getting together again (siobhan/charlotte)

getting together again

Siobhan and Charlotte

Personne ne peut comprendre l’état de stress dans lequel je me trouvais ce soir là. Après des mois de réflexions et de questionnements, j’avais enfin décidé de reparler à mon ex petite-amie, Siobhan. Quand j’ai su qu’elle était de retour à Island Bay, j’avais tout de suite refusé de lui parler, de la voir ou même de la croiser. Rien que de l’imaginer, je ressentais la douleur qu’elle m’avait affligé lors de son départ il y a six ans. Ce jour là, je n’avais jamais souhaité qu’elle parte. Au contraire, à cette époque, elle était tout ce que j’avais, tout ce que j’exigeais dans ma vie. Son départ m’avait ravagé et brisé. Mais je le savais, au fond de moi, je ne pouvais pas résister à l’idée de la revoir, j’en mourrais d’envie.

C’est lorsque j’ai commencé à parler de ma maladie à Ollie ou Zola que j’ai compris que je ne devais pas passer à coté de quelque chose qui pourrait m’être bénéfique. Ma vie n’était pas finit même si je finissais par être aveugle. Alors j’ai pris mon courage et j’ai envoyé un message à Siobhan, lui demandant de me rejoindre dans le bar ou nous avions l’habitude de nous retrouver. Cela faisait presque sept ans que je ne l’avais pas vu. Elle avait surement changé, tout comme moi. J’étais devenue une femme maintenant, alors que quand nous nous sommes rencontrées, j’étais mineur et enfant, tandis qu’elle était une adulte et mature.

Intentionnellement, je m’étais vêtue d’une robe assez sexy, maquillée comme si j’allais sortir avec mes amies, et mis mes hauts talons. Je voulais aussi qu’elle voie que je n’étais plus la fille qu’elle avait connue. J’avais vraiment hâte de la voir, de me rendre compte à quel point nous avions toutes les deux grandies.

Assise à cette table, je me souvenais de notre dernière discussion. Elle voulait qu’on se sépare, sûrement à cause de notre différence d’âge. Ce jour-là, je n’avais pas compris qu’elle faisait cela pour mon bien. Pour moi, c’était trop dur de réaliser que nous ne serions plus ensemble, que je ne pourrais plus l’embrasser ou la câliner. Je ne voyais pas ce qu’elle voulait vraiment.  Après quelques années, j’ai réalisé ce que Siobhan aurait aimé que je comprenne lorsqu’elle m’a quitté. Ce qu’elle souhaitait, c’est me dire que j’avais mieux à faire que d’être avec une personne de dix ans mon ainé. Mais nous étions tellement heureuse toutes les deux, je suis restée persuadée que nous pouvions vivre une belle histoire d’amour. Les eaux ont tournés depuis. Elle a connue d’autres amants et moi aussi.

Je commandais mon verre lorsque je l’ai aperçue dans l’encadrement de la porte du bar. Elle était toujours aussi belle et merveilleuse. D’ailleurs quand je l’ai vu rentré dans la pièce, elle éblouissement tout autour d’elle. Physiquement, elle était toujours la même contrairement à moi qui devait surement avoir grandi et changé de visage. Mentalement, nous ne serons plus les mêmes. J’ai évolué et j’ai changé ma façon de voir les choses. Cette maladie qui me touche m’a changé depuis un an. Je veux profiter de ma vie parce que nous ne savons pas ce qui peut arrivé dans la vie. C’est la raison qui m’a fait reprendre contact avec Siobhan.

- Siobhan ! Je suis là.

Je levais ma main pour qu’elle se dirige vers moi, voyant qu’elle zieutait toute la pièce pour essayer de me trouver. Il y avait un peu de monde ce soir, mais je préférais qu’on se voie en public. Lorsqu’elle s’approcha de moi, je me demandais comment allions nous nous saluer. Alors je me levai lorsqu’elle atteignit ma table. Nous nous faisons la bise comme d’ancienne amie. La dernière fois que j’ai touché Sio, je l’embrassais et j’étais la femme la plus heureuse du monde. Nous nous sommes toutes les deux assisses, aussi gênées l’une que l’autre. Je souriais comme une idiote pour ne pas montrer ma détresse.

- Alors comment tu vas ?

Ce fut la seule question que j’ai réussi à sortir lorsque je me suis retrouvée devant elle. De toute façon, je ne sais pas ce qu’on pourrait se raconter d’autre. Nous avions tellement de temps à rattraper toutes les deux, tellement de choses à nous témoigner. J’appréhendais d’ailleurs le moment ou nous aborderions le sujet de notre histoire, de notre rupture et de la façon dont je l’ai traité lorsqu’elle a décide de mettre un terme à notre relation.

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Siobhan and Charlotte

Siobhan avait l’habitude de m’appeler « gamin », même lorsque nous sortions ensemble. J’ai toujours été un enfant pour elle. Quand nous étions en couple nous avions 10 ans d’écart alors on imagine la différence de mentalité mais aussi d’expérience. Elle n’avait jamais rien fais pour cacher ou atténuer toutes ces années entre nous. D’ailleurs je déteste toujours autant ce surnom. Surtout que maintenant, je suis une femme, une vrai. Alors peut-être que je serai une jeune femme a ces yeux mais maintenant, j’aurai aimé qu’elle oublie de m’appeler de cette façon. Si j’avais imaginé retrouver Sio au bout d’autant d’années, je ne l’aurai pas cru. Elle n’a pas vraiment changé en fait. Surtout physiquement.

- Hum… bien j’imagine. Je veux dire que les années n’ont pas été les meilleures de ma vie, mais pas les pires non plus. Et toi, comment vas-tu ?

Siobhan n’a jamais eu une vie très facile, il faut le dire. Entre une mère alcoolique et des beaux-pères qui défilent, c’était quelque chose de compliqué à gérer en effet. Je me demandais ou elle était passée pendant toutes ces années. Je savais qu’elle n’était pas à Island Bay car je l’avais cherché, juste après notre rupture. Lorsqu’une serveuse s’approche de nous pour qu’on puisse prendre notre commande, vous imaginé pas mon étonnement lorsque mon ex décide de prendre un verre d’eau. En y réfléchissant je ne l’avais jamais vus boire de l’eau il me semble. Je la regardais avec autant d’étonnement que je pouvais en trouver.

- Je ne bois plus depuis des années maintenant. Il m’a fallu assez de courage, mais j’ai enfin réussi à éliminer ça de mes défauts.

J’étais vraiment fière de cette nouvelle facette de mon ex. L’alcool avait été un sujet très fâcheux dans notre couple. Elle buvait beaucoup et je lui avait fais remarqué, d’ou notre séparation. Après sa commande, je décidais de prendre un verre de jus d’orange. Elle ne buvait pas, alors moi non plus. J’imaginais la difficulté pour elle de se trouver dans un bar alors qu’elle ne boit plus. Elle aurait du m’en parler pour qu’on se voit ailleurs.

- Je vais bien. Je suis devenue reporter sous marin, je vis chez ma cousine depuis quelques semaines parce que ça n’a pas été les meilleures années de ma vie non plus. Enfin surtout la dernière.

Je faisais bien sûr illusion à mon anomalie qui me faisait perdre la vue petit à petit. Je ne savais si j’allais lui en parler ce soir, je ne suis même pas sûr que ça l’intéresse. En tout cas moi, je voulais vraiment comprendre pourquoi ces dernières années n’avaient pas été très bonnes pour elle, mis à part le fait qu’elle arrête de boire.

- Tu aurais du me dire que tu ne buvais plus. Nous nous serions vus ailleurs qu’ici.

Je pensais vraiment ce que je disais. Je l’avais vus descendre au fond à cause de l’alcool et je ne voulais pas la faire replonger juste parce qu’elle n’avait pas osé me dire la vérité tout de suite. Nos commandes arrivent et je m’empresse de boire une gorgée de mon liquide. L’anxiété me nouait la gorge, j’avais envie de me griller une cigarette.

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Siobhan and Charlotte

- Toi qui a toujours aimé l’eau, ça m’a l’air de vraiment te plaire comme boulot. Aouis, plus on vieillit… plus j’ai l’impression que les années sont difficiles.

Sio avait tout à fait raison sur ces deux points. Elle avait tout de suite comprit que je me plaisais et m’épanouissais dans mon métier. En même temps ce n’était pas difficile à deviner quand on sait combien j’aime l’océan et ce, depuis l’enfance. Et puis, pour ce qui est des années difficiles, je me rendais de plus en plus compte. Il y a plus d’un an ma vie était tout ce qu’il y a de plus normal. Un boulot, des amis, la famille, la vie quotidienne quoi. Et puis est venue cette foutue maladie, la mort de mon oncle et le retour de Sio qui m’avait tout de même beaucoup touché.

La situation était gênante. Ni elle, ni moi ne savions comment nous comporter ensemble. J’étais d’un coté très heureuse de la retrouver et de l’autre impressionnée. Depuis notre rupture, j’ai toujours pensé qu’on ne se reverrait jamais et que notre amour, tout comme notre amitié était belle et bien terminée. Mais quand je la vois devant moi, j’ai envie de tout reprendre à zéro et d’apprendre à connaître la nouvelle personne qu’elle est devenue. Beaucoup de choses ont changé chez elle dont le fait qu’elle ne boive plus d’alcool.

- La première année était la plus difficile. Maintenant ça va. Je peux venir dans un bar sans vouloir prendre un verre absolument.

Le fait qu’elle me parle de cette épreuve difficile montrait combien elle en était fière. D’ailleurs je l’étais moi aussi. Cette chose était presque la cause de notre rupture alors voir qu’elle n’existe plus me faisait le plus grand bien. J’étais heureuse de voir qu’elle pouvait venir dans ce bar sans prendre d’alcool. Elle avait beaucoup changé.

[color=steelblue- Dans quelques mois, je vais recevoir mon jeton de 5 ans de sobriété. Quand je l’ai montré à ma mère la première fois… elle s’est mise à rire en disant que je l’avais volée à quelqu’un. [/color]

J’étais surprise d’entendre qu’elle avait commencé sa cure peu de temps après notre rupture. J’imaginais qu’elle avait cette idée dans la tête depuis un moment. Quand elle me parle de sa mère, je me souviens la phrase que lui avais dites juste avant son départ : « tu es comme ta mère » en parlant d’alcool. Cette femme, sa mère, est vraiment malfaisante. Elle n’aura jamais autant de courage que sa fille. Sio a su se sortir de cette épreuve et sans faire de mal à qui que ce soit. Peut-être à moi, mais je le méritais.

- Ta mère n’est pas juste, tu as beaucoup de mérite, je suis vraiment surprise.

Mes mots étaient justes et sincères. Je le regardais en les prononçant, avec un petit sourire qui s’affichait. Je voyais combien elle était devenue une femme bien.

- Ça m’a fait réaliser à quel point je suis différente d’elle. Crois-le ou non, j’apprécie grandement la sobriété plus que l’état d’ivresse. Ça ne me manque pas du tout.

Jamais je n’aurai pensé entendre ces mots dans la bouche de siobhan. Elle qui buvait à longueur de temps, c’était inconcevable pour moi. Je suis tellement heureuse pour elle. Elle a changé en bien. Je voulais lui dire combien j’étais heureuse de la voir aussi bien avec ce sujet.

- Je ne pensais pas t’entendre dire ça un jour. C’est incroyable et je suis tellement fière.

Je lui lançais un petit sourire gêné suite à ces mots et buvait un gorgé de mon verre. Les mots me manquaient maintenant. J’avais des millions de question à lui poser mais je ne voulais pas non plus la brusquer. En temps de stress je peux être très dure et presque incontrôlable mais je ne devais pas non plus me taire.

- Alors c’est pour ça que tu es partie ? Pour arrêter l’alcool ? J’aurai pu t’aider…

Si elle avait voulu faire cette arrête à Island Bay je l’aurai soutenue et accompagnée dans cette épreuve. Mais d’un autre coté, nous avions rompus et elle voulait surement faire cela sans moi.

- Que fais-tu dans la vie maintenant ? Les choses changent tellement depuis quelques années.

Je me demandais ce qu’elle exerçait comme métier et en particulier ou. Je ne pense pas qu’elle fasse toujours des baby-sitting, comme avec moi.

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Siobhan and Charlotte

J’étais un peu déçue de ne pas avoir aidé Sio dans son chemin contre l’alcool. Je lui avais peut-être reproché beaucoup de chose par rapport à ça, mais jamais je ne l’aurai laissé tomber dans cette épreuve. J’étais quand même surprise par sa force intérieur. Je ne sais pas si elle a été tout ce temps, avec personne pour la soutenir. En tout cas, elle a surement du surmonter des choses, même ses propres désirs et ça prouve son envie et sa force. Je pensais être surprise par cette rencontre mais je le suis encore plus après ses révélations. Jamais je n’aurai pensé entendre cela de la bouche de mon ex petite amie.

- En toute honnêteté, oui je suis partie pour ça, mais je devais le faire seule. Je ne voulais pas le faire pour quelqu’un d’autre. Je devais le faire par moi-même parce que ça n’aurait jamais fonctionné. La plus part du temps, mon esprit était trop brouillé pour prendre la bonne décision, mais je sais que ce fut la bonne. Je regrette seulement que ça t’es fait du mal. Ce ne fut pas mon intention, je te le jure. Seulement qu’à l’époque je devais prendre mes distances. Tu méritais bien mieux que moi Charlotte. Tu méritais quelqu’un avec toute sa tête et non pas une personne qui passait plus de son temps à tenter de se souvenir de la veille que autre chose. J’étais dans un mauvais endroit et je ne pouvais pas t’attirer avec moi dans cet endroit.

Comme je l’avais imaginé, sio avait voulu traverser cette épreuve seule. Je me doutais qu’elle ferait ça. C’est vrai, j’avais beaucoup souffert de son départ. Je l’ai détesté et maudit pendant des années, voir des heures. J’avais eu Zola a mes cotés, la seule qui savait pour notre relation. D’ailleurs heureusement que ma cousine avait été là pour moi. Son départ, son absence je l’ai vraiment mal vécu. D’ailleurs je n’ai jamais réussis a retrouver une personne à aimer avec passion comme je l’ai fais avec Sio.

- Je comprends et je suis très heureuse de cette transformation.

Je lui avouais ma fierté face a cette différence. Je décidais alors de changer de sujet, comprenant que c’était encore dur d’en parler. Je suis sûre que toutes les deux avons pas mal de choses à se dire et a se raconter. J’étais très stressée de la voir mais maintenant, j’avais envie de parler toute la nuit avec elle, de toute et de rien.

- Je travaille toujours en informatique. Je suis freelance la plus part du temps. Je prends des contrats ici et là. Ça me réussit bien. Aucuns patrons, aucunes attaches.

Sur ce point là, mon ex n’avait pas changé. Elle avait toujours travaillé dans l’informatique et je vois que ça lui plait toujours autant. Enfin quelque chose qu’elle n’a pas lâché. Je suis contente de ne pas si ignorante sur elle. Je ne lui répond pas et préfère boire une gorgée de mon verre. Elle reprend alors la parole.

- Je dois savoir Cha… qu’est-ce qui t’a poussé à finalement me contacter après plus d’un an? Très franchement, je ne m’attendais plus à ce qu’on est la chance de se parler toi et moi.

Sa question est pertinente. Quand elle revenue a Island Bay et que je l’ai appris, j’ai refusé de la revoir. D’abord parce que j’avais assez de problème a ce moment là mais aussi parce qu’elle m’avait fait tellement souffrir, j’avais peur que tout ce malheur remonte en la revoyant. Pendant un an j’ai fais comme si elle n’existait pas et tous les jours, je priais pour ne pas la croiser dans la rue ou dans un magasin. Honnêtement, je la détestais.

- Quand tu es revenue il y avait beaucoup de choses dans ma vie que je devais régler. Et puis, j’avais peur de te revoir et de ressentir toute la douleur que tu m’avais donné en quittant la ville sans un mot.

Je reprends mon souffle. Je ne sais pas vraiment comme lui expliquer la situation dans laquelle j’étais il y a un an. Même si ma maladie est toujours belle et bien présente et qu’elle ne s’arrange pas j’arrive maintenant à vivre avec. C’est surtout parce que je suis soulagée d’en avoir parler aux personnes qui me sont le plus chères. J’avais réalisé que la vie était courte et que je ne devais pas passer a coté de quelque chose. Je ne sais pas ce que ça donnera avec Siobhan mais je ne laisserai plus rien passer.

-  Il y a un an un problème de santé s’est déclaré. Je ne voulais pas me rajouter d’autres soucis ou angoisses sur mes épaules. C’est pour cela que j’ai refusé de te voir. Aujourd’hui, je ne veux passer à coté de quelque chose. Tu as voulus qu’on se revoit et c’est seulement maintenant que j’ai eu le courage de t’appeler. C’est tout.

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Siobhan and Charlotte

Parler de mon problème de santé aussi vite à Sio montrait à quel point je me sentais à l’aise avec elle même après autant de temps séparées. Je ne sais pas encore si je suis prête à lui en parler en détail, je ne peux pas prédire sa réaction face à ça. « Je ne sais pas trop si j’ai le droit de te demander ce qu’est ton problème de santé. Enfin, si tu ne veux pas en parler je ne vais pas t’y forcer, mais sache que je suis prête à écouter si tu en as de besoin. » Comme toujours, je sentais son inquiétude dans le son de sa voix. Elle reprend alors la parole et je l’écoute attentivement. « Je suis heureuse que tu es appelée. Vraiment très heureuse. Je ne veux surtout pas que tu penses que je t’en ai voulu de ne pas vouloir me parler. J’en avais pas le droit, pas après tout ce qui s’était passé. Quand tu as appelée… j’étais tellement heureuse et tellement nerveuse en même temps. Je m’attendais à ce que tu me cris un peu plus dessus. » Je ris un peu à sa phrase mais je ne vois pas pourquoi je lui aurait crier dessus, après tout nous étions toutes les deux fautives dans la conclusion de notre couple. Mais je confirmais moi même le sentiment que j’avais eu lorsque je l’avais rappelé. J’étais très heureuse de la revoir mais évidemment très nerveuse. Revoir quelqu’un après tant de temps, c’est comme la redécouvrir et au final la rencontrer de nouveau. « Je te rassure, j’ai ressentis exactement la même chose. Je ne savais vraiment pas comment allait se passer notre rencontre. J’étais très nerveuse. Mais d’un autre coté j’avais hâte de te revoir, de découvrir qui tu es maintenant. Je vois que tu as fais beaucoup de chemin et j’en suis presque fière. » Je finis mon petit discours en rigolant. Ce n’est pas vraiment de la fierté mais j’étais vraiment heureuse de voir qu’elle était maintenant clean et avait un travail respectueux.

Soudain son téléphone sonne et elle répond au bon de quelques vibrations. Je comprends qu’elle ne voulait pas nous couper mais les messages affluent. Elle prend alors son téléphone et zieute les lignes sur son appareil. Elle remet son téléphone dans sa poche. « Désolé, on dirait que je vais devoir aller chercher ma mère au poste de police. Enfin, demain. Je n’arrive pas y croire que je vais dire ça, mais ça va lui faire du bien de dégriser en prison pour une fois. Certaines choses ne changent pas et ne le feront jamais avec elle. » Je me souviens très bien de sa mère et je vois que contrairement à sa fille, elle boit toujours autant. Je ne suis pas surprise, j’ai plutôt l’impression de nous revoir il y a quelques années. « Je comprends tout a fait, ne t’en fais pas. Vas-y, nous nous verrons une autre fois. » Je lui souris en la laissant me quitter si vite mais je ne peux pas la retenir quand sa mère est en cellule.