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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia)

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Charli Lindström
Charli Lindström
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ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) 3bd631ed79124fb1601fcaf4961097f93d72dd04
○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.

○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
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MessageSujet: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyMar 1 Fév - 21:05

✯ ❋ ✯ ❋ ✯
ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
(sofia & charli)

Ce matin, et comme beaucoup d'autres dernièrement, je n'ai pas pris la peine de manger. Ayant grignoté une bonne partie de la nuit – avant de me faire vomir – je trouve cela suffisant. Ce n'est pourtant pas une bonne idée de prendre ce genre de décision avant de partir en cours, mais en ce moment, pour tout ce qui touche à la nourriture, de près comme de loin, je ne suis pas vraiment lucide. Ma journée commence par deux heures de management, mais par chance, juste après ça, j'ai sport. C'est d'ailleurs grâce à ce détail que le cours passe un peu plus vite qu'à son habitude. Les deux heures qui suivent passent, elles, à une vitesse folle et c'est déjà l'heure du repas du midi. Mes amis qui se trouvaient dans la même séance que moi proposent d'aller à la cafétéria, histoire de manger tous ensemble, mais je préfère décliner leur proposition pour continuer à faire du sport, autrement cette fois-ci, puisque je me mets à faire des tours du terrain extérieur en courant. Seulement, après plusieurs centaines de mètres, je sens que l'énergie commence doucement à me manquer. Mes jambes tremblent et mes foulées se font moins grandes. Même si je connais mes limites, je décide de continuer et de jouer avec le feu. Un peu trop visiblement, puisqu'après ce moment-là, je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé. Ce n'est que quelques minutes plus tard que je reviens au monde. Je remarque alors que des personnes se sont regroupées autour de moi et qu'une ambulance a été appelée. Cette journée commençait pourtant bien.. Une bonne demie heure plus tard, contre mon gré, je suis amenée aux urgences pour faire une batterie d'examens. C’est inutile d’en arriver là, je sais parfaitement ce qui m’est arrivé, mais les soignants autour de moi ne sont pas de cet avis. Je ne sais pas si c’est parce que je suis jeune, ouverte d’esprit ou si c’est une punition, mais on me laisse avec un gars qui semble débuter. Un interne sûrement, encore plus jeune que Sofia. Un peu par obligation, j’évoque ce qui s’est passé : l’évanouissement et les nausées. Bien sûr, je fais le choix de ne pas rentrer dans les détails. Il est médecin – futur chirurgien, il devrait comprendre et pourtant, rares sont les personnes au courant pour mes troubles alimentaires, dans la sphère médicale aussi. Dans cet hôpital, il n’y a que ma psychologue qui fait partie de la confidence et si ça pouvait rester ainsi, ce serait parfait. « Je vais bien. Est-ce que je peux juste partir ? » Naïvement, j’essaye. Me faire passer des examens, ce ne sera qu’une perte de temps pour lui. « Vous avez fait un malaise, ce n’est pas anodin. Nous allons vous faire passer des examens et après ça, nous verrons s’il est possible de vous faire partir. » Je soupire longuement, lui montrant ainsi mon mécontentement. C’est bon, c’est décidé, je ne l’aime pas. Je suis sûre qu’il fait cela juste pour faire bonne impression. Est-ce que son but est de me garder ici dans l’espoir d’avoir des bons points ? Pathétique. Il s’éloigne de moi, se dirigeant vers un autre patient et si je le pouvais, je le tuerais d’un simple regard. Très vite, il est remplacé par une infirmière qui obéit aux ordres et qui vient me faire une prise de sang. Hormis un faible taux un peu partout – parce que je n’ai pas mangé, je ne sais pas ce qu’ils espèrent trouver.

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    “On veut se tirer vers le haut mais on fait tout l'inverse. Je sais pas si on obtient vraiment la paix en faisant la guerre.”

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyMer 2 Fév - 2:38

ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
Depuis quelques semaines, les journées passent, et se ressemblent. Toutes. Pourtant l’activité ne s’est pas calmée avec le début d’année, bien au contraire. Comme chaque saison, celle-ci a son lot de surprises, toutes moins banales les unes que les autres. Mais malgré tout, je n’arrive plus à mettre autant de cœur à l’ouvrage que je pouvais en avoir avant. Ce n’est pas faute d’essayer, et il n’y a pas non plus de quoi paniquer. Mais disons simplement que depuis la pause forcée imposée par mon supérieur, et mon retour à l’hôpital, j’ai eu du mal à retrouver ma joie de vivre. Pourtant, je n’ai pas besoin de chercher très loin pour connaître la raison de ce changement soudain. Il vient d’un choix que j’ai fait, il y a quelques semaines. Sans vraiment m’en rendre compte sur le moment, et sans m’y attendre non plus. Le choix de privilégier ce travail, cette carrière qui décolle, et cette spécialité qui était censée faire la fierté de ma mère, où qu’elle soit. C’était une évidence pour moi, il y a encore quelques temps. Mais maintenant, je commence un peu à me demander pourquoi je fais tout ça. Pourtant, je l’ai eue, cette spécialité. Avec un peu d’attente, beaucoup de travail, et de longues nuits sans sommeil. Tout cela n’était pas nécessaire, en réalité, à part pour me tuer à la tâche peut-être. Mais c’était le seul moyen d’essayer de retrouver mon focus, de me recalibrer et me concentrer sur ma carrière sans penser à ce que j’ai perdu, et sacrifié surtout. Pourtant, ce que j’ai sacrifié, j’y pense encore, tous les jours...
Même lorsque j’erre sans but dans les couloirs de la neuro. Surtout lorsque j’erre sans but dans les couloirs de la neuro. C’est assez calme aujourd’hui, et je commence à me faire à l’idée qu’en gagnant de l’expérience, je peux me permettre de passer moins de temps sur les tâches les plus chronophages. Celles qui sont réservées aux internes et résidents de deuxième année, en somme. C’est une évolution plutôt bienvenue dans mon emploi du temps - et de toute façon, je ne suis pas sûre que le rythme que je tenais depuis deux ans soit viable sur le long terme. Machinalement, je passe devant le secrétariat de l’étage, n’osant même pas jeter un regard à cette porte fermée, menant à ce bureau d’appoint dans lequel j’ai fauté, il y a - ce qui me semble maintenant être - une éternité. En passant, je croise une infirmière qui m’interpelle. « Oh ! Sofia, ça va ? Comment va ton amie ? » Interloquée, je la regarde en secouant légèrement la tête, n’ayant aucune idée de ce dont elle me parle. « Ton amie rousse, de la dernière fois.. Je viens de la voir aux urgences. D’ailleurs, elle en fait voir de toutes les couleurs à son interne. » Elle grimace, avec un petit sourire amusé. Mais moi, ça ne m’amuse pas du tout. J’ai même un vent de panique, que j’essaie de calmer comme je peux. « Elle est aux urgences !? Qu’est-ce qui s’est passé ? » Sans un mot, elle hausse les épaules en secouant la tête, n’ayant visiblement pas d’informations supplémentaires à me donner. Sans attendre, je me rue dans l’ascenseur, en direction de la mine.
Mon cœur s’est accéléré, et mon teint a sans doute perdu un peu de ses couleurs, mais peu importe. Arrivée au bon étage, je marche vite, balayant chacun des lits de chaque pièce, jusqu’à reconnaître une voix. Sa voix. Et mes pas me guident jusqu’à son lit, avant même que je ne sache si c’est vraiment une bonne idée. « Charli ? » Immobile, je lui fais face, mon regard croisant le sien pour la première fois depuis plusieurs semaines. Elle semble différente, mais je la reconnaîtrais n’importe où. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Du regard, je l’interroge, puis l’interne qui se tient à ses côtés, un dossier médical à la main. Sans lui demander son avis, je lui prends la plaquette des mains, et je commence à feuilleter le document. Mais il n’y a rien sur celui-ci qui répond à ma question, alors je le lui remets dans les mains, sans même penser à m’excuser pour cette intrusion. Je vais plutôt relever les yeux vers la rousse qui n’a pas bougé. « Tu vas bien ? » De toute évidence, non. Sinon elle ne serait pas ici. Et l’interne commence à ruminer à côté de moi, cherchant sans doute à continuer son interrogatoire, pour pouvoir remplir son formulaire.
charli & sofia
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Charli Lindström
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○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyMer 2 Fév - 11:53

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ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
(sofia & charli)

L’infirmière partie, une partie de mon sang entre ses mains, l’interne fait son grand retour à mes côtés. Il faut croire qu’il n’a rien d’autre à faire. Dire qu’il pourrait me faire un papier de sortie et vaguer à ses autres occupations : parler avec ses collègues ou alors jeter un coup d’œil à ses réseaux sociaux. Malheureusement, il semble vouloir me faire la discussion. Ce qu’il ne comprend pas, c’est que le fait que nous soyons tous les deux dans la même tranche d’âge ne nous oblige en aucun cas à faire copain-copain. Je veux juste partir et le plus vite possible, alors qu’il me signe ce putain de papier. Après une énième question, je soupire longuement et vient basculer ma tête en arrière, pour la planter sur l’oreiller du lit où je me trouve. Lorsque j’entends mon prénom, prononcé par une voix qui m’est familière, mon cœur et ma mâchoire se serrent. C’était un risque de tomber sur elle, je le savais. Ici, c’est un peu chez elle, non ? Elle me l’a bien fait comprendre il y a plusieurs semaines maintenant. Je redresse la tête et mon regard vient automatiquement trouver le sien. La brune me demande pourquoi je suis ici, mais aucun son ne sort de mes lèvres. Aux dernières nouvelles, ça ne la regarde pas vraiment. Pour répondre à sa propre question – et sûrement poussée par une envie de contrôle sur tout ça, Sofia se saisit de mon dossier, directement dans les mains de l'interne qui ne sait plus vraiment quoi faire. Elle l'ouvre et cherche des informations qui pourraient lui indiquer ce qui est de mon cas, mais malheureusement, pour l'instant mon dossier ne comporte pas beaucoup d'informations. Alors qu'elle redonne la plaquette à l'interne, elle reporte son attention sur moi et me demande cette fois-ci comment je vais. Mais que la formulation soit différente ou non, ça ne change pas grand-chose pour moi : je reste silencieuse. L'idée, c'était que nous ne nous voyons plus, non ? Alors elle n'a pas à se faire de soucis pour moi, elle peut retourner travailler dans son service. D'ailleurs, comment a-t-elle pu savoir que j'étais là ? Le jeune homme à côté de nous semble avoir besoin d'attention puisqu'il décide de prendre les choses en mains. Malheureusement.. mais ça, je le comprends un peu tard. « Je pense qu'elle est enceinte. Une prise de sang a été faite pour le confirmer. » En entendant ça, mon expression change littéralement. De l'indifférence – ou encore de la colère, mon visage passe à la stupeur. « Quoi ? Mais ça ne va pas. » Il se moque de moi lui, ce n'est pas possible autrement. Et bien sûr, de toutes les personnes qui auraient pu être là pour l'entendre dire des bêtises, il fallait que ce soit Sofia. « Tu as eu ton diplôme dans une pochette surprise ou quoi ? » Ça fait des années que j’aurais pu tomber enceinte et il va me faire croire qu’aujourd’hui c’est ça, alors que ça fait plusieurs mois que mes partenaires ne sont que des femmes. Ce n’est vraiment pas professionnelle de sa part, mais ça, je l’ai senti dès le début. « Elle a fait un malaise et a des nausées matinales. » Super Sherlock. Mais aux dernières nouvelles – je ne suis pas étudiante en médecine et pourtant je le sais, la grossesse n’est pas l’unique option pour justifier de tels symptômes. « Je ne suis pas enceinte et je vais bien ! » Sans vraiment le vouloir, je hausse légèrement ma voix. Sûrement pour qu’il commence un peu à m’écouter : depuis le début, son but est simplement d’être superman et de pouvoir sauver la rousse qui est arrivée aux urgences. « Tu es un peu sa supérieure, non ? Tu ne pourrais pas signer un papier pour que je puisse sortir de là ? » Pour la première fois depuis son arrivée, je m’adresse enfin à mon ancienne petite amie. « Il ne veut pas me laisser partir. » Je me retiens de rajouter "ce crétin". Si Sofia ne peut rien faire pour moi, ça serait quand même dommage que je me mette cet homme à dos : il serait capable de me garder ici pour des mois encore. Jusqu’à mon accouchement sûrement, donc indéfiniment.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyJeu 3 Fév - 13:10

ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
Il est inutile de dire que je ne m’attendais pas à revoir Charli aujourd’hui. Et certainement pas dans un lit d’hôpital, qui plus est. Mais je pense qu’il me fallait bien ça pour que je réalise à quel point elle m’avait manqué, même si ça ne fait que quelques semaines que nous ne nous sommes pas revues. Pourtant, même si ça ne fait pas si longtemps, elle a déjà beaucoup changé, ce qui est assez troublant. Ses traits sont plus marqués, ses joues creusées, je me demande bien ce qui lui est arrivé depuis notre séparation... Mais la réponse - l’hypothèse - que j’obtiens de la part de l’interne me prend de court, et mes sourcils se lèvent légèrement pendant que mon cœur atterrit au fond de mon estomac. Ou même un peu plus bas, si c’est possible. Enceinte... ? J’assiste à l’échange entre médecin et patiente, incrédule. C’est pourtant à moi que le jeune homme s’adresse, alors que Charli ne m’a pas adressé un mot et ne parle qu’à lui, pour l’invectiver allègrement. Un véritable dialogue de sourds, mais moi, je n’arrive tout simplement pas à la quitter du regard, sonnée par cette nouvelle. « Un malaise... ? » Je répète l’information, plus pour moi-même, en réalité. Il y a de nombreuses façons d’expliquer un malaise, et la grossesse est loin d’être la seule option envisageable pour ce genre de symptômes. Avec les nausées matinales, par contre, ça se réduit un peu, mais je préfère ne pas aller par là. D’ailleurs, je ne vais nulle part, parce que je suis sortie de mes pensées par la voix de Charli qui, cette fois, s’adresse à moi. Elle veut s’en aller, et cherche à profiter de mon ascendance sur l’interne. C’est bas, mais objectivement, elle a raison de tenter. « Euh.. non, je ne peux pas. C’est lui ton médecin, c’est sa décision. » Et sa décision, j’espère bien qu’il la prendra le plus tard possible. Je lance un regard en direction du jeune homme pour lui donner confiance. En réalité, je pourrais parfaitement l’influencer si je le voulais vraiment, dans un sens comme dans l’autre. Mais je n’ai aucune envie que la jeune femme soit déchargée, pas tant que je n’aurais pas le fin mot de l’histoire sur ce qui lui est arrivé. « Les analyses sont en cours, c’est ça ? » Il acquiesce avec vigueur, et sûrement un peu trop de zèle. « Tu peux aller les attendre, et revenir quand tu les auras. Je reste avec elle. » Il hésite quelques secondes, mais ne se fait finalement pas prier, visiblement heureux de pouvoir échapper au courroux de la rousse pendant quelques minutes. J’espère que son départ va permettre à celle-ci de se calmer un peu, même si j’ai l’impression que ma présence n’est pas étrangère à sa mauvaise humeur. Mais ça... Je ne peux rien y faire, j’ai déjà annoncé que je resterais là jusqu’au retour de l’interne. « Des nausées matinales... » J’ose à peine la regarder, n’osant à peine imaginer les implications que ma prochaine question pourrait avoir. « Ce qu’il a dit, c’est possible ? » Je n’arrive même pas à prononcer le mot, ce qui est sûrement un comble pour un médecin. Mais je n’ai pas besoin de lui faire un cours d’anatomie, nous savons toutes les deux ce que ça voudrait dire, si elle répondait par l’affirmative.
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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyJeu 3 Fév - 15:59

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Je ne vais pas mentir, plus les minutes passent et plus cet interne me tape sur le système. Qu'est-ce que ça lui coûte de prendre quelques secondes de son temps pour signer un fichu morceau de papier ? S'il le veut, je peux même signer une décharge, ainsi il n'aura plus aucune responsabilité si quelque chose arrive une fois en dehors de l'hôpital. Si j'en arrive à penser ça, c'est que je sais qu'il ne se passera rien. Contrairement à lui et à sa tête de monsieur-je-sais-tout. Alors qu'une brune se joint à notre conversation – malheureusement, il énonce les faits. Les pires qu'il aurait pu trouver soit dit en passant. Il aurait simplement pu s'en tenir aux symptômes, mais non, il avait en plus trouvé nécessaire d'évoquer son hypothèse à haute voix. Une hypothèse complètement absurde. Je décide enfin de m'adresser à Sofia, mais pas sans un but précis. En effet, je lui demande si elle peut m'autoriser à partir à la place de l'interne. S'il ne peut pas, alors peut-être qu'elle oui. En plus, elle me doit bien ça. Enfin non.. pas de son point de vue puisque d'après elle, ce n'est pas possible de faire comme ça. Super. Pour me laisser un peu de répit, la résidente suggère à son collègue d'aller attendre les résultats un peu plus loin, se proposant alors pour veiller sur moi en son absence. Quoi ? C'est vraiment ça son idée du siècle ? Si je suis ici, c'est en partie de sa faute, alors elle n'a pas besoin de rester à mes côtés. D'ailleurs, pourquoi souhaite-t-elle être ici ? Maintenant que nous sommes seules, la brune répète ce qui a été dit un peu plus tôt, au sujet des nausées matinales. Pour ça, j'ai un peu menti : je n'ai pas précisé qu'elles étaient plutôt nocturnes et que j'en étais la seule responsable. Je suis peut-être en partie responsable du mauvais diagnostique, mais enceinte quoi.. Il ne pouvait vraiment pas faire pire. En parlant de ça, Sofia semble suivre les traces de son collègue. Quoi ? Elle est d'accord avec lui ? Rapidement, je sens la colère monter en moi. « Vraiment ? » Le regard que je lui offre est noir et bien loin de ceux qu'elle a déjà pu recevoir de ma part. « Est-ce que tu es en train de me demander si j'ai pu tomber enceinte avant que l'on soit ensemble ? Ou alors, peut-être depuis que tu m'as plaquée ? » J'insiste bien sur ce point, car il ne faut pas oublier que de nous deux, c'est elle qui a fait le choix de mettre un terme à notre relation. « On en est vraiment là ? C'est donc comme ça que tu me vois. » Comme une fille facile. Pour le coup, ce n'est pas la première à craindre cela – ma grand-mère a souvent eu peur que je ressemble à ma mère sur ce point, mais venant de Sofia, ça me blesse particulièrement. « Je sais que je ne suis pas enceinte, mais si ça peut te faire plaisir, attends les résultats pour me croire. » Je soupire légèrement et détourne la tête pour ne plus la regarder. Blasée par tout cela, je finis par baisser un peu le ton de ma voix pour la prochaine question. « Si cet abruti ne peut pas me signer ce papier et que toi non plus, est-ce que je peux faire la demande pour avoir un autre médecin ? » Je ne suis pas très douée pour cela, mais si les soins d'un médecin ne me conviennent pas, je peux sûrement demander à changer, non ? « Est-ce que quelqu'un pourrait trouver le Docteur Anderson ? Je voudrais lui demander un bon de sortie. » Faire appel à ma psychologue, ce n'est sûrement pas la meilleure des idées : bonjour les problèmes. Mais tant pis, si je reste ici plus longtemps, je vais finir par exploser.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyVen 4 Fév - 22:07

ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
Je suis abasourdie par la révélation que vient de faire l’interne. Révélation qui n’en est peut-être pas une, au vu de la réaction de Charli. Je suis prête à la croire - j’ai besoin de la croire - mais pourtant, lorsque nous nous retrouvons seules, je ne peux m’empêcher de lui reposer la question. Juste lui demander si l’hypothèse est envisageable. Je ne sais pas pourquoi je m’inflige ça - autant que je le lui inflige, visiblement -, si ce n’est chercher à me faire du mal en apprenant que Charli a continué sa vie autant que j’ai continué la mienne. Mais c’est un fait : la mienne est incroyablement vide depuis qu’elle n’en fait plus partie, et la façon dont je m’accroche à la moindre excuse pour rester auprès d’elle, aujourd’hui, en est la preuve ultime. Même si pour cela, je dois subir le regard noir qu’elle m’envoie, et sa mauvaise humeur, couplée à une réaction bien violente suite à ma question - mon accusation. Avec honte, je baisse le regard, essayant presque de me recroqueviller sur moi-même pendant qu’elle m’assène de mots plus douloureux les uns que les autres. Plaquée.. C’est ainsi qu’elle l’a vécu ? C’est peut-être la vérité, ceci dit. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai vécu la rupture mieux qu’elle, et elle semble complètement insensible à cela. Pire, elle m’accuse de la voir comme une fille facile. « Non, je demande juste... si c’est possible. » J’ai beau répéter les mêmes mots, ça ne changera sans doute rien à sa colère. Ni à la culpabilité que je commence à ressentir après lui avoir posé la question. Pendant un instant, j’ai voulu montrer un visage mature, capable d’accepter l’idée qu’elle ne me doit plus rien maintenant. Mais la réalité, c’est que le simple fait d’imaginer d’autres mains sur sa peau me rend malade. Elle met fin à la conversation, ou ce qui s’en rapproche, en décrétant que je peux attendre les résultats pour la croire. Ce n’était pourtant pas ce que j’insinuais, et je relève la tête pour croiser son regard - et me rendre compte qu’elle a détourné le sien dans l’autre sens. « Je te crois. » Ça n’a peut-être plus d’importance, mais je tiens à le dire, et l’affirmer. Ces résultats d’examens n’étaient qu’une excuse pour détourner l’attention de l’interne, et s’ils doivent me donner la moindre indication sur l’état de Charli, je n’en ai pas besoin pour la croire, quoi qu’elle en dise. Elle essaie d’ailleurs une nouvelle approche, en demandant si elle peut changer de médecin. Les sourcils froncés, je l’observe un peu incrédule. C’est la première fois que je la vois si fermée à la discussion, et si désagréable. Je sais bien que je ne suis pas sa personne préférée en ce moment, mais j’ai l’impression qu’il y a autre chose qu’elle ne me dit pas. Qu’elle ne veut pas me dire. « Tu peux demander à changer, mais aucun médecin ne te laissera partir sans savoir ce qui t’est arrivé. Tu as fait un malaise, Charli. Ce n’est pas anodin. » Je n’ai jamais cessé de lui faire confiance, depuis ce jour, sur la plage, où elle m’a promis de ne plus jamais me mentir. Pourtant, en tant que médecin, nous avons l’habitude des patients réticents qui ne donnent que des demi-vérités. Et là, malgré moi, je ne peux m’empêcher de constater que tous les voyants sont au rouge. C’est encore pire quand elle évoque le nom d’une soignante en particulier. « Le Docteur Anderson ? Ta psy ? » Je ne lui ai jamais parlé, sans doute pour ne pas risquer de briser leur lien de patiente et médecin. Mais maintenant, ce nom me met la puce à l’oreille, et je me demande bien ce qu’elle pourrait venir faire dans tout ça. « Je peux la faire venir, si tu veux. Si tu préfères lui parler... Mais elle ne pourra pas te faire sortir sans nous donner une bonne raison. » Je m’inclus maintenant dans la décision, un peu malgré moi. Je n’ai aucun pouvoir en réalité, mais je suis incapable de garder le détachement que je devrais avoir. Parce que c’est elle... « Ce serait plus rapide si tu me disais juste ce qu’il se passe. » Si elle veut partir plus vite, en tout cas. Et je suis à peu près sûre d’être la mieux placée pour garder son secret, quel qu’il soit. Si seulement elle acceptait de mettre sa rancœur de côté, juste cinq minutes.
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○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.

○ posts : 2264
○ points : 80
○ pseudo : nsn.
○ avatar : abigail cowen.
○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyDim 6 Fév - 20:13

✯ ❋ ✯ ❋ ✯
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Si quelque chose peut mettre d’accord toutes les personnes ici, c’est que je n’ai aucunement envie de me retrouver dans ces urgences. Pour être honnête, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive : à l’université, ils sont un peu effrayés quand des personnes font des malaises, alors ils prennent les choses en mains et appellent une ambulance pour assurer leurs arrières. C’est bien différent de ce qui peut se passer chez moi ou quand je suis avec des amis. Dans ces cas, je m’allonge un peu, je mange quelque chose et je repars. C’est comme cela que les choses auraient dû se passer aujourd’hui, mais au moment où je me suis effondrée, il n’y avait aucune de mes connaissances autour. En plus de tout ça, mon état d’esprit n’a pas été en s’arrangeant lorsque mon ancienne petite amie a déboulé ici, sortie de nulle part. Est-ce qu’elle traque mon téléphone ou est-ce simplement un coup du hasard ? Je n’en sais rien et en réalité, ça ne m’importe pas. Elle a préféré son boulot à notre relation, je dois peut-être un peu penser à moi et arrêter de donner de l’importance à ce qui n’existe plus. Après mon petit speech, où le ton de ma voix s’est un peu élevé, Sofia semble m’accorder sa confiance au sujet d’une potentielle grossesse. Bien sûr, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident, mais si ma mémoire est bonne – et que je me souviens de toutes les fois, ce n’est scientifiquement pas possible qu’un enfant se soit installé au creux de mon ventre. Une nouvelle fois, j’essaye de faire en sorte de partir d’ici. Si les autres techniques n’ont pas fonctionné jusqu’ici, alors je dois en trouver une autre. La première qui me traverse l’esprit intègre directement un autre médecin : ma psychologue. Elle ne sauve pas les patients comme le font toutes les personnes qui sont ici, mais finalement, elle a plus ou moins le même statut qu’eux. Une signature de sa part devrait valoir tout autant. Enfin ça.. c’est ce que je pense. Cependant, Sofia n’est pas vraiment de cet avis. « Si j’ai fait un malaise, c’est parce que j’ai voulu faire du sport sans manger avant. Il n’y a rien de fou là-dedans, inutile de me faire plus d’examens. » S’il avait posé les bonnes questions et qu’il m’avait un peu écouté, l’interne qui s’occupe de moi serait certainement au courant. Il est inutile de faire autant d’examens, je ne suis pas une bête de foire. Si la brune semble accepter de faire venir ma psychologue pour que je lui parle, contrairement à eux, elle doute que ce sera suffisant sans une bonne raison. Pour faire simple, soit c’est elle qui parle, soit c’est moi et comme le souligne la jeune femme, ça sera sûrement plus simple si je suis celle qui parle : ça fera gagner du temps à tout le monde. Je soupire légèrement avant de reporter mon attention sur Sofia. Je ne pensais pas que les révélations au sujet de mes troubles arriveraient dans de telles circonstances, mais si c’est l’unique chose qui peut me permettre de partir, alors je vais devoir le faire. Et à bien y réfléchir, c’est peut-être mieux que ce soit auprès de mon ancienne petite amie que de l’interne. Quoique.. elle me connaît mieux, c’est vrai, mais est-ce que j’ai vraiment envie de lui parler de cet aspect de ma vie maintenant que nous ne sommes plus ensemble ? Si je veux partir d’ici, je dois arrêter de me poser des questions. « Je n’ai pas de nausées matinales, je.. » J’hésite encore un peu, car finalement, le dire à haute voix est bien plus compliqué qu’on pourrait le penser. Je fuis son regard, une nouvelle fois, et prends une grande inspiration avant de me lancer. « Je n’ai pas de nausées, je me fais volontairement vomir. » Je serre légèrement la mâchoire. Je viens de faire le plus dur et pourtant, je ne dois pas m’arrêter maintenant. À mi chemin, ce serait dommage. « Je ne suis pas enceinte, je suis boulimique. » Pour la première fois depuis plusieurs minutes maintenant, mon regard retrouve le sien. Je ne sais pas si elle a conscience de la chance qu’elle a – si on peut dire ça, mais rare sont les personnes à savoir. « C’est pour ça que j’avais l’estomac vide. » Même si je suis honnête avec elle, je garde encore certains détails pour moi. Par exemple, elle n’est pas obligée de savoir que mes crises s’étaient calmées et qu’elles ont repris suite à notre séparation. « Est-ce que je peux partir maintenant ? » C’était le deal, non ? Je parlais et je pouvais m’en aller.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyLun 7 Fév - 21:10

ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
Cela ne fait que quelques semaines que nous ne nous sommes pas vues, et pourtant, j’ai l’impression qu’il s’est écoulé des mois, ou des années. Elle a tellement changé, en si peu de temps, que je suis peut-être un peu sous le choc. Je ne l’avais jamais vu comme ça, l’attitude si fuyante. Elle m’avait toujours semblé si forte et déterminée, et je me suis sans doute un peu laissée aveugler par mes sentiments. Par respect, aussi, je n’avais jamais cherché à savoir pourquoi elle consultait une psychologue, alors qu’il était évident qu’elle n’y allait pas vraiment de bon cœur. Mais maintenant, toutes ces choses que je pensais savoir à son sujet sont remises en question, et celles que j’avais ignorées commencent à refaire surface et prendre de l’importance. En réalité, celle qui lui parle actuellement, ce n’est pas le docteur Rogers, mais juste Sofia.. Cette même Sofia qui tient encore et toujours à elle, malgré ce qu’elle a l’air de penser. Et ce que je fais n’est sans doute pas très déontologique, mais ça fonctionne, puisqu’elle se décide à me parler. Un peu plus calme, elle m’explique qu’elle a simplement fait du sport sans manger. Rien d’alarmant là-dedans, mais ça n’explique toujours pas les nausées. Comme elle est conciliante, je décide de faire un pas vers elle en acceptant sa requête et de faire appeler le docteur Anderson. Mais ça risque de prendre du temps, et je pense que ni elle, ni moi, n’avons envie de passer par des chemins si tortueux pour la faire sortir d’ici. Peu à peu, je vois le visage de Charli changer, se résigner, peut-être. Et finalement, je reconnais cette expression qui se dessine, que je connais un peu trop bien. Cette même expression qu’elle a eue avant de m’avouer chacun de ses mensonges, depuis que je la connais. Pendue à ses lèvres, je l’écoute en essayant de garder le visage le plus neutre possible, accrochée à ce qu’il reste de ma déontologie. Mais plus elle parle, et plus je sens celle-ci se décomposer, en même temps que mon âme, mon cœur, et toute autre partie de mon anatomie que je suis encore capable de ressentir. Boulimique... ? Elle ramène son regard vers moi, et j’essaie de me recomposer un visage neutre, en gardant mon calme, malgré la nuée de questions qui cherchent à passer le seuil de mes lèvres. « Je vois. » Coincée dans ma gorge, ma voix est devenue incroyablement rauque pendant deux secondes. Et c’est finalement à moi de détourner le regard en serrant la mâchoire. Malgré moi, je ne peux m’empêcher de me demander depuis combien de temps elle me cache ce secret. Si elle avait l’intention de me le dire avant que je ne tombe sur elle sur un lit d’hôpital, et surtout... Combien d’autres secrets comme celui-ci me réserve-t-elle ? Je suis surtout abasourdie de voir la facilité avec laquelle elle a réussi à me le cacher... Je suis médecin, bon sang ! « Ça fait combien de temps.. ? » Elle m’a posé une question, que j’ai à peine entendue. Et pour être honnête, à laquelle je n’ai aucune envie de répondre. « Tu avais l’intention de me le dire ? » Il me semble lui avoir dit que je n’étais pas prête à retrouver une personne qui m’est chère dans un lit d’hôpital. Le fait qu’elle m’ait complètement ignoré, tout en sachant qu’il y avait des chances qu’un événement comme celui-ci se produise, est d’autant plus blessant. « Tu ne peux pas faire ça, Charli. Tu ne peux pas me cacher ce genre de choses, et me laisser le découvrir comme ça. Je ne peux pas revivre ça... » Au fil de mes paroles, mes yeux se sont embués, jusqu’à ce qu’une larme s’échappe de l’un d’eux. Avec pudeur, je détourne le regard, pour aller fixer un point dans le vide. Et avant qu’elle ne puisse répondre quoi que ce soit, j’entends l’interne qui fait son grand retour derrière moi. « J’ai les résultats ! La bonne nouvelle, c’est que vous n’êtes pas enceinte ! Mais malheureusement, nous n’avons toujours pas la cause de votre malaise. On va devoir faire d’autres examens. » Je profite de cette distraction pour m’essuyer les yeux sur ma manche, ce n’est pas le moment de vendre la mèche auprès de cet interne - décidément - beaucoup trop zélé.
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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyMar 8 Fév - 22:21

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Pour sortir d’ici, il n’y a pas d’autre solution : je dois être honnête. Et finalement, le fait que ce soit Sofia à mes côtés est peut-être une bonne chose. Enfin.. maintenant que nous ne sommes plus ensemble, ça rend le tout un peu étrange. Mais je préfère encore lui parler que de devoir le faire avec cet incapable d’interne. Même si je suis un peu hésitante au départ, je ne mâche pas mes mots pour lui dire la vérité. Elle est résidente en chirurgie, ce n’est pas comme si elle ne connaissait rien au corps humain et à ses mécanismes. Mes révélations faites, je ne peux m’empêcher de relancer le sujet de ma sortie. Néanmoins, la brune ne semble pas du même avis que moi et un peu sonnée, elle m’interroge sur l’historique de mes troubles. C’était il y a longtemps, malheureusement. Mais avant même que j’ai le temps de répondre, elle enchaîne sur une deuxième question, plus personnelle cette fois-ci. Est-ce que je lui aurais dit un jour ? Sûrement. Cependant, nos chemins se sont séparés et ce n’était plus d’actualité. La jeune femme semble blessée de l’apprendre comme ça. Blessée, mais aussi inquiète. Elle me reproche de l’avoir laissée le découvrir comme ça. Qu’est-ce que j’étais censée faire d’autre ? Elle doit se douter que ce n’est pas un sujet facile à aborder. Une larme coule le long de sa joue et je comprends alors qu’elle est vraiment affectée. Ce que je commence à ressentir est assez étrange. Je suis tiraillée entre l’envie de la prendre dans mes bras et celle de lui crier dessus. Elle n’a pas le droit de faire ça, elle n’a pas le droit d’être affectée par cette histoire après ce qu’elle a fait. L’interne finit par revenir, les résultats entre ses mains. Comme j’ai déjà pu le dire, je ne suis pas enceinte. Mais il faut croire que le voir écrit noir sur blanc c’est toujours plus facile que de faire confiance à une patiente. « Tu aurais pu faire économiser à l’hôpital si tu m’avais écouté. » Depuis tout à l'heure, je le tutoie. Il faut dire qu'il n'a sûrement que quelques années de plus que moi et ajouté à ça son incapacité, ça ne me donne pas envie d'utiliser le "vous" avec lui. « Ce n'est pas utile pour les autres examens. Je veux que ce soit elle qui reprenne mon dossier. » Dis-je, tout en montrant Sofia d'un signe de la tête. Ce n'est sûrement pas une bonne idée qu'elle devienne mon médecin, mais tant pis. En quatre ans, j'ai réussi à garder mes troubles alimentaires secret, il n'y a pas de raison pour que tout l'hôpital soit au courant aujourd'hui. « Est-ce que tu peux nous laisser cinq minutes ? » Depuis plusieurs minutes, le jeune homme n'est plus vraiment maître de son destin : il va et vient à nos ordres. C'est assez plaisant comme sensation. « Sofia.. regarde moi. » Dis-je, une fois seule avec elle. Elle avait des questions tout à l'heure et il est temps que j'y réponde, d'essayer au moins. « Tout a commencé en Suède, je devais avoir 13-14 ans. » Doucement, je me rapproche des dix ans. Dix ans d'enfer. « Ça m'a suivi jusqu'ici. Mais peu de personnes le savent. » Il n'y a que celles à qui j'ai été obligée de le dire. Sofia aurait pu en faire partie, mais notre histoire était encore trop récente pour ça. « Il y a le docteur Anderson, ma mère et des personnes que j'ai rencontrées dans des centres de soins. » Car oui, je ne fais pas que subir ces troubles. Il est toujours bon d'éviter d'en arriver à ces centres-là, mais parfois, c'est la dernière solution possible. « J'ai été hospitalisée plusieurs fois, dans l'optique de réduire ou même de faire disparaître les crises. » Le fait que j'ai dû passer par là à plusieurs reprises indique que ce n'est pas évident et que c'est assez aléatoire. Il n'y a pas de remède miracle et tant que quelque chose ne se sera pas débloqué chez moi, je pourrais rechuter. Comme aujourd'hui. « Ça va par phases, il y a des hauts et des bas. Tout allait mieux jusqu'à.. » Notre séparation. Même un peu avant si je veux être pleinement honnête avec elle, mais tout est lié. Car même si nous n'étions pas vraiment séparées, Sofia n'était plus vraiment là et j'ai doucement commencé à me mettre une certaine pression. Mon corps n'était plus assez bien à mes yeux – et aux yeux de la jeune femme selon moi, alors j'ai sauté quelques repas, avant de manger en excès et de me faire vomir à cause de la culpabilité. « Ce n'était pas contre toi, tu l'aurais sûrement appris un jour si nous.. si nous étions restées ensemble. » Je sais que je lui ai dit qu'il n'y aurait plus de mensonges entre nous et pour être honnête, ce n'est pas vraiment comme ça que je qualifie mon silence. J'ai juste omis certains points de ma vie, la boulimie en faisait partie. « Ce n'est pas quelque chose que j'aime chez moi. Mes meilleurs amis ne sont mêmes pas au courant. » Et c'est sûrement mieux comme ça. Les jeunes peuvent être cruels entre eux, alors je ne sais pas si ça pourrait vraiment m'aider qu'ils sachent.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyMer 9 Fév - 16:26

ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser
Plus j’y pense, et plus cette révélation a du sens. Les yeux dans le vide, je me repasse tous les signaux, toutes ces choses qui m’ont paru anodines et qui étaient en fait des indices que me laissait Charli depuis le début. S’attendait-elle à ce que je le découvre par moi-même ? Était-ce un test de mes capacités de diagnostic médical ? Si seulement j’avais, juste pendant une seconde, suspecté qu’il y avait quoi que ce soit qui n’allait pas chez elle... Mais non, je n’ai rien deviné, aveuglée par son sourire enjôleur et ses beaux discours. Malgré les reproches que je lui fais, ce n’est pas à elle que j’en veux, bien loin de là. Avant tout, je m’en veux à moi-même, pour ne pas avoir su déchiffrer les signes. J’essaie de me recomposer un visage professionnel, profitant du fait que les deux autres soient occupés dans leur conversation. Mais très vite, la jeune femme demande à ce que je reprenne son cas. Surprise, je relève les yeux vers elle, puis je croise ceux de l’interne également. Je ne suis pas absolument convaincue que prendre la charge du dossier médical de mon ancienne petite amie soit la meilleure des idées, mais après tout, personne ne sait qui elle est ici... Autant que ça nous serve. « Euh.. Oui, je vais m’en occuper. » Je tends la main vers le dossier que tient l’interne, et qu’il finit par me donner, non sans un peu d’appréhension. Je ne sais pas s’il se rend compte de la situation gênante dans laquelle il a mis les pieds, mais malgré sa déception, le jeune homme accepte de nous laisser lorsque Charli le lui demande. Pour le rassurer, je lui adresse quand même un petit hochement de la tête, avant qu’il ne reparte en refermant le rideau derrière lui. De nouveau seules, ma mâchoire se serre lorsqu’elle s’adresse à moi. Et lorsque je retourne plonger mon regard dans le sien, ce que je ressens est bien au-delà de tout ce que j’ai pu ressentir ces dernières semaines. Après tout ce temps à enfouir chaque semblant d’émotion, ou de sentiment, au plus profond de mon être, je sens le tout qui revient à la surface dans un tsunami dévastateur. C’est effrayant, et incroyablement douloureux. Mais je maintiens mon visage le plus neutre possible pendant qu’elle répond à mes questions, finalement. Elle me raconte son histoire, toutes ces choses que j’estimais être en droit de savoir bien avant aujourd’hui, pour on ne sait quelle raison. Mais la réalité, c’est qu’elle ne me doit rien. Ni aujourd’hui, ni même lorsque nous étions ensemble. Ce trouble fait partie d’elle, lui gâchant la vie depuis suffisamment longtemps.. La moindre des choses serait qu’elle puisse être libre d’en parler à qui elle veut, quand elle le veut. Je suis probablement juste touchée dans mon égo en apprenant que je n’ai pas été jugée digne de confiance. Son explication se poursuit, de façon plus ou moins détaillée. Mais au bout d’un moment, en pleine phrase, elle s’arrête. Jusqu’à quoi ? Je l’interroge du regard, craignant de déjà connaître la suite de cette phrase.. Mais elle ne la poursuit pas, et enchaîne, en essayant de me rassurer. Je l’aurais appris, un jour. Si seulement notre histoire avait continué... De nouveau, et malgré toute ma volonté, des larmes viennent m’embuer les yeux et me troubler la vue. Je baisse légèrement la tête, mais ne cherche plus forcément à me cacher. C’est la première fois que je pleure devant qui que ce soit depuis notre rupture, et forcément, il fallait que ce soit devant elle... D’une certaine façon, c’est ce qui paraît le plus logique, quand on sait qu’en quelques mois, elle a touché et découvert des parties de moi totalement inconnues du reste du monde. Je relève le visage, m’essuyant les yeux, lorsqu’elle finit en parlant de cette maladie qu’elle n’aime pas chez elle. Ce n’est que maintenant que je comprends le sentiment de honte qui doit la ronger chaque jour. Qui la rongeait déjà la toute première fois que nous nous sommes vues, et où elle a préféré mentir plutôt que de parler de ça. « Tu n’as pas à avoir honte. Tu es beaucoup plus que cette maladie. Tu vaux tellement plus que ça, et.. ceux qui refusent de le voir ne méritent sûrement pas de t’avoir dans leur vie. » Dans un sursaut, je grimace légèrement en repensant à sa phrase avortée, un peu plus tôt. Le regard de nouveau dans le vide, je poursuis : « Ça allait mieux jusqu’à.. notre rupture, c’est ça ? » Il n’y a pas besoin d’être un génie pour s’en rendre compte. Et maintenant que je suis au courant, il n’y a pas d’autre explication possible à tout ce poids qu’elle semble avoir perdu en si peu de temps. Ce n’est tout simplement pas normal, et certainement pas sain. « Je suis désolée... » Ces mots, je les pense depuis la dernière fois que nous nous sommes vues. Depuis même avant, sans doute. Mais ils prennent un tout autre sens, une toute autre dimension maintenant que je vois les effets que cette décision stupide a eu sur l’étudiante. « Tu es belle, Charli. Que tu le crois ou non, tu l’as toujours été, et je l’ai toujours pensé. Je le pense encore, et tu ne devrais pas laisser une décision aussi... absurde de ma part te gâcher la vie, comme ça. » Je ne sais pas si ces mots auront le moindre impact, je ne sais même pas si c’est vraiment ce qu’elle veut entendre. Mais puisque j’en suis déjà là, autant aller au bout. « Je ne le mérite pas. Tu ne devrais pas me donner autant d’importance. Je ne suis qu’une idiote. Une idiote qui.. ne sait pas ce qu’elle veut. » Mes derniers mots sont étouffés au fond de ma gorge, mais la réalité est bien là. Cette décision, je l’ai regrettée à l’instant où je l’ai prise. Encore maintenant, et peut-être jusqu’à la fin de mes jours. Mais je préfère encore ça, plutôt que de lui faire du mal à nouveau. « Tu mérites tellement mieux... » Les dents serrées, je baisse les yeux sur mes doigts, eux-mêmes refermés sur la plaquette posée sur son lit. Je ne pensais pas pouvoir un jour me détester autant que je le fais actuellement.
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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyJeu 10 Fév - 21:28

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C’est un peu malgré elle que Sofia hérite de mon dossier. J’aurais mis du temps, mais maintenant que je me suis livrée à elle, je n’imagine personne d’autre que la brune en tant que médecin. Si rares sont les personnes au courant pour mes troubles alimentaires, c’est parce qu’il n’est pas évident d’en parler et comme je viens de le faire avec elle, j’aimerais ne pas avoir à le reproduire encore, avec quelqu’un que je ne connais pas. Mise devant le fait accompli, la jeune femme ne peut pas vraiment refuser et la voilà qui se retrouve avec toute la paperasse qui me concerne entre ses mains. De nouveau seules, je lui donne des réponses à ses questions. Je ne pensais pas que toutes les révélations arriveraient ainsi et surtout, qu’elles se feraient ici. Je n’ai jamais cherché à lui mentir à ce sujet, mais jusqu’à il y a quelques semaines, rien ne pouvait laisser paraître que j’avais de tels troubles. Je ne sais pas si c’est toute cette histoire, ma présence ici et notre relation qui a pris fin récemment, ou s’il y a autre chose, mais la jeune femme ne semble pas vraiment dans son assiette. Au fond de moi, j’ai simplement envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que tout ira bien, mais je sais aussi que ce n’est pas une bonne idée. Après mon monologue, Sofia comprend que ce n’est pas une partie de plaisir de vivre avec cela au quotidien. Son métier aide sûrement un peu, elle a des connaissances que d’autres, des personnes qui pourraient facilement juger, n’ont pas. Elle, je n’ai pas à lui préciser ce qui se passe en période de crise, elle a déjà une vision professionnelle dessus. Après ça, la brune revient sur ce que j’ai pu dire un peu plus tôt et elle fait la connexion avec notre séparation. Jusque là, je n’avais rien dit, ne voulant pas remettre la faute sur elle. Mais maintenant, il est difficile de le nier. On m’a toujours dit que les crises étaient souvent causées par des événements précis, psychologique ou liés au stress. Autant dire qu’une rupture amoureuse, ça n’aide pas vraiment pour ça. La jeune femme ne pouvait pas savoir, alors elle n’a pas à s’excuser pour tout cela : je ne pouvais pas la forcer à rester avec moi sous prétexte qu’à ce moment-là, j’allais bien. Elle ne voulait plus de notre relation, c’est comme ça. Je finirais par me faire à cette idée, même si pour l’instant, ça reste un peu compliqué pour moi. Sofia continue sur sa lancée, évoquant le fait que je ne devrais pas donner autant d’importance à quelqu’un qui ne sait pas ce qu’elle veut. J’ignore ce que cela veut vraiment dire, mais je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée d’aller sur une pente glissante comme celle-ci. Le soir où j’ai été chez elle a été suffisamment douloureux pour ne pas vouloir le revivre aujourd’hui. « Je ne sais pas. Je ne pense pas. » Dis-je, alors que la brune affirme que je mérite mieux que ça. Peut-être que si, peut-être que je mérite quelqu'un qui aura plus de temps à m'accorder. Mais sinon, à côté de ça, est-ce que je mérite vraiment mieux ? On ne peut pas vraiment dire que j'ai été tendre avec mes précédentes relations. Finalement, Sofia a été la seule à me voir telle que je suis vraiment. « Je ne regrette rien de ce qui s'est passé entre nous. Même en sachant qu'aujourd'hui je me retrouve ici. » Je n'aime pas vraiment mettre la culpabilité sur elle. D'ailleurs, les autres fois, Sofia n'était pas là et ça ne m'a pas empêché de sombrer. Si je m'arrêtais à la boulimie, je n'aurais sûrement plus de vie. Je lève doucement ma main et la tend vers la jeune femme, l'invitant ainsi à se rapprocher de moi. « Tu étais si belle ce soir-là, sur la plage. Le soir où nous nous sommes embrassées pour la première fois. » Mon regard planté dans le sien, je me perds un peu. Je ne voulais pas me lancer dans une conversation que je ne maîtrisais pas, mais c'est plus fort que moi. La dernière fois où nous nous sommes vues, mes sentiments et la colère ont pris le dessus sur le reste et nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de parler plus que ça. « Je m'excuse rarement d'embrasser quelqu'un. Quand je le fais, c'est parce que j'en ai envie et je me fiche un peu des répercussions. » Avec elle aussi, j'en avais envie. J'aurais même pu le faire plus tôt, mais jusque sur la plage, j'avais tenu, j'avais résisté à cette pulsion. « Mais pas avec toi. Tu étais différente et je ne voulais pas briser l'amitié que nous avions commencée à bâtir. » Ce moment nostalgique me fait sourire. Je ne sais même pas pourquoi je me suis lancée dans cette histoire. C'est peut-être ma façon de lui dire qu'elle comptait pour moi, qu'elle compte toujours aujourd'hui. « Ce serait mentir de dire que je vais bien en ce moment. Je suis même une épave. » Je ne peux m'empêcher de rire un peu, me moquant de moi-même au passage. Les crises n'aident en rien, mais il n'y a pas que ça. Je sors plus et ma consommation d'alcool va de pair avec. C'est bête et pourtant, c'est pour l'instant le seul moyen que j'ai trouvé pour me vider l'esprit le temps de quelques heures. « Mais tu m'as rendu heureuse. Avec toi, j'ai eu l'impression de toucher la normalité du bout des doigts et je ne voudrais pas effacer ça. » Naturellement, je repense à Featherston. J'aurais dû voir les choses venir, à ce moment-là, tout semblait trop beau pour être vrai. Ma main dans la sienne, je viens tendrement caresser sa paume du bout de mon pouce. Ce n'est que maintenant que je réalise que nous nous sommes rapprochées et je me demande si c'est une bonne idée. Contrairement à tout à l'heure, j'arrive à percevoir l'odeur de son shampoing. Après de longues secondes de silence, je me dois de revenir à la réalité et d'aborder ce sujet qui m'intéresse tant depuis mon arrivée. « Est-ce que tu crois que je peux sortir maintenant ? Je t'assure que je vais bien et si ça peut te faire plaisir, je peux aller manger un morceau directement en sortant d'ici. » Ça ne réglera pas tous mes problèmes, mais au moins, les taux un peu faibles lors de ma prise de sang devraient remonter.

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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyVen 11 Fév - 3:15

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Je ne pensais pas que la revoir me ferait cet effet-là. Déjà, je ne savais pas si j’allais la revoir un jour. Après tout, nous avons passé quatre ans dans la même ville, le même quartier, sans nous croiser. Mais maintenant qu’elle fait partie de ma vie, il semblerait que le destin continue de vouloir la mettre sur ma route, que je le veuille ou non. Et je le veux. Je n’ai jamais cessé de le vouloir, malgré tout ce que j’ai pu me raconter. Il n’y a qu’à voir la façon dont je suis dévastée en réalisant à quel point sa présence m’avait manqué. Près d’elle, mon cœur se remet en marche, et je recommence à ressentir. Tout, le bon, le mauvais, sans distinction. A croire que je me suis arrêtée de vivre, et même de respirer, pendant ces quelques semaines sans elle. De façon un peu décousue, je me livre à elle. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça, ni ce que j’essayais de lui dire exactement. Tout ce que je sais, c’est que je m’en veux de lui avoir causé du tort. L’image de ses larmes m’a hantée pendant des jours, me hante encore parfois. Et maintenant, ce sont d’autres images, pire encore, qui me viennent tout droit de mon imagination. Pourtant, elle a l’air beaucoup moins affectée que moi par la situation. Elle est même plutôt lucide pour quelqu’un qui est sur un lit d’hôpital, et je me demande à quel moment nous avons échangé les rôles, entre patiente et médecin, maintenant que c’est elle qui me rassure de sa voix douce, et que c’est moi qui bois ses paroles religieusement. C’est plus fort que moi, sa douceur m’apaise, et je suis déjà plus détendue alors qu’elle m’invite à me rapprocher d’elle. Pendant la suite de son discours, je vais même me perdre dans son regard bleu azur, me rappelant à la première fois que je m’y suis perdue, et toutes les autre fois après ça. Cette première fois où nous nous sommes embrassées, je m’en souviens, de façon limpide. Et peu à peu, les mêmes sensations me reviennent, y compris mon cœur qui tambourine dans ma poitrine. Je ne sais pas pourquoi elle évoque tout ça, si ce n’est pour me ramener quelques mois en arrière, peut-être. A ce fameux soir où nous sommes passées d’amies à amantes. J’ai vécu chaque moment avec elle comme une bénédiction, et de toute notre histoire, je ne garde que de merveilleux souvenirs. La seule raison pour laquelle je regrette, c’est à cause de toutes les conséquences qui s’abattent maintenant sur elle. Pourtant, elle me fait comprendre que de son côté, il n’y a aucun regret. Malgré la peine, malgré la souffrance, elle refuse d’oublier notre histoire. Et le regard dans le vide, je me rends compte que moi non plus, je ne veux pas oublier. D’ailleurs, je n’ai rien oublié du tout. « Je ne veux rien effacer non plus. » Dans le silence, j’utilise ma main libre pour glisser mes doigts sous mon haut, au niveau du col, pour en ressortir le collier qu’elle m’a offert. Je le porte encore tous les jours, et c’est peut-être le seul signe qu’il fallait pour savoir que je n’ai jamais cessé de penser à elle. « Je n’ai jamais été aussi heureuse que pendant ces quelques jours avec toi, à Featherston. Et je ne voudrais les effacer pour rien au monde. » C’était un rêve, une parenthèse enchantée, mais j’aurais voulu qu’il dure une éternité de plus, au moins. « Après le décès de ma mère, j’avais oublié ce que c’était de vivre. De rire, d’être heureuse, simplement. Et tu m’as rappelé tout ça. Tu es la meilleure personne qui me soit arrivée, et je ne t’en remercierais jamais assez. » De ma main libre, je vais replacer une mèche derrière son oreille, et j’en profite pour laisser mes doigts s’attarder dans ses cheveux. J’ai toujours pensé que j’avais eu une chance infinie de tomber sur elle, et je le crois toujours sans le moindre doute. La réciproque est peut-être moins vraie, cependant. « Je n’ai jamais voulu te faire du mal, Charli. Crois-moi. Je tiens beaucoup trop à toi pour ça.. » Elle est importante, elle l’a toujours été, et j’espère qu’elle n’en a jamais douté. Même si je ne lui en ai pas toujours donné la preuve. Aujourd’hui, encore, j’ai du mal à savoir ce que nous faisons, là. Je ne sais pas si ce sont des discours d’adieu, ou alors, le signe que tout n’est peut-être pas terminé.  L’alchimie entre nous n’a jamais été remise en cause, et encore maintenant, j’en prends conscience, alors que je m’aperçois que nous nous sommes rapprochées, encore plus que je l’avais prévu. Non, ça n’a jamais été un problème. En fait, le problème est ailleurs, et je sais exactement où... Je crois. Mais avant même que je puisse en parler, Charli reprend la parole pour demander à sortir. Elle le fait depuis le début de notre conversation, mais maintenant qu’elle est calmée, je l’écoute avec plus de sérénité également. Je hoche même la tête en lui adressant un léger sourire. « Pas parce que ça me fait plaisir, mais parce que tu dois prendre soin de toi. C’est la seule chose que je te demande. » Je libère mes mains, pour récupérer son dossier médical d’une part, et le stylo que j’ai dans ma poche, de l’autre. « Tu peux sortir, je vais signer ta décharge. » Je peux concevoir que cette situation ne soit pas confortable, et qu’elle ait envie de quitter les lieux le plus vite possible. Par contre, je n’en ai pas tout à fait fini avec elle. « Mais.. Charli ? » Je relève les yeux de mon document, et mes iris vont de nouveau à la rencontre des siens, toujours si électriques malgré la lassitude et la fatigue que je peux y lire. « Cette conversation n’est pas terminée. » Malgré la tonalité affirmative de ma phrase, c’est en fait plutôt une question. Je ne veux rien lui imposer, et si elle me connaît un peu, elle sait que ça ne me ressemblerait pas. Mais si je ne suis pas folle, et je ne pense pas l’être, je crois qu’elle devrait être du même avis que moi.
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Charli Lindström
Charli Lindström
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○ âge : vingt-quatre ans (née le douze janvier deux mille).
○ statut : célibataire. revenue à ses grands classiques : s'amuser sans s'attacher.
○ métier : étudiante en cinquième et dernière année de communication et management sportif. elle a une année de retard.
○ quartier : dans une villa luxueuse à south bay, avec sa mère.
○ orientation sexuelle : bisexuelle. elle l'a rapidement su et ne s'en cache pas.
○ sujets abordés : troubles alimentaires.
○ informations en vrac : elle a vécu dix-sept ans en suède. ≅ à la mort de sa grand-mère, elle a été accueillie par sa mère, à island bay. ≅ elle est boulimique depuis plusieurs années. ≅ elle est suivie par une psychologue. ≅ lors de ses crises, il lui arrive de faire des malaises. ≅ elle joue de la batterie. ≅ elle aimerait voyager. ≅ elle pratique divers sports : du basket-ball, de la natation, de la course à pied et parfois du rugby. ≅ elle apprécie cuisiner. ≅ c'est une indécise.

○ posts : 2264
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○ DC : andrea, celeste, elliott, riley, romi.
○ crédits : chaussette.
○ inscrit le : 27/04/2021
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MessageSujet: Re: ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) (#)   ce n'est pas le meilleur endroit pour se recroiser (sofia) EmptyVen 11 Fév - 21:50

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J’ignore pourquoi je fais ça, pourquoi je décide de lui parler de notre premier baiser et des sentiments que j’éprouvais ce jour-là. La jeune femme me rend vulnérable, c’est indéniable et mes paroles s’échappent de mes lèvres toutes seules. D’abord mes troubles alimentaires et maintenant ça, plus les minutes passent et moins j’ai de secrets pour elle. Il reste encore mon passé familial, même si là, elle connaît déjà certains détails. Elle sait que je n’ai pas grandi avec ma mère et que c’est compliqué entre nous depuis que je suis arrivée en Nouvelle Zélande. Finalement, même si je la connais que depuis quelques mois, Sofia me connaît bien plus que certains de mes amis. Après ce souvenir abordé, je ne peux m’empêcher de lui parler du ressenti que j’avais de notre relation. D’une certaine façon, j’essaye de lui faire comprendre que les choses ont compté pour moi, même si ça n’a pas réellement duré entre nous. Les choses se sont officialisées entre nous au moment d’Halloween, mais avant ça, il y avait déjà quelque chose entre nous. C’est sûrement pour cette raison que j’ai l’impression que notre couple remonte à plus longtemps que ça. Est-ce vraiment important finalement ? Surtout quand on connaît la finalité à tout ça. De ce que je peux en voir, Sofia ne voit pas d’un mauvais œil tout ce que je suis en train de lui dire. Loin de là même : elle trouve le moyen d’ajouter sa pierre à l’édifice. Je l’écoute avec attention, mais je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Je suis arrivée ici car mon état n’était pas vraiment optimale et là, espérer, ça ne va rien arranger. Si Sofia était heureuse, comme elle le souligne, alors pourquoi a-t-elle fait le choix de tout arrêter ? Si vraiment elle l’avait voulu, les choses seraient toujours intactes entre nous. Peut-être que l’on aurait dû faire quelques ajustements pour que ça colle un peu mieux à son boulot, mais avec un peu de volonté, je suis sûre qu’on aurait réussi. Mutuellement, nous nous faisons des déclarations, mais pourquoi au final ? Je bloque un peu lorsque la résidente avoue tenir à moi, beaucoup. Tout ceci n’a pas de sens. Peut-être que je commence à devenir folle avec tout ce qui se passe. Ne voulant pas me faire plus de mal que nécessaire, je fais le choix de relancer la conversation sur ma sortie. Être ici plus longtemps, ça va me faire devenir  folle – plus que ce que je ne le suis déjà. C’était le deal, plus ou moins. En me livrant à Sofia, elle acceptait de faire de son mieux pour que je puisse rentrer chez moi. Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’en arrive même à lui faire la promesse de manger quelque chose directement en sortant des urgences, histoire de ne plus avoir le ventre vide. Ça fonctionne et tant mieux, même si la jeune femme s’attend à ce que je mange pour mon bien et non pour lui faire plaisir. Elle ouvre mon dossier et signe le papier qui me permettra de franchir les portes de l’établissement dans la légalité. Mais avant que je n’ai le temps de m’enfuir, Sofia affirme que cette conversation n’est pas terminée. « D'accord. » Dis-je, simplement. Une nouvelle fois, je ne sais pas trop comment interpréter tout ça. Mais est-il vraiment nécessaire d'aborder ce sujet maintenant ? Je suis si proche de mon but principal. Et puis.. si vraiment nous devons nous revoir, alors cela arrivera. Ce n'est plus de mon ressort maintenant. « Tu sais où me trouver au besoin. » Que l'emploi du temps de la brune est plus compliqué que le mien, ce n'est pas un secret, alors il est plus simple que ce soit elle qui vienne à moi. Après tout ce qui s'est passé, c'est aussi plus logique que ce soit à elle de faire un pas vers moi, si elle en a envie. Je rassemble mes affaires et me lève du lit sur lequel j'étais installée. J'ouvre le rideau qui me séparait des autres patients et en partant, je fais signe à l'interne, un large sourire dessiné sur mes lèvres. Ce n'était peut-être pas nécessaire d'en arriver jusque là, mais c'était si tentant. Dehors, je trouve rapidement un marchand de café itinérant qui propose aussi des sucreries. Je m'arrête et commande un cookie. Je n'aurais pas à culpabiliser, j'ai fait ma part du marché. Ça ne reste pas grand-chose, mais je pense que ce sera suffisant jusqu'à ce que je rentre chez moi. Car là, c'est bien ce que je compte faire. Inutile de retourner à l'université après tout ce qui s'est passé : je trouverais facilement quelqu'un qui me donnera les cours que j'ai manqué à cause mon petit séjour aux urgences.

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