l'histoire de ma vie
○ Le bulletin« Calliope, ma chérie, viens ici s’il te plaît »La petite Calliope, treize ans, leva les yeux au ciel avant de tourner au coin de la cuisine et d’afficher un grand sourire en y rentrant. Sa mère la fixa alors et lui tendit un papier qui paraissait être un document assez officiel. Elle s’en saisit alors et comprit bien vite le problème auquel elle allait devoir faire face pour les prochaines minutes.
« De quoi s’agit-il ? » Demanda-t-elle alors, feignant l’incompréhension.
« De quoi s’agit-il ! » Répéta sa mère, agacée.
« Ne fais pas mine de ne pas savoir que ton bulletin n’est pas du tout satisfaisant Calliope ! »Alors que les yeux de sa mère la fixaient toujours, et qu’elle avait l’impression d’être fusillée du regard, ladite Calliope se pencha davantage sur son bulletin, se questionnant sur la matière qu’elle avait bien pu louper.
« Ta moyenne générale n’est que de 15 Calliope, c’est inadmissible ! »Calliope leva alors les yeux du bulletin pour les plonger directement dans ceux de sa mère. Outrée, elle tenta d’ouvrir la bouche mais aucun mot ne vint. Des larmes coulèrent rapidement sur ses joues, et alors qu’elle voulait vraiment lui dire que 17 c’était excellent, qu’elle était la première de sa classe et que les autres n’avaient même pas 13 de moyenne, elle se tut et préféra lâcher, dans un simple chuchotement « Je suis désolée » avant de partir en courant dans sa chambre pour pleurer davantage.
○ Le diplôme« Calliope Castillo ! »Une salve d’applaudissements retentit, et alors qu’elle se levait et se dirigeait vers l’estrade, un grand sourire aux lèvres, elle sentait les regards sur elle.
Bien entendu, il lui avait été demandé de faire un discours sur ses années à la faculté, et bien entendu, comme la parfaite jeune femme qu’elle était, elle avait accepté, au plus grand bonheur de ses parents.
De son discours, à sa tenue, à son arrivée, son départ de scène, sa coiffure, ses sourires, son humour, tout, tout était parfait, pour tout le monde y compris ses parents.
○○○« Je suis enfin diplômée ! Je vais pouvoir rentrer dans le cabinet de la famille, j’attends ça depuis que j’ai 5 ans ! » Lança-t-elle alors à table ce soir-là.
Elle ne manqua pas l’échange de regards entre son père et sa mère.
« Bah quoi ? » Demanda-t-elle alors à son père.
« C’est-à-dire que tu vois, le cabinet s’appelle Castillo & Sons… » Commença-t-il, toujours tellement sûr de lui.
« Oui et alors ? Ça m’importe peu qu’il n’y ait pas le mot 'fille' dans le nom du cabinet. » Répondit elle alors aussi rapidement.
« Ce n’est pas le manque de fille ou de fils dans le nom qui me dérange. Je pense simplement que tu devrais travailler dans un autre cabinet. » Dit-il franchement, sans pour autant arrêter de diner, comme si tout cela ne le chagrinait pas pour le moins du monde.
« Quoi ? Travailler dans un autre cabinet ? Enfin, j’ai fait tout ça pour être avocate et pouvoir un jour travailler à tes côtés papa ! » Rétorqua-t-elle, agacée.
« Je pense que ce que veut dire ton père… » Commença sa mère, en lançant un regard appuyé à l’homme en face d’elle,
« c’est que depuis des générations, le cabinet n’a connu que des pères et leurs fils, ça serait un peu briser la tradition que d’y amener une fille. » Finit elle, d’une façon, certes, plus douce que son père mais néanmoins blessante.
○ Le cabinetLes talons claquent sur le sol, alors que le volume sonore du hall d’entrée est presque inexistant. A vrai dire, si ce n’était pas pour ces maudits talons qui claquaient tant, le silence régnerait. Mais ça, Callie s’en moque bien, elle est même plutôt fière qu’on entende autant ses talons, c’est même sûrement pour cela qu’elle a choisi ceux-là ce matin.
Après quelques mois de lutte acharnée contre son père, elle avait enfin réussi à entrer au cabinet Castillo & Sons. Certes, si elle devait se l’avouer (ou même l’avouer à autrui), elle pourrait dire qu’elle était déçue de la façon dont cela s’était passé, et même de la place qu’elle occupait. Elle n’avait pas le plus grand des bureaux, ni le plus beau, ni même beaucoup de considération de son père, au vu de cela, mais bon, elle avait un poste dans l’entreprise familiale, et c’était déjà bien quand on prenait en considération leur conversation du soir de sa remise des diplômes.
○ Le cas qui change toutElle savait que son père avait choisi ce cas pour elle et qu’il avait une idée bien précise derrière la tête, mais laquelle ? Ça, elle n’attendait que de savoir. Elle fut coupée dans sa réflexion lorsque quelqu’un frappa à la porte de son bureau.
« Entrez ».
Elle leva alors les yeux vers ladite porte et un grand sourire se plaqua sur son visage. Elle savait désormais pourquoi son père l’avait assignée à ce cas, et pour une fois, ça n'était pas très important.
○○○Des rires éclatèrent dans le bar non loin du cabinet Castillo & Sons.
« Arrêtez Sam, vous savez très bien que je n’aurais rien pu faire pour cette jeune femme si vous n’aviez pas été là. » Lança Callie.
« Mais si, bien sûr que si, vous vous en seriez sortie comme une cheffe toute seule, nous n’avez besoin d’aucun homme pour réussir. » Répondit ledit Sam.
Le jeune homme qui avait frappé à sa porte était un avocat auquel son père avait fait appel pour le cas dont Callie devait s’occuper. Tous les deux avaient quasiment le même âge et il fallait avouer qu’il était plutôt charmant.
○ Le dîner« Papa, je ne te présente pas Sam » Rit Callie en passant la porte, devant son père.
« Non, je le connais bien ! » Le père répondit, en lançant un clin d’œil à Sam, une main sur l’épaule de celui-ci.
Si sur le moment, cet instant de complicité - pouvait-on seulement appeler cela comme tel ? – entre son père et son petit-ami, l’avait chagriné, elle n’avait rien dit et avait vite balayé ce moment de son esprit, profitant pleinement de la soirée avec ses parents et son compagnon.
Sam était son premier petit-ami, à 26 ans, enfin, du moins le premier que ses parents allaient rencontré et dont ils étaient au courant. Et, étonnement, son père ne faisait pas subir à Sam ce qu’elle pensait qu’il devrait supporter la « shovel talk ».
○ La révélation« Bien sûr que oui, j’ai choisi Sam pour toi, voyons Calliope, tu ne crois pas qu’il se serait intéressé à toi autrement ! » Cria son père, enragé.
La jeune femme ne sut quoi répondre et rit alors, jaune, avant de partir en claquant la porte.
Elle entendit alors son père crier davantage mais ne sut distinguer ce qu’il disait.
○○○« Callie, je t’aime. Je remercierai toujours ton père de m’avoir mis sur ton chemin, mais en aucun cas il ne m’a poussé dans tes bras, quand je t’ai vue, j’ai su que c’était toi » Avait alors annoncé Sam, lorsqu’elle l’avait mis face aux dires de son père.
Une seule larme s’était écoulée sur sa joue. Elle était tombée amoureuse de Sam tellement rapidement qu’elle ne voulait pas croire que c’était possible qu’ils (son père et lui) se soient payés sa tête.
« Je t’aime aussi Sam » Avait-elle soufflé, avant de l’embrasser.
« Je vais aller me coucher, la journée était longue » elle avait ajouté après l’avoir enlacé.
○ La demande« Elle a dit oui ! » S’exclama Sam.
Les bouchons de plusieurs bouteilles de champagne ont alors sauté, des rires, des cris, des pleurs, de la joie, bref une cacophonie pour l’annonce de leur mariage.
La mère de Callie arriva tellement rapidement dans ses bras qu’elle n’eut le temps de réfléchir avant de la serrer dans cette étreinte.
« Tegaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Je vais me marier ! » Avait-elle lancé en voyant sa sœur passer pas loin d’elles.
Elle avait alors lâché sa mère pour aller vers sa sœur et l’enlacer, elle aussi.
Du coin de l’œil, elle voyait son père et son petit-ami, enfin, désormais fiancé, parler et elle ne put s’empêcher de repenser à cette fameuse discussion, quelques semaines auparavant. Cette demande en mariage était-elle arrivée si spontanément ?
« Callie Castilloooooo ! » Derrière elle, plusieurs de ses amis de lycée, université, et même certains collègues étaient arrivés.
Il faut dire que les Castillo ne lésinaient pas quand il fallait mettre les petits plats dans les grands pour montrer à toute la ville que quelque chose de beau, de PARFAIT arrivait de leur côté.
Elle sourit alors à sa sœur et se tourna, pour accueillir ses invités - qu’elle n’avait pas spécialement envie de voir, mais en même temps avait-elle réellement le choix ? N’aurait-elle pas préféré simplement l’annoncer, au cours d’un repas, à sa famille, puis laisser le bouche-à-oreille faire son travail pour tout le reste du monde ?
La réponse était simple : ses parents avaient, une fois de plus, décidé à sa place. Mais peu importe, maintenant, elle était là, et il fallait sourire.
○ Le départ« Oui allô maman ! J’ai une dizaine de minutes maximum devant moi, c’est urgent ? Sinon je te rappelle après le procès. » Annonça Callie en décrochant son téléphone.
« Calliope, ta sœur est partie en Nouvelle-Zélande » Répondit calmement sa mère.
« Oh, c’est chouette qu’elle prenne des vacances, après tout elle vient d’être diplômée, elle l’a bien mérité ! Elle rentre quand ? » Dit-elle, en signant quelques papiers.
« Callie, elle n’a pas prévu de revenir » Souligna sa mère.
« Quoi pas revenir ? Elle a pas de date de retour ? C’est pas bien grave, elle prend un avion pour rentrer, ça va, c’est pas l’autre bout du monde. » Dit-elle, n’ayant toujours pas compris. « Maman je vais devoir y aller, j’ai un collègue qui m’attend. » Ajouta-t-elle.
« Calliope, elle a déménagé ! Elle ne rentrera pas à la maison, ni dans 2 semaines ni dans 2 mois. Elle n’est pas partie en vacances ! » Rétorqua-t-elle, finalement, agacée.
« Ah...euh... Je... Je dois y aller maman, bisous à tout à l’heure, je te rappelle. » Souffla-t-elle, perturbée par cet échange.
Elle raccrocha et jeta son téléphone sur son bureau, s’arrêtant dans ses papiers. Sa sœur, partie, pour de bon ? Tegan aurait juste tout plaquer pour aller en Nouvelle-Zélande ?
Elle regarda sa montre, elle devait déjà être sur la route, elle se promit d’appeler sa sœur en rentrant ce soir-là.
○ Les nouvelles« Vous avez entendu ? Sam aurait couché avec la secrétaire » Callie s’arrêta de plein fouet et se tourna vers la source de cette information.
Les gens du cabinet étaient pourtant au courant que Sam et Callie étaient ensemble, et fiancés qui plus est !
La brune ne sut pas comment réagir, elle fixa la personne qui venait de parler et celle-ci se dépêcha de détourner le regard et de prétendre prendre un appel, s’éloignant d’elle.
○○○En dehors de ne pas pouvoir enlever cette phrase, apparemment gravée dans son cerveau, Callie se demandait si son fiancé était capable de faire cela. La honte d’avoir été trompée n’était même pas la première chose à laquelle elle pensait, non, ce qu’elle se disait c’est qu’elle était amoureuse de cet homme, amoureuse de son attitude parfaite, elle aurait dû se douter que quelque chose se passerait mal.
Sa porte de bureau était ouverte, comme à son habitude, parce que de toutes façons, elle n’avait rien à cacher quand elle n’était pas accompagnée d’un client ou d’un collègue (le secret professionnel bien sûr, rien d’autre - du moins, pas pour elle apparemment).
Malheureusement, de nouveau, elle entendit cette rumeur.
« Sam, avec la secrétaire, ils ont été surpris dans la salle de pause. »Elle se leva alors, enragée. Apparemment tout le cabinet était au courant, et ils le faisaient savoir (au point de venir à sa porte pour en parler, les gens n’étaient vraiment pas si francs que ça, sinon ils lui auraient dit directement !).
Elle ne prit même pas la peine de regarder qui était en train de divulguer l’information (bien qu’elle eût envie de savoir si c’était la même pétasse blonde que plus tôt ce matin) et claqua sa porte de bureau, ce qui fut suivi d’un grand silence (le message était donc passé).
○ La discussionBizarrement, Sam ne s’était pas montré au cabinet ce jour-là, alors qu’habituellement il essayait toujours de passer par le bureau de Callie, ou au pire l’appeler - ce qu’il n’avait pas non plus fait.
Au lieu de rentrer directement, elle décida de faire un crochet par chez parents. A peine arrivée, elle posa – sans aucune délicatesse - ses affaires sur le canapé, et fixa son père.
« Sam m’a trompée avec une secrétaire. » Annonça-t-elle totalement détachée (ce qu’elle n’était pas pour le moins du monde, mais il fallait qu’elle se montre forte face à son paternel).
« Mais non Calliope, voyons ça n’a pas de sens. Vous êtes fiancés, en train de préparer le mariage. Et puis, c’est un homme bien ! » Répondit-il sans même lever la tête de son ordinateur.
Callie souffla, il n’avait peut-être pas tort, après tout.
« Alors pourquoi tout le monde au cabinet ne parle que de ça ? » Demanda-t-elle. Elle aussi voulait le croire, mais comment une rumeur telle (surtout que dans aucun des propos entendus, cela ne semblait être une rumeur).
« Parce que les gens aiment raconter des histoires, et tout le monde vous envie au cabinet, vous êtes le couple parfait Calliope, Sam ne ferait jamais ça. » Dit-il, dans le plus grand des calmes.
Callie ne prit même pas la peine de répondre, tourna les talons et se retrouva bien vite dans la cuisine, où, bien entendu, sa mère était. Elle reproduit alors le même schéma.
« Sam m’a trompée avec une secrétaire. »Sa mère s’arrêta dans ce qu’elle faisait quelques secondes puis reprit, comme si de rien n’était.
« Calliope, ne dit pas de bêtises voyons, Sam n’a pas pu te tromper. » Donna-t-elle comme réponse à sa fille. Le dos tourné à elle, Callie ne savait pas comment réagir, ses deux parents avaient eu la même réponse.
« Mais maman, tout le monde en parle au cabinet, ça ne peut pas être une simple rumeur. » Se plaignit-elle, perdue, ne sachant pas quoi croire.
Sa mère s’arrêta de nouveau et se tourna vers elle, la regardant dans les yeux.
« Écoute Callie, Sam est quelqu’un de bien, et s’il a fait cette erreur, ça doit pouvoir s’expliquer, ne va pas faire d’histoire pour si peu. » Dit-elle.
La jeune avocate ne sut quoi répondre face à ces propos. Comment sa mère pouvait-elle dire quelque chose comme cela.
« Ta mère a raison, ne va pas faire d’histoires pour rien. Si Sam t’a trompée, il doit avoir une bonne raison. C’est un bon gars, tu as peut-être fait quelque chose qui ne lui a pas plu, et elle était là pour lui. »Callie se tourna brusquement vers son père.
« Pardon ? » Fut tout ce qu’elle put dire à cet instant.
« Ne fais pas d’histoires Calliope, c’est mieux pour toi. Qu’il t’ait trompé ou non, ça n’importe pas. » Lança-t-il sérieux et autoritaire, avant de quitter la cuisine aussi vite qu’il n’y était rentré.
« Comment peut-il dire ça ? » Demanda-t-elle énervée à sa mère.
Si, dans un premier temps, sa mère ne dit rien et semblait ne pas être sûre de ce qu’elle pouvait dire ou non, elle finit par prendre la parole.
« Ton père m’a trompée, je n’ai rien dit, et regarde aujourd’hui, tout va bien. Tu devrais suivre ses conseils. Sam est un gentil garçon, il ne devait pas penser mal. Tu n’en retrouveras sans doute pas un autre comme lui. » Lâcha-t-elle comme une bombe.
Une fois de plus dans cette journée très chargée, Callie ne sut quoi dire. Elle ouvrit et ferma plusieurs fois la bouche avant de simplement tourner les talons, avant que des larmes ne coulent sur son visage. En passant dans le salon, elle se saisit de ses affaires et claqua – de nouveau – la porte d’entrée de la maison avant de vite prendre la route de son appartement.
○ La libertéHeureusement pour elle, lorsqu’elle rentra, Sam n’était pas là. Elle avait vraiment fait attention à tout, pour être sûre de ne pas le croiser. De sa voiture, ses clés, ses chaussures, sa veste à d’autres détails comme ses papiers, ou même sa montre, habituellement posée sur le meuble dans l'entrée, elle avait prêté une attention particulière à chaque détail, pour être sûre de ne pas le voir.
Elle avait enlevé ses chaussures, sa veste, avait tout jeté rapidement sur le canapé, avait monté les escaliers deux à deux, réussi, tant bien que mal, à récupérer sa valise, que Sam avait mis tout en haut de l’armoire, puisque de toutes façons
« je serais forcément là quand on prévoira nos vacances, ma chérie » (avait-il dit, quand il avait mis la valise si haut dans le placard), et avait commencé à y balancer des affaires de façon assez aléatoire.
Entre temps, elle avait mis son téléphone en avion, pour éviter que les appels de ses parents ne résonnent toutes les cinq minutes.
Après que sa valise fut assez fournie en habits pour elle, elle se précipita dans la salle de bain, remplissant une trousse de toilette du strict minimum, au pire, elle avait de l’argent, c’était aussi pour répondre à des besoins de ce genre là non ? Acheter un déodorant si elle en oubliait un, par exemple.
Cette fois, elle prit le temps de poser sa trousse de toilette dans sa valise (après tout il y avait son parfum, elle ne voulait pas qu’il se casse) et la ferma, avec un peu de force, quelques affaires enlevées (après tout elle n’avait sans doute pas besoin de deux gros manteaux) et d’un peu de bonne volonté.
Elle ouvrit une dernière fois son placard, décidant de se changer pour être dans une tenue plus confortable que son tailleur quotidien. Elle se glissa dans un jean, un tee-shirt, un sweat et des baskets.
Elle descendit alors, avec sa valise bien fournie, attrapa son manteau et son sac de boulot (non, elle n’avait pas prévu de tout laisser tomber – pas ses clients du moins) et s’apprêta à partir quand elle pensa à quelque chose.
Elle lâcha toutes ses affaires et enleva sa bague de fiançailles, la posa sur le comptoir de la cuisine, attrapa un bout de papier et un stylo et nota
« J’espère qu’elle baisait bien. Avec tout mon amour, CC. »Après cela, elle fila à l’aéroport et prit le prochain avion pour la Nouvelle-Zélande.
Nombreuses sont les fois où elle avait voulu revenir sur ses pas durant cette soirée, mais après tout, tout son monde s’était écroulé, toutes les personnes qu’elle aimait lui avaient menti : son père, sa mère et son fiancé.
Seule une personne avait toujours été franche avec elle : sa petite sœur.
Elle sortit du taxi et posa ses lunettes de soleil sur son nez, poussant sa valise avec elle. Elle était à la sortie de l’école où était Tegan, seule chose dont Callie était sûre.
Elle espérait vraiment que sa sœur finirait par sortir et qu’elle n’était pas déjà partie ou n’emprunterait pas une autre sortie que celle-ci.