contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: they say there's no place like home (arya) (#) Ven 16 Juil - 8:56
« Le trajet est moins long que ce que je pensais. » Laya et Arlo arrivent déjà bientôt à destination. Le jeune homme est presque surpris. Mais en vérité, c’est peut-être aussi parce que le trajet s’est bien déroulé. Ils ont agréablement discuté, ce qui n’a pas manqué de réchauffer le coeur d’Arlo. Bien entendu, la situation est encore un peu étrange. Mais c’est comme s’il commençait à s’y habituer et, surtout, il prend plaisir à apprendre à connaître - à nouveau - Laya. S’ils ont parlé de choses et d’autres, ils ont évidemment surtout discuté de leurs bébés à naître. Il y a beaucoup de choses à préparer et d’autres sur lesquelles se mettre d’accord. Bien évidemment, de grands bouleversements sont à prévoir et, en dépit du contexte qui est tout sauf conventionnel, ils font de leur mieux pour se préparer ensemble. Mais aujourd’hui, c’est encore un peu différent. Aujourd’hui, c’est particulier pour le brun, puisque c’est la première fois qu’il remet les pieds à Porirua depuis son accident. Et surtout, il va revoir leur maison, ce nid qui a accueilli leur amour et dont il a malheureusement tout oublié. Alors une fois la voiture garée, Arlo sent les battements de son coeur s’accélérer. C’est peut-être un peu bête, mais ce n’est pas comme s’il pouvait empêcher ça. Comme pour se rassurer, il pose donc une main sur celle de Laya. L’intimité de ce geste est peut-être surprenante, mais après tout, malgré tout le reste, elle est toujours sa femme. « Merci, Laya. » Il devrait développer. Il devrait lui dire qu’il est reconnaissant pour sa patience, reconnaissant de tenter de l’aider à retrouver la mémoire, reconnaissant pour ce qu’elle fait pour lui alors qu’il a oublié jusqu’aux traits de son beau visage. Mais il a l’impression que l’émotion commence à le prendre à la gorge parce que, même si ça n’évoque pas grand-chose dans son cerveau, il sent que l’endroit et le moment sont importants.
« C’est pas très loin de l’endroit où j’ai vécu quand j’étais enfant, c’est bien ça ? » demande-t-il pour confirmer, parce qu’il se rappelle évidemment de la ville. Il se souvient très bien avoir passé son enfance ici, au bord de l’océan. Seulement, il ne se rappelle pas y être revenu après l’université et surtout, en tant qu’homme marié. « C’est joli » souffle-t-il, le regard posé sur leur maison, tandis qu’il s’extirpe de la voiture. Redevenu silencieux, il se contente de suivre l’indienne, celle qui est devenue l’unique maîtresse des lieux. « J’aime beaucoup le coin. Comme ça à deux pas de la plage, je comprends pourquoi on l’a choisi. » Et il ne doute pas qu’ils ont dû vivre beaucoup d’instants heureux ici. C’est d’autant plus frustrant pour lui, qui continue à espérer retrouver des souvenirs qu’il a dû chérir de tout son coeur avant son accident. Lentement, il entre dans la maison, fait quelques pas, commence à s’approprier la disposition des lieux. Ses yeux se posent également sur une série de photos, qui ont toutes l’air plus belles les unes que les autres. Il se penchera là-dessus plus tard, avec curiosité même. Mais pour l’instant, il se laisse envahir par l’ambiance de cette maison coquette qu’il a partagée avec sa femme en des temps plus heureux. « C’est bien aménagé. C’est toi qui as décoré, ou on a fait ça ensemble ? » Arlo sait qu’il aime bricoler, ça n’a pas changé. Mais il se demande s’ils ont choisi les meubles et les couleurs à deux et il se pose plein de questions tout court, comme de savoir si elle aimait se blottir contre lui dans ce canapé où on a une belle vue sur l’extérieur, ou bien s’il lui arrivait de l’aider à faire la cuisine en lui volant régulièrement des baisers, ou encore s’il se plaisait à lui caresser les cheveux en la tenant contre lui sur le rebord de cette grande fenêtre. L’ampleur de ce qu’il a perdu le frappe davantage dans ce cocon préservé.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Ven 23 Juil - 8:00
Mai 2021. Ça ne faisait que peu de temps que Laya avait annoncé la nouvelle de sa grossesse à Arlo. Le couple allait devenir les parents de deux beaux enfants. En dépit de l’amnésie de son mari, la jeune maman ne pouvait plus garder cette information pour elle. Il avait le droit de savoir, de vivre les dernières semaines de ce moment de bonheur avec elle avant la naissance de leurs merveilles. La situation était encore compliquée car Arlo n’avait toujours aucun souvenir d’elle mais ils renouaient ensemble pour le bien des enfants. Même si fuir ses responsabilités ne ressemblait pas à son mari, Laya avait redouté qu’il rejette cette grossesse en bloc, dépassé par les événements. Un traumatisme avait le pouvoir de changer une personne, de la marquer à vie. Mais il n’en avait rien été, il avait tout de suite tout voulu savoir sur ces bébés. Avaient-ils été attendus et espérés ? Etaient-ils prêts ou était-ce plutôt une nouvelle inattendue ? Ce jour-là, Laya avait répondu à toutes ses questions et lui avait confirmé que devenir parents était bel et bien un de leur projet. Dans la foulée, Laya lui avait alors proposé de revenir à Porirua avec elle, dans l’idée de découvrir la maison qu’ils avaient achetée et où ils avaient tous vécu ensemble. Sans exercer la moindre pression, l’Indienne caressait aussi le secret espoir que cet endroit lui ravive des souvenirs. Impossible de dire si être en contact direct avec ses affaires fonctionnerait puisqu’il n’avait pas encore remis les pieds dans leur foyer mais jusqu’à présent, Arlo n’avait retrouvé aucun souvenir alors ça ne coutait rien d’essayer. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts. Cette visite avait aussi un but pragmatique. Rien n’était fini pour accueillir les enfants. Laya était aidée par Andrea, Kaïn et son frère mais ses amis étaient aussi occupés par leur vie et elle ne pouvait pas constamment les solliciter. Compter sur la famille d’Arlo n’était pas une option – à cause de leurs différends et parce qu’elle leur en voulait de leur omission volontaire dans cette histoire d’accident – et sa famille à elle avait coupé les ponts avec elle bien que le frère qui était en Nouvelle-Zélande avec elle les avait informés de la nouvelle. Pas un mot, pas un message de la part de ses parents. Dans la maison, l’Indienne avait déjà commencé à dégager quelques semaines plus tôt une des pièces à l’étage dans l’idée de préparer une chambre pour les enfants mais dans sa condition, ce n’était pas l’idéal de déplacer des objets lourds et encombrants.
Le trajet jusqu’à Porirua se déroula sans encombre. Le couple parla de tout et de rien, et surtout des bébés à naitre. « Comment tu te sens à l’idée de voir tout ce qui a fait partie de notre vie ? Plutôt excité ou tendu ? » Laya prenait la température auprès de son mari. Arlo la remercia ensuite soudainement, dans un contact devenu trop rare entre eux. Surprise, elle suspendit sa main sur la poignée de la portière et le regarda en silence. L’émotion pouvait se lire sur son visage mais elle hocha la tête dans un sourire teinté de compréhension, puis elle descendit de la voiture. C’était bizarre pour Laya de revenir pour la première fois ici avec lui près de huit mois après l’accident. « Oui. Tout le monde te connait ici. » Arlo reconnaitrait sûrement des voisins, grâce à son enfance à Porirua mais il ne se rappellerait pas des dernières années passées auprès d’eux. Laya l’invita à la suivre jusque dans la maison. Le jour où elle lui avait annoncé pour les bébés, elle lui avait aussi raconté comment ils avaient réussi à acheter cette maison, par l’intermédiaire d’un de ses amis actifs dans le secteur de l’immobilier et qui les avait prévenus qu’un couple de retraités l’avaient mise en vente. Ils avaient été les premiers à la visiter. « Oui, ça nous tenait à cœur, même si tu étais déjà content de pouvoir revenir à Porirua. » Laya ouvrit la porte et elle entra à l’intérieur avec Arlo. La jeune maman retira sa veste et se dirigea ensuite vers la cuisine pendant qu’il s’imprégnait des lieux à son aise. « Tu veux quelque chose à boire ? Un café, un thé ? » La belle saison touchait à son terme et la température avait rafraichi, d’autant plus aux abords de la plage. L’océan et le vent étaient plus agités. Arlo lui demanda alors comment ils avaient procédé pour décorer la maison. « On a fait un peu tout ensemble, à part notre chambre où tu m’as donné carte blanche. » Répondit Laya en souriant. Elle le regarda s’avancer dans le salon, les yeux d’Arlo se perdaient dans tous les coins et recoins de la maison. « Tu préfères qu’on visite ensemble ou découvrir par toi-même à ton rythme ? »
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Sam 24 Juil - 4:04
Plutôt excité ou plutôt tendu ? C’est une bonne question et, à vrai dire, Arlo n’est pas certain de le savoir lui-même. « Un mélange des deux, je dirais. » En réalité, le jeune homme ne peut s’empêcher d’en attendre beaucoup de cette visite. Depuis son accident, il en a appris beaucoup sur l’amnésie partielle, se renseignant par la force des choses. Et quelque part, il espère que revenir sur les lieux où il a été sûrement très heureux ne le laissera pas totalement indifférent. Bien sûr, il se rappelle avoir passé son enfance ici, il se rappelle qu’il venait presque tous les jours à la plage avec Siam, il se rappelle que c’est lui qui a appris à Cali à nager, il se rappelle aussi qu’après avoir obtenu son permis il a conduit Tao ici pour lui montrer sa ville… Ce sont évidemment les souvenirs d’une autre époque qu’il recherche presque désespérément. Ça le fait quand même sourire quand Laya glisse que tout le monde le connaît ici. Il veut bien la croire et, à vrai dire, il imagine aisément croiser la dame qui venait nourrir le chien de la famille quand ils partaient en déplacement, ou une ancienne institutrice de l’école primaire, ou le couple âgé qui vivait près de chez ses parents. Il n’y a pas à dire, il se sent chez lui ici, c’est pour ça que ça ne l’étonne pas quand sa femme lui apprend qu’il était content de revenir vivre dans le coin. Il se tourne vers elle, les sourcils légèrement froncés en signe d’interrogation. « Et toi ? Tu étais contente aussi ? » Il pense que oui. Il l’espère, surtout. Malheureusement, Arlo n’a aucune idée du genre de mari qu’il était, mais il serait rassuré d’apprendre qu’il en a été un meilleur qu’il ne l’est actuellement (ce qui n’est peut-être pas bien difficile).
« Je veux bien du thé, s’il te plaît. N’importe lequel fera l’affaire, merci. » Le Néo-Zélandais espère que Laya ne se sent pas obligée de jouer les hôtesses de maison alors qu’il est aussi censé être chez lui. C’est tellement étrange, de penser au temps qu’il a vécu ici, alors qu’actuellement il est en train de redécouvrir totalement les lieux. « Alors c’est un beau travail d’équipe. Et je suis content de t’avoir laissé carte blanche pour notre chambre. » Il se laisse prendre par l’ambiance du lieu, remarquant que ça sent un peu le renfermé. Laya lui a expliqué qu’elle venait régulièrement pour entretenir la maison, mais c’est quand même de sa faute si elle a dû déménager à Island Bay. Il ne peut s’empêcher de se sentir responsable, surtout quand il pose finalement les yeux sur les photos entreposées dans le salon. Avec un sourire attendri, Arlo attrape un cadre précis : une photo de mariage. « Tu es vraiment très belle » la complimente-t-il ; amnésie ou pas, il le reconnaît sans problème et le pense sincèrement. « Ça se voit qu’on vit notre meilleure vie. » Et ça lui serre d’autant plus le coeur. Il veut profondément retrouver tout ça. Et il est ému, quand il se tourne vers elle. « Je veux bien qu’on visite ensemble. On peut prendre le thé après ? Il me semble qu’il y a une pâtisserie pas loin, je peux y faire un saut et ramener des scones si tu veux, ou autre chose. » Le brun n’est pas très pressé de se poser. Il a plus hâte de voir davantage l’endroit où ils ont construit leur nid, témoignage de l’amour partagé dont il ne garde hélas aucun souvenir. « Je te suis ? » suggère-t-il avec un sourire, emboîtant le pas à la brune quand elle passe devant lui pour la visite guidée. Il apprécie ce qu’il voit, Arlo, découvrant les coins et les recoins de cette maison qui lui plaît de plus en plus. Mais c’est particulièrement devant la chambre qu’il s’arrête, sans pouvoir s’empêcher de penser qu’il y a quelques mois c’est ici qu’ils ont conçu leurs deux bébés. C’est ici qu’ils dormaient ensemble, qu’ils se réveillaient ensemble, qu’ils se confiaient et qu’ils partageaient des moments intimes. Il pense aussi - à nouveau - à ce qu’il a perdu pendant l’accident en mer. « Tu en as fait un endroit aussi joli que confortable » finit-il par souffler, adressant un sourire à sa femme.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Ven 20 Aoû - 1:40
Une foule de sentiments contradictoires devait passer par la tête d’Arlo. Entre la perspective de revoir leur maison et l’espoir de se souvenir des lieux ou d’un objet voire même d’un moment de sa vie de couple, l’attente était grande et l’excitation primait. Pour le bien de son mari, Laya espérait qu’il ne serait pas déçu. Elle lui raconta à quel point il avait été content de s’installer à Porirua et il se demanda si elle aussi avait partagé cette joie. « Oui, nous étions déjà venus plusieurs fois. Tu m’avais déjà montré tous les endroits de ton enfance. Je suis aussi tombée sous le charme de Porirua, donc quand la situation s’est compliquée avec nos familles, emménager ici a été une évidence. » Après ce petit résumé, le couple entra à l’intérieur de la maison. Laya donna le temps à Arlo de découvrir les premières pièces du regard pendant qu’elle retira sa veste et partit mettre de l’eau à chauffer pour le thé dans la cuisine. Parallèlement, il s’enquit de la décoration. Arlo et Laya formaient un couple qui travaillait main dans la main et fonctionnait comme une équipe. Ils discutaient de tout ensemble et avaient pris le temps d’aménager leur nid ensemble aussi. « Ne parle pas trop vite, tu ne l’as pas encore vue. » A propos de leur chambre, il ne l’aimerait peut-être plus. Sur le coup, elle se rendit compte que c’était bizarre d’évoquer un lieu aussi intime alors qu’Arlo ne se souvenait plus d’elle mais le couple était venu pour lui montrer la maison, il était nécessaire de passer partout. Peut-être que le plus infime détail pourrait servir de déclencheur à sa mémoire… En réalité, Laya avait aussi mis beaucoup d’espoir dans cette visite mais elle essayait de ne pas l’afficher devant Arlo, par crainte que son attente exerce une pression involontaire sur lui. Ainsi, la jeune maman retenait son souffle. C’est alors qu’il tomba sur une photo de leur union officielle qui trônait en décoration dans le salon. Laya rougit légèrement. « C’est la première photo que tu voies… de notre mariage ? » La jeune femme ouvrit la fenêtre de la cuisine pour aérer – l’odeur de renfermé ne lui avait pas échappé non plus – puis elle rejoignit le conservateur dans le salon. Il préférait visiter les lieux avec elle et proposa de passer à la pâtisserie locale par la suite. « D’accord. » D’un pas résolu, elle ouvrit la voie comme guide. Le couple s’attarda dans le séjour qui regroupait le salon et la salle à manger. Elle lui montra ensuite le reste du rez-de-chaussée, s’attardant parfois dans les pièces pour lui donner le temps de s’imprégner à son aise. Parfois, elle racontait de petites anecdotes mais elle ne rentrait pas trop dans les détails, ne voulant pas influencer la mémoire d’Arlo ou lui « suggérer » des souvenirs. Finalement, le couple passa à l’étage jusqu’à ce que le brun s’arrête devant leur chambre. « Quand c’est bon pour toi, on y va. » La porte était entrebâillée et il l’ouvrit en s’approchant. L’endroit était encore plus particulier que d’autres car c’était leur endroit à eux dans la maison. Arlo admira la pièce, sans réaction particulière, si ce n’est de constater que l’endroit était aussi joli et confortable que le reste. « Je crois que dans l’ensemble, tu passais plus de temps que moi dans la maison. Je partais souvent plusieurs jours lors de missions pour des reportages. » Expliqua-t-elle. Laya rentra à sa suite dans la chambre et lui donna le temps de s’imprégner de l’atmosphère avant de reprendre la parole en indiquant la porte vitrée plus loin dans la chambre et qui baignait la pièce de lumière naturelle. « La porte-fenêtre s’ouvre sur un balcon. La vue donne directement sur la plage et la mer. Le matin, on se posait souvent ici pour profiter des premiers rayons du soleil quand on n’avait pas envie de descendre jusqu’à la véranda. » Cette maison, c’était leur petit coin de paradis. Pour le reste, Laya restait toujours avare en détails pour ne pas assommer son mari. Fatiguée par le trajet en train et la montée à l’étage, elle s’assit un instant sur le lit. « Est-ce que tout ceci te parait familier ? » Se risqua-t-elle finalement à demander son ressenti. Avait-il une impression de déjà-vu, un sentiment étrange ou bien leur maison ne lui évoquait tout simplement rien ? Ce devait être bizarre de voir des photos d’eux un peu partout et d’avoir l’impression de ne pas avoir vécu ces moments-là aussi.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Ven 20 Aoû - 5:52
Depuis qu’il a compris qu’il souffrait d’amnésie partielle, Arlo a fait beaucoup de recherches dans ce domaine. Comme il souhaite profondément se souvenir de ce qu’il a vécu ces dernières années, il s’est bien renseigné à ce sujet. Et assurément, c’est un domaine très complexe. Il a compris qu’un environnement favorable est nécessaire si on veut espérer retrouver des souvenirs. Il a aussi compris qu’il peut utiliser des déclencheurs sensoriels pour être aidé : les odeurs, les images, les sons, les goûts et les sensations peuvent déclencher des souvenirs. Les photos, par exemple, ramènent à des réminiscences, une ambiance, des sensations. Chaque détail peut susciter un sentiment, une émotion, une anecdote. La musique est aussi un déclencheur très puissant, qui ranime des souvenirs anciens et profonds. Et en réalité, le jeune homme a déjà essayé tout ça : la musique principale de son mariage que Tao lui a fait écouter il y a quelques semaines, un selfie de Laya et lui pris alors qu’ils se disaient au revoir à l’aéroport, un plat indien qu’elle lui préparait avec amour régulièrement… Jusqu’ici, ça n’a pas vraiment fonctionné, à son grand dépit. Mais aujourd’hui, c’est la première fois qu’ils essayent autre chose : se rendre sur les lieux de leur vie commune. La jeune femme lui apprend qu’elle est vite tombée sous le charme de Porirua, ce qui fait naître un sourire sur le visage d’Arlo. Comme c’est le lieu de son enfance, il n’est sûrement pas très objectif. Mais il est heureux qu’ils aient choisi ensemble ce lieu pour construire leur nid d’amour, ce dont il tente désespérément de se rappeler aujourd’hui. En tout cas, il prend au moins plaisir à visiter leur maison. Laya lui raconte parfois des anecdotes qui le font sourire et, à d’autres moments, elle le laisse s’imprégner des lieux en silence. Il écoute ses explications tandis qu’elle lui fait une visite guidée et, assez rapidement, il comprend pourquoi ils se sont installés ici. L’endroit ne manque pas de charme. Est-ce que c’est aussi ce qu’il a éprouvé la première fois ? Un peu frustré, le brun regarde sa femme s’asseoir sur leur lit. Elle est sûrement fatiguée par le trajet. Pourtant, elle se préoccupe d’abord de lui. Pour ne pas donner une réponse qui risquerait de la décevoir, Arlo se tourne plutôt vers l’extérieur. « Est-ce que… Je peux aller sur le balcon ? Je suis sûr que j’aimais beaucoup ces moments où on profitait ensemble des premiers rayons du soleil. » Ouvrant la porte-fenêtre, le néo-zélandais se rend à l’extérieur. L’air est relativement frais, mais ça ne le dérange pas. S’installant sur une des deux chaises longues, Arlo s’imprègne de l’ambiance du lieu. La vue est belle et il se sent bien ici. C’est déjà bon signe, non ? Fermant brièvement les yeux, le Mehrtens entend une mélodie parvenir jusqu’à ses oreilles. C’est relativement lointain, comme si ça venait de chez le voisin. Pourtant, ça suffit. C’est sûrement la combinaison de tous les éléments réunis qui provoquent ça. Un flash. Bref, mais précis. Comme s’il avait une caméra à la main, avec les sensations en plus. Pendant quelques instants, Arlo garde les yeux fermés, comme s’il espérait en voir plus, mais en vain. Quand il rouvre finalement les yeux, il constate que Laya s’est installée sur l’autre chaise longue, silencieusement. Un peu tremblant, il se tourne vers elle. « Est-ce que… Est-ce qu’on a déjà fêté quelque chose ici, en toute simplicité ? Une Saint-Valentin, un anniversaire de mariage ? Avec des plats indiens… Des roses… Des bougies… Toi en robe bleu marine... Et une playlist de vieilles chansons d’amour en fond sonore ? » Une ambiance romantique à souhait. Il ne veut pas s’exciter pour rien et ne sait pas s’il s’invente un souvenir, mais l’instant d’avant, le flash était d’une précision troublante. Et une drôle de sensation l’envahit, de l’espoir mélangée à autre chose - comme s’il n’était pas un étranger ici.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Lun 30 Aoû - 22:52
Un sourire étira les lèvres de Laya en voyant Arlo heureux de retrouver et découvrir leur maison. Cette visite avait été organisée depuis que son mari avait appris la vérité sur leur couple ainsi que sur sa paternité à venir. Elle générait beaucoup d’espoirs chez les Mehrtens, pourtant la journaliste tentait de ne pas montrer son excitation. En effet, la jeune femme faisait attention à ce que ses espérances n’exercent pas une pression sur les épaules d’Arlo, lui qui attendait énormément de cette journée aussi. Si rien ne se produisait, il serait forcément contrarié et les espoirs déçus n’apporteraient rien de bon. Le cerveau était un élément complexe du corps humain, foyer de l’esprit et de l’âme qui avaient permis de découvrir tant de choses sur la planète et dont le fonctionnement restait pourtant une des énigmes les plus mystérieuses de la science. Il était donc impossible de savoir comment l’aider à récupérer sa mémoire, autrement que par des mécanismes sensoriels multiples susceptibles de déclencher des émotions et des souvenirs. Et si tout ce qu’Arlo connaissait ne stimulait pas sa mémoire, Laya ne verrait plus que l’option la plus commune pour l’aider : le temps. Prendre le temps pour tout reconstruire. Pour l’heure, la future maman le guida à travers les différentes pièces de la maison, contant ça et là des anecdotes sur leur couple et l’agencement de la décoration. Toutefois, elle se limita à des grandes lignes pour ne pas influencer les souvenirs d’Arlo, comme le médecin l’avait conseillé. Dans sa situation, il n’était pas facile de distinguer un rêve ou une impression d’un vrai souvenir. Alors que la visite se terminait par leur chambre, Laya s’assit un instant sur le bord du lit en guise de pause tandis que son mari s’imprégnait des lieux. Cette matinée n’était pas dénuée d’émotions fortes pour une mère en fin de grossesse. Pourtant, elle n’était pas encore au bout de ses surprises. Arlo demanda pour s’aventurer sur le balcon et Laya hocha la tête d’un signe positif. Il pouvait naviguer librement dans toute la maison, après tout il était autant chez lui qu’elle en dépit de son amnésie. « Oui, nous aimions beaucoup ces petits moments. » Doucement, Laya se releva et sortit ensuite s’installer sur la chaise longue à côté d’Arlo. Posée, elle inspira profondément tandis que son regard se perdit sur la vue magnifique qui s’offrait à eux. Comme avant. A ce moment-là, elle ne remarqua pas la vague d’émotion qui traversa son époux. Lorsqu’il l’interpella, Laya tourna les yeux vers lui, percevant une note fébrile dans sa voix. Il lui demanda alors s’ils avaient déjà célébré un événement en ces lieux. Pourtant, la question d’Arlo était trop vague pour qu’elle réussisse à se montrer plus précise. Il n’était pas rare que le couple descende sur la plage ou reste sur le balcon pour s’offrir un dîner romantique en savourant la cuisine liée aux racines de la jeune femme. « Effectivement, c’est arrivé plusieurs fois. » Néanmoins, les détails de la robe bleue marine et de la playlist de vieilles chansons d’amour réduisirent largement le champ des possibilités. Le cœur de Laya se mit à battre à tout rompre. Il venait de retrouver un souvenir d’eux. La violence du choc dans son ventre lui coupa la respiration. Bouche bée, elle se redressa légèrement sur la chaise longue et accusa le coup. Enfin, un rayon de soleil qui transperçait le ciel gris de sa mémoire. Un espoir après cet accident et cette année chaotiques. Le sentiment de bonheur qui traversa Laya n’avait pas de mots pour être exprimé tant il était indescriptible. « La robe bleue marine… Oui, c’est le soir de la demande en mariage. La soirée avait commencé ici puis tu m’as emmenée sur la plage devant la maison. » Ce soir-là, Laya n’avait rien préparé. Arlo l’avait surprise quand elle était rentrée. Et quelle surprise. Ce qu’elle avait ressenti ce soir-là n’avait d’égal que la joie qui l’inondait aujourd’hui. « Tu te souviens… » Souffla-t-elle, émue, posant sa main contre la sienne.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Mar 31 Aoû - 3:51
Le flash qui traverse l’esprit d’Arlo, bref mais précis, éveille en lui une véritable mine d’émotions. Sous le choc, il reste silencieux pendant quelques instants, ressassant ces précieuses images dans sa tête. Pourtant, il n’est même pas encore bien certain de ce qu’il vient de voir. Ça l’émeut déjà, mais il a besoin d’une sorte de confirmation. Instinctivement, il se tourne vers Laya. Elle n’a pas beaucoup changé, en-dehors de son ventre qui s’arrondit de plus en plus - en même temps, ça ne fait peut-être pas très longtemps. Quoi qu’il en soit, il l’interroge tout naturellement sur ce qu’il vient de voir. La jeune femme l’encourage à poursuivre et, lorsqu’il évoque la robe bleue marine et de vieilles chansons d’amour, elle a l’air touchée en plein coeur. Visiblement surprise, elle garde le silence pendant qu’elle semble assimiler ce qu’il vient de dire. Et même s’il a hâte de savoir s’il s’agit d’un réel souvenir ou d’une fabrication de son esprit un peu perturbé, le jeune homme attend patiemment qu’elle lui livre des détails. Et il n’est pas déçu. Attentif au moindre mot de sa femme, Arlo se rend compte que c’est encore plus que ce qu’il espérait. « La demande en mariage… Sur la plage. » Il répète ce qu’elle vient de dire, le coeur battant à tout rompre. Fermant les yeux pour mieux savourer l’instant, il s’aperçoit qu’il a les idées plus nettes, plus précises. Et surtout, son coeur déborde de sentiments en tous genres. « Oui… Je me souviens. » Rien n’aurait pu le rendre plus heureux à l’instant précis. Depuis des mois, le néo-zélandais se sent coupable d’avoir tout oublié, d’imposer son amnésie à un être humain qui n’a rien demandé. Et enfin, il a quelque chose en tête… Et pas des moindres. Une demande en mariage, c’est forcément un tournant dans une vie, un moment des plus marquants pour un couple. « Je crois qu’il y avait plus de vent que d’habitude, parce que tes longs cheveux volaient autour de ton visage. Mais ça nous faisait rire. » Pour beaucoup, c’est peut-être un détail qui ne vaut pas grand-chose. Mais à ses yeux, retrouver ne serait-ce qu’un morceau de souvenir - surtout aussi précieux -, c’est tout simplement merveilleux. « Je me souviens de ce que je ressentais. Je me souviens que mon coeur a débordé d’amour pour toi. » Touché en plein coeur par ce qu’il a vu, Arlo n’aurait pas pu être plus sincère. Et quand Laya pose une sur la sienne, il l’entoure de ses doigts. Et il plonge son regard dans le sien. Il a presque l’impression de la redécouvrir, de poser sur elle un regard tout neuf. Oui, il se souvient avoir partagé quelque chose de très fort avec elle. Et à l’instant précis, il n’a envie de rien d’autre que de retrouver ça. En tout cas, ça lui redonne de l’espoir. Ça lui insuffle de la confiance. C’est une véritable montagne russe d’émotions, pourtant le brun a l’impression de redevenir plus serein. « C’est comme si… Comme si je revenais brusquement en arrière. Et je comprends mieux… Ce flash de bonheur, je comprends pourquoi on a voulu fonder une famille. » Un peu timidement, il pose une main sur le ventre de l’indienne, comme s’il voulait partager la beauté de l’instant avec leurs bébés à naître.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Jeu 30 Sep - 8:08
Laya en avait le souffle coupé. Arlo venait de retrouver un premier souvenir. Et ce premier souvenir les concernait eux. Ce qui touchait encore plus la jeune femme était que le flash se rapportait précisément au soir de leur demande en mariage. « Oui… A quoi ça ressemblait ? C’était différent d’un rêve ? » Laya pensait que l’encourager à verbaliser ses impressions l’aideraient à distinguer un vrai souvenir d’autres images dans sa tête. Ce ne devait pas être facile de faire la différence entre ce qui relevait du vrai ou de l’imaginaire. Toutefois, Arlo n’était pas du genre à vivre un rêve éveillé. Heureux, son mari ferma les yeux pour revivre l’instant, capter d’autres détails et sensations. Il lui décrivit alors le vent qui s’était levé ce soir-là, les éléments qui avaient partiellement joué les trouble-fêtes de sa surprise avant de se calmer. « Oui, tu te battais aussi pour garder tout en place sur la table. » Ajouta-t-elle, en riant sincèrement à ce souvenir. Laya n’aurait jamais cru que le moindre petit moment, le moindre petit détail, prendrait une importance capitale avant aujourd’hui. « Tu te souviens de ce que tu as vu ou des goûts et des odeurs aussi ? » Demanda-t-elle, curieuse de mieux comprendre le fonctionnement. Toutefois, Arlo n’avait pas terminé de lui décrire ce dont il se rappelait car il se souvenait aussi de ce qu’il ressentait pour elle. De l’amour que son cœur nourrissait pour elle. A court de mots, Laya posa une main sur celle d’Arlo. C’était encore plus que ce qu’elle aurait osé espérer. Elle ne savait pas quoi dire ou quoi faire tellement la joie et l’émotion la clouait sur place. C’était important pour lui mais aussi pour eux. Ce souvenir signifiait que leur amour n’était pas mort dans cet accident, qu’il existait encore quelque chose au fond de lui, qu’elle n’était plus la seule à se rappeler de tous leurs moments à deux, lui aussi en avait eu un aperçu et cette pensée à elle seule réchauffait le cœur de Laya. Les derniers mois avaient été compliqués, pourtant l’intensité du moment qu’ils étaient en train de vivre était inégalable. Pouvoir à nouveau partager un moment qu’ils avaient vécu de vive voix et parler à nouveau de sentiments… C’était au-delà de l’imaginable. Arlo lui confia ensuite qu’il comprenait pourquoi ils avaient voulu fonder une famille et posa une main sur le ventre de la journaliste dans un geste plus intime encore que ne l’aurait été un baiser entre eux. Animés, les jumeaux bougeaient beaucoup dans son ventre aujourd’hui et ils réagirent de plus belle sous l’émotion transmise par leur mère, ce qui arracha un petit rire à Laya. « Ils sont bien réveillés aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir une équipe de foot dans le ventre. Ils doivent sentir que tu es avec moi. » La main de la jeune femme joignit celle d’Arlo sur son ventre, comme si au niveau de leurs paumes avait lieu l’union de leur être et de leur amour. « Je n’ai pas les mots pour ce que tu viens de me dire. Ces derniers mois ont été difficiles, j’ai essayé de ne pas perdre espoir mais ça n’a pas toujours été facile. Je n’aurai pas pu espérer meilleur scénario. Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse de te retrouver, que tu aies eu un aperçu de notre amour. » Tout ceci n’était plus seulement dans la tête de Laya maintenant. « Tu sais ce qui a déclenché ce souvenir ? Quelque chose que tu as vu ou touché dans cette chambre ? Ou le parfum de la brise marine peut-être ? » Demanda-t-elle ensuite après ce moment intense. La jeune femme se redressa légèrement et lui proposa ensuite de continuer la visite. « On redescend du côté de la véranda et de la plage ? »
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Ven 1 Oct - 7:37
Quand Laya lui demande à quoi son flash s’apparentait, Arlo réfléchit pour trouver des mots appropriés. « Oui, c’était différent d’un rêve. C’était comme… Une image qui apparaît dans ton esprit, mais bien réelle. Comme si… Comme si j’y étais vraiment, l’espace d’une seconde. » Le jeune homme a du mal à exprimer ce qu’il veut dire, notamment parce que c’est la première fois que ça lui arrive. Et si c’était ce qu’ils espéraient tous les deux en revenant sur les lieux de leur vie commune et de leurs moments les plus marquants, Arlo réalise que ça lui fait encore plus de bien que ce qu’il pensait. Partager un souvenir avec la jeune femme, c’est encore plus précieux que tout ce qu’il pouvait imaginer. Quand il évoque le vent qui soufflait fort le jour où il l’a demandée en mariage, elle se met à rire en lui expliquant qu’il se battait pour tout garder en place sur la table. Un sourire attendri naît sur le visage du néo-zélandais, tandis que Laya lui pose une autre question. « Je me souviens pas des odeurs… Le bouquet de fleurs sentait sûrement bon, mais ça m’a pas marqué. Par contre, je me rappelle avoir mangé un bon curry au lait de coco, avec des herbes fraîches. » Pendant quelques instants, Arlo espère qu’il n’invente rien, que ce n’est pas son esprit qui lui joue des tours en le poussant dans la direction qu’il désire tant. Alors il tourne à nouveau le visage vers la femme qu’il a épousée. « J’ai compris que c’était moi qui avais tout mis en place ce jour-là, mais est-ce que c’était quelque chose qu’on mangeait souvent ? Est-ce que tu préparais régulièrement des plats indiens ? » Ça ne l’étonnerait pas, mais il a besoin d’une sorte de confirmation. Et à l’instant précis, il a l’impression que depuis tout qu’ils se sont retrouvés, ils n’ont jamais été aussi complices qu’en ce moment. C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles il pose spontanément une main sur le ventre de Laya. Peu de temps après, il perçoit un coup bien ferme et sa bouche s’arrondit sous le coup de la surprise. La mention de l’équipe de football arrache un rire au brun. « Est-ce qu’on a le droit de leur demander de préférer le rugby ? » plaisante-t-il, en partie pour masquer son émotion. « C’est comme si… Comme s’ils avaient compris que le moment est à la fois particulier et précieux. » La main de la brune rejoignant la sienne le renforce dans son impression qu’ils sont en train de franchir un cap. Il l’écoute attentivement, la gorge un peu serrée, touché en plein coeur. « Je suis désolé pour tout ça. » C’est la première chose qu’Arlo tient à dire, tandis qu’il resserre sa main dans la sienne. « Et je te remercie pour ta patience. » Il s’est déjà demandé, sans jamais oser lui poser directement la question, si elle a déjà envisagé de refaire sa vie en croyant l’avoir perdu. Mais plus il passe du temps avec elle et plus il cerne sa personnalité, croyant deviner la réponse - et en même temps, il s’attache à elle. « Moi aussi, je suis très heureux… T’imagines pas à quel point je suis soulagé. Je… Je sais pas encore à quel point je peux retrouver mes souvenirs, ni même combien de temps ça peut prendre. Mais… Ça me donne de l’espoir. » Et forcément, le Mehrtens veut tout faire pour continuer sur cette lancée. Alors lui aussi réfléchit au mécanisme, le nez légèrement froncé. « Je crois que c’est un tout. La vue de la chambre… L’odeur de la mer… Et la douce mélodie qui semblait venir d’à côté » ajoute-t-il avec un sourire. « Je pense que… Que ça m’aidera beaucoup, de revenir ici. » Alors il accepte volontiers de la suivre. La visite de la véranda est rapide mais plaisante et, bientôt, ils foulent le sable de la plage ensemble. « Alors… On venait se promener ici tous les jours, c’est ça ? » Humant l’air marin, Arlo profite de l’instant présent - avec elle.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Jeu 28 Oct - 21:34
Laya écouta attentivement la description d’Arlo, les sensations qu’il avait ressenties et tout ce qui différenciait ce souvenir d’un rêve pour lui. L’image était bien ancrée dans son esprit et il avait l’impression d’avoir vraiment vécu le moment, une impression rehaussée parce que le flashback lui était revenu en plein éveil. Cette petite avancée était porteuse d’espoir. Revenir dans cette maison avait été un élément déclencheur pour stimuler la mémoire d’Arlo. Peu importe ce que l’avenir leur réservait, il avait eu un aperçu de leur amour, de ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre. Ce souvenir n’avait pas de prix, pour tant de raisons. Pour Arlo et puis pour eux aussi. Savoir qu’elle n’était plus la seule à partager cet amour dans l’écheveau de son cœur, que celui-ci naissait à nouveau dans l’organe battant de son âme sœur, était une sensation indescriptible. Elle avait cru connaître le bonheur en l’épousant et en apprenant qu’elle attendait des enfants aussi. Leurs enfants. Mais ce qu’elle ressentait aujourd’hui avait une saveur encore différente ; une douce euphorie accompagnée d’un soulagement. L’avenir se présentait moins incertain qu’avant. Ils partageaient à nouveau un souvenir. Arlo répondit ensuite à une autre de ses questions. Le passionné des mers ne se rappelait pas des odeurs mais il se remémorait vaguement le goût de leur repas ce soir-là. « Oui, tu avais tout organisé, tu voulais que la surprise soit parfaite et elle l’était. » Confirma-t-elle, d’un regard attendri. « Totalement ! C’est un plat inspiré de la recette de ma grand-mère. Celle qui était écrivain. » Arlo ne s’en souvenait probablement pas mais Laya continuait de lui raconter naturellement. Cette grand-mère était une inspiration pour la jeune femme, car elle s’était en partie émancipée de la famille et des valeurs patriarcales de leur pays voilà plusieurs décennies. Quand elle était petite, elle retournait souvent chez elle après l’école pour manger. C’est elle aussi qui lui avait donné le goût des livres et de la découverte. Elle lui lisait souvent des histoires et lui préparait ses plats et pâtisseries préférées. En grandissant, Laya avait appris à les cuisiner et à présent, elle les préparait en Nouvelle-Zélande puisque ces saveurs lui rappelaient à la fois son enfance et son pays. Des saveurs qui lui manquaient. En dépit des années écoulées, Laya vivait très mal le coupage de ponts de ses parents. Ses frères, eux, l’avaient parfois recontactée en douce mais les contacts restaient très espacés hormis avec celui qui était venu en Nouvelle-Zélande avec elle et qui était resté. « Je cuisinais souvent des plats indiens pour te faire découvrir. » Ils partagèrent ensuite un moment doux et intime lorsqu’Arlo posa la main sur le ventre de Laya et que celle de la jeune femme rejoignit sa paume, un moment interrompu par une manifestation des bébés dans son ventre comme si les jumeaux avaient senti le contact de leur père. « Le foot, le rugby…. Ou tout ce qui les passionnera. » Amusée, elle retrouva ensuite son sérieux lorsqu’il parla d’heureuse coïncidence sur la réaction des enfants au moment même où il avait posé sa main sur le ventre. Dans la foulée, Laya s’ouvrit ensuite un peu plus à lui, notamment par rapport aux derniers mois qui avaient été difficiles. A son écoute, Arlo resserra sa main et se montra désolé de toute cette situation. « Ce n’est rien, personne n’y pouvait rien. L’important, c’est que nous sommes sur la bonne voie maintenant. » A l’instar de Laya, son mari avait retrouvé espoir pour la suite. « C’est normal que tu le sois. Et ne te mets pas de pression. Ça viendra quand ça viendra. » Le stress n’était jamais un facteur favorable à la guérison alors le mieux, c’était de se donner le temps et de ne pas se prendre la tête maintenant que le déblocage était amorcé. Aujourd’hui, tous les ingrédients avaient été réunis pour qu’il retrouve un souvenir. Et forcément, Arlo associait la visite de la maison à cette avancée. « Oui, on reviendra aussi souvent qu’on le voudra. » Laya devait de toute façon s’organiser pour terminer les aménagements dans la maison afin d’accueillir les enfants, que ce soit avec l’aide de son frère, de ses amis ou celle d’Arlo, car elle fatiguait vite à présent. Après ce moment de repos, elle proposa ensuite de descendre dans la véranda et d’explorer le côté de la maison qui donnait sur la plage. Bientôt, le couple se retrouva sur le sable. « A chaque fois que nous étions là, oui. » Forcément, Laya n’était pas présente tous les jours puisqu’elle partait souvent en mission pour des reportages à travers le pays ou ailleurs mais le couple s’efforçait de partager des moments de qualité quand ils étaient là tous les deux. « Ce n’est pas tout le monde qui a cette vue pour jardin. » Plaisanta-t-elle ensuite, accompagnant sa boutade d’un rire chaleureux, un rire aux accents d’espoir et de sérénité retrouvée. Amour qui avait surmonté bien des obstacles et renaissait de ses cendres.
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#) Ven 29 Oct - 8:19
La confirmation de Laya rassure Arlo, venant apporter encore plus de baume à son coeur. Le regard de sa femme, chargé d’émotion, semble refléter le sien. En retrouvant un souvenir, le jeune homme se sent encore plus ébranlé qu’il aurait déjà pensé l’être. Partager avec elle un morceau de ce passé qu’il cherche si désespérément à se rappeler, c’est comme une bouffée d’espoir dans un univers trop complexe. Attentif aux propos de la jeune femme, Arlo sourit en apprenant qu’elle trouvait la surprise parfaite. Du rose s’étale légèrement sur ses joues bronzées, parce que ça lui fait plaisir de savoir ça. « Je suis sûr que ce n’était pas aussi bien que tout ce que tu as pu faire pour moi. » Désormais, le néo-zélandais en a acquis la certitude. Ce flash, quoi que bref, l’a renforcé dans sa conviction que Laya était celle qu’il lui fallait. Sinon, pourquoi aurait-il voulu faire de son mieux pour elle ? Sinon, pourquoi continuerait-elle à faire des efforts malgré tous les obstacles se mettant en travers de leur chemin ? Maintenant qu’il comprend un peu mieux le passé, Arlo a l’impression que l’avenir s’éclaire. C’est peut-être un petit pas, mais ça représente beaucoup pour lui. Et même s’il ne se souviendra peut-être pas de tout (il avait évidemment totalement oublié que l’une des grands-mères de la brune était écrivain), il se dit qu’elle l’aidera sûrement à combler les lacunes. « Ses recettes doivent être très précieuses » glisse-t-il avec un sourire, intéressé d’apprendre qu’elle lui préparait souvent des plats indiens. « J’ai hâte de les goûter à nouveau » confie-t-il, avant que la conversation prenne une tournure plus intime. « Oui. Nous sommes sur la bonne voie » répète-t-il, simple écho des propos de l’indienne. La lueur d’espoir qui s’est allumée dans les prunelles de cette dernière n’a pas de prix, donnant encore plus envie au Mehrtens de s’accrocher pour se remémorer ce qu’ils ont partagé ensemble. Au plus profond de lui-même, il sait que c’est comme une redécouverte de sa moitié. Mais elle a raison : il ne faut pas qu’il se mette la pression. « C’est dingue comme… Comme c’est venu naturellement, dans le bon contexte. J’aimerais revenir bientôt, si tu es d’accord. » Et il a compris qu’elle le sera. Bientôt, les jeunes mariés se promènent sur la plage et Arlo n’est pas surpris d’apprendre qu’ils venaient marcher au bord de l’eau le plus souvent possible. Le sourire aux lèvres, le brun échange un regard complice avec Laya. Ici, dans le nid de leur amour, il a presque l’impression de renaître, comme une redécouverte qui lui fait beaucoup de bien. « Oui, c’est normal qu’on veuille en profiter le plus possible. » Immédiatement, Arlo se rend compte qu’il n’a pas parlé au passé, mais bel et bien au présent. C’est venu naturellement, preuve qu’il a désormais davantage confiance dans l’avenir. Sans trop se prendre la tête à ce sujet, il finit par faire ce dont il a envie, c’est-à-dire glisser une main dans celle de la femme qu’il a épousée, rendant ainsi plus parfait encore l’instant présent. « Merci. Pour tout. »
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Sujet: Re: they say there's no place like home (arya) (#)
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