fire station tour (love)

fire station tour
crédit/ tumblr ✶ w/love

« Lieutenant ! Il y a quelqu’un pour vous à l’accueil ! » « Pour moi ? » « Une jeune femme, brune. » Merci pour les détails, ils sont au top. Globalement, cette description pourrait coller à un bon nombre de personnes dans cette ville. Néanmoins, j’ai une petite idée de qui cela pourrait être. Alors rapidement, je referme le dossier que j’ai face à moi et quitte la pièce qui me sert à la fois de chambre et de bureau. Sans réelle surprise, c’est bien la brune que j’imaginais qui se trouve là, à m’attendre. « Je suis contente de voir que tu as trouvé un peu de temps pour venir. J’espère que tu ne le regretteras pas. » Un sourire se dessine sur mes lèvres pour la conforter dans le choix qu’elle a fait. « Est-ce que tu as faim ? L’un de mes hommes s’est lancé dans une recette de pancakes tout à l’heure. » Il faut bien s’occuper un peu quand la journée est calme. « Je ne te promets pas quelque chose à la hauteur d’un restaurant gastronomique, mais ça nous remplira l’estomac avant de faire un petit tour. » Finalement, prendre cet en-cas serait un peu du deux en un : il comblerait une possible faim et lui permettrait aussi d’être directement mise dans l’ambiance de la caserne. Bien que majoritairement des hommes, les personnes ici ne sont pas méchantes et ils vont rapidement la taquiner un peu pour qu’elle se sente un peu plus à l’aise. C’est une façon de faire, soit ça passe, soit ça casse. « Au fait, mon prénom est Romi. » Nous nous sommes déjà vues deux fois et pourtant, nous ne connaissons même pas nos identités. Elle a eu mon nom, pour l’aider si jamais elle voulait appeler, mais rien de plus. Pourtant, en parlant un peu, nous sommes allées bien plus loin dans nos histoires : elle avec son passif avec le feu et moi avec ma femme.

C’est au détour d’une promenade, à pieds, que je me retrouve devant la caserne de pompiers d’Island Bay. Je n’avais même aucun souvenir qu’elle se trouvait ici. Est-ce qu’elle a toujours été dans ce coin de la ville ? Je crois que j’ai un peu perdu mes repères. A vrai dire, ce n’est pas l’endroit que j’aime visiter quand je suis de retour au bercail. En général, ça ne dire qu’une semaine ou deux, je n’ai pas vraiment le temps de visiter la ville qui m’a vue grandir, je me contente de voir les gens que j’aime, et être dans les coins que j’apprécie.
Toujours est-il qu’aujourd’hui, j’ai une vraie raison d’entrer dans la caserne. Je n’ai pas prévenu le lieutenant Hallenstein de ma visite, j’espère simplement qu’elle sera là. Après tout, si la vie me mène devant la caserne, c’est qu’il doit y avoir une raison. Une fois à l’intérieur, je demande la brune - heureusement qu’elle m’avait laissé son nom, et que je le connais de par ce qu’il représente - et attends patiemment. Lorsqu’elle apparaît, je lui offre un sourire. « Je suis contente de voir que tu as trouvé un peu de temps pour venir. J’espère que tu ne le regretteras pas. » « Pour être honnête, je sais pas trop ce que je fais là, je me suis perdue dans la ville, et je suis arrivée ici sans trop savoir pourquoi. Je crois que la vie me pousse à venir te voir. » A guérir quelques blessures, aussi. La jolie pompière me propose un goûter, que je refuse poliment. Je viens de m’enfiler un cupcake, je vais pas abuser non plus. Mais elle semble bien décidée à s’offrir un petit en cas, et je la laisse faire en la suivant, regardant tout autour de moi. « Au fait, mon prénom est Romi. » Je lui souris à nouveau et me présente à mon tour. « Moi c’est Morgan ! D’ailleurs, je me demandais… Hallenstein, tu es de la même famille que les créateurs de la marque de vêtements ? » Ce n’est pas un nom de famille qui passe inaperçu.

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À l’entendre, sa venue ici n’était pas forcément calculée. Naturellement, j’aurais préféré que cela soit différent, que ça vienne vraiment d’elle, mais je vais prendre ce que la brune peut m’offrir pour l’instant. Elle refuse l’en-cas que je lui propose, mais malgré tout, nous nous rendons dans la grande pièce qui fait office de cuisine, de salle à manger et de salon. « Oui. L’entreprise est gérée par mon père. Comme tu peux le voir, je n’ai pas vraiment suivi la même voie. » Dis-je, un sourire sur les lèvres. Pourtant, une fois par mois, je me rends à Wellington pour donner un coup de main – n’ayant pas été à l’université très longtemps, mon aide est minime, mais c’est toujours mieux que rien. Je récupère une assiette et y dépose un pancake. Un peu gourmande dans l’âme, je décide de rajouter un peu de sirop d’érable sur le dessus. « Est-ce que tu es du coin ? » La brune n’a même pas le temps de répondre que l’un des pompiers débarque dans la salle commune et semble bloquer sur elle. « Love Stewart ? » « Love ? Tu ne viens pas de dire que tu t’appelais Morgan ? » Le jeune homme rigole un peu. Selon lui, je suis irrécupérable. Il ne le dit pas et pourtant, j'ai l'impression d'avoir pris trente ans en l'espace de quelques secondes. « Il va falloir allumer votre télévision plus souvent lieutenant. » À ces mots, mon regard se repose sur la jeune femme. Dès la première fois, son visage m'a semblé familier, mais j'ignorais pourquoi. Aujourd'hui, j'ai peut-être une réponse à cela. Partielle seulement, car je n'arrive toujours pas à savoir où je l'ai vu. « Si ça peut te rassurer, je ne vis pas dans une grotte. Mais je suis maman et depuis l'arrivée de ma fille, mon programme télé a drastiquement changé. » En réalité, je n'ai plus vraiment le temps de me mettre devant la télévision ou quand je le fais avec elle, c'est pour quelque chose qui est destiné aux enfants de son âge. Il est vrai que je pourrais la regarder ici, mais bien souvent, quand elle est allumée, ce sont les informations qui passent en boucle. « Tu es connue à quel point ? » C'est peut-être un peu maladroit de demander les choses comme ça. Mais vu comment je suis avec elle depuis le début, elle n'a pas de crainte à avoir : je ne vais pas changer de comportement sous prétexte que c'est une star internationale.

Puisque j’ai un doute, je pose quand même la question. J’ai du mal à croire que son nom soit un homonyme, et elle me le confirme. Mais elle n’a pas choisi de suivre la même voie, ce qui me fait sourire. Elle est libre, et c’est beau à voir. « Est-ce que tu es du coin ? » J’ouvre la bouche pour répondre, mais je n’en ai même pas le temps qu’un jeune homme en uniforme m’appelle par mon nom d’artiste. « Love ? Tu ne viens pas de dire que tu t’appelais Morgan ? » Ok on se calme, ça va trop vite pour moi. « Si mais je… » Le pompier taquine Romi, et moi, je ne sais plus où me mettre. Je tente un vague signe de main accompagné d’un sourire légèrement forcé, avant que la jolie pompière ne m’explique : « Si ça peut te rassurer, je ne vis pas dans une grotte. Mais je suis maman et depuis l'arrivée de ma fille, mon programme télé a drastiquement changé. » Je ris un peu pour la manière dont elle s’excuse de ne pas me connaître. Et en réalité, ça m’a fait du bien, jusque là, qu’elle ne sache pas qui j’étais. « Tu es connue à quel point ? » La question qui tue. Comment on quantifie une notoriété ? En nombre de followers sur Instagram ? En nombre de films ? En nombre de millions sur son compte en banque ? « Euh… Bah assez pour qu’au moins un de tes collègues sache qui je suis. » Je ris légèrement, un peu mal à l’aise, avant de lui expliquer un peu. « J’ai grandit ici, à Island Bay. Et mon prénom c’est vraiment Morgan. Love est mon second prénom, et c’est celui que j’utilise pour ma carrière d’actrice. » Je hausse cette fois les épaules, de toute façon, si elle veut vraiment savoir ‘à quel point je suis connue’, elle pourra aller taper mon nom dans google. « Mais t’as pas à t’excuser, ça me fait du bien de croiser des gens qui ne me connaissent pas, de temps en temps… C’est rafraichissant. » Je lui souris cette fois, de manière plus sincère. Qu’elle ne s’inquiète pas, je ne lui en veux pas qu’elle ne m’ait jamais vue nulle part à la télé ou au cinéma.

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Je tombe un peu des nues quand je réalise que la jeune femme est connue et que je suis passée à côté. Est-ce que mon collègue est une référence pour connaître le niveau de célébrité de la brune ? Je ne sais pas trop, mais pour le coup, il semble plus cultivé que moi. Morgan vient me rassurer sur l’utilisation des deux prénoms. « Je vois. Ça fait très mission secrète. » Je plaisante un peu avec cette phrase et pourtant, je suis sûre qu’il y a une part de vérité là-dedans. Sur certains points, ça peut être plaisant d’être célèbre, mais sur d’autre, ça doit être plus compliqué et vu qu’elle ne s’est pas présentée comme telle le jour de l’incendie, sur la plage ou encore aujourd’hui, je me dis qu’elle essaye de faire profil bas. Qui suis-je pour la blâmer ? Comme elle l’a souligné un peu plus tôt, mon nom est connu – surtout en Nouvelle-Zélande – et je me tiens pourtant assez loin de l’entreprise familiale. Je n’ai jamais joué de cette célébrité et je crois bien que je ne le ferais jamais. « Au final, si je ne t’avais pas sauvée lors de cet incendie, des milliers de personnes m’en auraient voulu. » Je n’aurais pas été la principale responsable, mais comme elle quand elle était enfant, ses fans auraient cherché à blâmer quelqu’un et ce quelqu’un aurait facilement pu être moi. « Et si on allait ailleurs ? Tu es venue pour un tour de caserne et non pas pour que je te présente le modèle de la cuisine. » Maintenant que mon en-cas est terminé, plus rien ne nous retient ici. « Comme tu dois t’en douter, pour accueillir tout ce petit monde, il faut de quoi dormir, se laver, mais aussi laver notre linge. Donc là, tu as les toilettes, les vestiaires et la buanderie. » D’un signe de la main, je montre chacune des pièces. Pour autant, je ne m’arrête pas d’avancer et c’est pour cela que nous arrivons rapidement au dortoir. « Tout le monde dort ici. À quelques exceptions près. » Le chef de la caserne a sa propre chambre à côté de son bureau, dans l’autre aile de la caserne. « Ici, c’est ma chambre. C’est l’avantage d’être lieutenant : j’ai un semblant d’intimité. » Juste un semblant, car les murs sont fins et remplit de vitres pour me permettre d’avoir un œil sur tout le monde. Je n’ai pas à me plaindre, j’ai la possibilité de fermer des stores contrairement à mes autres collègues. « On peut passer à l’endroit où l’action se passe vraiment. » Dis-je, alors que je reviens doucement sur nos pas.

« Je vois. Ça fait très mission secrète. » Elle me fait rire. Mission secrete, je n’irai pas jusque là, mais j’aime bien m’imaginer en agent secret, ça me plait bien. Je n’ai d’ailleurs jamais joué ce genre de rôle, j’adorerai. Je suis sans doute encore un peu jeune pour ça. « Au final, si je ne t’avais pas sauvée lors de cet incendie, des milliers de personnes m’en auraient voulu. » « Peut-être bien ! » lui répondis-je en souriant, plus de manière taquine qu’autre chose. J’imagine bien que si j’avais péri dans cet incendie, il n’y aurait pas vraiment eu de personne à blâmer, mis à part moi de ne pas avoir réussi à sortir de ma torpeur. Mais qu’importe, puisque je suis là, et qu’elle m’a bel et bien sauvée.
Nous reprenons le tour de la caserne et je suis sans broncher, étrangement un peu plus légère qu’elle sache un peu plus qui je suis, sans pour autant que ça ait changé quoi que ce soit. Elle me montre le dortoir, m’explique qu’elle est une privilégiée en ayant un grade un peu supérieur. Eh, il faut bien que ça serve à quelque chose. Je ne dis rien, observe simplement. « On peut passer à l’endroit où l’action se passe vraiment. » Ok. C’est là que je sens mon coeur s’emballer un peu plus. La caserne est très grande, il y a beaucoup de choses à voir. Beaucoup de véhicules différentes, et de matériel aussi. Des pompiers s’affairent à ranger, nettoyer, organiser, compter - compter quoi je sais pas. C’est une vraie petite fourmilière. « Vous êtes combien, ici ? Et à quoi servent ces trucs là ? » Je suis comme une gamine qui découvre la vie. Je ne pensais pas trouver ça intéressant, mais je ne me sens pas mal ici, pas du tout même. Après tout, il n’y a pas de feu, alors pas de raison que je me sente mal.

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Faire faire le tour de la caserne n’est pas vraiment un domaine où j’exerce, mais j’aime mon métier et je connais plutôt bien les lieux, ça devrait pouvoir m’aider. Et puis, Morgan n’est pas ici pour la visite de sa vie : je suis sûre qu’elle me pardonnera si je fais quelques erreurs. Pour commencer, je lui montre les pièces où nous vivons, la nuit et quand nous ne sommes pas en intervention. Hormis pour quelques exceptions, nous passons notre temps ici durant nos gardes. Quand les appels se font rares, ça peut vite devenir long, mais ça fait partie du métier. Cette partie de la caserne vue, nous revenons sur nos pas et je l’emmène dans le garage, là où se trouvent les camions et les outils que nous utilisons au quotidien. « Nous sommes entre dix et vingt par équipe, sans compter les personnes qui gèrent administrativement la caserne. » Dis-je, alors qu’elle semble s’intéresser à tout cela. Avec des questions, mon rôle de guide prend une toute nouvelle dimension. « Nous travaillons trois jours, puis nous avons trois jours de repos et c’est alors une autre garde qui prend le relai. » Il y a toujours quelqu’un ici, sinon la ville serait vite dans le chaos. Ou alors, il faudrait que les accidents et incendies aient lieux qu’une moitié de la semaine et malheureusement, le destin n’est pas assez clément pour ça. « Ces trucs ? » Je regarde ce qui se trouve face à elle et j’essaye de trouver les mots justes pour lui donner des explications. « Là, ce sont des cales. Ça nous permet de stabiliser certaines choses le temps que nous puissions sortir des victimes. Une voiture qui est sur le point de tomber par exemple. » Ça peut servir à bien d’autres choses, mais j’utilise un cas simple et assez bien imagé. « Ça, ça nous permet d’ouvrir une porte de voiture quand elle est bloquée. » Dis-je, alors que je montre une grosse pince mécanique. Finalement, les outils nous servent beaucoup pour les accidents, automobiles ou domestiques, pour les incendies ce sont nos combinaisons et les tuyaux que nous utilisons. « Est-ce que tu veux monter dans un camion ? » Je sais que beaucoup de personnes aiment cette idée, mais ce n’est peut-être pas son cas, alors je préfère demander avant.

Je suis assez à l’aise pour lui poser quelques questions, m’intéresser à la vie de la caserne. Après tout, rien ne me fait peur ici, puisque ma peur, ils la combattent. En soi pour moi, ce sont juste tous autant des héros que des inconscients. Comment on peut vouloir braver le feu ? C’est dingue ! J’écoute les explications de la brune en hochant un peu la tête pour lui signifier que j’écoute, avec grande attention. Elle me raconte une histoire de cales, je ne comprends qu’à moitié mais ne pose pas plus de questions, je ne veux surtout pas l’embêter. Je sais qu’elle m’avait proposé de venir, mais j’ai débarqué à l’improviste, donc je ne veux pas abuser de son temps. « Ça, ça nous permet d’ouvrir une porte de voiture quand elle est bloquée. » C’est dingue, les moyens qu’ils ont quand même. Et en même temps, quand on y réfléchit, il vaut mieux ! Tout ça pour sauver des vies, c’est quand même hallucinant. « Est-ce que tu veux monter dans un camion ? » L’espace d’un instant, j’ai un peu l’impression d’être une gamine. Je me doute que tous les gosses doivent être impressionnés de monter dans un camion de pompier. Moi ça m’intéresse pas tant que ça, finalement. Je suis plutôt hallucinée par tout le matériel qu’ils utilisent. Et puis, ils sont nombreux, comment ils font pour ne pas se marcher dessus ? « Pas forcément, non. Je laisse ça aux enfants qui auront probablement des étoiles dans les yeux en prenant le volant de ces gros machins ! » Moi, j’ai mon permis, mais je ne conduis jamais, du coup, je suis pas trop à l’aise au volant. Certes, elle ne me propose pas de le conduire non plus, mais ce n’est pas ce qui attire mon attention. Les questions que je lui pose sont un peu plus précises, plus adultes aussi. Le poids d’un casque, d’un équipement complet. Est-ce qu’ils arrivent à respirer dans la fumée, ce genre de trucs. Et puis, une sonnerie d’urgence retentit, et mon coeur s’emballe. Merde. Je regarde Romi, paniquée. « Euh, tu dois y aller là ? Je vais peut-être vous laisser. » Telle une fourmilière, les grands soldats commencent à s’activer, et déjà que je ne me sentais pas à ma place, là, c’est encore pire…

[ MARQUAGE STAFF : comptage des points (ne pas effacer)]

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Finalement, à bien y réfléchir, faire découvrir la caserne et mon métier a une autre femme a une saveur particulière. Comme elle l’a sûrement vu depuis qu’elle est ici, mes collègues sont majoritairement des hommes et notre métier tout entier est considéré comme masculin. Pourtant, je suis ici, tout comme une autre poignée de femmes et nous ne demandons qu’à ce que tout ceci devienne une généralité. Que toutes celles qui en ressentent le besoin s’inscrivent à l’académie sans avoir peur d’être jugées ou d’échouer dès la première épreuve. Je lui propose de monter dans un camion pour voir l’intérieur, mais Morgan préfère refuser et laisser cette partie là aux futurs enfants qu’ils viendront. C’est son choix, alors je ne vais pas insister. Surtout que malgré ce refus, elle continue de s’intéresser à tout ce qui l’entoure et comme c’est quelque chose qui me passionne, je prends plaisir à y répondre. En pleine conversation, nous nous retrouvons interrompues par une alarme qui résonne dans la caserne, énumérant les camions qui sont appelés en intervention et l'adresse à laquelle ils doivent se rendre. Le mien en fait partie et rapidement mes hommes se mettent en marche. « Oui, je dois y aller ! Il y a eu un accident quelque part. » J'ai beau avoir grandi ici, j'ai toujours un peu de mal avec les adresses données comme ça : ce n'est que sur les lieux de l'accident que je comprends réellement où ça s'est passé. « Si tu veux, tu peux rester un peu ici. Tu verras, c'est beaucoup plus calme quand nous sommes en intervention. » Mais la caserne ne reste pas vide pour autant. Il y a les personnes qui s'occupent de l'administration et comme tous les camions n'ont pas été appelés, certains pompiers vont rester là. « Sinon, je te dis à une prochaine fois. On semble assez douées pour se croiser au hasard. » Je lui offre un dernier sourire et un signe de la main, avant de remonter ma combinaison et de monter dans le camion, à la place du passager. Les portes finissent de s'ouvrir et les véhicules se lancent en direction de l'accident.