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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 painful past (Love & Charleen)

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MessageSujet: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptySam 4 Juin - 17:04

Il y a longtemps que je ne suis pas allée au théâtre. Ce soir se joue à Wellington une pièce qui m’est chère, et pour cause, c’est la première que nous sommes allées voir ensemble avec Scarlett, ma meilleure amie décédée il y a quelques mois. A bien y réfléchir, je ne suis pas certaine que ce soit une très bonne idée, mais il faut que j’arrête de me cacher derrière mes blessures. Je dois continuer de vivre même si elle n’est pas là, et je vais aller voir cette pièce en son honneur. Je fais un petit effort vestimentaire ce soir, un jean brut, une chemise et un blazer gris chiné. Ma paire de converse habituelle, et je suis parée pour me rendre au théâtre. Maintenant que la presse sait où je me cache, il n’est plus nécessaire de sortir chaque jour avec une casquette et des lunettes de soleil. Et puis, le soir, ça fait désordre. Lorsque j’arrive au théâtre, je vois que les murmures commencent, que les regards s’attardent. Je fais même quelques selfies avant d’aller trouver ma place. Je m’installe entre un vieil homme et une jeune trentenaire, m’excusant au passage de lui passer devant, puisqu’elle était là avant moi - mais je ne sais pas encore voler, donc pas vraiment le choix.
La pièce commence à l’heure, et je me sens un peu anxieuse. Pourtant, je reste concentrée et prends de grandes respirations régulières pour me donner le courage de tenir sur la longueur. La pièce est géniale - même si ce ne sont pas les acteurs que j’avais vus à l’époque avec elle - et je sais que je ne vais pas m’ennuyer. Mais… pourquoi je m’inflige ça au juste ? C’est une pièce réputée queer, deux des personnages sont ouvertement lesbiennes, même si ce n’est pas du tout au centre de l’histoire, et c’est ce que j’avais adoré. Les minutes s’écoulent, et je finis par lâcher les larmes que je retenais depuis un moment déjà. Je n’ose pas renifler pour ne pas déranger, mais à force de m’essuyer les yeux avec la manche de ma veste, cette dernière est trempée. Je me penche alors vers ma voisine et, le plus discrètement du monde, je lui demande : « Excusez-moi de vous déranger mais… auriez-vous un mouchoir s’il vous plait ? »

@Charleen Holt
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyDim 5 Juin - 0:37


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on dit que le temps efface la douleur, l'angoisse et les mauvais souvenirs. on dit que le temps fait bien les choses et qu'il ne suffit que de quelques mois, quelques années pour ne plus souffrir... hélas, tu en doutais bien, surtout pour ce que vous veniez de vivre, ta copine et toi. il n'y a qu'environ trois mois, tu avais fait une fausse-couche assez douloureuse : ça faisait des ans que vous planifiez le projet et après tant de contraintes et de péripéties, vous aviez enfin eu une bonne nouvelle : tu étais enceinte de votre premier bébé chéri. ta femme étant stérile, c'est toi qui avais la lourde tâche de porter l'enfant. tout allait pour le mieux, si bien que le premier trimestre s'était complété sans réelle difficulté. vous vous êtes crues hors de danger, mais ça n'avait pas été le cas... et tu vis avec ce poids sur tes pauvres épaules depuis l'équivalent d'un trimestre déjà. même si ton amoureuse comprenait votre réalité, que c'était des choses qui pouvaient arriver à n'importe qui, encore plus lorsqu'il s'agit d'une fécondation in vitro... néanmoins, son attitude envers toi avait changée et vivant avec la culpabilité sur la conscience, tu n'as jamais vraiment osée la confronter à ce sujet. vous viviez votre deuil chacun à votre façon alors si elle devait passer par le stade de t'en vouloir, alors ainsi soit-il. espérant que ça ne dure pas ad vitam æternam.

ce soir, tu te rendis donc seule à la représentation de cette pièce de théâtre queer que vous aimiez tant. vous l'aviez déjà vue auparavant, lors d'un de vos voyages aux états-unis et vous l'aviez réellement adoré. la revoir en sol néo-zélandais vous semblait être une bonne idée lorsque vous aviez achetés les billets en prévente quelques mois plus tôt. malheureusement, ce soir, ta moitié n'était pas d'humeur à y aller. un peu pour la contredire, tu y es quand même allée, prétextant ne pas vouloir perdre ce billet que vous aviez payé cher. la représentation était ainsi commencée depuis une bonne demi-heure et tu étais fascinée par la distribution qui s'était assurément bien appropriée l'histoire et les personnages. dommage que tu doives le vivre seule, n'ayant pas la chance de pouvoir en discuter avec ta douce... tant pis pour elle. concentrée sur le spectacle, il te fallut quelques secondes pour remarquer qu'on s'adressait à toi.  « excusez-moi de vous déranger mais… auriez-vous un mouchoir s’il vous plait ? » tu souris à la jeune femme avant de tourner la tête pour venir fouiller dans ton sac à main duquel tu sortis un paquet de mouchoirs. tu le tendis à ton interlocutrice en ajoutant : « c'est touchant, n'est-ce pas ? aviez-vous déjà vu cette pièce avant ? » tu chuchotas pour ne pas déranger l'audience tout en souriant gentiment à ta voisine.
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyDim 5 Juin - 10:08

Loin de moi l’idée de déranger tous les gens autour de moi en reniflant comme une pauvre âme en peine. Alors, au lieu de continuer à laisser couler ma tristesse, je fais un pas vers ma voisine pour lui demander de me dépanner d’un mouchoir. « c'est touchant, n'est-ce pas ? aviez-vous déjà vu cette pièce avant ? » me demande-t-elle tout en me tendant un paquet de mouchoirs, trouvé dans son sac à main. Je hoche la tête, presque un peu timidement, tout en plongeant dans son regard, le mien complètement embué. Mon hochement de tête positif pourrait être une réponse à la première ou à la seconde questions, de toute façon, c’était un ‘oui’ pour les deux, même si elle n’est pas censée savoir. Je tire deux mouchoirs du paquet et le lui rend poliment, accompagnant mon geste d’un léger sourire plein de gratitude.
Après avoir essuyé mes larmes et toute la peine que je pouvais ressentir, je tente de me remettre la tête dans la pièce, tout en excluant comme je peux les souvenirs de ma meilleure amie. Mais ce n’est pas chose facile, surtout quand je couple de femmes à l’écran fait preuve de beaucoup d’amour d’une envers l’autre. Cette fois, c’en est trop. Je me lève, gardant le dos courbé pour ne pas gêner les spectateurs dans mon dos, et passe devant la jeune femme qui m’a dépannée un peu plus tôt. « Je suis désolée… pardon… je dois sortir… » Ma voix est étouffée entre la tentative de murmurer, et le noeud dans ma gorge, à cause de l’émotion. Les larmes ont continué de couler, et je me sens obligée de quitter la salle un moment, le temps de reprendre mes esprits. Ou au moins, essayer. Une fois dans le couloir à l’extérieur, je me laisse glisser contre un mur et me retrouve accroupie, la tête entre les mains, à lâcher de gros sanglots. Je pensais que mon deuil allait mieux avec les dernières rencontres que j’ai pu faire, mais il n’en est rien. Scar me manque et ce sentiment est atrocement douloureux. Les larmes roulent sur mes joues et les sanglots me secouent, jusqu’à ce que j’entende des pas. Quelqu’un est sorti de la salle peu après moi, mais je n’ose même pas relever la tête par peur qu’on me voit dans cet état lamentable.
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyLun 13 Juin - 22:59


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tu as toujours aimé sortir, assister à des spéctacles, des premières de films ou des représentations de pièce de théâtre. tu es une personne qui aime la culture et tu t'empreins de cette dernière. tu aimes découvrir le monde à travers leur musique, leur danse, leur talent d'acteurs ou de réalisateurs. c'est peut-être parce qu'étant jeune, tu t'es très rapidement intéressé à tout ce qui touche les arts et les cultures. néanmoins, tu n'as pas voulu en faire ton métier, puisque tu t'étais mise en tête d'avoir un boulot plus stable et tu savais qu'il ne fallait pas mélanger ou confondre un passe-temps d'un réel domaine de profession. qui plus est, tu n'étais pas si douée en théâtre ou en chant, même si tu avais vu l'envers du décor dans ta jeunesse. c'est un peu pour cela que tu t'es tourné vers le droit. venir en aide aux autres et étudier par cœur les lois te fascinait. de plus, ça te permettait de toujours apprécier autant les pièces de théâtre, les expositions, les concerts ou les films... bien plus que si tu en avais fait ton propre métier. ta conjointe et toi aviez cette passion en commun et même si vous veniez tous les deux de deux milieux différents et que vous aviez vos propres opinions quant à l'art avec un grand a, c'était toujours aussi agréable de découvrir de nouveaux artistes ou de nouveaux jeux d'acteurs avec cette personne qui critiquait parfois tes goûts. vous débattiez souvent toutes les deux et c'était à chaque fois fait dans le plus grand respect des appréciations de l'autre. ça vous faisait juste voir les choses à travers les yeux de l'autre et c'était super intéressant d'avoir la perspective de l'autre. hélas, ce soir, tu serais seule à redécouvrir cette pièce que vous adoriez tant toutes les deux...

une jeune femme assise non loin de toi te demanda poliment un mouchoir, chose à laquelle tu ne t'opposas pas - en ayant toujours en surplus dans ton sac à main. tu lui tendis le paquet en souriant, remarquant dans la noirceur la lueur de ses yeux humides. tu la questionnas donc à savoir ce qu'elle pensait de la pièce et si elle l'avait déjà vue avant. elle ne fit que hocher la tête en guise de réponse. tu lui souris lorsqu'elle te rendit tes mouchoirs, mais tu constatais assez rapidement qu'elle ne semblait pas aller mieux. quelques minutes plus tard, cette même inconnue traversa la rangée pour sortir de la salle. « je suis désolée... pardon... je dois sortir... ». tu fronças les sourcils et décida de la suivre. peut-être avait-elle un malaise ? elle avait peut-être besoin d'assistance ? tu te levas après quelques minutes et sorti de l'amphithéâtre à ton tour. lorsque tu fus dans le couloir, tu remarquas la jeune femme addossée au pied du mur. tu l'imitas et pris la même position qu'elle. « je ne veux pas vous importuner... ça ne va visiblement pas... » constatas-tu à haute voix, doucement. « est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider ? » tu demandes sans pression à la jeune femme qui semble être ta cadette de quelques années. peut-être vivait-elle quelque chose de difficile, de complexe et cette pièce l'y ramenait automatiquement...
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyMar 14 Juin - 13:27

Les pas se rapprochent alors que je suis toujours en train de pleurer à chaudes larmes. Je me connais, je sais que quand je suis partie, il me faut un temps certain avant d’arriver à me calmer. Mes pensées s’enchaînent, elle me manque encore plus, et c’est un tourbillon d’émotions. C’est normal, c’est même sain, c’est ma psy qui me l’a dit. Mais il n’empêche que ça fait mal, que ma gorge est tellement nouée qu’elle en est douloureuse, et j’ai le ventre en vrac, avec une drôle d’envie de vomir.
La présence auprès de moi semble plus insistante, et je sens que quelqu’un se glisse près de moi, contre le même mur sur lequel je suis appuyée. Je ne relève pas la tête, mon coeur bat plus fort, je me sens juste rassurée en sentant que c’est une femme, et non un homme. Je n’ai aucune envie que quelqu’un abuse de ma faiblesse passagère, il ne manquerait plus que ça. « Je ne veux pas vous importuner... ça ne va visiblement pas... » Cette voix, je crois la reconnaître. C’est la jeune femme qui était assise à côté de moi, et à qui j’ai demandé un mouchoir. D’ailleurs, son mouchoir est inutilisable désormais, tellement il est rempli de larmes. Je secoue la tête pour répondre à sa déduction. Effectivement, ça ne va pas. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider ? » Les pleurs redoublent d’intensité après l’avoir entendue me demander ça, avec tellement de gentillesse. Est-ce que je mérite une chose pareille ? Alors, toujours dans des sanglots, je tente de lui répondre « Je… j’ai… j’ai perdu quelqu’un… que j’aimais… que j’aime… et on… c’est… c’est trop dur… » Je ne réfléchis même pas à l’éventualité que mes mots puissent avoir un effet miroir chez elle, je pense juste à répondre à sa question. Il me faut un temps pour me calmer un peu et réussir à lui parler sans hoqueter. « J’étais allée voir cette pièce avec elle, alors aujourd’hui c’est dur. Je pensais pas que ça le serait autant… » Je tente de prendre une grande inspiration pour me calmer, même si ce n’est pas évident. « Je suis désolée, je voulais pas vous empêcher de voir la pièce… »
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyMar 12 Juil - 22:19


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d'aussi loin que tu puisses te rappeler, tu as toujours été une personne très altruiste et à l'écoute des gens. si tu n'avais pas eu un si fort penchant pour le droit et la justice, tu serais probablement devenue psychologue pour venir en aide au plus de gens possible. ce n'était donc pas très surprenant que tu suives la jeune femme qui était sortie de la salle au beau milieu de la meilleure scène de la pièce... tu ne voulais pas sembler intrusive, ni passer pour la harcelante de service qui ne se mêle vraisemblablement pas de ses propres affaires, mais ça avait été plus fort que toi. tu avais un certain don pour ressentir la détresse des gens, aussi fou que cela puisse paraître et la jeune femme t'avait sembler vouloir s'ouvrir à toi, mais à son propre rythme. tu espérais donc que ta venue auprès d'elle dans ce couloir quasi désert n'allait pas lui foutre la trouille et te faire passer pour la creep de service. aussitôt assise à ses côtés, tu pris la parole avec une voix douce. tu lui manifestas aussitôt tes intentions. c'est alors que la jeune femme s'ouvrit un peu plus.

« Je… j’ai… j’ai perdu quelqu’un… que j’aimais… que j’aime… et on… c’est… c’est trop dur… [...] J’étais allée voir cette pièce avec elle, alors aujourd’hui c’est dur. Je pensais pas que ça le serait autant… » en voyant qu'elle faisait la peau à son mouchoir qui visiblement avait connu de meilleur jour, tu en sorti un nouveau de ton paquet que tu avais jugé bon de traîner avec toi jusqu'ici. « je comprends tout à fait... on ne peut qu'évaluer la douleur une fois que l'on y est confronté à nouveau. » ça t'attristait beaucoup de voir cette jeune femme dans cet état d'âme, même si tu ne la connaissais pas. ton côté empathique prenait le dessus, je supposes. « Je suis désolée, je voulais pas vous empêcher de voir la pièce… » tu souris en haussant les épaules. « ne t'en fait pas pour moi, je l'ai déjà vue quelques fois. je devais venir avec quelqu'un, mais c'est difficile entre nous en ce moment... » tu ne voulais pas étaler toute ta vie privée sur la place publique, ce n'était pas toi, mais elle devait quand même savoir que tu ne tenais pas tant que ça à cette représentation... c'était quelque peu douloureux pour toi aussi, alors tu préférais nettement être sortie pour la rejoindre plutôt que de rester à regarder ces scènes qui te font tant penser à elle. « ça fait longtemps ? » demandas-tu pas tant par curiosité que par désir de faire la conversation. peut-être qu'en parler ferait du bien. comme on dit, plus on en parle et plus les choses finissent par s'atténuer...


Dernière édition par Charleen Holt le Lun 15 Aoû - 19:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyDim 14 Aoû - 15:35

J’ai du mal à parler, ça s’apparente plus à un balbutiement qu’autre chose, entre deux sanglots. Tout ça a fait remonter beaucoup de souvenirs, pas vraiment les meilleurs. Enfin, si, de bons souvenirs, mais terriblement douloureux. La jeune femme qui m’a rejointe à l’extérieur me tend un nouveau mouchoir en voyant que le mien a déjà bien servi. « Je comprends tout à fait... on ne peut qu'évaluer la douleur une fois que l'on y est confronté à nouveau. » Je ne sais pas si elle parle en connaissance de cause ou si elle a juste appris avec tous les films qu’on peut voir qui parlent de la perte d’un être cher. Je reste pour le moment silencieuse, me contentant de me moucher, essayant de me calmer. Je m’excuse auprès d’elle, je ne voulais pas qu’elle loupe la pièce. Et même si je ne l’ai pas incitée à me suivre et qu’elle a pris la décision elle-même, il n’empêche que je culpabilise quand même un peu. « Ne t'en fait pas pour moi, je l'ai déjà vue quelques fois. je devais venir avec quelqu'un, mais c'est difficile entre nous en ce moment... » Je vois qu’elle n’est pas non plus dans une période évidente. Je me contente pour le moment de hocher la tête, heureuse qu’elle s’ouvre aussi un peu à moi, me laissant plus de facilités à le faire de mon côté. « Ça fait longtemps ? » demande-t-elle finalement, avec une voix terriblement douce. Comment ne pas avoir envie de lui parler au juste ? « Elle est… morte… » J’ai un hoquet juste en prononçant ce mot. « … dans mes bras, fin décembre. » Ma gorge est serrée. Les semaines passent, le deuil suit son cours. Ce n’est pas facile, je le savais, c’est même extrêmement difficile le plus souvent. Mais j’avance, pas à pas. Les mois passent, m’éloignant à son souvenir, et c’est peut-être ce qui me fait le plus peur désormais. Ne plus me souvenir de son rire, son odeur, la douceur de sa peau, les reflets de ses cheveux, l’accent chantant de sa voix… Je me remets à pleurer. « Comment on se remet de la perte de la personne qu’on aimait ? » Je n’en vois pas le bout, c’est horrible. Je me laisse un instant pour essayer de me remettre un peu et ne pas passer pour une lavette. Après m’être mouchée une énième fois, je lui demande à mon tour. « Et vous, avec qui c’est compliqué ? » Quitte à se livrer l’une à l’autre, autant que ce soit équitable, non ?
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyMar 16 Aoû - 3:18


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voir une personne en détresse réveille en toi ton côté maternel, ton besoin quasiment vital de venir en aide. c'était donc pour toi tout naturel de quitter la pièce lorsque tu avais vu ta voisine se lever quelques minutes seulement après t'avoir demandé un mouchoir. tu l'as ainsi rejoint sans réellement calculer, sans penser aux qu'en dira-t-on. après tout, tu te moquais bien de ce que vous pourriez avoir l'air toutes les deux seuls dans le hall du théâtre, adossées à un mur, en train de vous raconter vos malheurs plutôt que d'assister à la pièce. vous aviez payé vos tickets alors que vous soyez dans la salle ou non, cela vous regarde et vous seul, pas tous les autres. tu t'exprimes calmement, lui faisant comprendre que c'était naturel et tout à fait normal d'avoir ce genre de réaction lorsqu'on souffre, refusant qu'elle s'excuse une fois de plus. elle ne t'empêchait pas de regarder la pièce et pour être cent pour cent honnête, tu préférais de loin être à l'extérieur plutôt que spectatrice de ce spectacle qui te rappellerait que tu aurais dû y être avec elle et non pas seule. lorsque tu remarquas qu'elle semblait s'être un peu calmée, tu lui demandas ce qui s'était passé exactement. certes, tu ne voulais pas lui replanter le couteau dans la plaie, mais parfois parler de ce qui nous fait mal est de loin le meilleur moyen de s'en remettre... à cette idée de réflexion, tu te rendis vite compte que tu étais une cordonnière mal chaussée puisque c'était précisément cette philosophie que tu devrais appliquer à votre problème, à dina et à toi. hélas, tu le fuyais comme la peste, vivant dans le déni. « Elle est… morte… [...] … dans mes bras, fin décembre. » tu soupiras tristement, te rendant compte que ton sort était peut-être moins dramatique que le sien. ta conjointe n'était pas décédée, elle. tu avais toujours la possibilité de remettre les choses en ordre, au contraire de ton interlocutrice. tu fixas un point loin devant toi, un peu perturbée par cette histoire si triste... ça doit vraiment marquer une âme d'en perdre une autre en sa présence. « Comment on se remet de la perte de la personne qu’on aimait ? » - « aussi futile que ma réponse puisse paraître, je crois que c'est le temps qui arrange les choses... on a beau détester se faire dire cette phrase toute faite, je pense que c'est la seule chose qui en vienne réellement à bout... les pensées et les souvenirs deviennent moins douloureux... comme cette pièce... si tu étais revenue la voir deux ans après son décès, peut-être ça t'aurait fait moins souffrir que seulement six mois plus tard... » tu te considérais désormais vraiment chanceuse de ne pas encore savoir ce que ça fait un décès dans ton entourage proche... même si tu devais quand même faire le deuil du petit être qui poussait dans ton bas ventre... quelques minutes passèrent en silence lorsque la jeune femme te demanda des précisions sur ta situation, te souvenant que tu lui avais confié que dans ton cas également, c'était compliqué. tu pris une grande inspiration. « j'attendais un enfant... je venais de passer le premier trimestre quand j'ai fait une fausse-couche... ma conjointe étant stérile, tous les espoirs reposaient sur mes épaules. cela fait maintenant trois mois qu'on est en silence radio, elle et moi. on partage la même maison, mais on fait chambre à part. c'est compliqué... » finis-tu par dire, tout d'un trait. peut-être qu'en banalisant les choses ça allaient te faire moins mal ? sûrement pas... la culpabilité remontait à ta gorge et un goût amer remplis tes joues.
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyMar 16 Aoû - 11:29

Je pose une question sans vraiment attendre de réponse. Elle m’était plutôt destinée, c’est une question que je me pose souvent. Au même titre que : ‘Combien de temps dure un deuil ?’, ou ‘Est-ce qu’on se remet vraiment un jour d’avoir perdu son âme soeur ?’ Parce que oui, Scarlett était mon âme soeur, mon âme jumelle. Je ne doute pas de pouvoir un jour retrouver quelqu’un avec qui partager des choses fortes, mais ça ne sera jamais pareil qu’avec elle. Je ne serai plus jamais la même.
La jeune femme à mes côtés part dans un discours philosophique, et je reste silencieuse à l’écouter, mon visage encore entre mes bras, jambes repliées sur moi-même comme une forme instinctive de protection. « […] les pensées et les souvenirs deviennent moins douloureux... comme cette pièce... si tu étais revenue la voir deux ans après son décès, peut-être ça t'aurait fait moins souffrir que seulement six mois plus tard... » Peut-être, oui. Mais comment savoir ? On n’y est pas encore. Je pensais être assez forte pour réussir à gérer ça, mais il est encore trop tôt. Je ne m’en veux de rien, et je ne suis pas sûre de vouloir que le temps passe si vite pour arriver à accepter son départ. Parce que ça voudrait dire l’oublier un peu, malgré tout. Et je n’y suis pas prête.
A mon tour de lui poser une question, m’intéresser à elle, peut-être pour essayer de ne pas penser à la douleur qui me remue encore l’estomac, autant que le coeur. « J'attendais un enfant... je venais de passer le premier trimestre quand j'ai fait une fausse-couche... ma conjointe étant stérile, tous les espoirs reposaient sur mes épaules. Cela fait maintenant trois mois qu'on est en silence radio, elle et moi. On partage la même maison, mais on fait chambre à part. c'est compliqué... » Je peux entendre à sa voix que c’est douloureux. Je tourne la tête vers elle pour la regarder, mon regard encore rougi par les larmes. Ses yeux sont devenus plus opaques, on dirait quelle se retient de pleurer, elle aussi. « Je suis désolée. » Pas d’avoir posé la question, parce qu’il s’agit là d’un réel échange. Mais surtout pour ce qu’elle a enduré, et qu’elle endure encore. « Toi aussi tu as perdu quelqu’un alors. Même si tu ne le connaissais pas. J’imagine que la culpabilité doit être… lourde. » La culpabilité, c’est quelque chose que les gens biens ont tendance à ressentir davantage. Je sais de quoi je parle, parce que oui, j’estime faire partie de cette catégorie de personnes. Et elle aussi, de toute évidence.
Sans réfléchir, je viens me pencher dans sa direction et dépose ma tête sur son épaule. Même si on ne se connaît pas, on est en train de se livrer l’une à l’autre, et je pense que ça crée assez de lien pour pouvoir avoir ce geste envers elle. « Si elle t’aime, elle finira par revenir vers toi. J’imagine que vous avez toutes des deux beaucoup d’émotions différentes à gérer. J’espère que ça ira, entre vous… » Il leur faut du temps je pense, comme pour moi.
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyDim 21 Aoû - 23:30


painful past (Love & Charleen) JKHT9HW
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vous étiez toutes les deux assises l'une à côté de l'autre, adossées à ce mur plutôt crade d'un théâtre de banlieue, à vous livrer vos états d'âmes les plus profondes. ça faisait presque comme dans les films sketch, la scène pouvait paraître, on ne peut plus médiocre aux yeux du plus commun des mortels, mais pour vous, c'était une sorte de micro-thérapie qui vous délivrait de vos plus grandes douleurs. ça avait été spontané, contre toutes attentes et pourtant, tu sentais déjà naître une certaine appréciation pour la jeune femme à côté de toi. elle venait de perdre son amie, son âme-sœur, et honnêtement, ça te touchait grandement. tu avais la chance de n'avoir jamais expérimenté le deuil de cette façon... tu avais répondu à son interrogation avec le plus de transparence possible, sans nécessairement tomber dans le trop dramatique, après quoi elle te demanda à toi ce qui s'était passé. tu avais évoqué les grandes lignes, un résumé quasi complet en moins de dix phrases. c'était cru, sans émotion, que tu avais annoncé à ta jeune interlocutrice les malheurs qui s'étaient abattus sur vous. elle prononça un maigre « je suis désolée... » qui te fit sourire. c'était décidément une bonne personne, parce que tu avais ressenti toute son empathie dans cette si courte affirmation. elle était désolée et dans ses mots, tu avais pu entendre toute sa compréhension envers ce que tu vivais. « Toi aussi tu as perdu quelqu’un alors. Même si tu ne le connaissais pas. J’imagine que la culpabilité doit être… lourde. » tu soupiras en haussant les épaules. en moins de deux, la jeune femme à tes côtés appuya sa tête sur ton épaule et machinalement, tu ne pus t'empêcher d'appuyer la tienne contre la sienne. « Si elle t’aime, elle finira par revenir vers toi. J’imagine que vous avez toutes des deux beaucoup d’émotions différentes à gérer. J’espère que ça ira, entre vous… » - « je me sens terriblement coupable déjà d'avance, alors ses remontrances ne me rendent qu'encore plus mal... j'ose espérer qu'on s'en sortira... mais je sais que ça prendra du temps... » le temps... cette notion si invisible qui règle pourtant tant de choses... « je m'appelle charleen, au fait. » conclus-tu avant de renifler pour ravaler les larmes qui faillirent s'échapper.
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MessageSujet: Re: painful past (Love & Charleen) (#)   painful past (Love & Charleen) EmptyMar 13 Sep - 14:40

Nous voilà comme deux âmes en peine, assises au milieu d’un couloir, à nous raconter nos vies, alors qu’on ne se connaissait même pas il y a encore quelques minutes. Je ne dis pas qu’on se connaît désormais, mais on peut dire qu’on traverse quand même un épisode important. Je ne sais pas trop ce qu’il me prend de lui parler, mais je sens que je peux avoir confiance, qu’elle me reconnaisse ou non. A son tour de me partager son expérience et ses déboires, et mon coeur se serre sous l’empathie que je peux ressentir. J’essaie d’être positive, je le suis toujours, et on sait bien que c’est plus facile de l’être pour les autres que pour soi-même. De mon côté, je sais que le temps apaisera mes blessures, comme toujours. Mais j’imagine surtout que ce sera la même chose pour elle. « je me sens terriblement coupable déjà d'avance, alors ses remontrances ne me rendent qu'encore plus mal... j'ose espérer qu'on s'en sortira... mais je sais que ça prendra du temps… » Elle valide ma précédente pensée. Le temps. On n’a aucune emprise sur lui, aucun contrôle, et pourtant il est responsable de beaucoup de choses. Dans nos cas, il aidera à la guérison, ça sera plus ou moins long, mais ça aura au moins le mérite d’arriver un jour. « je m'appelle charleen, au fait. » Un fin sourire étire le coin de mes lèvres alors que je redresse la tête pour regarder la jeune femme. Je n’avais pas remarqué jusque là à quel point elle pouvait être expressive. « Et moi Morgan. » Je remercie la vie d’être tombée sur elle ce soir, comme un ange tombé du ciel. Je ne sais pas trop ce que j’ai mérité pour avoir de si belles rencontres depuis que je suis rentrée ici en Nouvelle Zélande, mais j’ai le sentiment que c’était le bon choix.
J’entends les applaudissements dans la salle, la pièce doit toucher à sa fin, et d’ici peu, les spectateurs vont sortir. Il ne faudrait pas qu’on soit piétinées. Je prends appui sur mes mains pour me redresser, et essuie mon visage d’un revers de main. « Charleen, merci beaucoup d’avoir été une épaule et une oreille attentive. Tu mérites plein de belles choses… » Je suis sincère, j’espère que sa situation va se débloquer et qu’elle sera de nouveau pleinement heureuse.
Comme un moment hors du temps, la vie nous a offert cette rencontre, et elle reprend machinalement son cours. J’offre un sourire tendre à la jeune femme, alors que les spectateurs quittent la salle. Un signe de main en direction de la brunette, et je suis le mouvement pour rentrer chez moi, le coeur un peu plus léger qu’en arrivant, étrangement…
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