contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Sam 25 Juin - 19:25
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« Hey, toi, tu me couvres ? Faut que je file. Si le patron te demande, je suis parti pour une vérif’. » Je suis une garce, je le sais. Mais tant pis. Il faut que je prenne l’air. Au poste, les secondes paraissent des heures et étant donné l’ambiance à la maison, il faut vraiment que je puisse faire un tour avant de rentrer avant d’exploser pour de bon et de tout détruire, dans tous les sens du terme. Je suis très nerveuse, très impulsive et je sais que je j’agis souvent sur un coup de tête, ce que je regrette énormément après. Combien de fois j’ai pu laisser mes mots aller au-delà de ma pensée, et je le regrette ensuite. J’aime ma femme, mais je n’aime plus l’ambiance entre nous. Nous nous aimons, mais les choses ne vont pas comme je le voudrais. Je ne peux pas oublier Wyatt, et j’ai peur, j’ai peur qu’il arrive la même chose à un autre enfant. Je me sens encore coupable, je sais que nous n’y sommes pour rien et les médecins nous le disent encore quand on veut l’entendre, mais c’est plus fort que moi. Je ne parviens pas à oublier et je ne le ferais sans doute jamais. Je veux un enfant, mais je veux prendre mon temps. Je veux qu’on le prenne à deux, le temps.
Je profite d’un petit stagiaire pour filer sans me faire prendre et me gare dans un parking sous terrain en plein centre-ville. Shopping ? Pensez-vous ! J’en profite pour prendre un café en terrasse et regarder quelques photos de mon fils, que j’ai pu mitrailler durant les quelques semaines de sa courte vie. Une fois l’heure tardive remarquée, je fais demi-tour et retrouve ma voiture dans le parking sous-terrain. Un visage qui ne m’est pas inconnu me frappe. Parker… Parker Lane ?! Remarque, ça se tiendrait, c’est moi qui ai bougé de mon Upper East Side natal pour venir m’enterrer ici, à Wellington, pour exercer mon métier de flic sans l’influence de mon père qui m’aurait fait griller de tous les circuits de Manhattan. Je me sens d’humeur joueuse, comme toujours quand je suis en sa présence, c’est très étrange cet effet qu’elle a sur moi. Je la suis, d’assez loin pour ne pas me faire repérer et quand elle s’approche de sa voiture, grosse bagnole d’ailleurs, je l’y plaque contre le capot et lui passe les menottes, sans trop serrer, me penchant sur elle, ma poitrine dans son dos. «Madame Parker, toujours le même parfum. C’est un crime de ne pas prendre une ride en tant d’années. Vous vous confiez ou on peut faire ça au poste… » Un fin sourire illumine mes lèvres et je me redresse, la laissant en faire autant, face à moi, nos corps proches l’un de l’autre. « Ou on peut sans doute envisager autre chose, je me sens d’humeur corruptible aujourd’hui… » Me mordillant la lèvre inférieure. Je ne sais pas ce qui me prend, elle a toujours eu le don de changer quelque-chose chez moi, sans savoir quoi.
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Dim 26 Juin - 11:00
❝ D'innocentes retrouvailles ❞ Parker & Lukas
Journée épouvantable. J’appuie sur le bouton sur mon bureau pour appeler directement mon assistante. La nouvelle. L’autre ne me plaisait plus je l’ai envoyée sur les roses comme je sais bien faire. En même temps, elles se succèdent toutes les unes après les autres, je crois que je n’en ai jamais gardé une plus de trois mois. « Shana, j’ai besoin d’un café. Rapidement. » Aucune formule de politesse. Comment voulez-vous que je me fasse respecter si je ne garde pas mon statut de reine des glaces, mon besoin de tout contrôler avec cette armure qui me protège de tout et de tout le monde, mon image de dragon derrière qui tout le monde aime parler, critiquer. S’ils savaient ce qui m’a rendue comme ça. A peine deux minutes plus tard, la jeune Shana arrive dans mon bureau pour poser sur le plateau en verre de mon immense bureau la tasse de café. J’attrape cette dernière sans un regard pour mon assistante ni même un merci et y trempe mes lèvres, les yeux rivés sur mes dossiers. Je plisse les yeux et grimace avant de relever cette fois mes iris bleues vers la demoiselle. « C’est infect ! » Elle semble se tétaniser. « Je…. vous… enfin…. » Je soupire et pose la tasse sur le bureau dans un claquement désagréable. « Vous-êtres priée de vous exprimer avec des mots. C’est préférable quand on veut dire quelque chose. » « Vous n’êtes pas la première qui dit que le café n’est pas bon depuis ce matin. Je crois que la machine a un problème. » « Alors faites le nécessaire vous attendez quoi là ? » Elle s’éclipse, refermant la porte, et je soupire de son incompétence. Encore une. Mais décidément, je n’en trouverai aucune qui me satisfera ?
C’est quelques heures plus tard que je quitte le bureau, un peu plus tôt que d’habitude mais j’estime que pour un samedi, j’en ai le droit. Noa a décidé de sortir ce soir et je sais que Kenzo risque de se sentir seul, pas question que je l’abandonne. Je l’ai trop souvent fait à cause de mon boulot. C’est donc les yeux rivés sur mon smartphone que je descends jusqu’au parking pour récupérer mon 4x4 beaucoup trop grand pour moi, mais il faut ça pour avoir le luxe dont j’ai besoin. Mes talons claquent et raisonnent dans tout le parking vide et je n’y porte pas attention, l’habitude, comme un bruit réconfortant. Les yeux toujours sur mon téléphone, les clés de ma voiture dans l’autre main, je me sens surprise quand quelqu’un m’attrape pour venir me plaquer contre le capot de ma voiture, mains dans le dos. Mon téléphone m’échappe dans un bruit de fracas qui n’annonce rien de bon. « Hey ! Mais qu’est-ce que.. ? C’est une blague ? lâchez-moi ! » Je sens le métal froid enserrer mes poignets et un corps chaud se plaquer dans mon dos pour contraster. « Madame Parker, toujours le même parfum. » J’analyse à la vitesse de l’éclair. Une femme, qui me connaît puisqu’elle utilise mon prénom. Elle sous-entend qu’elle connaît déjà mon parfum, et c’est une flic, ou une perverse qui aime utiliser des menottes pour des jeux coquins. Ce n’est pas la voix d’Evey, je la reconnaitrai entre mille. Mais qui c’est bordel ? « C’est un crime de ne pas prendre une ride en tant d’années. Vous vous confiez ou on peut faire ça au poste… » Elle me laisse me redresser et je me retourne, le visage fermé, les yeux froncés, alors que je pose mon regard sur la demoiselle. Il me faut quelques secondes pour la reconnaître. Son sourire, le pétillement de ses yeux. Lukas. Je plisse cette fois les yeux, les mains toujours emprisonnées dans les menottes. Mon regard glisse sur le corps de la jeune femme, il faut dire que depuis toutes ces années, elle est devenue foutrement belle. Oh, elle l’était déjà, mais là c’est autre chose. Le côté femme en plus, certainement. « Lukas… Il y en a d’autres pour qui le temps est bénéfique à ce que je vois… » J’arque un sourcil et arbore un sourire malicieux. « Ou on peut sans doute envisager autre chose, je me sens d’humeur corruptible aujourd’hui… » Je m’approche un peu plus d’elle, venant frôler presque ses lèvres des miennes. « Ça t’arrive souvent de menotter des femmes dans des parkings ? Tu as développé des pratiques douteuses chérie. » Je laisse échapper un léger rire. Finalement cette situation m’amuse assez, et m’excite surtout bien plus que je ne voudrais le laisser paraître. « J’ai sans doute quelques idées pour te corrompre, mais je crois que ces machins sont un peu de trop, j’aurai besoin de mes mains… » Je me mords la lèvre inférieure en me tournant un peu sur le côté pour agiter mes mains dans mon dos et lui montrer les menottes que je lui demande de retirer.
Dernière édition par Parker Lane le Dim 26 Juin - 14:01, édité 1 fois
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Dim 26 Juin - 12:16
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« Hey ! Mais qu’est-ce que.. ? C’est une blague ? lâchez-moi ! » Où est donc passé son ton si assuré à l’accoutumé ? Je me doute que mes méthodes doivent surprendre. Je ne les utilise pas sur Shay, elle est plus délicate, plus douce, et a besoin de rester dans ce cocon. C’est une femme qu’on aime en douceur, une femme que j’aime profondément. Parker je l’aimais dans la passion, dans le défi, dans le frisson de l’interdit. Je l’aimais comme une ado, comme on aime quand on a 17 ans et qu’on se sent invincible et immortel aussi la plupart du temps. Que rien ne peut nous freiner, que tout nous est possible. Même avec le père que je me trainer, si si, les illusions sont tenaces. « Lukas… Il y en a d’autres pour qui le temps est bénéfique à ce que je vois… » Elle me toise de haut en bas, un sourcil en l’air comme elle le faisait à l’époque. Ce regard qui voulait dire que les limites étaient levées, que tous les interdis seraient franchis et que je n’avais qu’à demander pour qu’elle dispose. Si ça me flattait et me plaisait, je n’étais pas si confiante qu’aujourd’hui. Je suis femme, je ne suis plus ado, je ne suis plus non plus sous la coupe du monde dans lequel j’ai été forcée de grandir. Je suis libre, qui peut arrêter une femme libre ?
« Ça t’arrive souvent de menotter des femmes dans des parkings ? Tu as développé des pratiques douteuses chérie. » Ses lèvres contre les miennes réveillent un frisson dans tout mon corps, remontant jusque sur ma colonne vertébrale, laissant un sentiment tellement contradictoire en moi qu’il en fait presque mal, mais c’est une douleur que j’aime. Je ne saurais encore trop dire pourquoi. « En général je les menottes plus coupables que tu ne l’es. A moins que tu aies des choses à cacher ? » Un sourire bien à moi, défiant, insidieux, provocateur aussi. A elle de me faire comprendre ce qu’il en est aujourd’hui, qu’est-elle devenue ? Comment a-t-elle prit le parti de poursuivre sa vie ? Une femme, des enfants, un mari, peut-être ?
« J’ai sans doute quelques idées pour te corrompre, mais je crois que ces machins sont un peu de trop, j’aurai besoin de mes mains… » « Je ne sais que trop bien ce que tu peux en faire. Et puis, ça te donne ce côté sexy que tu avais déjà, un stylo à la bouche, dans mes souvenirs… » Je ne sais pas ce qui me prend, de jouer comme ça avec elle alors que ma femme m’attend à la maison. Je me colle à elle, sans lâcher son regard et récupère ses mains pour les libérer, sans avoir à décrocher mes prunelles des siennes, dans lesquelles je peine à lire. « C’est mieux comme ça ? » Je me demande bien ce qu’elle pourrait faire les mains libres. Je pose ensuite mon regard sur la voiture qu’elle a déverrouillée quelques secondes plus tôt. « C’est ça ta voiture ? Tu roules en X6 et tu te gares dans un parking sous terrain ? » A l’époque elle donnait des cours pour pouvoir payer son loyer… il y a 13 ans de ça…
C’est comme retrouver un sentiment enfoui, quelque chose que j’avais laissé au plus profond de moi et que personne encore n’avait réussi à faire sortir, ressortir. Et puis la voilà qui arrive et qui chamboule tout, qui m’inonde d’une envie dévorante et sauvage de m’emparer de ses lèvres. Mais je ne la connais plus, je ne sais plus qui elle est, ce qu’elle est devenue. Les gens peuvent tellement changer, c’était il y a treize ans après tout. « En général je les menottes plus coupables que tu ne l’es. A moins que tu aies des choses à cacher ? » Je laisse un léger rire franchir mes lèvres. « Je dois bien pouvoir trouver quelque chose, mais rien qui ne nécessite de me laisser menotter. Même si la fliquette est carrément craquante… » Je lui souris de plus belle, le jeu a repris de plus belle. Comme avant, et j’ai l’impression qu’elle m’incite à revenir toutes ces années en arrière, retrouver une partie de l’innocence que j’avais avant de trouver ce boulot, de grimper dans les échelons. Avant, quand j’étais serveuse et que je donnais des cours du soir. Avant.
Je demande à Lukas de me détacher dans un nouveau sous-entendu assez éloquent. « Je ne sais que trop bien ce que tu peux en faire. Et puis, ça te donne ce côté sexy que tu avais déjà, un stylo à la bouche, dans mes souvenirs… » Je souris d’avantage alors qu’elle s’approche de moi et que je la laisse faire. L’instant de latence est plaisant, excitant. Je sens ses mains frôler les miennes et un petit cliquetis se fait entendre, délivrant mes poignets du métal qui les retenait. Nos corps l’un contre l’autre me rappelle de très bons souvenirs, sa beau infiniment douce, con corps cambré sous mes caresses, bon dieu, c’est moi ou il fait chaud ici ? « C’est mieux comme ça ? » Je souris, à peine, un rictus et dans un murmure je lui réponds, d’une vois infiniment suave et chaude comme je sais très bien faire. « Beaucoup mieux… » Mais je n’ai pas le temps de prendre les devant que déjà elle pose son regard sur ma voiture. « C’est ça ta voiture ? Tu roules en X6 et tu te gares dans un parking sous terrain ? » Je viens croiser mes bras alors qu’elle s’est légèrement éloignée, admirant la ligne de mon 4x4 flambant neuf. « Je travaille dans cet immeuble, j’aurai aucune raison de me garer ailleurs, le parking est surveillé, et puis il y a des fliquettes en civil qui rôdent… » Je lui souris, complice, et me décale du capot de ma voiture pour venir ramasser mon portable qui a eu plus de chance que je ne l’aurai imaginé. La vitre à peine brisée, j’enverrai mon assistante m’acheter un nouveau smartphone et je donnerai celui-là à ma fille une fois réparé. Elle les casse tous, les perd ou se les fait voler. Une vraie catastrophe. « Je ne bosse pas encore pour Porsche, mais rien n’est impossible après tout. Tu veux l’essayer ? » Je la regarde se détourner le regard du véhicule pour le plonger dans le mien. « La banquette arrière est très spacieuse et très confortable… » J’arque à nouveau un sourcil et lui souris de manière coquine comme je sais très bien le faire. Après tout, je ne lui ai pas encore demandé si elle avait quelqu’un dans sa vie, et je suppose que si elle refuse mes avances, j’aurai la réponse à ma question.
« Je dois bien pouvoir trouver quelque chose, mais rien qui ne nécessite de me laisser menotter. Même si la fliquette est carrément craquante… » « Je savais que t’avais d’avantage un faible pour les bad girls que pour les petites filles de bonne famille. Pourquoi tu crois que je suis devenue flic ? » J’aime donner ce sentiment de pouvoir retourner la situation en tous temps. Je suis mariée, mais je ne fais rien de mal que je sache, en tout cas pas tout de suite, et puis Parker et moi c’est différent, c’est un jeu qu’on joue malgré nous, depuis le début, on n’oublie pas quelqu’un qu’on a aimé, et même si la donne a changé, rien ne pourra empêcher cette foutue complicité que mon père n’avait même jamais remarquée à l’époque. Quoi que pour ça il faut être présent, non ?
« Beaucoup mieux… » Ce ton qu’elle employait durant nos rendez-vous. Ce ton qui me rend dingue, qui déclenche des frissons partout, je dois résister, je ne peux pas replonger aussi facilement, je suis mariée, et j’ai des principes. Mais ce petit jeu m’amuse beaucoup. « Je travaille dans cet immeuble, j’aurai aucune raison de me garer ailleurs, le parking est surveillé, et puis il y a des fliquettes en civil qui rôdent… » « Sérieux, tu bosses chez BM ?! » Elle donnait des cours quand je la connaissais, et n’en perdait pas pour autant de son charme. Je l’ai toujours aimée en prof, mais en femme d’affaires… une marque prestigieuse, luxueuse, c’est le genre de femme sur laquelle la classe se lit, c’est très perturbant, je ne vous le cache pas. Elle se penche pour ramasser son téléphone, et je ne peux m’empêcher un regard indiscret à ses courbes avant de remarquer l’état de son téléphone. « Merde, ton portable. Donne-moi ton numéro, je te le remplacerais. » Je suis sincèrement confuse. Un téléphone de plus ou de moins vous me direz, je ne suis pas à un massacré près ! Shay passe son temps à dire que je casse autant de téléphones que je ne casse de poignées de porte en tapant dedans quand je suis énervée. A vouloir éviter d’abimer les portes en elle-même, je shoote dans la poignée, et paf, la porte. Je ne suis pas délicate, mais on ne m’aime pas pour ça, la douceur du duo, c’est ma femme, pas moi.
« Je ne bosse pas encore pour Porsche, mais rien n’est impossible après tout. Tu veux l’essayer ? » « Ne me tente pas Parker, il va t’arriver des bricoles… » Encore et toujours ce jeu. Je lève un sourcil, elle laisse pendre ses clés sur le bout de son doigt et je les attrape au vol. « La banquette arrière est très spacieuse et très confortable… » « Tu parles en connaissance de cause ? » Je souris, et monte côté conducteur, démarrant la voiture dans une bruit délicieux. Je me laisse griser par tout ça, ferme les yeux et me délecte de la mécanique. «Ecoute-moi ça. Depuis combien de temps je n’ai pas entendu un truc aussi beau… » Les belles voitures, ce n’est plus pour moi, je me contente du basique. On n’est pas dans le manque, mais on ne roule pas sur l’or. Je vis modestement, et ça me convient, mais j’ai tout de même connu le luxe de la limousine me déposant au lycée chaque matin. Je prends la route, avec son accord et pousse le moteur sur les lignes droites, c’est un pays où on peut circuler, rien à voir avec les rues encombrées de NY. Sur une grande distance, j’accélère bien au-delà des limites autorisées pour voir ce qu’elle a dans le ventre. «Bordel ! » Un sourire jusqu’aux oreilles et une boule au fond du ventre, l’adrénaline, encore et toujours cette foutue drogue. «Tu veux peut-être reprendre le volant… » La tête posée contre l’appui-tête, je tourne mon regard vers elle. « J’avais pas fait un truc aussi dingue en dehors du boulot depuis très longtemps. »
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Mar 28 Juin - 18:19
❝ D'innocentes retrouvailles ❞ Parker & Lukas
« Je savais que t’avais d’avantage un faible pour les bad girls que pour les petites filles de bonne famille. Pourquoi tu crois que je suis devenue flic ? » Je ris légèrement en ne la quittant pas des yeux. Pour ce côté là, ça n’a pas changé. Lukas est le genre de femme que je n’arrive pas à quitter des yeux. Elle est beaucoup trop belle, trop attirante, trop… je n’en sais rien. Trop de charme en elle. Elle me libère finalement des menottes et je ne tarde pas à répondre à sa question quant à ma voiture. « Sérieux, tu bosses chez BM ?! » Je me contente de lui sourire un peu en guise de réponse avant de récupérer mon téléphone qui a volé en éclat. « Merde, ton portable. Donne-moi ton numéro, je te le remplacerais. » J’arque un sourcil, amusée. « T’en fais pas, j’en aurai un nouveau demain sur mon bureau en arrivant. Mais je ne dis pas non pour prendre ton numéro en revanche. Puisque tu le proposes… » Je lui souris de nouveau, le ton est donné. En même temps, comment voulez-vous ne pas draguer une femme aussi belle qu’elle. Surtout que je sais - ou du moins je savais - à quel point elle est belle, de tous les points de vue d’ailleurs.
En voyant les yeux de Lukas briller sous l’effet de ma grosse voiture, je lui propose de l’essayer. « Ne me tente pas Parker, il va t’arriver des bricoles… » Un nouveau rire franchit mes lèvres et je penche la tête sur le côté comme pour lui dire qu’elle n’a qu’a saisir l’occasion. D’ailleurs, elle en tarde pas à récupérer les clés dans ma main et à prendre le volant. Il ne fallait pas lui dire deux fois. « Tu parles en connaissance de cause ? » Me demande-t-elle après que j’ai parlé de la banquette arrière. « Ça se peut… » Oui, en fait, oui. Parce que ce n’est pas la première fois que je teste une banquette arrière, le plus souvent avec Evey d’ailleurs. Ce qui me fait penser qu’elle est flic elle aussi, et que j’espère qu’elles ne seront pas amenées à bosser ensemble. « Ecoute-moi ça. Depuis combien de temps je n’ai pas entendu un truc aussi beau… » Je ris légèrement, amusée devant son amour pour les voitures. Je ne me souvenais pas de ça quand on s’est connues il y a une dizaine d’années. Elle me demande mon accord pour pousser un peu la voiture sur les lignes droites. J’ai confiance, et puis elle est flic, il ne peut pas lui arriver grand chose si elle croise un de ses collègues avec des jumelles radar. « Bordel ! » Je tourne la tête vers elle et souris de voir son large sourire sur les lèvres. S’il ne fallait que ça pour la rendre heureuse. « Tu veux peut-être reprendre le volant… » je ne la lâche pas des yeux et voilà qu’elle tourne la tête dans mon sens. « Non, garde-le si ça te fait plaisir. Je suis pas pressée. » Je sais pourtant que Kenzo doit m’attendre à la maison, mais malheureusement pour lui, ce soir, à choisir entre passer ma soirée à regarder un film avec lui ou regarder cette magnifique bombe me sourire, mon choix est vite fait. « J’avais pas fait un truc aussi dingue en dehors du boulot depuis très longtemps. » Je penche la tête un peu sur le côté et la voilà qui s’arrête sur le rebord de la route, sur une route déserte. « C’est pas le moment de me faire le coup de la panne Lukas… quoi que.. ça pourrait marcher avec moi… » Je lui offre un regard complice et souris légèrement, me tournant un peu plus vers elle et croisant mes jambes. Faut dire qu’on a largement la place de bouger dans cette immense voiture. « Donc tu as fini dans la police. Ça m’étonne pas tant que ça au final, tu as toujours eu l’esprit rebelle. Je m’étonne simplement que ton père t’ai laissé faire… » Je me pince un peu les lèvres, me souvenant très bien de son père, ce gros macho misogyne. Il n’aurait pas laissé sa fille faire un métier dit ‘d’hommes’. « Et sinon… tu as… trouvé chaussure à ton pied ? » mes doigts sont venus courir sur les siens, sa main gauche encore posée sur le volant. Ma voix se veut sensuelle, attirante, féline.
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Mar 28 Juin - 20:12
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« T’en fais pas, j’en aurai un nouveau demain sur mon bureau en arrivant. Mais je ne dis pas non pour prendre ton numéro en revanche. Puisque tu le proposes… » «OK, tu as de quoi noter ? » Elle me tend un stylo, et j’attrape son bras, allant pour noter quelque-chose, qu’elle pense être mon numéro, mais au lieu de ça… « Essaye toujours. » « Tu crois que ce sera si simple ? Je suis pas une fille facile moi, tout se mérite… » Il n’y a qu’avec elle que je peux jouer autant. Déjà à l’époque ça marchait comme ça, même si elle me protégeait un peu plus. J’avais 17 ans, je n’étais qu’une gamine qui aspirait à l’amour, à la liberté et à la reconnaissance. J’ai dû grandir, et je n’aurais pas pu le faire sans Shay. Et ce qui est bien avec elle, c’est que jamais elle ne m’a demandé de renoncer à ma personnalité, à la femme que j’étais, au contraire, elle m’a aidé à devenir femme en conservant ce petit grain de folie qui fait que j’étais unique à ses yeux. Elle aurait pu tout faire de moi, mais elle a préféré me faire moi.
Nous prenons la route après ce petit affront, je sais que Parker n’aime pas que les choses soient trop faciles, elle s’en lasse, en tout cas, c’est ce qu’elle m’en disait. Elle aime le défi, l’inconnu et les risques pris. Visiblement, elle n’a pas changé. Je lui demande en plus si c’est une habituée de la banquette arrière, question purement rhétorique au final. Bien sûr qu’elle la connait la banquette arrière, déjà à l’époque nous nous y retrouvions. « Ça se peut… » « Oh non… ce regard c’est celui des dizaines de fois, tu te souviens ? » Le regard des dizaines de fois comme je l’appelle, est un regard qui veut tout dire. Quand je lui demandais si elle avait déjà fait telle ou telle chose, ou connaissait tel ou tel truc, elle le faisait toujours mieux que moi, pour en avoir fait l’expérience une dizaine de fois avant moi. Je ne parvenais jamais vraiment à la surprendre, elle avait déjà tout vu, tout vécu, c’était on ne peut plus intimidant.
« Non, garde-le si ça te fait plaisir. Je suis pas pressée. » « Je vais finir par t’emmener au bout du monde avec ce truc-là ! » Shay a trop peur pour moi pour que j’investisse dans une voiture aussi puissante et prenne le risque de me faire plaisir avec autrement que sur circuit, je pense qu’elle tremble déjà assez pour que je lui épargne tout ça. Je poursuis néanmoins ma route et fini par m’arrêter sur le bas-côté. Je n’ai aucune envie de rentrer, Shay ne sera pas là, elle est avec Léo et venant de passer une heure à regarder les photos de Wyatt, j’ai franchement besoin de me changer les idées. « C’est pas le moment de me faire le coup de la panne Lukas… quoi que.. ça pourrait marcher avec moi… » « Qu’est-ce-qui ne marcherait pas avec toi, Parker ? » Oh, pas grand-chose, à vrai dire elle est facile à séduire, c’est au moment de la garder que ça se gâte. Mais elle ne s’est jamais cachée de ce besoin de plaire et de papillonner. Quoi que les choses changent en 13 ans, n’est-ce-pas ?
« Donc tu as fini dans la police. Ça m’étonne pas tant que ça au final, tu as toujours eu l’esprit rebelle. Je m’étonne simplement que ton père t’ai laissé faire… » «J’ai fini flic, ouais… » Outrepassant le fait que ça ne se soit pas passé si bien qu’elle le croit, en tout cas pour le moment. « Et sinon… tu as… trouvé chaussure à ton pied ? » Nous y sommes, voilà le moment où je ne peux plus reculer. Je lui accorde un regard et sort mon alliance de ma poche, que je ne tarde pas à remettre à mon annulaire gauche, du côté où vient courir sa main sur la mienne. « Je suis mariée. » Je tourne la tête vers elle et me décide ensuite à sortir de la voiture, oubliant de refermer la portière, et regarde au loin, on y voit la mer à perte de vue, je ne me lasse pas de regarder l’horizon. Mon rêve est une maison tout près de la plage, rêve exhaussé je crois. «Mon père ne fait plus vraiment parti du tableau, en dehors du moment où il revient dans ma vie pour constater que rien n’est jamais assez bien pour lui. Je suis sortie d’Harvard, diplômée, et j’ai refusé le cabinet d’avocat qu’il avait acheté pour moi. Je me suis inscrite à l’école de police, il m’a coupé les vivres. J’ai vécu à la rue quelques semaines, à squatter à droite et à gauche, et puis j’ai fini par trouver un appart. Et je me suis rendue compte que ce n’était pas dû au hasard. Charlie m’a… subventionnée quelques temps. Tu sais tout… » Tout en tout cas à propos de ma réinsertion sociale. Quitter le grand monde pour le monde commun, voilà mon histoire. « A croire que nous avons échangé nos mondes. C’est comment là-haut ? » Esquissant un léger sourire en m’asseyant su le capot de la voiture, face à la mer, lunettes de soleil sur le nez.
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Mer 29 Juin - 15:21
❝ D'innocentes retrouvailles ❞ Parker & Lukas
Je suis étonnée de voir que Lukas compte me donner son numéro de téléphone, comme ça sans broncher. Je plisse un peu les yeux et sors de mon sac un stylo avant de lui tendre. La voilà qui récupère mon avant bras. Je frissonne légèrement et ris à peine sous les chatouilles que provoquent la bille du stylo sur la peau fine de l’intérieur de mon avant bras. Une fois qu’elle me lâche, je regarde l’écriture. ‘essaye toujours’ Je ris et secoue la tête avant de la regarder avec une étincelle de malice dans les yeux. « Tu crois que ce sera si simple ? Je suis pas une fille facile moi, tout se mérite… » Je lève les yeux au ciel. « Que je sache, je ne t’ai pas demandé ta main, juste ton numéro de téléphone… Mais soit. J’attendrai. » Le sous-entendu est de mise. Je m’en surprends moi-même. L’attendre. Pourquoi ? Elle est une autre femme, en treize ans elle a eu le temps de changer, d’être devenue quelqu’un d’autre. Pourquoi diable l’attendrais-je. Elle est peut-être même déjà engagée. Bien que son petit numéro de séduction en arrivant me met un doute quant à cette éventualité. Elle me demande si j’ai déjà testé la banquette arrière et je me contente de quelques mots suspendus. « Oh non… ce regard c’est celui des dizaines de fois, tu te souviens ? » Je plisse mes lèvres dans un sourire adorable avant d’éclater de rire. « Le regard des dizaines de fois… ça c’était à l’époque où tu n’avais pas vécu grand chose d’autre que ton cocon doré. Mais je pense que les choses ont bien changé aujourd’hui. » Un regard complice et nous prenons finalement le large, quitant le parking pour emprunter les routes agréables de ce coin de Nouvelle Zélande. Je la laisse s’amuser avec le moteur impressionnant que renferme ce petit bolide. Ce n’est pas une voiture de course, c’est un 4x4 et il est assez lourd à pousser mais une fois lancé, il en devient assez impressionnant de vitesse et de maniabilité. Lukas semble apprécier, et par ricochet, j’en suis très heureuse. « Je vais finir par t’emmener au bout du monde avec ce truc-là ! » « Ne me tente pas Lukas, il va t’arriver des bricoles… » Je reprends sa phrase d’un peu plus tôt et lui adresse un nouveau regard complice, comme si nous n’avions rien perdu de nos échanges, du passé.
Nous nous arrêtons et une fois fait, je la taquine à nouveau, restant dans ce jeu de séduction qu’elle a instauré à l’instant même où son corps a trouvé la chaleur du mien lorsqu’elle m’a plaquée contre le capot de ma voiture. Elle ne répond pas à ma première question, et quant à la deuxième… elle me regarde et, dans le silence, ne tarde pas à sortir quelque chose de sa poche. Je ne comprends qu’au moment où elle met à son annulaire gauche un anneau. Un anneau putain. « Je suis mariée. » Le choc. Mon regard reste bloqué sur cette alliance à son doigt. Comment a-t-elle pu me laisser croire quelque chose, me faire ouvertement du rentre dedans, et me stopper net avec un aveu aussi gros que celui là. « Oh. Je vois. » Je déglutis un peu difficilement, refroidie d’un seul coup, comme par un coup de massue derrière la tête. Je crois que je vais le garder en travers de la gorge pendant un certain temps. C’est comme montrer un bonbon à un gamin pendant des minutes entière, lui faire croire qu’il l’aura, et l’avaler devant lui au dernier instant. Je me sens cet enfant, privé de quelque chose qu’il attendait depuis si longtemps, et qu’il pensait avoir enfin. Un goût amer se mêle à ma salive que j’ai même du mal à avaler, tout autant que j’ai du mal à avaler la nouvelle de son mariage. Elle décide de sortir de la voiture et j’hésite un instant, le coeur serré. Je finis par quitter l’habitacle à mon tour, faisant le tour de la voiture pour la rejoindre. Je croise mes bras, silencieusement, regardant au loin, tout comme elle le fait. Elle me parle de son père, du fait qu’il soit absent de sa vie. Son jeune frère qui l’a aidée, ses années de galère. Ce n’est pas joyeux, et je suis désolée pour elle, même si je n’en dis rien. « A croire que nous avons échangé nos mondes. C’est comment là-haut ? » Je la regarde s’asseoir sur le capot et je me contente d’y prendre appui. Je hausse légèrement les épaules en guise de première réponse. « J’évite de côtoyer les gens de là-haut comme tu les appelles. Je sais d’où je viens et j’ai un peu de mal à me mélanger. Je me contente de faire mon boulot du mieux que je peux, je fais bonne figure quand j’y suis obligée, et ça s’arrête là. » Je pose mes mains sur le capot derrière moi et frôle la main de Lukas. Mon coeur s’accélère et je décale ma main directement, presque confuse. Je me racle un peu la gorge et tente d’en savoir un peu plus. « Et alors, ce mariage, il date de quand ? Un homme, une femme ? » Je tourne cette fois le regard vers la jeune femme et tente un sourire pour lui faire comprendre que je ne viens pas en ennemie. Pourtant, il est difficile de cacher ma déception.
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Mer 29 Juin - 16:49
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« Que je sache, je ne t’ai pas demandé ta main, juste ton numéro de téléphone… Mais soit. J’attendrai. » « Pourquoi, c’est ton genre maintenant ? » D’attendre, de demander la main de quelqu’un, je ne la reconnais pas, enfin si, mais en mieux. La femme que je trouvais parfaite, ses défauts en moins. Son manque d’attache me faisait peur, moi qui en ais toujours eu de bancales, j’avais besoin de quelqu’un de solide. Parker m’a toujours donné l’impression de pouvoir détruire en une seconde ce qu’elle avait mis tant de temps à construire, et sans même se poser de questions, ça faisait partie de sa vie. Les choses vont et viennent et ça lui va tout à fait. Elle assumait tout ça, d’une façon remarquable, qui me faisait peur autant qu’elles me fascinaient, c’est ça, Parker me fascinait à l’époque et je crois que c’est encore un peu le cas de toute façon. Ne taris pas de sourires ou de sous-entendus, j’adore ça, je me sens libre avec elle, pas que je me sente emprisonnée avec ma femme, mais Parker a une aura à laquelle je n’ai jamais vraiment su résister, je n’ai même jamais vraiment su la gérer.
« Le regard des dizaines de fois… ça c’était à l’époque où tu n’avais pas vécu grand chose d’autre que ton cocon doré. Mais je pense que les choses ont bien changé aujourd’hui. » « Et pourtant on était persuadés de tout savoir, de tout connaître, bien plus que ce que les autres ne connaitrons jamais, mais c’est toi qui avait raison. Nous n’étions personne. » J’entends nous par les gens de mon milieu, les jeunes de mon âge, avec un nom comme le mien et des moyens comme je les avais. Pour nous, l’argent était tout, était surtout la solution à tout et nous rendait puissant au-delà de tout. Mais c’était tellement faux. L’argent nous emprisonne et nous force à faire ce à quoi nous ne sommes pas prêts. Je retrouve la complicité des regards et des gestes avec Parker, ceux que je ne connaissais plus, que j’avais fini par oublier, je le voulais en tout cas, mais la preuve qui n’en n’est rien, ça revient comme un automatisme.
« Ne me tente pas Lukas, il va t’arriver des bricoles… » «Ah ouais ? Quel genre ? » Arquant un sourcil conquérant. J’aime la provoquer, et elle aime en faire autant, me répondre, et tout n’est que joutes verbales entre nous. Ça a toujours été facile de se défier, les relever était autrement difficile mais je me suis si souvent mise en danger pour elle et pour continuer à vivre ce qui était à nous, que je ne l’ai jamais regretté au fond. Pire, j’ai même fini par prendre goût à tout ça.
« Oh. Je vois. » Je sens sa déception jusqu’ici, rien qu’à son ton employé. Je la connais par cœur, je pourrais même dire ce qu’elle doit penser en ce moment. Quelque-chose comme le fait que je sois une garce, une vraie garce, et elle aurait tout à fait raison. Je n’aurais jamais dû jouer ce petit jeu avec elle, encore moins lui laisser entrevoir quoi que ce soit. Mais en treize ans, elle doit bien avoir fait sa vie non ? Je pense qu’elle est même mariée, elle aussi, et avec des mômes. Si ça se trouve, elle a toute une ribambelle à la maison et même un chien !
« J’évite de côtoyer les gens de là-haut comme tu les appelles. Je sais d’où je viens et j’ai un peu de mal à me mélanger. Je me contente de faire mon boulot du mieux que je peux, je fais bonne figure quand j’y suis obligée, et ça s’arrête là. » Son ton est un peu froid, sec, elle me réponds comme elle répondrait à une copine qui pose un peu trop de question pour la relation qu’elles entretiennent et je conçois qu’elle soit déçue, frustrée aussi peut-être, bref, j’ai encore foiré. Je pensais sincèrement que c’était ma faute, que si nous ne nous étions pas revues après ces vacances d’été, c’était à cause de moi. Pas de la distance, je pouvais prendre un jet quand je le voulais que mon père ne l’aurait jamais su. Trop occupé par ses affaires et ses maîtresses. Sa main frôle la mienne sur le capot, et mon cœur loupe un battement. Et elle retire sa main, tandis que je tentais de tendre légèrement la mienne pour la rattraper. Acte manqué. « Et alors, ce mariage, il date de quand ? Un homme, une femme ? » « Une femme, Shaelyn, ça fait 6 ans. » Une histoire un peu trop vite résumée pour tout ce que ça représente pour moi. Mais je ne peux pas m’étaler sur mon mariage face à elle, elle est la dernière personne face à qui il serait décent de le faire. Et la dernière chose que je voudrais, serait de blesser Parker.
« Je meurs de soif, un verre ? » Elle ne refuse pas, et même si je viens d’en boire un, j’ai besoin d’un peu d’alcool, c’est ma solution de facilité à moi, je le reconnais volontiers, mais pourquoi pas, après tout ? Je reprends le volant jusqu’en bord de mer et nous nous installons en terrasse, les pieds dans le sable ou presque. Un bracelet en cuir au poignet, un jean élimé, un débardeur des plus basiques, ma tenue de boulot, ma tenue de civile, rien de très classe, je ne suis pas classe, au grand damne de mon père, en tout cas pas dans ma vie de tous les jours, mais je suis au moins bien dans ma peau, dans mes fringues. Je commande une bière et la laisse commander à son tour au serveur qui lui fait de l’œil, ça m’amuse beaucoup. « Encore une touche à ce que je vois, ton succès de faibli pas. Je vais finir par être jalouse ! » Amusée, resserrant mes doigts autour de ma canette. « Et toi, comment tu en es venue à diriger ce groupe ? Des enfants ? Tu n’as pas d’alliance. A moins que tu ne la caches, toi aussi ? Raconte-moi tout ! »
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Jeu 30 Juin - 19:11
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Lorsqu’elle me demande de quoi je serai capable, je me contente d’un simple sourire équivoque sans pour autant répondre à sa question. J’ai changé en treize ans, je ne suis pas certaines d’avoir changé en bien dans tous les domaines, mais j’ai mûri, c’est certain. Il y a des choses qui vous détruises, d’autre qui vous forgent, moi ça a été les deux. Et je sais que si j’avais été amenée à rencontrer Lukas à cette période de ma vie, les choses auraient été fortement différentes entre nous. Mais je comprends bien vite que je me suis fourvoyée, que j’ai été trop vite dans mes conclusions, et qu’une femme qui me drague n’est pas nécessairement libre. Preuve en est. Lukas est mariée. C’est un choc, violent, foudroyant. Surtout après ce petit numéro de charme qu’elle a très bien joué depuis qu’elle m’a plaquée contre le capot de cette voiture. J’ai besoin d’une seconde pour digérer avant de la rejoindre à l’extérieur. Je vais devoir travailler sur moi-même et réfléchir à pourquoi cette annonce me chamboule plus que je ne le voudrais. Une fois dehors, je me mets dans une position de retrait, plutôt sur la défensive, bien moins ouverte qu’un peu plus tôt. J’ai besoin d’encaisser. Je réponds à sa question sans avoir conscience d’être assez froide. Je remets ma carapace de femme d’affaire, de femme sans âme et sans coeur. Celle que je déteste mais qui pourtant fait partie intégrante de ma personnalité. Et puis vient la question. J’ai besoin de savoir. De savoir où elle en est, depuis combien de temps, si elle est heureuse. « Une femme, Shaelyn, ça fait 6 ans. » « 6 ans… et bien et bien… c’est une affaire qui roule j’imagine ! » Un peu de cynisme, un peu d’amertume dans ma voix. C’est triste à dire mais j’aurai préféré qu’elle ne soit pas heureuse, je ne sais même pas pourquoi. L’envie de la sauver de quelque chose dans laquelle elle se complait. Je n’en sais rien, je suis un paradoxe à moi toute seule de toute manière.
Un silence pesant s’installe avant que Lukas ne reprenne la parole. « Je meurs de soif, un verre ? » Je tourne la tête pour la regarder et feins un sourire. « Si tu veux oui. » Là comme ça je ne semble pas très emballée, mais je suis partagée entre l’amertume et le plaisir réel de la retrouver. Alors j’opte pour le côté positif, peut-être que ma déception face à l’entente de cette nouvelle s’estompera avec les minutes. Je la laisse reprendre le volant parce que je sens bien que ça lui fait plaisir, et elle nous guide vers la plage où nous nous garons avant de trouver un petit troquet accueillant, les pieds dans le sable. Je retire mes escarpins vertigineux pour laisser mes pieds parfaitement manucurés s’enfoncer dans le sable. Un léger soupir de bien-être s’extirpe de mes lèvres et nous nous asseyons, l’une en face de l’autre. Elle commande une bière et je prends un jus de citrons pressés. Une vieille habitude. Le serveur m’adresse un large sourire équivoque et je lui réponds à peine, lui faisant comprendre que je ne suis pas intéressée. Mais Lukas, témoin de la scène, ne perd pas de temps pour me taquiner sur le sujet. « Encore une touche à ce que je vois, ton succès ne faibli pas. Je vais finir par être jalouse ! » Je ris à peine, baissant le regard une seconde avant de relever un peu mes épaules. « Qu’est-ce que tu veux, mon sex appeal n’a pas de limites ! » Je lui adresse cette fois un regard un peu plus complice. « Et toi, comment tu en es venue à diriger ce groupe ? Des enfants ? Tu n’as pas d’alliance. A moins que tu ne la caches, toi aussi ? Raconte-moi tout ! » Je plonge mon regard dans le sien cette fois avec beaucoup plus d’intensité, comme cherchant à sonder son âme. Que me demande-t-elle par toute cette rafale de questions ? Si je suis heureuse, épanouïe ? Si j’ai réussi ma vie ? Que cherche-t-elle à savoir ? Je me racle un peu la gorge et passe une main dans mes cheveux pour en dégager mon visage. « J’ai accepté un poste en tant que vendeuse chez BM y’a treize ans. J’avais un CV bien rempli et pas mal de culot en plus de ma facilité à m’exprimer. Et puis es années ont passé et j’ai pris du galon. Ça fait 4 ans que je dirige le groupe et que mes employés et investisseurs me craignent autant qu’ils m’admirent ! » Je ris légèrement, prenant du recul sur ce que je viens de dire et me rendant comte que je peux paraître vraiment très mégalo. « J’arrive même pas à garder mes assistantes plus de quelques semaines, elles démissionnent toutes. Pas pour rien qu’on m’appelle le dragon là bas… » Je plisse un peu les yeux en la regardant, voyant bien son sourire amusé. « Dommage que tu aies déjà un métier, je t’aurai proposé le poste je suis sûre que tu aurais été parfaite, à m’apporter mon café et me cirer les pompes. C’est ton petit papa chéri qui aurait été ravi ! » J’arque un sourcil, je crois que je vais un peu loin dans le cynisme, mais que voulez-vous, je suis comme ça. Je finis par soupirer un peu et réponds à la suite de ses question. « Et non, je ne camoufle pas mon alliance pour allez draguer, je n’ai pas besoin de ça, puisque je n’en ai pas. C’est bien mieux comme ça. Libre comme l’air, comme depuis toujours ! » Je suis encore amère quant à son comportement dans le parking et son aveu soudain d’être mariée, et je le lui fais comprendre aisément avec ma dernière phrase. Un animal sauvage piqué au vif. « Et toi ? Des enfants ? Mariée depuis six ans, ça sent la petite tribu, la maison avec piscine, les jouets qui traînent partout et le golden retriever non ? ». L’amertume ne m’a jamais rendue très douce. D’ailleurs, rien ne m’a jamais rendue très douce.
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Sujet: Re: D'innocentes retrouvailles [Luker] (#) Jeu 30 Juin - 22:37
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« D’innocentes retrouvailles »
« 6 ans… et bien et bien… c’est une affaire qui roule j’imagine ! » Je sens toute l’ironie de ses propos, son reproche et le ressentiment qu’elle peut avoir contre tout ça. Contre mon mariage, contre ma femme, contre ma nouvelle vie. Rangée, chose qu’elle n’a jamais aimé, une vie rangée, pour elle, c’était synonyme de prison. La fidélité, une ancre à sa cheville, un boulet à son pied. Je sais qu’elle voit tout ça comme l’antithèse de son bonheur. Son vrai bonheur, c’est sa liberté, pleine et entière, et personne pour la lui entraver. Je ne sais pas si notre couple aurait tenu, à l’époque en tout cas, notre vie n’aurait sans doute pas été compatible, j’étais trop fragile, trop jeune, et pleine d’illusions. « Oui, ça marche bien. On est… heureuses. » Pourquoi je m’en veux quand je lui dis tout ça ? Il n’a jamais été question de former quoi que ce soit en dehors d’un amour de vacances. Il n’a jamais été question de quoi que ce soit de sérieux. Mais j’ai cette foutue impression de faire quelque-chose de mal. Pourquoi ? Je suis très amoureuse de ma femme !
« Si tu veux oui. » Oui, je veux et je ne lui laisse pas le choix, elle n’a pas intérêt à se stopper si facilement et surtout si vite. Je prends les devants avant qu’elle ne fasse machine arrière et nous emmène sur la plage, un endroit calme, j’aime l’eau, j’aime ce paysage, bizarre pour une Yankies. Sans doute ne suis-je pas née là où il aurait fallu de toute façon. Je sais pertinemment que j’aurais dû avoir une autre vie, la preuve, incapable d’assumer autant de millions, trop de pression, je ne suis pas faite pour ça. A peine installées, que son charme fait déjà des ravages. J’ai toujours connu cette femme comme celle qui plait, celle pour qui tout le monde s’arrête de respirer quand elle rentre dans une pièce. Un cliché peut-être, mais une réalité. « Qu’est-ce que tu veux, mon sex appeal n’a pas de limites ! » « Tu crois que j’ai pu oublier un truc pareil ? » La regardant par en-dessous. Parker ça a été tellement intense, tellement… salvateur aussi. Je me suis sentie moi-même cet été là, et je me suis sentie capable de tout entreprendre.
« J’ai accepté un poste en tant que vendeuse chez BM y’a treize ans. J’avais un CV bien rempli et pas mal de culot en plus de ma facilité à m’exprimer. Et puis les années ont passé et j’ai pris du galon. Ça fait 4 ans que je dirige le groupe et que mes employés et investisseurs me craignent autant qu’ils m’admirent ! » Effectivement, sa vie fait autant rêver que celles de nos parents. Je suis une femme simple, mais je sais reconnaitre une réussite quand j’en vois une et la féliciter. Parker mérite tout ça, je sais que c’est une grande bosseuse et que rien ne l’arrête si elle veut réussir quelque-chose. « J’arrive même pas à garder mes assistantes plus de quelques semaines, elles démissionnent toutes. Pas pour rien qu’on m’appelle le dragon là bas… » « J’avais une autre image du dragon à l’époque, je dis ça, je dis rien… » Sourire complice que je cache derrière ma bière. Elle sait très bien où je veux en venir, c’est le genre de chose dont elle doit forcément se souvenir si elle se souvient de moi. Elle était toujours chaude comme la braise, prête en un quart de seconde, toujours dans l’ambiance, insatiable. « Dommage que tu aies déjà un métier, je t’aurai proposé le poste je suis sûre que tu aurais été parfaite, à m’apporter mon café et me cirer les pompes. C’est ton petit papa chéri qui aurait été ravi ! » «On l’emmerde mon père… » A la manière d’une adolescente rebelle, en pleine crise d’ado, qui en veut à la terre entière et à commencer par ses propres parents. Mon père est un sujet difficile et douloureux. Mon père est… un connard. Un connard dont j’ai toujours cherché l’estime, et espérer l’amour. Oh il m’aimait, à sa façon, trop mal pour que je le sache, et trop à sa manière pour que je le comprenne.
« Et toi ? Des enfants ? Mariée depuis six ans, ça sent la petite tribu, la maison avec piscine, les jouets qui traînent partout et le golden retriever non ? » Le coup de poignard en plein milieu du ventre. Est-ce-que j’ai des enfants ? Je ne sais pas ce que je dois répondre, et je me mets à trembler, bordel. Contrôle-toi ! Je m’allume une clope, nerveusement, et ne parviens à masquer mes mains qui s’agitent. Alors je tire sur ma clope pour cacher tout ça et fini ma bière. « Je… » Je dégluti, baisse la tête, je t’en prie Lukas, reprends-toi ! Je tire une nouvelle fois sur ma clope, je refuse de laisser les larmes envahir et brouiller ma vue. « Non, pas d’enfants. » Comment je peux faire ça à mon fils ? A Wyatt, quel genre de mère je suis ! Quelle conne… Je passe une main dans mes cheveux, regarde l’horizon une seconde et m’enquit de l’heure qu’il peut être sur l’écran de mon téléphone. « Il faut que j’y aille. Tu… T’as qu’à m’appeler. » Lui déposant une carte de visite, celle du poste de police, avec mon numéro personnel. « Ca m’a fait plaisir. C’est pour moi. » Je dépose un billet de 20 $ sur la table et lui adresse un léger sourire contrit. Je ne suis pas foutue d’assumer ça. Je viens d’effacer mon fils ! Quel genre de mère je suis ! Si ma femme parvient à tourner la page, il devient évident que pour moi, c’est impossible.