contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
nom ○Valmont, le nom de ma mère dont j’ai fièrement hérité à la naissance. Je dois dire que je suis fier de porter pour toujours les origines françaises de ma famille dans mon patronyme.
prénoms ○Yoran c’est un prénom choisi par ma mère. Née en Bretagne, elle y a vécu la plus grande partie de son enfance. Ce sont ses terres natales et elle souhaitait leur rendre hommage en me donnant un prénom aux consonances celtiques.
âge ○ Je suis né le 6 septembre 1989, du coup si j’ai encore toute ma tête, ça me fait 33 ans.
lieu de naissance ○ Je suis né à Wellington même si, à l’origine, ce n’était pas du tout comme ça que les choses devaient se dérouler. Mais parfois, de la Bretagne à la Nouvelle Zélande, il n’y a qu’un pas…
statut civil ○Célibataire presque endurci depuis le temps. Il faut dire que mon train de vie de ces dernières années n’a pas aidé.
orientation sexuelle ○ Je ne colle pas d’étiquettes aux gens, ce n’est donc pas sur moi que je vais en coller. J’ai eu des romances avec des femmes, des relations charnelles avec des hommes, en bref, je vais là où mon coeur me porte.
métier/études ○ J’ai travaillé au haras familial pendant de longues années et puis, par un coup du destin, je suis parti en tournée en tant que guitariste aux côtés d’une troupe d’artistes. Aujourd’hui, de retour à Island Bay, je me retrouve à la tête du haras familial.
groupe ○ Family Portrait
joueur
pseudo/prénom ○ Brice âge ○ 31 ans pays/région ○ France présence ○ 3 à 5 / 7 comment as-tu connu island bay ○ J’y suis déjà scénario/pré-lien/inventé ○Inventé raison de ton inscription ○ Et ben… on est bien içi non ? Pourquoi pas prolonger le séjour ? dernier mot d'amour ○ J'espère que mon nouveau chaton vous donnera envie de faire sa connaissance crédits ○ loudsilence.
les informations en vrac
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/ Comme dans toutes les familles, il y a des zones d’ombres, même si les apparences ne laissent parfois rien transparaître… Si j’ai hérité du nom de famille Valmont, porté par ma mère Rose, c’est parce que je n’ai jamais connu mon géniteur. Maman ne m’a pourtant rien caché de cette histoire: Cette grossesse était inattendue et lui voulait qu’elle avorte, elle non. Sans trop comprendre cette réaction, elle a découvert par la suite que l’homme en question menait une double vie. Il avait déjà une femme, deux enfants et une réputation a tenir. D’après ce que Maman m’a raconté, il était prêt à tout pour que je ne vienne pas au monde mais elle, elle chérissait déjà plus que tout ce petit bout d’être humain qui vivait en elle.
/ Alors, comme un signe du destin, un nouveau chemin s’est tracé devant elle. Faut dire qu’elle croyait fort aux signes de la terre Maman et cet appel téléphonique en avait tous les attributs. Au bout du fil : « Allo Louise, c’est Mathilde ! Tu ne devineras jamais ce que j’ai à te proposer. Le vieil homme qui détenait le haras de la ville est décédé et n’a laissé aucun héritier! La mairie cherche à tout prix un repreneur qualifié et pour une somme dérisoire ! J’ai directement pensé à toi… Et tu sais, je pense même pouvoir t’aider un peu financièrement si tu en as besoin… »
/ Quelques jours plus tard, je faisais mon premier voyage et celui-ci n'était pas des moindres : plus de deux jours de transports pour arriver à destination. Sur place, ce fut le coup de cœur entre ma mère et ce vieux corps de ferme perdu dans la campagne Neo Zélandaise. Une nouvelle aventure à deux allait pouvoir commencer.
/ Même si j’ai grandi dans un contexte familial un peu réduit, la famille est quelque chose de très important pour moi. Je suis fils unique certes, mais j’ai grandi entouré de mes cousins et cousines : Jules et Cameron, que je considère presque comme mes frères et sœurs.
Tout devient possible
/ Grandir dans un haras laisse forcément une trace. Tout comme Maman, j’ai moi aussi développé une vraie passion pour le cheval et notre propriété est devenue au fil des années mon terrain de jeu préféré. Le lieu fut d’abord témoin de mes trépidantes aventures de bambins qui se prenait pour un cow boy et puis, avec le temps, j’ai découvert ce qu’était le travail auprès des animaux. Plus les années passaient, plus je prenais plaisir à m’occuper d’eux, à assister aux cours qui étaient donnés au manège ou dans la carrière… On pouvait déjà se dire à cette époque que l’avenir du haras était déjà assuré.
/ Quand j’avais 10 ans, Maman et moi sommes allés en ville à l’occasion d’un festival de musique organisé annuellement. C’est ce jour-là que j’ai découvert ce qu’était la musique live et je suis tombé littéralement amoureux de la guitare. C’est à mon anniversaire, quelques mois plus tard, que j’ai reçu cet instrument que je réclamais sans cesse depuis ma découverte… “Tu sais, il faudra que tu commences à apprendre par tes propres moyens, en ce moment, je ne peux pas te payer des cours mais ça viendra, promis…” D’après Maman, j’ai reçu ce don de mon géniteur, et c’est d'ailleurs la seule qualité qu’il ait pu me transmettre.
/ A l’âge de 15 ans, je suis devenu le papa adoptif d’un cheval que j’ai prénommé Aramis en référence à l'œuvre d’Alexandre Dumas, que j’étais en train d’étudier à l’école.
/ D’après mon entourage, je parle un français quasi parfait. Même si j’ai peu l’occasion de pratiquer cette langue que j’apprécie tant, je possède de très bonnes bases qui m’ont été données à la fois par ma mère, ma tante, mais aussi par l’école. Maman tenait à ce que je découvre sa langue maternelle et finalement, j’en suis tombé amoureux.
/ Cet amour pour la langue française m’a ouvert les portes de la littérature. Française certes, mais pas que ! Lorsque j’étais gamin, je dévorais les livres : les BD, les romans d’aventures… et puis, arrivé au collège, j’en ai perdu le goût. Ce n’est qu’il y a quelques années, alors que je souffrais d’insomnies, que je me suis remis à lire juste avant de dormir et cette petite astuce s’est révélée être un vrai remède miracle.
Nos Futurs
/ A la fin du lycée, je n’étais pas aussi angoissé que la plupart des étudiants à propos de leur avenir. Mon plan était déjà tracé, j’allais m’investir plus intensément dans le haras et un jour, j’en deviendrais le directeur… En tout cas, je me suis convaincu que c’était de ça dont je rêvais encore.
/ J’ai fait en sorte d’apporter un souffle nouveau au fonctionnement du haras. Il faut dire que pendant toutes ces années, j’ai eu le temps de laisser mûrir quelques idées. Parmi elles, l’organisation régulière de soirées au haras. Depuis, nous organisons des concerts, organisons des séances de cinéma, accueillons des spectacles...
/ C’est d’ailleurs un de ces soirs que ma vie à changé. Nous clôturons toujours la saison par une grande soirée juste avant l’été. Nous y recevons des habitués, des voisins ou encore des habitants pour assister aux représentations d’artistes ayant parfois traversé des continents pour venir jusqu’içi ! Entre deux prestations, j’ai pris l’habitude de pousser la chansonnette accompagné de ma guitare. Au tout début, je faisais ça pour faire patienter les spectateurs et puis, on s’est rendu compte que les gens en réclamaient encore. J’ai conscience de bien jouer mais de là à ce que le public en redemande, j’admet avoir été assez surpris. Ce soir-là, une compagnie composée de danseurs et de musiciens live venait performer et la directrice de la troupe est venue à ma rencontre à la fin de la soirée. “Tu sais que t’as du talent ?”. Je dois dire que j’ai fais les gros yeux sur le coup. “Je me débrouille…” “Ahahah, tu fais bien plus que te débrouiller, regarde ces gens, ils en réclament encore !” “La plupart me connaissent depuis que je suis gamin donc…” “Ça te dirait de partir finir la tournée avec nous ?” “Pardon?” “Un de nos guitaristes s’est blessé lorsqu’on était en Australie, il a dû être rapatrié. Jusqu’à présent on fait avec parce qu’on croise pas des talents à tous les coins de rues mais vraisemblablement dans les haras oui…”. Ce soir-là, pour la première fois, j’ai envisagé autre chose que le haras pour mon avenir.
/ Maman m’a poussé à partir alors que j’imaginais qu’au contraire, elle serait déçue de me voir m’éloigner. A l’origine, je devais juste accompagner la troupe sur la fin de la tournée. Puis deux nouvelles tournées ont été programmées et j’ai accepté de repartir. Seulement voilà, bien que la vie d’artistes ait du charme, après deux ans loin des miens, je commençais à avoir le mal du pays. Alors j’ai accepté de partir pour un dernier round à la seule condition que celui-ci ait lieu en Nouvelle Zélande. Mon tour s’arrêterait ici. Seulement voilà, mon retour n’allait pas être si idyllique que ça.
L'Amour et moi
/ J’ai connu ma première histoire d’amour alors que j’étais encore lycéen. Cette idylle de deux ans avec la belle Marley Carvalho s’est terminée peu avant la remise des diplômes. Il faut dire qu’à cette époque, j’étais déjà en train de faire mon petit bonhomme de chemin au haras et je n’avais pas assez de recul sur la vie pour pouvoir allier Amour et Travail. Notre relation s’est donc terminée de manière assez logique, mais nous sommes restés en très bon terme malgré la disparition subite de Marley peu après. Aujourd’hui, nous avons toujours un attachement l’un pour l’autre. Le temps à coulé sous les ponts, l’amour de jeunesse s’est transformé mais le lien lui est toujours là.
/ Avec la vie que j’ai mené ces dernières années, il était quasi impossible de construire quelque chose de stable. Des rencontres d’un soir, il y en a eu et je crois bien que c’est normal quand on mène cette vie.
l'histoire de ma vie
Maman est partie et pour la première fois depuis 1 mois, je viens lui rendre visite. Je ne m’imaginais pas vivre loin d’elle et pourtant, il m’a fallu faire avec. Mon silence pendant ses longues semaines me rend affreusement coupable. Pourquoi ne suis-je pas allé lui rendre visite plus tôt ? Peut être parce que notre relation a changé désormais et que j’ai du mal à encaisser ce changement. Pourtant, je suis sûr qu’elle m’attendait. Alors, pour me faire pardonner, je suis allé acheter le plus beau bouquet de tulipes que j’ai pu trouver, ses fleurs favorites. Elle les aimera, c’est certain. Et peut-être même qu’elle pardonnera mon absence.
Les ruelles me sont familières, bien que ce ne soit pas mon quartier habituel. Sûrement des bribes de souvenirs de ce déménagement soudain survenu quelques semaines auparavant. Non pas que ce quartier soit mal famé ou bruyant, au contraire même, il est plutôt paisible. Ce n’est juste pas chez moi. Toutefois, je ne tarde pas à retrouver le petit portail en fer forgé enchevêtré entre deux murets de pierre sur lesquels de la mousse à élue domicile. C’est presque bucolique ici ! Maman a toujours adoré la nature, ça doit lui mettre du baume au cœur, pensais-je. La main droite posée sur le fer froid, je prends une grande inspiration afin de me donner du courage, le bouquet de fleur dans l’autre main. Lorsque je pousse finalement le portail, une petite bourrasque file entre mes jambes et provoque une envolée de pollen qui vient me chatouiller le nez. Le portail grince au même moment. Sur le coup, je prends ça comme une petite voix qui me dit " Allez mon vieux, un peu de courage !". C’est vrai ça, ce n’est que maman après tout. Elle qui est toujours si douce, je ne vois pas pourquoi je suis dans cet état. Alors pour me donner de la force, je sers les poings à en abîmer les tiges du bouquet et j’emprunte le petit chemin en gravillons qui dessert les belles allées de verdure et de pierres.
En remontant ce chemin, j’imagine nos retrouvailles. J’aimerais qu’elle soit assise là, à l’extérieur de sa nouvelle demeure toute en pierre et qu’elle m’enlacera… Puis soudain je réalise que je n'ai pas réfléchi à ce que j’allais dire en arrivant. Comment se fait-on pardonner de sa mère ? Dois-je dire “Excuse-moi Maman de ne pas être venu plus tôt ?” ou plutôt faire comme si de rien n’était et l’embrasser avec tendresse ? Nous qui nous appelions chaque semaine, le Dimanche à 18h, comment en sommes-nous arrivés à perdre cette habitude ? Me diriger vers elle me ramène à notre dernier échange téléphonique. “Je ne te retiens pas plus longtemps !” concluait-elle chacun de ses appels, comme si elle était un poids dans mon emploi du temps. Peut être que c’est moi qui aurais dû la retenir plus longtemps finalement.
Je reconnais son allée alors même que je n’y suis venu qu’une fois. C’est fou comme parfois, certaines choses anodines se font une place dans votre mémoire. Alors je remonte l’allée en comptant mes pas dans ma tête. C’est exactement ce que j’ai fait il y a 3 semaines lorsque je suis venu pour la première et dernière fois. Attristé par ce changement de vie soudain, mon regard traînait sur mes pieds qui parcouraient ces mêmes graviers. Je me suis mis alors à compter les pas qui me séparaient du commencement de ce nouveau chapitre. “30, 31, 32, 33, 34, 35 et 36”. 36 pas que mon cerveau s’est de nouveau mis à compter. Je jette un coup d'œil à mon bouquet, celui-ci n’a pas trop mauvaise mine finalement. Je le présente fièrement contre moi et je prends mon courage à deux mains pour déclamer un simple: “Bonjour Maman !”. Mais Maman ne répond pas.
C’est normal, Maman n’est pas là. Je dirais même qu’elle n’est plus là. Maman s’est envolée il y a 3 semaines et depuis, je réalise à quel point le simple constat de ne plus avoir de mère est déchirant. Je dépose d’une main tremblante le bouquet de fleurs sur la pierre froide de sa tombe et les larmes me montent aux yeux. Pendant de longues minutes, assis à ses pieds, je lui raconte tout ce que je n’ai pas pu lui raconter les 3 dimanches précédents au bout du fil et cela me fait un bien fou. Je lui raconte notamment comment je me suis plongé dans le travail au haras pour aller de l’avant. Je sais qu’elle est en train de me dire “Pense à toi mon fils !”, “Ne t’épuise pas trop, tu as une longue vie devant toi !”. “Je sais pas Maman…”. Je sais qu’elle aimerait que profite à nouveau de la vie, que je trouve quelqu’un, que je voyage, que je croque la vie à pleine dents en somme… Mais suis-je vraiment prêt ?
Alors qu’un long silence s’installe, un nouveau courant d’air se lève. Il vient d’abord faire virevolter une mèche de mes cheveux, un peu comme cette caresse qu’elle avait l’habitude de faire dans ma tignasse d’adolescent. Je ferme les yeux un instant pour revivre ce souvenir si apaisant. Peu à peu, cet air délicat se transforme en souffle plus intense. Il vient faire craquer les branches des arbres et fait même vaciller un arrosoir au loin. Son souffle vient délivrer quelque chose à mes pieds. Coincée entre mes chevilles, je découvre une feuille de papier noircie par l’encre d’un stylo bille. Je songe un instant à la laisser continuer sa route mais quelque chose d'inexplicable me convainc de la récupérer, comme si cette dernière m’était destinée. Elle est datée de ce jour et très rapidement, je réalise que je n’en suis évidemment pas le destinataire. En toute logique, je devrais arrêter ma lecture ici. Lire le courrier des autres, c’est excessivement intrusif… A première vue, cette lettre est signée d’un homme répondant au nom de Mathys. Avec cette introduction “A mon amour Solal”, le lien qui unit ces deux personnes ne laisse aucun doute. Que fait donc cette lettre d'amour dans un cimetière ? J’observe les alentours, espérant tomber sur l’auteur en train de flâner, mais le cimetière est vide.
Vous connaissez l’être humain et son travers voyeuriste. Je ne sais pas pourquoi on est comme ça, avec cette curiosité mal placée mais je dois admettre être piqué par cette tranche de vie que je tiens entre mes mains. Alors, je me mets à lire ce déchirant message d’un homme abandonné par celui qu’il a tant aimé. J’ai la sensation de ne pas être totalement conscient pendant cette lecture, comme hypnotisé. Tout comme je l’ai fait avec maman aujourd’hui, le jeune homme y conte son quotidien, combien il lui manque et à quel point il se sent perdu sans lui. Cette lettre, j’aurais presque pu l’écrire, si bien qu’elle me fait monter les larmes aux yeux. Je viens essuyer mon visage du revers de la main et je me lève d’un bond. “Je ne te retiens pas plus longtemps Maman, je reviens vite, promis ! Je t’aime.”.
Au moment d’emprunter le chemin du retour, mon cerveau reste bloqué sur cette fameuse lettre toujours entre mes mains. D’où vient-elle ? Je devrais peut-être essayer de la ramener à son destinataire… Je ne prends pas plus de temps à réfléchir, ce ne devrait pas être trop compliqué de retrouver le destinataire du courrier. D’après ce que je lis, ça ne fait que quelques mois que le jeune homme est décédé, il ne devrait donc pas être très loin de la tombe de maman. En effet, quelques minutes me suffisent pour retrouver la sépulture d’un fameux Andy. Située à une rangée d’écart de celle de ma mère, celle-ci est bien fleurie et une plaque gravée “M&S” me confirme que je suis au bon endroit. “Bonjour” dis-je timidement. “Je crois que j’ai retrouvé quelque chose qui vous appartient !” Je dépose la feuille de papier sur la pierre tombale. “Je m’excuse mais, j’ai dû lire la lettre pour vous retrouver… bon et par curiosité aussi je dois l’admettre. Mais pour ma défense je dois dire que c’est si hyper bien écrit. Et euh… vous avez de la chance d’avoir quelqu’un comme ça qui pense à vous (...) J’espère qu’il ira bien.”. Je crois qu’en l’espace d’une lecture, je me suis en quelque sorte attaché à l’auteur de cette lettre. Pour être honnête, l’idée de lui répondre m’a traversé l’esprit mais qui suis-je pour faire ça ? Déjà cela me forcerait à confesser ma lecture non consentie de cette lettre dont je ne suis pas vraiment fier, et puis ce serait sûrement déplacé non ? Je souris bêtement face à la photo du jeune homme. “Au revoir” finis-je par dire en tapotant la lettre, comme pour essayer de laisser avec elle mes idées saugrenues. “Ah au fait, moi c’est Yoran !”. Sur cette note de politesse, je rebrousse chemin pour enfin quitter le cimetière mais, alors que j’arrive au bout de la rangée un frisson parcourt ma nuque. De nouveau, le vent se lève et je sens quelque chose m’effleurer le dos. Je me retourne aussitôt et, à mes pieds, je découvre à nouveau cette fameuse lettre dont je reconnais l’écriture. Je l’observe un temps avant de m’accroupir et la saisir de nouveau entre mes mains.
○ eros karagiannis
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