une journée à la ferme. (aveleen)

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une journée à la ferme.
@Aveleen Maguire
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Rien de mieux qu'une journée à la ferme. Pas du tout. Leona est clairement le genre de personne qui préfère la ville, la campagne, c'est bien, mais seulement pour quelques heures. Les grosses araignées, les nombreux moustiques qui vous coulent à la peau quand il y a trop d'humidité dans l'air ou quand vous vous approchez d'un ruisseau, sans compter la peur de marcher dans un crottin encore frais. Autant dire qu'elle n'est pas à sa place, elle était là, parce qu'elle n'avait pas revu sa grand-mère depuis longtemps maintenant. Leona a fait le trajet en mobylette, pas de quoi fouetter un chat, cela se fait plutôt bien et de toute façon, il n'était pas question de dépenser pour un taxi qui vous charge toujours plus cher en prenant leur temps, de quoi faire grossir le montant final de la course. Il fait à peine quinze degrés, mais elle s'était habillée en conséquence pour la route. Leona s'est précipité à l'intérieur de la maison après avoir sursauté à cause d'un mouton qui s'était mis à peut-être vouloir la charger. Aussi, pas qu'elle déteste les moutons, seulement et ça, c'est selon elle, l'odeur qu'il dégageait, laissait à désirer, mais après, ce n'est peut-être qu'une question d'habitude. Elle dépose son sac contre un mur et elle s'installe sur une chaise, commence à discuter avec la famille du côté maternel. Elle boit quelques gorgées de son chocolat chaud à l'ancienne, avec la cannelle qui a été saupoudrée sur la chantilly, ce qu'elle ne prend jamais le temps de faire à la maison, d'ailleurs, elle en boit pratiquement jamais. Celle-ci, la grand-maman, commence à lui parler des moutons, de la ferme et bien sûr, des souvenirs, quand elle était plus petite, Leona écoute, elle acquise, puis elle sourit. « Je n'ai plus le temps de venir, mais promis, je vais tenter de passer plus souvent. » Ce qui est vrai, elle manque de temps, mais c'est surtout qu'elle venait qu'accompagner de sa mère, parfois à traîner avec Aveleen, malgré la différence d'âge et à l'époque, elle était plus émerveillée quand elle voyait un mouton. Une porte claque, elle se retourne vers l'entrée et en parlant du loup, sa tante est là. « Je ne savais pas qu'il y avait une réunion familiale. » Enfin, c'est ce qu'elle pense, du coup, elle n'est pas au courant si c'est véritablement le cas. « Ça me fait plaisir de te revoir. » La blonde pose sa tasse pour se lever sa chaise et la prendre dans ses bras avant de se reculer de quelques pas.

**○ inscrit le** : 15/05/2022

Au moins une fois par mois, Aveleen retournait à Upper Hutt voir ses parents, bien sûr, mais surtout faire ses courses, elle qui ne se nourrissait que de produits issus de la production locale ; ses parents étant éleveurs, tous les fermiers du coin la connaissaient et lui proposaient les tarifs les plus bas alors autant en profiter pour se nourrir avec des produits de qualité, pas vrai ? Fut pourtant un temps où ça ne la ravissait guère de devoir rentrer à la ferme mais les choses avaient changé depuis qu’elle avait été forcée de quitter la base. Ce qu’elle trouvait autrefois vraiment très ringard était devenu réconfortant. Pourquoi aller se terrer dans une petite ville qu’elle ne connaissait pratiquement pas comme Island Bay au lieu de retourner vivre chez ses parents ? Me demanderez-vous. Tout simplement parce qu’elle avait fait des pieds et des mains pour se barrer de là, alors il n’était pas question d’y revenir la queue entre les jambes au moindre pépin. Mais elle était quand même contente de venir faire une petite escale dans le coin tous les mois. En revanche, la rouquine fut surprise de voir une autre voiture que celle de ses parents garée dans l’allée et dû stationner son pick-up derrière.

Aveleen s’emmitoufla dans son pull en laine tricoté main et sortit. Okay, il ne faisait pas si froid que ça non plus mais elle était plutôt contente de ce pull. Et puis si elle ne pouvait pas le mettre en plein hiver, elle ne le pourrait jamais.
« M’man, p’pa, c’est moi ! »
Qu’elle s’écria en poussant la porte d’entrée. C’est dans le salon qu’elle trouva tout le monde. Tout le monde dont Leona, la fille de sa sœur ainée. Ce qui faisait donc d’elle sa nièce bien qu’elles n’aient jamais que huit ans d’écart. Elle se mit à rire suite à la réplique de Leona.
« Moi non plus, je te rassure. »
Elle fit la bise à tout le monde puis prit place.
« A moi aussi ! Faudrait quand même qu’on trouve le temps de se voir plus souvent maintenant qu’on habite moins loin l’une de l’autre ! »
Avant ça, ç’avait été compliqué. Pas que Trentham soit le bout du monde non plus, mais elle ne quittait pour ainsi dire jamais la base et ce n’était pas super propice aux visites. Et puis à une époque, Leona avait été hôtesse de l’air et donc souvent en déplacement.
« En balade à la campagne ? »

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@Aveleen Maguire
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Ce n'est pas souvent qu'elle se déplace à Upper Hutt. Elle y est née, mais avec sa mère, elles ne sont pas restées très longtemps là-bas, surtout après le départ soudain de son paternel. Elles ont ensuite déménagé à Wellington avant de finir à Island Bay, mais Leona est revenue à Wellington, vivant près du port depuis qu'elle ne bosse plus en tant qu'hôtesse de l'air. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, elle était là pour rendre visite à ses grands-parents, sans la présence de sa maman, ce qui faisait un peu bizarre, car elle avait habitude d'être en sa présence et d'être assise sur le canapé avec des biscuits et un chocolat chaud, comme celui qui se trouve devant elle. Il y avait également sa tante qui venait d'arriver et pour la blonde, c'était une sorte de réunion, le genre d'événement dans lequel elle se pointe très rarement, donc, à rare occasion. « C'est vrai et je suis partante ! » Elle reprend place sur sa chaise. Elles n'ont pas beaucoup d'écart, surtout pour une tante et une nièce, ce qui fait que côté génération, à une année près de la génération z pour Leona, elles sont dans la même et n'ont pas tellement à se dire qu'elles ne viennent pas de la même planète. Bref, tout cela pour dire qu'elle serait ravie de la retrouver ailleurs qu'ici. « Si seulement.. » Dit-elle en riant et peut-être pour éviter de froisser les grands-parents, qui eux, semblent apprécier l'air de la campagne, bien plus que la blonde. « Je n'étais pas venu depuis si longtemps et puisque j'avais un peu de temps à moi pour rendre visite à la famille, me voilà. » Elle boit quelques gorgées de sa boisson chaude, sensation chaude à l'intérieur de son ventre à cause du liquide bouillant, qui commence à lui donner envie de prendre l'air. « Et toi ? C'est la journée des courses ? » Qu'elle demande, sachant qu'elle aussi, elle compte bien repartir avec un peu de fromage frais de la ferme et quelques provisions, du moins, ce qu'elle pourra mettre dans la mini boîte qui traîne à l'arrière de sa mobylette. « J'ai cru comprendre que tu travaillais comme livreuse de pizza, faudrait que j'y passe un de ces jours. » Et ce n'est pas pour juger, sachant qu'elle, elle doit maintenant travailler dans une poissonnerie, donc, côté odeur, la pizza l'emporte haut la main.

**○ inscrit le** : 15/05/2022

Pour Aveleen, ç’avait toujours été un peu difficile de s’identifier comme la tante de Leona. Sûrement parce qu’elle n’avait que huit ans lorsque sa sœur était tombée enceinte. Autant dire que ça faisait un peu jeune pour bien se rendre compte de la situation. Et puis, au fil du temps, c’est comme une cousine qu’elle ne voyait pas souvent, puisque sa sœur était partie vivre à Wellington, puis à Island Bay, bref à deux heures de là, qu’elle en était venue à considérer sa nièce. Pour ce que ça changeait, de toute manière, c’était pas comme si la rouquine était du genre à asseoir son autorité en tant qu’aînée par tous les moyens. Au contraire, elle préférait avoir des choses à partager avec Leona. Surtout qu’elle non plus n’avait pas l’air de regretter la vie à la campagne. Bon, dans le cas d’Aveleen, c’était encore différent puisqu’elle vivait pratiquement dans les bois. Mais en bordure de ville, tout de même. Elle esquissa d’ailleurs en sourire en apprenant qu’elle n’était pas venue là pour le plaisir mais bien parce qu’elle avait un peu l’impression de délaisser ses grands-parents et qu’il était grand temps de leur rendre une petite visite. Ah, ça ne serait pas sa tante qui lui jetterait la pierre, elle avait un peu tendance à faire de même il n’y avait pas si longtemps.
« C’est ça, oui, je suis venue rechercher de la laine et faire le tour des fermes alentours pour me réapprovisionner. Tu veux venir avec ? »
Pourquoi pas après tout ? Autant profiter de cette occasion pour passer un peu de temps ensemble. Puis Leona lui parla de la pizzéria pour laquelle elle travaillait dorénavant. Y avait pas à dire, ça faisait un sacré changement. Et pas de quoi se vanter non plus. Mais y avait pire dans la vie, elle aurait pu terminer sur le trottoir, par exemple. Ce qui serait sans doute arrivé si elle n’avait pas eu son permis.
« Oui, la meilleure pizzéria de la ville. Que tu dois connaître, j’en doute pas. »
Puisqu’elle aussi avait vécu un temps à Island Bay. Là-dessus, la rouquine fouilla les poches de son jean et finit par trouver une carte du resto qu’elle lui tendit.
« Je me renseignerai un peu pour savoir si on livre jusqu’à Wellington. Puis, si pas, je pourrais quand même faire une exception de temps à autre. »
Puisque c’était pour la famille, ses autres clients pourraient bien attendre un peu.

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@Aveleen Maguire
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On pourrait croire que se retrouver à la campagne, est le bon endroit pour se retrouver, respirer l'air pur -du moins, plus que la ville-, un moyen de se ressourcer, or, tout ce qui saute aux yeux ou plutôt au nez de Leona, c'est l'odeur de merde qui rôde dans l'air et l'ambiance campagnard. Elle ne le dirait jamais assez, c'est une fille de ville, à chacun ses avantages, bien évidemment, enfin, peut-être pas pour elle. Quoi qu'il en soit, elle avait fait l'effort d'être là, c'est pas mal tout ce qui compte, non ? D'ailleurs, ce n'est pas très important. Elle est surtout là pour remplacer sa mère, puis oui, cela change de la ville, le temps de quelques petites heures. Cela fait remonter quelques vieux souvenirs, lorsqu'elle était qu'une gamine, impossible pour elle de quitter, étant trop jeune, mais ces moments chocolat chauds, rien de mieux pour rester assis sur le canapé en regardant la télévision, des dessins animés, d'ailleurs, ils étaient très mauvais en général. « Je veux bien ! » Pas comme si elle avait grand-chose à faire aujourd'hui, puis c'est l'occasion de renouer des liens, elle suppose. Il faut dire qu'elles n'ont pas beaucoup de différences d'âges, pour une tante et sa nièce, c'est assez extraordinaire quand on y pense, enfin, surtout rare, dans sa tête, comme dans celle de beaucoup, une tante est beaucoup plus vieille. Néanmoins, ce n'est pas pour se plaindre, après tout, elles ont un peu plus de choses en commun, que si Aveleen avait été une dame âgée, sans vouloir jouer avec les clichés et la génération. Leona termine sa boisson, se levant de sa chaise pour rincer la tasse et en profiter pour prendre un verre d'eau, mine de rien, ça laisse la bouche sèche, le cacao. Bref. Elle se souvient de la pizzéria, entre deux vols, elle fait un tour ou deux là-bas, malgré tout, elle a perdu un peu ses marques avec tous ces vols, elle commence à peine, à retrouver ses repaires, dont son meilleur ami d'enfance. « Oh, avec grand plaisir ! » L'idée l'emballe, elles auront le loisir de casser la croûte, si on peut dire cela ainsi, malgré la distance qui sépare Island Bay et Wellington, d'autant qu'elle se rapproche plus de l'océan que du centre. Ou si jamais, elle aime le poisson, ça peut s'arranger, avec l'endroit où Leona bosse. « Je suis prête ! » Bon, elle va devoir laisser sa mobylette ici, puisque de toute façon, ce n'est pas vraiment l'idéal, entre la vitesse et la distance à parcourir, ce fut déjà un peu pénible pour venir jusqu'ici. Elle sort de la maison. « J'attends déjà avec impatience mon morceau de fromage. » Qu'offre habituellement le laitier dans ses vieux souvenirs, du fromage frais que Leona avait tendance à demander à sa mère, pour que celle-ci en fasse la demande, mais c'était il y a un moment déjà.

**○ inscrit le** : 15/05/2022

Mine de rien, ça lui faisait plaisir de passer un peu de temps avec sa nièce. Notamment parce qu’elle se sentait plus proche de Leona que de la plupart de ses frères et sœurs ou même de ses parents qui ne vivaient pratiquement tous que pour la ferme. Et en ce qui la concerne, ce n’était pas tellement qu’elle préférait la ville, sinon elle ne serait pas allée s’isoler dans les bois, mais elle n’avait aucune envie de se lever aux aurores pour aller s’occuper des moutons. Ce qu’elle avait pourtant fait tout au long de son enfance. Mais Aveleen n’était plus une enfant depuis longtemps, heureusement, et aujourd’hui, elle ne revenait plus que pour ses courses. Et pour dire bonjour et prendre des nouvelles de ses parents par la même occasion. Sans quoi, peut-être qu’elle n’y remettrait plus du tout les pieds, comme du temps où elle bossait à la base. Alors tout le monde y trouvait un peu son compte, finalement. Et en parlant de ses courses, il était temps de s’y mettre. D’habitude, c’était seule que la rouquine faisait le tour des fermes avoisinantes mais elle n’avait rien contre l’idée que Leona l’accompagne pour une fois. C’était sans doute plus intéressant que de rester assise dans le salon de papy et mamie. Ou pas, parce qu’après tout, il ne s’agissait jamais que de courses ; mais c’était l’occasion rêvée de se prendre une vraie bonne bouteille de lait de chèvre ou encore des fruits et des légumes de saison dont on aurait sans doute moins forcé la croissance que ceux qu’on peut trouver dans n’importe quel magasin de la ville. Bref, Aveleen termina ce qu’elle était en train de boire lorsque Leona lui fit savoir qu’elle était prête et tâtonna dans les poches de son jean à la recherche de ses clefs de voiture. Une fois qu’elle eut mis la main dessus, elle embrassa de nouveau ses parents en guise d’au revoir – même s’il faudrait fatalement qu’elle redépose sa nièce qui était venue en scooter, elle ne descendrait probablement pas du pick-up -, et sortit dans l’air frais.
« Ah bah j’ai bien fait de te proposer de venir, alors ! »
Comme dit précédemment, c’était l’occasion de se faire ses petites courses à elle aussi. Même s’il faudrait sans doute rester raisonnable étant donné qu’elle n’avait pas de coffre plus grand que celui d’un scooter. Cela dit, elle serait peut-être surprise de tout ce qui pouvait entrer dedans. Reprenant place derrière le volant, la rouquine mit le cap sur la première ferme.

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@Aveleen Maguire
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Elle se souvient des rares fois où elle faisait le tour des autres fermes avec sa mère, puis également sa tante, une époque où elle n'était qu'une enfant et adolescente. Néanmoins, elle appréciait et en profitait surtout pour aller voir les animaux, malgré l'odeur qu'ils dégagent et souvent, elle avait droit à un sac de fromage ou du lait tout droit sortie d'un pis de vache, enfin, c'est ce dont on lui faisait croire, le lait avait bien entendu été traité avant d'être rempli dans une bouteille de vitre. Parce que mine de rien, si on lui disait cela aujourd'hui, elle n'est pas certaine qu'elle voudrait directement y goûter. Il doit y avoir pas mal de bactéries, quand on y pense bien, ce n'est pas vraiment appétissant. Leona a pris soin de remercier les grands-parents et les parents d'Aveleen, de leur dire au revoir, puis elle a pris la porte pour sortir de la maison, frissonnant légèrement à l'air de la campagne, qui a le don de rafraîchir l'atmosphère. Leona sourit, elle s'installe du côté passager et en route vers la première ferme, elle ne connaît plus les lieux, à vrai dire, elle ignore si c'est toujours les mêmes propriétaires ou leurs enfants qui s'en occupent. « Alors, tu as porté plainte contre ce renvoie ou tu vas le faire ? » Elle ignore si c'est déjà le cas et ce qui en est des nouvelles de son ancien boulot. C'est bien ce que Leona aimerait faire, d'ailleurs, elle a bien tenté, mais en vain, puis peut-être qu'elle devrait à nouveau le faire, histoire de donner une chance à la justice, enfin, elle préfère pour le moment se concentrer sur sa vie actuelle, sans tous ces vols d'avion et ces soirées arrosées en attendant le prochain départ. Il est évident qu'elle aimerait pouvoir poursuivre son métier d'hôtesse de l'air, elle n'a quand même pas fait ces quelques années d'études pour arrêter aussi rapidement, sachant quand même qu'elle n'a que vingt-six ans. Leona se mordille discrètement la lèvre pour tenter de ne pas penser à cette soirée et elle constate qu'elles arrivent enfin à la première ferme.

**○ inscrit le** : 15/05/2022

Bon, eh bien y avait plus qu’à. Sortant dans l’air froid, elle resserra un peu les bras autour d’elle pour se tenir chaud et se hâta de se glisser au volant de son pick-up pour allumer le moteur. Puis elle baissa le son de l’autoradio pour la laisser en sourdine tandis que sa nièce lui demandait où ça en était du côté de son renvoi. Aveleen poussa un petit soupir rien que d’y penser. Il lui semblait être dans une impasse, voilà où elle en était. En même temps, se battre contre le gouvernement revenait à se battre contre des moulins à vent, elle en avait malheureusement été très consciente dès le départ. Mais elle ne pouvait quand même pas rester sans rien faire… Et livrer des pizzas ou courir de petit job en petit job pour le restant de ses jours. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale à cette idée. Ses doigts se resserrèrent sur le volant alors qu’elle essayait de chasser cette image de sa tête puis elle tâcha d’hausser les épaules avec désinvolture.
« Je l’ai fait. Et la police m’a ri au nez. Ils ont l’air de me prendre pour une de ces tarées complotistes. »
Ce qui était peut-être un peu normal, étant donné ce dont elle les accusait. Sans parler du fait qu’ils avaient dû en rajouter une couche derrière. En fait, le policier qui l’avait reçue à plusieurs reprises au commissariat avait tout bonnement refusé de prendre ses plaintes. Il l’avait écoutée, oui, avait fait mine de noter tout ça – en tapant à deux doigts sur le clavier de son ordinateur, toujours, et avec une telle lenteur qu’elle y avait passé à chaque fois plus d’une heure -, puis l’avait renvoyée chez elle en lui assurant qu’elle pouvait dormir sur ses deux oreilles sans pour autant lui dire que tout ça serait envoyé au parquet. Tu parles !
« M’enfin bon, je m’attendais pas à gagner la partie, je t’avoue. »
Dans ce cas, pourquoi entamer la démarche ? Vous demanderez-vous sûrement. Mais parce que la manière dont elle avait été traitée était injuste, voilà pourquoi. Et quand quelque chose d’injuste vous arrive, vous avez toujours tendance à vous tourner vers la justice. Qui elle, vous laisse tomber, c’est comme ça que ça marche. Puis, tout en se stationnant devant la première ferme sur le trajet, la rouquine questionna :
« Ça te manque de voyager ? »
Et attendit la réponse avant de descendre de voiture pour aller caresser les ânes venant directement à leur rencontre.

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@Aveleen Maguire
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Il est difficile de passer d'un métier à un autre, enfin, plutôt à un boulot médiocre qui n'a rien à voir avec le précédent job. Elle en sait quelque chose. C'est peut-être un peu pour cela qu'elle lui demande, comment elle s'en sort, la transition ne doit pas être facile et surtout, si elle compte se battre pour cela. La concernant, Leona n'en a pas l'intention pour le moment, du moins, elle aura sûrement besoin d'un bon avocat pour se défendre ou alors, elle pourra toujours tenter sa chance dans une autre compagnie aérienne. Néanmoins pour l'heure, elle bosse au port de Wellington, avec des poissons, l'odeur est comme on l'imagine, atroce, le seul avantage c'est qu'elle peut en ramener chez elle, pour ses chats, dans tous les cas, elle a préféré cela à caissière dans un fast food avec des boutonneux et des rageux. Elle se mord légèrement la lèvre. On dirait bien que tout ne se passe pas comme prévu, comme sa tante l'aurait voulu et c'est malheureusement le problème, encore de nos jours, croire les grandes entreprises, les riches et les hommes, aussi cliché que cela puisse paraître, c'est la réalité. « C'est vraiment des connards. » Lâche la blonde en imaginant bien la scène et le fait de ne pas être crue, en fait, elle l'imagine très bien hein, étant donné sa situation, qu'elle se garde bien pour elle pour le moment. « Oui, j'avoue que cela me manque. » Elle ne va pas le nier, c'était plaisant de voyager à travers le monde, d'avoir droit à des passes gratuites, sauf les passagers, alors, eux, non, cela ne lui manque pas, mais bon, il y a toujours un côté négatif à n'importe quel boulot. Elle sort à son tour de la voiture, puis sourit, elle flatte également les ânes « Mais en même temps, cela me permet de revoir mes proches. » Elle va pouvoir fêter à nouveau Noël avec sa mère, puis, sans compter son ami d'enfance, avec qui, elle est devenue proche. Bref, Leona avance dans la ferme, elle s'approche des chevaux, elle tend une pomme à l'un d'eux, celle-ci se trouvait dans un bac à côté. « On vient chercher quoi dans celle-ci ? »

**○ inscrit le** : 15/05/2022

Tous des connards, ouais. C’est aussi ce qu’Aveleen s’était dit quand elle avait vu que, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, personne ne la prenait au sérieux. Pourtant, elle aurait dû s’en douter parce qu’elle ne s’en était pas prise à n’importe qui mais au gouvernement. Sans même avoir de tendances complotistes, c’était eux qui tiraient les ficelles du pays. Et, hormis peut-être quelques exemples et toujours pour des histoires d’argent, la loi ne se mêlait pas de la politique. Et sûrement que vice versa, chacun devait s’entraider à coups de magouilles diverses et variées. Mais elle pensait que les plus ou moins récents événements visant à démontrer qu’il fallait croire les femmes – ou en tout cas leur accorder le bénéfice du doute – quand celles-ci faisaient l’effort de porter plainte, aurait ne serait-ce qu’un tout petit peu changé la donne. Pensez-vous… Avec un sourire un peu amer, la rouquine acquiesça avant de s’enquérir de comment Leona vivait son changement de carrière, de son côté. Peut-être n’y avait-il rien d’autre à regretter que les voyages, cela dit. C’est à peu près à ce moment-là qu’elle se rendit compte qu’elle connaissait très mal ce métier. Mais ce qu’elle savait, c’est que ça devait être comme n’importe quel métier où y avait un contact avec les gens : chiant par moment. A nouveau, Aveleen opina et cette fois, son sourire n’avait plus la moindre trace d’amertume.
« Carrément. Et puis y a toujours moyen de voyager. »
Juste plus au même tarif. Elle finit de se parquer et descendit de voiture pour flatter l’encolure des ânes venus les saluer. Un peu plus loin attendaient des chevaux. Pas tellement leur approche mais plus probablement la pomme qu’elles pourraient leur donner. Ce qu’elles ne manquèrent pas de faire, bien sûr. Puis sa nièce lui demanda ce qu’elle était venue chercher ici et la rouquine ne put s’en empêcher ; se parant d’un sourire diabolique, elle désigna le cheval qu’elle venait de nourrir d’un mouvement de tête.
« De la viande de cheval bien sûr. »
Avant de se mettre à rire tant c’était absurde pour elle. Non, elle n’était pas végétarienne, mais elle n’était pas non plus une grande fan de viande et préférait les protéines sous d’autres formes. Et puis la viande de cheval avait quand même un goût très prononcé parce que riche en fer et ça, c’était encore moins pour elle.
« Je déconne, je ferais pas ça devant eux. Je suis venue chercher des œufs et du lait. Si tu veux faire un tour à cheval, c’est peut-être le moment. »

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@Aveleen Maguire
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Un instant, c'est bien, la campagne, mais encore une fois, y vivre, elle ne pourrait pas. Pourtant, elle aime les animaux, elle a deux chats chez elle, bon, il faut dire que s'occuper d'ânes, de chevaux et cochons, ce n'est clairement pas la même chose et c'est pas mal une des raisons qui la repousse dans son envie d'y habiter: s'occuper pleinement d'une ferme, cela demande de la force et de la passion, un job qui exige beaucoup d'heures, sans avoir la possibilité d'avoir un peu de temps libre, du moins, c'est ce qu'elle croit, car après tout, elle ne connaît pas vraiment la vie de fermier. Leona aurait presque envie d'y croire, à cette plaisanterie, ça goûte quoi la viande de cheval ? Aussi cruelle que cela puisse paraître, certes, mais à la minute où on mange n'importe quelle viande, poulet, boeuf ou porc, ça revient à la même chose, dans tous les cas. Alors, elle se contente de glousser, cela aurait pu être vrai, mais elle a compris que ce n'était que pour rire, rien de plus et tant mieux. Bien sûr, elle n'aime pas les abattoirs, aveugle comme tous ces gens qui ne préfèrent rien dire, sauf quand il s'agit de la cruauté animale, pure et dure, alors là, elle préfère se soulever aussi. D'ailleurs, elle, qui travaille dans une grosse poissonnerie au port de Wellington, ce n'est pas pour autant qu'elle aime voir la gueule de ces poissons et le sang qui coule partout, sans compter les bacs avec les entrailles, c'est plus que dégoûtant, m'enfin, passons. « Ah, tu crois que je peux ? Ça peut être amusant. » Ce n'est pas à tous les jours qu'elle peut en faire, la dernière fois, cela remonte à bien loin. Tiens, en parlant du loup, le propriétaire s'approche d'eux, ainsi qu'une autre personne, pendant que l'un va avec sa tante, l'autre aide la blonde à choisir son cheval pour y faire un tour, cela ne dure que cinq minutes, apparemment l'animal n'est pas intéressé à courir, il devient vite agité et Leona n'insiste pas, préférant le laisser se reposer, de plus, il va être temps de poursuivre le tour des fermes. « Hey, regarde, un oeuf bleu, vert, c'est peut-être un signe d'acheter un billet pour la loto. » Plaisante Leona. Elle ne s'y connaît pas, mais ça doit être un phénomène assez rare quand même. Quoi qu'il en soit, elle l'aide avec les courses et monte dans le siège passager.

**○ inscrit le** : 15/05/2022

En toute honnêteté, Aveleen serait bien incapable de manger de la viande de cheval. Autant parce qu’elle n’aime du tout l’idée qu’on abatte un animal qui, selon elle en tout cas, ferait plutôt partie de la catégorie « animaux de compagnie » que parce que le goût doit être fort. Ce n’est pas pour rien qu’on recommande aux gens ayant une carence en fer d’en manger. Mais même si elle faisait de l’anémie, la rouquine préférerait encore trouver une source de fer dans un complément alimentaire ou dans les épinards en ce qui la concerne. Tout ça pour dire qu’en parlant de cheval, Leona était tout à fait libre de faire un tour sur l’un d’entre eux en attendant. Autant que cette sortie à la ferme ne soit pas un supplice pour tout le monde. Car oui, en ce qui la concernait, c’en était un. Il faut dire qu’elle avait fait tout ce qui était son pouvoir pour quitter ce milieu dès que possible. Se réveiller à l’aube pour devoir s’occuper des vaches et des poules – bien qu’en ce qui la concerne, c’était donc surtout des moutons – en pataugeant dans la boue à longueur de journée, non merci. Pas vraiment mieux de se faire réveiller à l’aube par le son du clairon, vous me direz mais elle avait quand même préféré. Tout ça pour dire qu’il y a une raison si elle ne vient jamais qu’une fois par mois. Moins elle voit de corps de ferme, mieux elle se porte. Quoi qu’il en soit, elle laissa donc sa nièce vaquer à ses occupations tandis qu’elle allait chercher ses œufs et son lait. Tout était prêt, y avait heureusement pas besoin qu’elle aille elle-même jusqu’au poulailler et encore moins traire une vache. C’était d’ailleurs pour cette raison précise qu’elle ne venait jamais tôt le matin ; on serait bien capable de le lui proposer pour rendre ça plus amusant et non merci, toujours. Bref, une fois qu’elle eut tout en mains, elle remarqua que Leona en avait déjà fini avec son tour de cheval.
« Bah alors, c’est déjà fini ? »
Elle aurait pu attendre sinon, elle n’était pas pressée. C’est alors qu’elles mettaient tout sur la banquette arrière du pick-up qu’elle lui fit remarquer qu’il y avait un œuf bleu parmi les siens. Ou vert. Ou même un peu des deux. Perplexe, Aveleen fronça les sourcils.
« Tiens t’as raison, c’est marrant. Je croyais avoir lu que seules les poules chiliennes étaient capables d’en pondre. Peut-être bien qu’ils en ont une, remarque. Dans tous les cas, je me prendrai un billet de loterie sur le retour, on sait jamais. »
La rouquine revint s’installer derrière le volant et mit le cap sur sa prochaine destination.
« Pour les fruits et légumes, va falloir qu’on donne un peu de notre personne, j’aime autant te prévenir. »
Enfin, dans le cas de Leona, ce n’était pas une obligation de se mettre à genoux dans la terre, bien entendu.

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@Aveleen Maguire
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Elle n'est pas de ses personnes qui forcent les animaux à faire quoi que ce soit contre leur gré, un tour de cheval trop long, prendre le chat sur ses genoux, alors qu'il n'en a rien à foutre, préférant un coussin ou une boîte en carton, donc, oui, Leona ne souhaitait pas pousser davantage la courte promenade avec l'animal. Peut-être qu'il avait déjà eu sa dose avant que la blonde débarque et peut-être que le cheval est un peu vieux, pas mal de raisons pourraient expliquer le manque d'intérêt du canasson. Elle ne peut pas lui en vouloir, après tout, il y a des jours où elle n'a pas envie de sortir de son lit ou tout simplement de son appartement. Quoi qu'il en soit, elle est tout aussi surprise de la rapidité du retour d'Aveleen. Leona hausse les épaules, ce n'est pas plus mal, elles vont pouvoir poursuivre et finir plus rapidement le tour des fermes. En tout cas, elle remarque qu'un œuf n'est pas de la même couleur que les autres et effectivement, ce n'est pas très commun en dehors du Chili, peut-être a-t-il une poule araucana, qui sait. En tout cas, c'est plutôt esthétique, il est vrai, mais cela a le mérite d'attirer l'attention finalement. « Tu as bien raison, ça va peut-être te porter chance. » Et en ce qui concerne la loterie, hé bien, il en faut beaucoup de chance. En route vers les fruits et les légumes, elle va peut-être se servir, c'est toujours plaisant de pouvoir cuisiner avec de la nourriture fraîche, en tout cas, elle fronce légèrement les sourcils, pendant un court instant et donc, dans ce cas, cela sera bien mérité d'avoir son propre panier, si elle doit se salir. « Tu entends quoi par là ? » Autant être au courant tout de suite, que d'avoir une mauvaise surprise, là, dans l'immédiat, elle pense au pire, mais elle doute fortement que cela soit dégradant. Elle aperçoit les machines, un tracteur et le reste, elle ne saurait les nommer à voix haute. « Ça l'air immense. » Non, pas qu'elle s'attendait à une petite parcelle de terre avec quelques carottes et tomates, mais c'est impressionnant, bien que ça ne lui donne toujours pas envie d'avoir une ferme.

**○ inscrit le** : 15/05/2022

C’est vrai que c’est joli. Et s’il y avait un moyen de le faire – d’ailleurs, il doit forcément en exister un -, peut-être même qu’elle pourrait aller jusqu’à essayer de le conserver d’une manière ou d’une autre, comme d’en faire un bijou ou encore un bibelot ou un gadget. Histoire de garder un peu de chance en permanence avec elle parce que le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’en a pas eu tellement, jusqu’ici. Sans être la plus à plaindre non plus, loin d’elle l’idée de se faire passer pour une martyre. Mais le truc, c’est qu’Aveleen n’était pas du genre à croire en la chance ou en aucune superstition qui existe ; trop scientifique pour ça, alors y avait fort à parier que l’œuf bleu-vert finirait en décoration sur le manteau de sa cheminée ou quelque chose dans ce goût-là. Mais quand bien même n’y croyait-elle pas que ça ne l’empêcherait pas de vraiment s’acheter un billet de loterie sur le retour. La loterie, selon elle, c’était moins de la chance que des probabilités. Et même si celles-ci s’approchaient de zéro, ça valait quand même peut-être la peine d’essayer. Pour l’heure, c’était cependant pas la question puisqu’il leur fallait tout d’abord terminer les courses. Et le prochain arrêt risquait fort de les fatiguer au moins un peu. Ce dont elle préfère prévenir sa nièce qui lui demanda presqu’aussitôt ce qu’elle entendait par-là. Avec un sourire en coin, elle répondit :
« C’est un truc un peu communautaire, les gens qui viennent acheter ici doivent récolter eux-mêmes ce dont ils ont besoin. »
Parfois à genoux dans la terre mais ça ne va pas plus loin. La rouquine ponctua sa phrase d’un haussement d’épaules avant de poursuivre :
« Ça me permet d’avoir mes fruits et légumes à moindre coût. »
Parce qu’aucun traitement particulier comme les prélavages qu’on retrouve dans les magasins, ce genre de choses. Puis la ferme en question se targuait d’être bio, sans pesticide mais ça, Aveleen ne pouvait pas y croire. Après tout, les pesticides, ça vole. Et si les fermes environnantes en utilisent, elles, alors c’est foutu. Puis elle acquiesça ; les champs s’étendaient effectivement à perte de vue. Une fois sur place, elle se stationna de nouveau au plus près possible et descendit de voiture.
« Si ça ne te dit rien de m’aider à récolter, tu peux m’attendre, je devrais pas en avoir pour trop longtemps. »
Et dans ce genre d’endroits, y avait toujours de quoi s’occuper.

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yet if hope has flown away in a night, or in a day, In a vision, or in none, is it therefore the less gone? all that we see or seem ▵ endlesslove.

is but a dream within a dream. ▵

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