there is no better friend than a sister (romi)

there is no better friend than a sister
crédit/ jellyfreak ✶ @romi hallenstein


Relevant la capuche de son imperméable, Abby se presse pour se mettre à l’abri de la pluie. Elle ne veut pas courir dans la rue, de peur de glisser et de se casser la figure. Non seulement elle pourrait se faire mal, mais en plus elle risquerait de faire tomber sa précieuse boîte en carton remplie de pâtisseries. Ayant terminé ses cours relativement tôt, la jeune femme en a profité pour aller acheter des douceurs avant d’aller chez sa soeur aînée (et sa soeur cadette par la même occasion). Elle sait que ça fait toujours plaisir et, si elle aurait préféré être capable d’en préparer de ses propres mains, Abby préfère ne pas prendre de risques. En acheter lui semble toujours beaucoup plus sûr et au moins, elle est à peu près sûre que ça plaira. Sourire aux lèvres en dépit de la pluie, la Hallenstein sonne à la porte de sa grande soeur. La porte s’ouvre quelques secondes plus tard, étant donné qu’elle était attendue. « Hello ! » Abby colle une bise sur la joue de Romi, avant de se débarrasser de son imperméable. « Je vais poser ça là, histoire de ne pas inonder ton entrée. » Aussitôt dit aussitôt fait et elle s’essuie vaguement le visage, juste à temps pour attraper une boule d’énergie qui fonce dans ses bras. « Et voilà la plus mignonne ! » Riant, la brune soulève sa nièce contre elle. Comme souvent, elle en profite pour lui faire des chatouilles et son rire se mêle au sien, éclats joyeux qui s’élèvent dans les airs et annoncent un moment léger en famille. « Vous allez bien ? Tony n’est pas là ? » Reposant Lilly au sol, Abby s’avance enfin. Bien sûr, elle connaît bien les lieux pour y venir assez régulièrement. « Comme promis, j’ai apporté des bonnes choses. Je connais vos goûts, alors c’est pratique. » Elle tend la boîte à Romi, parce qu’elle ne sait pas trop si sa soeur veut faire prendre le goûter à la petite maintenant ou si elle préfère garder cette dose de sucre pour plus tard. « Et j’ai emmené la robe aussi, bien sûr. L’été est encore loin, mais au moins j’aurais pris de l’avance là-dessus. » Ce n’est pas la première fois que l’étudiante en droit coud une robe pour sa nièce alors elle connaît à peu près ses mesures, mais essayer est toujours une bonne chose. « Tu veux voir tes couleurs préférées, ma puce ? »

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crédit/ tumblr ✶ w/abby

Depuis l’échange de messages fait avec l’une de mes petites sœurs, je sais qu’elle passera nous voir ce vendredi. Alors dès mon retour à la maison, je me mets en action pour que l’intérieur soit un minimum rangé – spoiler alerte, avoir une enfant et une jeune adulte qui vivent ici à deux, quand je ne suis pas là, ça ne va pas dans ce sens. Par chance, comme j’avais prévenu Toni, cette dernière a essayé de faire un effort et a mis un peu du sien pour avancer le travail avant de partir. C’est quelques minutes après le réveil de la sieste de Lilly que quelqu’un sonne à la porte. Les probabilités pour que ce soit Abby sont fortes, mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une surprise. Comme je m’y attendais, c’est bien elle. Je la laisse entrer et se déshabiller un peu. Il ne faut pas attendre longtemps avant de voir la petite tête brune de la maison courir vers elle. « Nous allons bien ! » Lilly est sûrement plus en forme que moi. Il faut dire que la nuit a été un peu compliquée pour moi, avec plusieurs appels qui se sont enchaînés à la caserne. Juste après ça, j’ai dû enfiler la casquette de maman, une casquette qui laisse très peu de repos. Ça fait partie du boulot, je ne m’en plains pas et avec les années, j’ai appris à gérer malgré cela. Je me dis aussi que la prochaine nuit ne pourra pas être pire et si c’est le cas, ça ne signifiera rien de bon. « Non, mais peut-être qu'elle arrivera un peu plus tard. Elle était triste de savoir qu'elle raterait ces petits délices. » Dis-je, au même moment où elle me tend la boîte qu'elle a amenée. Elle évoque ensuite la robe qui l'amène principalement ici aujourd'hui. « Été ou pas, elle se fera un plaisir de la porter tous les jours. » Les jours moins beaux, elle ne la considérera pas comme une tenue du quotidien, mais plus comme un déguisement, comme une robe de princesse qu'elle doit porter pour diriger son royaume. « Vite ! » À entendre le ton de la voix de Lilly, la petite fille a hâte de pouvoir enfiler cette robe que sa tante a pris plaisir à faire. Sans trop se faire prier, Abby sort la robe de son sac, alors que Lilly commence déjà à retirer les vêtements qu'elle porte. Prête à recevoir sa nouvelle tenue, la petite fille se laisse aider par sa tante pour l'enfiler. « Waouh ! » Dit-elle, alors qu'elle regarde le morceau de tissu posé sur elle. « Tu es très jolie ! Ta tata a vraiment du talent. » Mais ça, ce n'est plus un secret maintenant. « C'était peut-être une erreur de lui enfiler avant qu'elle ne goûte l'une de tes pâtisseries. » Ce n'est pas une découverte : un enfant ça se salie et généralement, bien plus rapidement qu'un adulte. Dans le pire des cas, elle portera la robe juste quelques heures, avant qu'elle ne finisse dans la machine à laver.

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« Pas trop fatiguée par ta garde à la caserne ? » Abby a compris que parfois, c’est relativement calme et qu’à d’autres moments, les interventions se font plus nombreuses. Rien de plus normal sans doute, alors elle prend naturellement des nouvelles. Elle demande aussi si leur soeur est là, mais ce n’est malheureusement pas le cas. « Peut-être qu’en sentant de loin les odeurs de toutes ces bonnes pâtisseries, Toni rappliquera aussitôt » plaisante-t-elle, riant de bon coeur. La gourmandise est un trait de famille, même si c’est encore gérable. « Mais on lui laissera de toute façon… Enfin, on essayera. » Ce n’est peut-être pas une certitude absolue, mais la brune fera de son mieux pour se modérer afin qu’il reste des plaisirs coupables pour leur benjamine. En revanche, elle ne pourrait rien dire à Lilly, alors c’est sans garantie au final. Mais déjà, avant de prendre le goûter, Abby est là pour une raison bien précise. Depuis qu’elle a appris à coudre, les robes font partie de ses pièces préférées, avec tous les modèles possibles à essayer bien que certains soient beaucoup plus difficiles que d’autres. Alors elle a forcément envie de gâter sa nièce, son modèle miniature. C’est loin d’être la première fois que Lilly reçoit une robe faite de ses mains, mais l’enthousiasme dont elle fait preuve fait très plaisir à l’étudiante en droit. Ses yeux semblent s’illuminer quand elle découvre la robe qu’elle porte désormais et tout de suite, Romi adresse en une seule phrase deux compliments. « Ta maman a raison, c’est toi la plus belle ! » Et objective ou pas, Abby le pense le plus sincèrement du monde. « Merci beaucoup » souffle-t-elle à son aînée, absolument rayonnante. Elle adore faire plaisir à ses proches et les compliments sur ses vêtements faits mains lui font toujours chaud au coeur. La remarque suivante de Romi la fait rire. « T’en fais pas, c’est pas trop délicat comme pièce alors pas spécialement de précautions à prendre avant de la passer à la machine à laver ! » Se levant pour s’approcher de sa nièce, la brune tend une main pour la faire tournoyer. Les bords se soulèvent légèrement. « Une vraie princesse ! » Les yeux brillants elle aussi, Abby se tourne à nouveau vers Romi en lâchant doucement Lilly. « Ça me donne envie de faire des vêtements assortis pour toute la famille et on pourrait poser tous ensemble, ça donnerait une jolie photo ! » Elle ne manque jamais d’idées en matière de couture, ni même de cadeaux pour ses proches.

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Le style de vie que nous avons est particulier, puisque je suis à la maison trois jours, puis je m'absente pendant trois jours à nouveau. Au début, ce n'était pas évident, mais je m'y suis faite. Cette routine a été troublée avec l'arrivée de Lilly et le départ d'Alice, mais grâce à Toni et aux autres membres de la famille, après quelques mois, les choses sont rentrées dans l'ordre. Cependant, plus elle grandit et moins la petite fille veut me voir partir en début de garde. Il est difficile de lui expliquer et de lui faire comprendre que c'est comme cela et que malgré ses cris et pleurs, ça ne changera pas. Ma famille est au courant de tout ce qui tourne autour de mon boulot, alors je ne suis pas étonnée quand Abby me questionne à ce sujet. « La nuit a été courte. Mais avec les années, je commence à gérer maintenant. » Les années au sein de la caserne, mais aussi en tant que maman. Comme tous les enfants, le rythme de sommeil des premiers mois de Lilly n'était pas vraiment reposant. Ma sœur n'est pas venue les mains vides. Si les pâtisseries devraient ravir tout le monde – même la petite dernière de la famille qui n'est pas encore là –, c'est sur la robe qui les accompagne que nous jetons notre dévolu. Abby prend plaisir à coudre et Lilly a être mannequin, alors autant dire qu'elle forme un bon duo. Habillée de son nouveau vêtement, la petite fille ne peut s'empêcher de s'émerveiller. Elle ne l'a quittera sûrement pas de sitôt, ce qui pourrait être problématique si elle ne mange pas proprement. L'étudiante balaye rapidement mes inquiétudes à ce sujet : il n'y a pas de soucis à se faire pour la robe, celle-ci tolérera facilement un petit tour à la machine. Enfin ça, je suppose que ça dépend de ce que Lilly sera avec. Si ce n'est que quelques tâches en mangeant un gâteau, ça devrait le faire. Mais il ne faudrait pas qu'elle aille se rouler dans la terre ou s'amuser à glisser dans l'herbe. Car là, peu importe le détachant, je doute qu'il soit possible de ramener la robe à son état initial. « Tant que tu ne nous fais pas ressembler aux Daltons. » Dis-je, amusée, lorsqu'elle propose de faire des vêtements assortis pour toute la famille. « Je rigole. Je sais que tu as bon goût, alors tu peux essayer tout ce que tu veux. » J'offre un tendre sourire à ma sœur. Mon coeur se remplit un peu plus d'amour, alors qu'elles s'amusent toutes les deux, faisant voler la robe que porte Lilly. « Je me trompe ou tu passes beaucoup de temps à coudre en ce moment. Est-ce que tu as déjà envisagé de proposer ton aide à papa ? Il ne dirait peut-être pas non à de nouvelles idées pour ses futures collections. » C'est sûr que lui, avec sa marque de vêtements pour homme, il est loin des robes de princesses, mais qui ne tente rien n'a rien.

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« Oui, j’imagine que l’habitude doit aider. » Avec les années, on se fait forcément à son boulot, à ses inconvénients, à ses avantages - ou du moins, Abby se l’imagine. Elle se fait plutôt bien aux contraintes de son emploi du temps d’étudiante et de stagiaire en cabinet d’avocats, qui change chaque année, mais ce n’est sûrement pas tout à fait pareil. Pourtant, sa passion - en-dehors du surf - est tout à fait différente, ainsi que l’indique l’objet initial de sa visite. Une nouvelle robe cousue pour Lilly de ses propres mains, la jeune femme est enchantée de constater que la petite a déjà l’air de l’adorer. Rien ne pourrait lui faire davantage plaisir et il lui vient à l’idée de créer une petite collection pour toute la famille, afin qu’ils aient des vêtements assortis. « Les Dalton ! Quelle drôle d’idée ! » Abby rit de bon coeur. Elle ose à peine imaginer la tête de ses proches si elle s’amusait à faire ça. Mais ce n’est définitivement pas dans les plans, vu qu’il faudrait fabriquer quelque chose qui conviendrait globalement à tout le monde en terme de style et de tons. Ce ne serait pas un petit travail, étant donné que les Hallenstein sont nombreux. Mais justement, ce n’est pas vraiment du boulot à ses yeux, et Romi l’a bien compris. « C’est vrai, quand je suis pas à l’extérieur, je m’y mets dès que j’ai un peu de temps. Ça m’aide à me détendre. » À penser à autre chose. À exercer sa créativité. « Tu vas rire, mais… L’idée m’est venue en tête seulement récemment pour la première fois. J’ai toujours cru que ma passion était incompatible avec le fait de travailler pour l’entreprise familiale, mais… » Pourquoi le serait-ce, dès lors qu’il s’agit d’une marque de prêt-à-porter ? Comme c’est masculin, l’étudiante en droit s’y connaît moins, mais ça reste tout à fait envisageable. « Je vais sûrement me pencher sur une chemise, pour la prochaine fois. Maddox acceptera peut-être de me servir de modèle pour essayer de convaincre papa. » Abby est désormais songeuse, mais elle ne manque pas de continuer d’admirer sa nièce en même temps. Câlin échangé - difficile de dire laquelle est la plus reconnaissante -, elle reste accroupie pour se tenir à sa hauteur. « Ça te dit de passer au goûter, maintenant ? »

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Ce n’est pas un secret : que ce soit pour ses enfants biologiques ou ceux adoptés, la famille Hallenstein a toujours fait beaucoup. Cependant, pour ce qui est de la relève au sein de l’entreprise familiale, on ne peut pas vraiment dire que nous l’avons rendu à notre père. J’ai voulu le faire, en me lançant dans des études universitaires, mais je me suis vite rendu-compte que ce n’était pas fait pour moi et ce schéma s’est reproduit pour tous les autres enfants. Tous ? Presque. Avec ses études de droit, Abby pourrait facilement trouver une place au sein des bureaux de la compagnie de mode. Même si à en voir ses talents pour la couture, c’est à se demander si c’est vraiment là qu’elle aurait sa place. Notre père n’a jamais cherché à nous pousser dans cette voie là, celle qu’il s’est créée, alors je ne sais même pas s’il a conscience de ce que l’une de ses filles est capable de faire de ses mains. « Tu fais partie des deux petites dernières de la famille, tu clignes un peu des yeux et tout le monde sera à ta merci. » Dis-je, alors qu’elle évoque l’aide qu’elle pourrait demander à notre frère, si elle venait à faire une tenue masculine un jour. « Si jamais Maddox te résiste, tu pourras toujours passer à la caserne. Elle y est pleine de testostérone, alors on ne devrait pas avoir de mal à te trouver un modèle. » Pour le coup, je doute qu’ils refusent eux. C’est bien connu, les pompiers ont un grand cœur – bien sûr, ça n’aurait rien à voir avec le fait de se mettre un peu en avant et d’aider une jeune femme en détresse – et si ce n’est pas le cas, je reste leur lieutenant, autant que ça serve un peu. Je suis loin d’être une tortionnaire au quotidien, alors il faut compenser un peu. Alors que la petite fille continue de faire voler sa robe en tournant, ma sœur propose de passer à la dégustation de ce qu’elle a amené. « Oui ! Allons-y. » Je lui indique la cuisine d’un signe de la main, même si elle connaît plutôt bien les lieux. « Tu viens Lilly. » Arrivées dans la cuisine, Abby pose la boîte de friandises sur le plan de travail et je prends ma fille dans mes bras pour qu’elle soit à la même hauteur que nous. « Qu’est-ce que tu penses que ta tata a apporté ? » « Du chocolat ! » Dit-elle, alors que son sourire s’élargit et que ses yeux se mettent à briller.

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La réplique de Romi fait rire Abby. « Tout le monde à ma merci, hein ? C’est vrai qu’il y a des avantages à faire partie des derniers. » Ce n’est pas la jeune femme qui le nierait, même si ce n’est pas elle la plus jeune de la famille. En attendant, sa soeur aînée lui propose quand même une autre alternative au cas où Maddox ne serait pas partant pour lui servir de modèle. « Bonne idée, la caserne. Il doit même y avoir de sacrés modèles, non ? » Abby se souvient d’un calendrier, il y a un ou deux ans de ça. Dans ses souvenirs, la vente avait plutôt bien fonctionné, et ce n’est pas très difficile de comprendre pourquoi. « Je vais sûrement m’y mettre ce week-end. J’ai un devoir important à rendre vendredi, alors ça va me faire du bien de me concentrer sur autre chose après ça. En fait, j’ai déjà une idée assez précise des tons que je voudrais utiliser… Et d’une manière de personnaliser un peu le vêtement. » Effectivement, quand il s’agit de coudre, l’étudiante en droit manque rarement d’inspiration. Et le fait d’en discuter ouvertement avec sa grande soeur lui fait du bien, il faut l’avouer. Pour elle, c’est parfois compliqué de s’accrocher à ses études. Alors se concentrer sur sa passion, c’est toujours un véritable plaisir… Autant que manger, peut-être. Lilly semble être tout à fait d’accord pour passer au goûter et Abby les suit dans la cuisine en posant la boîte de pâtisseries. Sa nièce a l’air absolument enthousiaste à l’idée de manger du chocolat, ce qui la fait rire. « Et tu as raison ! » Elle ouvre la boîte. « Tu as un couteau, histoire qu’on puisse se partager tout ça ? » Elle prend soin de faire des parts égales, pour qu’elles en profitent toutes les trois (et toutes les quatre s’il reste quelque chose pour Toni, ce qui est prévu à la base). « Bon appétit ! »  Et elle mord sans hésiter dans un moelleux au chocolat, laissant presque aussitôt échapper un grognement d’appréciation. « C’est sympa, on devrait faire ça à l’improviste plus souvent. »

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Le projet de ma sœur est intéressant. Que ce soit de la couture ou autre chose, je serais toujours derrière elle. Je lui montre d'ailleurs mon soutien en lui proposant l'un de mes collègues en tant que modèle si jamais notre frère n'est pas disposé à le faire. Cette proposition ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde et l'idée d'avoir un pompier pour l'aider semble l'intéresser. « Disons qu'il peut y en avoir pour tous les goûts. » C'est dans cette caserne que j'ai rencontré ma femme, alors autant dire que je trouve les pompiers et pompières très attirants. Et bien sûr, ça, c'est sans parler du petit nouveau : Otis. Un homme qui est très à mon goût, même si je fais en sorte de dire le contraire. Bref.. ce n'est pas de cela dont il est question. Ayant un devoir important à faire, pour son école, la brune propose de se mettre à la couture à partir de ce week-end. Abby est la mieux placée pour savoir comment gérer son emploi-du-temps. Il lui suffira d'un message à mon égard et les portes de la caserne lui seront ouvertes pour prendre des mesures, si c'est cette solution qui est choisie. « Est-ce que tout se passe bien à l'école ? » Ça fait des années que je n'ai plus à penser à des examens et c'est toujours un plaisir de se le rappeler. J’ai été à sa place un jour et puis, j’ai croisé le chemin de certains pompiers et la vision de mon avenir a changé. La petite fille visiblement affamée – savoir que des gâteaux l’attendent a dû aider –, nous prenons la direction de la cuisine. À la question de ma petite sœur, je lui indique un tiroir de la tête pour qu’elle sache où se servir. Elle s’applique et découpe ce qu’elle a amené en parts égales. La première servie est Lilly et en quelques secondes, elle a déjà dévoré sa première pâtisserie. « Prends ton temps, nous n’allons pas te piquer ta part. » Quand on est enfant, nous n’avons pas la même notion des choses que les adultes. Là, par exemple, je suis presque sûre qu’elle se dépêche pour pouvoir retourner jouer. Sauf que ralentir un peu la cadence ne l’empêchera pas d’en profiter autant plus tard, quand elle sera devant ses jouets. « Avec plaisir ! » Dis-je, alors qu’Abby évoque le fait de refaire ce genre de choses plus souvent. À mon tour, je viens croquer dans l’un des gâteaux face à moi. « Ça fait longtemps que je n’ai pas fait ça, mais tu devrais venir un soir. Nous pourrions nous faire une soirée pyjama ! » Nous sommes déjà trois à la maison, ça ne devrait donc pas demander trop de logistique. Et si Lucy veut se joindre à nous, pour faire une vraie soirée filles, elle sera la bienvenue ici.

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Hochant la tête en signe d’assentiment, Abby continue à sourire. Pour elle qui ne peut s’empêcher de regretter régulièrement le choix de ses études, c’est toujours un peu flippant d’envisager d’autres options et de se tourner vers des éventualités différentes. Alors à chaque fois qu’elle ressent le soutien d’un proche - famille ou amis -, ça lui fait toujours du bien. C’est le cas avec Romi, comme d’habitude, et ça a un côté très rassurant. L’étudiante en droit sait qu’en cas de besoin, elle peut toujours se tourner vers sa soeur aînée pour ouvrir son coeur et discuter honnêtement de la direction que prend son existence. Sa famille est définitivement l’une des choses les plus précieuses de sa vie. « Ça va, oui. Je me prépare déjà aux examens de fin d’année, parce que je sais qu’ils seront costauds. Mais avant ça, j’aurai un stage de quelques semaines. C’est pas toujours facile, mais il suffit de travailler dur. » Abby n’est pas absolument certaine que c’est le sens profond de la question de Romi, mais c’est la réponse classique qui lui vient à l’esprit. « Et à la caserne, rien de neuf ? » Des départs ou de nouveaux arrivants, peut-être. Le travail de la mère de famille peut être assez agité, et elle a pas mal de responsabilités en tant que lieutenante. Et ce goûter est l’occasion idéale pour échanger entre elles, car mine de rien elles se retrouvent rarement seules toutes les deux étant donné la famille nombreuses qu’elles ont. « Avec plaisir pour la soirée pyjama ! Le week-end prochain, si tu ne travailles pas ? » Ce genre de plan réjouit d’avance la plus jeune des deux soeurs. « Je pourrai apporter encore des pâtisseries » glisse-t-elle à l’adresse de Lilly, laquelle a l’air absolument enchantée en dévorant sa part. Et le goûter continue à se dérouler tranquillement, ponctué de discussions animées, de plaisanteries et de rires. Au moment de s’en aller, Abby a le coeur plus léger et elle serre dans ses bras sa nièce et son aînée. « À bientôt les filles, je vous aime. »

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Abby évoque ses examens, alors en tant qu’aînée qui se soucie des plus jeunes, je l’interroge sur son rapport avec ses cours. « Il est parfois plus simple de mettre les choses à exécution que de rester assis à écouter un cours. » Que l’on peut souvent trouver barbant, même si le sujet nous intéresse. Certains enseignants sont soporifiques, sans même s’en rendre compte et après, ils s’étonnent de voir leur amphithéâtre se vider à mesure que l’année s’écoule. « Il y a quelques arrivées et quelques départs. Mais le mouvement vient principalement de nos interventions. » Dis-je, alors qu’elle me questionne à son tour sur ce qui occupe une grande partie de mon temps. Comme nous devons parfois mettre notre vie entre les mains de nos collègues, ce n’est peut-être pas si mal que l’équipe ne change pas toujours : il faudrait sinon réapprendre à se connaître, à se faire confiance. Loin des études pour elle et du boulot pour moi, nous pouvons profiter de ce moment à trois pour décompresser et pour penser à autre chose. Avec du chocolat, comment cela pourrait-il en être autrement ? Et ce n’est pas Lilly qui va me contredire, puisqu’elle a déjà presque terminé son assiette. Abby évoque le fait de se refaire cela, de façon plus régulière et je ne peux m’empêcher de rebondir dessus pour proposer une soirée pyjama. La dernière que j’ai dû faire remonte à plusieurs années maintenant, avec Laurel, mais entre sœurs, ça devrait être tout aussi bien. « Je crois que c’est bon. Je vérifierai et te dirai. » Malgré un boulot plein de surprise, je connais mes emploi-du-temps à l’avance. Par contre, pour les retenir, c’est une autre histoire.. alors ma petite sœur devra attendre que je retombe dessus pour lui confirmer ou non l’invitation. « Et nous commanderons des pizzas. Avec plein de fromage ! » Dis-je, pour enchérir à la proposition d’Abby. Très gourmande, la petite fille qui se trouve entre nous commence déjà à rêver et je ne peux pas la blâmer : je ne serais pas en train de manger, je commencerais à avoir faim. « C’est bon, j’en salive déjà. » Un rire s’échappe de mes lèvres, alors que je reporte mon attention sur l’assiette face à moi. Avant de penser pizza, il faudra déjà que je termine ces délicieuses pâtisseries qu’à amener ma sœur. Le moment à trois, ou à deux lorsque Lilly retourne joué, est très agréable et passe à une vitesse folle. Au point qu’il est rapidement l’heure pour notre invitée de partir. Nous l’accompagnons jusqu’à la porte, où nous l’enlaçons chaleureusement. « Nous t’aimons aussi. Fais attention sur le retour. »