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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Favorite crime (Silas)

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MessageSujet: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyDim 30 Mai - 12:26

Favorite crime
Christopher & @Silas McMahon



Il avait suffit d’une pensée pour que l’esprit de Chris soit de nouveau submergé par Silas. Il pouvait pas mentir, il l’oubliait parfois, pensait à autre chose, à d’autres personnes. Pourtant, tout le ramenait souvent, trop souvent à lui. Et dans ces moments là, Chris, il savait pas se restreindre, il savait pas se limiter : fallait qu’il fonce, qu’il l’appelle, lui envoie un message… Peu importait, fallait qu’il lui parle. Sinon, sinon il serait trop pris de regrets, de remords, il continuerait de s’en vouloir. Et Silas, quand il faisait pas parti de sa vie, parfois, c’était dur. Même si au fil des ans, il avait fini par apprendre à vivre avec, par ne plus être aussi dépendant qu’il avait pu l’être.
Il avait juste regardé son appartement, avait tenté de bouger son lit de place, son meuble TV. Mais peu importe où il les plaçait, il était jamais satisfait, Chris. Alors ça avait sonné comme une alarme dans sa tête : fallait qu’il déménage. Il pouvait jamais rester en place, le Peñali. Il pouvait jamais rester trop longtemps au même endroit, trop longtemps avec les mêmes personnes, trop longtemps sans rien faire. Il vivait une vie soit trop speed soit trop lente, soit trop sobre soit trop dérangée. Il avait pas de juste milieu. Il savait pas en avoir. Toujours tout noir ou tout blanc, jamais de gris à l’horizon. Changer d’appartement, ça voulait dire passer par des agences immobilières, et agence immobilière, ça rimait (presque) avec Silas McMahon. Il avait hésité. Il pouvait pas dire le contraire, Chris, il avait hésité, 3 secondes. Sûrement pas plus. Est-ce qu’il devait vraiment lui envoyer un message, juste pour ça ? Est-ce qu’il pouvait pas faire l’effort de le laisser tranquille, de le laisser vivre sa vie peinarde sans lui, sans problèmes pour surplomber son ciel toujours si bleu ? Si. Si, il devait le laisser tranquille. Mais, comment il allait, Silas, d’ailleurs ? Ca faisait longtemps qu’ils s’étaient pas parlés quand même. Des semaines, des mois… Il saurait même pas compter, il préférait pas. Bon, ok, il allait envoyer un message, finalement.

Et ça s’était bien passé. Silas, comme toujours, il s’était montré gentil, accueillant, ouvert. Chris, il savait qu’il le méritait pas, après tout ce par quoi il l’avait fait passer. Toutes les misères, toutes les trahisons. Bordel, ce qu’ils avaient pu crier et pleurer ensemble. Et pourtant, pourtant ils tenaient toujours debout. Bon, ok, ils étaient penchés, si fallait pousser la métaphore. Prêts à se casser la gueule à tout moment, mais ils tenaient bons, ils résistaient. Parce que Silas, Silas il se montrait toujours comme une perle, comme l’homme rare prêt à tout.
Dès qu’il eut le feu vert, Chris attrapa son casque de moto et prit la route direction chez son am.. Ex. Ex-amant. Et s’il allait bien jusque là, travers les routes d’Island Bay lui lancèrent un nœud dans l’estomac. Est-ce qu’il faisait bien d’aller le retrouver, est-ce qu’il aurait finalement réellement pas du appeler quelqu’un pour se charger de cette nouvelle recherche de logement ? Non. Non, Chris il allait pouvoir revoir son ami, son amour, il allait pouvoir passer un peu de temps avec lui si tout allait bien, et ça lui faisait plaisir. Parce que malgré tout, tout ce par quoi il l’avait fait passer, toutes les misères et les trahisons, Chris, il gardait toujours une place chère dans son coeur avec « Silas » écrit en gros, en gras, en souligné dessus. Une place qu’il garderait toujours pour ces bouclettes.

Quand il arriva face à sa porte, Chris se sentit con. Il avait les mains vides, et la panique se mit à le prendre. Il tâta chacune de ses poches, comme s’il pourrait en sortir un objet magique, mais rien. Forcément. Alors il tourna un peu sur lui même, Peñali, avant de s’engouffrer dans les rues. Le premier café qu’il trouva, il rentra dedans, commanda deux gobelets, quelques pâtisseries, et il revint vite à la porte, les mains cette fois remplies. Ouais, il se sentait mieux. C’était mieux.
Alors il sonna, Chris. Une légère angoisse au ventre, et pourtant l’excitation qui balançait de l’adrénaline dans son cerveau à l’idée de revoir ces bouclettes.
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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyDim 30 Mai - 15:26



Favorite crime

Christopher & Silas


Les doigts serrés autour de sa cigarette, le regard vide et perdu dans ses pensées, c’est la quatrième qu’il enchaine en moins d’un quart d’heure. Ses messages échangés avec Christopher le mettent dans tous ses états. Le stress lui tord l’estomac et la nicotine ne parvient pas vraiment à calmer ses nerfs. Une nouvelle fois, alors qu’il est chamboulé par ce retour plus ou moins inattendu, il fume comme un pompier. Cela fait des mois qu’il n’a pas eu de nouvelles de lui – parce qu’il l’évitait aussi, il faut bien l’avouer. Recevoir un sms comme si rien de dramatique ne s’était passé entre eux est perturbant. Pourtant, on ne peut pas dire que Silas ait la rancune tenace. Chris n’a cessé de le faire souffrir durant toutes ces années mais l’irlandais ne parvient pas à couper définitivement les ponts. Il devrait, pour son propre bien et son équilibre. Impossible de faire sortir le blondinet de sa tête, et de son cœur. Il a bien essayé mais ça n’a jamais été un franc succès. Une part de lui n’est pas enchantée à l’idée de le voir dans quelques heures alors que l’autre est déjà folle de joie. C’est difficile d’être ainsi perdu entre deux émotions contradictoires mais ça n’a jamais été facile entre les deux hommes. Pourquoi est-ce que cela changerait maintenant ?

Poussant un profond soupir, il aspire une dernière bouffée de sa cigarette avant d’écraser le mégot dans le cendrier. Il ouvre la portière de sa voiture pour s’en extirper et tente de reprendre contenance en tapotant ses joues. Cela risquerait d’inquiéter sa mère de voir son fils tirer une tronche de dix mètres de long. Fermant les yeux quelques secondes, il chasse Chris de ses pensées et rejoint d’un pas assuré la maison de sa mère. Un petit moment qu’il espère bénéfique pour remettre de l’ordre dans ses pensées. D’autant qu’il a volontairement oublié son téléphone dans sa voiture. « Oh lala tu sens la cigarette ! Tu recommences à fumer ? » Pas de bonjour en premier lieu, visiblement l’odeur lui a déjà piqué le nez. Silas ne peut s’empêcher de grimacer légèrement. « Je n’ai jamais vraiment arrêté maman. » Madame McMahon secoue la tête et ne l’écoute pas vraiment. A croire qu’elle a aussi oublié ce détail presque insignifiant. « C’est très mauvais pour la santé tu sais ! Tu ne devrais pas acheter ces cochonneries. » Il se contente de sourire, l’agent immobilier. La force d’alimenter ce débat lui manque et il préfère lâcher les armes maintenant. S’ensuit une conversation pour le moins basique. L’irlandais est plutôt content de constater que sa mère ne va pas trop mal aujourd'hui. Deux petites heures hors du temps qui lui permettent momentanément d’oublier ses tourments.

Pourtant tout a une fin et l’heure de rentrer chez lui a sonné. Chris l’attend et par là même, un autre combat éreintant. Il embrasse sa mère et la serre dans ses bras avant de partir, lui promettant au passage qu’il reviendra la voir prochainement. Lorsqu’il regagne sa voiture et qu’il reprend place derrière le volant, il prend le temps d’allumer une énième cigarette avant d’envoyer un message à son ami et amant – ex – pour le prévenir que le champ est désormais libre. Une boule se forme dans son estomac alors qu’il jette son portable sur le siège passager et qu’il reprend la route pour rentrer chez lui. Les dés sont jetés à présent. Des mois qu’ils ne se sont pas vus. A-t-il changé ? De son côté, Silas est toujours le même, malgré ses cheveux un peu plus courts que la dernière fois.

Il arrive rapidement chez lui et il a le temps de fumer deux cigarettes de plus – et de stresser davantage – avant que la sonnette de sa porte d’entrée ne retentisse. Voilà, le moment fatidique est arrivé. Attrapant sa clope entre ses doigts, son cœur rate un battement lorsque ses prunelles se posent sur la silhouette se trouvant dans l’encadrement. C’est étrange de le revoir. La rancœur est présente mais la joie vient également se mêler à la danse. Comme toujours, et ce en dépit de la tornade qui ravage son esprit, Silas arbore ce masque de bonne humeur derrière lequel il se cache en toute circonstance et un fin sourire vient étirer doucement ses lèvres. « Salut. » Sans préciser sa pensée, il se décale sur le côté et ouvre la porte en grand pour le laisser entrer. Irrémédiablement, son regard se pose sur ce que son ami tient entre ses mains. « T’as sorti les armes pour me corrompre, c’est ça ? » Un léger rire filtre entre ses lèvres a priori Christopher est là pour parler business, non ? Rien d’autre, n’est-ce pas ? Pourquoi serait-il là pour autre chose qu’une recherche d’appartement ? « Fais comme chez toi, tu connais de toute façon. » C’était presque sa seconde maison ici, fut un temps. Dans un haussement d’épaule et une fois la porte refermée, il prend la direction du salon pour se laisser tomber mollement dans son canapé. Inutile de lui proposer à boire, Chris a déjà ramené tout ce qu’il faut visiblement. « Alors, tu as plus de précisions à me donner ? » Non, il ne s’attarde pas pour savoir s’il va bien ou non. Il préfère éviter les sujets trop personnels. Mieux vaut se concentrer sur le but de sa visite, son potentiel déménagement. Ça lui évitera de se torturer l’esprit.

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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 3 Juin - 21:54


Même si ton coeur a l'âme en peine, Il faut y croire quand même, Le rêve d'une vie, c'est l'Amour... @Silas McMahon  Favorite crime (Silas) 1242777542


Il sourit, Chris. Dès que Silas ouvrit la porte, dès qu’il aperçut une première mèche de ses cheveux, le blond, il se mit à sourire. Parce qu’il se rendit compte qu’il avait pas à stresser, qu’il avait pas à avoir peur. Parce que c’était Silas, et que ça allait forcément bien se passer. Ca finissait toujours par bien se passer, peu importait à quel point les fois précédentes se passaient, elles, mal. Parce que merde c’était Silas, et qu’il avait toujours été là, et que y’avait pas de raison pour que ça bouge. Parce que c’était comme ça qu’ils fonctionnaient, à trop se manquer pour encore plus s’aimer. Parce qu’il était pas sûr qu’ils puissent vraiment arrêter un jour de se voir, de se parler. Deux destins liés par des sentiments cachés aux yeux du monde. Deux destins liés par une même passion. L’un l’autre.
Il rit à sa remarque. Le corrompre ? Sûrement. Chris, quand il venait chez les gens, il arrivait souvent les mains vides. Pourtant, quand il allait chez ceux qu’il aimait, surtout après des engueulades ou mauvais souvenirs, il se rappelait bien toutes ces fois où sa mère lui avait répété qu’il ne fallait jamais arriver chez quelqu’un sans au moins un petit présent. C’était quand ça l’arrangeait, en fait, quand il avait besoin d’être dans les bonnes grâces. « Ce serait bête de connaître tes boissons préférées et de ne pas me servir de ces infos. » Assura-t-il directement, levant sa main qui tenait les gobelets comme pour intensifier ses dires.
Chris rentra dans la maison après l’invitation, prenant immédiatement ses aises. Ouais, effectivement, il connaissait, il connaissait par coeur même. De la couleur exacte des murs, la moindre tâche, au bruit de la chasse d’eau et la pression de l’eau dans la douche. Par coeur, tout simplement par coeur. Alors il s’avança sans se soucier d’être trop envahissant, posa les gobelets sur la table avec le sachet contenant les quelques pâtisseries, et se tourna vers lui, le sourire toujours collé aux lèvres. Sauf qu’il disparu bien vite, ce sourire, parce que Chris eut même pas le temps d’en placer une que Silas se montra sérieux, trop sérieux. Beaucoup trop sérieux pour lui-même. Et Christopher, direct, il se demanda s’il avait vraiment envie de changer d’appart, s’il avait vraiment envie de faire tout ça, ou si tout n’était parti que du subconscient le plus profond de son âme, qui lui criait qu’il était temps de revoir ces bouclettes, ses bouclettes. « Euh… Non, enfin, je pense avoir tout dit par message. » Répondit-il un peu désabusé. S’était-il trompé ? Etait-il encore trop tôt pour que Silas soit plus chaleureux avec lui ? Pas de comment ça va, comment va ta famille, comment va le boulot ?

Chris finit par poser son casque de moto sur la table, avant de tirer une chaise et s’y asseoir. Il avait plus envie de lui tendre le bras, la main, de les entraîner l’un vers l’autre alors que son coeur ne cessait de sauter un poil trop fort. Il avait envie de dire désolé, mais également de ne pas en parler. Il avait envie de filer sa main dans ses cheveux, mais aussi de ne pas aller trop vite. Il avait juste envie, à chaque fois qu’il le revoyait, de l’entraîner au bout du monde, un monde où ils seraient qu’à deux, sans problèmes alentours, mais ce n’était que des rêves de gosses, des putains de désillusions absurdes.
« Alors, comment ça a été avec ta mère ? » Si Silas ne voulait pas partir sur le plan personnel, alors ce serait Chris qui allait s’en charger. Il eut un léger froncement de sourcils en captant enfin l’odeur qui l’entourait alors qu’il avait plus directement les boissons chaudes sous le nez. Une odeur de tabac, une odeur de clope, assez fine mais perceptible. Il en dit rien. Pas pour l’instant du moins. C’était le genre d’info à ressortir au bon moment, ou jamais. Il se contenta de prendre le gobelet destiné à Silas pour le lui tendre. « Si jamais c’était trop dur ou bouleversant, je tombe pile poil avec mes petits remontants. »
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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyVen 4 Juin - 0:51



Favorite crime

Christopher & Silas


La sensation que ressent Silas à l’instant où ses prunelles claires se posent sur Christopher est indescriptible. Il a stressé pendant des heures, redoutant ces retrouvailles plus que leur ultime dispute. Le revoir, là debout devant lui, ça ravive forcément tout un tas de choses dans son cœur et dans son esprit. Les derniers moments, douloureux, lui reviennent en tête. Cependant, ils sont vite balayés par une sensation de chaleur, d’entièreté. Parce que sans lui à ses côtés, il ressent un vide qu’il ne parvient jamais à combler. Un manque qu’il n’arrive pas à calmer. Il est tellement perturbé qu’il en oublie la cigarette qu’il tient entre ses doigts crispés et qui continue doucement de se consumer. Christopher n’a pas changé. Toujours cette silhouette athlétique. Ce regard rieur. Ce sourire envoutant. Et ce charme qui ne cessera jamais de le renverser. Il n’y a pas à dire, Chris lui fait toujours un effet qu’il ne peut contrer. C’est fou de constater à quel point certaines choses ne peuvent être changées.

Silas se contente de rire légèrement à sa remarque. Effectivement, ils se connaissent par cœur tous les deux. En vingt ans, ce serait dommage que ce ne soit pas le cas. Dans le salon, l’irlandais ne perd pas de temps en blabla inutile. Après s’être laissé tomber dans son canapé, il revient directement sur le sujet de base, l’objet de la visite de son ami, en théorie. Sauf que la réponse de Chris commence à le faire douter. Pas d’autres précisions ? Vraiment ? Alors c’est tout ? S’agit-il encore d’une envie subite qui disparaitra d’ici quelques heures ? Voire même d’ici quelques minutes, vraisemblablement. « Ah. Euh, ok. » Un petit effort, Sisi, non ? Il se redresse légèrement, réalisant au passage qu’il tient toujours sa cigarette entre ses doigts. Cigarette qu’il amène donc brièvement entre ses lèvres. « Donc si je résume et si je me souviens bien de ce que tu m’as dit, tu cherches un appart ou une maison avec une terrasse ou un jardin. Ou au moins un petit espace vert à toi. C’est tout ? Tu sais qu’il va me falloir plus de détails si tu veux que je trouve quelque chose. Parce que quand bien même je sois un minimum doué, je ne suis pas magicien, Christopher. Tu as une superficie en tête ? Un budget pour le loyer ? Un quartier précis ? » Non parce que le coup du « je veux un jardin » ce n’est pas suffisant. « Tu es sûr de vouloir déménager ? T’es plutôt doué pour prendre des décisions sur un coup de tête. Tu devrais réfléchir un peu. » Pour une fois. Même si elle n’était pas réellement volontaire, la pique a été lancée sans qu’il n’ait eu le temps de la retenir. Silas aussi est du genre spontané.

Sa cigarette terminée, il se penche un peu vers la table pour l’écraser dans le cendrier. Christopher prend place à son tour mais le sujet qu’il aborde n’a clairement rien à voir avec le précédent. L’envie de nicotine se fait de nouveau ressentir. Incontrôlable. Puissante. Pourtant il tient bon et Chris lui offre même de quoi occuper ses mains. Une aubaine. Il récupère son café et cale de nouveau son dos au fond du canapé, croisant les jambes au passage. Sa remarque lui arrache un petit sourire alors qu’il relève les yeux vers lui. « Ça a été, elle était plutôt bien aujourd’hui. Elle a même réussi à me faire la morale. » Son sourire s’agrandit à cette pensée. Ce n’est pas drôle. Ça n’a rien d’amusant mais ça prouve qu’elle est toujours sa mère. Chose qu’elle a parfois tendance à oublier. « Ça dépend des jours mais aujourd’hui, ouais, ça allait. » Il pousse un petit soupir et amène son gobelet à ses lèvres. A peine la boisson glisse-t-elle sur sa langue qu’il en reconnait immédiatement le gout. Non, Christopher n’a pas oublié sa boisson chaude préférée. « Café vanille. Le meilleur. » Celui qu’il boit tout le temps. Ainsi donc la conversation s’oriente vers des sujets plus personnels ? Et bien soit. Qu’il en soit ainsi. « Et toi alors ? Comment va ta famille ? Ton boulot ? Toi ? » Toi, comment vas-tu, Christopher ? Toi aussi ressens-tu ce vide immense dans ton cœur depuis plusieurs mois ? Toi aussi trouves-tu ta vie terne et monotone sans l’être aimé ? Bien sûr qu'il ne l'avouera pas. C'est beau de rêver.

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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 10 Juin - 17:05


Même si ton coeur a l'âme en peine, Il faut y croire quand même, Le rêve d'une vie, c'est l'Amour... @Silas McMahon  Favorite crime (Silas) 1242777542


Il avait peur, Chris, alors qu’il était le cul planté sur sa chaise. Peur, parce que Silas s’enfonçait dans ses explications d’immobilier, parce qu’il y avait comme cette barrière, cette foutue barrière professionnelle entre eux, quand le brun parlait. Une barrière que Chris avait littéralement envie de défoncer. Enlever toute trace de limitation, ruiner ces quelques mètres qui les séparaient. Une main qui se pose sur un bras, sur une cuisse, des visages qui s’approchent, des lèvres qui se rejoignent, presque tremblantes, impatientes. Il fronça ses sourcils, se redressant sur sa chaise alors que ses pensées avaient carrément déviées et qu’il n’écoutait plus du tout ce que Silas lui disait. Non, définitivement, il était pas venu là pour parler d’apparts, il se disait de plus en plus que c’était juste son esprit qui avait créé cette envie de toute pièce, rien que pour lui trouver l’excuse de revoir son ex-amant. Inconsciemment.
Trop de mots s’enchaînaient, et Chris eut du mal à suivre tout ce qui se disait. C’était toujours la même chose avec lui, il savait pas se concentrer deux minutes pour écouter des longues phrase. Fallait que ça soit court, simple et concis. Sinon, son esprit il divaguait, et il s’impatientait. Mais c’était même pas tellement sa faute, ça, c’était plus son hyperactivité qui lui donnait des troubles de l’attention. Y’avait même sa jambe qui avait commencé à sautiller sans qu’il s’en aperçoive, alors que le temps semblait long dans sa tête. Il était assis là depuis combien de temps ?
Il se releva, appuyant un peu plus sur sa jambe sautillante pour la faire taire, et s’approcha du canapé où traînait Silas, sans pour autant s’y asseoir. « C’est qu’un appart. » Il haussa ses épaules, vraiment trop détaché. « J’ai pas besoin d’y réfléchir, c’est que des murs. » Il était bien plus matérialiste qu’il ne le montrait là, Christopher, mais il avait jamais eu de mal à dégager un appart de sa vie. Sauf sa maison familiale, peut-être. Pourtant, il avait bien du mal à jeter ses affaires, même usagées ou détruites. « Puis j’ai l’argent, c’est pas un problème. » Ouais, son boulot de cascadeur payait bien mieux que les précédents jobs qu’il avait pu avoir.

Il s’attarda pas plus. Il se fichait de ces blablas, et préféra demander des nouvelles de sa mère. Quand Silas accepta d’en parler, un souffle sortit d’entre les lèvres de Chris. Un souffle qu’il n’avait même pas eu conscience de retenir. Comme quoi, le Peñali, il avait quand même des moments où la confiance lui manquait. Mais Silas, ça devait bien être le seul à lui faire cet effet là. Même Nathan n’avait pas ce pouvoir sur lui. Hormis peut-être cette fois où Chris avait bien cru que son grand-frère allait déménager, rejoindre sa femme et le laisser, lui, tout seul, comme un con.
Il s’assit enfin sur le canapé, aux côtés de ses bouclettes, un bras contre le dossier, sa tête appuyée contre la paume de sa main alors qu’il était pleinement tourné vers Silas, accroché au moindre de ses mains contrairement à ses blablas pro précédents. Cette fois, c’était des mots privés, des mots que Chris adoraient parce qu’il les sortirait pas non plus à n’importe qui. Mais à lui, à lui il les disait. Et ça réchauffait son corps de cet amour qu’il connaissait par coeur. « Bon, tant mieux alors, c’est le plus important, au moins t’as pu passer un peu de bon temps avec. » Et ça lui faisait vraiment plaisir, à Chris. Parce qu’il était bien accroché à sa famille lui aussi, et il ne pouvait que comprendre la douleur de Silas. Si son père n’avait eu aucune vraie démence, il l’avait quand même vu mourir à petit feu avec son cancer. Et il ne souhaitait ça à personne, Chris, pas même à ses pires ennemis.
Un immense sourire étira ses lèvres quand le beau lui demanda, en retour, comment sa vie allait. Chris, il se sentait bien, content, presque heureux même, rien qu’avec ces questions juste retournées. Parce que Silas s’intéressait à lui, parce qu’il se contentait vraiment plus juste de lui parler de ces foutus critères de maison. Parce qu’il avait envie de parler, envie d’en savoir plus. « Ca va. » Assura le blond directement, un poil trop enthousiaste. « J’ai été manger chez Val y’a pas longtemps. Ca fait du bien à l’estomac, ça change… Ma mère… Boh, c’est ma mère, ça va toujours. Et Nathan, pareil. Je sais vraiment pas comment il fait avec tout ce qu’il voit au taf, hein, mais bon. Moi j’rentre les yeux fermés dans sa foutue morgue, hors de question de plus réussir à dormir la nuit. C’est un vrai malade, lui. » Le nez plissé, Christopher finit par dégager son bras de ce canapé, et par s’y asseoir convenablement, le dos bien collé au dossier, mais sa tête était incapable de regarder droit devant lui. Placée en arrière contre le haut du fauteuil, elle était tournée directement pour ne pas manquer le spectacle que représentait Silas. Il manqua bien de parler de son boulot, ou de ses sorties répétées donc le brun ne doutait pourtant sûrement pas, pour éviter de parler à la fois de toutes ces nouvelles cicatrices qu’il avait acquis depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus simplets, et des quelques rencontres qu’il avait pu faire. « Et toi, alors ? » Parce qu’il aimait bien sa mère, à Silas, mais il voulait aussi, Chris, des nouvelles sur lui. « Ca va ? Tu fais quoi, ces temps-ci ? » Et sa voix à Chris, sa voix, bordel ce qu’elle était directement plus douce, sur le coup. Plus posée, plus basse, plus profonde. Il s’en rendait même pas compte, le blond, c’était juste… Un automatisme face à l’amour qu’il lui portait, à ce moment qu’il trouvait doux, prometteur.
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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 10 Juin - 18:38



Favorite crime

Christopher & Silas


Comment peut-il être à ce point négligeant ? Comment peut-il n’en avoir strictement rien à foutre de la conversation ? N’était-ce pourtant pas l’objet de sa visite, cette envie de déménagement ? Pourquoi ne s’y intéresse-t-il pas ? Pourquoi parait-il si détaché alors qu’il est question de son lieu d’habitation ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui ? Dubitatif, Silas l’observe sans réellement comprendre son attitude. Chris aurait-il agi pareil en agence ? Se serait-il montré aussi peu concerné face à un autre agent immobilier ? Ou bien Silas est-il un privilégié pour faire face à ce genre de comportement ? C’est à n’y rien comprendre. A croire que cette volonté de changer d’appartement n’est qu’un prétexte pour le revoir. Ça ne serait pas étonnant, au fond. Christopher ne sait pas rester concentré bien longtemps. Il faut qu’il bouge, tout le temps. Que les choses aillent vite, constamment. « C’est qu’un appart ? C’est que des murs ? » Répète-t-il, haussant les sourcils au passage, légèrement outré. « C’est peut-être insignifiant pour toi, mais c’est mon job. Comment tu crois que ça fonctionne ? En un claquement de doigts ? En deux trois clics sur internet ? Désolé de te décevoir mais c’est bien plus compliqué que ça. » C’est presque vexant cette façon de dénigrer son boulot. « Il va falloir que tu fasses un petit effort si tu veux que je t’aide. Sinon tu te débrouilles. » Et pourtant, quoi qu’il dise, il l’aidera quand même, quoi qu’il arrive.

Enfin, Peñali étant ce qu’il est, le sujet de la conversation dérive bien vite sur un plan plus personnel. Evidemment. Quand Silas se lance pour répondre à sa question, le blond vient s’installer à ses côtés sur le canapé. Comme si la discussion actuelle l’intéressait bien plus que la précédente. Cette fois, il parait captivé. L’agent immobilier s’enfonce un peu plus dans le canapé et cale sa tête contre le haut du dossier. Tête qu’il tourne évidemment en direction de son ex. Impossible de ne pas l’observer alors qu’il est si proche. Il ressent presque cette envie de tendre le bras pour effleurer sa peau. Sentir sa chaleur sous ses doigts. Rompre cette distance insupportable et le serrer contre lui. Capturer ses lèvres aussi, pourquoi pas. Mais il ne peut pas. Au lieu de ça, il resserre sa prise autour de son gobelet de café. « Ouais, c’est un peu la roulette russe. Je ne sais jamais dans quel état je vais la trouver. » Alors forcément, il chérit ces moments où tout va bien.

Quand le sourire de Chris illumine son visage, le cœur de Sisi loupe un battement. Dieu qu’il est renversant lorsqu’il sourit. L’irlandais pourrait se damner pour le contempler à longueur de temps. L’enthousiasme débordant, le blond se lance dans son récit dans une bonne humeur non dissimulée. L’entendre parler de sa famille avec autant d’entrain arrache un petit rire à Silas. Comment ne pas le trouver attendrissant en cet instant ? Au moins, c’est rassurant de constater que tous les Peñali vont bien. « J’imagine ouais, faut avoir le cœur bien accroché. Mais c’est cool si tout le monde va bien. » C’est fou comme le naturel revient au galop. A présent plus détendu qu’il y a une heure, l’irlandais a l’impression qu’ils ne se sont en fait jamais quittés. Qu’ils se sont vus la veille et que rien de dramatique n’a jamais eu lieu entre eux. C’est beau, le déni. L’amour rend aveugle comme on dit. Silas observe son ami changer de position et de son côté, il pose ses pieds sur le rebord de sa table basse. Il amène son café à ses lèvres pour en boire quelques gorgées, le temps que Chris lui retourne ses questions. Une atmosphère un peu plus intime s’immisce autour d’eux. Le ton de Christopher, sa voix douce poussant à la confession, c’est comme revenir en arrière. Au temps où tout n’était que bonheur sans tâche. Il hausse les épaules dans un premier temps, Silas. « Ça va, la routine. Je bosse pas mal en ce moment. Je sors un peu, je donne un coup de main à Robin pour préparer son mariage aussi. C’est pour octobre et ils ont choisi de faire ça au Mexique. » Chris connait Robin, impossible de ne pas connaitre la meilleure amie de Silas depuis toujours. Et cela va sans dire que lui aussi s’envolera pour le Mexique au moment venu. « C’est une sacrée organisation, il en faut des trucs. Surtout pour faire ça dans un autre pays. » Ce n’est pas le bout du monde, mais ce n’est pas la porte à côté non plus. « D’ailleurs, je me suis rendu compte que je connaissais son fiancé. C’est un ami d’enfance que j’avais perdu de vue. C’est fou comme le monde est petit. Ça nous a surpris de nous retrouver après tout ce temps. Depuis on essaye de rattraper le temps perdu. Y’a pas très longtemps on est parti quelques jours à deux dans un chalet paumé en pleine forêt. Sur le papier, ça avait l’air sympa. On n’est pas branché nature, ni l’un ni l’autre mais on s’est dit que ça pouvait être marrant et ça lui permettrait de sortir le nez de son boulot et des préparatifs de son mariage. Bah bordel, c’était l’enfer ! Pire expérience de toute ma vie. Il nous est arrivé que des merdes entre les pannes de courant, le chalet miteux, la randonnée catastrophique où on s’est paumé, bref. Je t’épargne les détails, ça nous a vacciné, plus jamais. » Il rit légèrement en repensant à cette mésaventure qui restera à jamais gravée dans sa mémoire. Sûr que Matthew ne l’oubliera pas non plus. Enfin, parler lui a donné faim alors il se redresse vers la table pour attraper le sachet de pâtisseries. Reprenant sa place, il l’ouvre pour jeter un œil. Avant de se saisir d’un cookie, il coince son gobelet entre ses cuisses pour libérer ses mains. Sa pâtisserie entre les doigts, il tend le petit sac vers Chris, au cas où lui aussi aurait un petit creux. « Et toi, tu n’as pas une anecdote marrante à raconter ? »

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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 17 Juin - 12:54


Même si ton coeur a l'âme en peine, Il faut y croire quand même, Le rêve d'une vie, c'est l'Amour... @Silas McMahon  Favorite crime (Silas) 1242777542


Y’avait ses sourcils qui se fronçaient, emportaient tout son visage dans la confusion qu’il ressentait face aux paroles de Silas. Chris, il s’était sûrement plus attendu à se prendre des remarques, à se faire engueuler, par rapport à  leur dernière rupture, à sa venue soudaine. Encore. Encore et encore. Ouais, il avait eu un peu d’appréhension, avant de venir, avant de toquer à sa porte. Chris, il s’était dit que c’était peut-être une mauvaise idée, que Silas lui en voulait peut-être enfin pour toujours, que cette fois c’était fini pour de bon, qu’il en pouvait plus. Il s’était attendu à se faire traiter, même, s’il le fallait. Mais sur eux. Sur eux, pas sur ce foutu appartement qu’il disait avoir envie de laisser tomber. Surtout qu’il voyait pas vraiment quoi dire de plus, Christopher, parce qu’il avait aucune idée de ce qu’il voulait. A part peut-être se laisser bercer et mener par les visites qu’il ferait. Et par Silas. Ouais, surtout par Sisi. « Eh, ça va ! J’ai juste aucune idée de ce que j’ai envie, moi. » Il souffla, détourna son regard avant de prendre une gorgée dans son gobelet qui avait déjà un peu refroidi. « C’est pas censé faire plaisir aux agents, quand y’a pas beaucoup de critères ? C’est pas censé être plus facile de proposer des trucs ? » Il y connaissait trop rien, lui. Il ne savait que quelques histoires que Silas lui avait déjà dit, et avait regardé cette émission qui suivait des agents immobiliers dans leur quotidien (ok, il regardait ça quand son homme lui manquait trop, comme si ça le reliait un peu à lui, dans l’fond).

Heureusement, la conversation qui tournait au personnel était bien plus agréable. Plus douce, et finalement, sûrement mieux venue. Ouais, Chris, décidément, il était pas venu là pour parler appart, maison, balcon, jardin… Il avait juste trouvé une excuse, une foutue excuse pour recommencer son petit manège. Pour le voir, le sentir, peut-être même le toucher. Pour juste profiter, souffrir, aimer. Il restait très concerné, et étonnamment très concentré alors que Silas lui parlait de sa vie, de sa mère. Il gardait ses sourcils un peu froncés, à cause de l’effort qu’il mettait à écouter le moindre de ses mots.
Chris, il avait toujours essayé d’être présent pour Silas quand ça concernait sa mère. Même s’ils n’étaient pas toujours en bons termes, il avait besoin d’être présent, de l’aider. Même s’il faisait pas grand-chose, fallait l’avouer. Sûrement plus de mots de travers que réconfortants, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup d’amour et de douceur. Des câlins, des caresses, des baisers… Tout pour que Silas ne se sente pas abandonné, mais au contraire soutenu. Il su pas quoi répondre, par contre. Parce qu’il avait pas envie de lui dire que ça allait sûrement s’arranger, alors qu’il en avait aucune foutue idée. Il avait pas non plus envie de lui demander ce que disaient les médecins, sur le coup. Peut-être plus tard. Juste pas là. Il avait trop peur, Chris, de parler lui-même de ce sujet trop profondément. Trop peur que Silas s’y enfonce et n’en sorte plus. Trop peur de lui faire du mal. Pour une fois… Et de toute manière, le brun s’intéressa au blond, ce qui le raviva.

Et plus la discussion était personnelle et naturelle, mieux Chris se sentait. Y’avait plus une seule once d’hésitation, maintenant, de peur, d’appréhension… Tout. Tout s’était envolé grâce à ces mots échangés, qui semblaient être si similaires à leurs habitudes. Plus éloignés, sûrement. Y’avait forcément une légère distance qui restait. Mais pour Chris qui s’était attendu à, pourquoi pas, une petite embrouille, des reproches, c’était là le paradis. Silas s’offrait à lui, littéralement, ne réfléchissait sûrement même pas avant de parler, se laissant bercer par cette union qui refaisait surface. « Au Mexique ? » Et hop, en moins de deux, ses sourcils étaient de nouveau froncés. Puis Chris, il s’imagina un instant, à ce mariage, au bras de Silas, sous le soleil du centre. Comme s’ils étaient en vacances, à profiter autour d’une piscine, à découvrir tant d’endroits qu’ils auraient jamais cru voir ensemble. Il se pinça les lèvres. Tout ça, c’était impossible. Même s’ils avaient été ensemble, ça aurait été impossible. Trop de monde. Trop d’yeux. Trop de murmures. « C’est loin, quand même. » On aurait presque dit qu’il geignait, le Peñali. Et encore pire quand Silas lui annonça que lui et le fiancé avaient passé du temps rien qu’à deux, en dehors des villes. Il laissa de côté l’anecdote que Silas voulait qu’il lui raconte. De toute manière, il était pas sûr d’avoir quoi que ce soit à raconter. Non, lui, il avait le cerveau bien concentré, pour une fois, sur cette idée de week-end en forêt. « Et… Robin, elle a rien dit, que vous partiez tous les deux comme ça ? » Non, parce que bon, c’était quand même bizarre. Non ? Non ? Elle était assez subtile, sa question, ou Silas comprendrait-il tous les sous-entendus qui l’alourdissaient ? Qu’est-ce que deux mecs, deux amis d’enfance, deux anciens proches se retrouvant, faisaient, seuls, dans un chalet loin du monde ?
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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyLun 28 Juin - 1:31



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Christopher & Silas


Christopher n’a aucune idée de ce qu’il lui fait envie. Est-ce étonnant ? A-t-il jamais eu la moindre idée de ce qu’il voulait vraiment dans la vie ? Pas le moins du monde. Sa relation avec Silas en est la preuve flagrante. Chris n’a jamais su ce qu’il voulait réellement dans sa vie, dans chacun des aspects qui la compose. Alors choisir un appart ? Avoir des critères précis ? C’est visiblement trop lui demander. Pense-t-il que son ex sera toujours là pour décider à sa place ? Pour réparer les pots cassés quand il les brise sans vergogne ? A tendre l’autre joue quand il s’est pris une baffe monumentale ? A trop se baser sur ses acquis, ce cher Peñali risque d’être surpris. L’agent immobilier ronge son frein, se retient de justesse de rouler des yeux. Chris n’a pas changé. C’est à la fois rassurant et extrêmement agaçant. Sacré paradoxe. « Non, Christopher, ça ne facilite pas la tâche. Moins la recherche est précise, plus c’est difficile de trouver quelque chose susceptible de plaire au client. » Rendre les choses plus faciles, un concept visiblement bien trop abstrait pour le blond.

Dans tous les cas, la conversation prend une tournure bien plus personnelle où chacun raconte plus ou moins les dernières nouvelles de sa vie. Le sujet de la famille de l’un et de l’autre est évoqué mais balayé par quelque chose de plus concret. Pas mal de choses dans la vie de Silas dernièrement, notamment le mariage prochain de sa meilleure amie Robin. Comment passer à côté d’un événement aussi important ? Peut-être même que dans un autre contexte, si les choses étaient plus simples entre Chris et lui, sans doute qu’il l’aurait invité à l’accompagner. Dans l’état actuel des choses, et en sachant ce que Robin pense de lui, cette option n’est pas vraiment envisageable. Dommage. « Ouais, le Mexique. » Pourquoi Chris ne se réjouit-il pas ? Pourquoi les traits de son visage sont-ils plus renfrognés ? Pourquoi ne félicite-t-il pas les futurs mariés ? Pourquoi tique-t-il sur des détails insignifiants, comme la distance ? Silas se contente de hausser les épaules. « C’est loin mais un mariage ça n’arrive qu’une fois dans une vie. Techniquement. Autant y aller à fond si on est sûr. » Après tout, n’est-ce pas censé être l’un des jours les plus beaux d’une vie ? « Je trouve ça cool qu’ils aient choisi un coin ensoleillé et paradisiaque pour célébrer leur amour. » Un peu romantique aussi dans l’âme, Silas ne peut qu’approuver le choix de sa meilleure amie. Lui aussi se verrait bien épouser quelqu’un dans un endroit idyllique. « Si je pouvais, je ferais pareil. » Avec ou sans Chris. Impossible qu’il l’attende toute sa vie. Un jour, il compte bien se faire passer la bague au doigt. Finir seul ne fait pas vraiment partie de ses projets de vie.

Quand la question lui est retournée, Christopher n’y répond pas. Bizarrement. Au lieu de ça, il rebondit sur un autre détail insignifiant. Décidément. Perplexe et surtout surpris – au départ – l’agent immobilier hausse les sourcils. « Pourquoi ? Je ne vois pas où est le problème. Elle était même plutôt contente que Matt sorte un peu de son boulot pour respirer le grand air. » Matthew l’acharné, l’accro à son boulot. Quelle étrange remarque de la part de son ex, non ? Ne serait-ce pas une once de jalousie qui refait surface ? Impossible que Silas ne le remarque pas. Il le connait bien trop pour ça. « Et même si on a eu que des galères, ça m’a fait du bien. Sortir du quotidien, des problèmes, du travail, c’est toujours bon à prendre. Malgré tout, ça laisse pas mal d’anecdotes marrantes à raconter parce que même si on en a chié, on a passé un bon moment quand même. » Avec du recul, c’est le cas. Sur le moment en revanche, ça ressemblait plus à l’enfer qu’autre chose. Constatant que Chris n’a pas daigné prêter la moindre attention au sachet de pâtisserie qu’il lui tendait, il relève sa main vers son visage pour lui agiter sous le nez. « Tu sais que je ne vais pas garder le bras en l’air pendant des plombes. T’en prends ou t’en prends pas mais réagis Chris. » Le tout balancé avec un sourire. A croire que le blond a tellement été interloqué par ses propos qu’il en a oublié tout le reste. « J’te connais, t'as toujours faim, alors mange. Et t’as pas répondu à ma question. Raconte-moi un truc, Chaton. » Un surnom pour le faire chier afin qu’il réagisse à autre chose qu’à des détails susceptibles de titiller sa potentielle jalousie maladive.

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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 1 Juil - 13:12


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Il détourna le regard, se faisant presque engueuler par Silas. La vérité, c’était que Chris n’avait vraiment aucune idée de ce qu’il voulait, à part passer un peu plus de temps avec Silas. Oui, bon, ok, il ne se l’avouerait pas, ça, ni à lui-même ni à son amant, mais c’était évident. Peut-être, juste peut-être avait-il eu l’envie de dégager de son appart, rien qu’une idée qui lui traversa l’esprit 10 secondes. Puis c’était vite devenu un prétexte après ça, une foutue excuse pour revenir dans la vie du bouclé. Juste histoire de faire genre, juste histoire de faire semblant qu’il était pas là pour lui. Mais alors pourquoi, de tous les agents immobiliers de la ville, Chris serait venu pile voir Silas, si tout ça n’était pas qu’une excuse ? Non, Chris, il les avait déjà toutes faites. Du plus banal « je viens de retrouver ce truc à toi chez moi, faut qu’on se voit pour que je te le rende », à la rencontre « par hasard » dans la rue alors que Chris savait bien où traîner et quand pour retrouver ces yeux verts. Arriverait bien un jour où il tomberait en panne de prétextes. Ou pas ? Après tout, n’était-il pas celui qui lui avait envoyé « je suis enceinte, il va falloir qu’on se voit pour en parler ». Tout, absolument tout était bon pour lui, et il le prouvait juste une énième fois avec cette histoire de déménagement. Le pire, c’était que Christopher, il se rendait même pas compte de ce qu’il faisait, il avait aucune idée que ses mots n’étaient que des mots de travers, et qu’ils cachaient une plus grosse emprise. Tant pis, plus envie de parler de ce fichu appart, de ces recherches, de ses putains de critères qu’il connaissait même pas. Mieux valait parler d’autre chose avant que la rencontre ne tourne au cauchemar comme elles savaient si bien le faire, parfois.

Y’avait une pointe de jalousie qui ravivait son corps, au Peñali. Il imaginait son être aimé dans un mariage au Mexique, et l’idée ne lui plaisait pas tellement. Pourtant, il comprenait les raisons de ce voyage organisé, toutes celles que Silas lui énumérait, elles résonnaient en lui. Et rien qu’un instant, Chris se permit de rêver. Il rêvait comme s’il n’avait pas de limite, comme s’il était capable d’embrasser Silas face à d’autres, de révéler au grand jour l’amour qu’il lui portait, enfoui depuis bien trop d’années dans un mal-être personnel auquel il s’efforçait de ne pas penser sous peine qu’il ne le ronge trop. Un peu trop, beaucoup trop. Il s’enchaînait tout seul, Chris. Le monde autour de lui, ce monde, il ne changerait pas, il ne changerait en rien. Personne, personne ne dirait quoi que ce soit s’il se mettait à fréquenter ouvertement des hommes, personne ne se soucierait de ce virement de bord, du fait qu’il pouvait aimer n’importe qui. Homme, femme… Quelle était la foutue différence ? Personne dans sa famille ne s’en soucierait, ne le renierait. Ni même ses autres proches. Christopher, il n’avait peur que d’une chose, une seule putain de chose qui le faisait vriller : se faire délaisser par les gens qu’il aimait. Traumatisme de son enfance, blablabla. Il se souvenait même pas vraiment de ce qu’il avait vécu, plus du tout en réalité, que des histoires racontées par sa mère. Le fait qu’il n’était pas propre quand on l’avait trouvé, son mutisme… Il n’avait plus aucun souvenir de ces jours passés.
S’il pouvait, il ferait pareil. Chris se bloqua presque, instinctivement, face à ces paroles. Il avait bien envie de poser sa main sur sa joue, de lui dire droit dans les yeux « oui, oui Silas, on fera ça, on fera pareil. Au Mexique, aux Bahamas, à Tahiti, en Sicile, où tu voudras. N’importe où, n’importe où avec toi. » Mais aucun, aucun foutu mot tomba de ses lèvres. Y’avait que ce regard peiné qui accompagnait la nouvelle, alors qu’il était incroyable de dire ou faire quoi que ce soit. Peut-être qu’il s’en rendrait compte un jour, Christopher, de comment il traitait Silas. Peut-être qu’il le laisserait enfin tranquille, peut-être qu’il le laisserait faire sa vie. Peut-être. Seulement peut-être.

En attendant, la suite de la discussion lui plaisait bien moins. L’idée de savoir Silas, seul, dans les bois, avec un autre homme, ça lui tordait les tripes. Sûrement parce qu’il avait vu un peu trop de films comme ça, avec les « oh j’ai si froid, le chauffage est en panne » « t’en fais pas, viens dormir avec moi je vais te réchauffer », les baisers et câlins au coin du feu, les balades main dans la main loin des yeux… Loin des yeux. Ils pourraient peut-être s’en faire un aussi, de trip dans la forêt, tous les deux, tiens. Chris était un mec de la ville, mais caché, il se sentirait peut-être mieux, plus à l’aise. Ouais, idée à garder pour plus tard. « Je sais pas, c’est quand même bizarre, pourquoi elle a pas été avec lui elle-même ? » Aïe, qu’est-ce qu’il essayait d’insinuer, là ? « C’est pas le genre de trucs que les gens font en couple, ça, normalement ? Ou… A plusieurs, en bande. »
Il attrapa finalement une pâtisserie, oubliant de le remercier. Chris, il restait trop perplexe par ce que Silas lui disait sur son voyage entre hommes, mais y’eut ce foutu mot qui l’adoucit direct, qui vint même courber ses lèvres en un léger sourire sincère. Chaton. Chaton, chaton, chaton. Son coeur il avait raté un battement en entendant ce mot. Un mot, un simple mot et Chris il se mettait dans tous ses états. Un simple mot, un simple surnom, qui signifiait bien plus que ce qu’il en avait l’air. Il signifiait l’amour, l’amour qui demeurait, qui se battait, qui mourrait pas. Pas encore. Jamais. Alors Chris il eut comme une montée d’adrénaline, ou de bonheur, il savait pas trop faire la différence. Il posa son café sur la table de salon, avant de laisser sa main directement sur la cuisse de Silas. Un geste doux, alors qu’il n’enfonçait même pas ses doigts dans sa peau. « J’ai trop rien fait ces temps-ci. » Commença-t-il alors à se confier. Un mot, un simple mot et il changeait du tout au tout. Il lui en fallait toujours si peu, à Chris, pour tomber d’un côté ou de l’autre. « Y’a un nouveau au boulot, il a l’air sympa. J’me suis encore blessé. » Faux, il s’était battu, on lui avait éclaté un verre sur le bras, et il avait eu une infection par-dessus ses plaies. C’était pas se blesser, ça, c’était tenter le Diable. « Ma pote Lucy a pété un câble parce que j’suis allé faire de la voile avec elle et j’me suis remis à pisser le sang, mais j’ai vu avec Nathan et un pote ambulancier pour soigner ça, et depuis ça va mieux. » Des cicatrices en plus sur son corps. Le genre de trucs qu’il ne comptait même plus. Il finit en haussant ses épaules. Son récit était bien moins attrayant, et il prouvait, une énième fois, qu’il n’avait toujours pas changé.
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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 1 Juil - 14:46



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Christopher & Silas


S’adresser à un mur, c’est un peu monnaie courante avec Chris. C’est parfois difficile de parler avec lui tant son humeur est changeante. Quand il est indécis ou entêté sur quelque chose, c’est compliqué de lui faire entendre raison. Cette histoire d’appartement, ça ne mènera nulle part. Pour aujourd’hui du moins. Au fond, c’est sans doute une énième excuse, un prétexte comme il lui en a servi tant d’autres par le passé. C’est une habitude. A croire que Christopher ne sait pas employer la vérité quand il a envie de voir son ex. Parce qu’affirmer « je suis là parce que j’ai envie de te voir » est bien trop complexe à énoncer à voix haute. Ça ne serait pas la première fois qu’il invente une connerie pour passer du temps avec Silas, alors le doute est largement permis. Même si une volonté de déménager est bien plus crédible qu’une annonce de grossesse surprise.

En parlant de surprise, la réaction de Chris ne l’est pas réellement quand on y réfléchit. La jalousie suinte. Un an auparavant, alors qu’ils étaient en couple, elle aurait été légitime. Mais pas aujourd’hui. Silas le connait trop bien pour savoir ce que cachent ses insinuations. Est-il en train de supposer que l’agent immobilier serait capable de voler le fiancé de sa meilleure amie ? De tenter des choses avec lui dans ces conditions ? Quelle imagination débordante. Perplexe, Silas grimace et hausse l’un de ses sourcils. « Y’a rien de bizarre là-dedans. Ils sortent souvent ensemble, y’a pas de mal à faire un break et à le laisser profiter de ses potes aussi. T’es en train d’insinuer que je suis capable de piquer le futur mari de ma meilleure pote et ça va finir par me vexer. Je ne pourrais jamais lui faire un coup pareil, Chris. » Cette jalousie est incroyable. « Je suis déjà parti seul avec Robin aussi par le passé et il ne s’est jamais rien passé entre nous. Il va falloir revoir tes critères d’amitié. » N’a-t-il pas une meilleure amie lui aussi ? La petite Lucy ? A moins qu’il ne se soit passé quelque chose entre eux, le blond est bien placé pour savoir qu’une amitié sans ambigüité existe bel et bien. A moins qu’ils aient franchi certaines limites et là, ceci expliquerait cela.

Fort heureusement, Silas sait arrondir les angles. Avec le temps, il a appris à dompter son meilleur ami et il sait comment lui parler pour arranger les choses. Dans certaines situations ça ne fonctionne pas, mais aujourd’hui, il l’a vu, ce petit sourire s’afficher sur ses lèvres à l’évocation de ce surnom tout doux. Chaton, poussin et autres joyeusetés de ce genre, c’était monnaie courante par le passé. En écho au sien, les lèvres de Silas s’étirent également alors qu’il suit son geste des yeux. Jusqu’à ce que ses prunelles ne se fixent sur cette main qu’il pose sur sa cuisse. Ce contact lui procure une sensation de chaleur indescriptible. Focalisé sur sa peau contre la sienne – séparées seulement par le tissu de son pantalon entre chacune d’elles – l’agent immobilier n’est plus vraiment attentif aux mots de son ex. Ils ne sont que des sons à peine perceptibles qui effleurent ses tympans. Des souvenirs affluent dans son esprit, des tas d’images inavouables se bousculent dans ses pensées. Leurs parties de jambes en l’air commençaient souvent par ce genre de geste presque anodin. Il est si facile de laisser les choses déraper lorsqu’un contact de ce genre est initié. Machinalement, il pose son cookie sur l’accoudoir du canapé et tend la main vers son café calé entre ses cuisses pour le récupérer. Dans la manœuvre, ses doigts effleurent volontairement ceux de Christopher. Il s’y attarde quelques secondes avant d’amener le gobelet à ses lèvres pour en boire quelques gorgées. Il n’a pas écouté grand-chose de la conversation tant son esprit est troublé par un afflux de pensées lubriques. Les paupières papillonnantes, il revient cependant sur terre pour tenter de reprendre la conversation en cours de route et enfin quitter la main de Chris des yeux pour reporter son attention sur lui. « Tu t’es encore blessé ? Rien de grave ? » Et par cette simple question, il prouve qu’il n’a strictement rien écouté. « Ça rajoutera une nouvelle cicatrice à ta collection, tu me montreras ? » Il lui faut quelques secondes pour réaliser ce qu’il vient de lui demander. « Enfin… si c’est pas trop caché, je veux dire. » Ne serait-ce pas malvenu, au vu de leur situation, d’admirer une nouvelle cicatrice si elle se trouve proche d’un endroit intime ? « Comment tu t’es blessé ? » Ça l’intéresse de connaitre les conditions de ce nouvel incident. En réalité, et même s’il ne l’avouera pas, tout l’intéresse dans la vie de Christopher.

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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyLun 9 Aoû - 16:28


Même si ton coeur a l'âme en peine, Il faut y croire quand même, Le rêve d'une vie, c'est l'Amour... @Silas McMahon  Favorite crime (Silas) 1242777542


« Eh, c’est bon, j’ai rien dit. » Qu’il lance directement avec les sourcils froncés et le visage bien plus dur qu’avant. Il n’avait rien dit, oui et non. Il n’avait pas osé formulé de question précise, style t’as couché avec lui ?, mais il avait bien fait comprendre ses pensées. Et le fait de ne pas avoir sauté le pas ne devait pas signifier qu’il ne pouvait pas s’en sortir sans répercussion. Alors se dédouaner rapidement, c’était sa première et seule solution. Il en pensait pas moins. Mais il savait que Silas ne serait pas du genre à faire du mal aux autres. Dans leur couple, ils étaient bien complémentaires, et ils savaient tous les deux que c’était Chris qui se chargeait de cette partie là. N’empêche qu’il pouvait pas empêcher cette jalousie, quand il s’agissait de Silas. Il avait trop peur qu’il s’en aille un jour, qu’il s’en aille pour de bon. Qu’il décide qu’il en avait assez de ces jeux de gamin, et qu’il avait besoin de plus. De quelqu’un capable d’afficher leur amour, de quelqu’un qui saurait l’aimer pleinement et qui ne chercherait pas à se prouver des choses à tout bout de champ, en finissant dans des mensonges et des infidélités. « T’as raison. » Souffla-t-il finalement. « Tu ferais jamais consciemment de mal à quelqu’un. » Encore moins quelqu’un qu’il aimait.
Mais c’était plus fort que lui, Chris. Il voyait juste toujours un peu plus la mauvaise personne qu’il était, celui qui ne convenait pas à Silas, qui ne saurait peut-être pas lui donner ce dont il avait envie et besoin. Il savait pas se renouveler, il savait pas grandir. Ils en étaient pas au même point dans leur vie, tous les deux, et cet écart se ressentait de plus en plus au fil des années. Ils avaient plus 17 ans, ils en avaient plus 25 non plus. Il avait la trentaine bien entamée, et ils stagnaient, stagnaient et stagnaient. Bordel, en plus de 15 ans, ils avaient pas avancé d’un pas. Ils avaient même reculé. Silas, il s’éloignait de plus en plus. Par la seule faute de son amant, il le savait bien, ça, le Peñali, au fond de lui. Même s’il le dirait pas, même s’il faisait semblant de pas comprendre. Il avait envie, tellement envie d’être bon, d’être assez. Peut-être qu’il se rendrait à l’évidence, un jour. Peut-être qu’il déciderait enfin de le laisser tranquille, de le laisser tourner la page. Peut-être qu’il continuerait sa vie de débauche dans son coin, et que Silas, lui, se trouverait une personne avec qui réellement vivre sa vie.
Non. L’idée l’angoissait. Silas, c’était la bonne personne pour lui, peu importait à quel point il ne lui rendait la pareille. Ils s’entendaient si bien, quand Chris ne pétait pas ses câbles. Il le suivait dans ses délires, dans ses caprices. Il l’avait toujours soutenu, toujours aimé. Ouais, il allait falloir qu’il grandisse, s’il voulait le garder à ses côtés.

Et y’avait bien des choses qui lui donnaient envie de repousser ses limites, à Chris. Quand il était avec Silas, quand ils n’étaient rien que tous les deux, il ressentait tout cet amour qui lui criait tu peux le faire, tu peux le dire, tu peux être qui tu veux et aimer qui tu veux. Une voix qu’il avait jamais réussi à écouter, peu importait le nombre de fois où il avait essayé. Putain, il avait tenté, tenté et tenté. Il s’était souvent retrouvé là, debout comme un con face à son frère, l’air absent, se disant c’est le moment, Chris lance toi, Chris avoue tout. Aucun foutu mot était jamais sorti de sa bouche. Aucun foutu mot avait su effacer ces années de mensonges et cachotteries. Aucun, foutu, mot.
Mais cette main sur sa cuisse, ces doigts qui s’effleuraient, ces regards qui se perdaient, trop insistants ou trop fuyants, son coeur qui battait la chamade à ses côtés, ces légers sourires timides qui s’échangeaient… Il était là où il devait être. Lui-même, en paix.
« Non, ça va mieux. » Qu’il répéta, le blond, sourcils froncés, alors que Silas demandait si ce n’était pas grave. Avait-il écouté ce qu’il avait à dire ? Il semblait plus qu’il n’avait entendu que ce qu’il voulait, Silas, alors que son corps rempli de cicatrices ici et là semblait être la chose qui l’intéressait le plus. « C’est… C’est juste au bras. » Avoua-t-il du coup, une pointe de déception dans la voix. Vu l’intérêt que Sisi y portait, le Peñali aurait préféré que sa blessure soit ailleurs. Sur son torse, peut-être même son bas ventre s’il avait été chanceux. Mais rien de tout ça. Une coupure des plus banales, comme il en avait déjà eu pas mal dans des accidents de moto. Sauf que là, le verre l’ayant ouvert n’avait rien d’un accident. Il remonta sa manche pour présenter son avant-bras à son amant, le laissant découvrir de nombreuses cicatrices encore rougies. Elles n’avaient rien d’impressionnant, c’était loin d’être ses pires. Juste des traits ici et là sur sa peau, légèrement gonflés encore, plus ou moins épaisses puisqu’il avait empiré certaines plaies comme il avait continué à se battre, les morceaux de verre encore dans le bras. « Un mec m’a explosé un verre sur le bras. » Expliqua-t-il simplement. Pas envie de dire qu’ils étaient en pleine guerre, et pas besoin de toute manière. Silas comprendrait sûrement de lui-même. Il se redressa pour mieux s’asseoir dans le canapé, appuyant sa main sur la cuisse de Silas pour se faire, pour l’aider, avant de se pencher un peu plus vers lui, pour lui donner une meilleure vue. « Nathan m’a nettoyé le lendemain. Ca s’est un peu infecté mais j’ai vu le reste avec un pote, et maintenant ça va mieux, tout est refermé donc c’est cool. Faut juste pas que je force de trop sur mon bras quoi, éviter de trop tendre la peau, c’est tout. » Des conseils qu’ils n’appliquaient pas vraiment, d’où le côté boursouflé des cicatrices qui devraient déjà être retombées à plat.
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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyMar 10 Aoû - 3:13



Favorite crime

Christopher & Silas


Silas n’est pas un homme mauvais. Il n’est pas du genre à blesser les autres par plaisir. Silas McMahon, c’est un bon gars. Le genre sympathique qui se donne corps et âme pour ses amis, pour les protéger et pour leur venir en aide en cas de besoin. La gentillesse incarnée ? Peut-être pas, même si au jeu du trop bon trop con, il est excellent. Surtout avec Christopher. Depuis le temps qu’il le fait souffrir, il aurait dû tirer définitivement un trait sur lui. Le rayer de sa vie. L’effacer, l’oublier et aller de l’avant. C’est ce que sa meilleure amie ne cesse de lui répéter. Inlassablement. Et pourtant, les années passent mais l’irlandais en est toujours au même point. Entre souffrance et retrouvailles. Entre coup de poignard en plein cœur et bonheur indéfinissable. Jamais de juste milieu. Son cœur vaque d’une extrémité à une autre. Jusqu’à ce qu’un jour, il n’atteigne le point de non retour. Un jour, ce sera définitivement terminé si Chris ne change pas, il le sait. Pour autant, ce jour n’est pas encore arrivé et chaque fois qu’il le peut, il repousse l’échéance. Malheureusement, il ne pourra pas le faire éternellement. Tout le monde a ses limites, même un homme foncièrement bon comme Silas. Un jour, ce sera véritablement fini et lorsque ce sera le cas, Chris n’aura plus que ses yeux pour pleurer et ses regrets comme seule compagnie.

Perturbé par cette main sur sa cuisse, il n’a pas écouté un traitre mot de ce que son ami vient d’énoncer. C’est malin ça. Bravo. Crédibilité au top. Toujours est-il qu’il va mieux, n’est-ce pas le principal ? Il hoche la tête, Silas, à ses mots. Plutôt soulagé que les choses soient rentrées dans l’ordre, mais ses pensées sont encore trop focalisées sur cette chaleur présente sur sa cuisse. Son café entre ses doigts, il tente de se concentrer cette fois. C’est le bras qui est touché. Dommage, parce qu’au fond, t’aurais préféré que ça soit dans un endroit plus caché pour pouvoir l’admirer, encore une fois. Juste une petite fois. « Oh. » Et t’en es presque déçu. Lorsque Christopher remonte sa manche pour le lui montrer, Silas suit son mouvement des yeux, retrouvant quelques cicatrices qu’il connait déjà, mais également des nouvelles. Dont celle, plutôt impressionnante, dont il parle depuis quelques minutes. Interloqué face à ses justifications, il relève soudainement la tête vers lui, les yeux ronds. « Sérieux ? Tu t’es battu ? Pourquoi ? » Connaissant Chris et son tempérament, ça n’a rien d’étonnant quand on y pense. Et puis, un type qui vous explose un verre sur le bras a forcément une raison de le faire, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Silas n’est pas vraiment un adepte de la violence – légitime avec son gabarit plutôt fin – il préfère parlementer pour arriver à trouver un terrain d’entente quand il y a conflit. Se battre avec les mots, plutôt qu’avec les poings. Il est bien plus doué pour ça. Christopher en revanche est un impulsif. Encore une différence notable entre eux.

Il ne bouge pas quand le blond se redresse. Les pieds toujours en appui sur sa table basse et la main de Chris toujours fixée sur sa cuisse. Il n’a visiblement pas envie de l’enlever. Lorsqu’il se penche un peu plus vers l’irlandais, son odeur vient titiller ses narines. Une odeur qu’il reconnaitrait entre mille. Un parfum qui ne cessera jamais de l’enivrer. Afin de libérer ses mains, il pose son gobelet sur l’accoudoir et à son tour, il se rapproche légèrement pour admirer son bras blessé d’un peu plus près. Il écoute ses explications d’une oreille mais ses iris sont focalisés sur la cicatrice rougie. Lentement, il amène sa main vers son bras pour tout d’abord effleurer sa peau du bout des doigts jusqu’à finalement caresser cette marque qui peine à cicatriser. « Tu devrais faire gaffe quand même. Un jour ça finira mal et… » Il se stoppe, laissant sa réplique en suspens. Et quoi ? Et je le vivrais mal, c’est ça ? Parce que je m’inquiète pour toi, Chris ? Parce que ton métier m'angoisse ? Parce que j’ai peur qu’il t’arrive quelque chose de grave ? Un mélange de tout ça. Ses doigts se referment sur son bras sans qu’il ne s’en rende vraiment compte et son pouce caresse doucement sa peau tandis qu’il relève la tête vers lui. « Et, euh… Disons que ce serait con pour toi que tu perdes un bras, une jambe ou autre chose. » Comme quoi ? « Je sais que tu aimes prendre des risques, que tu es un casse-cou et que tu te blesses tout le temps dans ton travail mais… Fais quand même attention. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le au moins pour moi ? » Si tant est qu’il se préoccupe un minimum de lui. Etant donné leurs antécédents et cette habitude qu’a Chris de lui briser le cœur sans vergogne, le doute est permis. « Enfin peu importe. » Silas secoue légèrement la tête avant de retirer sa main de son bras. Résiste. Ce n’est pas le moment de flancher. « Fais gaffe c’est tout. Pour ton propre bien, ce serait déjà pas mal. » Il a parfaitement conscience que cette proximité n’apportera rien de bon. Mieux vaut s’en détacher. C’est pour cette raison qu’il cale de nouveau son dos contre le dossier et qu’il laisse sa tête basculer légèrement en arrière. « A part ça ? Toujours pas d’illumination pour ton logement ? C’est quand même le but de ta visite et à ce niveau là, tu viens les mains vides. » Autant revenir au sujet de base, celui qui a, a priori, amené Christopher ici. Rester sur un sujet neutre pour éviter de tomber dans le sentimental ou le conflit si leur dernière séparation en date revient sur le tapis. Parce qu’il ne faut pas croire, même si Silas vient de faire face à un petit moment de faiblesse, leur dernière entrevue houleuse flotte toujours dans un coin de sa tête.

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MessageSujet: Re: Favorite crime (Silas) (#)   Favorite crime (Silas) EmptyJeu 12 Aoû - 18:37


Même si ton coeur a l'âme en peine, Il faut y croire quand même, Le rêve d'une vie, c'est l'Amour... @Silas McMahon  Favorite crime (Silas) 1242777542


Le nez qui se plisse alors que Silas pose encore plus de questions sur sa blessure. Pourquoi était-il blessé ? Etait-il sérieux ? Ne le connaissait-il pas assez pour savoir, sans avoir besoin de poster la question ? Et puis il s’attendait à quoi ? Quoi qu’il se soit passé ce soit là, Christopher ne se ferait jamais passé pour le méchant de l’histoire. Si y’en avait un pour tourner les choses à sa manière, c’était lui, bouffon de l’impartialité. Il savait, Silas, à quel point Chris pouvait être instable, démarrer au quart de tour. Il savait qu’il lui suffisait parfois d’un regard de travers, d’un seul foutu mot maladroit pour le foutre en rogne. Un putain de chien de garde entraîné à tuer, qui avait perdu toute notion de bien et de mal, de gentil et de méchant. Y’avait plus que des grognements et des aboiements entre quelques morsures. « Rien d’important, juste un mec qui faisait un peu trop le malin. » Pour le coup, c’était vrai. Il s’était fâché pour une bonne raison, Chris. Il avait bien remarqué ce mec, un soir au bar, trop insistant, qui faisait le tour des nanas, un peu trop tactile, à la recherche de celle qu’il arriverait à se taper le soir-même. Il avait pas apprécié, il avait tenté de le calmer à sa manière, mais face à deux têtes brûlées, y’avait eu un carnage. Et encore, il avait eu de la chance. La police s’était même pas pointée, ou pas avant qu’il ne se barre, en tout cas. Après, il avait quand même reçu un appel du commissariat pour lui demander de se présenter au poste. On avait foutu une plainte sur son dos. Ce mec, ce connard, il lui avait foutu une plainte sur le dos. Une vraie victime, selon Christopher. Heureusement que Nathan avait pu empêcher ce massacre, soudoyant il ne savait quel policier. Il s’en foutait un peu, tant qu’il était hors de cause.

Y’avait des papillons qui tournoyaient dans son ventre alors que Silas inspectait ces cicatrices. Des chatouillis qui lui faisaient tant de bien, mais lui donnaient à la fois envie de gerber. Un mélange de ressentis qui lui avait clairement manqué, même s’ils l’angoissaient légèrement. C’était toujours bon signe, de savoir qu’on était toujours amoureux. Et difficile de résister quand l’être aimé passe ses doigts sur notre peau, dans la délicatesse la plus extrême.
Il avait des images en tête, qui tournaient en rond, comme ces foutus papillons, alors que la proximité manquait de l’étouffer. Chris, il sentait presque les lèvres de Silas sur ses cicatrices dans son fantasme le plus pur, s’attarder sur ces plaies pour lui prouver à quel point il les aimait tant qu’elles faisaient parti de lui, longer son bras pour arriver à son épaule, sa nuque, en laissant ses mains remonter jusqu’à ses cheveux sans jamais un seul instant quitter sa peau. Il s’imaginait le brun avancer, lentement, presque timidement, contre lui, filant ses jambes autour de la taille du blond. Ouais, il pouvait presque sentir ses lèvres remonter jusqu’au lobe de son oreille avant de filer jusqu’à son visage, déposant des baisers tous les centimètres. Sa mâchoire, sa joue, son front, son nez, son menton, sa mâchoire, son oreiller, son cou. Un chemin tout tracé, doux et lent, sensuel et amoureux, dans un silence atrocement plaisant rempli de tensions bien aimées. Mais il rêvait. Il rêvait, Chris, c’était qu’un foutu rêve, un foutu fantasme. Et peu importait à quel point leurs peaux l’une sur l’autre lui donnaient envie, peu importait à quel point il avait envie de passer sur lui d’un coup, sans prévenir, d’attaquer ses lèvres en l’allongeant sur ce canapé, avant de le bloquer entre la matière et son corps, il s’en empêcha. Sûrement plus à cause des dires de Silas que par respect.
Il brisait le moment, dans un sens. Il s’était montré inquiet, perturbé, et voilà qu’il remettait tout sur Chris. Chris et seulement Chris, comme si ses actions, ses états d’âme n’avaient aucune conséquence sur le brun. Ah, non. Chris, il s’était encore emporté, il s’était pas montré assez patient, et Silas, Silas il su le prendre par les sentiments. Fais le pour moi… Chris il pouvait à la fois faire tout et rien pour lui, mais une telle demande, une telle demande ça prenait forcément le coeur. « J’fais au mieux. Mais j’serais vachement cool avec un bras mécanique, quand même. Ca ferait badass, méchant de film de super-héros. » Il plaisantait, bien sûr. Les bras de Bucky Barnes ou Donald Pierce n’avaient rien de réel, et être privé d’un membre l’emmerderait sûrement plus qu’autre chose. Mais s’il n’avait pas le choix un jour, bien… Il n’aurait pas le choix.

Puis hop, les sourcils se froncent de nouveau alors que Christopher entend des mots qu’il ne voulait pas entendre. L’appartement, sérieux ? Lui qui pensait partager un bon moment avec Silas, non, le brun ne pensait qu’au côté professionnel. Il en avait plus rien à foutre, déjà, de ces histoires d’appart, le Peñali. « Non, rien. » Sa voix était bien moins enjouée, plus grave et il sentait sa tension monter alors qu’il se rendait encore plus compte que ses rêves, ses petits fantasmes, ne sauraient se faire. A quoi s’était-il attendu, de toute manière ? « Laisse tomber, on verra ça plus tard. » Dans un souffle, Christopher se releva et attrapa son gobelet de café pour le finir d’une traite. « Si j’continue de te dire que j’en ai aucune idée, ça va encore me retomber dessus. On en a déjà discuté tout à l’heure : j’en sais rien. Donc on pourra voir ça une autre fois, ou même jamais, hein, si ça te convient pas. Je sais pas, j'suis venu te voir car ça me semblait plutôt logique, mais... Ouais, laisse tomber. J'vais y aller. J'te dirai, si jamais je pense à l'appart de mes rêves qui n'existe sûrement pas et que personne pourra me trouver.»
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