les informations en vrac
(01.) Né à Rotorua d’un couple d’adolescents à peine sortis du lycée, bébé Josh n’était pas du tout prévu au programme. Fruit de l’union d’un couple qui avait des projets en dépit de leur jeune âge, sa naissance a pourtant été marquée par une tragédie. Sa mère, Cheryl, a perdu la vie en le mettant au monde. Son père, Charlie, l’a inconsciemment tenu pour responsable de la perte de la femme de sa vie. Il a sombré dans l’alcool pour oublier et, devenant incapable de garder un travail fixe, a fini par faire circuler et revendre de la drogue. Souvent délaissé, manquant parfois de nourriture à heures fixes, Josh a eu des difficultés de croissance et est passé de mains à d’autres, entre celles de l’entourage qui étaient disponibles et qui voulaient bien le garder, ressentant au plus profond de lui-même une certaine rancoeur paternelle en dépit de ses marques occasionnelles d’affection. Dès le début de sa vie, les chances étaient contre lui et la vérité, c’est que Josh a toujours manqué d’amour et d’attention.
(02.) Une fois entré à l’école, il est devenu plus visible aux yeux d’autrui que le petit Josh n’avait pas tout ce dont il avait besoin. Souvent habillé d’une manière débraillée, pas du tout coiffé, ne disposant presque jamais d’un déjeuner contrairement à ses camarades et un peu trop maigre, son état a assez rapidement été remarqué par le personnel de l’école. Services sociaux dépêchés, Josh avait six ans au moment où il a été enlevé à son père pour être placé en famille d’accueil, à Wellington. Le problème, c’est que le fait qu’on ne prenne pas suffisamment soin de lui l’avait déjà marqué. L’autre problème, c’est que les mauvais traitements ne faisaient que commencer. Petit garçon déjà renfermé, il n’a pas été bien accueilli dans cette famille qui s’intéressait surtout aux chèques reçus par l’état chaque mois.
(03.) Au milieu d’un certain nombre d’autres enfants au sein de sa famille d’accueil, Josh se sentait un peu moins seul. Il y avait toujours quelqu’un avec qui discuter ou jouer, mais le problème c’est aussi que certains parmi les plus grands brutalisaient parfois les plus petits. Pourtant, c’était loin d’être le plus difficile. Car si Josh a noué des liens avec quelques-uns des enfants, ce n’était en revanche pas le cas avec les adultes. Faisant à nouveau partie d’une famille où il était délaissé, Josh a appris à se débrouiller avec les autres. Ils allaient ensemble à l’école à pieds, ils se préparaient des sandwiches avec ce qu’ils pouvaient bien trouver, ils se débrouillaient pour se réchauffer quand le radiateur ne fonctionnait pas l’hiver… Dans une famille qui rassemblait tous les clichés des dérives de l’accueil, Josh n’a pas vécu une meilleure existence que la précédente. Aujourd’hui encore, les cicatrices des coups reçus à la moindre bêtise sont visibles dans son dos, ainsi que les marques de brûlures des tentatives ratées au four, un corps marqué pour une enfance marquée.
(04.) À l’âge de neuf ans, après trois années désastreuses en famille d’accueil, Josh a eu la chance de sa vie. Adopté par la famille Wairua, il parvenait à peine à croire à sa bonne étoile qui daignait enfin se manifester. Car là où il a déménagé, à Island Bay, il avait toujours à manger, une couverture et des vêtements propres. Là-bas, dans sa nouvelle famille, il y avait toujours quelqu’un pour lui dire une parole gentille, pour lui tendre une friandise ou pour lui proposer une belle promenade en forêt. Les premiers jours, Josh est resté enfermé dans sa chambre, craignant de découvrir une véritable arnaque, une plaisanterie de très mauvais goût ou, pire encore, d’être ramené dans sa famille d’accueil. Il lui a fallu plusieurs semaines pour accepter le fait qu’il était bien chez lui et que personne ne l’arracherait à sa nouvelle famille. Il lui a fallu plusieurs mois pour accepter le fait que la générosité et l’affection de sa nouvelle famille était sincère et pour apprendre à ne plus jamais craindre les châtiments corporels. Il lui a fallu plusieurs années pour accepter qu’il était digne de leur amour.
(05.) Enfant ayant manqué de trop d’attention et d’amour, Josh est définitivement quelqu’un que son histoire a marqué. Depuis son enfance, beaucoup de choses n’ont pas changé : il a tendance à se montrer quelque peu méfiant au début, pourtant il ressent le besoin presque obsessionnel de se faire aimer de tout le monde. Petit garçon violenté physiquement et verbalement, Josh a eu du mal à se faire à l’amour véritable d’une famille. Pendant des années, il a fait des cauchemars durant lesquels il se trouvait séparé d’eux, eux qu’il a appris à aimer si naturellement, eux qui l’ont sorti de la misère, eux qui lui ont appris pour la première fois ce qu’étaient la tendresse et l’affection. Pendant des années, il s’est demandé ce qu’il avait fait pour mériter ça, s’il ne volait pas la place de quelqu’un d’autre et si sa vie d’avant ne finirait pas par le rattraper d’une manière ou d’une autre. Mais il s’est fait à son existence, petit à petit, finissant par accepter qu’il était à sa place et qu’il méritant l’amour et le bonheur autant que les autres enfants de son âge.
(06.) Du fait de son passé difficile, Josh est extrêmement attaché à tous les membres de la famille Wairua. Il pense sincèrement les aimer encore plus que s’ils étaient sa propre chair et son propre sang. Car ce qui les unit, c’est encore plus que ça, des êtres humains que la vie a décidé de réunir comme s’ils étaient faits pour se retrouver ensemble. Josh a beaucoup de mal à accepter la moindre critique émise à l’encontre de ses proches et, en vérité, il sait parfaitement qu’il serait prêt à décrocher la lune pour chacun d’entre eux, car c’est le minimum qu’ils méritent. Le traditionnel repas dominical ? Il ne le raterait pour rien au monde ! Retrouver ses parents, ses frères et soeurs, son cousin Otis, sa belle-soeur Nyssa, c’est trop précieux.
(07.) Enfant trop distrait, victime de troubles de l’attention, très préoccupé par tout ce qu’il a bien pu vivre, Josh n’a jamais été vraiment doué à l’école. Ses professeurs étaient d’accord pour dire que même s’il n’était pas stupide, il n’était naturellement pas attiré par les cours théoriques et les longues heures passées sur une chaise de classe. En revanche, il s’est avéré être plutôt doué de ses mains. Débrouillard et bricoleur, Josh a appris à faire un tas de choses manuelles, parfois même en autodidacte. Pas trop mauvais en maths, il n’a pourtant jamais vraiment voulu faire l’effort de s’investir à l’école. Et même si tout le monde trouvait ça dommage pour lui-même, personne n’a jamais vraiment eu le coeur de lui en faire le reproche étant donné tout ce qu’il a eu à affronter dès son plus jeune âge.
(08.) Empli d’une rancoeur certaine, plein de colère pendant des années, Josh s’est toujours senti seul avant l’âge de neuf ans. Les sentiments d’abandon et de solitude, il connaît ça par coeur. Il sait à quel point c’est déchirant de ne pas se sentir aimé, à quel point c’est un crève-coeur d’avoir l’impression de ne mériter aucune marque d’attention. Plus que tout au monde, il craint d’éprouver à nouveau ce genre de sentiments. Plus que tout autre chose, il appréhende se retrouver à nouveau dans cette situation désespérante, d’être abandonné, délaissé et mal-aimé. C’est peut-être pour ça qu’il a été difficile pour lui de confier son coeur à une femme, craignant de se rendre si vulnérable qu’il se retrouverait encore dans la peau de ce petit garçon rempli de mal-être et en quête impossible d’affection. Dans le même ordre d’idées, son pire cauchemar serait de perdre toute sa famille et d’être à nouveau seul au monde.
(09.) Rempli d’un sentiment révoltant d’injustice, Josh a vite révélé sa nature querelleuse. C’est comme si chacun des coups reçus, chacune des marques d’attention manquées, tout ça ressortait dans un flot de colère dans les pires moments. Dès l’école primaire, il est devenu extrêmement difficile pour lui de résister aux provocation. Chaque insulte ou chaque injustice infligée à un autre élève était pour lui l’occasion de se mêler à la bagarre. Que ce soit pour lui ou pour quelqu’un d’autre, il n’a jamais eu peur de se précipiter en quelque sorte au front. Il ne compte plus le nombre de fois où il s’est retrouvé dans le bureau d’un responsable et où un coup de fil a été adressé à ses parents d’accueil. Avertissements, renvois de l’école, coquards, rien ne semblait suffisant pour arrêter sa vague de colère dévoilant son côté bagarreur.
(10.) Il a fini par se calmer quelques mois après son adoption, au moment même où tout l’amour et toute l’attention reçus ont commencé à guérir son coeur déjà si éprouvé au cours de sa courte vie. Ses accès de violence à l’encontre d’autres garçons à l’école sont devenus plus rares, jusqu’à finir par disparaître. Pourtant, il a bien fallu canaliser son énergie et la diriger ailleurs, car son sentiment du colère ne s’est pas estompé du jour au lendemain. Gamin trop énergique, ses parents (les vrais, ceux qui lui ont donné tout ce dont il a toujours eu besoin) l’ont inscrit à différents endroits pour qu’il fasse du sport. Car pas très sûr de savoir ce qu’il préférait, Josh a touché à tout, s’essayant à plusieurs activités avant de changer au bout de quelques mois. Il s’est avéré, sans grande surprise, qu’il a un goût prononcé pour la boxe, mais aussi pour les activités à sensations fortes comme le saut à l’élastique, le rafting ou encore l’escalade. On a vite compris qu’à défaut d’avoir le nez plongé dans les bouquins, il n’aurait aucune difficulté à faire suffisamment de sport.
(11.) Au sein de la famille Wairua, Josh a toujours été poussé dans le bon sens, mais sans qu’on le force jamais. Il voulait abandonner une activité extra-scolaire ? Il était encouragé à persévérer, mais si son désir persistait, alors il avait tout à fait le droit de changer. Il préférait apprendre à jouer de la guitare plutôt que du piano ? Aucun problème. Encore aujourd’hui, c’est le seul instrument que Josh maîtrise à peu près, ce qui est plutôt pratique pour les soirées tranquilles dès qu’il s’agit de mettre un peu d’ambiance sans pour autant casser les oreilles. À la fois encouragé et écouté, Josh a été élevé avec une telle bienveillance qu’il parvenait à peine à y croire.
(12.) En raison de son passé à la fois chargé et difficile, Josh a été un adolescent qui voulait beaucoup s’amuser. C’était comme s’il cherchait en quelque sorte à se rattraper de tout ce qu’il a bien pu subir, de toutes ces années durant lesquelles il a été privé d’une enfance normale. À dix ans, c’étaient les jeux de voiture, les Lego ou encore les jeux vidéos. À quinze ans, c’étaient les balades à vélo entre potes, à traîner en ville. À vingt ans, c’étaient les sorties alcoolisées, potentiellement en boîte de nuit en train de draguer. Sans pour autant délaisser ses mini-responsabilités et encore moins ses proches, Josh a toujours été porté sur le fait de se divertir, de quelle que manière que ce soit. Après tout, il en a été privé pendant les neuf premières années de sa vie.
(13.) Après le lycée, Josh s’est naturellement dirigé vers un cursus sportif à l’université. Il a fourni le minimum afin d’obtenir son diplôme, à deux doigts de décrocher à plusieurs reprises, tenant seulement pour ne pas gaspiller l’argent de ses parents ni les décevoir. La partie sportive l’intéressait beaucoup, mais un peu moins tout ce qui était théorique. Pourtant, il a appris un bon nombre de choses très instructives, qu’il s’est efforcé de retenir car c’est toujours intéressant à savoir. Mais il reste difficile pour lui de tenir en place, réussissant à se défouler seulement en pleine activité sportive, plutôt bien placé dans le classement si on ne tenait compte que de ça. Stages effectués à différents endroits, il s’est impliqué au mieux dans ses expériences professionnelles pour pouvoir décrocher un boulot après ses études.
(14.) Cliché du sportif (et même de l’homme comme on se le représente), Josh s’intéresse aussi beaucoup aux voitures. Il en a changé à plusieurs reprises, de préférence parmi les marques les plus connues, à partir du moment où il en a eu les moyens et qu’il a pu revendre à chaque fois.
(15.) Grand fanatique du MCU, Josh est capable de raconter, de décrire et de répéter des scènes entières de films. Marathons parfois enchaînés, binge watching enchaîné dès qu’une nouvelle série sort, il s’intéresse à chacun des personnages et serait capable d’argumenter à ce sujet pendant des heures. Évidemment, il connaît aussi bien Star Wars, mais également Harry Potter et à ce sujet, il porte fièrement les couleurs rouge et or des héros de la saga.
(16.) Après avoir été embauché dans un grand centre sportif de Wellington, Josh a finalement réussi à trouver une place dans le complexe local. C’est plus petit et il y a moins de matériel, mais il s’y sent à l’aise et a l’impression de pouvoir mieux se consacrer aux clients. Au fil des années, il a passé d’autres formations courtes. Par exemple, si de base il est spécialisé dans l’enseignement de la boxe, il a aussi validé un diplôme pour devenir coach de cross-training, cette discipline qui fait fureur dans le monde occidental ces dernières années. Dans un complexe sportif, il est donc plutôt polyvalent.
(17.) Depuis plusieurs années déjà, Josh est très actif sur les réseaux sociaux. Qu’il s’agisse d’Instagram, de Tik Tok ou de Youtube où il tient sa propre chaîne, il est devenu ce qu’on appelle communément un créateur de contenu. Évidemment, ce qu’il partage a trait à son domaine, le fitness, mais également l’alimentation d’un point de vue sportif. Sa communauté a grandi au fil du temps, même s’il reste encore beaucoup de place pour la développer. Réussir à vivre de la création de contenu, ce serait son objectif à long terme et il progresse lentement mais sûrement, commençant à se faire connaître dans le milieu et à décrocher un certain nombre de partenariats et de collaborations. Mais ça lui demande énormément de travail en plus de ce qu’il fait déjà pour gagner sa vie, ce qui fait qu’il y consacre beaucoup de temps sans obtenir encore les résultats espérés.
(18.) Il a un grand désir de prouver sa valeur, de montrer ce qu’il est capable de faire, d’affirmer son mérite d’être aimé. Il aura toujours tendance à faire des efforts pour que ses proches soient plus fiers de lui. Peur de la solitude qui l’a rongé pendant des années et de l’abandon qui a été le sien si longtemps, il n’aime pas beaucoup se retrouver seul. Une fois son indépendance financière acquise, il ne s’est donc pas montré particulièrement pressé de quitter le domicile familial. Il l’a fait davantage parce que c’est ce qu’on attend de tout le monde à partir d’un certain âge et encore, c’était pour rejoindre une colocation parce que rentrer dans un appartement vide le soir, ce n’est pas du tout son délire. Il y a des inconvénients, mais vivre entouré, c’est ce qu’il préfère, surtout avec d’autres jeunes en centre-ville.
(19.) Dans la même veine, Josh aimerait bien se marier un jour. Le problème, c’est qu’il ne sait pas s’il fera un jour suffisamment confiance à quelqu’un pour s’offrir sans réserver, donner son coeur sans conditions, partager tout de son existence avec une seule et même personne. Pourtant, il a envie d’y croire, romantique malgré les apparences. Néanmoins, il s’agirait - en plus de trouver la bonne personne - d’être prêt car il ne veut nullement imposer son mal-être à quelqu’un d’autre. C’est l’une des raisons pour lesquelles il ne veut pas d’enfant : Josh aurait trop peur de leur transmettre ses angoisses. Il aurait trop peur de répéter un schéma familial désastreux, de devenir un aussi mauvais père que celui qui l’a délaissé pendant six longues années, de ne pas réussir à montrer autant d’amour que sa véritable famille. Se sentant totalement incapable de tenir ce rôle même dans deux décennies, Josh ne s’imagine tout simplement jamais devenir père, même s’il se doute que ça lui apporterait beaucoup de bonheur.
(20.) Au cours de sa vie agitée, il y a bien une personne qui l’a marqué. C’était une fille, une de celles qu’il serait bien difficile d’oublier. Leona, c’était sa petite voisine pendant les trois années durant lesquelles il était en famille d’accueil. Leona, c’était celle qui le voyait s’échapper de la maison et s’asseoir sous un arbre, dans la rue, seul au monde. Leona, c’était celle qui venait l’accompagner, celle qui comprenait qu’il souffrait, celle qui tentait de le réconforter à sa manière, celle qui partageait ses goûters et le faisait rire, celle avec qui il allait à l’école le matin et retrouvait le midi pour déjeuner. Des moments complices au milieu de moments difficiles, ils en ont passé ensemble. Ils disaient même qu’ils avaient des rendez-vous amoureux au coin du jardin ou de la cour de récréation et se sont promis de se marier une fois grands, échange de fausses bagues à l’appui. Quand il a quitté sa famille d’accueil, c’était le plus difficile pour lui, d’avoir à lui dire au revoir. Aujourd’hui, il n’a aucune idée de ce qu’elle est devenue, mais il ne l’a jamais oubliée et aimerait bien reprendre contact à l’occasion.