approaching disaster (nyssa)

Aujourd'hui est une journée comme les autres, enfin ça, c'est ce que je pensais avant de voir arriver cette femme au café. Pour être honnête, je ne la connais pas vraiment : je ne l'ai vu qu'une seule fois, mais autant dire que son visage est resté dans ma mémoire. Sûrement parce que le jour où nous nous sommes rencontrées, ce n'était pas dans les meilleures conditions. J'étais encore chargée de recrutement à l'époque où c'est arrivé. Si je veux être encore plus précise, j'étais dans le bureau d'Archie, dans une tenue un peu gênante quand j'ai vu son visage pour la première fois. Nous avions toujours été discrets, jusqu'à cette fois-là, la première et la dernière. Après ça, nous avons été encore plus prudents. Le fils du patron ne pouvait pas avoir une liaison avec l'une des employées sur leur lieux de travail, ça n'aurait pas fait bonne réputation et surtout, sa femme – à l'époque petite amie – n'aurait sûrement pas apprécié. Même si je n'ai pas vu ce visage très longtemps, il m'a procuré suffisamment de peur pour me pétrifier, jusqu'à ce qu'Archie me rassure : étant sa demi-sœur, elle ne dirait rien. Il en était convaincu, alors que moi non. Pourtant, cette interruption n'a jamais été ébruitée et je ne l'ai jamais revue. Jusqu'à aujourd'hui et c'est bien ça qui ne me rassure pas. Elle entre dans le café et j'essaye de trouver comment je peux échapper à une possible conversation – surtout si c'est Archie qui l'envoie. « Est-ce que tu peux t'occuper de ça ? Je dois aller voir quelque chose derrière. » La serveuse hoche la tête, bien incapable de me dire non et voilà que je m'échappe dans la pièce d'à côté, là où sont faites les différentes pâtisseries proposées. Si je pensais pouvoir réussir mon coup, je me trompais. Après seulement quelques minutes, la serveuse me rejoint. « Elle veut Alice, Marley ou vous. Je ne peux rien faire. » Forcément.. cela aurait été beaucoup trop simple sinon. « Très bien. Je m'en occupe. » J'ignore pourquoi c'est et si ce n'est pas vraiment pour le café, alors autant éviter que ma collègue pâtissière soit mêlée à tout cela. Pas besoin de me poser de questions pour Marley, la jeune femme n'est pas là aujourd'hui. Je reviens à l'endroit que j'ai quitté il y a quelques minutes et m'adresse à la brune, qui porte une tenue de pompier – enfin je crois. « Bonjour. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? » Avec un peu de chance, elle ne se souvient plus de qui je suis et dans ce cas, cette conversation ne devrait pas être désagréable.

En voyant la jeune femme arriver, me défiler est la première de mes idées. Mais je suis vite ramenée à la réalité. Sa venue ici n'est pas liée à un simple café et étant la seule gérante ici aujourd'hui, je me dois de l'affronter. Être professionnelle, je sais faire. Alors c'est exactement comme cela que j'agis face à elle et j'évite de faire paraître le fait que nous nous sommes déjà croisées – si elle a oublié, ce serait quand même dommage de lui mettre la puce à l'oreille. Elle répond à la question que je lui pose et je me sens soudainement un peu bête. J'imaginais tout un tas de choses, alors qu'elle est simplement là pour son boulot. « Oh. Je vois. » Tout de suite, sa tenue prend sens et je me demande si je ne me fais pas des films. Qui sait, peut-être qu'elle n'a aucun souvenir de moi. Ça ne serait pas si déconnant que ça. Si je me souviens d'elle, c'est parce qu'elle nous a surpris, Archie et moi, dans un moment intime. Dans ce genre de scène, je suppose qu'on s'en souvient plus facilement quand on est en faute que quand on ne l'est pas. Pendant de longues semaines, je me suis demandée si ce qu'elle a vu allait faire la une des journaux : je revoyais facilement son visage lors de mon sommeil. « Mon associée a dû avoir l’information. » Peut-être même que ce rendez-vous est notée dans notre agenda commun, mais j’ai oublié de le regarder ce matin – persuadée qu’il n’y avait rien d’important qui nécessitait mon attention. Un deuxième pompier arrive dans l’établissement et soudainement, je me sens un peu mieux. C’est dingue, mais en quelques secondes, l’air semble tout de suite plus respirable. « Est-ce que vous avez besoin de moi pour ça ? » Je n’ai aucun souvenir d’une telle inspection par le passé. Alors soit je n’étais pas là, soit elle a été faite avec les anciens propriétaires. Ce qui me semble un peu bizarre à bien y réfléchir, car pour ouvrir un tel établissement, qui accueille des personnes, il faut que les installations soient aux normes. C’est donc Marley, ou même Alice, qui a dû voir les précédents pompiers. Je ne voudrais pas les déranger, mais si en même temps, je peux les aider pour trouver des choses plus vite, alors ça peut être une bonne idée que j’aide. Plus vite ce rendez-vous sera passé et plus vite je pourrais reprendre ma vie, sans me soucier de l’épée qui se trouve actuellement au-dessus de ma tête. « Je peux peut-être vous offrir un café. » Pour la maison, bien sûr. Ils travaillent et j’ai conscience que leur métier n’est pas le plus évident – même si faire des contrôles est sûrement plus simple que courir dans un feu, alors si je peux leur offrir un peu de plaisir, un peu de réconfort chaud, autant que je le fasse.

Faire bonne figure, c'est tout ce que je peux faire pour l'instant, jusqu'à ce qu'ils partent. Mais pour cela, il faut que leur visite se passe sans encombre et pour ça, je suis prête à faire un effort pour leur faciliter la tâche. La brune m'explique ce qui va se passer, ce qu'elle et son collègue vont faire. En parlant de ce dernier, il s'éloigne rapidement, prenant la direction des éléments à vérifier. Être seule avec Nyssa, ça ne m'enchante pas plus que ça. Mais je crois que je n'ai pas vraiment le choix et pour que ce soit plus agréable pour elle, comme pour moi, je lui propose un café. Elle accepte, ce qui me laisse un peu de répit loin d'elle. C'est dingue que sa présence me fasse cet effet, mais c'est plus fort que moi, j'ai l'impression que ma vie, et celle des garçons, dépend de cette visite. La boisson préparée, je rejoins la brune qui s'est installée à une table. Elle m'explique ce que je vais devoir faire et je l'écoute avec attention. Je récupère le papier qu'elle me donne et commence à lire les informations qui figurent dessus. Les employés, c'est quelque chose que je maîtrise plutôt bien : j'ai été présente à la plupart des entretiens d'embauches – mon ancien boulot a été utile pour ça. Pour la description du bâtiment, vu mon ancienneté ici, je devrais m'en sortir sans trop de problèmes. Néanmoins, je me retrouve coupée dans mon élan avant d'avoir signé le papier. Lorsque j'entends mon prénom sortir de ses lèvres, je ne peux m'empêcher de relever la tête. Sans mon teint hâlé naturel, je crois que je serais très pâle. Donc.. depuis le début, elle a conscience de qui je suis. J'avais bien raison de rester sur mes gardes. « Je me suis demandée si vous vous en souveniez. » Maintenant que les bases sont posées, il est inutile de se faire des cachotteries. Même si pour l'instant, j'ignore encore à quelle sauce je vais être mangée. « J'ai aussi cru que c'était lui qui vous envoyait. » Je ne définis pas ce "il", mais ce n'est pas utile. Entre nous, il n'y a qu'un homme qui peut créer une certaine connexion. Un homme que je n'ai pas vu depuis de longs mois maintenant et avec qui la discussion se fait de plus en plus rare, voire même inexistante. C'est bien pour cela qu'il pourrait faire un coup dans mon dos que je ne le saurais même pas. Est-ce ce qui se passe aujourd'hui ? « Mais je me suis trompée, vous êtes ici seulement pour exercer votre métier. » Je ne suis certainement pas très subtile. Cependant, c'est peut-être mieux que nous soyons vraiment honnêtes l'une avec l'autre : ça ne fera que rendre ce moment plus agréable. Enfin.. agréable est sûrement un bien grand-mot, mais on voit l'idée. « Il n'y a que ça, n'est-ce pas ? » Au moins maintenant, elle ne devrait pas me répondre en tournant autour du pot. Est-ce seulement le hasard qui fait que nos chemins se croisent ou est-ce que je dois me méfier d'elle par rapport à mes enfants ?

Forcément, voir cette femme ici, dans le café que je possède avec Marley et Alice, me fait un peu bizarre. Ça me fait même peur et pourtant, je n’ai aucune raison de ressentir ce genre de choses – à domicile, je devrais être sereine et confiante. Néanmoins, je n’arrive pas à la dissocier d’Archie et des impacts qu’il pourrait avoir dans ma vie s’il décidait de revenir. Pour essayer de me rassurer un peu, je ne tarde pas à interroger la brune sur la vraie raison de sa présence ici. Par chance, elle est bien ici pour son boulot. Enfin ça.. c’est ce qu’elle dit, avant d’ajouter qu’elle a bien profité de cette occasion pour éventuellement me voir et forcément, mon estomac se noue un peu. Nous ne pouvons pas dire que nous nous connaissons vraiment, alors j’ignore si ses intentions sont bonnes ou pas. Est-ce qu’elle a quelque chose contre moi ? Est-elle ici pour me faire payer quelque chose ? Je ne sais pas. Il est vrai que j’ai été la maîtresse de son frère, mais ce n’est pas comme si c’était elle qui avait été trahie par ces actions. L’espoir de ne pas avoir de comptes à rendre est encore là. Cependant, je continue de la sonder un peu pour en savoir le plus possible sur sa présence ici et sur la possible implication de mon ancien amant. Par chance, elle m’affirme que personne ne l’envoie et qu’Archie ne sait même pas qu’elle est ici. Ça, c’est une bonne chose. Même s’il reste encore de grosses zones d’ombre sur cette histoire. Après lui avoir fait subir un interrogatoire, la jeune femme se venge – en quelque sorte. La dernière question qu’elle me pose me surprend un peu. Est-ce qu’Archie me fait peur ? Il y a sûrement une part de vérité là-dedans. « Je n’ai plus vraiment de nouvelles de lui depuis plusieurs mois, mais s’il le veut vraiment, il peut faire de ma vie un enfer en un simple claquement de doigts. » Pour ça, il devra se mouiller un peu et risquer sa carrière, ainsi que sa vie de famille. C’est pour cette raison que je me suis toujours sentie en sécurité. Mais avec lui, nous ne sommes pas à l’abri d’un revirement de situation. Et puis, avec l’argent et les relations qu’il a, il n’aurait pas beaucoup de mal à récupérer la garde d’Elliot – et peut-être même de Leo s’il apprend un jour qu’il n’a pas un, mais deux enfants. « Si vous espériez me voir, c’est qu’il y a sûrement une bonne raison. Est-ce que je dois m’inquiéter ? » Il est primordial que ce soit elle qui parle avant moi. De nous deux, je suis celle qui possède le plus d’informations : un seul mot de travers et ce sont tous mes secrets qui seront remis en cause.

Sa phrase me laisse un peu sur ma faim. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’elle a connaissance de certains détails de ma vie et je n’aime pas vraiment ça. Cependant, il est vrai que je pourrais faire de la vie d’Archie un enfer. Néanmoins en révélant l’existence d’Elliot – et maintenant de Leo, je prends le risque de les perdre. C’est bien ce qui me fait peur. Avec tout l’argent qu’il a, je me dis que le jour où il voudra vraiment se mettre contre moi pour récupérer la garde des garçons, alors il ne lui faudra pas longtemps pour le faire, à coup de chantage et de coups bas d’avocats. Mais ça, je me garde bien de le dire à la jeune femme face à moi. J’ignore ce qu’elle sait ou non, alors il est sûrement mieux qu’on s’en tienne aux banalités, quitte à ce qu’elle aille recueillir les informations qu’elle désire auprès de son demi-frère.  Sur sa venue au café, la brune me rassure. C’est déjà ça. Néanmoins, le moment de répit ne dure pas vraiment pour moi, puisqu’elle évoque rapidement mon fils. Un mot sur lequel je bloque. « Mon fils ? » Pour qu’elle soit au courant, c’est qu’Archie lui en a parlé et ça m’étonne un peu. Pendant de nombreuses années, il a gardé le silence, alors pourquoi en parler maintenant ? A-t-il une idée derrière la tête ? À l’entendre, Nyssa ne nous veut aucun mal, à Elliot et à moi. En réalité, elle s’inquiète même pour lui. « Vous savez, ce n’est pas parce que je suis une mère célibataire que mon enfant se porte mal. » Je suis peut-être un peu trop direct, mais avec sa phrase, c’est l’impression qu’elle donne. Ce n’était sûrement pas ce qu’elle voulait renvoyer, je vois peut-être juste les choses en rouge, car je suis une maman inquiète. Elle ne me veut aucun mal et pourtant.. je ne connais pas ses intentions et je n'aime pas ça. « Je me débrouille seule depuis plusieurs années maintenant. J'ai appris à faire sans lui. » Volontairement, il a fait le choix de rester loin de son fils – peut-être moins au départ, mais maintenant il ne l'appelle même plus – et il doit maintenant en subir les conséquences. Nous avons trouvé un équilibre sans lui et je n'ai pas vraiment envie de le voir revenir dans nos vies. Ce qui est vrai pour lui l'est aussi pour les membres de sa famille. S'il a fait le choix de ne pas reconnaître Elliot, c'est pour l'image que ça pourrait renvoyer. Rien ne me dit qu'ils ne sont pas tous pareils dans leur lignée. « Enfin.. sans lui est sûrement un bien grand mot, puisqu'il m'envoie régulièrement de l'argent. Mais ça, vous devez certainement le savoir. » Pour ça, je devrais peut-être le remercier. Grâce à cet argent, j'ai pu quitter mon poste de recruteuse pour devenir serveuse et ainsi avoir un planning plus pratique pour élever un enfant. Cependant, l'argent ne fait pas tout : ça ne peut pas acheter l'amour d'un fils ou combler l'absence d'un père. « Comment est-ce que je peux être sûre de pouvoir vous faire confiance ? » Pour l'instant, concernant une éventuelle rencontre, ce n'est pas un non définitif. Mais je ne peux pas prendre le risque de faire rentrer quelqu'un dans la vie d'Elliot sans y réfléchir un minimum. D'ailleurs, elle ne parle que de lui. Est-ce que cela veut dire qu'Archie n'a toujours pas fait le rapprochement avec Leo ? Est-ce que je dois parler de ce petit garçon à cette femme ? Je ne sais pas si c'est une bonne idée.

Autant dire que cette situation est étrange et que je regrette que Marley ne soit pas là. : elle m’aurait servi de bouclier. Surtout que pour quelque chose qui concerne Archie, elle l’aurait fait avec grand plaisir. On ne peut pas dire qu’elle porte le jeune homme dans son cœur – même si elle ne l’a jamais vu –, mais est-ce que nous pouvons vraiment la blâmer pour ça ? Elle n’était pas là quand toute cette histoire s’est passée avec le brun. Cependant, elle était là après, quand je me suis retrouvée seule pour élever un enfant. Elle fait partie de ceux qui m’ont aidé et grâce à qui j’en suis là aujourd’hui. Je ne me plains pas, car quand je vois le petit garçon, je me dis que je m’en suis très bien sortie. Le fait qu’il n’ait pas vécu au quotidien avec son père a sûrement joué – avec Archie, nous n’avons pas été élevés de la même manière et je n’aurais pas pu le laisser élever nos fils comme il l’avait été. J’expose mon point de vue sur tout cela et naturellement, je laisse l’occasion à la jeune femme de se défendre. Elle n’est pas comme eux ? Selon moi, c’est difficile à voir. Surtout quand je retrace ce qu’elle a dû faire pour être là aujourd’hui. « Vous dites cela et pourtant, vous avez utilisé ce rendez-vous comme prétexte pour me parler. » C’est peut-être à moindre mesure, mais ça ressemble à quelque chose qu’Archie aurait pu faire. Si elle savait depuis tout ce temps, pour Elliot et pour le café, alors je suis sûre qu’elle aurait pu trouver un autre moment pour venir me parler. Là, j’ai comme été prise au piège. Ce n’est peut-être pas le résultat qu’elle voulait donner : il est possible qu’elle s’attendait à ce que je la fiche à la porte de la boutique si jamais elle n’était pas là dans un cadre professionnel. Ça se tient, même si ça semble un peu tiré par les cheveux selon moi. Mais après tout, elle ne me connaît pas vraiment. « C’est donc une coutume chez les Davenport d’avoir des liaisons. » Finis-je par dire, en réaction à ce qu’elle a pu dire un peu plus. Est-ce si surprenant ? Il faut croire que les chiens ne font pas des chats – même si j’espère que ça sautera une génération avec Elliot et Leo. « Je devrais me méfier, mon fils a peut-être des demi-frères et sœurs cachés un peu partout. » Est-ce que j’ai été exceptionnelle pour Archie ? Je l’ai longtemps espéré, mais avec ce qu’elle me dit, je commence doucement à en douter. Après tout, je ne suis peut-être qu’une fille parmi toutes les autres – une hypothèse qui n’irait pas dans le sens des comptes en banque de la famille s’il devait vraiment donner de l’argent pour plusieurs enfants. Et encore, il faudrait qu’il soit au courant de tous. Pour ça, je suis plutôt bien placée pour le savoir. C’est d’ailleurs quelque chose que je pourrais aborder avec elle, pourtant je ne le fais pas. Peut-être plus tard. Si vraiment j’accepte que cette rencontre se fasse, je crois que je serais obligée d’évoquer ce deuxième petit garçon. En parlant de rencontre, je réalise que je n’ai toujours pas donné de réponse. Pourtant, le temps commence à nous manquer, puisque son collègue revient doucement vers nous. « Si cela arrive, je dis bien si, Archie ne devra pas être au courant. » Il a fait le choix de partir, de sortir de nos vies, alors je ne souhaite pas qu’il revienne pour des ouï-dires au sujet de sa demi-sœur et moi. « Est-ce qu’il y a votre numéro sur le formulaire ? Je vous enverrais un message lorsque j’aurais pris ma décision. » Ce n’est clairement pas quelque chose que je peux décider ici. Elliot n’a peut-être que quatre ans, mais il a aussi son mot à dire là-dedans. Et puis, je dois vraiment m’assurer qu’elle n’est pas un danger pour lui, pour nous. Ne voulant pas paraître trop suspecte, elle récupère les informations de son collègue, remplit le papier indiquant que l’établissement est aux normes et me le tend. Je jette un rapide coup d’œil dessus et remarque qu’elle y a ajouté son numéro de téléphone. La balle est dans mon camp maintenant. « Je crois qu’on vous attend. » Dis-je, tout en montrant son collègue d’un signe de la tête. Ils sont là pour leur travail, alors ils ont sûrement d’autres choses à faire aujourd’hui. Elle se redresse et je les salue tous les deux, avant qu’ils ne quittent le café. C’était.. surprenant comme rencontre. Néanmoins, je ne dois pas me laisser déstabiliser, j’ai un commerce à faire tourner : je repenserais à tout cela un peu plus tard.