contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.
○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
ONGLET 2
Sujet: what's going on ? (sofia) (#) Jeu 6 Jan - 21:13
vendredi 14 janvier ✽ Noël, ou plus généralement le mois de décembre, a été une parenthèse enchantée pour Sofia et moi, mais depuis, les choses sont plus calmes. Un peu trop même. Comme je devais m’y attendre, la jeune femme a repris son boulot et son temps de disponible a drastiquement diminué. Le soir du réveillon du Nouvel An, j’ai quitté ma soirée, le temps de quelques heures pour pouvoir la voir et profiter d’elle avant qu’elle ne parte pour une longue garde. En réalité, dès qu’elle a eu du temps, j’ai fait en sorte de me libérer pour passer du temps avec elle. Dans mon sens, c’est beaucoup plus facile de nous adapter. Mais une fois le retour de Sofia à son boulot, les choses ne se sont pas bien passées pour elle et notre relation en a pris un coup. Si elle était déjà peu disponible, elle l’a encore moins été, se concentrant deux fois plus dans son boulot. En l’espace de presque quinze jours, nous nous sommes vues que deux fois. À ce niveau, de mon point de vue, nous nous sommes plus croisées qu’autre chose. J’étais prête, à toute heure du jour et de la nuit pour la rejoindre, mais je me suis retrouvée face à un fantôme : mon téléphone n’a jamais sonné. Encore moins le jour de mon anniversaire, que j’ai finalement passé avec mes amis. J’ai bien reçu quelques messages, mais aucun pour m’inviter à la voir. Un mal pour un bien finalement, car après une journée chargée, j’ai été patraque et j’ai passé une bonne partie de ma nuit aux toilettes. Enfin ça, c'est ce que je dirais si Sofia me demande. En réalité, je me suis faite rattraper par mes démons, des mois après ma dernière crise. Arrivée en fin de semaine, j'ai tenté une nouvelle approche, lui demandait si nous pouvions nous voir le vendredi soir. Si j'ai une réponse, tant mieux, sinon tant pis. Par chance, pour une fois, je ne suis pas laissée en vue. Sofia accepte et c'est un soulagement pour moi, je me voyais déjà passer la soirée seule. Jusqu'à notre rendez-vous, le temps s'éternise un peu. Peut-être à cause de mon mauvais pressentiment. Lorsque vient enfin l'heure de la retrouver, je lui laisse volontairement un peu de temps. Après avoir passé un certain temps à l'hôpital, je peux comprendre qu'elle puisse avoir besoin d'un peu de temps pour elle. La nuit est déjà tombée lorsque j'arrive chez elle. « Salut. » Un timide sourire se dessine sur mes lèvres, alors qu'elle m'accueille à sa porte. Je pénètre dans cet intérieur que je commence à bien connaître maintenant. « Ça va ? » Indirectement, cette question peut viser deux choses. L'état général de Sofia, mais aussi celui de notre relation. C'est plus fort que moi, mais j'ai vraiment l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche. C'est pour éviter ce genre de problèmes que je ne voulais pas m'attacher. Aujourd'hui, j'accorde plus d'importance à Sofia qu'elle et ça va finir par me retomber dessus. « Tu as eu une semaine chargée ? » Y aller en douceur, tâter le terrain, c'est finalement la seule option que j'ai. Maintenant à l'intérieur de sa maison, je retire ma veste et l'accroche dans l'entrée.
_________________
vers le haut
“On veut se tirer vers le haut mais on fait tout l'inverse. Je sais pas si on obtient vraiment la paix en faisant la guerre.”
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Ven 7 Jan - 22:35
Depuis le début du mois, j’ai l’impression que les jours sont trop courts, ou passent trop vite. Et en même temps, j’en perds complètement la notion du temps. Je n’arrive pas à me dire que mon séjour à Featherston avec Charli était il y a deux semaines - j’ai l’impression que ça fait des mois. Et pour cause, ma reprise a été mouvementée. Et surtout, chamboulée par l’annonce du chef de la neuro. Ou plutôt, l’absence d’annonce. Alors que je pensais avoir tout fait correctement, et que ma place dans le programme de neurochirurgie était assurée, il a annoncé vouloir attendre un peu avant de prendre sa décision sur les sélectionnés. Et si cela ne me ressemble pas vraiment de me croire meilleure que les autres en général, je peux dire que là, je suis tombée de haut. Mais après quelques jours de doutes, je me suis remise sur pieds. Et depuis, j’y consacre toute mon énergie, sans la moindre retenue ni la moindre réflexion sur quoi que ce soit d’autre. C’est peut-être ce qui fait que nous nous sommes moins vues, avec Charli. Pourtant, elle a proposé plusieurs fois, prête à se rendre disponible, mais c’est moi qui ai repoussé à chaque fois.. quand je n’oubliais pas tout simplement de lui répondre. Ce n’est pas contre elle, vraiment, et j’ai adoré ces quelques jours passés toutes les deux. Mais... C’était une parenthèse enchantée, et il a fallu que je me rende à l’évidence : ce n’est pas compatible avec mes objectifs de carrière. Plusieurs fois, j’ai hésité à aller confronter mon mentor, pour lui demander s’il avait entendu quelque chose, ce jour-là, dans ce vieux bureau à l’hôpital. Mais je n’ai pas osé, craignant beaucoup trop sa réponse. Donc j’ai gardé le silence, et mes interrogations pour moi. Le concernant lui, mais aussi Charli. Elle m’a encore envoyé un message aujourd’hui, pour me proposer de nous voir ce soir. Je sors d’une garde de plusieurs jours, et ne suis pas forcément dans le meilleur état d’esprit, mais je ne peux pas continuer à la repousser. Alors, j’ai accepté. Et je lui ai donné rendez-vous chez moi, peu après mon arrivée. J’ai quand même eu le temps de prendre une douche et d’enfiler des vêtements plus confortables, mais la sonnette retentit avant que mes cheveux ne soient secs. C’est donc la crinière humide que je vais lui ouvrir, l’accueillant avec un sourire. Même si je n’ai pas trop pris de temps pour elle ces derniers jours, je suis tout de même contente de la voir, et je vais déposer un baiser sur sa joue. Une fois à l’intérieur, je n’ai pas besoin de la guider - elle connaît bien ma maison, maintenant. « Ça va, mieux avec la douche, mais ces derniers jours ont été éprouvants. Et toi ? » Quelque chose dans sa voix me dit que ce n’était pas une question anodine. Et je la sens un peu différente de d’habitude. Mais pour l’instant, notre conversation se poursuit à peu près normalement. « Un peu, oui, je crois que ça fait trois jours que je n’étais pas rentrée. » Je regarde ma montre, et la date surtout. En la voyant, je me rappelle que l’anniversaire de Charli est passé, et que nous ne nous sommes pas vues depuis. « Comment s’est passée ta soirée, finalement ? » J’ai eu un aperçu de son état, à travers les messages que j’ai reçus, mais rien de plus. Et sans attendre, je vais récupérer un paquet sur la table, parfaitement emballé dans du papier cadeau - ce n’est évidemment pas moi qui l’ai fait - et je le tends à la jeune femme. « Tiens, au fait. Bon anniversaire. Désolée de ne pas avoir pu te le donner plus tôt. » Je lui souris toujours, malgré cette mauvaise impression que j’ai depuis son arrivée. Je lui avais souhaité son anniversaire, mais pas de vive voix. Mais j’ai quand même pris le temps de lui récupérer un cadeau à la boutique souvenirs de l’hôpital. Là, c’est un polaroid, pour de belles photos instantanées. Je ne sais pas si ça lui plaira, mais je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir très longtemps, à vrai dire...
Charli Lindström
ONGLET 1
○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.
○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Dim 9 Jan - 18:24
Même si j'ai envie de voir Sofia, j'ai le sentiment au fond de moi que quelque chose ne va pas. C'est sûrement pour cela, qu'instinctivement, je prends une certaine distance avec elle une fois la porte franchie. Si j'ai l'air détachée, je serais peut-être moins blessée le moment où quelque chose arrivera. Avec un mois de décembre idyllique et la distance qu'elle a prise en ce début de nouvelle année, il n'est pas question de savoir si quelque chose se passera, mais plutôt, quand est-ce que cela arrivera. Pour commencer, je décide de poser des questions simples. Si vraiment quelque chose devait m'exploser au visage, autant que cela arrive un peu plus tard. Le rythme de vie de Sofia est assez dingue et je ne suis pas sûre que je pourrais le supporter si j'étais à sa place. Pourtant, indirectement, je le fais par procuration : je n'ai rien demandé et j'ai quand même l'impression de faire des gardes de plusieurs jours. « Ça va. » Dis-je, simplement. Avant de l'écouter répondre à ma deuxième question, au sujet de l'occupation qu'elle a eue cette semaine. Sans grande surprise, l'interne a passé une grande partie de son temps à l'hôpital, ne revenant chez elle qu'en cas d'obligation. Vient ensuite le tour des questions de la brune. La première vise ma soirée. Laquelle ? Elle ne le précise pas, mais il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu'elle fait référence à celle de mon anniversaire. « C'était bien. On s'est quitté assez tard. » Je reste évasive sur le sujet, car j'ai bien conscience des messages que je lui ai envoyés ce soir-là, des messages qui décrivaient bien l'état dans lequel j'étais. Je les ai vus le lendemain et je me suis sentie honteuse. Il est donc inutile de remettre le couteau dans la plaie aujourd'hui. Si je ne rentre pas dans les détails de la soirée, je ne cherche pas non plus à lui parler de ce qu'il s'est passé après, de ce que j'ai fait une fois que je me suis retrouvée seule. En parlant d'anniversaire, Sofia semble avoir quelque chose pour moi. Elle se retourne et va récupérer un cadeau sur la table. « Merci. Il ne fallait pas. » Dis-je, avant de venir ouvrir le paquet. N'étant plus une enfant, je cherche à défaire les endroits où il y a du scotch, sans déchirer brutalement le papier. Si elle veut, elle pourra s'en resservir pour une autre occasion. À mesure que le papier se défait, je découvre un carton. Pas n'importe lequel, puisque dessus, je peux voir des images qui représentent un polaroid. Naturellement, un sourire se dessine sur mon visage en voyant ça, le plus large depuis mon arrivée ici. À mon tour, je me rapproche de la table et je viens y déposer le papier cadeau, ainsi que le carton. À l'aide de mes deux mains, je l'ouvre et en sors l'appareil photo. Je ne peux m'empêcher de le regarder sous tous les angles, avant de m'adresser à la brune. « Il pourra nous servir lors de notre prochain voyage. » Au fond de moi, il reste un peu d'optimiste. Nous avons parlé de la Suède, sur un malentendu, cela arrivera peut-être. En le tournant dans un sens, puis dans l'autre, je remarque qu'il y a déjà une recharge pour pouvoir faire des photos. Je me saisis de l'appareil, mets le viseur au niveau de mon œil droit et prends un cliché de la brune. « Ou même maintenant. » Je récupère le papier sorti de l'objet et je commence doucement à le secouer pour pouvoir voir le résultat. Une fois les traits de la brune dessinés, un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres : même après une semaine compliquée, elle est magnifique. « Merci, c'est parfait. » Je me penche vers elle et viens lui offrir un tendre baiser, avant de reposer l'appareil photo dans son carton.
_________________
vers le haut
“On veut se tirer vers le haut mais on fait tout l'inverse. Je sais pas si on obtient vraiment la paix en faisant la guerre.”
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Dim 9 Jan - 23:18
Quelque chose ne va pas. Je le savais avant même que Charli arrive, mais maintenant qu’elle est là, c’est encore plus flagrant. Nous essayons toutes les deux de faire bonne impression, sans doute jusqu’à ce que l’une de nous craque. Mais nous n’allons pas pouvoir continuer longtemps comme ça, à nous voiler la face. Pour ma part, j’essaie de prendre de ses nouvelles, et lui poser des questions sur sa soirée d’anniversaire à laquelle je n’ai pas pu assister. Mais ses réponses sont courtes, froides, et je commence à me demander si elle m’en veut. Bien sûr, elle a des raisons de m’en vouloir, j’en ai conscience. Mais elle savait dès le départ que mon travail me prendrait du temps. Je ne lui ai jamais caché ce détail, et c’était en toute connaissance de cause qu’elle s’est - que nous nous sommes, toutes les deux, lancées dans cette histoire de couple. Ceci dit, ni elle, ni moi, ne nous attendions à cet événement de début d’année qui a remis en cause une partie de ma carrière. Et même si je tiens beaucoup à elle, je ne sais pas si je suis réellement prête à sacrifier cette partie de moi, pour elle. Enfin... Pour l’instant, je lui donne son cadeau d’anniversaire. Ce n’est pas grand-chose, mais je me suis dit qu’elle pourrait apprécier l’idée de faire des photos instantanées. Je la regarde déballer le paquet, minutieusement, tout en analysant ses réactions. Certes, je suis épuisée, mais maintenant qu’elle est là, j’ai envie de profiter de sa présence, même si tout n’est pas idéal entre nous. Alors, quand je vois le sourire apparaître sur ses lèvres, je ne peux m’empêcher de l’imiter, soulagée que son cadeau lui plaise. Elle l’observe sous toutes les coutures avant de mentionner l’idée de l’utiliser lors de notre prochain voyage, et à ses mots, je me crispe un peu. Je n’ai aucun regret sur nos dernières vacances toutes les deux, mais je ne sais pas si, ou quand, il y en aura d’autres. Mais avant que je puisse réagir, je la vois qui se prépare à utiliser l’appareil, maintenant, en prenant une photo de moi. J’ai à peine le temps de prendre la pose qu’elle a déjà appuyé sur le déclencheur, et que le cliché est imprimé. C’est encore plus instantané que je le pensais. Et moi, je crois vraiment que je commence à réagir au ralenti. Mais son baiser me met du baume au cœur, et je retrouve le sourire. « Je dois avoir une tête affreuse, tu ne devrais pas gâcher tes recharges pour ça. Ou alors... au moins apparaître sur la photo avec moi. » Je ne sais pas pourquoi, je me sens hésitante aujourd’hui. Comme s’il y avait un éléphant au milieu de la pièce, que je tentais d’éviter par tous les moyens. Profitant qu’elle soit prêt de moi, je baisse les yeux vers sa main, dans laquelle je glisse la mienne. Simplement pour retrouver le contact de ses doigts entre les miens. « Ça te dérange qu’on aille sur le canapé ? J’ai les jambes en compote. » Ce qui ne devrait pas être étonnant, vu mon rythme effréné de ces derniers jours. Tenant toujours sa main, je l’entraîne à ma suite jusqu’au salon, à quelques mètres de là, et je m’installe sans plus de cérémonie. Nous avons l’habitude de nous lover dans ce sofa, en faire un petit nid douillet lorsque nous en avons besoin. Mais je sens que ça n’arrivera pas aujourd’hui. « Qu’est-ce qui se passe, Charli ? » Je me retourne vers elle, prenant un air un peu plus sérieux que tout à l’heure. Mais je crois que là, nous n’avons plus vraiment le choix.
Charli Lindström
ONGLET 1
○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.
○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Lun 10 Jan - 16:42
Habituellement, prendre des pincettes, ça ne me ressemble pas. Pourtant, aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est la chose à faire. Si je parle à cœur ouvert, si je parle trop ou si je commence à m’énerver, je crains que tout se brise sous mes doigts. Cette idée ne m’emballe pas. C’est vrai que les choses seraient mises au clair, mais là au moins, j’ai Sofia. Après, je ne sais pas ce qu’il en sera. Dernièrement, c’est avec elle que j’ai passé beaucoup de temps et c’est aussi avec elle que j’ai envie que ça continue. Malheureusement, dans cette histoire, je ne suis pas la seule à prendre des décisions. Par chance, l’épisode lié au cadeau qu’elle vient de m’offrir nous offre un peu de répit. Mais pour combien de temps ? Je le tourne dans tous les sens, comme le ferait un enfant qui vient de découvrir ce qu’il avait commandé à Noël au pied du sapin. Et comme tout bon démon qui se respecte, je me dois d’essayer mon nouveau jouet. Ici, avec les volets fermés, je n’ai qu’un modèle pour prendre une photographie : elle. Si la jeune femme pense avoir une tête affreuse, elle se trompe. Mais tant pis. Après tout, cette image est mienne, alors que je décide de la garder dans mon porte-feuille ou de la jeter, ça ne regarde que moi. Lorsque la brune vient attraper ma main, je repose l’appareil dans son carton. Malgré notre proximité, je me sens si loin d’elle et cela me brise le cœur. J’ai l’impression de subir tout ce qui est en train de se passer, alors que je souhaite simplement me coller à elle et remplir mes poumons de son parfum. « Non, bien sûr. » Dis-je, alors qu’elle propose que l’on aille s’asseoir sur le canapé, plutôt que de rester debout ici. C’est elle qui prend les devants, elle se dirige jusqu’au salon et ma main toujours dans la sienne, je la suis. Nous nous installons et je me tourne vers ma petite amie. Tout en restant silencieuse, mon regard se pose dans le sien ou détaille les traits de son visage. C’est sûrement une certaine forme de déni. Si aucune de nous deux n’ouvre la bouche, alors tout restera comme ça, intact ou presque. Malheureusement, Sofia finit par briser ce silence en posant cette question que je repoussais, LA question. Presque naturellement, je lâche sa main et me remet droite sur le canapé, le regard planté face à moi cette fois-ci. « Est-ce que tu veux toujours être avec moi ? » Si la jeune femme a lancé cette conversation, je suppose que c’est parce qu’elle voulait que je sois honnête avec elle. Avec cette question que je lui retourne, je ne peux pas l’être plus : sans retenue, je lui parle de mes inquiétudes. Je soupire légèrement et finis par tourner la tête vers Sofia pour affronter son regard. « Je sais qu’il y a ton boulot et qu’il est prenant, mais depuis quelques jours, j’ai l’impression que tu m’ignores. » Mon anniversaire est sûrement mal tombé : je serais née en juin, je n’aurais peut-être jamais eu ce ressenti, ou au moins, pas avant plusieurs mois. Ce soir-là, j’avais l’impression d’être seule, alors que j’étais entourée de mes amis. Sans qu’elle ne soit là, j’aurais aimé une certaine attention de sa part, quelque chose qui sort du lot comparé aux autres messages. À la place de ça, j’ai eu le droit à un simple message et au silence pour le reste de la journée. « Ça fait plusieurs jours qu’on ne s’est pas vraiment parlé. » Juste parler. Je ne demande pas grand-chose de plus, mais même ça, ça parait compliqué ce moment.
_________________
vers le haut
“On veut se tirer vers le haut mais on fait tout l'inverse. Je sais pas si on obtient vraiment la paix en faisant la guerre.”
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Mar 11 Jan - 2:17
Ce cadeau, je ne sais pas ce que c’était. Sans doute une vaine tentative pour échapper à cette réalité qui nous a rattrapées, depuis quelques jours. J’aimerais pouvoir tout oublier, faire abstraction de cette tension entre nous, pour simplement profiter de la présence de ma petite amie. Je voudrais me blottir contre elle, me laisser aller entre ses bras, respirer son odeur, et me laisser bercer par sa respiration. Mais nous n’en sommes plus là, et il faut que je me rende à l’évidence. Son silence est le signe que quelque chose ne va pas, quelque chose a changé depuis la dernière fois. Alors, si je l’emmène jusqu’à mon canapé pour que nous puissions être un peu plus à l’aise, je ne tarde pas à l’interroger sur ce qui a l’air de la préoccuper depuis son arrivée. Aussitôt, elle libère sa main de la mienne, et je sens mon âme qui se brise déjà. Je ne pensais pas qu’un si petit geste pouvait faire si mal... Et pourtant, ce n’est que le début. Le regard fuyant, sa question me fait l’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas vue venir, mais je ne pensais pas qu’elle arriverait si vite. Et surtout, le pire, c’est que je ne sais pas quoi lui répondre. Si je veux toujours être avec elle ? Bien sûr que je le veux. Bien sûr que, si c’était possible, je passerais chaque heure de chaque journée en sa compagnie, pendant le restant de mes jours. Mais ce n’était qu’un rêve, une chimère, une idée que nous avons pu fantasmer pendant quelques jours. Malheureusement, ce n’est pas réel.. Et la réalité, c’est qu’il n’y a plus rien de toute cette magie qui nous liait, quelques semaines plus tôt. Tout ce qu’il nous reste, c’est la douleur. Et mon silence est sans doute plus révélateur que n’importe quelle réponse. Elle enchaîne, me parle de ce travail qui me prend le plus clair mon temps, et je ne peux pas le nier : elle a raison. Par contre, je fronce les sourcils et secoue la tête lorsqu’elle me reproche de l’ignorer. « Pas du tout. Tu sais à quel point c’est compliqué, en ce moment, et j’ai à peine le temps de repasser par ici... » Peut-être qu’elle ne comprend pas. Peut-être qu’elle ne peut pas concevoir qu’on puisse faire de tels sacrifices pour un emploi, une carrière... Après tout, nous sommes différentes, et n’avons pas les mêmes ambitions professionnelles. Mais quand elle me fait remarquer que nous ne nous sommes pas parlées pendant plusieurs jours, je m’arrête, interdite. J’allais protester, mais je me rends compte qu’elle a raison. Et que même pour son anniversaire, je n’ai pas pris le temps de me libérer. Est-ce de cela qu’il s’agit ? Je prends un long soupir, essayant de calmer les nerfs qui commencent à s’agiter sur ma tempe. « Je t’ai déjà expliqué que c’était un moment important pour ma carrière, et j’ai besoin de toute ma concentration, et toute mon énergie. Je ne peux plus me permettre de prendre du bon temps pour assister à un anniversaire. » La tête droite, les muscles de mon cou sont tendus, et le ton de ma voix un peu sec. Je suis probablement un peu dure, mais il ne me reste plus beaucoup de patience après ces derniers jours de garde. Et je commence à ressentir un peu de lassitude à devoir lui expliquer tout ça, encore une fois. « Et non, ce n’est pas contre toi. Je ne cherche pas à t’ignorer, ni à t’éviter. Mais... » Je m’interromps dans un nouveau soupir, et je ferme les yeux, regrettant déjà les mots qui vont suivre. « Je t’avais prévenue que ce serait comme ça. » Que mon boulot passerait avant tout. Avant elle, même. Et malgré mon air impassible, je sens distinctement l’hémorragie interne qui vient de se déclencher au niveau de ma poitrine.
Charli Lindström
ONGLET 1
○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.
○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Mar 11 Jan - 17:44
Si ce n'est pas encore l'enfer, je sais que ce n'est plus très loin. Je me suis attachée à Sofia et durant ce début de mois, j'ai compris que c'était une erreur. Avec l'euphorie des premiers jours, nos différences ne semblaient pas insurmontables, mais nous nous sommes visiblement trompées. Car même si nous semblons avoir toutes les deux envie d'être ensemble, il y a quelque chose qui manque : Sofia n'a pas le temps. Je suis peut-être bête de penser ça, mais pour moi, ça reste important. Si j'ai du temps pour elle et qu'elle n'en a pas pour moi, alors il se passera quoi ? Je passerais mon temps à l'attendre ? Sans être sûre qu'un jour, la brune ne se lassera pas d'être avec moi. Je n'ai jamais eu à me poser ce genre de question, car généralement, mes histoires, ou plutôt mes sentiments, n'allaient pas aussi loin. C'est ce qui me fait défaut aujourd'hui et je regrette d'en être arrivée là. Même si j'essaye de parler calmement, de tourner mes phrases pour faire en sorte qu'elles ne soient pas un reproche destiné à la brune, c'est le sentiment qu'elle a et c'est compréhensif. Pourtant, le ton qu'elle utilise pour parler de mon anniversaire est froid et blessant. En réalité, il n'est pas vraiment question de cet événement précis. Il tombe là, par malchance, mais cela aurait pu être n'importe quoi d'autre. Là, c'est juste l'excuse parfaite, celle qui nous a permis de mettre des choses en évidence. Lorsque nous avons accepté de nous mettre ensemble, nous avions conscience des problèmes que nous pourrions rencontrer. Néanmoins, je ne pensais pas que ce serait aussi dur et que je me sentirais si loin d'elle. Cette distance mise par Sofia n'est pas volontaire, elle ne cherche pas à m'ignorer. Mais bien souvent, son boulot agit pour elle. En y passant ses journées et ses nuits, est-ce vraiment étonnant ? « Ce sera toujours ton métier en premier. » Même si cette phrase peut ressembler à une question, c'est en réalité une affirmation. La triste réalité des choses et je ne peux même pas être surprise par cela, c'était déjà le cas quand nous nous sommes rencontrées. Une nouvelle fois, je tourne la tête, pour lui permettre de revenir à sa position d'avant. Mon regard se plante sur les meubles face à moi et ce n'est pas plus mal : dans cette position, la brune ne peut pas voir la larme qui coule le long de ma joue. À Featherston, Sofia cherchait à se trouver des différences avec sa mère, sûrement parce qu'elle a conscience de tout ce qui les unit. Ce lien si particulier avec leur boulot en est la preuve même : doucement, elle reproduit le même schéma qu'elle. Enfin peut-être.. mon jugement est un peu biaisé maintenant que j'ai l'impression d'être laissée sur la ligne de touche. À l'aide de ma main, je viens essuyer ma joue et je retourne la tête vers elle. « Qu'est-ce que tu attends de moi ? » À mon tour, sans le vouloir, ma phrase est un peu sèche. Je ne cherche pas à être méchante, j'ai juste besoin d'aide. J'ai besoin qu'elle m'aide à comprendre et à trouver la meilleure solution. Je n'ai pas envie de baisser les bras, mais je ne sais pas si j'aurai la force de tenir encore longtemps. Inconsciemment, je me mets la pression pour cette relation et tout ça pour quoi ? Pour pas grand-chose.
_________________
vers le haut
“On veut se tirer vers le haut mais on fait tout l'inverse. Je sais pas si on obtient vraiment la paix en faisant la guerre.”
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Mer 12 Jan - 18:16
Cette situation est infernale. La détresse que je lis dans les yeux de Charli me fend le cœur, et je me déteste déjà d’en être la cause. Mon regard doit certainement lui renvoyer la même chose, même si je crois que dans mon cas, j’internalise un peu plus. Comment avons-nous pu en arriver là ? Il y a encore quelques semaines, tout se passait très bien, et voilà qu’en quelques jours, nous n’arrivons même plus à communiquer sans nous faire du mal. Moi. C’est moi qui lui fais du mal, avec mes choix. Mon métier que je fais passer en premier, comme elle le réalise finalement. Curieusement, je me demande si ce que je ressens actuellement est similaire à ce qu’a ressenti ma mère lorsque mon père l’a confrontée, avant de partir. Est-ce que c’était aussi dur, pour elle ? Elle n’en a jamais rien montré, si c’était le cas. Et Charli non plus ne veut rien montrer, visiblement. Elle détourne la tête, me cachant une partie de son visage, mais je peux déjà deviner les perles salines qui doivent poindre au bord de ses yeux. Je m’en veux. D’avoir voulu essayer, de m’être laissée convaincre, et de finalement lui causer toute cette douleur. A cet instant précis, je ne pense même pas à la mienne, de douleur - elle n’a aucune importance. Je pense à ce temps que je lui ai fait perdre, ces espoirs que je lui ai donnés, ces promesses... Je n’aurais pas dû. Je cherche quelque chose à dire pour briser ce silence de plomb, cette lourdeur pendant laquelle le temps semble s’être arrêté, mais rien ne me vient. Que pourrais-je dire, que pourrais-je ajouter après avoir fait pleurer celle que je... celle qui m’importe le plus, en ce moment ? Du coin de l’œil, je la vois qui s’essuie le visage avant de le ramener vers moi. Sa nouvelle question est tout aussi tranchante, et de nouveau, je baisse la tête en me pinçant les lèvres. D’elle, je n’attends pas grand-chose. Mais de toute façon, je crois que la réponse à sa question était déjà écrite avant qu’elle me la pose. Sans doute même, avant qu’elle ne franchisse le pas de ma porte ce soir. « Je pense... » Les mots ne veulent pas sortir, coincés entre mes cordes vocales, avec la sensation de mille lames qui me déchirent de toutes parts quand j’arrive finalement à les prononcer. « Je crois qu’on devrait faire une pause. » Les yeux toujours baissés sur mes mains, je n’ose pas la regarder. Pourtant, je finis par le faire, relevant la tête pour aller chercher son regard. Je n’en ai pas le droit, pourtant. Pas après ce que je viens de lui dire. Je ne devrais pas chercher à aller me réfugier dans ses yeux qui m’ont toujours fait tellement de bien. Je me sens minable, j’ai envie que cette journée s’arrête. Tout effacer, revenir à cette parenthèse enchantée que nous avons connue à Featherston... Mais tout ça est derrière nous, malheureusement. Et il n’est plus question de faire marche arrière après les derniers mots que j’ai prononcés.
Charli Lindström
ONGLET 1
○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.
○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
ONGLET 2
Sujet: Re: what's going on ? (sofia) (#) Jeu 13 Jan - 15:09
J’aurais dû le voir venir : tout ceci était bien trop beau pour être vrai et pour être honnête, ça ne me ressemblait pas. Ou alors, tout ce qui a pu se passer avec Sofia, la façon dont j’étais avec elle, c’était une facette de moi que je ne connaissais pas. Tout ceci n’a que très peu d’importance aujourd’hui avec ce qu’elle risque de me dire. Elle n’a encore prononcé aucun mot et pourtant, je sens déjà la sentence arriver. Il y a eu mon anniversaire, c’est vrai, et elle n’était pas là, alors que j’aurais bien aimé l’avoir à mes côtés, mais ce n’était qu’un petit élément. Un petit élément qui a mis quelque chose de plus gros en évidence : Sofia n’a pas le temps pour cette relation, elle n’a pas de temps pour moi. Dans ce cas de figure, je suppose qu’il y a deux genres de personnes. Celles qui prennent sur elles et qui attendent de voir, puis il y a les autres, celles qui s’emportent et qui jettent l’éponge dès le début. J’aimerais bien faire partie du premier genre, mais avec quelqu’un qui aspire à devenir chirurgien, c’est peut-être seulement remettre l’inévitable à plus tard. J’ai beau tenir à la jeune femme, je ne veux pas me battre pour une relation qui est vouée à l’échec, surtout si elle, elle ne le veut pas. Je ne prends pas de pincettes et décide d’aller droit au but, au moins ça, ça me ressemble. Mais pour le coup, j’aurais peut-être du mettre des formes pour que la jeune femme en fasse autant. Même si elle semble hésiter au début, sa réponse semble toute trouvée et elle ne tarde pas à arriver, d'une façon tranchante. Nous devons faire une pause. À ces mots, c'est tout mon corps qui se tend. Une pause ? Ce n'est qu'une façon plus agréable – à moitié au moins – pour dire que c'est fini entre nous. Je n'ai jamais été dans une telle situation, alors j'ignore ce que je dois faire, comment je dois réagir. Est-ce que j'ai le droit de réagir d'ailleurs ? À ce moment précis, je ne ressens que de la colère et une pointe de tristesse. Un silence gênant s'installe entre nous, comme si je n'avais rien entendu de ce qu'elle vient de dire. Malheureusement si et ça peut maintenant se lire sur mon visage qui a les traits fermés. « Je crois que je n'ai plus rien à faire ici. » Pourtant, je suis hésitante sur mon départ. Est-ce qu'au fond de moi, j'ai l'espoir qu'elle change d'avis et qu'elle me retienne ? Peut-être. Mais ce n'est pas une bonne idée et ça n'arrivera sûrement pas. Sans un regard en sa direction, je me lève et me dirige vers l'endroit où nous étions il y a encore quelques minutes. « Tu peux le garder. Ça n'a plus la moindre importance. » Dis-je, tout en passant à côté de l'appareil photo qu'elle m'a offert. C'était pourquoi au juste ? Pour que la pilule passe mieux ? C'est raté. Je récupère la veste que j'ai déposée dans l'entrée et en sortant, je claque – volontairement – la porte derrière moi. Je suis littéralement venue dans la gueule du loup. J'aurais mieux fait de rester chez moi, au chaud dans mon lit. Au moins, je ne serais pas célibataire et je n'aurais pas le cœur brisé.
_________________
vers le haut
“On veut se tirer vers le haut mais on fait tout l'inverse. Je sais pas si on obtient vraiment la paix en faisant la guerre.”