(baswin) last christmas I gave you my heart

Elle s'active Oswin, dans cet appartement qui l'a vu déposé ses valises il y a quasiment un an. Elle en a fait du chemin depuis. Elle est ressortie grandi de cette relation qui n'avait pas pour finalité d'être éternelle et désormais, elle a trouvé la rédemption dans les bras de Basilton. Ou plutôt, elle espère. Elle espère vraiment parce qu'elle ne veut plus de déceptions, plus rien et elle n'a pas envie qu'il s'en aille, pas lui. Elle a besoin de lui comme d'une bouée de sauvetage à laquelle on se raccroche, une bouée de sauvetage qui flotte à la surface et à laquelle on se tient pour ne pas tomber, pour ne pas glisser, pour ne pas se laisser aller dans les abîmes de la tristesse. Elle récupère les gâteaux qu'elle a fait confectionné par un de ses amis, met le tout sur un plateau et elle rentre dans la chambre doucement. Dépose le plateau sur le bout du lit et elle ouvre doucement les rideaux, avant de venir se glisser dans le lit pour embrasser la clavicule de l'homme qui, à défaut de partager sa vie, partage son lit. « Joyeux Noël... » murmure t-elle au creux de son oreille avec un sourire avant de glisser ses lèvres contre sa mâchoire puis pour lui voler un chaste baiser sur les lèvres.

@basilton pankhurst  

Noël. S’il y avait bien une fête que Basilton n’appréciait pas c’était celle-ci. En plus de son anniversaire, évidemment. Il n’avait jamais vraiment eu des Noël très heureux étant donné ses relations avec son père. Il se fichait un peu de cette fête. Heureusement, il avait sa maman pour ensoleillé un peu ces journées et puis sa petite sœur. Il veillait toujours à leur offrir quelque chose même si de son côté, il se moquait d’avoir des cadeaux. Cette année ne dérogeait pas à la règle puisqu’il ne faisait rien en particulier. Il était toujours avec Oswin qui ne le fêterait pas avec ses parents. Il n’avait pas envie qu’elle vive les mêmes choses que lui et s’éloignent d’eux mais en même temps, ils ne sont pas capables de la comprendre concernant son ex. Il ne va pas se plaindre de ses réveiller à ses côtés. Il irait sûrement voir sa sœur aussi. Il ne faisait jamais de grands dîner. Il avait acheté quelques trucs pour lui et la blonde mais c’était tout. Peut-être qu’ils resteraient la journée au lit. Il bouge un pu quand il sent du mouvement et qu’on l’embrasse. Il ouvre les yeux, encore un peu endormi. Il se redresse et écarte ses jambes afin de l’attirer plus près de lui. « Joyeux Noël. » Il souffle alors qu’il tourne la tête en sentant la bonne odeur du café et des gâteaux. « Hum.. je crois que tu es le miracle de Noël. J’avoue que je commençais à avoir faim mais.. » Il se pousse un peu pour la laisser s’installer. Il fouine dans la table basse pour retrouver un paquet qu’il avait mis la veille, à l’abris des regards. Certes leur relation n’a jamais été claire mais il avait envie de lui offrir quelque chose. Il espère seulement que cela lui plaira. « Tiens, c’est pour toi. » Il n’attendait rien en retour. Il voulait juste lui faire plaisir. Il attend qu’elle déballe son paquet. Il a fait confectionné un collier en or avec un piano. Il a également fait graver ses initiales. Il a également laissé un bon pour retirer un nouveau piano, son ancien s’étant brisé lors du tremblement de terre.

Noël avait une saveur particulière cette année, premier noel sans ses parents, premier Noel sans Rupert. Premier Noel avec Basilton aussi et c’était ce qu’elle retenait le plus. Même si elle ne sait pas franchement comment la journée va se passer, elle espère bien. Même si une petite voix dans son esprit lui dit qu’il faudrait qu’elle ne dise rien, qu’elle se taise. Mais ils sont deux adultes consentants, qui finisse par se retrouver de manière charnelle de façon plus ou moins protégé, ça devait arriver. Mais elle n’avait pas espéré, elle n’avait jamais rien voulu Oswin. Quand elle se retrouvait dans la cuisine, elle réprimait une nausée et retournait dans la chambre pour le retrouver, se blottir contre lui comme elle a si bien l’habitude de faire et comme elle aime faire. Au fond. Parce que c’est lui, parce qu’elle l’aime. Parce qu’elle ne sait pas comment elle ferait s’il n’était pas là. Et elle se blottit contre lui avec cet instinct qu’elle connaît si bien. « ne dis pas de bêtises. » prononce t’elle en murmurant sa bouche qui s’attarde sur la joue du brun. Elle fronçait les sourcils quand Baz lui tendait un cadeau et elle se sentait nauséeuse tout d’un coup’ elle n’était pas prête pour cela, elle paniquait intérieurement et elle se demandait bien comment elle allait faire. Ses yeux qui s’emplissent de larmes quand elle voit le pendentif, elle ne peut s’empêcher de l’embrasser, encore et encore, de l’embrasser avec une tendresse qui ne sied qu’à elle et le bon, la fait pleurer encore plus encore. Ses mains qu’elle triture, elle attrape une boite qui contient une chevalière et elle lui tend « Ce n’est pas grand chose mais … J’ai un autre - » Non elle ne savait même pas si c’était un cadeau, elle le laissait ouvrir le présent et le regardait, imprimant chaque trait de son visage, persuadé qu’il allait la mettre à la porte dès lors qu’il le saurait, elle n’aurait que ce qu’elle mérite de toutes façons, elle finirait misérable et triste comme la pluie. Triste comme sa vie avant lui. Elle soupirait en baissant le regard et ses mains qu’elle liait et déliait avant de gratter sa nuque, elle le regarderait « Je - Jai quelque chose à te dire … » murmure t’elle, comme si elle ne voulait pas qu’il entende « Promet moi que tu ne me détestera pas… » Parce qu'elle ne le supporterait pas.

Basilton n’avait jamais vraiment aimé noël. Il ne comprenait pas trop toute attraction autour de cette fête. Il ne trouvait même pas cela joyeux puisque ce n’était pas ça avec son père. Ils ne s’étaient jamais vraiment entendus et le réveillon ou même le jour de noël ne changeait pas grand-chose à tout ça. Il ne voyait donc pas pourquoi cela devrait changer les années après, alors qu’il était adulte. Il tentait de faire un effort parce qu’il se trouvait avec Oswin aujourd’hui. Il ne savait pas trop ce qu’elle pensait de cette fête mais puisqu’ils étaient tous les deux, il voulait essayer d’en profiter un peu. Ils allaient manger quelque chose tous les deux et puis ils verraient. Ils improviseraient sûrement la journée. Il lève les yeux au ciel en entendant les mots de la jeune femme. « Je ne dis que la vérité. » Qu’il lui dit alors. Il le pense même si leur relation n’est pas très clair. Elle ne l’a jamais été et il n’a pas envie de lui donner de faux espoirs. Il tient tout de même à elle. Elle compte pour lui. Elle partage un peu sa vie en vivant chez lui. Il est donc naturel qu’il lui offre un cadeau de noël. Quand il voit sa réaction, il ne sait pas trop quoi penser, du moins, il se demande si elle réagit ainsi parce que son cadeau lui plait ou l’inverse. Il comprendrait que non parce qu’il n’est pas doué pour ça. Est-ce qu’elle est triste ? Oui mais de quoi. « Ca ne va pas ? » Il lui demande. « Tu n’étais pas obligée merci. » Il n’est pas celui qui reçoit beaucoup de cadeaux après tout. Il est quand même touché et il ouvre la boîte. Il embrasse ses lèvres en découvrant la bague qu’il glisse à son doigt. « Merci, elle est parfaite. » Il lui dit sincèrement avant de déposer la boîte. Il fronce les sourcils alors qu’il a réellement l’impression que ça ne va pas. Que quelque chose ne va pas. Quelque chose qui devait le concerner visiblement. « Qu’est-ce qui se passe Oswin ? Tu me fais peur. » Quelque chose lui dit, au creux de son cœur qu’il devrait avoir peur justement. Que ça ne lui ferait pas plaisir. Il ne pouvait pas lui promettre, quand bien même il ne pourrait jamais la détester mais bon. « Qu’est-ce que tu veux me dire ? » Autant crever l’abcès, ensuite, il verrait bien. Il n’avait aucune idée de ce que ça pouvait être.

Elle reculait l'échéance, inlassablement, le bruit de la pluie qui courait sur les vitres la ramenait à la réalité et elle se persuadait que tout irait bien. Qu'ils seraient heureux après ça. Mais comment pouvait-elle être sûre qu'ils seraient heureux alors qu'il lui avait dit qu'il ne voulait pas d'enfants. Mais c'était non négociable pour elle, elle n'allait pas abandonner ce petit être, elle n'allait pas avorter. Elle ne pouvait pas, de toutes façons. Ils n'y étaient pour rien, c'était arrivé comme ça. Sans qu'on y prenne gare, elle avait été consulté pour un mal de tête persistant après le tremblement de terre, et des nausées, persuadée que c'était en rapport avec le fait qu'elle avait été coincée si longtemps. Idiote. Et le médecin avait été formel. Elle avait pleuré. Beaucoup. Dans la voiture, quand elle était rentrée, quand elle avait appris, elle avait caché sa peur et son désarroi derrière une fatigue des fêtes de fin d'année. Et voilà que maintenant, elle va tout gâcher. Elle ne veut pas le perdre, elle ne veut pas courir à leur perte mais elle ne peut plus revenir en arrière. Elle prenait tout ce qu'il lui offrait, le réchauffement du coeur quand il la remerciait, la joie dans son regard quand il ouvrait son cadeau. Mais elle ne pouvait pas cacher ça plus longtemps, la crise d'angoisse menaçait bien trop et elle ne voulait pas lui gâcher son Noël, même s'il lui avait répété qu'il ne le fêtait pas. Oz cherchait comment elle pourrait le lui annoncer sans qu'il ne fasse un bond, sans qu'il ne la mette à la porte. « Je... » Elle n'y arrive pas, peut-être devrait-elle l'écrire. Peut-être devrait-elle fuir ? « Je suis allé faire des examens parce que j'avais constamment mal à la tête, et des nausées. Je pensais que- Je pensais que c'était dû au tremblement de terre, au fait que j'ai été coincé longtemps... » Elle soupire, un peu en ne le regardant pas, ses jambes croisées en tailleur, alors qu'elle a la tête baissée. « Et il s'est avéré que, que je, que je suis enceinte. » murmure t-elle pour finir sa phrase avant de sentir que les larmes lui montent aux yeux. « J'ai toujours, toujours eu plus ou moins du retard dans mes règles surtout depuis ma fausse couche et, je ne pensais pas, je ne voulais pas, je ne... je ne veux rien t'imposer. Je sais que tu vas me demander de partir, je sais que je vais tout gâcher. Je suis désolée. »