AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
sept. 2024
6° - 17° // pluie, soleil.. on ne sait pas trop !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous ne souhaitez pas arriver sans liens ?
peut-être que la famille maguire pourrait vous convenir !

l'idée de rejoindre une grande famille, vous intéresse ?
alors venez voir la famille stewart.
Le Deal du moment :
Sortie PlayStation 5 Pro : où ...
Voir le deal

 

 what do you want from me ? [#Shaynix]

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMar 8 Nov - 16:45

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

Voilà déjà plusieurs semaines que Phoenix et moi avons partagé cette nuit, cette fameuse nuit. Chaque fois que j’y repense, j’ai tendance à me sentir envahie par des coups de chaud incontrôlables, c’est dingue quand même. Malheureusement, pour elle et sans doute aussi un peu pur moi, j’ai été obligée de mettre les choses au clair à notre réveil. Pas que j’ai regretté ce moment avec elle, au contraire, mais simplement parce que je ne me sens pas encore prête à vivre une histoire d’amour avec quelqu’un. Quelque chose de concret, quelque chose de vrai, d’entier. J’en aurai sans doute besoin, si je m’écoutais, je me laisserai sans doute aller, mais la peur et l’angoissent rattrapent tout, je pense à Lukas, à sa nouvelle vie, son bébé, et le notre que nous avons perdu. Je lui ai promis que nous retournerions sur sa tombe toutes les deux mais je ne suis pas certaine d’en être capable. Et puis, j’ai été à Los Angeles pour le boulot jusqu’à présent, et aujourd’hui nous venons d’arriver à New York pour de nouvelles aventures. Notre couverture continue de marcher comme nous l’avions prévue, et nous nous appliquons à donner à manger à ces rapaces qui nous attendent jusqu’à la descente de notre avion, sur le sol New-Yorkais. Ma main dans celle de Phoenix, je chausse mes lunettes de soleil pour éviter de voir partout dans la presse mon visage fatigué. Non seulement je travaille beaucoup, mais je dors peu, à cause de toutes ces pensées qui polluent ma tête, sûrement. Aujourd’hui, nous avons rendez-vous dans un des plus grands magazine en vogue, non ps VOGUE et heureusement parce qu’en plus d’y avoir travaillé, je ne suis pas partie en très bon terme, mais bel et bien le magazine ELLE, qui a payé très cher pour nous avoir, Phoenix et moi, en couverture pour le mois prochain. C’est une aubaine, surtout que nous allons devoir chacune répondre aux questions d’un journaliste en ce qui concerne notre couple - que nous allons devoir continuer de porter ensemble - et nos carrière respectives. C’est plutôt ce point qui m’intéresse, je dois bien l’avouer. Depuis la nuit que nous avons partagée, Phoenix est allée quelques jours chez sa mère, et elle s’est aussi considérablement éloignée de moi. A la maison, c’est plutôt calme, le dialogue n’est pas aussi complice qu’avant, je sens bien que quelque chose s’est rompu, mais je ne vois pas comment faire pour recoller les morceaux.

Nous arrivons au magazine, et à l’entrée, quelques fans nous attendent, Phoenix signe quelques autographes et je reste dans son sillage, pas loin derrière, puis nous entrons. Direction les loges pour nous faire maquiller, coiffer, et habiller. Je ne lâche pas Nix des yeux, je la sens particulièrement fatiguée, et carrément dans la lune. Je suis prête avant elle, ce qui est assez étonnant. J’arrive derrière elle et viens glisser une main à sa taille, la regardant à travers le miroir. « Tout va bien ? » Elle se contente de hocher la tête, silencieuse, et nous filons droit vers l’endroit où nous allons être prises en photo. Pendant une demi-heure, nous nous plions aux idées et envies du photographe, mais je sens Phoenix à mille lieues de moi. Si je tente de jouer les amoureuses, elle ne semble faire aucun effort, et même les gestes qui devraient sembler tendres ne le sont pas. Je commence à bouillir de l’intérieur et je finis par quitter ses bras, simulant un certain mal-être. « Excusez-moi mais on peut faire une pause ? J’ai un coup de chaud. » Le photographe acquiesce et je prends la direction des loges pour souffler. Sans surprise, Nix me rejoint et je m’approche pour fermer la porte derrière elle avant de m’adresser à elle, d’un ton bas, mais assez sec. « A quoi tu joues à la fin ? A continuer comme ça tout le monde va penser que t’en as rien à foutre de moi. Et si c’est le cas, autant tout arrêter maintenant. Je vois pas l’intérêt de continuer si c’est pour me faire passer pour une conne ! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMar 8 Nov - 17:59

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


Ma vie auprès de Shay a totalement changé, elle ne se situe plus tout à fait près d’elle d’ailleurs. Sauf obligations, je passe mes nuits chez ma mère et elle dans mon appartement. Je ne me voyais pas la mettre dehors et je ne supporte pas d’être seule quand c’est comme ça. Et puis j’ai honte de l’avouer mais dans cet état, il me faut quelqu’un pour me forcer à garder le cap, à conserver un foutu cadre, parce que je sombre. A la moindre tentation, je ne tente même plus de relever la tête, je me contente de foncer tête baissée dans la connerie à faire et je pleure ensuite, ou je m’en fous, c’est encore pire. Il est difficile d’avoir prise sur moi dans ces moment-là et la seule qui y parvient est ma mère. Je lui en demande beaucoup mais elle le fait parce qu’elle sait ce que c’est la seule chose à faire.
Alors on se retrouve chaque fois qu’on a besoin de s’afficher. On s’appelle à peine, en tout cas, moi, je ne l’appelle plus, et je prends mes cachets à horaires réguliers, c’est un traitement qui me met à plat, un putain de carcan que je déteste, dans lequel je déteste m’enfermer surtout mais si je veux rester calme et maître de moi-même, quitte à devenir un zombie, je dois le prendre. J’ai supplié ma mère, en larmes, de me faire avaler ces foutus cachets même sous la torture. Elle sait que si je le lui demande, c’est que je ne sais pas me gérer et qu’une droguée est prête à tout pour échapper à son supplice. Une droguée apprend à mentir comme un cador et je suis presque passée maître en la matière, déjà plusieurs fois. Alors je ne veux pas qu’elle se laisse avoir. Ces cachets visent à calmer mon anxiété et éviter que je ne déraille totalement. Je pense qu’ils sont importants pour moi, en tout cas, ma psy le pense.

J’ai rendez-vous pour un shooting avec Shay. Pour le magasine ELLE. Je sais que ça lui tient à cœur, et qu’elle est toute excitée par cette perspective. Je ne peux pas annuler, je ne peux pas lui dire que je ne fais plus partie du deal parce que je ne me sens pas bien. C’est un boulot, je serais professionnel et malgré moi, je suis encore incapable de lui faire de la peine. Je me rends sur les lieux, dans un jean clair et une paire de baskets, ainsi qu’une veste de jogging à capuches. Ils se chargeront de m’habiller et de me maquiller, et je leur souhaite bon courage parce que les cernes que je me traine sous les yeux sont incroyables. Je jette un rapide regard sur mon reflet dans le miroir et me passe la main dans les cheveux en arrivant, puis vérifie que mon flacon de cachets soit bien dans mon sac. Les habilleuses me laissent le soin de me fringuer toute seule et je les remercie d’un léger sourire et d’un signe de tête. Je les enfile avec une lenteur qui ne me ressemble pas. Je suis tellement énergique d’habitude. Mais ces cachets m’assomment à la manière de trois pétards. Shay s’inquiète, je le sens à son regard et elle pose sa main sur ma hanche en croisant mon regard dans le miroir. « Tout va bien ? » Je me contente de hocher la tête, sans sourire rassurant cette fois. Je crois que j’ai trop bu hier soir… une bière. Une bière et je suis défoncée, putain ! Putain de traitement surtout ! Shay ne sait rien à propos de ça. Elle va encore me prendre pour une toxico. Quoi que je crois que ça se vaut !

Nous nous installons pour shooter et je passe ma main autour de sa taille, puis un bras autour de son ventre, et enfin c’est à elle d’en faire de même, et le regard que je pose sur elle est vide, totalement éteint, ce qui ne me ressemble pas. Elle ne remarquera peut-être rien. Je me concentre de toutes mes forces pour faire tout ça, mais en vain, j’en ai bien peur. A la manière d’une automate, je prends toutes les poses qu’on m’indique et me laisse aller comme une poupée de chiffons ou un bout de pâte à modeler dont on pourrait faire n’importe quoi. « Excusez-moi mais on peut faire une pause ? J’ai un coup de chaud. » Je suis surprise, mais me contente de la lâcher et en la voyant aller aux toilettes, je me dirige vers les loges, pour prendre une pause, moi aussi, et m’écrouler sur le canapé. Je me sens lourde, faible et j’ai mal à la tête. « A quoi tu joues à la fin ? A continuer comme ça tout le monde va penser que t’en as rien à foutre de moi. Et si c’est le cas, autant tout arrêter maintenant. Je vois pas l’intérêt de continuer si c’est pour me faire passer pour une conne ! » « Tu nous fais une crise d’orgueil ? » Ironique, en baillant, fouillant dans mon sac pour en sortir une ou deux aspirines que j’avale dans un fond de verre d’eau. « Tu fais ce que tu veux Shaelyn, comme d’habitude. Et si tu veux me larguer, je t’en prie… » Me laissant aller contre le dossier du canapé, les yeux clos. « Je suis fatiguée Shaelyn, OK ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMar 8 Nov - 18:30

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

Je ne la reconnais pas, je ne sais pas qui est cette personne qui m’accompagne. Elle ne fait aucun effort, on dirait qu’elle est… putain. J’espère qu’elle n’a pas recommencé à se droguer. Elle vit chez sa mère, je doute que cette dernière la laisse faire n’importe quoi avec sa santé. Et pourtant, à la voir dans cet état, je doute que tout aille comme il faut. J’essaie d’accrocher son regard, de lui sourire, de donner le change, mais définitivement, elle n’a pas décidé de faire un seul effort, de se bouger un peu. Cette idée, c’était la sienne à la base, pourquoi elle me fait ce coup là, pourquoi maintenant ? Je décide d’aller prendre un peu l’air, je commence à m’énerver et je me connais, ça se verra immédiatement sur les photos. Je pars directement aux toilettes pour me rafraichir et je rejoins Nix dans notre loge. Elle est affalée dans le canapé et ça m’énerve encore plus de la voir aussi molle alors que depuis le début, elle est plutôt du genre à me fatiguer tellement elle bouge dans tous les sens. « Tu nous fais une crise d’orgueil ? » Je la regarde bailler et serre les mâchoires en sentant la colère monter en moi. Une crise d’orgueil ? Elle se fout de ma gueule ? C’est moi qui ne voulais pas être médiatisée, c’était SON idée, et voilà qu’elle me remet tout ça sur le dos ? Je ne suis pas d’accord. « Tu fais ce que tu veux Shaelyn, comme d’habitude. Et si tu veux me larguer, je t’en prie… » Mon coeur se serre en l’entendant m’appeler par mon prénom au complet. Elle ne l’a plus fait depuis un moment. Lorsque je l’ai interdit de m’appeler Shay, j’étais en colère, et heureusement depuis elle a repris à m’appeler par mon surnom. Mon prénom en entier est réservé aux gens avec qui je travaille, les gens qui ne me connaissent pas. Je pensais qu’elle ne faisait plus partie d’aucune de ces deux catégories. Et pourtant, elle est en train de me prouver le contraire, et ça me fait mal. « Je suis fatiguée Shaelyn, OK ? » Je lâche un rire nerveux. « Putain elle est bonne celle là ! Pourquoi t’as dit oui pour ce shooting si t’avais pas envie de le faire ? Si c’est pour faire la gueule c’est pas la peine ! » Je crois mes bras sur ma poitrine et la regarde avaler son aspirine sans me regarder. On dirait qu’elle en a vraiment rien à foutre de ce que je lui raconte. « C’est quoi le problème ? C’est parce que j’ai pas accepté d’être vraiment en couple avec toi ? Que j’ai pas voulu qu’on couche ensemble tous les jours comme tu voulais ? » Je vois son regard changer et la colère que je lis dans ses yeux me fait comprendre que quelque chose ne va vraiment pas. Je passe ma main dans mes cheveux en soupirant et fais demi tour pour marcher un peu et tenter de me calmer. Et puis je commence à comprendre, ou du moins, à prendre conscience. Je me retourne finalement pour regarder Nix qui est complètement à côté de la plaque. Je soupire un peu et m’approche d’elle, m’accroupissant devant elle et posant mes mains sur ses genoux. « Ecoute, je vais prétexter me sentir vraiment pas bien, et on annule tout. T’es pas du tout en état de faire cette séance photo. J’aurai juste préféré que tu me le dises au lieu de te forcer à le faire. » Je soupire un peu en voyant son regard presque vide de toute expression. « Allez déshabille-toi. Je vais prévenir tout le monde. Et après je te ramène chez toi et je te fais à manger. » Je me relève, glisse une main dans sa nuque et dépose un baiser sur sa joue avant de me lever et quitter la loge.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMar 8 Nov - 20:24

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


Si elle me regarde comme une foutue camée, je ne peux que le comprendre, moi aussi j’ai du mal à savoir qui je suis avec ce traitement. Mais on peine encore à trouver le bon dosage d’anxiolytiques avec la psy. J’ai besoin d’un dosage moins important maintenant que j’ai une vie plus ou moins rangée, tout du moins loin du front et du fantôme de mon père. Enfin fantôme encore bien vivant mais disons qu’apprendre à se foutre de ce qu’il pourrait vous dire pour vous dénigrer, fait partie d’une guérison qui suit son cours. Ma mère s’efforce de me rappeler que ce n’est plus maintenant qu’il peut avoir de prise sur moi, mais c’est encore long à accepter. A croire qu’elle a fait plus vite le deuil de son mariage raté que moi de mon père.
Je ne suis pas agréable pour Shay, je ne suis pas agréable pour ce shooting qu’on prenait pourtant plaisir à faire toutes les deux, mais je ne prends plus plaisir à rien depuis quelques jours. Encore moins à mes séances qui n’en finissent pas. Ça me soule de devoir parler de la peine que j’ai depuis que j’ai compris que je n’étais pas la personne qu’il fallait à Shay. Je voudrais tout oublier et essayer de passer à autre chose mais la psy tient à ce qu’on revienne sans cesse sur ce sujet, et sur l’effet qu’elle a sur moi. Elle est géniale, elle est belle à en tomber, mais je ne suis pas son genre, c’est bon, on a fait le tour de la question non ?

Et pour toute réponse à mon angoisse chronique et à mon mal être évident, je la provoque, comme une gamine de 15 ans qui refuse de ranger sa chambre avant de sortir pour le weekend. « Putain elle est bonne celle là ! Pourquoi t’as dit oui pour ce shooting si t’avais pas envie de le faire ? Si c’est pour faire la gueule c’est pas la peine ! » «Je fais pas la gueule, arrête de te faire des idées, ça devient lourd… » J’aurais pu dire que c’est relou, mais visiblement, le verlant, ça l’énerve, et mon intention n’est pas de la rendre dingue. C’est juste de tenter de naviguer au milieu de ce foutu brouillard. Mais tout est très lointain, vu que j’ai la tête dans le sable… « C’est quoi le problème ? C’est parce que j’ai pas accepté d’être vraiment en couple avec toi ? Que j’ai pas voulu qu’on couche ensemble tous les jours comme tu voulais ? » «C’est quoi ton délire ? Tu croyais que je voulais faire de toi ma pute ? Tu comprends rien, tu veux même pas essayer de le faire… Et tu vois même pas le respect là-dedans. » J’ai beaucoup de respect pour elle, assez pour ne pas exiger d’elle plus qu’elle n’en n’est capable. Et non, je ne voulais pas d’un plan cul régulier, juste d’une petite amie, une petite amie sur qui me reposer, et avec qui faire des trucs qui ne concernerait que nous, vivre, tout simplement, à 100 à l’heure, mais de façon saine, ça doit pouvoir se faire. « Ecoute, je vais prétexter me sentir vraiment pas bien, et on annule tout. T’es pas du tout en état de faire cette séance photo. J’aurai juste préféré que tu me le dises au lieu de te forcer à le faire. » « Je voulais le faire… J’ai juste pas la force. » Je ne peux pas lui expliquer pourquoi, je suis au bout du rouleau, sans doute que je devrais arrêter de prendre tout ça, mais si je pétais un plomb et que je finissais par me faire du mal ou faire du mal à quelqu’un après une crise ? Ca ne prévient pas, je peux casser une porte sur un coup de tête, et je refuse qu’elle soit témoin de tout ça. « Allez déshabille-toi. Je vais prévenir tout le monde. Et après je te ramène chez toi et je te fais à manger. » « T’es pas obligée de faire tout ça… » Je parviens tant bien que mal à me lever et à retirer mes fringues, pour enfiler les miennes, dans une lenteur extrême. Je ne supporte pas de me sentir diminuée, lourde, de ne pas me sentir en pleine possession de mes moyens par une camisole chimique !

Elle me fait ramener chez moi, en taxi, dans lequel je m’endors sans faire d’histoires. Elle me réveille en douceur et après que j’eus payé la course, nous montons chez moi. Je me pose contre la paroi de l’ascenseur et une fois chez moi, je pose le tout au sol. « Je te sers un café ou… » M’appuyant au bar. J’ai des hauts et des bas, des coups de pompes qui passent au bout d’un moment, mais ce nouveau traitement me rend dingue !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMer 9 Nov - 13:32

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

« C’est quoi ton délire ? Tu croyais que je voulais faire de toi ma pute ? Tu comprends rien, tu veux même pas essayer de le faire… Et tu vois même pas le respect là-dedans. » Je soupire et m’énerve d’autant plus. Non, je ne comprends pas son comportement. C’est elle qui a voulu tout ça, et maintenant on dirait qu’elle me le reproche. Je suis larguée, je n’arrive pas à la suivre et ça me rend folle. J’essaie de me calmer, seule, parce qu’elle ne m’aide clairement pas. Je souffle, réfléchir, et lorsque je repose mes yeux sur elle, c’est comme si je prenais conscience des choses. Elle est dans un sale état et je ne peux pas la forcer à faire ce shooting si elle n’en a pas envie. Et pire, je culpabilise de la pousser à le faire. Je ne sais pas si je suis à l’origine de son mal-être mais il n’est pas question que je la laisse continuer de sombrer pour quelle raison que ce soit. Je décide alors de tout annuler. « Je voulais le faire… J’ai juste pas la force. » Je lui adresse un nouveau geste tendre et lui demande juste de se changer, avant que je ne la raccompagne chez elle pour m’occuper d’elle. « T’es pas obligée de faire tout ça… » Je ne réponds rien et quitte la loge pour aller voir les gens du magazine et leur expliquer que je ne me sens vraiment pas bien. Je tente de jouer la comédie, et leur dit simplement que je reprendrai contact avec eux. Je ne sais pas si on refera une séance photo Phoenix et moi, mais pour le moment, ce qui m’importe c’est elle, et sa santé. Bizarrement. Je la rejoins dans la loge et me change à mon tour, puis nous quittons les studios pour monter dans le premier taxi qui se présente. Nix s’endort et je la regarde dormir le temps du trajet, sa tête posée contre la vitre, ses membres totalement désarticulés. Je soupire un peu et nous arrivons, je me glisse près d’elle et viens glisser une main sur sa cuisse avant de déposer un baiser sur sa joue. « Nix, on est arrivées. » Elle se réveille doucement et tient à payer la course, puis nous quittons la voiture pour entrer dans l’immeuble où se trouve son appartement. Heureusement, pas de paparazzi, une chance. Elle est complètement amorphe, je ne comprends pas, je ne l’ai vue qu’énergique. L’espace d’un instant, je pense à appeler sa mère pour en savoir un peu plus, parce qu’elle m’inquiète. Vraiment. « Je te sers un café ou… » Je m’approche d’elle en voyant qu’elle ne tient même pas debout. Je viens glisser une main dans son dos, le long de sa colonne vertébrale. « Ou rien du tout, tu viens t’asseoir dans le canapé. Allez viens. » Je l’agrippe par la taille et la soutiens, elle est tellement faible. Je la laisse s’installer dans le canapé. « Tu as besoin de dormir. Je sais pas ce qu’il t’arrive, mais faut que tu dormes. Regarde-toi… » Je soupire un peu et l’aide à retirer ses baskets, puis je récupère le plaid sur le dossier du canapé et je lui mets dessus avant de m’asseoir près d’elle, alors qu’elle est déjà allongée. Je passe tendrement ma main dans ses cheveux et sur son visage. « Repose-toi. Je reste là, je suis pas loin d’accord ? » Je continue de lui offrir quelques marques de tendresse le temps qu’elle s’endorme, comme une enfant. Une fois fait, je la regarde quelques minutes et me lève du canapé. Je sais que ce que je vais faire n’est pas bien, mais je dois en avoir le coeur net. Je vais chercher son sac et fouille à l’intérieur. Je finis par trouver une boîte de cachets, mon coeur s’affole, mon sans bouillonne. C’est pas vrai putain. Moi qui croyais qu’elle avait arrêté les conneries. Je soupire un peu et imprime dans ma tête le nom de ses cachets avant de mettre la boîte dans ma poche. Le temps que Phoenix dort, je m’occupe, je travaille, et je finis par m’installer sur un des fauteuils, gardant mes yeux sur la jeune femme profondément endormie. Jusqu’à ce qu’elle s’agite dans son sommeil. Je me précipite vers elle pour la réveiller en douceur. « Hey ! Nix, doucement, tout va bien, calme-toi je suis là. Je suis là. » Je tente de la calmer en caressant son visage tendrement, attendant qu’elle se réveille pour de bon.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMer 9 Nov - 14:27

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


Je ne comprends pas la tendresse de ses gestes, celle qu’elle met dans chacun de ceux qu’elle m’accorde. Alors qu’il y a à peine quelques jours, elle me faisait comprendre qu’elle et moi c’était impossible. Je suis un peu partie comme une voleuse le lendemain matin de notre… abandon. Total, plein et entier, et consentant pour ma part. J’ai aimé faire l’amour avec elle, parce que pour une des premières fois de ma vie, j’ai fait l’amour au point de m’ouvrir et de m’abandonner moi-même, complètement, de me mettre à nue, jusqu’à mon âme et j’ai toujours eu très peur de ça. Mais avec Shay, c’était différent, m’abandonner à elle me faisait presque moins peur. Je pensais que je me donnais à la bonne personne, mais visiblement, pas qu’elle ne le méritait pas, mais elle ne voulait pas de tout ça. Ça faisait trop pour elle. Moi aussi j’ai pris un risque et je m’y suis cassé les dents. Je crois que ça m’a calmé sur tout le reste, je ne réponds même plus aux textos des filles qui me courent après. « Nix, on est arrivées. » Encore cette tendresse et ce bisou sur ma joue pour me faire sortir de mon sommeil de coton. J’ai comme l’impression de débrancher complètement et de plonger dans un profond coma quand je dors, un sommeil sans trop de rêves la journée, mais la nuit… Sans doute que sa présence me rassure de façon inconsciente.

Nous montons à l’appartement et je lui propose de lui faire quelque-chose à boire, et lui proposer un café est un pari audacieux parce que vu ma façon de m’entendre avec ce foutu percolateur, il n’y a que moi qui ne peut pas y toucher. Ma mère et Shay s’en sortent avec brio, mais moi, je crois que ça coince. Allez comprendre pourquoi. « Ou rien du tout, tu viens t’asseoir dans le canapé. Allez viens. » « Ca va, je peux encore faire un café… » Non, visiblement elle doit me porter que je retrouve le chemin du canapé, je ne suis pas en état de résister de toute façon. « Tu as besoin de dormir. Je sais pas ce qu’il t’arrive, mais faut que tu dormes. Regarde-toi… » «J’ai juste un coup de pompe… » Je m’écroule sur le canapé, les yeux rougis, la tête et les bras lourds et d’un pied appuyé contre l’autre, je tente de faire tomber mes baskets, encore aurait-il fallu que j’ai assez de force pour ça. « Repose-toi. Je reste là, je suis pas loin d’accord ? » Je récupère malgré moi sa main dans la mienne, tandis qu’elle passe l’autre dans mes cheveux, et je ne tarde pas à trouver le sommeil, quelques secondes à peine et me voilà loin de tout, et surtout loin de moi-même, comme depuis que j’ai repris ce foutu traitement, seule alternative à mes crises de haine et de violence.

Mais je ne prends pas le repos escompté, bien au contraire, très vite, les cauchemars reprennent le dessus, comme certaines nuits, comme certains soirs où je m’endors une boule au ventre, comme un gamin qui aurait peur qu’un monstre se cache sous son lit. Je me recroqueville sur moi-même dans mon sommeil, face au dossier du canapé, en boule, commençant à trembler. Je les vois très clairement, dans ce rêve que je ne crois pas en être un, ces foutus soldats, mes propres frères d’armes, se liguant en cercle, tout autour de moi, dans cette pièce froide, sans âme. Leur uniforme me coupe la vue de quoi que ce soit d’autre et soudain je sens leurs mains sur moi, leurs fusils frôler ma peau, leurs rires sadiques parvenir à mes oreilles, je tente de me défendre, sans succès, je ne crie pas assez fort, mes larmes m’aveuglent, c’est un vrai déchirement à l’intérieur… « Hey ! Nix, doucement, tout va bien, calme-toi je suis là. Je suis là. » Je me réveille en sursaut, me redresse, tout près de Shay qui ne tarde pas à poser ses mains sur moi pour me calmer. Sans un mot, je retire le plaid et me lève pour me diriger droit vers la salle de bain. Là, je fouille dans chacun des tiroirs pour trouver une boite de cachets, n’importe quoi qui puisse me calmer, et les pose sur le rebord du lavabo, puis croise mon regard dans le miroir. T’es plus qu’un putain de zombie Nix, t’as pas honte ? Je fous en l’air la boite de cachets qu’il me reste, dans un bruit de fracas, et fond en larmes, me laissant glisser contre la baignoire, la tête entre les mains et la poitrine déchirée par des sanglots qui ne tarissent pas…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMer 9 Nov - 15:32

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

Pendant que je la regarde dormir, je sors de ma poche la boîte de cachets. Je la fais tourner entre mes doigts, la regarde, l’ouvre, prends un cachet dans mes mains et le regarde puis le remets à l’intérieur. Je lis toutes les petites lignes sur l’étiquette, et continue de la faire tourner dans mes mains, presque nerveusement, mais sans aucun bruit. Jusqu’à ce que Nix se réveille en sursaut. Je range la boîte dans ma poche et me jette presque sur elle pour la rassurer. J’essaie de lui dire que je suis là, que tout ira bien, mais rien n’y fait, elle n’est pas avec moi, elle est sur une autre planète. D’ailleurs, elle fait comme si je n’existais pas et la voilà déjà partie en direction de la salle de bain. Je soupire et m’assieds sur le canapé pendant quelques secondes, jusqu’à ce que j’entende un bruit qui n’annonce rien de bon. Je cours presque jusqu’à la porte de la salle de bain et je pose mes mains dessus, le coeur battant la chamade. « Nix, est-ce que tout va bien ? » J’entends ses sanglots qui me déchirent le coeur et doucement, j’appuie sur la poignée en espérant qu’elle n’ait pas fermé la porte à clé, mais je me souviens qu’il n’y a pas de clé. J’entre et la trouve assise contre la baignoire, renfermée sur elle même, secouée par des sanglots. Par terre, une boîte de pilules est étalée. Je m’accroupis près d’elle et finis même par m’agenouiller. Je me sens désemparée, je ne sais pas quoi dire, quoi faire. Je soupire un peu et la câline doucement, je ne veux pas la brusquer. « Tu peux me parler… enfin si tu as envie. Je suis là… » Ses pleurs ne s’arrêtent plus et je ne sais pas quoi faire, c’est de pire en pire, et ça commence même à m’angoisser. Comment peut-elle continuer de pleurer sans jamais s’arrêter. « Nix calme-toi… S'il te plait... » je me demande même si elle m’entend. Je finis par me lever et quitter la salle de bain. Je vais chercher mon portable et appelle sa mère. Je lui explique la situation, le shooting, la fatigue de sa fille, et maintenant sa crise de larmes. Je les sais assez proches pour qu’elle arrive à me dire ce que je dois faire. Et là, je blanchis. Elle me parle d’une boîte de cachets qu’elle doit avoir dans son sac. « Oui je… je les ai trouvés. » Et elle m’explique que c’est très important, que je dois lui donner sans poser de questions. Mon coeur s’accélère et j’imagine le pire. J’acquiesce et raccroche avant de chercher sur mon smartphone la composition des cachets en question. Anxiolitiques. Génial. Je soupire et reviens doucement vers la salle de bain. Je le crois pas, je dois lui donner un truc que je sais dangereux pour sa santé. Si elle a besoin de ça, c’est que c’est grave, et ça me fait flipper. Je m’agenouille à nouveau, hésite encore, me battant contre mon cerveau qui me force à ne pas lui donner. Et finalement, je sors la boîte en plastique de ma poche, me raclant la gorge. « J’ai trouvé ça dans ton sac… j’étais à deux doigts de t’engueuler et j’ai eu ta mère au téléphone qui m’a dit que tu devais en prendre un. » Je sors difficilement un cachet de la boîte et lui tend. « Tiens. Ça devrait t’aider. Je crois. » J’approche ma main de son visage, attendant qu’elle récupère sa drogue. « J’espère. » finis-je par dire entre mes dents.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMer 9 Nov - 16:05

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


Shay n’est pas en mesure de comprendre ce que je n’ai jamais pu lui expliquer clairement. De toute évidence, elle ignore tellement de choses sur moi qu’elle va finir par se demander ce qui est vrai de ce qui est faux. Je ne pense pas qu’il soit possible d’établir quoi que ce soit sur un mensonge mais je ne suis pas certaine qu’elle accepte la vérité non plus, alors je me contente de ne rien lui dire et d’attendre que ça pète. Comme chaque chose que j’entreprends, je pousse, je pousse, jusqu’à ce que ça finisse par m’exploser en pleine tête. C’est plus fort que moi, j’ai ce côté autodestructeur qui fait que je ne suis pas faite pour elle, que je pourrais gâcher sa vie bien plus facilement qu’elle ne peut le penser.
Alors que je tente par tous les moyens de faire sortir mes vieux démons et résiste à l’appel de mes cachets, je me retrouve comme une moins que rien à pleurer toutes les larmes de mon corps en plein milieu de ma salle de bain, super. Shay fini par me rejoindre, alertée par le bruit de fracas. Je suis à bout, au bout de ce que je peux supporter et endurer, j’ai honte, honte de moi-même, honte de ce que j’ai pu avoir à affronter là-bas et de m’être laissée détruire par une bande de mecs qui se pensaient au-dessus des lois alors que j’ai mis toute ma vie à résister à la maltraitante morale d’un seul. La vie est ironique, et moi j’ai peu d’humour. « Nix, est-ce que tout va bien ? » Elle me laisse encore pudiquement mon espace, et je sais pertinemment qu’elle voudrait entrer et se mettre près de moi pour tenter de comprendre, parce que malgré cette barrière qu’elle ne parvient pas à franchir, elle aime les gens et aime surtout les aider. « Tu peux me parler… enfin si tu as envie. Je suis là… » Impossible de formuler une phrase, le souffle coupé par mes pleurs, je me fais peur moi-même, et cette anxiété est on ne peut plus nocive, une angoisse en entraine une autre. « Nix calme-toi… S'il te plait... » Je ne l’entends même pas. Je ne suis pas certaine de comprendre que le monde tourne encore tout autour de moi, je suis totalement paumée et ça n’est bon pour personne. Combien de conneries j’ai pu faire dans cet état ? Je me fais peur à moi-même et je ne tarderais pas à effrayer Shay qui finira par se barrer.

Elle me laisse soudainement toute seule, et c’est à peine si je le remarque, tellement tout va trop vite dans ma tête. Comme si elle allait finir par exploser. Pour une fois, tout est on ne peut plus naturel, ma réaction, non sous l’emprise de cachets que je refuse de prendre, là, tout de suite, alors que c’est ce que je devrais faire, ni sous l’emprise de l’alcool ou de quelque drogue que ce soit. « J’ai trouvé ça dans ton sac… j’étais à deux doigts de t’engueuler et j’ai eu ta mère au téléphone qui m’a dit que tu devais en prendre un. » Elle a appelé ma mère, je lui ai foutu la trouille au point qu’elle en appelle ma propre mère pour savoir quoi faire de moi, vous imaginez un peu le traumatisme ? « Tiens. Ça devrait t’aider. Je crois. J’espère. » Je laisse rouler ce foutu cachet au creux de ma main, et le regarde comme si je devais prendre une des décisions les plus difficiles de ma vie. Le prendre ou pas ? Entre deux spasmes, je parviens à articuler quelques mots. « J’en ai marre d’être l’esclave de ça Shay… j’en ai marre… » Mais je me rends vite compte que c’est la seule alternative à ma crise. Je l’avale alors sans eau, en déglutissant avec peine, le cachet m’arrachant la moitié de la gorge en passant, mais c’est une peine que je m’inflige pour payer le prix de ma faiblesse. « Pourquoi tu t’imposes tout ça putain… pourquoi t’es là Shay, t’aurais eu une vie cent fois plus paisible que ça en étant loin de moi… » Je ne comprends pas ce qui la pousse à rester, elle aurait pu prendre simplement un billet d’avion pour rentrer, et se barrer le plus vite possible, mais non, elle est à mes côtés. « Je suis un putain de fantôme de la guerre, on peut pas me réparer… ni les psys, ni les médocs… » Le regard dans le vide, sur les carreaux de la salle de bain.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMer 9 Nov - 22:27

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

Je ne sais pas comment me comporter avec elle, jusqu’à présent, je me sentais la plus faible de nous deux, la plus renfermée, celle qui était à même de tout lâcher d’un moment à l’autre. Je me suis refermée sur moi-même, sur la douleur qu’avait créé ma séparation avec mon ex-femme, et j’en ai oublié de regarder autour de moi. Et autour de moi, c’est Nix. Je me rends compte qu’elle est là, qu’elle ne demande qu’à être écoutée, entourée, et je n’ai fait que la repousser, de toutes mes forces. Je me sens coupable, oui. Ça ne change pas ma décision quant au fait de ne pas être prête à me mettre en couple, ni avec elle ni avec personne, mais si j’avais su qu’elle était si vulnérable, je n’aurai jamais accepté le deal de faire croire à toute une population notre pseudo histoire d’amour, et encore plus, je n’aurai jamais baissé les barrières jusqu’à tomber dans ses bras, partager avec elle une vraie nuit d’amour. Je ne sais plus où j’en suis, j’ai beau vouloir remonter le temps, je ne peux pas revenir en arrière, et je dois trouver un moyen de la calmer avant de perdre réellement mes moyens. Je suis déjà désemparée, je ne m’imagine pas claquer la porte et la laisser là, seule contre le monde entier. Seule face à elle-même. Seule face à sa solitude. Il n’en est pas question. Alors je finis par quitter la salle de bain, j’ai besoin de savoir quoi faire. Et c’est vers sa mère que je me tourne. Lorsque je reviens vers elle dans la salle de bain, je dois me contenir pour ne pas m’emporter. Savoir qu’elle est droguée malgré elle avec des médicaments, ça me rend folle, presque plus encore que si j’apprenais qu’elle prenait de la cocaïne ou un autre drogue dure de ce genre. Je lui explique que j’ai eu sa mère au téléphone et je lui donne le cachet qu’elle doit prendre, à contre coeur. « J’en ai marre d’être l’esclave de ça Shay… j’en ai marre… » me dit-elle d’une petite voix, le cachet encore au creux de sa paume de main. Je soupire un peu et viens passer ma main dans ses cheveux pour les dégager de son visage trempé par les larmes. Elle avale le cachet, sans eau, et je la vois grimacer. « Pourquoi tu t’imposes tout ça putain… pourquoi t’es là Shay, t’aurais eu une vie cent fois plus paisible que ça en étant loin de moi… » Mon coeur se serre à ses mots, je serre aussi les mâchoires, ne sachant pas quoi répondre. Parce que oui, au fond elle n’a pas tord, ma vie serait sûrement moins compliquée, mais elle serait aussi beaucoup plus morose. Depuis que je vis chez elle, j’ai retrouvé le goût du travail, de la créativité, j’arrive à penser autre chose que mon mariage raté, et c’est aussi et surtout grâce à elle. « Arrête tes bêtises… » Je fais glisser mes mains sur ses bras nus, les remonte jusqu’à sa nuque et réitère le mouvement quelques fois encore. « Je suis un putain de fantôme de la guerre, on peut pas me réparer… ni les psys, ni les médocs… » J’ai l’impression qu’elle est ailleurs, sur une autre planète. « Je sais ce qui peut t’aider. » Elle ne me regarde pas et une fois encore je viens dégager son visage de ses courts cheveux ébène. « Viens avec moi. S’il te plait. Je te demande juste un tout petit effort. » Je glisse mes doigts sous son menton pour lui faire relever la tête et me regarder. J’appuie mon regard dans le sien et me lève en lui tendant la main pour qu’elle me suive. Doucement, ma main dans la sienne, je l’amène jusque dans le salon et la fait s’asseoir dans le canapé où elle dormait un peu plus tôt. « J’arrive. » Je quitte le salon pour aller dans la chambre et je reviens avec sa guitare entre mes mains. Je la dépose dans les siennes et lui offre un léger sourire. « La musique. La musique peut t’aider, elle t’a déjà aidée, et elle sera toujours là pour toi. » Je la sens hésitant, elle n’a sans doute pas la force. Je m’accroupis pour être à sa hauteur à peu près et ainsi la regarder avec plus d’intensité. « Joue pour moi, s’il te plait. Si tu ne le fais pas pour toi fais le pour moi. Et en t’écoutant, je vais te préparer un bon repas. Tu as besoin de forces. » Je lui offre un sourire un peu plus assuré et me lève pour aller dans la cuisine, en espérant entendre le son des cordes de sa guitare d’ici peu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMer 9 Nov - 22:57

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


J’aurais préféré qu’elle ne sache jamais rien. Parce que je sais pertinemment qu’elle finira par changer son regard sur moi et c’est pour moi hors de question. Je ne prétends pas être quelqu’un de bien mais malgré tout, elle posait un regard particulier sur la femme que je suis, différent de celui qu’elle accorde aux autres. Ce n’est pas de l’amour, c’est un truc bien différent que je ne saurais nommer, mais je sais qu’il me fait du bien. Ce petit truc en particulier, dont nous ne parlons pas, parce que ça m’arrange autant qu’elle, et que j’ai tellement peur de briser ce fragile équilibre, que poser des mots dessus pourrait le réduire ne miette. Mais je ne me vois pas capable de lui mentir plus longtemps, elle me croit droguée, et j’imagine que ma mère lui a demandé de ne pas poser de questions. Elle sait très bien que ce sujet me tient à cœur et que la confidentialité de tout ça ne tient qu’à trois personnes, elle, ma psy et moi. J’ai honte d’être victime de stress post-traumatique alors que d’autres en ont vu bien d’avantage, et quand on rentre de tout ça entier, on prie déjà pour remercier Dieu de ne pas trop nous avoir amoché, sans en demander d’avantage. Elle comprendra tout ça quand je lui aurai expliqué, mais elle ne le comprendra que de son point de vue à elle, elle ne le vivra jamais et je remercie Dieu pour ça. Elle n’a pas besoin de savoir à quoi ça ressemble là-bas, elle est trop fragile, à moins que ça ne soit moi qui le sois. Je me le demande à cet instant. Elle m’aide à avaler un cachet, que je n’aurais jamais pris toute seule, parce qu’ils me rendent esclave et que je l’ai été bien trop longtemps. Si je me suis mise à les reprendre, c’est pour protéger Shay de moi-même et de mes mensonges. J’aurais pu m’en prendre à elle sur un coup de tête, sans même m’en rendre compte et je ne suis pas en mesure de lui dire pourquoi, alors je m’enferme dans cette bulle chimique, comme pour m’entraver les poignets, sauf que là, j’entrave mes pulsions.

« Arrête tes bêtises… » Quelles bêtises ? Bien sûr que sa vie serait toute autre sans moi et j’en suis bien consciente. Je lui ai proposé cette alternative de la façon la plus égoïste qui soit et en sachant pertinemment que je me ferais du mal, mais j’ai foncé, tête baissée, comme je le fais tout le temps et fini toujours par m’en mordre les doigts, c’est comme ça, c’est plus fort que moi. Comme si je préférais toujours brûler la vie que de prendre le temps de la vivre. « Je sais ce qui peut t’aider. » Je sens simplement ses doigts sur mon visage mais ne la regarde toujours pas, je ne ressemble à rien de potable, et puis de toute façon, je n’ai pas la capacité de concentration requise pour l’écouter pleinement. « Viens avec moi. S’il te plait. Je te demande juste un tout petit effort. » Mes doigts suivent les siens, et ma main s’emprisonne dans la sienne, avant que je ne me lève comme un zombie pour la suivre jusque sur le canapé. Je ne comprends pas bien son petit jeu. « J’arrive. » Je n’aime pas ça, le fait qu’elle soit loin de mon champ de vision, je deviens vite parano…
Contre toute attente, elle pose ma guitare entre mes mains et me parle de sa voix rassurante. « La musique. La musique peut t’aider, elle t’a déjà aidée, et elle sera toujours là pour toi. » La musique ? Si ça avait le don de tout changer, je ne serais déjà plus dans cet état, je sais qu’elle m’aide, à garder ce putain de fil conducteur, mais ça ne fait pas tout, il me manque de l’humain, il me manque simplement quelque-chose que je ne définis pas. « Joue pour moi, s’il te plait. Si tu ne le fais pas pour toi fais le pour moi. Et en t’écoutant, je vais te préparer un bon repas. Tu as besoin de forces. » Sans le moindre mot, je prends mes marques sur le manche de ma guitare, puis sur le corps, y posant une main, avant de me décider à trouver la force de venir gratter les cordes. Les doigts dans chacune des cases pour jouer mes accords, lentement dans un premier temps, comme une balade, je me laisse guider par les notes, comme si je ne les jouais pas moi-même, mais j’en joue tellement souvent que c’était comme si le pilote automatique était enclenché et tout se fait naturellement. Mes larmes sèchent durant plus d’une demie heure et me voilà apaisée, sans doute aussi parce que le cachet a eu le temps de faire effet.

Quand l’odeur de la cuisine confirme que le déjeuner est prêt, je repose ma guitare sur le canapé et me lève, m’appuyant sur le bar en me rongeant les lèvres de culpabilité. Résolue. « Je souffre de stress post-traumatique depuis que je suis revenue d’Irak. Personne n’a jamais rien su et tu es la première à le faire en dehors de mon psy, et de ma mère. » Première bombe lâchée. Je m’installe au bar comme elle me le demande, sans me laisser le choix, mais son petit regard moralisateur et accusateur sans le vouloir, me suis toujours en coin. « Et les cachets, c’est pour éviter de péter un plomb et de casser tout ce qui se trouve à ma portée. Ça fait partie du SPT, on le contrôle pas et on s’en rend pas compte. Ça devient plus intense en cas de trop plein d’émotion. C’est… pour que tu n’aies pas à voir tout ça que je suis partie… » Chez ma mère. Comme une gamine de 15 ans.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyJeu 10 Nov - 9:38

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

A l’instant même où je décide de faire les choses bien pour la sortir de là, j’oublie tout. J’oublie la peine ressentie à ma réparation, la culpabilité de ne pas avoir fait les choses correctement pour en finir par mettre en péril mon mariage. J’oublie Lukas, sa nouvelle vie, sa nouvelle femme, son enfant à venir. J’oublie le pacte de mensonge avec Phoenix, toutes les choses que j’ai pu lui dire. Aujourd’hui, elle a besoin d’aide, et il est absolument impensable que je prenne la fuite et la laisse là sans défense et complètement au fond du gouffre. Je ne relève pas les mots qu’elle m’adresse pour me dire que je devrais être loin d’ici. Non. Je suis là. Je suis là et je vais l’aider, du mieux que je peux. Après un court appel à sa mère, je lui ramène ses calmants un peu à contre coeur. Mais si c’est ce dont elle a besoin pour le moment, alors soit. Mais mon but est de lui faire arrêter tout ça. Je ne sais pas comment ni par quel miracle, mais quand je veux quelque chose, je me donne les moyens d’y arriver. Une idée me vient à l’esprit. La musique est pour le moment une des seules choses qui aient réussi à donner le sourire à la jeune femme, à oublier tout de sa condition d’ancien soldat, pour se jeter à corps perdu dans les mélodie et les notes qu’elle pourra entendre ou créer. Alors je vais lui chercher sa guitare, lui mets dans les mains et lui demande de jouer, pour moi si elle ne veut pas le faire pour elle. En attendant, je file dans la cuisine pour lui préparer quelque chose de sain à manger. Quelque chose qui lui redonnera de la force et de l’énergie, bourré de fibres et de vitamines. Doucement, j’entends les notes de guitare flotter dans les airs et j’ai comme un ressenti d’apaisement, petit, certes, mais il est bel et bien là. Et c’est ce que je voudrais que Phoenix ressente elle aussi. Alors je mets tout en oeuvre pour que ce soit le cas. Au bout d’un assez long moment, le déjeuner est prêt, et je n’ai même pas besoin d’appeler Phoenix qu’elle est attirée par les bruits de vaisselle et de couverts. Je la vois se lever, un peu fébrile, et lui adresse un sourire bienveillant avant de servir nos deux assiettes, sur le bar. Lorsque je relève les yeux vers elle, je la vois se mordre la lèvre et je comprends qu’elle veut me dire quelque chose, alors je ne me retourne pas pour aller déposer la poêle dans l’évier, non, je reste là à la regarder. « Je souffre de stress post-traumatique depuis que je suis revenue d’Irak. Personne n’a jamais rien su et tu es la première à le faire en dehors de mon psy, et de ma mère. » Mon coeur s’accélère considérablement à l’entente de ces quelques mots et un mélange d’émotions me submergent. D’abord la compassion pour ce qu’elle a pu vivre de difficile pendant la guerre, et de gratitude qu’elle ait assez confiance en moi pour m’en parler et me donner cette place importante dans sa vie. Je déglutis avec difficulté mais me retrouve comme une conne à ne pas savoir quoi lui répondre. « Je… merci de me faire confiance… » Je me pince un peu les lèvres, presque mal à l’aise de ne pas savoir comment réagir, et je me tourne finalement pour aller déposer la poêle dans l’évier, puis je reviens près d’elle, de l’autre côté du bar où elle est déjà installée. Je la regarde sans oser lui poser des questions même si j’en meurs d’envie. Et je crois qu’elle se rend compte de mon regard insistant. « Et les cachets, c’est pour éviter de péter un plomb et de casser tout ce qui se trouve à ma portée. Ça fait partie du SPT, on le contrôle pas et on s’en rend pas compte. Ça devient plus intense en cas de trop plein d’émotion. C’est… pour que tu n’aies pas à voir tout ça que je suis partie… » Et voilà que la culpabilité me ronge encore plus. Putain, mais qu’est-ce que j’ai fait ? Mon regard devient un peu plus brillant sous l’émotion et je ne résiste pas à l’envie de faire le tour du bar pour venir faire tourner son tabouret et passe mes bras autour d’elle pour la prendre contre moi, mon visage dans son cou. « Je suis désolée Nix… » Je la serre un peu plus, mon corps niché entre ses jambes alors qu’elle est encore assise sur le haut tabouret de bar. « Si j’avais su tout ça, j’aurai fait plus attention, j’aurai mesuré mes mots et mes actions, je voulais pas te blesser, j’te jure, je voulais pas que tu ailles chez ta mère par peur de me blesser. Tout ça c’est de ma faute. Je t’en supplie pardonne moi. Et si tu veux que je m’en aille je m’en irai… » Je me répare d’elle juste assez pour pouvoir la regarder, les yeux humides. « Dis-moi ce que tu veux que je fasse, si tu veux que je reste je resterai, pour t’aider à surmonter tout ça, je peux t’aider, si tu veux de moi. Et si tu veux que je m’en aille je m’en irai. Dis-moi. Dis-moi ce que tu attends de moi… »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyJeu 10 Nov - 11:33

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


Il en vient un moment où je dois faire les choses dans l’ordre, et commencer à être franche avec elle, autrement que par des gestes, mais des mots, parce que j’imagine qu’elle est le genre de femme à en avoir besoin pour se rassurer, pour comprendre les choses, elle est dans le dialogue, ce que je ne suis pas moi-même. La seule personne avec qui je communique sans trop de mal, c’est ma mère, mais les mots, c’est encore difficile, disons qu’elle sent les choses. M’exprimer a toujours été un souci étant gamine, mon père refusait que je le fasse comme je l’entendais, alors je prenais souvent des corrections. Pas que ça change grand-chose étant donné que j’ai la tête dure, mais il faut avouer qu’un peu plus de docilité m’aurait évité des problèmes. Et puis avec ma psy, c’est toujours compliqué, je m’en méfie encore et continue de lui mentir sur certains points. Je ne fais pas vraiment confiance à qui que ce soit en dehors d’une seule personne, je crois que ça, c’est mon service militaire. Un cadeau, n’est-ce pas ? Je suis un véritable cadeau !
Et pourtant Shay s’accroche. Elle avance, elle recule, je ne sais jamais bien où elle se situe mais il est clair que je ne suis pas assez forte pour le supporter sans broncher. Je ne comprends pas qu’elle revienne après tout, parce que je lui mène la vie dure, la brusque parfois, tout du moins tente des choses qu’elle n’attend pas de moi. Mais j’imagine que si elle est encore là maintenant, c’est qu’elle y prend goût, quoi qu’elle en dise. Mais je ne suis plus assez forte en ce moment pour prendre les devants. Mais je n’ai pas non plus l’envie d’abandonner. Elle me retourne le cerveau, c’est juste une histoire de dingue !

Elle nous prépare à déjeuner et je me décide à tout lui avouer, à tout lâcher comme une bombe, au moins, ce sera fait, qu’elle le comprenne, je ne lui demande pas, mais au moins, ce sera dit et ce sera un poids en moins. Je suis pleine de secrets et je dois dire que la seule personne à les connaître. Je pensais pouvoir les oublier, et ainsi, ce ne seraient plus des secrets, mais ça ne fonctionne pas comme ça. « Je… merci de me faire confiance… » Je lui fais confiance, bien évidemment. Mais je pensais qu’elle le savait déjà. A croire que tout est trop difficile pour l’instant, communiquer, vivre ensemble, se comprendre. En même temps, pour quelqu’un qui me détestait au début, c’est quand même un bel effort, pas vrai ?
Je ne saurais pas dire pourquoi elle me prend dans ses bras, mais c’est très agréable et je ne relève pas. Je me serre contre elle, caressant son dos, me contentant de la laisser venir à moi, et de prendre ce qu’elle me donne. Je ne fais plus le premier pas, j’attends que ce soit elle. « Je suis désolée Nix… » « Ne le sois pas Shay… » Je recommence à l’appeler par son surnom. Je crois que tout à l’heure, l’orgueil s’en était mêlé, bien malgré moi. « Si j’avais su tout ça, j’aurai fait plus attention, j’aurai mesuré mes mots et mes actions, je voulais pas te blesser, j’te jure, je voulais pas que tu ailles chez ta mère par peur de me blesser. Tout ça c’est de ma faute. Je t’en supplie pardonne moi. Et si tu veux que je m’en aille je m’en irai… » Et voilà qu’elle culpabilise et s’excuse, merde, ce n’était pas ce que je voulais, bien au contraire. Je m’écarte un peu d’elle, pour regarder son visage, et le caresser en retirant quelques mèches de ses cheveux. « Non, Shay, arrête. Je veux pas que tu culpabilises, ni que tu t’excuses. Et tu n’as pas à faire d’effort, d’accord ? C’est pas à toi de t’adapter. » Je ne veux pas que ce foutu trouble m’empêche de vivre plus qu’il ne le fait déjà, il pourrait foutre en l’air le peu que j’ai avec elle. C’est bête à dire mais si c’est tout ce qu’elle me donne, alors je m’y accroche, corps et âme. « Dis-moi ce que tu veux que je fasse, si tu veux que je reste je resterai, pour t’aider à surmonter tout ça, je peux t’aider, si tu veux de moi. Et si tu veux que je m’en aille je m’en irai. Dis-moi. Dis-moi ce que tu attends de moi… » « Y a pas de solution Shay, c’est comme ça. C’est triste à dire mais on s’en sort pas, c’est en nous, ça peut s’atténuer mais ça ne se contrôle pas, et je ne suis même pas sûre que ce soit curable. Mais je veux pas que tu changes, et encore moins que tu partes. Je veux que tu fasses… ce que tu ressens, d’accord ? » Prenant sa main dans la mienne pour la poser sur mon cœur. Elle me rassure, puis c’est à moi de le faire, les rôles s’inversent à une vitesse folle entre elle et moi, ça en devient flippant. Elle a même les yeux humides, que je m’empresse de sécher en la prenant à nouveau contre moi. « On force pas les gens à ressentir et même si ça fait mal, c’est comme ça. Si je suis partie, c’est pour moi autant que pour toi. Ma mère me fait prendre ces cachets parce que je lui ai demandé, je la supplie de pas céder quand je refuse de le faire. C’est un accord entre nous. Elle me force à prendre mon traitement par tous les moyens quand je sens que je me retiens plus. Je les prenais plus vraiment pendant un moment, mais certaines périodes sont plus faciles que d’autres. Ça veut pas dire que je suis malheureuse, Shay, juste que je suis un peu écorchée. » Je veux simplement la rassurer. Nous nous mettons ensuite à table, et je pense que c’est surtout pour lui assurer que je vais bien, plus que ce que je n’ai réellement faim au final. Je pose tout de même ma main sur la sienne, pour briser le silence. « Mais je veux pas que tu restes ici parce que tu t’y sens obligée Shay, d’accord ? Après tout, c’est loin de chez toi et si tu ne t’y sens pas bien, alors je ne peux pas te retenir. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyJeu 10 Nov - 23:01

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

J’ai comme un besoin immédiat de venir la prendre dans mes bras. Parce que cette histoire me retourne et que je me sens coupable. Si j’avais su, les choses auraient été vraiment différentes, c’est clair. Je ne sais pas si je regrette, mais j’aurai fait les choses autrement, sans doute avec plus de prudence pour ne pas la blesser. Et je sais que c’est ce que j’ai fait, malgré moi certes, mais je l’ai blessée. Alors je m’excuse, même si elle me dit que je n’ai pas à être désolée. Je le suis, c’est comme ça, c’est ce que je ressens. « Non, Shay, arrête. Je veux pas que tu culpabilises, ni que tu t’excuses. Et tu n’as pas à faire d’effort, d’accord ? C’est pas à toi de t’adapter. » Je hoche la tête. Si, si c’est à moi de m’adapter. Je suis entrée dans sa vie, elle m’a laissé la place de le faire, mais je crois que j’ai foutu un sacré bordel. En même temps, on entre pas dans la vie de quelqu’un sans y laisser une trace. Et je considère avoir mal fait les choses, même si encore une fois, je ne pouvais pas deviner. « Y a pas de solution Shay, c’est comme ça. C’est triste à dire mais on s’en sort pas, c’est en nous, ça peut s’atténuer mais ça ne se contrôle pas, et je ne suis même pas sûre que ce soit curable. Mais je veux pas que tu changes, et encore moins que tu partes. Je veux que tu fasses… ce que tu ressens, d’accord ? » Elle vient récupérer ma main alors que mon regard est plongé dans le sien avec intensité. Elle dépose ma main sur sa poitrine, au niveau de son coeur, et je peux le sentir fortement cogner contre ma paume. J’esquisse un sourire, parce qu’au final, ça me fait du bien de l’entendre battre, son coeur. Je ne saurai l’expliquer, mais la tendance a été inversée. Si au départ je ne voyais que ce qui me déplaisait chez elle, j’arrive aujourd’hui à voir de plus en plus de choses qui me touchent et me plaisent, un peu. Un peu beaucoup sûrement. Trop peut-être. « On force pas les gens à ressentir et même si ça fait mal, c’est comme ça. Si je suis partie, c’est pour moi autant que pour toi. Ma mère me fait prendre ces cachets parce que je lui ai demandé, je la supplie de pas céder quand je refuse de le faire. C’est un accord entre nous. Elle me force à prendre mon traitement par tous les moyens quand je sens que je me retiens plus. Je les prenais plus vraiment pendant un moment, mais certaines périodes sont plus faciles que d’autres. Ça veut pas dire que je suis malheureuse, Shay, juste que je suis un peu écorchée. » Ma main remonte jusqu’à sa nuque, puis mon pouce caresse sa joue avant qu’un sourire tendre vienne se poser sur mes lèvres. « Oui, ça j’avais compris que tu étais écorchée. Mais si ça fait tes faiblesses, ça fait aussi ta force. Alors peut-être que ça ne se guérit pas, mais je sais que tu peux surmonter ça. Tu as les clés, j’en suis certaine. Il suffit d’avoir un peu confiance.» Je hoche la tête pour vérifier qu’elle a entendu ce que je viens de lui dire, et je refais le tour du bar pour m’installer et que nous puissions manger. Mais c’est sans compter un nouveau geste tendre, sa main qui vient chercher la mienne. « Mais je veux pas que tu restes ici parce que tu t’y sens obligée Shay, d’accord ? Après tout, c’est loin de chez toi et si tu ne t’y sens pas bien, alors je ne peux pas te retenir. » je lui souris à nouveau, même si ce n’est pas un large sourire où je montre toutes mes dents, l’intention est sincère. « Je fais toujours ce que j’ai envie. C’est toi qui l’a dit ! » Je laisse échapper un petit rire et caresse sa main avec mon pouce. « Rien ni personne ne m’attend en Nouvelle Zélande. Il n’y a que Leo mon meilleur ami et agent, mais je l’ai au téléphone très souvent, c’est suffisant. Plus de femme, elle vit déjà avec quelqu’un d’autre et elle attend même un bébé. » Je soupire légèrement de dire ça à voix haute et prendre conscience un peu plus de ce qu’il se passe. « On est revenues à New York, mes parents ma soeur et mes neveux sont ici, je ne vois pas pourquoi j’aurai envie de partir, à moins que tu me chasses ! » Je penche un peu la tête sur le côté et lui souris, encore. « Allez mange avant que ce soit froid. Et après on ira faire une sieste, le décalage horaire me flingue le cerveau ! » Je soupire un peu et reprend à manger mon plat après avoir récupéré ma main. « Tu voudrais rencontrer mon neveu et ma nièce ? Je suis sûre qu’ils t’adoreraient, et réciproquement d’ailleurs ! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyVen 11 Nov - 15:07

❝ what do you want from me ?❞
shaelyn & phoenix


Il me tient à cœur de la rassurer sur le fait qu’elle ne soit pour rien dans tous ces changements. Sans doute suis-je un peu plus contrariée depuis qu’elle est ici et notre engueulade de la dernière fois, ou plutôt ma fuite, que je suis plus chamboulée depuis qu’elle est entrée dans ma vie, mais je ne me suis pas sentie vivante depuis trop longtemps, et grâce à elle, tout change. Je ne me pose plus de questions quant au fait de savoir de quoi sera fait demain, elle pourrait partir loin de moi comme ça sur un coup de tête, mais je préfère vivre le moment présent, tout en sachant qu’il y en aura, ce dont je doute en ce moment, mais après tout, l’espoir fait vivre. Je ne me reconnais pas. Moi qui exige tout, tout de suite, sans concession, qui n’aime le sexe que sans promesses parce que j’ai une peur panique de l’engagement, seulement tout près d’elle, c’est encore une fois différent, comme si elle avait la bonne formule, comme si c’était même devenu logique d’être là à ses côtés, bien que de son côté, ce soit encore très mitigé. Je ne cesse de penser, réfléchir, au point de me couper toute inspiration, la tête trop pleine de questions. J’ai bien tenté d’écrire mais tout n’est que le reflet de mes pensées, embrouillé, sans structure et sans fondement. Elle est mon bien autant que mon mal, est-ce-que ce n’est pas ça l’amour ?

« Oui, ça j’avais compris que tu étais écorchée. Mais si ça fait tes faiblesses, ça fait aussi ta force. Alors peut-être que ça ne se guérit pas, mais je sais que tu peux surmonter ça. Tu as les clés, j’en suis certaine. Il suffit d’avoir un peu confiance.» « Confiance en quoi ? En qui ? Confiance en moi ? N’en demande pas trop. » Je lui accorde un petit sourire rassurant, et je ne lâche pas des yeux son visage, chacune de ses expressions me fait sourire, chacun de ses gestes me rassure, et sa voix a cet effet sur moi, celui qui m’apaise, plus que n’importe quoi d’autre. Son pouce caresse ma joue et ma main vient se poser sur son poignet, j’aime cette proximité, mais je ne lui en demanderais jamais plus, elle fera les premiers pas qu’elle veut, plus moi. Je lui propose pourtant de retourner chez elle si elle en ressent le besoin. Pour la presse, on peut imaginer un besoin de retourner d’où elle vient pour une question de boulot, sans éveiller les soupçons, elle peut toujours faire les allers/retours. Je voudrais juste qu’elle se sente bien. Même à New-York, qu’elle m’avait pourtant dit avoir fui. « Rien ni personne ne m’attend en Nouvelle Zélande. Il n’y a que Leo mon meilleur ami et agent, mais je l’ai au téléphone très souvent, c’est suffisant. Plus de femme, elle vit déjà avec quelqu’un d’autre et elle attend même un bébé. » «Ta femme attend un enfant… Ex-femme. Et toi tu… Tu le vis comment ? » Cette fois, je viens chercher sa main libre et la caresse du bout de mon pouce pour la rassurer, lui apporter un soutien, je me doute que ce doit être une torture. Mariée durant des années, l’idée même de tourner la page doit être une horreur. Je sais qu’elle l’aime encore, et l’aimera sans doute toujours. Ce que je ne sais pas, c’est ce qu’elle a de particulier, on a tous un petit truc à nous, et je voudrais comprendre ce qui les lie à ce point. « On est revenues à New York, mes parents ma soeur et mes neveux sont ici, je ne vois pas pourquoi j’aurai envie de partir, à moins que tu me chasses ! » « Non, je te chasse pas, bien au contraire, tu sais que tu es ici chez toi. L’Amérique entière le sait, alors pourquoi pas toi ? » Nous faisons la une des tabloïds, évidemment que tout le monde sait que nous vivons ensemble. « Et Léo est le bienvenue ici s’il veut. Ta famille aussi. » Elle a sans doute besoin des siens, et puis je ne suis pas là en ce moment, je vais sûrement revenir, j’attends sa demande, c’est dingue d’attendre tout ça alors que je suis chez moi mais clairement, dans mon esprit, elle est chez elle plus que moi en ce moment. Je suis partie, elle sait maintenant pourquoi.

« Allez mange avant que ce soit froid. Et après on ira faire une sieste, le décalage horaire me flingue le cerveau ! » « ON ira faire une sieste ? » Arquant un sourire amusé. «Je déconne. Mais pour le décalage horaire, j’imagine que t’es pas prête à me suivre en tournée ? » Je m’en amuse, de cette façon qu’elle a de vouloir reprendre un cadre et une ligne de conduite dans chaque chose qu’elle fait. Je suis une jet laguée chronique maintenant. J’ai toujours des années de sommeil en retard, je m’y suis faite. « Tu voudrais rencontrer mon neveu et ma nièce ? Je suis sûre qu’ils t’adoreraient, et réciproquement d’ailleurs ! » Elle me prend de cours, et je pose ma fourchette, surprise, agréablement, mais je ne sais toujours pas comment réagir. « Sérieusement ? Tu… me ferais confiance ? » Même si elle me sait sous traitement, et si elle sait pourquoi je le prends. Elle pourrait avoir peur, et le cacher, elle cache beaucoup de choses et j’ignore encore pourquoi. «Parle-moi d’eux, je veux tout savoir. » Je souris, et reprends mon repas, fascinée par l’amour qu’elle met dans les propos qu’elle tient quand elle parle d’un enfant quel qu’il soit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] EmptyMar 15 Nov - 18:39

❝ what do you want from me ?❞
shaynix

« Confiance en quoi ? En qui ? Confiance en moi ? N’en demande pas trop. » Je lève les yeux au ciel l’air de dire que je préfère ne pas relever cette phrase au risque de lui dire à quel point elle me désespère présentement. Nos gestes tendres semblent faire partie de notre quotidien et je dois avouer que je trouve ça agréable, finalement. Phoenix essaie de me mettre à l’aise quant au fait que je puisse retourner en Nouvelle Zélande si j’en ai besoin, si les miens me manquent, mais je m’empresse de lui dire que finalement, rien ne m’attend là bas. Et en prime, je me dévoile un peu plus, mettant à moitié des mots sur mes angoisses concernant mon ex-femme. « Ta femme attend un enfant… Ex-femme. Et toi tu… Tu le vis comment ? » Je grimace un peu en fronçant mon nez comme j’en ai l’habitude et baisse les yeux, un certain réflexe défensif. Mais mon regard se pose sur cette main qu’elle vient de tendre pour venir chercher la mienne. Mon coeur s’emballe un peu et pour la première fois face à elle je n’ai pas envie de tout garder pour moi. « Pas très bien à vrai dire. On s’est éloignées parce qu’elle ne voulait pas d’enfant et que c’est ce que je voulais le plus au monde, et finalement je l’ai recroisée quelque chose comme deux mois après notre séparation et j’ai appris qu’elle était enceinte, et bien sûr qu’elle comptait le garder… » Je me pince les lèvres pour essayer de cacher mon émotion et les larmes qui me montent au yeux, mais je me racle un peu la gorge et m’empresse de changer de sujet comme je sais si bien le faire. J’enchaîne sur le fait que nous sommes à New York et que ma famille est ici alors je n’ai aucune raison de vouloir rentrer. « Non, je te chasse pas, bien au contraire, tu sais que tu es ici chez toi. L’Amérique entière le sait, alors pourquoi pas toi ? » Je lâche un très léger rire. « Et Léo est le bienvenue ici s’il veut. Ta famille aussi. » « Merci. » Un mot suffit dans certains cas, il n’y a pas besoin de plus. Je ne suis pas sûre qu’il serait une bonne idée de faire venir Leo ici surtout quand on voit à quel point il aime l’artiste qu’est Nix. Il n’arrête pas de me parler d’elle, de me demande où ça en est nous deux, et à moi de lui répondre ‘nulle part’. Je n’en suis plus si sûre.

Je finis par lâcher la main de la jeune femme pour entreprendre mon repas et lui propose de faire une sieste après avoir mangé. « ON ira faire une sieste ? » Me demande-t-elle en insistant bien sur le pronom. Je relève les yeux vers elle et découvre son petit sourcil levé. Elle semble reprendre du poil de la bête et ça me fait du bien de la retrouver mine de rien. « Je déconne. Mais pour le décalage horaire, j’imagine que t’es pas prête à me suivre en tournée ? » Je hausse les épaules en souriant. « Je suppose que c’est quelque chose auquel on s’habitue. Ça n’a pas l’air de te déranger toi ! » Je lui souris de plus belle, me sentant bien mieux d’un seul coup, de réussir à renouer avec elle, en quelque sorte. Et puis sans crier gare je lui demande si ça lui plairait de rencontrer mon neveu et ma nièce. « Sérieusement ? Tu… me ferais confiance ? » J’ hausse un sourcil, surprise par sa question, puis fronce finalement les sourcils. « Bien sûr, pourquoi cette question ? » Je ne comprends pas pourquoi je ne pourrai pas lui faire confiance. Elle est dans une mauvaise passe, mais ce n’est pas la mauvaise personne que j’ai cru qu’elle était en la rencontrant, bien au contraire. Elle est honnête et droite, et comme elle dit écorchée, mais ça, ce n’est pas de sa faute. « Parle-moi d’eux, je veux tout savoir. » Je souris de voir l’intérêt qu’elle porte à ma famille. Je crois que je pourrai parler d’eux pendant des heures, alors je n’ose pas imaginer quand j’aurai mes propres enfants. « Léane a six ans, bientôt sept en fait. C’est une petite fille très intelligente et très curieuse. Elle adore apprendre des choses, visiter des zoo, des musées… et Samuel lui a quatre ans, il est très espiègle et très énergique. Il adore se déguiser et les pirates. Son héros c’est Jack Sparrow ! » Je ris un peu en pensant à eux, et je me rends compte que je n’ai pas pris le temps d’aller les voir aussi souvent que je n’aurai voulu en étant en Amérique. « Leur père travaille beaucoup il traverse le monde et n’est pas vraiment présent. Ma soeur est vraiment… » Je soupire un peu, pensive. « Ma soeur a toute mon admiration. Elle est plus jeune que moi et pourtant elle gère sa famille d’une main de maître. Elle est parfaite. » Je termine mon repas et pose mes couverts sur le bar, regardant la jeune femme. « On devrait aller au zoo avec eux, je suis sûre qu’il seraient fous de joie ! »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
ONGLET 1
ONGLET 2

MessageSujet: Re: what do you want from me ? [#Shaynix] (#)   what do you want from me ? [#Shaynix] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
what do you want from me ? [#Shaynix]
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
island bay ::    :: trash :: rps-
Sauter vers: