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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Je suis solide, mais un peu têtue [Luker]

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MessageSujet: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyVen 28 Oct - 17:39

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas


Parker va me tuer, c’est définitif. Je lui avais pourtant promis d’éviter de prendre trop de risques, tout comme j’avais promis à Manchini, mon boss, de ne pas en prendre non plus. Il me retire systématiquement de toutes les interventions à risques, il me sait enceinte, je n’ai pas pu le lui cacher. Ce mec me pourrira la vie à me protéger comme si j’étais sa gamine, sérieusement ! J’ai l’impression d’avoir 12 piges et d’être privée de sortie. En plus le reste de mon équipe se fout de ma gueule et me colle au café. Non, je ne fais pas le café, et Dieu merci il me reste encore quelques compétences en informatiques qui me permettent d’aider mon équipe de loin, en venant manger l’espace vitale du petit geek à côté de moi. Mais j’ai fini par péter carrément un plomb à rester près de lui à regarder mes collègues sillonner la ville en espérant pouvoir chopper notre suspect. Je le vois ce foutu point rouge qui clignote et les sèmes. Ils n’y arriveront jamais à temps, jamais ! Je ne sais par quel bonheur ils ont déjà réussi à remonter sa piste. Ce mec est un malin organisé, qui prévoit ses coups, mais pas suffisamment pour savoir que je ne serais pas de la partie ce jour-là. C’est donc sans permission que je prends les clés de ma moto, mon casque, mon gilet par balles et mon cuir, et fonce bille en tête sur notre suspect, dans un coin de la ville que je ne connais non seulement absolument pas, mais on ne peut plus éloigné du renfort qui pourrait m’être offert par mes collègues. « Antonelli, tu fais demi-tour dans la seconde ou t’es virée ! » Je l’entends gueuler dans l’oreillette, mon boss. Ça faisait longtemps, tient. Le petit geek a dû les prévenir. Je vais encore devoir l’intimider et le faire dégager avant de connaître son nom. Ça ne sera que le troisième depuis que je suis en poste ici. Plein gaz jusqu’à ce labo pharmaceutique où il veut faire péter la moitié du bâtiment pour revendiquer je ne sais trop quoi. Mais on s’en fout pour le moment, tout ce qu’on veut, c’est le choper. Les autres sont en route, ils ont encore 10 bonnes minutes de route, et je sais que c’est une éternité quand nous sommes en état d’urgence comme nous le sommes à présent.
Je gare ma moto sans douceur, en descends sans tarder et sort mon arme de service de son holster pour entrer bras en avant et tenter d’appréhender le suspect qui vient déjà de prendre toute une aile en otage. Et me voilà dans la seule obligation de faire partie de ces otages pour désamorcer son esprit de l’intérieur de la pièce… Super. Je suis encore en train de me foutre dans les emmerdes moi ! «Lukas merde, non seulement je te vire mais en plus je te fous un procès au cul en rentrant ! » C’est ça, Boss, on en reparle quand je n’ai plus son flingue pointé sur ma tête, d’accord ? Le canon de son arme, le contact froid du métal contre ma tempe, je viens de le sentir à l’instant, et il me fait mettre à genoux, mains sur la tête, comme pour une exécution. Je tente de négocier, un peu, puis assez longtemps pour permettre à une jeune femme de se mettre à l’abri. Il me sert à quoi là mon gilet par balle boss ? Quand on veut me tirer directement dans la tête, hein ? Il me ralenti plus qu’autre chose. Mais à cet instant, je pense à Parker, à mon bébé, à Shay, à tout ce que ma vie a été étant donné qu’elle défile en quelques secondes. Comme si mon mode alerte interne s’était mis en route. J’entends mon équipe dans le couloir, les pas, leurs pas. Je connais leurs tactiques, ils seront là dans moins de trois secondes, prions pour que je tienne jusque-là mais il en a marre de m’entendre parler, ça le fait souvent aux personnes que je fréquente, je ne me vexe plus… A l’instant où j’entends la porte sauter, je me jette en arrière, espérant éviter le coup de feu, mais son réflexe est de se retourner pour avoir mon équipe qui entre dans la pièce, en visuel, et d’appuyer sur la gâchette. Résultat, j’en prends deux. Une dans la clavicule, et une dans la cuisse, bien joué Lukas, t’es au top…

Je perds connaissance, et toute mon équipe se met à flipper, on est plus qu’une équipe, c’est une vraie famille. Mais à cet instant je m’en veux, de les avoir foutus là-dedans, et d’avoir risqué la vie de mon bébé. Je devais le prendre par surprise, ça n’aurait jamais dû capoter de la sorte ! Evacuée à l’hôpital le plus proche, je passe en chirurgie, directement. L’opération va durer quelques heures, assez de temps pour que mon boss ne se décide à prévenir ma femme… «Melle Lane ? Commandant Manchini. Je sais que Lukas m’en voudra de vous avoir prévenu, mais vous devriez venir. Elle est à l’hôpital, en chirurgie, je vous expliquerais, mais ça pourrait être grave. »
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyVen 28 Oct - 22:22

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

Cette journée me semble interminable. Horriblement longue et ennuyeuse. Pour passer le temps, entre deux rendez vous chiants à mourir, j’envoie des sms à Lukas, m’amuse même à la taquiner, la chauffer un peu en lui promettant de jolies choses pour ce soir. Jusqu’à ce qu’elle finisse par me dire qu’elle a un suspect à interroger ou je sais pas quoi, et elle coupe court à la conversation. Bon. Très bien. Elle doit bosser aussi après tout. Heaven entre dans mon bureau alors que je m’adosse contre le dossier en soupirant. « Tout va bien ? » J’arque un sourcil et pose mon regard sur la blondinette. « Oui. Tu avais quelque chose à me faire signer ? » Elle hoche la tête et s’approche. Depuis quelques semaines, la jeune femme est un peu moins entreprenante. Je crois qu’elle a compris que ça ne servait à rien de continuer de me faire du rentre dedans plus ou moins explicite. Je suis en couple, en couple solide. Rien ne sert de minauder, elle n’y arrivera pas. Je signe les papiers qu’elle me présente, les fiches de paye de mes employés, et la laisse repartir avec le tout. Le reste de la journée se passe le plus normalement du monde, quelques rendez vous, une réunion, et je descends à la concession pour faire le tour et terroriser mes vendeurs, j’adore ça. Mais Heaven arrive en trottinant, téléphone à la main. « Melle Lane, téléphone. Ça a l’air urgent ? » « Vous ne voyez pas que je suis occupée ? Dites-leur de rappeler ! » Sa main sur le combiné, elle chuchote. « Je crois que ça concerne Melle Antonelli. » Mon expression change du tout au tout et mon coeur s’accélère d’un seul coup. Je récupère le téléphone en lui arrachant presque des mains et m’éloigne de mon vendeur sans m’excuser. Le combiné à mon oreille, je réponds. « Oui ? » « Melle Lane ? Commandant Mancini. Je sais que Lukas m’en voudra de vous avoir prévenu, mais vous devriez venir. Elle est à l’hôpital, en chirurgie, je vous expliquerais, mais ça pourrait être grave. » Mes jambes ne tiennent plus le choc et je suis obligée de me retenir au mur près de moi, dans le couloir où je me trouve. « C’est pas vrai… » Je suffoque quasiment, la peur me paralyse. Je ne peux pas me résoudre à la perdre, ou perdre notre bébé. Pas maintenant que j’avais retrouvé le goût du bonheur. « J’arrive. J’arrive tout de suite. ». Je raccroche et rassemble mes forces pour courir jusqu’à mon bureau. Je récupère mes affaires et quitte les locaux en courant. Je croise Heaven qui heureusement ne me pose aucune question, je crois que l’expression de mon visage se suffit à elle-même. Je prends ma voiture et démarre en trombe, roulant à toute allure jusqu’à l’hôpital de Wellington. Je me gare en vrac, tant pis, et me précipite à l’accueil, essoufflée. « Je suis la compagne de Lukas Antonelli, dites-moi que je peux la voir ! » La jeune femme voit la panique dans mes yeux et regarde sur son registre. « Je suis désolée, elle est au bloc pour le moment. Vous pouvez attendre ici, une autre personne l’attend aussi. Les médecins viendront vous donner des nouvelles une fois qu’elle sera sortie du bloc. » Je ferme les yeux et soupire. « Merci. » Je me retourne et reconnais la silhouette du commissaire. Je m’approche de lui, les yeux paniqués. « Commissaire, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il soupire et je le sens désemparé. « Elle n’en a fait qu’a sa tête, comme d’habitude. » Je soupire à mon tour et passe ma main dans mes cheveux. « C’est vraiment grave ? » « Elle a reçu deux balles. » Immédiatement ma main vient cacher ma bouche qui s’st ouverte en grand sous la frayeur de ses propos. Je vois ma vie défiler. « Elle avait un gilet, mais ça ne protège pas tout le corps. Il a tiré dans sa jambe et au niveau de son épaule, on n’en sait pas plus pour le moment. » Je ne peux retenir mes larmes, la peur me paralyse et je me laisse tomber dans un fauteuil tout en passant mes mains dans mes cheveux. L’attente est longue, le commissaire doit partir et je le salue d’un signe de tête. La fatigue commence à s’emparer de moi, le temps me semble horriblement long. Je me lève pour me dégourdir les jambes et je vois un médecin sortir et parler avec une infirmière qui me désigne d’un geste du menton. Le médecin en question se rapproche et j’en fais de même. « Vous êtes de la famille de Melle Antonelli ? » Je hoche la tête. « Je suis sa compagne. » Un très léger sourire étire ses lèvres, comme pour me rassurer, un peu. « Elle a perdu beaucoup de sang, nous avons réussi à extraire les balles, heureusement celle qui a touché sa clavicule est celle qui a fait le moins de dégâts. L’autre a touché le muscle et il lui faudra de la rééducation pendant quelques semaines. » Je hoche la tête en ne le lâchant toujours pas des yeux. « Mais elle va bien ? Et le bébé ? » « Elle ira bien. Et il faudra attendre qu’elle se réveille pour faire une échographie et vérifier que le foetus se porte bien lui aussi. » Mon coeur se serre et les larmes me montent aux yeux, il n’est pas en mesure de m’affirmer que notre bébé va bien, et ça me terrifie. « Je pourrai la voir bientôt ? » « Je dirai à l’infirmière de vous prévenir. D’ici une heure environ, les effets de l’anesthésie devraient s’être dissipés. » « Merci docteur. » Je le laisse repartir et continue de tourner en rond, attendant que les minutes s’écoulent. Finalement, une infirmière vient me chercher et m’amène jusqu’à la chambre de Lukas. Elle dort encore à moitié. Je cours presque vers elle et lâche totalement la pression, laissant les larmes dévaler mes joues. « Mon amour… » Je viens récupérer sa main, celle du côté où l’épaule n’est pas bandée. « Comment tu te sens ? Tu m’as fait une peur bleue… » Je ne compte pas l’assaillir de reproches maintenant, j’attendrai qu’elle soit totalement réveillée pour l’engueuler.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyVen 28 Oct - 23:05

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas


J’ai mal ! Bordel que j’ai mal. Ça n’est sans doute pas comparable avec toutes les balles que j’ai pu prendre, bon, OK, je vais pas jouer ma GI Joe, je n’en n’ai pris que deux avant celles-ci, et ça faisait autrement moins mal ! Sans doute parce que je ne peux pas prendre la même chose qu’avant à cause du bébé. Ils y ont au moins fait attention. Je n’ai pas eu le temps de dire que j’étais enceinte avant qu’ils ne m’embarquent, j’ai perdu connaissance avant d’arriver dans l’ambulance, mais je fais confiance à Manchini pour le leur rappeler. Il prend soin de moi comme personne n’avait pris soin de moi, pas de cette façon, à la façon d’un père. C’est aussi rassurant qu’handicapant quand il décide de me mettre sur la touche. Oh je lui en fait voir, je le reconnais, et je le remercie souvent de sa patience, mais quel vieux con de m’avoir laissée sur le banc pour cette intervention !
Je ne peux même pas bouger. A voir l’état dans lequel je suis, j’ai un bras immobilisé, et une jambe surélevé, bien joué Lukas, tu t’es niquée des deux côtés, on ne pourra plus rien faire de moi. Mon premier réflexe après avoir pensé à Parker, est de poser ma main sur mon ventre, j’ai encore un ventre bien rond, et je n’ai pas mal à cet endroit-là. Ça me rassure, il est encore là, et en bonne santé, je crois en tout cas. Je ne le sens pas encore bouger, a ne m’arrange pas, mais je n’ai pas le choix, je vais devoir attendre le bon vouloir des médecins pour en avoir la confirmation. Et que Parker se pointe. J’espère simplement que personne ne l’a inquiétée, je le ferais moi-même. De toute façon, il y a moyen que je rentre ce soir, non ? Je n’ai pas de temps à perdre !

La porte s’ouvre, et le défilé des infirmières commencent. Elles se relayent pour m’ouvrir les yeux et tester mes pupilles, je suis pas défoncée, ça va ! Je suis juste très con, nuance ! Je n’aurais jamais dû me jeter dans la gueule du loup comme ça, je le sais, mais ce qui est fait, est fait. J’espère au moins qu’on a pu le chopper. Je n’aurais jamais dû prendre autant de risques mais il nous aurait encore filé entre les doigts, et de nombreuses personnes auraient pu être blessées. Je pense comme un flic, c’est ma seconde nature. Je retombe dans le sommeil, quelques heures, quelques minutes, je n’ai plus la notion du temps, juste un mal de tête atroce quand Parker rentre dans la chambre. Je voudrais esquisser un sourire, mais mon sourire se transforme en une foutue grimace parce que tout mon visage est marqué. Une coupure à la lèvre et une autre à l’arcade. Sans doute quand j’ai pris le flingue de cet abruti en pleine tête. J’omettrais de dire dans mon rapport que j’ai pris quelques beignes par ce connard. Fierté, quand tu nous tiens ! « Mon amour… » Sa voix me fait un bien fou, je ne saurais dire à quel point elle me soulage, malgré ce mal de tête persistant. Sans doute dû à l’anesthésie. « Comment tu te sens ? Tu m’as fait une peur bleue… » « Ca va, je vais bien… » Je murmure, à peine, je n’ai plus de voix. Ça risque de faire du bien à tout le monde ça ! « Je sors quand ?... » Oui, je pense déjà à sortir, il faut que j’aille interroger le suspect, même si mon équipe est compétente, je voudrais pouvoir lui rendre un peu de tout ça, et lui démolir le portrait une paire de fois avant de le laisser parler. Quoi que sans ses dents, il risque de parler avec moins de facilité. La grande inspiration que je prends me fait un mal de chien ! «Ils l’ont eu ?... » Elle ne fait pas attention à ce que je dis, elle doit repasser tout ça en boucle dans sa tête, son regard dans le vague. Alors je prends sa main de ma main valide et la pose sur mon ventre, pour qu’elle sente que tout va bien pour nous deux. «Bébé, ils l’ont eu ? » Ils l’ont eu mon suspect ? Enfin mon coupable, parce que pour vouloir faire sauter tout un immeuble, il n’est pas tout clean dans sa tête et même si ce n’est pas lui, il fallait l’enfermer d’une façon ou d’une autre !
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyVen 28 Oct - 23:56

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

Je me fais un sang d’encre depuis plusieurs heures déjà, à tourner dans le hall sous un ballet d’infirmières, internes et autres patients, médecins, chirurgiens. Les urgences sont un véritable hall de gare et même les sdf semble y trouver leur compte. Je ne fais pas plus attention à cette immense salle qui ressemble plus à la cour des miracles qu’à un hall d’urgences, mais je m’y fais. Lorsque ma discussion avec le médecin se termine et qu’on m’appelle pour me donner le droit d’aller voir ma femme, je m’y précipite. Je me rue presque sur elle, la toucher, la voir. Elle est dans un état pitoyable, je ne l’ai jamais vue comme ça, pourtant j’avais déjà vu ses marques, ses bleus, ses cicatrices. Mais là c’est encore autre chose. L’angoisse est toujours présente. Je suis rassurée quant à sa situation, elle ne craint rien, c’est plutôt moi qui vais morfler à devoir la supporter et l’empêcher de bouger. « Ca va, je vais bien… » Je viens porter ma main à son visage et du bout de mon pouce je frôle sa lèvre endolorie. Ça me fait mal au coeur de la voir dans un tel état. « Je sors quand ?… » J’esquisse un sourire, parce que ça m’amuse de voir sa naïveté. Si elle croit qu’elle va pouvoir quitter cet endroit avant plusieurs jours, elle se fourre le doigt dans l’oeil. « Je sais pas mon amour, on verra ça plus tard. Tu dois te reposer. » Je ne sais pas s’ils lui ont parlé du bébé, du risque à cause de tout le sang qu’elle a perdu. Mais je ne voudrais pas l’asséner de mes inquiétudes alors qu’elle semble être encore dans le brouillard suite à l’anesthésie. Mon ventre se contracte à l’idée que quelque chose se soit passé. Lukas vient poser ma main sur son ventre et me pose une question pour le moins étrange. « Bébé, ils l’ont eu ? » Mon coeur s’accélère et je comprends que son inquiétude porte sur ce mec qui lui a tiré dessus. Mon regard se fonce et je retire ma main de son ventre. « Tu plaisantes j’espère ? » Je vois dans son regard qu’elle ne comprend pas le revirement de situation que j’arbore. « Tu es vraiment en train de me demander s’ils ont arrêté ce mec alors que tu t’es jetée dans sa gueule, et que par ta faute tu as peut-être perdu le bébé qu’on avait décidé d’élever ensemble ? » Les larmes me montent aux yeux et c’en est trop, la peur, l’angoisse, et maintenant me rendre compte que Lukas n’a aucune conscience des choses, ça me rend folle. « Tu peux pas pendant un instant penser un peu à moi, à nous, à notre bébé ? » Le larmes dévalent sur mes joues sans que je n’arrive à les rejoindre. « Pourquoi tu joues avec ta vie comme ça ? T’es inconsciente putain ! » Je m’éloigne du lit, fais un pas en arrière et me retourne pour lui tourner le dos, c’est au dessus de mes forces de la regarder, me dire qu’elle a peut-être perdu le bébé et qu’elle n’en a aucune conscience. C’est pas possible, elle n’est pourtant pas idiote, pourquoi a-t-elle désobéi à son chef pour se mettre en danger. Je comprends que son métier soit important pour elle mais il y a des choses plus importantes désormais. Et elle ne semble pas le comprendre.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptySam 29 Oct - 0:58

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas


Je sens que je vais vite tourner en rond et péter un plomb à rester allongée dans une chambre d’hôpital. Ça devrait faire partie de la leçon que je suis censée retenir, mais je n’entends rien, je préfère encore foncer tête baissée et le regretter ensuite. Quand je vous disais que je vivais dans l’instant ! Je le regrette souvent une fois fait, mais je ne peux plus revenir en arrière. Je suis impulsive, comme une italienne, seulement, je n’ai pas le même charme pour m’en sortir. Ça passe, ou ça casse, et cette fois-ci, ça a fini par casser. Une clavicule, une jambe, la totale, je vais être fine avec mon visage en vrac, tient. Je ne supporte pas de me sentir diminuée et je sais que mon équipe ne m’a jamais ménagée parce que j’étais une femme, fort heureusement. Je n’en disais pas la moitié à Shay, elle aurait fini par faire une dépression nerveuse. Elle voyait les bleus, les coups, mais jamais le reste. Il y a deux façons de gérer ce métier dans la vie privée, soit on dit tout, on partage tout, même les détails, soit on ne dit rien, jamais. Je ne disais rien à Shay, et je dis tout à Parker, en espérant que ça puisse sauvegarder la confiance qu’elle a en moi. « Je sais pas mon amour, on verra ça plus tard. Tu dois te reposer. » J’en ai déjà marre qu’on me dise de me reposer, mon boss tiendra le même discours et sans doute que mon équipe, par peur de prendre un revers, dira la même chose aussi. Il faut pourtant que je retourne au commissariat, finir ce que j’ai commencé !

J’ai la tête qui fourmille de milliers de questions, et j’ose les lui poser, bien que je me doute qu’elle n’a pas la réponse. Seulement, sa réaction n’est pas du tout celle que j’escomptais. « Tu plaisantes j’espère ? » Je lève un sourcil, comme je sais si bien le faire, et écoute la fin de son petit laïus. Je vais en prendre pour mon grade, j’ai compris ! « Tu es vraiment en train de me demander s’ils ont arrêté ce mec alors que tu t’es jetée dans sa gueule, et que par ta faute tu as peut-être perdu le bébé qu’on avait décidé d’élever ensemble ? » «J’étais la seule à être assez proche de lui pour l’arrêter. Il allait faire sauter tout le bâtiment… » Peinais-je à articuler. « Tu peux pas pendant un instant penser un peu à moi, à nous, à notre bébé ? » Elle se fout de ma gueule ou comment ça se passe ? Comment elle peut douter de mon engagement par rapport à eux ? Je vis avec la peur au ventre chaque jour qu’il leur arrive quelque-chose à cause de ce que je fais chaque jour ! « Pourquoi tu joues avec ta vie comme ça ? T’es inconsciente putain ! » Elle me tourne de dos, et n’entends plus ce que je dis, ou ne peut plus lire sur mes lèvres. « Le bébé va bien, Parker. » Elle ne m’entend pas, je ne parviens pas à me faire remarquer par les paroles rassurantes que j’ai pour elle. Et elle tourne en rond dans la chambre en vociférant contre moi. Aucun moyen de me défendre, elle ne me regarde pas, ne m’écoute pas, et je vais devenir dingue. Je mets un grand coup dans la perche de ma perfusion, visant à attire son attention. Je m’arrache une partie du bras de la même façon, mais au moins, là, elle me regarde. Je n’ai plus qu’un filet de voix, et je déteste ça. On ne se bat pas à armes égales là ! « Le bébé va bien, Parker, merde ! » Elle ose me lancer un regard noir, elle attend quoi de moi, que je reste sagement dans un coin ? « Comment tu veux que je le protège si je laisse ce genre d’ordure dans la nature ? T’as pas encore compris à quel point ça craint d’avoir un bébé dans ce monde-là ? Bordel ! » Je me repose au fond de mon lit, je souffre, mais la colère est plus forte, et je viens d’arracher ma perf, sans faire le moins du monde attention. « Et merde ! » J’envoie balader le fil, je vais finir par faire sauter mes points à m’agiter de la sorte. « Et puis pense ce que tu veux, je m’en fous ! » Voilà, j’ai 8 ans et je fais la gueule à mon amoureux, super.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyDim 30 Oct - 10:06

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

Je trouve plutôt mignon son impatience de vouloir sortir de là, je peux la comprendre, après tout, personne n’aime passer du temps dans un hôpital. Mais bon, après ce qu’il s’est passé, elle doit bien se douter qu’elle ne va pas sortir dans la journée, elle va devoir être suivie, et le médecin m’a dit qu’une rééducation sera de mise. Je sais que je vais en baver, je connais Lukas, je sais qu’elle ne tient pas en place et que de devoir rester sans bouger, ça va la rendre folle. Je vais en prendre pour mon grade, c’est certain. Mais je suis là pour elle, je lui ai promis, je n’ai pas besoin d’anneau ou de contrat de mariage pour lui promettre mon amour éternel. Mais soudain, la voilà qui me demande si ses collègues ont fini par attraper le fou furieux qui lui a tiré dessus. Bien sûr qu’ils l’ont eu, mais pourquoi cette question alors que la vie de notre enfant est sûrement en danger. Elle s’en fout ? Je suis à bout de nerfs, ça fait plusieurs heures que j’attende de pouvoir la voir, et cette question est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’en est trop. Alors mon regard change, et je m’énerve. J’en ai besoin, maintenant que je sais qu’elle va bien. Pourtant il reste l’angoisse liée à notre enfant. J’en viens à me demander si elle ne fait pas tout ça pour le perdre et ne pas assumer qu’elle n’est pas prête à devenir mère à nouveau. « J’étais la seule à être assez proche de lui pour l’arrêter. Il allait faire sauter tout le bâtiment… » Je n’écoute qu’à moitié, je me fous de savoir si elle était la plus proche, on ne connaît pas l’avenir mais je suis sûre que ses collègues auraient réussi à l’en empêcher sans que ce soit elle qui en pâtisse. Comme à chaque fois j’ai l’impression. Mais elle imagine quoi ? Qu’elle est la seule compétente dans l’armée de collègues qu’elle a au boulot ? Je m’emporte, j’essaie tant bien que mal de comprendre pourquoi elle fait tout ça, et j’ai bien peur de comprendre justement. Je me sens bouillir et j’explose, je fais les cent pas dans la chambre, tourne en rond, et les marques d’angoisse commencent déjà à s’emparer de moi. J’aurai bien besoin d’un cachet pour me calmer mais je n’ai rien sur moi, et même dans cet hôpital ils ne pourraient pas me le délivrer sans ordonnance. Génial. Je finis par entendre un bruit qui attire mon attention, je sursaute et me retourne vers Lukas qui semble être elle aussi dans tous ses états. Mon regard se pose sur le cathéter qu’elle vient de faire sauter, empêchant sa perfusion de lui donner ce qu’elle a besoin. « T’es complètement folle. » Je la fusille du regard mais ne viens pas immédiatement à son ‘secours’, je reste figée à la regarder s’agiter. « Le bébé va bien, Parker, merde ! » « Non ! » Cette fois je hurle. « J’ai parlé avec le médecin, il m’a dit que le bébé était en danger à cause de tes conneries ! Tu as perdu trop de sang et lui il en a besoin de ton sang bordel ! » Je m’énerve, parce qu’elle ne semble pas avoir conscience. Je savais qu’elle n’avait pas réellement conscience du danger, ce qui est vraiment dingue pour une flic. Mais je croyais qu’en assumant cet enfant elle finirait par comprendre qu’elle ne peut pas faire n’importe quoi. Je me suis trompée. Elle est plus inconsciente encore que ma fille qui a presque 10 ans de moins qu’elle. C’est pour dire. « Comment tu veux que je le protège si je laisse ce genre d’ordure dans la nature ? T’as pas encore compris à quel point ça craint d’avoir un bébé dans ce monde-là ? Bordel ! » Elle se fout de ma gueule c’est pas possible. Je me mets à rire, c’est nerveux. « Alors quoi ? Tu préfères tuer ton propre enfant pour le ‘protéger’ du monde dans lequel on vit ? » Je mime les guillemets tout en continuant de m’emporter. « Lukas tu n’es pas un super héros, tu n’as pas de super pouvoirs, et tu es ENCEINTE ! Ce qui signifie qu’en plus de ta vie tu dois veiller sur la vie d’un autre être humain qui grandit en toi ! Alors si tu ne tenais pas assez à ta vie pour faire des conneries pareilles avant qu’il soit là, c’est ton problème. Mais maintenant ce n’est plus seulement le tien ! » Je la regarde se débattre avec sa perfusion, finir par vraiment l’arracher, et se laisser tomber au fond de son lit. « Et puis pense ce que tu veux, je m’en fous ! » « C’est ça, fuis, génial. Tu sais quoi je vais faire pareil. Je vais prendre un peu l’air j’ai plus envie d’entendre tes conneries. » Je quitte la chambre en la laissant en plan là. J’ai besoin de souffler, de me calmer, si j’y arrive. Au passage, je croise une infirmière et lui explique que Lukas a arraché sa perfusion et qu’il faudrait arranger ça rapidement. Je croise également le médecin et lui demande à programmer une écho le plus rapidement possible, pour me rassurer que tout va bien. Enfin, pour cette fois, parce que qui me dit qu’elle ne recommencera pas à se mettre en danger dans quelques semaines, quelques mois… Une fois dehors, je fume clope sur clope jusqu’à en avoir envie de vomir. Je jette un oeil à ma montre, voilà près d’une heure que je suis dehors et je décide finalement à remonter, pas vraiment calmée, mais je refuse de la laisser seule dans cette chambre. Doucement, j’entre et remarque que les médecins ont arrangé sa perfusion. Lukas tourne la tête de l’autre côté pour fuir mon regard. Très bien, on va aller loin. Je soupire et m’approche, une boule dans la gorge. Je viens récupérer sa main et tente au mieux de contrôler les vibrations de ma voix sous l’émotion. « Tu peux comprendre que j’ai eu peur ? Peur de te perdre ? Tu es ce que j’ai de plus cher Lukas, je sais que ce métier est important pour toi, que tu veux sauver le monde, mais je… » Je secoue la tête et contrôler également les larmes qui se bousculent au bord de mes yeux est plus difficile que je ne le voudrais. « J’arrive pas à comprendre comment tu peux mettre ta vie en danger, et celle de notre bébé. Tu n’en veux plus c’est ça ? »
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyDim 30 Oct - 13:29

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas


« T’es complètement folle. » « Pas encore mais à rester là, je vais finir par le devenir, ouais ! » Je viens d’arracher ma propre perfusion et je pourrais buter le premier qui cherche à m’enfermer un peu plus et m’entraver d’avantage. Je vais devenir dingue à rester comme ça. Je ne supporte pas de me sentir enfermée, je ne ferme jamais les portes, je la pousse, mais ne la ferme pas. Un peu de de mon enfance, sans doute, de ne pas vouloir couper le lien avec l’extérieur. Quoi qu’il en soit, je n’aime pas les portes closes, et encore moins de me savoir reliée à un fil, lui-même relié à une perche que je dois trimballer si moi-même je veux me déplacer. Si tant est que je puisse le faire, vu l’état dans lequel je suis. Un électron libre, rien de plus, rien de moins. Elle m’a toujours connue comme ça, elle savait que ça finirait par poser des problèmes, avec mon métier, avec notre couple. Mais un couple sans disputes est un couple qui se fait chier. Je ne suis pas d’humeur à composer, je vois surtout que je vais être en arrêt pour un moment et que je serais enceinte jusqu’aux dents au moment où je pourrais éventuellement reprendre, le truc, c’est que je finirais par rouler pour aller au boulot, ou ne pas y aller du tout. En tout cas le terrain, pour moi, c’est compromis. Voire fini, pour les prochains mois.

« J’ai parlé avec le médecin, il m’a dit que le bébé était en danger à cause de tes conneries ! Tu as perdu trop de sang et lui il en a besoin de ton sang bordel ! » « J’ai reçu des tas de perfusions, arrête de baliser, je le porte, je sais encore s’il va bien, non ? » Elle remet en doute mon instinct maternel, je ne le fais pas déjà assez moi-même ? Elle pense vraiment m’aider là ? Elle a peur, mais moi aussi, donc comme ça… On ne va pas avancer beaucoup, comme ça, c’est une certitude. Nous nous disputons à propos des choix que je fais, rarement les bons, on est tous d’accord là-dessus, mais au moins, je les fais ! Elle ne peut pas me demander de renoncer à mon métier, aux risques qu’il comporte. Enfin si, dans l’idée, elle en aurait le droit, mais je le refuse, comme une gamine têtue. « Alors quoi ? Tu préfères tuer ton propre enfant pour le ‘protéger’ du monde dans lequel on vit ? » « Et tu me demandes si je suis tarée ? De toute évidence t’as déjà ton avis là-dessus ! » Mais il n’y a qu’une tarée pour reconnaitre une autre tarée, paraît-il, mais je ne suis pas sûre que cette vision des choses l’enchante. Elle est même assez susceptible sur le sujet. C’est Parker, dans toute la splendeur que ça comporte. « Lukas tu n’es pas un super héros, tu n’as pas de super pouvoirs, et tu es ENCEINTE ! Ce qui signifie qu’en plus de ta vie tu dois veiller sur la vie d’un autre être humain qui grandit en toi ! Alors si tu ne tenais pas assez à ta vie pour faire des conneries pareilles avant qu’il soit là, c’est ton problème. Mais maintenant ce n’est plus seulement le tien ! » «Combien de fois je devrais te dire qu’il va bien ? Tu me fais chier Parker, c’est plus clair, là ?! » Nous avons la voix qui porte, mais après tout, on est encore dans un pays où le droit de s’engueuler tranquillement demeure, non ? « C’est ça, fuis, génial. Tu sais quoi je vais faire pareil. Je vais prendre un peu l’air j’ai plus envie d’entendre tes conneries. » « Et ben va prendre l’air ! Et ramène-moi… Et puis fait chier ! » J’allais lui demander de me ramener une clope. Mais je ne suis pas certaine d’avoir le droit de fumer dans l’enceinte d’un hôpital et encore moins reliée à de l’oxygène. Quelle abrutie je suis. Elle peut aller fumer une clope alors que je rêve d’un paquet entier et d’un café. Mais cette fois-ci, si je dépasse les bornes, elle va vraiment péter un plomb.

Je reste je ne sais combien de temps à pleurer, pour moi-même, parce que j’ai eu peur, parce que quoi qu’elle puisse en penser, j’ai pensé à mon bébé comme une dingue, mais si je l’avais perdue, je m’en serais prise à qui ? A moi-même et à mon incapacité de prendre soin d’un enfant, j’en suis encore convaincue, la disparition de mon fils n’est pas anodine, et le fait de devoir en mettre un autre au monde me terrifie. Je tourne et retourne dans mon lit, comme je le peux. Une fois la tête à gauche, et l’autre à droite. Je clique sur le bouton de la morphine, mais ça ne fonctionne pas des masses, tu parles, enceinte comme je suis, les opiacés, je vais devoir éviter. Donc enceinte on ne fume plus, on ne bois plus, et on ne peut plus se shooter tranquillement. Et baiser, on peut ?! Dans mon état, même pas !
J’ignore le temps qui passe mais quand Parker me rejoint dans la chambre, je tourne la tête, pour cache les larmes qui roulent le long de mes joues. J’ai eu peur, bien sûr que j’ai eu peur, et puis le fait qu’elle me regarde comme une tueuse d’enfant alors que j’espérais un peu de reconnaissance pour avoir fait enfermer un taré, m’a rendue d’autant plus vulnérable. « Tu peux comprendre que j’ai eu peur ? Peur de te perdre ? Tu es ce que j’ai de plus cher Lukas, je sais que ce métier est important pour toi, que tu veux sauver le monde, mais je… » Je serre sa main dans la mienne, sans un regard. Je sais qu’elle veut bien faire, qu’elle veut me protéger, nous protéger, mais je suis en train de sombrer quand je me rends compte qu’elle ne me fait pas confiance. Parce que je ne me fais pas confiance à moi-même, alors je gueule, c’est la seule façon que j’ai de me défendre. « J’arrive pas à comprendre comment tu peux mettre ta vie en danger, et celle de notre bébé. Tu n’en veux plus c’est ça ? » «Tu me fais chier avec ça Parker ! Tu crois que j’aurais attendu d’avoir son flingue sur la tempe si je voulais me débarrasser du bébé ?! Tu crois que j’aurais attendu tout ce temps et que je t’aurais laissé devenir sa mère ? Tu crois vraiment tout ça de moi, Parker ? Merde, je suis ta femme, t’as aucune confiance en moi ! » Non, aucune, mais je pense que je n’aurais pas confiance en moi non plus, c’est la peur qui parle, la sienne à proprement parler.

« Tu veux entendre que je suis pas capable de gérer ? C’est totalement le cas. Je pense pas pouvoir le faire, mais t’es là, alors je vais essayer d’y croire ne serait-ce qu’un tout petit peu. Mais pour ça il faudrait que tu arrêtes de penser que tout ce que je fais vise à faire du mal au bébé, je le porte, je l’aime autant que toi, même si je suis morte de trouille… » Je la regarde, enfin, je ne saurais pas trouver les bons mots, mais je le tente, advienne que pourra. « Je suis flic, Parker, c’est ce que je suis, c’est ce qui fait que je m’effondre pas parce que je suis une épouse, une petite amie et une femme désastreuse, c’est le seul monde dans lequel je brille, ça a juste mal tourné, c’est tout. » Je serre maintenant sa main dans la mienne. « Et il faut que je sorte de là, que je fume une clope et que je boive un café avant que ce bébé et moi, on devienne complètement aliénés. »
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyDim 30 Oct - 22:25

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

« J’ai reçu des tas de perfusions, arrête de baliser, je le porte, je sais encore s’il va bien, non ? » Bah voyons. Il ne bouge pas encore, comment peut-elle arriver à savoir si tout va bien ? Des tas de femmes ont porté des bébés morts sans même s’en rendre compte. Putain, je commence à péter un câble, à penser négativement, ça ne va pas du tout. Je m’emporte, j’en suis bien consciente, mais je ne peux m’en empêcher, et pire que ça, je n’en ai pas envie. J’ai besoin qu’elle ouvre un peu les yeux. « Et tu me demandes si je suis tarée ? De toute évidence t’as déjà ton avis là-dessus ! » Je soupire et lève les yeux au ciel. Elle m’énerve quand elle est bornée comme ça. Je sais qu’elle est têtue, elle l’a toujours été, et je l’aime comme ça, mais il y a des moments où elle me fatigue, surtout quand elle met sa vie en jeu de cette manière, et plus encore, celle e notre enfant. Je gueule une dernière fois et quitte la chambre, je suis fatiguée, fatiguée de me battre contre elle. Je dois sortir, prendre l’air, fumer clope sur clope. J’en ai marre. Je ne sais pas où tout ça va nous mener. Je l’aime, je l’aime plus que tout et je me rends compte que je peux la perdre à tout moment, surtout quand elle joue les inconscientes de cette manière. Je ne supporterai pas de la perdre, je ne m’en remettrai pas. Alors quand je retourne la voir, j’essaie de lui parler calmement, de lui dire à quel point j’ai peur de la perdre, de les perdre. « Tu me fais chier avec ça Parker ! Tu crois que j’aurais attendu d’avoir son flingue sur la tempe si je voulais me débarrasser du bébé ?! Tu crois que j’aurais attendu tout ce temps et que je t’aurais laissé devenir sa mère ? Tu crois vraiment tout ça de moi, Parker ? Merde, je suis ta femme, t’as aucune confiance en moi ! » Je fronce les sourcils en l’entendant me gueuler dessus comme un putois. Ok, elle a besoin d’évacuer, mais qu’elle ne me manque pas de respect ou je risque de très mal le prendre. « Arrête de dire des trucs pareils… » Ma voix est bien plus calme que la sienne, bizarrement. Je ne suis pas revenue pour l’asséner d’un nouveau coup. Elle n’a pas besoin de ça, et s’il doit y avoir une adulte sur nous deux, je me dois de l’être pour deux. « Tu veux entendre que je suis pas capable de gérer ? C’est totalement le cas. Je pense pas pouvoir le faire, mais t’es là, alors je vais essayer d’y croire ne serait-ce qu’un tout petit peu. Mais pour ça il faudrait que tu arrêtes de penser que tout ce que je fais vise à faire du mal au bébé, je le porte, je l’aime autant que toi, même si je suis morte de trouille… » Ma gorge se serre en entendant ses mots, et je serre un peu plus sa main. Je comprends qu’elle a peur, elle a peur de ce qu’il adviendra avec cet enfant, elle a peur parce qu’elle a déjà beaucoup perdu, et moi, j’ai peur de la perdre, de les perdre. « Tu seras une mère merveilleuse, je n’ai pas de doutes là dessus chérie… » J’essaie de la rassurer, comme je l’ai toujours fait. Je me suis emportée et je n’aurai pas dû. « Je suis flic, Parker, c’est ce que je suis, c’est ce qui fait que je m’effondre pas parce que je suis une épouse, une petite amie et une femme désastreuse, c’est le seul monde dans lequel je brille, ça a juste mal tourné, c’est tout. » C’est à son tour de serrer ma main et de ma main libre, je viens caresser sa joue et effacer quelques unes de ses larmes. « Je sais que tu aimes ton métier, mais tu es loin d’être une petite amie et une femme désastreuse, ne pense pas ça, je t’en prie. » Mon coeur se serre et je déteste l’entendre dire ce genre de chose. « Et il faut que je sorte de là, que je fume une clope et que je boive un café avant que ce bébé et moi, on devienne complètement aliénés. » Je soupire un peu. « Chérie tu sors à peine du bloc, tu peux pas sortir maintenant. Je vais aller te chercher un café, ce sera toujours ça, hein ? » Je me penche pour lui subtiliser un baiser et je quitte la chambre en soupirant une fois dans le couloir. Je vais lui ramener un déca, elle ne verra pas la différence et ça lui fera du bien. Dans le couloir en revenant, je croise le médecin. Il baisse les yeux sur mon café. « Pour vous j’espère ? » J’esquisse un sourire. « Pour elle. Un déca. » Il hoche la tête en souriant. « On va pouvoir l’emmener faire l’échographie pour vérifier que tout va bien. » Je hoche la tête à mon tour, très bien. Parfait. Nous partons tous les deux rejoindre Lukas dans sa chambre. Je lui donne son café. « Docteur a dit que c’était une exception, pour le café. » J’adresse au médecin un regard complice alors qu’il s’approche pour expliquer à Lukas que nous allons partir en gynécologie pour faire une échographie et vérifier que le bébé qu’elle porte est en bonne santé. Je les accompagne, ma présence est de mise, et je remercie le corps médical de ne pas m’évincer juste parce que je suis pas le père mais bien la 2ème mère. Nous arrivons dans le cabinet d’une gynéco que nous ne connaissons pas et très vite elle appose sur le ventre arrondi de Lukas un peu de gel, et son outil permettant de voir notre enfant. Le coeur battant, je prends la main de Lukas et lorsque j’entends les battements de son petit coeur, je me sens rassurée. « Visiblement, votre petit garçon se porte à merveille. » Je me redresse. « Un garçon ? » La gynéco se tourne vivement vers moi. « Oh, je pensais que vous étiez au courant. J’espère que vous n’aviez pas décidé de garder la surprise ?! » Je me tourne vers Lukas, les larmes aux yeux, rassurée de savoir que le bébé aille bien, mais un peu angoissée de savoir que c’est un petit garçon, j’espérais une fille pour éviter que Lukas se revoit partir dans les souvenirs de son défunt fils.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyDim 30 Oct - 23:27

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas


« Arrête de dire des trucs pareils… » Je suis totalement survoltée, parce que je sais que j’ai raison et je sais aussi qu’elle ne peut pas me dire comme ça de but en blanc que je ne suis pas sur le bon chemin. Elle n’a pas confiance en moi sur le terrain, la preuve, elle me fait tout un scandale du fait que j’ai pu mettre notre bébé en péril. Je sais que j’ai déconné, elle croit que je n’ai pas eu assez peur ? Seulement je ne suis pas ce qui se fait de plus expansif, alors je le garde pour moi, et je me tais, je boue intérieurement, mais je ne peux rien dire, parce que ça lui ferait littéralement péter une douille, une vraie ! Elle ne m’a pas encore vue péter les plombs, littéralement, je peux être très autodestructrice et impulsive. Jamais autant qu’elle, d’accord, mais au moins je sais que je dois éviter ce genre de contrariété pour me tenir. Je la laisserais exploser avant moi. Elle est la partie mature, je suis la partie nuancée, va-t-on dire, quand les nerfs nous lâchent.
Mais elle prend le partie de devenir plus douce, de tenter de me faire voir les choses autrement et de m’apaiser à sa façon, avec ses mots, ses mots que j’aime tant entendre. « Tu seras une mère merveilleuse, je n’ai pas de doutes là dessus chérie… » « Moi j’en ai, des doutes, des tas… » Je n’ai aucune confiance en moi, déjà avec Wyatt, je me sentais en-dessous de tout quand il se mettait à pleurer alors que je faisais mon possible pour le calmer. Mais je n’avais pas ce petit truc comme Shay qui le comprenait rien qu’à ses pleurs. Ça vient peut-être du fait que je ne l’avais pas porté, je ne sais pas, j’étais surtout complètement larguée.

« Je sais que tu aimes ton métier, mais tu es loin d’être une petite amie et une femme désastreuse, ne pense pas ça, je t’en prie. » « Alors explique-moi pourquoi je foire tout ? T’as même plus confiance en moi, tu vas passer ton temps à flipper et à surveiller ton téléphone maintenant, à chaque fois que je quitterais la maison. Ne me dis pas non, je connais ça par cœur. » Je suis un peu gonflée, je l’ai provoquée cette situation, c’est une évidence, elle m’en voudra d’une façon ou d’une autre, mais je pense pouvoir me faire pardonner. Shay ne supportait plus tout ça à la fin de notre mariage, je ne sais pas si j’aurais sa patience. En tout cas, Parker se plie en quatre pour me faire plaisir, et pour redoubler de tendresse, et d’attentions, elle m’écoute me plaindre comme si j’étais enceinte de 8 mois et que je ne pouvais plus que rouler, ou que j’étais en passe de rentrer dans une profonde dépression… « Chérie tu sors à peine du bloc, tu peux pas sortir maintenant. Je vais aller te chercher un café, ce sera toujours ça, hein ? » « Ouais, un grand café, un immense café bébé. Un grand, d’accord ? » Je rêve d’un foutu café, d’une foutue clope et d’aller interroger cet enfoiré ! Je cherche même mon téléphone pour voir si on me tient au courant de l’enquête. Je sais que je suis un peu focus parfois, mais j’ai contribué à son arrestation, mieux que ça, j’ai failli me faire sauter la tête pour ça, j’ai le droit à quelques infos, non ? « Docteur a dit que c’était une exception, pour le café. » «Une exception, docteur. Je peux sortir quand ? » Je crois que je suis un peu obsessionnelle, là aussi. Mais après avoir fait des yeux ronds, et entendu Parker soupirer, le médecin nous informe qu’on nous attend en salle d’échographie.

Nouvelle épreuve, je sors à peine d’une anesthésie générale et on me fait déjà vivre ça ! Je souffle un grand coup mais mon cœur s’accélère très rapidement et je fais ce que je peux pour me calmer, histoire de ne pas troubler ce moment. La vérité, c’est que j’ai autant la trouille que Parker à qui je tiens la main comme si elle était le seul fil me retenant encore à la vie. « Visiblement, votre petit garçon se porte à merveille. » Je lance un regard à Parker, incrédule. « Un garçon ? » La gynéco se tourne vivement vers moi. « Oh, je pensais que vous étiez au courant. J’espère que vous n’aviez pas décidé de garder la surprise ?! » « Non, on… » Je fonds littéralement en larmes, sanglotant comme une tarée, encore une fois. « C’est un garçon Parker, c’est un garçon… » Ce sont des larmes de joie, on s’y méprendrait mais c’en sont bien. Qu’est-ce-que j’aurais pu faire d’une fille ? Je n’en suis même pas une vraie moi-même, j’ai ce côté mec que j’ai depuis toujours, et puis une fille ça se doit d’être confortée tout le temps, je n’ai pas eu une bonne expérience d’être une fille moi-même. En dehors des trucs de base, parce que je les vis, je ne saurais les lui apprendre. Jouer à la poupée, se faire belle pour son premier rencard, consoler un chagrin d’amour, la confrontation mère/fille, ça me fait peur tout ça ! Parker semble plus inquiète que moi, peut-être espérait-elle une fille ? En tout cas je ne lâche pas sa main, pas même quand on me ramène dans la chambre et qu’elle tente encore en vain de me consoler. « C’est un garçon bébé, c’est un garçon, c’est génial… » Ouais, je viens de dire que c’est géniale, je ne suis pas malheureuse, je suis aux anges ! Et un peu sous le coup de l’anesthésie et des hormones, faites des gosses, c’est que bonheur ! «Pourquoi tu pleures ? C’est pas bien un garçon ? » Je panique, voilà, je panique de la voir paniquer, et ben on n’est pas rendues, je vous le dis ! « Comment tu veux que je lui attache les cheveux le matin ? Et que je lui mette les bons collants pour l’école ? Et que je joue avec elle à la poupée ? Ou que je comprenne ses trucs de filles avec ses copines à l’adolescence ?... » Les trucs de filles, je les connais concernant les pétasses que j’avais au lycée étant ado, mais justement, je ne suis pas super en phase avec tout ça.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyLun 31 Oct - 9:46

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

« Alors explique-moi pourquoi je foire tout ? T’as même plus confiance en moi, tu vas passer ton temps à flipper et à surveiller ton téléphone maintenant, à chaque fois que je quitterais la maison. Ne me dis pas non, je connais ça par cœur. » Je soupire un peu, parce que oui, elle a raison sur le fait que je vais flipper sûrement un peu plus maintenant. « Ça n’a rien à voir avec une question de confiance. J’ai peur c’est tout, j’ai peur de te perdre, mets-toi quelques secondes à ma place je t’en prie ! » Je serre sa main et tente de la calmer par mon regard, chose que j’arrive à faire généralement, mais là, j’ai comme des doutes. Je pensais que quelqu’un qui sort d’anesthésie générale serait plutôt du genre amorphe, mais alors là, c’est tout l’inverse. Elle me semble bien excitée, et ça m’inquiète. Alors forcément quand elle me demande un café, je ne vais pas la laisser ingérer de la caféine alors qu’elle est déjà sur les nerfs. On va arrêter là les dégâts. Tout de même. Je me résous à aller lui chercher, mais je sais déjà que je vais lui prendre un déca. Elle ne sentira pas la différence. En revenant, je suis avec le docteur et nous pouvons partir directement en gynéco. Le coeur battant, ma main dans celle de Lukas, j’attends que le moniteur s’allume. Voir et entendre notre bébé, c’est tout ce que je désire. Et c’est chose faite. Mais mon coeur s’arrête quand la gynéco parle de garçon. Tout va très vite et Lukas se met à éclater en sanglot. Merde. Merde !! « C’est un garçon Parker, c’est un garçon… » J’approche d’elle pour la prendre dans mes bras, caresser son visage, le coeur serré. Tout ça sous le regard de la spécialiste qui donne l’impression qu’elle est en train d’assister à une scène surréaliste. Je ne sais même pas quoi dire à ma femme, qu’est-ce qu’on doit dire dans ces moments là ? Comment la rassurer qu’elle saura élever cet enfant, que ce qu’elle a vécu ne se reproduira pas une seconde fois. Les chances sont tellement minces, voire inexistantes. Je remercie la gyneco et Lukas retourne dans sa chambre. Je ne la lâche pas d’une seconde. « Ça va aller mon amour, tout se passera bien je te le promets. » Je ne sais pas comment la faire se sentir mieux, elle continue de pleurer et je me sens paniquée, désemparée, si bien que je n’arrive plus à me retenir et finis par craquer. Je ne voulais pas. « C’est un garçon bébé, c’est un garçon, c’est génial… » Je relève les yeux vers elle, presque brusquement. « Qu… quoi ? » « Pourquoi tu pleures ? C’est pas bien un garçon ? » Mon regard sonde le sien comme pour essayer de le décrypter. Je ne comprends plus rien, je suis complètement larguée. Elle pleure comme si sa vie allait s’arrêter demain, et là elle me dit que c’est génial ? Mon dieu dites moi que ses médicaments la rendent complètement folle ou sur une autre planète. « Comment tu veux que je lui attache les cheveux le matin ? Et que je lui mette les bons collants pour l’école ? Et que je joue avec elle à la poupée ? Ou que je comprenne ses trucs de filles avec ses copines à l’adolescence ?… » Je comprends finalement quelle ne voulait pas d’une fille. On n’en avait pas parlé mais son désir d’avoir un garçon est visiblement plus important que sa peur de répéter le même chemin qu’avec Whyatt. Me voilà rassurée. Je souffle un peu et porte sa main jusqu’à ma bouche pour l’embrasser. « C’est parfait un garçon, je pensais que tu ne voulais pas d’un garçon, que tu avais peur que… » Je me ravise avant de finir cette phrase, je n’ai pas envie de plomber l’ambiance. « Un garçon c’est parfait. » Je me répète. Tant pis. Je me redresse et viens essuyer les larmes de ses joues avant de l’embrasser tendrement, amoureusement. Puis je viens poser ma main sur son ventre qui commence un peu à s’arrondir. « Ils vont tous en être fous. Un petit mec. » Je souris avant d’ajouter. « Un toi miniature ! » Je ris finalement, décidant d’arrêter de faire un drame de tout. Elle est là, elle est en vie, notre bébé va bien, il n’y a plus de raison de s’inquiéter. Pour le reste, on verra.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyLun 31 Oct - 11:35

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
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« Ça n’a rien à voir avec une question de confiance. J’ai peur c’est tout, j’ai peur de te perdre, mets-toi quelques secondes à ma place je t’en prie ! » Ouais, je me suis mise cent fois à la place de Shay et je dois dire que je n’ai pas aimé ça du tout. Je n’aurais sans doute pas la patience de savoir si ma moitié rentrera entière ou non. Attendre un coup de fil qui m’apprendra que ma femme est à l’hôpital, ou qu’elle n’est plus de ce monde parce qu’elle a pris une balle, a été victime d’une prise d’otage ayant mal tourné ou quoi que ce soit de ce genre. Non, je dois dire que je ne suis pas faite pour ça, alors j’admire la patience de Parker mais cette fois, c’est parti en vrille. Je n’avais pas prévu que ça pourrait tourner comme ça, pour moi, ça allait dans un sens et non dans l’autre. Mais c’est comme ça que ça doit marcher, sans peur, sans reproches et aviser ensuite, en tout cas c’est ma définition du truc, mais beaucoup moins celle de mon boss, tout de suite. Lui n’a aucune envie de perdre qui que ce soit sur le terrain. Nous faisons partie d’une unité ayant parmi les meilleurs résultats et je suis très fière de ça.

En salle d’échographie, nous apprenons que c’est un petit garçon que nous attendons. C’est génial. J’aurais sans doute un gros passage à vide, c’est un petit mec, comme mon fils, comme Wyatt. Je ne saurais dire si je suis en mesure de prendre assez de recul pour le prendre ainsi, mais ça finira bien par me tomber dessus quoi qu’il en soit. Mais pour l’heure, je suis heureuse. Parce que je saurais quoi dire à un petit garçon, comment faire, et comment l’intéresser, comment être son héros. Je ne serais jamais le héros d’une petite fille. Une petite fille ça a besoin de s’identifier à des belles robes, de beaux bijoux, non ? Je n’en sais rien en fait. Je sais que Shay voulait une petite fille, et quand on a su que c’était un garçon, j’étais la plus heureuse. La vérité c’est que j’ai peur de tout rater avec une fille. J’ai peur qu’elle me déteste. « Ça va aller mon amour, tout se passera bien je te le promets. » Elle me rassure et me réconforte comme si je vivais mon pire cauchemar, mais en fait, je crois qu’elle se méprend, mais je suis trop shootée par les médocs pour faire le rapprochement. Je me serre contre elle, pleurant de plus belle, et ben c’est beau, tiens ! Elle ne comprend pas pourquoi je le prends si bien alors je me contente de me justifier en lui donnant certaines raisons pour lesquelles une fille me ferait flipper. « C’est parfait un garçon, je pensais que tu ne voulais pas d’un garçon, que tu avais peur que… Un garçon c’est parfait. » J’ai compris où elle voulait en venir et une décharge d’adrénaline traverse mon corps, que je retiens, que je contiens, et je me sers contre elle en prenant une énorme respiration, assez pour m’embrouiller le cerveau et ne plus penser. « Ils vont tous en être fous. Un petit mec. » J’aime sa main sur mon ventre, je pose la mienne par-dessus et souris au travers de mes larmes. Je suis soulagée, mais à un point ! « Un toi miniature ! » « Oh non, le pauvre ! » Et la pauvre pour elle aussi ! Je sais que je suis déjà difficile à gérer alors deux comme moi ! Elle s’y fera, sans doute, parce qu’elle l’aimera comme une dingue ce petit bonhomme, je le sais. Mais ça n’est pas de tout repos de savoir qu’il escaladera tout ce qu’il trouvera, qu’il enchainera les contradictions et que son premier mot sera sans doute un gros NON. On s’y fera, j’y crois.

Ils me remettent finalement en chambre. Je ne peux pas bouger de mon lit, entre mon bras et ma jambe, je suis on ne peut plus condamnée à rester ici, dans ce lit, quelle horreur ! J’en ai déjà marre et je viens tout juste de me faire violence pour ne pas demander un autre café. Je lui laisse assez de place pour qu’elle puisse s’allonger contre moi, du côté où ma jambe n’est pas touchée, mais mon bras l’est. C’est un véritable exercice de contorsionniste. Nous nous endormons quelques heures et quelques coups frappent à la porte. C’est mon supérieur. Manchini. Je savais qu’il prendrait des nouvelles en personne. Je l’invite à entrer et c’est avec un énorme bouquet de fleurs qu’il le fait, et du chocolat. « Je venais voir comment tu te remettais. T’es une dure à cuire, mais pas à l’épreuve des balles, tu vois. Et ça c’est de la part de toute l’équipe. » « Merci. Ça me fait plaisir. Je vais me faire engueuler ? » Il soupire et lance un regard à Parker. « Vous en avez fait quoi ? Il a parlé ? » « Tu veux pas lever le pied deux secondes ? » «Hey, j’ai pris deux balles pour que tu puisses lui poser trois questions, alors t’es gentil tu me donnes les réponses ! » « Elle parle à son boss là, elle percute ? » Mon boss qui regarde Parker, totalement dépassé…
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyLun 31 Oct - 22:48

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

J’ai eu peur qu’elle stresse d’avoir un garçon, mais au final, elle semble ravie, et ça me rassure. Je la serre contre moi et lâche un peu la pression, j’en viens même à faire une petite blague. Je sais que notre fils lui ressemblera, et même si je compte lui donner un certain cadre au niveau de l’éducation, je suis aussi consciente que Lukas fera l’inverse une fois que j’aurai le dos tourné. C’est comme ça qu’elle a toujours fonctionné, je m’y ferai. Ce sera notre fils, mais ce sera surtout le sien. Je l’élèverai comme si je l’avais porté, et je l’aimerai de la même manière, mais je sais par avance que le lien du sang peut être bien plus fort qu’on imagine. Je finis par venir me coucher près d’elle, je suis exténuée, et elle doit l’être tout autant. Nous trouvons une position après plusieurs essais et le sommeil ne tarde pas à s’emparer de nous. Après plusieurs heures, quelques coups nous réveillent et je m’empresse de descendre sans lui faire mal, au cas où ce soit un médecin ou une infirmière, peu importe. Un peu de respect. Je passe une main dans mes cheveux pour avoir une allure un peu moins endormie, et je découvre la silhouette du commissaire, le patron de ma femme, muni d’un énorme bouquet de fleurs. Je souris et m’assieds sur le bord du lit, vers le pied de ce dernier. « Je venais voir comment tu te remettais. T’es une dure à cuire, mais pas à l’épreuve des balles, tu vois. Et ça c’est de la part de toute l’équipe. » « Merci. Ça me fait plaisir. Je vais me faire engueuler ? » Je soupire un peu mais finis par sourire en échangeant un regard avec le commissaire. « Vous en avez fait quoi ? Il a parlé ? » Et c’est reparti pour un tour. Je lève les yeux au ciel et me lève pour récupérer le bouquet que je vais mettre dans un vase. « Tu veux pas lever le pied deux secondes ? » « Si seulement… » « Hey, j’ai pris deux balles pour que tu puisses lui poser trois questions, alors t’es gentil tu me donnes les réponses ! » Et voilà qu’elle s’agite, mais elle est incroyable. « Elle parle à son boss là, elle percute ? » Je le regarde et finis par en rire, on ne peut pas faire autre chose. « Je crois qu’on mérite une médaille pour la supporter, autant vous que moi ! » Je rapporte le vase pour le déposer sur sa table de nuit. « Bon, je vous laisse discuter boulot, j’ai pas envie d’entendre ça. Je vais… » fumer une clope. Ouais, mais je vais éviter de lui dire, elle pourrait sauter par la fenêtre du premier étage pour me rejoindre et me voler ma clope, cette folle furieuse. « Je vais appeler les enfants pour les prévenir que je vais passer la nuit ici. » Voilà. Ce n’est pas tout à fait un mensonge, mais c’est une manière de cacher un peu la vérité.

Il faudra plusieurs jours pour que Lukas soit ‘libérée’. Sa cuisse est bandée, son bras en écharpe, et elle n’a pas d’autre choix que de se laisser pousser dans un fauteuil roulant, elle ne peut pas réellement marcher, la douleur lorsqu’elle pose le pied par terre est trop importante et elle ne peut pas avoir de calmant puisqu’elle est enceinte. Elle ne peut pas non plus utiliser des béquilles à cause de son bras en écharpe, bref, elle est totalement tributaire de quelqu’un. Nous rentrons à la maison et je la soutiens pour la déposer dans le fauteuil que je pousse jusqu’au milieu du salon, lâchant son sac près de l’entrée. Depuis quelques jours déjà, je bosse la moitié du temps par téléphone et sur mon ordi, mais je ne mets les pieds au boulot que quelques heures par jour. Heaven est en train de devenir folle, mais je ne peux pas faire autrement, il n’est pas question que je laisse Lukas seule à la maison, je ne suis pas sûre de ce qu’elle serait capable de faire. Je la connais. Je lui tends une cigarette avec un léger sourire. « Tiens, ça fait presque une semaine. Mais ne prends pas l’habitude ! » Je la pousse jusqu’à la terrasse et, le printemps refaisant son apparition, il recommence à faire vraiment bon, nous pouvons en profiter un peu. « Je pensais aménager un peu mon bureau pour que tu puisses y bosser aussi. Tu vas devoir bosser de la maison pendant les prochains mois… » Je sais que c’est un sujet qui fâche, mais nous allons devoir en parler.
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyMar 1 Nov - 1:28

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas


Mon boss qui me rend lui-même visite, c’est carrément du bonus. Je me sens importante et soutenue, et ça me fait carrément du bien. Je ne suis pas la reine de la confiance en moi, pourtant tout le monde me fait confiance, même s’ils me protègent du mieux qu’ils le peuvent, chacun à leur façon. Machinni a ce regard paternel, qui fait que je frite souvent avec lui pour des conneries d’intendance ou d’ordre que je n’écoute pas. Comme un père avec sa fille, alors que je sais que c’est pour ma sécurité. Mais le besoin de le faire chier et de voir sa réaction est plus fort que moi. Quant au reste de l’équipe, ils me protègent d’avantage comme leur petite sœur qui n’en ferait qu’à sa tête, comme si j’avais une équipe de 3 ou 4 grands frères. J’adore ça, me sentir comme dans une vraie famille, et maintenant que je vais fonder la mienne avec Parker, j’en ai deux ! Et ils prennent très à cœur leur rôle protecteur, au point de me retirer une clope de la bouche quand ils passent, les enfoirés ! Pas de café à la machine pour moi, un enfer je vous dis ! « Je crois qu’on mérite une médaille pour la supporter, autant vous que moi ! » « Hey ! » Je m’agite, oui, mais je crois que pour le supporter aussi, lui et son caractère de macho à la con, de vieux con de macho pardon, d’italien exilé qui se fait chier à conserver son image de branleur talentueux, il en faut aussi beaucoup, du courage ! Et sans doute une ou deux médailles. J’aime cet homme, je l’admire, et je le fais savoir en défendant ses idées quand elles ont le mérite d’être bonnes, soit souvent ! « Bon, je vous laisse discuter boulot, j’ai pas envie d’entendre ça. Je vais… » « Moi aussi je veux une clope ! » «Tu n’auras pas de clope. » Je lance un regard à mon boss, et un autre à Parker, tous deux complotent contre moi, j’en suis maintenant convaincue, et ça n’est pas joli du tout ! Je préfère leur dire tout de suite ce que j’en pense, parce que je ne vais pas lâcher l’affaire si facilement. Elle descend prévenir les enfants et les prochains jours sont aussi éprouvants pour elle que pour moi !

Je peux enfin rentrer ! Champagne ! Ah ben non, pas champagne, parce que je suis enceinte et en convalescence. Pas de cigarette, pas d’alcool, pas de sexe non plus, une épreuve, un truc de malade. Je suis sur les nerfs, je suis amoureuse, et enceinte. L’un des trois devrait m’apaiser, mais non, parce que je suis une amoureuse en carton, alors je ne peux même pas mettre ce temps à profit pour Parker, pour en prendre soin, et pour me faire pardonner de la frayeur que j’ai pu lui faire. A moi aussi entre nous, mais à la limite, j’ai pris moi-même cette décision. Parker m’aide pour tout et rien, c’est presque humiliant, mais ça ne l’est pas totalement parce que le regard qu’elle pose sur moi est toujours le même. Alors parfois je craque, et parfois je me reprends, c’est comme ça depuis le début de ma grossesse, et puis ça me laisse du temps pour discuter avec mon fils. Ce sera un petit mec ! Un petit moi. J’imagine déjà les dégâts ! Je sais que notre éducation sera sans doute différente, à Parker et moi. Mais elle aura autant de droits que moi sur ce bébé, j’y tiens. Elle s’occupe de moi pour tout et rien et je ne peux même pas me déplacer toute seule, même faire avancer mon fauteuil bordel ! Je n’aurais pas pu rester dans le coma au lieu de vivre ce genre de calvaire ? Le temps que ça se remette ! « Tiens, ça fait presque une semaine. Mais ne prends pas l’habitude ! » « Tu sais que je pourrais t’épouser rien que pour ça ? » Je l’incite à se pencher sur moi et lève la tête pour attraper son baiser, puis un autre, et encore un. Ses mains en appui sur mes accoudoirs, je fais même glisser mes baisers dans son cou. Juste pour le plaisir de l’allumer. Elle me fait rouler jusque sur la terrasse. Bientôt elle me fera rouler parce que je serais une énorme baleine ! « Je pensais aménager un peu mon bureau pour que tu puisses y bosser aussi. Tu vas devoir bosser de la maison pendant les prochains mois… » « Manchinni en a profité pour me mettre à pieds ? Putain mais je savais que j’allais me faire avoir par ce vieux con ! Je me demande vraiment comment il a réussi à se marier ! Elle finira canonisée sa femme ! » Allumant ma clope en jetant le briquet. Je viens de me rendre compte que je suis ridicule. Je ne suis pas mise à pied, je suis seulement dans l’incapacité de faire quoi que ce soit sur le terrain. Abrutie que je suis ! « Je retournerais pas sur le terrain avant la naissance du petit, Parker, je le sais. Mais je peux pas quitter le boulot comme ça, c’est trop dur, tu comprends ? Pas totalement, et toi, tu devrais pas déserter autant, tu vas péter un plomb aussi ! » Elle se coupe en deux pour moi, même pire que ça. Elle assume tout, et moi je suis tellement énervée que je m’en prends à elle, quelle conne. « Si j’y mets du mien, dans trois jours je remarche ! » Je prends appui sur un accoudoir de ma main libre, et tente de me mettre debout, sans succès, puisque je me tords de douleur. «Aïe, putain ! » Je tape sur mon fauteuil, nerveuse, et me mets à pleurer, la totale ! «Et tu feras quoi, si je reste une incapable le restant de mes jours, hein ?! » J’accouche quand sinon ?
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MessageSujet: Re: Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] (#)   Je suis solide, mais un peu têtue [Luker] EmptyLun 7 Nov - 23:33

❝ Je suis solide, mais un peu têtue ❞
Parker & Lukas

Enfin de retour à la maison. Lukas est en convalescence et je sais que ça va être très difficile de la tenir enfermée ici. Je vais devoir redoubler d’efforts pour l’occuper, sortir avec elle pour qu’elle prenne l’air, et trouver le moyen qu’elle râle le moins possible. Oh, j’aime quand elle râle, ou du moins, ça ne me dérange pas tant que ça, mais si je dois le vivre H24, le boulot en plus de ça, je ne suis pas sûre que j’arriverai à tenir le coup. En arrivant, je lui offre une cigarette et déjà son visage s’illumine. « Tu sais que je pourrais t’épouser rien que pour ça ? » Je ris un peu et me penche pour recevoir le baiser qu’elle me donne, et elle m’en vole un nouveau, puis un autre encore. Je souris contre ses lèvres et la laisse dériver jusqu’à mon cou, ce qui me fait frissonner. « Ne jouez pas avec moi comme ça Antonelli. » Je sais que je ne vais pas pouvoir partager avec elle de moment charnel avant un certain temps, et ça va être difficile. L’appel de son corps est perpétuel, même fatiguée. nous allons sur la terrasse pour fumer ma cigarette et j’en profite pour lui toucher deux mots sur mon idée de lui aménager mon bureau. « Manchinni en a profité pour me mettre à pieds ? Putain mais je savais que j’allais me faire avoir par ce vieux con ! Je me demande vraiment comment il a réussi à se marier ! Elle finira canonisée sa femme ! » Je soupire et lève les yeux au ciel. « Non Lukas tu… » je n’ai pas le temps de finir que déjà elle me coupe. « Je retournerais pas sur le terrain avant la naissance du petit, Parker, je le sais. Mais je peux pas quitter le boulot comme ça, c’est trop dur, tu comprends ? Pas totalement, et toi, tu devrais pas déserter autant, tu vas péter un plomb aussi ! » Je ris légèrement de l’entendre me parler de cette manière, et elle a raison. « Je sais que tu ne résisteras pas à continuer de bosser, mais tu le feras de la maison, tu n’as pas le choix. J’ai vu avec ton boss il ne te veut plus là bas, tu leur sera plus utile ici plutôt que dans leurs pattes. Quant à moi, je ne compte pas passer ma vie ici non plus, je vais reprendre le boulot, une fois que je serai sûre que tu n’en fais pas qu’à ta tête à vouloir retourner bosser. » Je tire à nouveau sur ma clope, j’en avais bien besoin. Mais Lukas fait encore des siennes, elle ne s’arrête jamais. « Si j’y mets du mien, dans trois jours je remarche ! » « Lukas non ! » J’ai beau lui dire de ne pas le faire, elle persiste et retombe mollement dans son fauteuil puisqu’elle vient de se faire mal. Je soupire d’exaspération. Et voilà qu’elle s’énerve et se met à pleurer. « Et tu feras quoi, si je reste une incapable le restant de mes jours, hein ?! » Je finis pas en rire, parce que c’est pathétique, et à la fois tellement amusant sa manière de grossir sans arrêt les choses. Je m’arrête de rire quand elle me fusille du regard et je viens chercher les accoudoirs de son fauteuil pour la faire rouler jusqu’à moi. « Chérie, il faut que tu te reposes. Je sais que tu ne connais pas ce terme, mais je crois que maintenant tu as assez fait de conneries et mis en danger vos vies. Donc tu vas apprendre à rester au calme. » Je viens chercher son menton pour relever son visage et j’essuie ses larmes. « Et tu ne vas pas rester incapable. Dans quelques semaines tu n’auras plus besoin de ça, et dans quelques mois, quand notre fils sera né, tu pourras aller jouer les G.I. Joe pendant que je m’occuperai de lui, à condition que tu promettes de rentrer entière. » Je lui souris, amoureusement, et m’approche pour l’embrasser. Ce ne sera pas une mince affaire, mais on y arrivera. Ensemble.
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