l'histoire de ma vie
-- Les parents. Piliers de nous, enfants vagabondant dans ce monde en tentant de ne pas trop s’égratigner. Et bien pour Abigail cela en fut autrement. Elle grandit dans une famille de cinq enfants. Elle était l'avant dernière d'une génération d'enfant laissé à eux mêmes. Non pas que sa ère n'était pas une bonne mère non mais voyez-vous cinq enfants à gérer quand on s'est fait larguer comme une merde par son compagnon, cela fait un choc et autant émotionnellement que physiquement c'est une épreuve d'avoir autant d'enfants. Bien évidemment en étant la seule fille elle se trouvait également être la plus "sage" en apparence. Elle faisait ce qu'elle avait à faire pour aider sa mère, ménage, entretien du linge, aller faire les courses, surveiller le petit dernier. En contrepartie elle ne se laissait jamais faire cette teigne, refusant que ses frères lui mènent la vie dure ou en tout cas elle tentait de limiter la casse au maximum car croyez moi être une adolescente quand plusieurs frères inspectent votre tenue, votre comportement l faut avoir un sacré caractère pour n'en faire qu'à sa tête et les provoquer.
Au final elle tentait d'aider sa mère au maximum mais vivait tout de même sa vie d'adolescente rebelle.
Ce jour là, elle portait un simple jean boyfriend et un tee-shirt sans manche très large mais qui bayait au niveau du dessous des bras, dévoilant ainsi son soutien gorge. Ses longs cheveux étaient accroché en queue de cheval et aucun maquillage à l'horizon. Elle revenait d'une après-midi avec des potes à faire du skate avant de se faire une fois de plus appeler par ses frangins, chacun leur tour. Elle restait impassible sur son skate en sachant qu'elle était juste au coin de la rue. A peine arrivée devant chez eux, ces grands idiots hurlaient déjà comme des bonhomme au salon de l'auto (ou de la bière). Aujourd'hui ils avaient enfin accepté qu'elle vienne avec eux depuis que le frère avec lequel elle était le plus proche sortait toujours avec son nouveau meilleur ami, un blondinet sympatoche mais avec lequel elle n'avait pas prit la peine de faire connaissance.
"T'es pas sérieuse là, c'est quoi ton truc, un open bar vers tes nibards?" lança le plus grand en désignant son haut. Le pire c'est qu'elle était assez sage, elle ne flirtait pas avec tout le monde mais les frères et leurs réflexions.
"Sans déconner les gars faut vraiment que vous appreniez à vous détendre. J'ai de la beuh qui en veut, le nouveau?" Elle s'adressa avec un grand sourire vers l'ami à son frère, Dorian. Un de ses frangins glissa son bras autour de l'épaule de sa petite sœur avant de rigoler en assurant qu'il ne valait mieux pas qu'elle drague si elle voulait continuer à sortir avec eux. "Elle est sérieuse la pour l'herbe?" Pouvait on entendre dans la voiture alors que tous venaient de s'installer à l'intérieur. Elle leva les yeux au ciel. " Moi c'est Abigail mais tu peux m'appeller Aby.
- Salut, Dorian!
- RESTE A TA PLACE LA NAINE." chantèrent à tue tête les quatre frères de la fratrie en éclatant d'un rire communicatif qui la fit même sourire elle. "Aller quoi, je porte pas de robe, pas de jupe là?
- Encore heureux ou tu ne venais pas.
- Je fais du skate bordel, j'ai quatre colosse prêt à sauter sur un mec dès que l'un deux me regarde, on peut dire qu'il faut se détendre, c'est votre pote merde." Oui les règlements de famille se passaient en général devant tout le monde sans qu'aucun malaise ne perturbe la famille. Les garçons se regardèrent un peu avant que l'un deux ne lève la main vers sa sœur.
" Si ton mec te redonne de l'herbe je m'en charge ok?
- Arrêtes qui te dis que j'étais sérieuse...
- Je t'ai pas demandé de parler juste d'écouter.
- Ok c'est bon j'accepterais plus, vous êtes chiants, vous fumez pour la plupart.
- On est raisonnable et on sait d’où ca vient et on incite personne.
- J'ai dit OK. Je vous demanderez a vous."
Aby se pencha légèrement sur Dorian afin attraper la petite pochette dans la poche arrière de son jean puis le déposa dans la main de son frère. Le reste du voyage elle put le faire sans représailles, la tête posée sur l'épaules de Dorian vu qu'elle s'était endormie. Ce fut une après midi assez tranquille. Ils avaient voyagé pour faire du saut en parachute. Des ce jour la Abby réalisa qu'il valait mieux se comporter correctement avec Dorian et depuis elle le considéra des jours comme un frère et d'autres comme le copain relou de son frère a qui elle envoyait des pics constamment. Ils étaient chien et chat, au moins aucun problème avec la fratrie pour passer du temps avec eux. Les rares fois ou ils étaient proches, elle se reculait instantanément.
Durant son adolescence elle fit quelques conneries, pas plus graves que d'autres jeunes femmes je dirait. Elle était en couple depuis le même garçon depuis des années avant qu'elle ne découvre qu'en réalité la fidélité ne marchait que dans un sens, un chemin à voix unique, celui d'Aby. Le truc c'est qu'en plus d'être infidèle ce garçon vendait des stupéfiants pour se faire de l'argent, rien d'horrible en soit, Aby n'avait jamais rien consommé à part de l'herbe une fois de temps en temps mais le problème venait du comportement de ce garçon. Aby ferma les yeux un petit moment sur les infidélités cachées de son petit ami, jusqu'au jour où, défoncé, il lui parla 'un avenir à plusieurs, avec des enfants à élever. Aby releva la tête sur cet ado et tout ce qui se trouvait dans l'appartement qu'ils partageaient. Des billets et des stupéfiants cachés un peu partout...élever un enfant? Avec un mec qui se droguait H24 et ne parvenait pas à décrocher? Aby le prévient plusieurs fois et à chaque fois c'était la même rengaine, il allait décrocher, changer, ne la tromperait plus et à chaque fois c'était la même descente aux enfer. Cette vie là elle ne l'évoqua aucunement avec ses frères, même s'ils se doutaient que quelque chose de louche se passait quand ils voyaient leur sœur plus affaiblit, mince qu'à l'ordinaire, qu'elle revenait parfois quelques jours jusqu'à ce que son petit ami vient la rechercher et que pour éviter un scandale elle finissait toujours par revenir. Sauf ce jour là, ce jour-là, celui de trop. Elle venait d’appeler son frère qui venait d'emménager avec son copain de toujours, Dorian. Cette fois-ci elle n'avait pas le choix. David était arrivé en trombe dans l'appartement où elle vivait avec son désormais ex petit-ami. C'est là qu'il découvrit là où elle vivait vraiment. Un taudit où cet abrutit avait fait une overdose, par chance elle était parvenue à appeler les secours à temps mais s'en était trop. Elle raconta brièvement l'histoire à son frère, il lui promit de garder le secret.
Elle retourna vivre chez parents quelques mois avant que David lui apprit qu'il s'en allait quelques années dans un autre pays et qu'il lui offrait sa place dans son appartement. Bien entendu il faudrait partager l'appartement avec Dorian mais ça ne saurait être pire qu'avec son ex ou chez ses parents.
Elle l'observa attentivement lorsqu'il l’accueillit chez "eux" sur un ton assez chaleureux:
" Salut l'adepte aux protéines." Elle arriva devant lui en le chambrant sur la tonne de muscles qui se trouvait devant elle. "Ca se passe comment alors, 70% dans l'assiette, 20% à la salle et 10% au lit avec les gonzesses? Non parce que pour info vu que mon frère m'a interdit de ramener des mecs dans cet appart, t'es dans la merde je ne veux pas de gonzesse ici, à moins que ce soit moi qui les ramène." Elle lui tapota le torse en annonçant la couleur. Oui parfois elle n'était pas reconnaissante, elle se montrait froide et renfermée, provocante mais au final ce mec elle le kiffait bien plus qu'elle ne voulait l'admettre et il le ressentait vu qu'il la provoquait sans cesse lui aussi.
Les jours n'étaient jamais calmes avec eux. Un exemple? La dernière fois où il décida de ne pas baisser la lunette des toilette, surement pour l’énerver une fois de plus, elle repeint toute sa chambre en rose. Bon d'accord pour la peine ils ont dut échanger leur chambre. Mais sur le coup, croyez moi, elle avait adoré qu'il s'énerve à ce point, c'était un vrai homme en réalité, il ne se laissait jamais déstabiliser et ça, aucune fille ne pouvait résister, pas même elle.
Le truc c'est que des qu'elle se sentait trop attachée a lui elle agissait telle une peste, comme si elle refusait de se montrer faible(intéressée voir amoureuse). Pourtant ce gaillard était plutôt cool. Ce soir la, en pleine soirée games of throne, Dorian amena deux coupelles de glace dans le canapé. Aby portait l'une de ses nuisettes sexy bien trop minimaliste pout ne pas devoiler une bonne partie de son postérieur ainsi que sa poitrine. Quoi, elle aimait provoquer, elle voulait le restabiliser en étant la petite soeur sexy intouchable du super pote. Une fois qu'il fut a nouveau assis, Aby reposa ses jambes sur les cuisses du monsieur. "Alors colloc, tout se passe bien pour toi ?" Elle se retourna vers la fenêtre pour regarder dehors d’où le tonnerre vint déranger la demoiselle. Instinctivement elle venait de s'assoir sur Dorian, les bras accrochant son cou. Le rire de son colloc la gêna.
"Désolé. Tu...as peur du mauvais temps ?
- non.
- okay, sinon tu n'as qu'a dormir dans ma chambre ce soir?
- Gros dégueulasse." Elle se leva ne supportant pas d'être vulnérable. Il était adorable, ok il voulait aussi sûrement en profiter mais c'était gentil de proposer...mais elle se hâta de lui ébouriffer les cheveux avant de s'enfermer dans sa chambre. Lorsqu'elle l'entendit fermer la porte de sa chambre elle attendit patiemment ... quelques secondes avant de courir dans sa chambre. Dorian sursauta en la voyant débarquer en furie alors que l'orage faisait rage mais c’était plus fort qu'elle elle couru vers lui puis se faufila pour la toute première fois dans ses draps, se collant a lui malgré leurs petites tenues. Elle le laissa s'emparer de son corps frêle pour l'emprisonner dans ses bras réconfortants.
" Cheimophobie. Si tu le répète je te tue." Elle était sérieuse. D'accord ce soir là, nuit là elle le serra comme jamais elle ne l'avait fait avec une autre personne, surtout pas un homme. Le lendemain matin, alors qu'elle se réveillait agréablement dans ses bras, elle réalisa vraiment qu'elle avait passé la nuit avec lui. Aucune partie de jambes en l'air étrangement mais la honte la frappa instantanément. Elle sortie délicatement du lit comme si de rien était puis descendit se préparer un bon petit déjeuner qu'elle enfila rapidement cette fois-ci.
"Tu t'en vas déjà?
-Qu'est ce que ca peut te foutre?
- Toujours de l'escalade ce soir ou tu vas fuir comme une petite fille amoureuse?" La demoiselle écarquilla les yeux. Il avait osé. D'accord il osait toujours tout mais...nom de...elle avait envie de le frapper. Elle rigola alors puis s'approcha de lui afin de se coller à lui, son visage se rapprochant du sien dangereusement au point où leurs lèvres se frôlèrent. " Qui te parle de sentiments?" Elle fit glisser sa langue sur la bouche du jeune homme avec ce sourire en coin qui lui allait si bien: "Mais tu as oublié, je suis la petite sœur, pas touche, dommage je vais me faire un malin plaisir de te rendre fou maintenant." Elle claqua les fesses du jeune homme en rigolant avant de partir en lui adressant un clin d’œil. Le jeu commençait. Quelques jours plus tard ils franchirent les limites désormais ils "étaient ensemble pour le meilleur comme pour le pire et cela fait désormais un sacré moment qu'ils partagent leur vie ensemble, ayant même tout avouer au grand jour devant leur famille.