ma voix est chevrotante parce qu’à mesure que je lui dit tout ça, je prends conscience des choses. « J’espère vraiment que tu seras heureuse avec elle. » Je triture le tissus de mon haut avec mes mains tremblantes. « Mais merci, pour la maison. Je ne vais pas refuser ton offre. Je ne me vois pas me retrouver sans rien. »
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MessageSujet: Re: Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] (#)   Je suis toujours ton ange gardien [Shaykas] EmptySam 29 Oct - 0:17

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« Non, c’est la tienne. Elle ne sert à personne ici, ça sert à rien que je la garde. Je sais que tu l’aimes, elle sera mieux avec toi. » Oui, je l’aime. Non seulement parce que c’est une guitare d’exception, mais aussi parce qu’elle m’avait été offerte par Shay. Elle avait dû passer un temps fou à dénicher les petits artisans pour en faire faire une comme celle-ci, sur mesure et avec les sons que j’aime. Un bois particulier, une finition qui me correspond, elle avait tout compris, dès le début. Elle savait qui j’étais et ce cadeau le prouve. J’ai sans doute changé, comme tout le monde le fait au fil des années, mais je reste la même au fond, même si j’ai tenté de modifier un peu mon comportement pour me plier à ce que Shay attendait de moi, ça devenait naturel pour moi, je m’y plaisais sans trop de mal, parce que je le faisais pour elle, et que je voyais que ça parvenait un tant soit peu à la soulager.

Je lui parle ensuite des papiers du divorce, j’ose enfin le faire et ce n’est pourtant pas une mince affaire. Je refuse de lui faire du mal, je sais que ça lui en fera, elle pense que je tourne la page, sans me poser la moindre question, mais c’est faux. C’est entièrement faux. Je l’aime cette femme, pas de la même façon que Parker, parce que Parker, ça en devient viscéral tellement c’est fort et que ça me dévore de l’intérieur, ça m’en fait presque mal tellement c’est fort. « Mais je… je ne t’en veux pas, enfin pas comme tu l’imagines… » Je relève la tête vers elle, soulagée mais surprise de cette révélation, comment peut-elle me pardonner ? « J’ai été blessée, je me suis sentie trahie. Mais j’ai bien compris que cette femme, c’était elle la vraie femme de ta vie. » Je vais pour me justifier, sans trop savoir quoi dire ni comment le faire, mais elle prend encore une fois les devants, ce soir, elle est beaucoup plus loquace que moi. « Je sais que tu m’as aimée Lukas, de tout ton coeur, je n’en ai jamais douté. Mais elle était là avant, c’est elle qui a réussi à capturer ton coeur, avant même que je ne te rencontre. C’est comme ça. C’est sûrement moi qui douille le plus dans cette histoire, mais ça devait se passer comme ça, c’est tout. » «Je croyais en nous Shay, vraiment, j’ai simplement pas su contrôler, comme je n’ai jamais su le faire quand il s’agissait d’elle, tu l’avais compris bien avant moi. » J’ai toujours admiré sa façon de voir les choses, de les comprendre avant même que je n’ai le temps de le faire moi-même. « J’ai pas envie qu’on se déchire Lukas. Notre histoire a été très belle le temps qu’elle a duré, on a vécu beaucoup de belles choses comme des épreuves très difficiles. Aujourd’hui on passe à un nouveau chapitre, c’est la vie qui veut ça… » «Mais ça veut pas pour autant dire que… Que ça comptait pas, que… Que c’était juste en attendant, j’attendais rien Shay, je te le promets. » Encore des promesses, mais elle sait que celles-ci sont vraies. « J’espère vraiment que tu seras heureuse avec elle. » « Pour l’instant je suis morte de trouille. » Je parle du bébé, de ce qu’on va devoir changer pour l’accueillir, de ce que je vais devoir faire pour lui faire une place dans ma vie, et comment je vais gérer la disparition de Wyatt face à tout ça ? Je n’en n’ai pas la moindre idée, mais je ne vais pas pouvoir dormir tant qu’il le fera. Je lui mettrais des tas de sondes dans son berceau, un capteur pour son rythme cardiaque, rien à foutre, mais il sera en sécurité ! « Mais merci, pour la maison. Je ne vais pas refuser ton offre. Je ne me vois pas me retrouver sans rien. » « Tu ne seras jamais sans rien Shay, je ne te laisserais pas sombrer. Toi aussi tu trouveras ta moitié, je le sais, toi plus que personne d’autre. » Pour tout ce qu’elle est. Belle, généreuse, intelligente, et pleine d’autres qualités.
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