une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| A nos actes manqués (Neela 01) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: A nos actes manqués (Neela 01) (#) Sam 22 Jan - 10:49 | |
| A nos actes manqués... Louis || NeelaLouis ne s’est pas formalisé du silence de Neela à son dernier SMS. C’était devenue coutumier que leur vision vis-à-vis de leur mariage créé une tension dans leur couple. Il n’avait pas les mêmes aspirations que sa fiancée. Il n’avait cure d’avoir un cadre de mariage idéal et une liste d’invités qui n’en finissait pas. Il avait conscience que leur mariage serait un évènement de foire, l’endroit où tout le monde de la haute se devrait d’être présent. Pour Louis, c’était encore un rôle à endosser, où il devra faire attention au moindre de ses mouvements. Rien que l’idée lui arrache un grognement. Il avait du mal avec cette conception. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait conduit Neela à la Mairie avec juste leurs proches et se serait marié en petites pompes. Malheureusement, ce n’était pas ce que la société attendait d’eux, ni ce qu’une femme escomptait pour un mariage qu’elle attendait depuis dix ans. Finalement, il avait pris le parti de la laisser gérer l’organisation. Il avait fait le premier rendez-vous avec elle, avait rencontré celle qui s’occuperait de tout pour soulager Neela sur de nombreux points, mais déjà il s’était senti complètement à côté. Cette propension à être à côté, l’avait profondément ennuyé et sa nature lui avait dicté de s’en éloigner le plus vite possible sous peine de devenir intraitable et désobligeant. Il était reparti à New York et à chaque fois qu’il revenait en Nouvelle-Zelande, qu’il revoyait Neela et qu’elle lui parlait de ce mariage qui ne répondait en rien à ce que lui pourrait accepter, mais qui répondait à ses aspirations à elle, la tension revenait, mettant en péril l’harmonie de leur relation. Louis se sait intransigeant. Il l’est envers lui-même depuis sa tendre enfance. Ses attentes vis-à-vis de Neela, qui n’a rien d’une femme docile, ont toujours été source de conflits entre eux. Ils ont fini par apprendre à composer avec ses frictions, à les dépasser, mais il faut bien admettre qu’après un silence radio d’une journée, la patience de Louis est mise à rude épreuve. Cela fait déjà cinq heures qu’il est arrivé dans la suite de l’hôtel que sa dulcinée leur a réservé. Une cigarette aux coins des lèvres alors qu’il est sagement assis dans un fauteuil, un verre de whisky à la main, il est perdu dans ses pensées. Il est 23 heures et Neela n’est toujours pas là. Sans doute qu’elle est retenue sur le projet dont elle lui a parlé, mais sa nature lui rappelle que ce n’est pas là-bas qu’est sa place. Elle devrait être là, ici, avec lui. Après tout, n’est-il pas supposé être sa priorité. Après tant de semaines d’absence, ne devrait-elle pas être là avec lui ? Absolument. Il s’est organisé pour qu’ils puissent se retrouver. La moindre des choses aurait été qu’elle en fasse de même. L’agacement commence à l’envahir alors qu’il boit d’une traite son verre de whisky. Il abandonne son téléphone portable sur la table basse après avoir écraser sa cigarette. Il a en marre de l’attendre, alors il se redresse et vient rejoindre le lit qu’il défait d’une manière qu’il aurait voulu être différente. Il ne range rien derrière lui, lui qui d’habitude à cette attention où il passe. Il est loin d’être un drama king. Il a bien trop de respect pour cela, mais à cet instant, il est bien trop sombre pour y songer clairement. Il s’immisce sous les draps de soie et laisse sa tête reposer sur l’oreiller. Il éteint la lumière, ne laisse aucune luminosité pour permettre à sa belle de rentrer sans faire de bruit. Il n’a pas à cet instant la bienveillance de songer à elle. Il veut juste s’endormir et atténuer cette tension qui habite ses traits. Il fait attention au rythme de sa respiration et finit par s’endormir. Combien de temps s’écoulera avant que la silhouette de Neela s’infiltrant dans les draps le réveille ? Il ignore. Il ne sait pas si le bonheur aura remplacé l’agacement. En tout cas, il sait déjà qu’il ne sera nullement disposé à faire le premier pas. Peut-être découvrira-t-elle sur la table basse du salon, l’écrin qu’il a laissé. Un bijou qu’il a acheté quelques semaines auparavant dans une boutique à New York. Un collier avec un pendentif en forme de cygne avec un goute d’eau en son centre qui lui a fait penser à elle. Un cadeau pour fêter leurs retrouvailles, le plaisir de se retrouver comme un rappel de sa part qu’il tient profondément à elle et à eux. Un cadeau qu’elle découvrira seule assurément.
Cadeau : 01
Dernière édition par Louis Wright le Dim 23 Jan - 19:55, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A nos actes manqués (Neela 01) (#) Sam 22 Jan - 17:33 | |
| A nos actes manqués... Louis || NeelaCette journée ne s'est vraiment pas déroulée comme prévu. Louis et moi devions nous rejoindre à l’aéroport d’Auckland, au lieu d’être réunis, c’est silence radio depuis hier. Je n’aurai pas dû m’énerver à propos du mariage, surtout par SMS, c’était ridicule. Il n’a probablement pas apprécié. Même s’il fait toujours comme si tout allait bien. Parfois, j’aimerai qu’il comprenne que j’ai besoin qu’il soit investi dans cette fête. Nous l'avons voulu tous les deux, et à quoi bon l’organiser si c’est pour que je sois la seule à m’en préoccuper ? Je voulais me rattraper et tout était prévu pour passer une soirée en tête à tête. Seulement dans mon métier rien ne se passe jamais selon les plans. Une de mes jeunes actrices montantes a fait une tentative de sucide, la presse, les urgences, tout s’est déchaîné. Finalement plus de peur que de mal, mais je n’ai pu prendre mon vol que tard dans la soirée. Je ne pouvais pas faire autrement, mais parfois avec Louis j’ai l’impression que tout s’enchaîne toujours pour que ça donne l'air que je fuis. Est-ce réel ? Impossible de me l’avouer, même si je suis consciente que c’est l’image que je donne. Hier soir, quand j’ai franchi la porte de notre chambre d’hôtel au Pullman vers une heure du matin, je n’ai pas pu m’empêcher d’éprouver du soulagement alors que les lumières étaient toutes éteintes. Glissée dans les draps près de lui le plus silencieusement possible, j’ai veillé à ne pas le réveiller. La nuit a été courte, le sommeil a été long à venir. Être dans le même lit que lui est assez inhabituel, à la maison nous avons chacun notre chambre, pour la simple et bonne raison que nos horaires sont souvent discordants et nous avons pris cette habitude depuis quelques années pour ne pas nous déranger. Réveillée par le bruit de la douche au petit matin, je me lève à pas de loups et c’est là que je le découvre. Le petit paquet marine aux lettres dorées. La boite en velours à l’intérieur m’arrache un sourire et un je ne sais quoi de culpabilité. Un pendentif en forme de cygne à l’intérieur… Comme d'habitude, il se débrouille toujours pour me rappeler combien notre lien est fort et indispensable à ma vie. Il me connait bien et sait comment me faire plaisir. Le bijou me replonge dans nos souvenirs. Notre premier vrai rendez-vous exactement. Il m’avait invitée au New-York City Ballet pour aller voir le Lac des Cygnes. Le lieu, la robe qu’il avait loué pour moi, son smoking qui lui donnait une classe folle, l’ambiance feutrée du balcon vip, tout était parfait. Nous avons échangé notre premier vrai baiser en dehors des planches. Parfois, j’ai l’impression que tous ces souvenirs font partie d'une autre vie… — Bonjour… dis-je d’une voix douce quand il apparaît enfin dans le salon de la suite. Comme à chaque fois que nous sommes séparés, le voir dissipe une partie de mes doutes. Son regard doux, franc qui plonge dans le mien est comme une couverture réconfortante quand on rentre à la maison. Je caresse l’écrin sur la table en l’ouvrant devant lui à nouveau pour lui montrer ma gratitude. — Merci c’est splendide, mais il ne fallait pas. Tu as bien choisi. Même après toutes ces années, Louis est comme ça, toujours ce genre d’attention silencieuse pour me montrer qu’il tient à moi. Pourtant parfois, je sais que je préfèrerai des mots et des gestes à la place de ce genre de cadeaux. — Excuse moi pour hier soir, j’ai dû changer de vol, un imprévu au boulot, j’ai dû gérer la presse. Plus d’explications seraient vaines. Louis est mon fiancé, mais je n’en reste pas moins son agent également. Par expérience, je sais que mes clients n’aiment pas entendre parler des autres acteurs dont je m’occupe. Les faire se sentir uniques et choyés, c’est ça mon métier. Mon fiancé ne déroge pas à cette règle, surtout qu’il a eu l’habitude pendant de nombreuses années que sa carrière soit ma seule priorité. — Tu as bien dormi ? J’ai passé commande au room service, des cafés et deux petits déjeuners anglais comme tu aimes. Nous avons plusieurs heures devant nous avant l’interview pour passer du temps tous les deux. Et heureusement. Jouer au couple parfait devant l’objectif n’aurait pas été envisageable, tellement j’ai l’impression d’être loin de lui. Nous ne nous sommes pas vus depuis plus d’un mois, nous avons besoin de parler, renouer et pour ma part peut-être aussi m'apaiser.
Dernière édition par Neela Crowley le Lun 14 Fév - 17:51, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: A nos actes manqués (Neela 01) (#) Dim 30 Jan - 16:40 | |
| A nos actes manqués... Louis || NeelaIl ne l’a pas entendu entrer. C’est ce qu’il constate lorsqu’à son réveil, il découvre Neela étendue à ses côtés. Il ne sait pas quoi ressentir à cette constatation. Il se sent heureux et agacé. Il ne parvient pas à mettre son ressentiment de côté. Son intransigeance prend le contrôle de ses pensées. Il n’oublie pas qu’elle aurait dû être là, s’endormir à ses côtés après avoir passer des heures à se retrouver. Cela n’a pas été le cas. Elle est rentrée comme une voleuse, s’est immiscée dans les draps et a repoussé le moment de leurs retrouvailles, sans chercher le contact. Un soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’il admire son profil endormi. Celui dont il se prive depuis des années afin de ne pas troubler le rythme de sommeil de l’autre. Un compromis. Encore un autre, qui fait suite à tant d’autres pour s’assurer que leur couple ne souffre pas de tensions inutiles. Parfois, il se demande si leur raison ne les éloigne pas, plus qu’elle ne soit bénéfique pour leur couple. Il s’extirpe à son tour silencieusement du lit, sans l’avoir effleuré, sans troubler son sommeil, parce qu’une fois de plus, il ne souhaite pas faire le premier pas. Il se retire dans la salle de bain. Sa silhouette s’immisce sous le jet de douche, laisse l’eau s’écouler sur ses traits alors qu’il tente de s’extirper de cette tension qui ne le quitte pas depuis la veille. Il n’a pas envie de rester buté dans ses positions, mais il doit bien admettre que cette froideur a le don de jouer avec ses nerfs. Il se rend compte que cette situation ne lui convient guère. Pas plus que le mois dernier et les mois précédents. Pourtant, il n’a pas d’autres choix que d’accepter les décisions de sa fiancée. Il abandonne l’idée de se calmer. Il se dit qu’il a la capacité de passer au-dessus de cela et de mettre son ressentiment de côté. Pourtant lorsqu’il pénètre dans la suite et que la voix douce de sa dulcinée vient s’inviter jusqu’à lui, il ne parvient pas à s’adoucir. Enfin, si, surtout lorsque ses prunelles finissent par retrouver celles de Neela et qu’il retrouve la douceur de son regard. Il ne peut masquer le sourire qui vient ourler ses lippes et qui adoucit ses traits. Simplement vêtu d’une serviette, il s’approche d’elle. Seulement, une nouvelle fois, il se dit qu’il ne fera pas le premier pas. Il ne viendra pas se pencher sur elle pour l’embrasser si elle n’en est pas l’investigatrice. Il considère que c’est à elle de rompre cette barrière qui semble s’être établie entre eux à cause de la distance. Son commentaire sur son cadeau semble être si poli qu’il ne peut s’empêcher de froncer légèrement les sourcils alors qu’il s’avance pour récupérer son paquet de cigarette. Il glisse un bâtonnet de nicotine entre ses lèvres pour l’embrasser. Il ne veut pas montrer son irritation, mais elle s’impose peu à peu à lui. Il se dirige naturellement vers une fenêtre qu’il ouvre afin de fumer à la fenêtre. Il ne rebondit pas sur les propos de sa fiancée. Il considère qu’il n’y a rien à dire. Ce qu’il ressent est bien le dernier cadet des soucis de son agent. C’est le sentiment désagréable qu’il a à cet instant alors que cette conversation lui semble superficielle. Il laisse la fumée de sa cigarette se perdre dans l’air néozélandais. « Je t’en prie Neela. » Il commente simplement au sujet du cadeau. Il utilise le prénom de son agent et non le surnom affectif qu’il lui donne en accoutumer, comme pour lui signifier qu’il a clairement compris qu’il était en train d’échanger avec son agent et non sa fiancée. « Pas de soucis, tu as fait ton travail. J’espère que cela s’est bien passé ? » Il fait exprès de prendre de la distance. Son temps semble détaché comme s’il n’avait cure de son absence. Ce qui est loin d’être le cas, mais il veut bien jouer son rôle puisqu’elle joue le sien. Il finit par écraser son mégot dans le cendrier qu’il rejoint pour l’abandonner. Un sourire de circonstance ourle ses lippes lorsque ses prunelles glissent dans ceux de sa compagne. « J’ai bien dormi, je te remercie. Et toi ? Je ne t’ai pas entendu arriver. » Il lui indique avant d’ajouter au sujet des petits déjeuners : « Tu es la meilleure. » Pourtant, il ne s’attarde pas près d’elle. Il se dirige naturellement vers le dressing devant lequel il vient se dessaisir de sa serviette pour enfiler un boxer qu’il remonte le long de ses jambes. Une manière de lui faire comprendre qu’il respecte la distance qu’elle souhaite mettre en eux, puisque de toute évidence, c’est avec Nicholas qu’elle veut échanger et non Louis.
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| Sujet: Re: A nos actes manqués (Neela 01) (#) Lun 31 Jan - 18:18 | |
| A nos actes manqués... Louis || NeelaIl m’appelle par mon prénom. Putain d’acteur. Je comprends, à ce moment, à quel jeu il est en train de jouer. Il s’adresse à son agent, pas à sa fiancée. C’est une sorte de code entre nous. Pour survivre à travailler ensemble et vivre notre couple simultanément. Cette pensée me ramène au point de départ, quand nous étions tous les deux acteurs de théâtre. Nous avions commencé à nous connaître lors des répétitions, nous voulions un lien fort sur scène et tant que nous travaillons nous continuions à nous appeler par les noms de nos personnages. Sans cesse, même hors des représentations. Et puis un soir, nous étions allés boire un verre avec la troupe pour fêter les débuts prometteurs de la pièce et nos vrais prénoms sont venus naturellement dans la conversation. A ce moment, nous avons commencé à être tous deux ces personnes distinctes, dans la sphère professionnelle et plus intime par la suite. Nos échanges ont toujours été clairs ainsi. Sauf que là les règles sont plus que floues, il me fait plutôt payer ma froideur du matin. Il s’approche, se ravise, me regarde, part fumer une de ces immondes cloques que je déteste, et me répond d’un ton lointain. Presque inaccessible. Le tout seulement vêtu d’une serviette blanche autour de son bassin. Mes prunelles ne peuvent s’empêcher de s’attarder sur le bel homme qu’il est. Malgré les années qui passent, il a toujours ce charme immuable en lui, un côté solaire, une douceur sans prétention qui force l’admiration. Je le connais. Il aime que je fasse le premier pas. Ni par vanité, ni par excès de supériorité. Une simple discrétion des sentiments que j’ai toujours aimé chez lui et qui s’oppose à mon côté empressé. Généralement, une de mes tirades pleine d’entrain nous libère du poids de la séparation, de cette distance professionnelle que parfois nous mettons entre nous pour assouvir l’un et l’autre nos carrières. Mais en suis-je encore capable cette fois après plus d’un mois d’absence ? Merde, c’est lui qui m’a laissée seule aussi longtemps. J’ai passé les fêtes sous le regard inquisiteur de mes proches. La rancœur a encore du mal à passer et cette attitude n’arrange rien. — Tout va bien maintenant, balayais-je simultanément ses deux questions ainsi. Comme un écho pour me convaincre que la situation actuelle l’est également. “Tout va bien” me répétais-je intérieurement. Il s’efface à nouveau vers la chambre et le vide revient. Sa présence me rappelle combien j’ai besoin de notre lien. J’ouvre à nouveau l’écrin de velours sur la table, repousse mes cheveux sur une de mes épaules et accroche le pendentif à mon cou. Mon cœur pulse dans ma poitrine en sentant le bijou se poser sur ma peau nue. Je le suis rapidement dans la chambre et je le trouve en boxer en train de boutonner les premiers boutons de sa chemise. Mon sourire s’élargit en faisant l’inverse, me dévêtir pour m'engouffrer dans la salle de bain attenante. Mon peignoir glisse doucement le long de mes épaules, lui laissant le loisir de contempler mes courbes dans une nuisette en dentelle gris perle rehaussée du pendentif, avant de disparaître derrière la porte. Moi aussi je suis capable de jouer à ce jeu-là… La confusion ambiante est plutôt amusante finalement et me permet de me détendre pour profiter d'une bonne douche avant de démarrer la journée. Une demi-heure plus tard, apparaissant dans une tenue légère et décontractée dans le salon, je le retrouve encore à la fenêtre, pensif et mon cœur me dicte de ne pas laisser la situation se dégénérer plus. Je dépose les armes et vient me serrer dans son dos en enroulant mes doigts entre les siens. — Louis… tu m’as manqué. Lui dis-je enfin. Beaucoup. Ajoutais-je avec émotion. Peu de mots, bien moins que ceux que je lui communique avec passion d’habitude. Je veux juste qu’il sache que malgré la brume qui occupe mon esprit, rien n’est insurmontable. Nous pouvons rattraper le temps perdu et nous ressouder. Si nous le voulons tous les deux bien sûr. — Que dirais-tu d’aller voir le panorama depuis la Sky Tower ? Tu vas rire, mais la néo-zélandaise de souche que je suis n’est jamais montée tout en haut. Il fait un temps magnifique aujourd’hui, il parait qu’on peut voir Auckland à plus de 80 km aux alentours. Peut-être que voir la beauté de la capitale de mon pays de là-haut le forcera enfin à y voir de l’intérêt. Peut-être qu’il aura envie de rester à Island Bay plus longtemps que quelques semaines cette fois-ci. Pour moi, pour ce que nous partageons et pas seulement pour les futurs engagements professionnels qui pourraient voir le jour prochainement. — On peut même laisser tomber le room service et aller manger un morceau là-bas avant notre rendez-vous ? L'hôtel n’est pas à un caprice de star près, le room service s’annonce justement à la porte et mon regard brillant reste en suspens dans le sien. C’est assez rare que nous ayons l’occasion de passer du temps en tête à tête et de partager ce genre de choses. C’est le moment ou jamais pour en profiter et oublier quelques heures la frénésie professionnelle habituelle.
Dernière édition par Neela Crowley le Lun 14 Fév - 17:51, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: A nos actes manqués (Neela 01) (#) Jeu 10 Fév - 21:56 | |
| A nos actes manqués... Louis || NeelaIl maintient cette distance puisqu’elle semble souhaitée par sa fiancée, qui à cet instant agit comme son agente et non celle qui partage sa vie. Louis a l’habitude de jongler entre ces deux facettes de leur relation. Elle leur a permis à de nombreux moments d’éviter de briser l’harmonie de leur couple et de le détruire. Cette distance professionnelle leur a toujours permis d’affronter les périodes de troubles, de parler de manière raisonnée pour tenter de rationaliser leurs griefs et de trouver des solutions sans blesser l’autre. Il est légèrement déçu de communiquer avec son agente, mais si la jeune femme ressent le besoin d’agir de la sorte, il l’entend bien et le respecte. Il se plie à sa volonté et adopte la posture qu’elle escompte de lui en tant que Nicholas et non Louis. Pour autant, il ne peut pas totalement museler ses émotions. Son détachement est une démonstration de sa personnalité. Un moyen de lui faire comprendre qu’il se plie à l’exercice, mais que cela lui déplait à cet instant. Il s’enquit naturellement de la situation de sa protégée parce que c’est naturel de le faire. Louis aurait voulu avoir sa fiancée avec lui dès son retour et une part de lui, lui en veut de son absence, car une fois de plus, elle l’a fait passer après un de ses protégés. Son orgueil est froissé, mais il ne dit mot, même s’il le laisse entendre au travers de son attitude. Il s’éloigne pour s’habiller afin de maintenir cette distance voulue. Il revêt sa chemise lorsqu’il entend les pas feutrés de sa fiancée derrière lui. Il la regarde à la dérobée alors qu’il boutonne sa chemise en lin qu’il compte porter avec un simple pantalon. Son regard s’attarde sur la vision qu’elle lui offre. Neela est une magnifique femme. Ses formes sont délicatement mises en valeur par cette nuisette qu’il aurait pris grandement plaisir à lui retirer si elle n’était pas à cet instant, son agente. Un soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’elle disparait derrière la porte. Il a bien remarqué la texture du collier qu’il lui a offert autour de son cou. Un sourire léger s’épand sur ses lèvres alors qu’il finit de se revêtir avant de rejoindre le salon de la suite pour s’emparer d’une nouvelle cigarette qu’il glisse entre ses lèvres. Il profite de cet instant de solitude pour se diriger vers sa valise et s’emparer d’une plaquette de médicaments pour en retirer un comprimé qu’il avale avec un verre d’eau qu’il a rempli. Il veille à la cacher soigneusement. Il ne veut pas que Neela la trouve et prenne conscience de la réalité. Le fait qu’il est malade, victime d’une pathologie qu’elle connait si bien et qui lui a déjà arraché son père. Il veut la préserver autant qu’il lui en est possible. Avec le traitement approprié et des séances de chimiothérapie, les médecins ont bon espoir qu’il guérisse. Il veut également y croire et il imagine qu’une fois cette parenthèse fermée, il n’aura plus à cacher certaines choses à sa fiancée qu’il sent derrière son dos. La chaleur de sa silhouette tout contre le tissu de sa chemise est agréable. Le frôlement de ses phalanges entre les siennes lui arrachent un frison exquis. Elle finit par faire le premier pas. Celui qu’il a attendu depuis son réveil et aussi futile que cela puisse l’être, cela suffit à amoindrir ses griefs. Neela redevient sa fiancée, elle quitte son rôle d’agente pour se lover tout contre lui. Ses paroles le soulagent et finissent par lui arracher un sourire. « Toi aussi, Babe. » Il lui indique simplement dans une voix qui se veut plus douce et troublée qu’il le veut. Il ne peut pas totalement museler ses émotions. Pourtant, il tait qu’il aimerait qu’elle soit avec lui à New York, que son absence au quotidien l’incite à se plonger dans certains vices dont il n’est pas toujours fier, mais qui sont toujours mieux que la solitude de leur demeure qui n’en est plus vraiment une depuis le retour de Neela en Nouvelle Zélande. Elle lui propose de se rendre à la Sky Tower afin de profiter du panorama. L’idée le charme. Il est toujours friand de découvrir de nouvelles choses. La Nouvelle Zélande a résolument ses charmes, qui ont tout l’intérêt de l’acteur, mais l’ensemble de sa carrière s’est réalisé sur le sol américain entre Los Angeles et New York en fonction de ses projets. C’est là-bas qu’il possède son réseau, là-bas où la possibilité d’être embauché sur un projet artistique est plus importante. « Ce serait dommage de gaspiller. » Il lui indique simplement en venant doucement se retourner pour lui faire face. Sa main vient naturellement se resserrer autour de la sienne pour la porter à ses lèvres. Il y dépose un baiser tendre et affectueux avant d’ajouter sans la quitter du regard. « Mais je suis bien tenté par l’aventure. On a qu’à vite manger pour s’y rendre. » Il conclut alors que le service de chambre arrive. Il s’éloigne d’elle pour venir ouvrir au service d’étage. Il les laisse pénétrer dans la pièce tandis qu’il se dirige vers sa veste pour s’emparer de son portefeuille dont il retire un beau billet qu’il glisse dans la main du jeune homme. Ce dernier le remercie avant de sortir de la chambre en refermant derrière lui. « Le petit déjeuner est servi, Madame. » Il lui indique dans un ton qu’il rend plus détendu alors qu’il vient naturellement se saisir des assiettes pour les placer sur la table située dans leur suite. Il vient naturellement pousser la chaise de Neela en digne gentleman qu’il est. Il en profite pour déposer un baiser contre sa tempe avant de rejoindre sa place de l’autre côté comme à leur habitude. « Ce collier te va à ravir. J’étais certain qu’il ferait ressortir ta beauté. » Il lui indique dans un sourire satisfait et détendu alors qu’il vient découper les mets présents dans son assiette. « Bon appétit, Babe. » Il lui indique naturellement avant de porter une bouchée entre ses lèvres afin de savourer la saveur de ces mets. Son regard vient naturellement se perdre sur son amante, s’habituant de nouveau à sa présence et à ce bonheur simple de l’avoir à ses côtés. Un peu comme s’il avait la sensation de rentrer réellement chez lui.
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| Sujet: Re: A nos actes manqués (Neela 01) (#) Lun 14 Fév - 17:50 | |
| A nos actes manqués... Louis || Neela La chaleur qui nous rassemble enfin est agréable, rassurante et salvatrice. Retrouver son regard sur ma peau, ses yeux qui se sont allumés quand je me suis dévêtue en entrant dans la douche ont fait déferler une vague de sérénité dans tout mon être. Je fronce malgré tout le nez, alors que mon fiancé refuse la spontanéité de ma proposition. Pour quelqu’un qui pourtant a l’habitude de voyager dans le monde entier, Louis a besoin de ses rituels, de ces choses qui le rassurent dans son quotidien, et moi j’ai la manie obsessionnelle de bousculer constamment l’ordre des choses. Mais c’est mon métier, mon quotidien, avec mes clients, je gère l’imprévu et j’ai besoin de cette adrénaline de l’incertitude pour avancer. Nos différences s’entrechoquent en permanence sans parvenir parfois à se compléter. Ce qui a toujours été notre force, en ce moment, devient notre pire adversaire. Au moins il ne rejette pas totalement l’idée, je m’installe à table face à lui et laisse cette contrariété se dissiper. L’essentiel est là. Louis est là. Et nous allons profiter de cette belle journée et du plaisir d’être enfin réunis. J’apprécie chaque attention de sa part, cette façon désuète qu’il a de se préoccuper de mes désirs et je réponds avec douceur à cette chaise qu’il avance pour moi. — Mademoiselle encore un peu… dis-je avec le regard qui pétille dans le sien pour le taquiner. Au fait, les faire-part sont partis chez l’imprimeur hier. Ils seront prêts à être envoyés dans quelques semaines normalement, il faudra que tu me donnes les adresses de tes invités. Tu penses que tes parents pourront être présents ? Avec les Wright c’est compliqué, entre la dépression de sa mère et ce côté toujours hautain et distant de son père, les rares fois où nous avons été invités à Wilmington, on ne peut pas dire qu’ils m’ont mis beaucoup à l’aise. Les relations de Louis avec eux sont bien différentes de la simplicité affective de ma mère et mes frères. Mais il s’agit quand même d’une journée toute particulière pour leur fils, j’espère de tout cœur qu’ils feront un effort pour faire le voyage en Nouvelle-Zélande et apprécier la célébration. Pour repartir sur un sujet plus léger, mes doigts font glisser le pendentif sur sa chaîne dans le creux de mon décolleté en souriant. — Merci encore, il est vraiment magnifique. Bon appétit à toi aussi bébé. Utiliser ce diminutif affectif pour Louis est signe que je baisse définitivement les armes. Comment faire autrement alors qu’il est si adorable. Même si nous devrons forcément discuter à un moment où un autre, de cette rancœur que nous ressentons l’un et l’autre à propos du lieu où se situe notre résidence principale. C’est d’ailleurs un des nombreux conseils du docteur Crawford que j’ai revu avant les fêtes. Le psychologue m’a posé une question piège comme à son habitude. Que ferais-je si Louis me demandait de venir vivre à nouveau à New-York avec lui ? La question me paraît encore insoluble et tiraille mon cœur. J’entame mon assiette pour faire taire ces hésitations. Louis a probablement eu raison de nous faire rester pour ne pas gâcher ce petit-déjeuner. — C'est délicieux ! Mon dernier repas doit dater d’il y a plus de vingt-quatre heures et je savoure chaque bouchée. C’est copieux et savoureux, des œufs brouillés, des toasts d’avocats, du bacon et des haricots en sauce. C’est inhabituel pour moi de manger autant au réveil, mais là c’est providentiel pour calmer à la fois mon esprit et mon appétit. Nous restons là en silence quelques minutes et puis nous enfilons nos vestes pour sortir enfin. Le soleil radieux qui s'échappe des grandes baies vitrées de la chambre en refermant la porte derrière nous me fait soudain remarquer un oubli. — Attends, j’ai oublié mes lunettes de soleil.. Mon côté étourdi a encore frappé. C’est à se demander comment j’arrive à être ce modèle de rigueur dans mon métier à ne jamais rien laisser au hasard. Quand il s’agit de moi, il m’arrive souvent d’oublier des choses banales du quotidien. Mes Gucci finalement trouvées dans ma valise, je retrouve un Louis qui s’impatiente dans le couloir devant l’ascenseur. — Et j’avais oublié ça aussi. Mes sandales plates ne permettent pas d’être à sa hauteur, alors mes pointes de pieds se dressent pour lui déposer un baiser doux sur les lèvres, accrochant les pointes de son col pour le faire descendre à ma hauteur. Ma bouche effleure la sienne presque chastement, mais mon regard, lui, le couvre d’une tendresse retrouvée, un de ces instants en suspens, d’une magie telle que j’ai le sentiment que mon cœur se referme autour de celui de mon amant. Mes doigts se glissent dans son dos avec l’ardeur d’une étreinte possessive et l’ascenseur nous ouvre ses portes.
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