damn, she did it again (eden #4)

Aujourd’hui, je suis sans enfant. N’ayant pas école et garderie, j’ai déposé les deux garçons chez ma mère. C’est elle qui m’a soufflé l’idée pour pouvoir les avoir rien que pour elle. Je crois qu’avec l’arrivée de sa petite fille, elle a pris conscience qu’ils grandissaient à vue d’œil et qu’il fallait profiter d’eux tant qu’elle en avait l’occasion. Même si j’aime passer mes après-midi de libres avec eux, je ne me suis pas faite prier pour accepter sa proposition : c’était l’occasion parfaite, car au même moment, Marley m’a proposé que nous nous retrouvions toutes les deux au March Fest pour goûter aux dernières bières locales. On ne sait pas, peut-être qu’un jour nous déciderons d’élargir notre spectre de ventes et qu’il faudra que nous soyons bien vues auprès des brasseurs locaux. Alors autant lier l’utile à l’agréable, non ? Ça va sûrement faire bizarres à nos serveurs de se retrouver sans supervision, mais depuis maintenant un an – pour les plus anciens, ils ont pris la main et au besoin, Alice ne sera pas loin pour les aider. Avant de me préparer pour sortir, je profite du calme qui règne dans la maison pour faire un peu de rangement et de ménage. Quand on a des enfants, la journée commence généralement tôt, laissant ainsi l’occasion de faire beaucoup de choses. Un peu plus d’une heure avant notre rendez-vous, je quitte les tâches ménagères pour gagner ma chambre et la salle de bain. Une douche rapide, plusieurs dizaines de préparation et me voilà prête pour partir. Avec la jeune femme, nous nous sommes mises d'accord pour nous retrouver là-bas, alors je ne prends même pas la peine de la prévenir en quittant la maison. Je gare ma voiture dans l'un des parkings publics de la ville et me rends à pied à l'entrée du festival. Dans un coin – pour ne pas déranger les autres personnes, j'attends ma meilleure amie. Mais après de longues minutes sans la voir arriver, je décide de l'appeler. « Marley ? Où est-ce que tu es ? Je t'attends. » J'espère qu'elle ne m'a pas oublié, sinon je crois que je vais regretter de ne pas lui avoir envoyé de messages un peu plus tôt. « Nous avions bien dit quinze heures ? Ou alors c'est moi, je suis folle ? » Je raccroche et vais feuilleter les échanges que nous avons eus à ce sujet. De ce que je lis, je suis au bon endroit, le bon jour et à la bonne heure : c'est donc Marley qui a foiré quelque part. Chose que je n'hésite pas à lui faire remarquer dans un message qui vient appuyer mon appel manqué. Après cet épisode, je finis par relever la tête de mon téléphone et mon regard est automatiquement attiré par la personne qui se trouve face à moi. « Salut. » Si ce n'est pas ma meilleure amie, c'est au moins quelqu'un de la même famille. « Est-ce que tu attends Marley ? » Peut-être que je me trompe. Pourtant, au fond de moi, j'ai l'intuition qu'elle va me répondre à l'affirmative. Nous connaissons toutes les deux sa demi-sœur, alors je suis sûre qu'avec cette simple question, elle va comprendre où est-ce que je veux en venir. Qu'elle va elle aussi comprendre dans quel piège elle est tombée.

Eden pourrait être ici par hasard, mais avec Marley qui ne répond pas à mes appels, je commence à en douter. Par curiosité, je lui pause une simple question et à en voir sa réaction, qui ne tarde pas à se faire, je vise juste et au moins maintenant, l'institutrice a connaissance du stratagème mis en place par sa demi-sœur. Je ne sais pas vraiment pourquoi Marley a fait cela. Enfin si.. peut-être. Est-ce lié à la conversation que nous avons eue toutes les deux ? Est-ce que depuis qu'elle a connaissance du baiser que nous avons échangé, la brune s'est mise en tête de se mêler de notre histoire ? Peut-être. Sûrement même. Mais si aujourd'hui ne se passe pas comme elle l'espère, je sais qu'elle n'insistera pas. Comme le souligne Eden, je vais devoir me contenter d'elle, alors que je pensais passer l'après-midi avec ma meilleure amie. Sauf si, bien sûr, je préfère m'arrêter là directement et rentrer chez moi. Je suis disponible et sans enfant à charge, autant en profiter, non ? « J'ai connu pire comme compagnie. » Un sourire se dessine naturellement sur mes lèvres, alors que je réalise ce que je viens de dire. C'est une façon comme une autre de lui dire que je n'ai pas l'intention de partir. Sauf si jamais, c'est ce qu'elle veut de son côté. Ne voyant aucun mouvement de sa part pour fuir, je décide de poursuivre la conversation. « Est-ce que tu veux boire quelque chose ? » Plus que poursuivre, j'essaye pour l'instant de la meubler et vu ce qui vient de sortir de mes lèvres, je crois que le stress parle un peu pour moi. « Pardon.. dans un festival de bière, c'est un peu bête comme question. » Je rigole un peu, nerveusement. « Promis, je serais plus raisonnable que la dernière fois. » La dernière fois où nous avons bu ensemble – et finalement, la dernière fois où nous avons vraiment passé un moment ensemble. Je l’ai revue plusieurs fois depuis, au café ou à l’école, mais nous ne pouvons pas vraiment dire que nous avons échangé plus que des banalités dans ces moments-là. En plus d’être raisonnable pour contrôler ce que je dis ou fais, je dois aussi l’être, car je vais devoir récupérer les garçons après. Une unique bière est la limite que je me suis fixée en venant ici, que ce soit avec Marley ou Eden, ça ne doit pas changer. « Je vais me répéter. Mais je suis vraiment désolée pour ce qui s’est passé ce soir-là. » Aborder ce sujet aussi tôt n’est peut-être pas la meilleure des idées. Cependant, je veux mettre les choses à plat avant que nous passions cet après-midi ensemble. Nous avons eu une histoire ensemble, par le passé, et la jeune femme sera toujours importante pour moi. Mais ce baiser, qui n’aurait pas dû arriver, ne doit pas mettre à mal la belle relation qui peut nous unir maintenant. Notre vie est liée à différents points, alors qu’on le veuille ou non, nous allons devoir nous voir et c’est sûrement mieux de le faire en bons termes, sans échanges étranges.

Avec Eden face à moi, je suis un peu mise au pied du mur. C'est sûrement ce que ma meilleure amie espérait : que nous soyons obligées de nous voir, seules, pour parler. Néanmoins, je ne pense pas qu'elle s'attendait à cela, à nous voir nous excuser dès le début de notre conversation – ou presque. Marley est une romantique dans l'âme et qui sommes-nous pour lui reprocher cela ? Si cette histoire ne va pas dans le sens qu'elle espérait, je ne suis pas certaine qu'elle aille non plus dans celui que j'aurais aimé. Même si ce baiser échangé n'était pas désagréable, il a été le premier et le seul ce soir-là. Il y a une raison à cela, je m'en doutais un peu, mais je dois maintenant l'accepter. Et cela devrait arriver un peu plus vite que prévu grâce aux mots que la brune prononce : cela ne voulait rien dire. Pour Eden, au moins. Car pour moi, je commence sérieusement à en douter. C'est sûrement pour cela que cette simple phrase est un peu blessante. Néanmoins, j'essaye de faire bonne figure et réagit à ce qu'elle conclut. « C'est parfait. On oublie et on fait comme si rien ne s'était passé. » C'est sûrement plus facile à dire qu'à faire, mais sans essayer, je ne pourrais pas le savoir. Volontairement, je fais le choix de passer à autre chose : si nous ne le faisons pas maintenant, alors nous n'y arriverons pas plus tard. « Qu'est-ce que je t'offre ? Une bière classique ou quelque chose de plus fruité ? » Étant dans un festival dédié à cette boisson alcoolisée, nous allons avoir le choix. Mais peut-être qu’elle a déjà une préférence. Elle ne savait pas qu’elle serait ici avec moi, néanmoins, elle savait où elle venait, alors elle s’est peut-être déjà un peu préparé à ça. « Il ne faut pas oublier que tu as quelque chose à célébrer. » Même si j’ai eu l’occasion de croiser la brune depuis son anniversaire, nous ne pouvons pas vraiment dire que nous l’avons fêté. Pas comme nous l’avons déjà fait en tout cas – je ne suis pas sûre que nous irons jusque là aujourd’hui. « Moi aussi, bientôt. » Une fois ces mots prononcés, je réalise qu’ils ne valent pas grand-chose. Ou plutôt, que sans explications, il sera compliqué pour Eden de me comprendre. « Enfin.. c’est plutôt Elliot. Mais le gâteau qu’il amènera à l’école viendra de moi. » Il n’est pas impossible qu’il m’aide un peu, surtout les premières minutes. Cependant, une fois le gâteau dans le four, le petit garçon partira sûrement s’occuper à autre chose. Peut-être que je m’emballe un peu et si c’est ça, autant que je le sache maintenant. Mais l’année dernière, pour que le petit garçon puisse fêter son anniversaire avec ses copains – avant de le faire un samedi à la maison, nous avions apporté un gâteau et quelques bonbons pour qu’ils puissent tous goûter ensemble. Même si ce n’était pas grand-chose, le fait que son institutrice propose cela a fait plaisir à Elliot : le temps d’une journée, il se sentait vraiment important. Chaque année, ce sera la même chose, il sera la star du jour. Mais là, à son âge, c’est quelque chose de particulier pour lui.

Ne plus parler de ce baiser que nous avons échangé est sûrement la meilleure des choses à faire. Il ne voulait rien dire pour la brune, alors pour éviter que cela devienne trop étrange entre nous, je vais prendre sur moi et faire comme si je ressentais la même chose. C'est loin d'être le cas, mais le sourire qui se dessine sur mes lèvres laissent paraître le contraire et c'est le principal. L'avantage d'être dans un festival de bière, c'est qu'il est facile de trouver un sujet pour passer à autre chose. Pour pouvoir commander deux boissons, je demande à la jeune femme ce qu'elle désire boire. Son choix se porte sur une bière fruitée, celle à la framboise. J'ai l'impression d'être connectée à elle, en quelque sorte, car c'est celle-ci qui me faisait envie aussi. Il ne nous faut pas longtemps pour arriver au premier stand où il y en a. J'interpelle l'un des serveurs et lui en demande deux. Pendant ce temps-là, la conversation s'oriente sur l'anniversaire d'Eden, puis celui d'Elliot. « Il a encore toute la vie devant lui. » Cinq ans. Je n'arrive toujours pas à me dire que la première fois où mon regard s'est posé sur lui était il y a si longtemps. À son âge, rares sont les déceptions auxquelles il a dû faire face et j'espère que ça continuera comme ça. Quoi que.. à bien y réfléchir, il en a eu une avec son père, même s'il n'en parle pas beaucoup. À son âge, c'est difficile de se dire que contrairement aux autres, il n'a qu'une maman qui l'attend chez lui. Après cela, une moue triste se dessine sur le visage de l’institutrice, visiblement déçue de ne pas avoir vraiment fêté son anniversaire. J’ignore si c’était un choix de sa part ou s’il s’agit d’événements externes qui ont fait ça. Pour certaines personnes, c’est un choix de ne plus faire de grandes fêtes – ou alors, de ne le faire qu’à certaines occasions, tous les cinq ans généralement. « Je ne me fais pas de soucis là-dessus. Quand ça concerne les garçons, ils ont plutôt la main lourde en terme de cadeaux. » Dis-je, alors qu’elle demande, en quelque sorte, s’il sera gâté. « Je leur ai proposé de venir demain, pour le fêter le jour même. Il y a aura sûrement Marley aussi. » La jeune femme est la marraine, c’est donc assez logique. « Il fera une fête avec ses copains le week-end prochain. » Mais ça, Eden finira sûrement par l’apprendre, si ce n’est pas déjà fait. Elliot parle de cette journée dès qu’il se réveille et jusqu’à ce qu’il se couche. Je doute qu’il s’arrête une fois le portail de l’école franchit. « Après ça, il y aura l’anniversaire de Leo. Autant dire que le mois de mars s’annonce bien remplit. » Enfin, nous récupérons nos deux bières. J’en tends une à mon ancienne petite amie et garde l’autre entre mes doigts. « Mais si vraiment tu y tiens, je peux venir un soir et faire une arche de ballons chez toi. » Pour qu’elle puisse célébrer son anniversaire comme il se doit, bien sûr. « Je suis devenue une experte pour ça. Le gonflage de ballons n’a plus aucun secret pour moi. » La prochaine étape est de pouvoir faire des formes avec des ballons plus fins, comme le font certains clowns. Peut-être que quand le plus petit des garçons aura atteint dix ans, alors je serais prête pour ça.

Ce n'est pas dramatique de ne pas fêter un anniversaire, surtout passé un certain âge. Cependant, pour Eden, je ne peux m'empêcher de me demander si c'est lié à tout ça. Pas à nous, pas exclusivement en tout cas, mais à cette femme qu'elle a quittée et à son retour ici. Elle avait toute sa vie en Angleterre et voilà que maintenant, elle doit tout refaire. Ce n'est pas toujours évident, surtout quand toutes les personnes que tu connais ici s'inquiète et te demande, encore et encore, si tout va bien. Pour fêter un anniversaire, on a clairement connu mieux. Néanmoins, en lui proposant de venir chez elle pour lui faire une arche de ballons, j'espère obtenir un petit sourire. Bingo. La jeune femme rentre même dans mon jeu et enchérit sur les possibilités qui s'offrent à nous. « Oula.. je vais devoir élargir mon domaine d'expertise. » Savoir gonfler des ballons pour une décoration est une chose, savoir négocier auprès des entreprises pour avoir un château gonflable à petit prix en est une autre. Cependant, ça pourrait toujours me servir plus tard. Prendre ce genre de choses pour une après-midi n'a pas encore été dans mes projets, ça le sera peut-être dans les années à venir. Plus sérieusement, Eden propose de se faire une soirée avec Marley, à l'occasion. « C'est une bonne idée. » Dis-je, un sourire sur les lèvres. « Mais tu as raison, nous allons devoir nous méfier. Elle serait capable de mettre en place un dîner aux chandelles. » La connaissant, ça ne m'étonnerait même pas qu'elle en arrive là. Pas méchamment bien sûr, la jeune femme est remplie de bonnes intentions. Mais je crois que pour nous, elle est un peu trop optimiste. Elle devrait se rendre à l’évidence qu’entre Eden et moi, c’est terminé – je devrais peut-être en faire de même sur ce point. Alors que je commence à déguster ma bière, l’institutrice évoque le fait de vouloir se venger. « Un truc ? » Elle est restée un peu flou et je ne voudrais pas me lancer dans des propositions qui sont trop loin de ce qu’elle pouvait imaginer. « De quel genre ? » Je suppose qu’il faut éviter les histoires dramatiques : il est inutile de lui faire croire quelque chose de grave si ce n’est pas réellement le cas. « Pour être tranquille de ce côté-là, la seule solution est de faire croire que l’une de nous voit quelqu’un. » Ou alors, de lui faire croire qu’il y a quelque chose entre nous. Mais là, c’est trop risqué. Ça lui fera plaisir, peut-être trop et je crains de ne pas pouvoir assumer le mensonge bien longtemps. « Vu l’une des conversations que j’ai eu avec elle, je doute qu’elle me croit si on dit que c’est moi. » Lorsqu’elle a dû me trouver quelqu’un sur LoveMaker – de force, j’étais un peu dépitée. Alors il serait peu crédible que j’arrive en lui disant que j’ai enfin trouvé l’amour de ma vie. « Si on part sur cette idée, il ne nous reste plus qu’à te créer la parfaite petite amie. » Il faut que l’histoire tienne debout et donc être préparées à toutes les questions qu’elle va pouvoir poser – il y en aura sûrement beaucoup.

Marley nous en fait voir de toutes les couleurs – gentiment bien sûr, mais c’est aussi pour cela qu’on l’aime. Elle met du cœur à l’ouvrage et se donne les moyens pour mener ses idées à terme. Aujourd’hui, c’est Eden et moi qui en faisons les frais, mais plus tard, ce sera quelqu’un d’autre. L’institutrice propose que l’on se venge de cela, de ce plan qu’elle a mis en place pour que nous nous retrouvions toutes les deux ici. Au début, je ne vois pas vraiment où elle veut en venir, alors je propose quelques idées, notamment celle que l’une de nous se retrouve en couple. Avec mon excuse, je pense pouvoir y échapper et laisser à Eden la joie de jouer le rôle principal de cette vengeance. Néanmoins, ça semble également peu crédible de son côté. Bon.. à ce rythme-là, ça va être compliqué. Cependant, il reste une option, celle où nous jouons le jeu toutes les deux. « C’est une option. » Sûrement pas celle que j’aurais proposé. Mais je pense qu’il y a bien pire à faire : comme elle le souligne, nous avons déjà été ensemble et je pense que nous en gardons toutes les deux un bon souvenir. C’est juste qu’entre ressentir vraiment quelque chose et jouer la comédie – s’il y a déjà une base de sentiments, c’est différent et sûrement un peu risqué. « Est-ce que tu penses que c’est vraiment la meilleure ? » Je n'ai rien de mieux à proposer. Je pourrais toujours faire marche-arrière et revenir sur ce que j'ai dit, sur cette histoire de lui faire croire que l'une de nous voit quelqu'un. Mais il est sûrement trop tard pour ça maintenant. Cependant, est-ce que c'est crédible pour une vengeance ? Est-ce qu'il est nécessaire d'aller jusque là ? Pour Marley, mais pour nous aussi – pour moi au moins. « C'est sûr que ça lui fera plaisir, peut-être un peu trop. » En plus d'avoir une explosion de joie de sa part, nous devons nous attendre à ce que la brune ne lâche pas l'affaire : elle risque de nous questionner encore et encore, sur comment cela est arrivé et sur ce que nous espérons pour la suite. « Tu es sûre ? » Si nous nous mettons d'accord, alors nous allons devoir nous préparer. Pour cela, nous allons devoir passer du temps ensemble. Cette idée ne me déplaît pas, loin de là, mais j'ai quand même peur de me perdre en chemin avec cette histoire de faux couple. Le baiser que nous avons échangé m'a quelque peu perturbé. Là, ce sera à un tout autre niveau, mais la finalité sera la même. « On aura toujours le temps d'en reparler. Mais en attendant, on pourrait voir ce que le festival a à nous offrir. » Après tout, Rome ne s'est pas faite en un jour et ce festival est éphémère, alors autant en profiter avant qu'il ne soit trop tard. Pour le reste, pour nous – comme nous ne comptons pas quitter la ville, nous avons le temps. Notre bière en main, nous nous avançons dans les allées de l'événement, à la découverte d'autres boissons et du savoir faire des producteurs. Je ne m'attendais pas à cela comme rendez-vous, mais on peut dire qu'il a été riche en surprise et qu'il promet beaucoup de choses pour la suite.