une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| all heaven contains darkness (bailey) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: all heaven contains darkness (bailey) (#) Mar 26 Avr - 22:58 | |
| S'étaient enchainées les journées sans que tu n'ais le temps de vraiment te poser; entre la vente des maisons, le déménagement, les enfants, les rendez-vous médicaux pour Bailey et évidemment le travail. Et tu aurais certainement le temps de tout faire si seulement les journées duraient plus de vingt-quatre heures; le rêve que tout parent avait un jour - et surtout quand ils ont des enfants en bas-âge. Vous aviez au moins l'avantage que Kayla soit bien plus âgée que les garçons, et surtout plus autonome, elle t'aidait souvent, que ce soit à faire la cuisine ou le ménage, parfois même en s'occupant des garçons ou en les surveillant pendant le bain. Depuis que le médecin avait prévenu Bailey que sa grossesse risquait de se complexifier si elle ne restait pas le plus possible alitée, tu faisais encore plus à la maison; l'ainée l'avait bien compris, et elle faisait en sorte de te décharger pendant que sa mère pestait contre son incapacité à faire quoi que ce soit. Les tâches étaient lourdes, mais les prendre sur le ton de la légèreté les rendaient plus agréables et finalement, tout la maison en bénéficiait. Si B. était tendue, c'est parce qu'elle ne supportait pas être inactive, et vous voir, Kayla et toi vous dépatouiller pour vous occuper de la maison et de ceux que vous appeliez maintenant "les jumeaux" la rendait folle; t'avais beau comprendre sa position, t'essayais aussi de lui faire avaler, tous les jours, que sa contrariété n'aiderait en rien le bon développement de celle qui faisait maintenant la taille d'un artichaut - selon l'application de grossesse de la rousse, c'est révolutionnaire ces trucs là. Petit artichaut qui portait successivement trois noms; loin d'être d'accord sur le prénom, il était sujet d'une querelle affectueuse entre vous. Et les enfants s'y mettaient aussi : eux, par contre, c'était selon l'humeur, et ils pouvaient parler d'elle en utilisant les trois prénoms différents en moins de cinq minutes. Ça donnait des discussion drôle durant les repas. Il n'empêche que t'étais rentré du travail il y a moins d'une heure, soirée chargée qui t'avait finalement fait rester plus tard pour la fermeture de la salle : mais Kayla avait couché les garçons après ton départ et tu savais Bailey sereine pour cette étape que l'adolescente maitrisait bien avant l'annonce de la grossesse. Avant de rejoindre la future maman dans votre chambre, t'avais récupéré un paquet de gâteaux que tu savais être son plaisir du soir quand elle n'était pas trop fatiguée; dans l'espoir aussi de recevoir un appel que tu attendais depuis quelques heures maintenant avant de n'être avec elle. Malheureusement, rien n'arrivait, et la rousse s'impatientait. T'escalades alors les escaliers, montant les marches deux par deux : un câlin à ta jeune acolyte pour lui souhaiter bonne nuit, et tu rejoins ta chambre, boîte de gâteaux devant le visage pour le cacher à moitié. « je tiens à préciser que j'ai été retenu par cette vilaine boîte de cookies qui ne voulaient absolument pas quitter le placard. C'était très compliqué. » tu joues l'innocent avant de sourire à pleines dents, retrouvant le lit et la silhouette de ton amoureuse déjà confortablement enfouie dans vos draps. « comment vas-tu ? désolé, ça a été plus long que prévu ce soir, quelques clients visiblement très motivés qui ont oublié l'heure et en ont profité pour me demander quelques conseils. » tu t'allonges sur le ventre pour déposer un baiser sur sa main avant de coller ton oreille contre la bosse de la couverture sous laquelle se trouvait son ventre, une œillade maligne vers la rousse « et comment va ma petite Sora ? maman n'a pas trop bougé aujourd'hui ? » |
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| Sujet: Re: all heaven contains darkness (bailey) (#) Mer 27 Avr - 12:24 | |
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Étalée de tout son long sur le grand matelas, Bailey attrape la télécommande du climatiseur pour baisser un peu la température. Elle a tout le temps chaud, c’est dingue, même maintenant que l’été est terminé et que l’automne est largement entamé. Ce n’est d’ailleurs que l’un des inconvénients de la grossesse, car il y en a d’autres : considérée comme « à risques », elle doit notamment se reposer le plus possible pour éviter des complications. Et bien sûr, Bailey en comprend tout à fait l’importance. Elle n’est pas stupide, elle est calée en sciences et surtout, elle a un instinct maternel décuplé, probablement plus puissant encore que la normale. Mais il faut dire qu’elle n’a pas non plus l’habitude de passer ses journées affalée dans le canapé, à ne pas faire grand-chose. Bien sûr, c’est l’occasion idéale pour faire certaines choses : dormir (elle n’en aura bientôt plus vraiment le loisir), lire des bouquins (elle n’a pas tant que ça le temps de le faire d’habitude), rattraper des épisodes de séries qui n’intéresseraient pas son homme… Ce n’est donc pas l’ennui à proprement parler qui la dérange, car c’est un concept qui lui est devenu étranger depuis de nombreuses années. Non, ce qui l’embête le plus, c’est de regarder les autres tout faire à sa place. En voyant s’agiter les membres de sa famille pour que le moins possible repose sur ses épaules (alors que d’habitude c’est elle qui gère tout d’une main de maîtresse), la rousse a l’impression de trop en imposer à Kayla et à Trey. Elle est frustrée de ne pas pouvoir les aider, car elle sait tout ce qu’il y a à faire. Entre le déménagement (ils ne sont pas encore tout à fait installés et des cartons traînent encore dans à peu près toutes les pièces, au grand dam de Bailey même si sa grossesse semble avoir temporairement amoindri sa maniaquerie) et les tâches quotidiennes, ça fait beaucoup : le ménage, la préparation des repas, la lessive, s’occuper de deux garçons en bas âge et en pleine forme… C’est presque avec désespoir qu’elle regarde son chéri et sa fille s’activer à sa place, elle qui prend tant à coeur son rôle de mère de famille. Mais elle fait de son mieux pour obéir aux médecins, principalement parce qu’elle ne souhaite que le bien de la petite vie qui grandit lentement mais sûrement en elle. Elle ne veut rien faire qui causerait du souci à sa petite fille, même si ça veut dire que sa grande fille doit s’impliquer davantage : ça ne semble pas vraiment déranger Kayla, qui est si serviable. « Merci pour les jumeaux, ma chérie. » Elle l’embrasse au moment où la petite rouquine vient lui souhaiter une bonne nuit. À nouveau seule dans son lit, elle attend son homme, mais celui-ci se fait décidément désirer. Régulièrement, Bailey jette un coup d’oeil à l’heure. Il a vraiment beaucoup de retard ce soir et, ses hormones couplées à un sentiment de frustration et surtout d’insécurité, elle se sent de moins en moins de bonne humeur. Pourtant, quand il finit par entrer dans la chambre, visage à moitié caché derrière sa boîte de gâteaux préférée, elle ne peut s’empêcher de sourire. « Salut toi… Merci pour mes envies nocturnes. » Elle est heureuse de le voir, évidemment. C’est toujours le cas, à chaque fois. « Ça va. Et toi, pas trop fatigué ? » Pour la soulager, il en fait beaucoup, sans jamais râler. Et elle lui en est très reconnaissante - dommage qu’il y ait d’autres pensées qui s’infiltrent en même temps dans sa petite tête. « Thea… C’est elle qui a beaucoup bougé, pas maman, rassure-toi. Je crois qu’elle va être une grande sportive, comme son papa. » Affectueusement, Bailey pose une main sur la tête de Trey qui est contre son ventre arrondi. Mais elle ne peut s’empêcher de pincer les lèvres quand elle repense à l’évocation de ses clients, grossesse qui joue décidément sur son humeur comme s’il s’agissait d’un yoyo. « Des clients, ou une cliente très motivée ? » Elle se mord la lèvre inférieure, pourtant c’est plus fort qu’elle. « Tu as reçu un message d’une certaine… Rebecca, il y a dix minutes, sur ta tablette. Elle te donne rendez-vous demain au même endroit et à la même heure. » Et la rousse a évidemment envie de demander de qui et de quoi il s’agit. « Je fouillais pas, j’étais en train de regarder Netflix quand la notification est apparue… » En même temps, serait-ce si dérangeait, quand on n’a rien à cacher ? Peut-être, ça reste une question de confiance. Et justement, Bailey en manque en ce moment : pas en l’homme merveilleux qui fait tout pour elle et les enfants, mais seulement en elle-même, préoccupée par ses insécurités décuplées depuis quelques semaines.
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| Sujet: Re: all heaven contains darkness (bailey) (#) Sam 30 Avr - 0:08 | |
| le mensonge ne faisait pas partie de toi, t'étais de ceux qui ne cachaient quasiment rien : mise à part la naissance d'Arun, qui a été ton plus gros mensonge auprès de tes parents. Plus de deux ans à éviter de leur apprendre qu'il avaient en fait un petit fils, et pour aucune raison particulière en plus de ça. T'avais seulement peur, à l'époque, qu'ils te demandent de revenir vivre en Nouvelle-Zélande avec lui quand, ton choix s'était porté sur le japon par réelle envie, et pas seulement parce que ton fils devait y naître. Alors quand il faut t'excuser auprès de Bailey, tu ne pense pas immédiatement à de possibles craintes de femme moins bien dans sa peau, et tu lui dis la vérité : t'avais été retenu par les clients de la salle qui avaient besoin de renseignements et de conseils, et qui, il faut dire, parlaient vraiment beaucoup; et sa réaction sur le moment est loin d'être anormale, car elle se concentre sur ce qui grandissait en elle, Thea, Sora ou Jade selon l'interlocuteur et l'heure de la journée. Ce soir, c'était Thea. « moi ça va, je suis content d'être enfin rentré. Et ravi de savoir que ma petite fille viendra courir avec moi le dimanche. » entre Bailey et toi, il y avait toujours ces taquineries, incessantes, évidentes, qui vous animaient; c'était l'essence de votre couple, comme ces meilleurs amis que vous avez toujours été. Aujourd'hui, en plus de rester le confident de l'un et de l'autre, vous fondiez une famille ensemble, et vous étiez heureux de le faire, malgré les difficultés que ça créait. Qui a dit que c'était facile, d'être adulte ? Même si ça faisait des années maintenant que vous n'étiez plus les gamins de votre rencontre, vous réappreniez à vivre : ensemble, avec des enfants - quatre, c'est pas rien -, avec des projets et un avenir commun. Tu restes contre son ventre quelques instants, fermant les yeux pour tenter de percevoir un son, un battement, un coup de pied de la part du petit être qui grandissait, tout en profitant de la chaleur de sa main qu'elle pose sur toi. La douceur et l'amour, c'est tout ce que tu ressentais, c'est tout ce dont tu avais besoin. Malgré tout, tu fronces les sourcils lorsqu'elle poursuit, revenant sur la raison de ton arrivée tardive. « qu'est-ce que tu veux dire ? » le ton plus grave, tu ne te redresse pas tout de suite, espère un quiproquo qu'elle règlera vite : peut-être que tu avais mal compris l'insinuation, que tout n'était que taquinerie encore, comme toujours, non ? Mais elle continue sur sa lancée, honnête au moins. Rebecca; mince. C'est que tout allait tomber à l'eau, si près du but ? Ta tête pivote simplement, se retourne vers elle tandis que tu restes l'oreille posée contre son ventre. Les rétines doivent se faire insistantes car elle s'explique avant que tu n'ais le temps d'ajouter quoi que ce soit. Un soupire, tu te pince les lèvres. « Bailey... Qu'est-ce que tu nous fais là ? » Parce que t'ose espérer qu'elle n'insiste pas, se reprenne et te dise qu'elle s'est trompée, qu'elle te fait confiance comme ça a toujours été le cas. Mais tu voyais dans ses yeux le doute qui brillait, l'incertitude qui tanguait et s'apprêtait à la faire chavirer. « C'était bien des clients, oui, des hommes; si tu veux tout savoir, les femmes ne restent jamais aussi tard. » une moue restreinte venait scinder ton visage en deux, te demandant si tu devais tout de suite annihiler l'omission ou essayer de garder le secret, encore quelques jours. « Rebecca est une professionnelle avec qui on travaille à la salle de sport. » pas totalement vrai; en fait, tu l'avais connue grâce à la salle, mais vos rencontres étaient bien personnelles. Même si ce n'était pas pour les raisons que pouvait redouter Bailey - et t'étais surpris qu'elle les redoute. « Elle devait m'appeler ce soir, pas envoyer de message. Mais pourquoi c'est si important ? » |
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| Sujet: Re: all heaven contains darkness (bailey) (#) Sam 30 Avr - 11:45 | |
| « Il y aura au moins une fille pour sauver l’honneur, c’est ça ? » Les taquineries de Trey font toujours sourire Bailey. Car c’est ainsi qu’ils fonctionnent, depuis si longtemps, même depuis que leur relation a franchi un tournant si important. Pourtant, ce n’est pas non plus tout rose, ça ne l’est jamais vraiment. Mais c’est peut-être plus le cas que d’habitude en ce moment, car les hormones mettent les nerfs de Bailey à rude épreuve, sans compter le fait que sa grossesse est un peu compliquée. Ça rejaillit sur tout le monde, ça a des conséquences sur toute la petite famille et pour ça, elle s’en veut beaucoup. Mais ses sautes d’humeur sont bel et bien là, en même temps que ses doutes à son propre sujet dans les moments difficiles, et parfois ils sont plus difficiles à contrôler que d’autres. « Tu sais très bien ce que je veux dire… » Et elle est désolée d’avoir ainsi répondu aux explications concernant son retard, mais c’est sorti tout seul. C’est comme si c’était plus fort qu’elle, comme si ses humeurs la changeaient parfois temporairement en une toute autre personne. Et Trey est surpris, évidemment. La vérité, c’est qu’il n’a jamais rien fait qui justifierait qu’elle se questionne. Elle est parfois jalouse oui, mais ce n’est pas de son fait à lui, il ne lui a jamais donné de réelles raisons de l’être : dans ces moments-là, le véritable problème, c’est elle et ses insécurités. Et elle se sent mal, quand il se sent obligé de se justifier, qu’il explique qu’il était avec des hommes, que Rebecca est juste quelqu’un avec qui il travaille… « D’accord. » Elle le croit, bien sûr qu’elle le croit. Elle n’a aucune raison de ne pas lui faire confiance et elle se sent même penaude de l’embêter alors qu’il a déjà tant à faire. Et pourtant… « Je ne sais pas. Est-ce que c’est important ? » Trey a évidemment le droit de recevoir coups de fils et textos d’une autre femme, mais il a l’air d’être un peu sur la réserve à propos de la personne évoquée. « Votre rendez-vous de demain, c’est pour le travail alors ? » C’est ce qu’elle a cru comprendre, mais c’est comme si elle éprouvait le besoin de s’en assurer. Car dans son esprit, Rebecca est forcément une blonde sulfureuse, à la forte poitrine et aux fesses bien rebondies, pendant qu’elle-même est en train de se transformer en véritable baleine bonne à rien. Pas très bon pour l’ego, ce genre d’images et de comparaisons… « Écoute… Je suis désolée de t’embêter. Je sais que tu es fatigué, tu travailles beaucoup, à la maison comme à la salle, tu fais de ton mieux pour prendre le plus possible sur tes épaules et me soulager… » Et oui, elle lui en est réellement reconnaissante. Alors pourquoi tant de doutes à propos d’elle-même ? Poussant un soupir, Bailey a le réflexe de passer ses mains autour de son ventre, comme si elle voulait protéger sa petite fille de tous les soucis du quotidien. « C’est juste que… Je sais pourquoi c’est comme ça, mais j’ai l’impression de ne pas beaucoup te voir en ce moment… Et j’ai l’impression d’être un fardeau pour toi en ce moment… Que ta vie serait plus simple si je n’étais pas… Enfin, si j’arrivais à tout gérer. » Comme elle le fait d’habitude. Et même si la situation n’est pas habituelle, Bailey se sent coupable. Sensibilité et fragilité exacerbées, elle doit retenir les larmes qui menacent de déborder sur ses joues pâles et constellées de tâches de rousseur. « Et puis… C’est difficile de supporter tous les changements liés à mon corps… Je ne ferais jamais partie de ces femmes obsessionnelles qui au détriment de la santé de leur bébé refusent de prendre du poids, mais j’ai l’impression de devenir tellement moins attirante… »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: all heaven contains darkness (bailey) (#) Jeu 30 Juin - 17:16 | |
| Il n'y avait rien de méchant, aucun sous entendu dans les railleries que tu lançais à la future mère de ton enfant, c'était pur, c'était doux. Tu ne reprochais rien, à personne, et encore moins à la rousse, et voir son délicat sourire se faire une place sur son visage te rassurait au moins sur ce point là. Juste un temps; vraisemblablement pas assez car son air accusateur tonne déjà, et tu vois le doute se tapir dans ses mirettes émeraude. Le doute et la peur, aussi, la confiance qui trésaille, veut se faire la malle quand la raison appelait à rester. D'abord l'incompréhension; pourquoi tu rentrais si tard, et qu'est-ce qui pouvait bien te retenir ? Puis le puzzle se compose, les pièces viennent combler les trous de ce tableau foireux qui s'immisçait dans votre vie : pas si parfaite. Mais est-ce que tu demandais la perfection ? L'évocation de Rebecca, la fameuse qui vient ternir le beau regard de B., un soupire, et tu ne sais pas vraiment quoi dire. Est-ce le péril était tel que tu lui devais la vérité, ou pourrait-elle attendre encore quelques heures, avant que sa vision ne s'éclaircisse pour de bon ? Alors tu tentes, quelques explications et une once de vérité. Parce que tu n'aimais pas lui mentir, est-ce que tu l'avais déjà fais, une seule fois ? Quelques omissions, tout au plus, mais Bailey avait toujours eu réponses à ses questions, lorsqu'elle en posait. Et tu ne voulais pas que ça commence ce soir, encore moins pour une bêtise comme celle-là. Question qu'elle te retourne, et tu fronces les sourcils, perturbé, avant qu'elle ne demande confirmation. « Non, ce n'est pas important. Et oui, c'est pour le travail. Ne te fais pas de scénarios idiots, s'il-te-plait. » premier mensonge qui vient percer ta poitrine d'une lame brulante, mais ta carcasse ne failli pas, azurées qui restent plongées dans les billes incertaines de la jeune femme. Et comme pour appuyer ce que tu venais de dire, comme pour essayer de la rassurer un peu plus, tu poses délicatement ta paume sur son poignet, l'entoure de ta large main pour en caresser le dos avec ton pouce. Aveux qu'elle laisse s'évader de sa pensée, tu fermes les yeux un instant pour que ta cochlée se fasse aux inepties hormonales de la femme enceinte. Quand tu les rouvre, son poignet s'est dégagé de ton emprise pour plutôt entourer son ventre arrondie, et le petit être qui grandissait à l'intérieur de son corps. T'aimerais t'interposer entre ses paroles et ses pensées, ne pas la laisser remuer ce couteau qui tournait et retournait encore dans la plaie qu'une trahison passée avait ouvert. Les bêtises de son ex-mari restaient profondément ancrés en elle, et tu le savais bien. « Je t'en prie, B., ça n'a rien à voir. Tu n'y es pour rien. On a fait un choix, j'y ai pris part moi aussi, tu n'étais pas seule à vouloir qu'on la garde. Tu n'étais pas seule à vouloir déménager. Je savais pertinemment ce qui m'attendais. » Les jambes croisées en tailleurs sur le lit, tu te redresse et te replace droit, pour faire face à la maman envoûtée par les affres. « Et tu veux savoir ? je ne regrette absolument rien. Rien du tout. Tout ce qu'on construit là, c'est ce que je voulais. Et je suis heureux, même si c'est compliqué, même si je suis fatigué; même si on ne se voit plus beaucoup. Parce que je sais que c'est éphémère, que bientôt tout rentrera dans l'ordre. » Tu tentes un sourire, celui qui veut la réconforter et lui prouver que t'es toujours là, pour elle, quoi qu'elle puisse en penser. « Et puis, qu'est-ce que tu racontes sur ton corps ? Il est magnifique; il l'a toujours été et le sera encore : même dans ton dernier trimestre, même après l'accouchement. Bailey, tu portes mon enfant, comment veux tu ne pas être la femme la plus attirante que je connaisse ? » Cette fois tu ne lui laisse pas le choix et attrape sa main, l'enserre entre de tes deux paumes pour en embrasser le dos. « Je sais que c'est pas facile pour toi en ce moment, je te connais. Et je suis désolé si j'ai donné l'impression de te délaisser. Mais je t'aime B., plus que tout, d'accord ? » La mâchoire qui se serre, et les poumons qui se remplissent; tu préfères autant tout lui avouer, décharger sa poitrine du poids qui la rongeait. « Je te l'ai dis, Rebecca est une collaboratrice de la salle... Mais si on se voit demain, c'est dans un cadre plus personnel. » tu lâches sa main, passe tes doigts dans tes cheveux blonds. « Elle est masseuse professionnelle, et vient faire des séances spéciales au boulot. Je lui ai demandé si elle n'avait pas des mouvements simples à effectuer sur une femme enceinte, qui ne viennent pas brusquer le bébé. Alors demain, elle va me les apprendre. C'était censé être une surprise, mais tout ne se passe pas comme prévu, hein ? » Sourire navré au bout des lèvres, tu laisses échapper un rire discret, embêté. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: all heaven contains darkness (bailey) (#) Ven 1 Juil - 20:26 | |
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L’air perturbé de Trey serre le coeur de Bailey et pourtant, elle ne peut s’empêcher de faire légèrement la moue au moment où il qualifie d’idiots les scénarios qui se forment presque tout seuls dans sa petite tête. Mais elle sait qu’il a raison. Elle le croit quand il dit que ce n’est pas important et que c’est pour le travail, car elle l’a toujours cru. Ne pas avoir une pleine et entière confiance en lui, ça n’est jamais arrivé et c’est pour ça que ses légers doutes la font autant culpabiliser. Elle est déçue Bailey, déçue d’avoir laissé échapper une telle question, déçue d’être incapable de s’empêcher d’imaginer le pire, déçue d’en rajouter encore davantage au fardeau de son homme au moment où il en fait déjà tellement. Elle s’en veut de laisser ses hormones l’envahir et, paradoxalement, la réaction de Trey accentue ce sentiment. Large paume délicatement posée sur son petit poignet, un faible sourire vient se former sur son visage pâle. « D’accord. » Elle se sent incapable de prononcer un autre mot et pourtant, il y en aurait des choses à dire. Mais les pensées continuent à se confondre dans son esprit quelque peu embrumé et au moment où elle finit par s’exprimer, la rousse se demande si ce qu’elle raconte a le moindre sens. Pourtant, il semble la comprendre. Il semble toujours la comprendre, en réalité. Oui, ce choix était le leur, profondément. Les mots qu’il prononce sont doux, empreints de sincérité et sonnent comme un véritable baume pour son coeur. Ils se frayent un chemin dans son cerveau, la touchant plus encore qu’elle ne saurait le dire. « Moi non plus, je ne regrette absolument rien. Tout ça… C’est ce que j’ai toujours voulu. » Tant bien que mal, Bailey se redresse un peu. Elle ressent le besoin d’être plus proche de lui, au moment où elle exprime ce qu’elle a sur le coeur. « Tu as raison. Cette situation compliquée est temporaire et bientôt, on sera encore plus heureux. » Car ils pourront serrer leur bébé dans leurs bras. Car elle sera à nouveau opérationnelle pour l’épauler comme il se doit. Car l’avenir s’annonce radieux, tous ensemble, en dépit des embûches que chaque chemin au monde comporte. Et sa main qui sa main qui serre la sienne, ce baiser déposé, c’est comme une assurance supplémentaire, et ses mots susurrés, une mélodie à ses oreilles. Coeur rassuré même si ses insécurités sont ancrées quelque part, réconfort répandant de la chaleur dans son corps, c’est finalement un véritable sourire qui vient orner ses lèvres. Elle se remet même à la taquinerie. « Toi non plus, tu n’es pas trop mal. » Tout en parlant, Bailey se rapproche de lui. « C’est vrai… Regarde-moi ces muscles saillants… Ce corps de rêve… Ces magnifiques yeux… Ces beaux cheveux blonds… » En réalité, Trey sait déjà à quel point elle le trouve beau et attirant. Mais ça ne peut pas faire de mal de le rappeler ; à elle en tout cas, ça la rassure beaucoup. « Moi aussi je t’aime. Et je sais que c’est pas non plus facile pour toi en ce moment. C’est normal qu’il te reste moins de temps à me consacrer… Merci pour tout ce que tu fais pour nous, pour la famille. » Elle ne manque pas de reconnaissance, même si la conversation aurait pu laisser penser le contraire. Et elle l’écoute évoquer à nouveau Rebecca, comprenant au fil de ses mots à quel point elle s’est trompée. Elle a honte Bailey, grimace désolée déformant son visage. « Je… Je suis désolée. C’est tellement attentionné de ta part. » Et ce n’est même pas réellement surprenant, en vérité. « Les hormones ne sont pas une excuse, mais je sais à quel point tu es un homme digne de confiance. » Mains se posant à nouveau sur son ventre arrondi, la rousse chuchote. « Tu as vraiment le papa le plus adorable que la terre ait jamais porté. » Puis elle lui fait signe sensuel du doigt pour qu’il s’approche, afin de déposer un baiser sur ses lèvres, contact chéri qui lui fait toujours un bien fou. « Et si ce soir, c’était moi qui te faisais un massage ? Au mieux de mes possibilités, bien sûr. Tu le mérites tellement. »
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| Sujet: Re: all heaven contains darkness (bailey) (#) | |
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