une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| feels like a first meeting (keirel 1) | |
| Auteur | Message |
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Kiana Davis ONGLET 1 ○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 4002 ○ points : 50
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
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○ crédits : selly (ava)
○ inscrit le : 23/06/2016
| Sujet: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Dim 2 Jan - 16:44 | |
| J’ai repoussé ce moment longtemps. Très longtemps. Me présenter à cette jeune femme est comme dévoiler ma couverture, en quelque sorte. Quitter mon masque, ma cape d’invisibilité. Je suis quelqu’un d’assuré, droite dans mes bottes même quand mes activités frôlent l’illégalité. Jamais personne n’a pu me voir vacillante, jamais je n’ai montré la moindre faille, la moindre faiblesse. Pourtant aujourd’hui, j’ai la sensation de faire preuve de vulnérabilité en me présentant à elle. La raison est simple, je lui ai sauvé la vie, probablement celle de sa famille dans le même temps, et aujourd’hui, il est l’heure de lui redonner sa liberté. Mais à mesure que ma berline avale les kilomètres qui me séparent du quartier dans lequel elle réside, plus je me sens fébrile. Voilà presque deux ans qu’elle est entrée dans ma vie, dans ma tête, que je déroge à certains de mes principes pour lui octroyer une vie convenable. Pourquoi elle ? La raison m’est apparue rapidement comme évidente. Réparer les bêtises d’Isaac. Mais les choses ont bien changé depuis. J’aurai pu trouver quelqu’un pour la surveiller, s’occuper d’elle, et pourtant j’ai fait le choix de devenir son ange gardien à distance. Je ne sais toujours pas pourquoi. Tirer les ficelles pour lui éviter les problèmes, réparer ses pas de travers, brouiller les pistes, jouer au chat et à la souris. Deux ans, et elle n’a jamais vu mon visage, elle ne sait pas qui je suis. Alors quand je sonne à la porte de l’appartement dans lequel elle vit depuis que je l’ai faite rapatrier en Inde, je sens mes mains devenir légèrement moites. La porte s’ouvre et pour la première fois, mon regard croise le sien. J’aurai voulu y mettre moins d’intensité. Retrouvant rapidement une posture plus distante, je me présente à elle. « Bonjour, Lee. Je suis Keila. Il y a quelque chose dont je dois te parler. Je peux entrer ? » Je ne lui en dis pas plus, bien consciente qu’elle pourrait m’envoyer balader avec aisance, par peur sans doute des représailles, ou que je sois du ‘mauvais côté’. Mais j’ose espérer qu’elle trouve en mon regard quelque chose de rassurante, qui lui fasse comprendre que je ne lui veux aucun mal, bien au contraire. Un ange passe, je reste plantée sur le palier, droite comme un i, attendant qu’elle veuille bien prendre une décision. Mais avant qu’elle n’ait à répondre à ma question, je choisis une alternative. « Ou je peux t’offrir un café en ville, si tu préfères. » Après tout, sa peur est légitime après tout ce qu’elle a vécu. Je ne suis pas là pour l’effrayer, bien au contraire.
Dernière édition par Keila Naiym le Lun 3 Jan - 21:00, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Lun 3 Jan - 4:20 | |
| ◜ℓ.ℎ◞ feels like a first meeting⊱ keirel ⊰Il est tôt, mais ça fait déjà quelques heures que je suis réveillée. Ce n’est pas spécialement que j’aime me lever tôt, mais c’est le seul moment de la journée où je peux travailler dans la chambre noire que j’ai installée dans mon appartement. Il faut dire que l’Inde, aussi belle soit-elle, n’est pas la plus clémente en matière de températures, peu propices à une activité aussi sensible que le tirage argentique. Parfois, je me dis que je devrais passer exclusivement au numérique, avec toutes les technologies qui l’accompagnent. Ce mode est beaucoup moins contraignant, et c’est d’ailleurs quasi-exclusivement ces photos-là que j’arrive à vendre. Mais c’est plus fort que moi, et inlassablement, je reviens à mes pellicules et ma chambre noire. Mon antre à moi, loin de tous les regards... Cela fait un moment, quelques mois, que j’ai arrêté de compter les jours. Et que j’ai désinstallé toute forme de réseau social sur les appareils de communication à ma disposition. D’ailleurs, je ne pense presque plus à eux. Ou alors, furtivement. J’ai fini par me faire une raison : il est inutile de me faire du mal quand je sais que cette vie là est derrière moi. Après deux ans, je ne peux qu’espérer qu’ils ont réussi à continuer sans moi ; et moi, je dois continuer sans eux. Peu importe la difficulté, je dois continuer à me lever chaque matin. Prendre mon appareil, et me perdre dans ces rues, ces paysages qui me permettent de m’échapper à la réalité. Celle où Lee n’est pas mon véritable prénom. La sonnette de l’appartement retentit, et je fronce légèrement les sourcils. Mais je ne m’interroge pas très longuement : c’est sûrement Sanjay qui est en avance. Cet homme a eu tous les rôles depuis mon arrivée. De baby-sitter, à confident, il veille à tous mes besoins, et répond à chacune de mes demandes, quelles qu’elles soient. Toutes, sauf l’identité de la personne qui est derrière tout ça. Mais au bout d’un moment, j’ai fini par comprendre qu’il ne la connaissait tout simplement pas, et qu’il était inutile de le harceler. Alors j’en ai fait mon ami. Le seul visage véritablement familier dans tout cet environnement énigmatique. On pourrait croire que j’ai fait des rencontres, pourtant, mais même en croisant du monde, il n’y a personne à qui j’ai véritablement osé me confier. La barrière de la langue n’a pas aidé, bien sûr, mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi la peur ; celle de faire confiance, et de me montrer vulnérable. Il faut dire que la dernière fois ma servi de leçon, et j’ai juré qu’on ne m’y reprendrait pas. Interrompue dans mon processus, donc, je sors rapidement de la pièce sombre pour rejoindre la porte d’entrée - Sanjay doit juste me déposer quelques paquets, ça ne durera pas longtemps et je pourrais y retourner. Sans même prendre la peine de vérifier son identité, je tire sur la poignée et... ce n’est pas Sanjay qui me fait face. Ma main se resserre sur la poignée de la porte, qu’elle tient toujours. Mais si en une fraction de seconde, tout mon corps s’est tendu, il y a quelque chose dans le regard qui me fait face, qui m’incite à ne pas fuir tout de suite. Cette jeune femme, son visage... Je ne l’ai jamais vue, je le sais. Et pourtant, les traits de son visage me sont étrangement familiers. Et si, pendant une seconde, je pourrais croire qu’il s’agit d’une coïncidence, elle m’appelle par mon prénom et fait voler cette hypothèse en éclats. En silence, je l’observe, alors qu’un millier de pensées me traversent. Qui est-elle ? Que me veut-elle ? Pourquoi connaît-elle ce nom? Et de quoi peut-elle bien vouloir me parler ? Immobile, je reste là sans la moindre réaction, juste mon regard planté dans le sien, cherchant probablement déjà les réponses à toutes ces questions. Et finalement, c’est elle qui reprend la parole, m’invitant cette fois à aller prendre un café, si je préfère. Un léger tressaillement apparaît sous mon œil, alors que je réfléchis à toute vitesse. Est-ce un piège ? Je n’en suis pas sûre, mais je crois que je préfère encore rester en terrain connu, plutôt que de suivre cette étrangère qui voudrait m’emmener je-ne-sais-où. « Non, merci. » Ma voix est éraillée, abîmée par ma gorge asséchée, et de n’avoir pas encore été utilisée en ce début de journée. Finalement, je me décale en agrandissant l’ouverture de la porte. Si elle peut maintenant passer, je ne manque pas de jeter un regard dans le couloir, d’où elle vient, m’assurant qu’elle est bien seule. Je n’étais pas si paranoïaque, avant. Mais il y a beaucoup de choses que je n’étais pas avant, que je suis maintenant. Et vice-versa. La porte refermée, je lui fais face. En réalité, je ne l’ai presque pas quittée du regard, peut-être de peur qu’elle disparaisse. Est-ce un mirage ? Mon cerveau qui me joue des tours ? Ce serait bien ma veine, tiens. « Qui êtes-vous ? Et comment connaissez-vous mon prénom ? » Mon ton accusateur me donne un peu de courage, malgré l’inquiétude qui peut sûrement se lire dans mon regard. C’est la première fois que quelqu’un - autre que Sanjay - vient frapper à ma porte, et je n’ai jamais donné mon adresse à qui que ce soit. A moins que ce ne soit lui qui ne m’ait joué un tour. Ou... pire. « Où est Sanjay ? » |
| | | Kiana Davis ONGLET 1 ○ âge : 34 ans (29.10.89)
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| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Lun 3 Jan - 9:55 | |
| Je n’ai jamais vraiment eu peur de l’inconnu. Certes je reste un être humain, et il y a des facteurs qu’on ne peut contrôler, qui peuvent parfois nous faire vaciller légèrement. Mais en règle générale, je suis plutôt une personne courageuse, droite, qui sait mettre les choses en oeuvre pour atteindre ses objectifs. Pourtant, face au regard inquisiteur de la jeune néo-zélandaise, je sens pointer en moi une certaine inquiétude. J’aimerai que les choses soient faciles, qu’elle me laisse entrer et que je puisse lui dire ce que j’ai à lui dire. Mais c’est sans compter sur la méfiance de la jeune femme, qui ne me lâche pas des yeux. Je tente une autre approche, proposant plutôt d’aller boire un café en ville pour lui éviter de me laisser entrer dans son appartement. Appartement qui est en fait le mien, mais elle ne le sait pas encore. Lee finit par décliner ma seconde proposition, sèchement, d’une voix assez peu assurée. Je hoche très légèrement la tête pour lui signifier que je n’insisterai pas. Après tout, l’information que je dois lui donner peut bien attendre, c’est pour elle que je viens, pas pour moi, même si elle ne le sait pas. Contre toute attente, la brunette se décale pour me laisser le passage, et lentement, je fais deux pas pour pénétrer dans l’appartement que je connais par coeur. Lorsque je me retourne pour lui faire face à nouveau, je remarque qu’elle ne m’a toujours pas quittée du regard. Je n’avais encore jamais remarqué à quel point le bleu de ses yeux pouvait être aussi profond, d’autant plus quand il m’est personnellement adressé. « Qui êtes-vous ? Et comment connaissez-vous mon prénom ? » demande-t-elle la voix légèrement moins tressaillante qu’un peu plus tôt. « Où est Sanjay ? ». Un léger sourire étire le coin de mes lèvres. Je suis ravie d’avoir trouvé la personne idéale pour accompagner Lee dans cette aventure. Sanjay est un ami inégalable, je sais que je peux lui faire confiance. Il est le seul à ne pas travailler pour moi, mais avec moi. « Sanjay va bien, il passera tout à l’heure comme prévu pour te rapporter les paquets que tu lui as demandé. » Oui, je connais sa vie dans les moindres détails. Sa vie d’aujourd’hui en tout cas. Son passé est encore un peu flou pour moi, sauf les grands axes. Mais je me concentre principalement sur le présent. « Il y a longtemps que j’aurai dû venir me présenter à toi, mais j’ai préféré attendre que les choses se tassent un peu, pour ne pas te mettre en danger. » Ma voix est posée, douce, elle n’a rien d’alarmant, et j’espère par ce procédé pouvoir l’apaiser un peu, calmer ses peurs me concernant, même si je peux tout à fait les concevoir. « C’est moi qui t’ai tirée d’affaire, et qui t’ai fait venir ici pour te protéger. » Je détourne pour la première fois le regard, faisant un panoramique de la pièce à vivre dans laquelle je me trouve. « J’aime beaucoup ce que tu as fait de cet endroit d’ailleurs. C’était un peu froid à ton arrivée, je suis désolée, j’ai pas vraiment eu le temps de m’attarder sur la déco… »
Dernière édition par Keila Naiym le Lun 3 Jan - 21:00, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Lun 3 Jan - 17:03 | |
| ◜ℓ.ℎ◞ feels like a first meeting⊱ keirel ⊰Cette femme dégage une aura particulière, qui m’envoûte, et m’obsède déjà. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’être méfiante à son égard. La tête bien droite, je fais mine de soutenir son regard alors qu’en vérité, je suis surtout plongée dans ces deux iris bruns. Merveilleux, et familiers, encore. Ils me rappellent à un souvenir sur lequel je n’arrive pas encore à mettre le doigt, mais quelque chose me dit qu’elle va bientôt me le révéler, même si je ne lui ai pas encore posé la question. Non, ce sont d’autres questions, autrement plus pressantes qui passent le seuil de mes lèvres. Pendant une seconde, j’en viens même à m’inquiéter pour ce bon Sanjay, mais la réaction de la brune me rassure rapidement. Je crois ? Comment sait-elle qu’il doit passer ? Comment le connaît-elle, même ? De nouveau, mes neurones s’activent, me laissant dans un état de stress intense. Et en même temps, sa voix posée, et le calme qu’elle dégage commencent doucement à m’atteindre. J’ai l’impression de devenir folle. « Il y a longtemps que j’aurai dû venir me présenter à toi, mais j’ai préféré attendre que les choses se tassent un peu, pour ne pas te mettre en danger. » Étrangement, à ces mots, mon brouhaha mental se tait, pour laisser place au silence. Et si je n’ai pas encore toutes les pièces du puzzle, je commence à en déterminer les limites. J’ai presque l’impression d’avoir déjà tiré la bonne conclusion, avant même qu’elle ne le dise. « C’est moi qui t’ai tirée d’affaire, et qui t’ai fait venir ici pour te protéger. » Si tout s’éclaire, en apparence, j’ai de nouveau un millier de questions qui me viennent. Pourtant, je reste impassible, silencieuse. Elle n’est sans doute pas là par hasard, et j’attends de voir ce qu’elle me veut... Mais plutôt que d’aller au but, elle détourne le regard, et me parle de la déco. A regrets, je finis moi aussi par détourner mon regard, laissant celui-ci vagabonder sur les murs qui nous entourent. Je me souviens de leur état à mon arrivée. Ils étaient... froids, oui, c’est bien le mot. Et si j’étais réticente au départ, j’ai fini par me laisser aller à leur rajouter de la vie. Sans doute pour me prouver que je n’étais pas complètement morte à l’intérieur. « Pourquoi ? » Ma voix vient briser le silence qui s’était installé pendant quelques instants, alors que mon regard revient se planter dans celui de la brune. Je ne sais même pas par où commencer, mais mes bras se croisent. A la fois pour me donner une contenance, et sans doute aussi dans un réflexe de défense. « Pourquoi maintenant ? » Je n’ai jamais entendu parler d’elle auparavant. Même si je me doutais qu’il y avait quelqu’un, je n’avais pas la moindre idée de son identité. Mais si elle est là aujourd’hui, je suppose que quelque chose a changé. « Pourquoi m’avoir laissée ici tout ce temps, sans la moindre explication ? » Je l’ai pourtant mérité, et j’espère qu’elle m’en fournira maintenant, des explications. Après deux ans à avoir l’impression d’être une marionnette, un animal en cage. Toujours à l’affût, toujours en fuite. Certes, je n’étais pas seule, j’avais Sanjay. D’ailleurs... M’a-t-il menti depuis tout ce temps ? C’est la prochaine question que je m’apprête à formuler, lorsque cette nouvelle impression de déjà-vu me frappe de plein fouet, alors que j’observe sa posture. « On s’est déjà vues ? » Subtilement, je plisse les yeux, alors que mon corps se penche légèrement en avant, comme attiré par elle, et par ce visage aux traits fins. |
| | | Kiana Davis ONGLET 1 ○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
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○ inscrit le : 23/06/2016
| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Lun 3 Jan - 21:00 | |
| J’aurai pu laisser planer de doute, attendre encore un moment avant celui dire vraiment qui j’étais. Mais je ne suis pas là pour lui vouloir du mal, bien au contraire. Et si je peux lui éviter un trop plein de stress, autant faire en sorte qu’elle ne me regarde pas comme une inquisitrice pendant cent sept ans. Une fois rassurée sur le sort de son ami Sanjay, je lui explique qui je suis, en restant un peu vague. Mon côté mystérieuse, sûrement. Cherchant à chasser légèrement la lourdeur du moment, je choisis de dévier légèrement la discussion en lui parlant de la décoration de l’appartement. Elle me demande pourquoi. Pourquoi je lui ai laissé cet appartement aussi froid ? Pourquoi je n’ai pas pris le temps de mettre une touche de gaité et de chaleur ? J’ai dû acheter l’appartement pour elle. Pour qu’elle ait un endroit confortable pour vivre. Alors forcément, la déco est passée en second, après le confort. « Pourquoi maintenant ? » Ah, j’imagine qu’on parle de ma venue. Parce que ton ravisseur n’est plus, très chère. Je pourrai me contenter de lui dire de cette si simple manière. Au lieu de ça, je reste silencieuse un instant. « Pourquoi m’avoir laissée ici tout ce temps, sans la moindre explication ? » Cette fois, un léger soupir franchit la barrière de mes lèvres. Je tourne une phrase dans ma tête pour lui trouver un quelconque intérêt. Une réponse plausible qui lui suffirait. Mais je n’ai pas le temps de prendre une inspiration qu’elle me demande alors : « On s’est déjà vues ? ». La jolie brune s’approche légèrement, plissant les yeux comme si elle allait pouvoir lire dans mon regard, sonder mon âme à la recherche de la vérité la plus pure. « Non, Lee. On ne s’est jamais rencontrées jusqu’à aujourd’hui. » Ce n’est pas tout à fait la vérité. Il m’est arrivé plusieurs fois d’aller aux mêmes endroits qu’elle, simplement pour la croiser, la voir de loin sans qu’elle sache que j’étais là, ni même qui j’étais. Et je dois dire qu’elle est encore fascinante de près. Il ne faudrait pas non plus qu’elle s’approche trop. D’un geste tendre, je viens poser ma main sur son bras qu’elle a lui-même caché sous son autre membre, dans une attitude de repli, de méfiance. « Je t’assure, je ne suis pas là pour te faire du mal, au contraire. » Oui, elle a posé des questions, et je n’y ai pas répondu. Je suis la reine dans ce domaine, mais je crois que je lui dois quelques réponses. « Si je ne suis pas venue te voir avant aujourd’hui, c’est parce que je ne voulais prendre aucun risque. Pour ta sécurité. Je ne voulais pas avoir fait tout ça pour rien. » Je me suis donné du mal, j’ai risqué beaucoup pour elle, malgré tout. Alors que je ne la connais même pas. J’aurai pu la laisser se démerder, risquer sa vie et celle de ses proches. Après tout, les conneries de mon frère ont toujours été plus démesurées les unes des autres, je n’étais pas si étonnée. Mais tant qu’il ne me ramène pas un mort sur les bras, je crois que je peux faire les choses bien pour lui éviter plus de représailles. Et puis, sans savoir pourquoi, à peine les recherches débutées, son visage apparu, j’ai eu envie de la secourir comme une demoiselle en détresse. Ce qu’elle était, et qu’elle est toujours, d’ailleurs. Enfin, plus vraiment si on réfléchit tout en sachant que son ravisseur est décédé pas plus tard que la nuit dernière. J’ai vérifié les sources, c’est véridique. « Est-ce que tu as besoin de quelque chose, tu manques de quelque chose ? J’ai fait en sorte que ce ne soit pas le cas, mais si tu as besoin, surtout n’hésite pas, demande à Sanjay, il est là pour ça. » Voilà une nouvelle réponse à une question qu’elle n’avait pas posée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Mar 4 Jan - 9:56 | |
| ◜ℓ.ℎ◞ feels like a first meeting⊱ keirel ⊰Mes questions s’enchaînent et se ressemblent toutes. Un véritable interrogatoire, mais la brune garde son calme. Du moins, en apparence. Je ne sais pas si je suis plus impressionnée ou agacée par le détachement dont elle fait preuve, Elle est impassible, imperturbable, alors que j’ai l’impression que tout s’effondre autour de moi, encore une fois. Elle est venue éclater ma bulle, et ne semble même pas vraiment émue par ce geste. Et moi, je ne sais même pas comment je me sens. Ce moment, je l’attendais avec impatience. Mais alors que je devrais me sentir libérée d’un poids, je me sens, au contraire, accablée de toute une série d’émotions dont je pensais m’être débarrassée. « Non, Lee. On ne s’est jamais rencontrées jusqu’à aujourd’hui. » Mon regard glisse sur cette main qu’elle a posée sur mon bras, alors qu’un frisson s’empare de moi. Avec ce premier contact, mon hypothèse du mirage est définitivement balayée. Oui, elle est bien réelle. Et je peux presque sentir la douceur de ses doigts à travers les fibres de mon chemisier. Mais si j’accepte d’avoir fait fausse route quant à ma première impression, la suite de son explication me convient beaucoup moins, cependant, puisqu’elle me ressort le même prétexte, le besoin de me protéger. Me maintenir en sécurité dans ma cage dorée. J’ai la désagréable sensation qu’elle ne me dit pas tout. Et que je n’obtiendrais pas les réponses que je cherche - que je mérite - aujourd’hui, même en répétant les mêmes questions sans arrêt. Et maintenant, c’est elle qui me pose des questions. Ou pas vraiment.. Elle me rappelle juste au bon souvenir de ce cher Sanjay, qui a l’air d’être ni plus ni moins que son homme de main. Il ne le sait pas encore, mais j’aurais quelques mots à lui dire quand il viendra tout à l’heure. Mais pour l’instant, je roule des yeux en secouant lentement la tête, prise d’un vertige soudain. « Tout ce dont j’ai besoin, c’est que tu me dises que tout ça est une vaste blague. » Je reviens planter mon regard dans le sien. Mais cette fois, il traduit autre chose. Mon désespoir, ma supplication. Que tout ça s’arrête, pour de bon. Je ne sais pas vraiment comment réagir face à ce flot d’informations, alors de nouveau, je détourne les yeux, retrouvant le confort d’une photographie exposée au mur. C’est peut-être l’un des seuls points positifs de cette nouvelle vie : j’ai pu m’adonner à ma passion, pleinement, sans avoir à me soucier de quoi que ce soit d’autre. Ça me donne vaguement la sensation d’être une artiste, même si je n’expose mes clichés les plus réussis que dans l’intimité de mon appartement. Son appartement. Je reviens à elle, un peu moins sonnée qu’auparavant. J’ai abandonné ma position défensive, mais je glisse tout de même une main dans mes cheveux, la mine désabusée. « Combien de temps ça va durer ? Ce traitement de faveur, je n’ai rien fait pour le mériter. Et si on ne se connaît pas... Pourquoi faire tout ça pour moi ? » Je ne suis pas amnésique, bien sûr que je me souviens de toute la situation, le cauchemar dont elle m’a sorti. Mais elle n’a rien à gagner à faire tout ça. A moins que... « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Cette fois, c’est une pointe de méfiance qui se lit sur mon visage. Rien n’est jamais gratuit. Et je ne suis pas assez naïve pour croire qu’elle fait tout ça par simple bonté de cœur. |
| | | Kiana Davis ONGLET 1 ○ âge : 34 ans (29.10.89)
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| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Mar 4 Jan - 14:54 | |
| Il est tout naturel que son cerveau fourmille de questions. Certaines peut-être datent d’il y a longtemps, d’autres viennent d’arriver. Je ne lui dois rien, mais je peux lui fournir quelques réponses à ses questions. Chaque chose en son temps, il ne faudrait pas qu’elle m’échappe trop vite non plus. Je suis venue pour lui expliquer qu’elle était libre désormais, mais la voir là, juste devant moi, si belle et si fragile… Je n’ai plus du tout envie de la laisser partir. N’importe quel psychologue ou psychiatre me traiterai de psychopathe, sans doute. Ils ne comprendraient simplement pas mon attachement à elle. Pour le moment, j’ai besoin de savoir si elle manque de quelque chose. Je pourrai tout lui offrir si elle me le demandait. Sauf toutes les réponses à ses questions. Ça, il faudra attendre encore un peu. « Tout ce dont j’ai besoin, c’est que tu me dises que tout ça est une vaste blague. » Je décèle beaucoup plus de fragilité en cet instant que depuis que je suis arrivée. Elle me ferait presque de la peine. Mais j’ose espérer qu’elle soit plus forte qu’elle ne me le laisse entendre. Fait-elle exprès pour m’amadouer ? Est-elle en train de me supplier ? Ne cède pas, Keila. « Malheureusement non ce n’est pas une blague. Ça ne durera pas éternellement, il faut que tu sois encore un peu patiente. » Je ne lui donne pas d’échéance, surtout pas, il ne faudrait pas qu’elle se mette à espérer inutilement. « Combien de temps ça va durer ? Ce traitement de faveur, je n’ai rien fait pour le mériter. Et si on ne se connaît pas... Pourquoi faire tout ça pour moi ? » En voilà une question intéressante. Je n’en attendais pas moins d’elle, je me doute qu’elle ne fait pas partie du clan des idiot, même si Isaac a parfois tendance à les choisir assez connes pour pouvoir les manipuler. Elle, elle sort du lot, et ce n’est pas pour rien que j’ai décidé de l’aider. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Je voudrais sourire de l’entendre enfin me tutoyer, mais je retiens cette pulsion pour ne pas qu’elle imagine que je me moque d’elle. Loin de moi cette idée. « Rien, Lee, je n’attends rien de toi. Sinon que tu restes en vie… » Un soupir quelque peu dramatique ponctue ma phrase, pendant que je pèse les pour et les contre quant à l’explication à lui donner, la réponse à lui apporter. « Ecoute, je ne peux pas t’en dire plus aujourd’hui. J’ai fait la promesse de te protéger, c’est tout ce que tu dois savoir. Et tant que le danger rôde, je serai là pour empêcher qui que ce soit de te faire du mal. A toi ou à tes proches. C’est tout ce que tu dois retenir. » Pour le moment. Je lui laisse l’espoir d’avoir un jour plus de réponses qu’elle n’en a eu aujourd’hui, parce que je ne compte pas quitter sa vie de si tôt. « Fais-moi confiance. Je sais que ce n’est pas évident, tu ne me connais pas. Mais je t’assure que je ne te veux aucun mal. » Je lui offre un sourire, léger bien que sincère. « Je ne peux pas rester, mais on se reverra. Si tu en as envie. » Là encore, l’idée ce n’est pas de lui donner l’impression qu’elle est obligée. « Et n’oublie pas. Si tu as le moindre besoin, demande à Sanjay, je ferai tout ce qui est en mon possible pour répondre à tes attentes. ». A nouveau dans un geste tendre, je viens poser ma main sur son bras, juste en dessous de l’épaule, mon pouce caressant à peine le tissus de son chemisier. Juste une seconde, juste pour la rassurer du mieux que je peux. Mais il est temps pour moi de partir. |
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| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) Mar 4 Jan - 21:14 | |
| ◜ℓ.ℎ◞ feels like a first meeting⊱ keirel ⊰Non, ce n’est pas une blague. Bien sûr que non, ce n’est pas une blague. Je le savais déjà, mais je crois que j’avais besoin de me l’entendre dire. Juste pour la piqûre de rappel, et le couteau remué dans la plaie. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je pensais que lorsque ce jour arriverait, tout changerait. Comme une révélation dans ma vie, un nouveau sens à donner à cette existence sans but que je mène depuis maintenant deux années. Mais rien n’a changé, rien ne va changer. Sauf, peut-être, la perspective de peut-être voir tout ceci s’arrêter, d’une façon ou d’une autre. Elle me l’a dit, ça ne durera pas éternellement ; je n’ai plus qu’à être patiente. Et accessoirement, espérer que je ne suis pas en train de m’enfoncer dans un autre piège, une embuscade que je n’aurais pas vu venir. Après tout, je ne sais rien de cette jeune femme, qui affirme ne rien attendre de moi. Et la suite est tout aussi énigmatique. Une promesse. Y a-t-il quelqu’un d’autre qui tire les ficelles, peut-être encore plus haut ? Ma sensation d’être une marionnette n’a jamais été aussi forte. Celle d’être un pion placé au milieu d’un jeu, un plateau beaucoup trop grand pour moi, un plan dont je ne mesure pas l’ampleur. Et mes entrailles se serrent lorsque je comprends que la brune est en train d’initier son départ. Mais, elle ne peut pas partir maintenant ! « Qu.. » - J’ai l’impression de n’avoir effleuré que la surface, d’avoir à peine commencé à poser mes questions - et n’avoir obtenu que le quart de la moitié des réponses que je demandais. Pourtant, je reste muette, incapable de formuler la moindre protestation. Je me contente de froncer les sourcils, même si elle essaie de me rassurer, avec son sourire et ses attentions qui se veulent délicates. J’ai une désagréable sensation d’abandon, si peu de temps après l’avoir rencontrée. Pourquoi sa présence me fait-elle déjà cet effet ? « Je ne peux pas rester, mais on se reverra. Si tu en as envie. » Là non plus, je ne réponds pas. Au contraire, le regard baissé, j’essaie d’assimiler les différents sentiments qui s’emparent de moi, se livrant à une bataille féroce pour savoir qui prendra le dessus. Je ne sais pas si j’en ai envie -- Bien sûr que j’en ai envie. « Demande à Sanjay. » Mon regard revient se planter dans le sien. C’est donc ça qui va se passer ? Elle va me refiler à mon baby-sitter ? Il est gentil, Sanjay. Mais maintenant que je l’ai vue, elle, je ne sais pas si je saurais m’en contenter. Sûrement parce que c’est la première fois, depuis si longtemps, que je peux parler à quelqu’un qui ne cherche pas ses mots pour me répondre. Son accent a d’ailleurs quelque chose d’exotique, si bien que je suis incapable de déterminer son origine. Dans une dernière attention, elle revient poser sa main sur mon bras. Et même si j’ai envie de la retenir, je crois que je suis un peu trop sonnée pour le faire. Le souffle court, le regard accusateur, je suis déterminée à ne pas la lâcher des yeux. Pas tant qu’elle n’aura pas de nouveau passé le seul de ma porte, et que cette dernière se sera refermée sur elle. Avec empressement, je me dirige vers la fenêtre pour essayer de la repérer à l’extérieur. Mais rien, elle a disparu. Envolée dans la nature, comme si elle n’avait jamais existé. Tout ce que j’ai, c’est un prénom. Keila. Et ce visage, gravé dans ma mémoire, de façon bien plus permanente que n’importe quelle photographie. |
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| Sujet: Re: feels like a first meeting (keirel 1) (#) | |
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