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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 hard stuff (otimi #4)

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MessageSujet: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyVen 23 Sep - 21:59

Première grosse intervention ce soir. Depuis mon arrivée à la caserne, j’ai pu faire face à beaucoup de cas intéressants, j’ai appris beaucoup de choses sous les ordres de mes supérieurs, et malgré la difficulté émotionnelle, je m’en tire plutôt bien. Les mots de Romi me restent en tête, lorsqu’elle m’a dit le jour de mon entretien qu’elle ne voulait pas de héros. Je crois qu’on fait tous ce métier pour une bonne raison : aider et sauver les gens. Alors le côté héros, il est là, qu’on le veuille ou non, mais l’idée n’est pas de nous mettre en danger bêtement pour sauver un civil, encore moins quand il y a d’autres solutions pour que tout le monde s’en tire bien. Avec l’adrénaline, on peut avoir envie de faire beaucoup de choses, mais j’apprends à me contenir et suivre les ordres comme on me les donne. Sur cette intervention, j’étais en binôme avec Romi, et ce n’est pas la première fois que ça arrive. J’ai du mal à comprendre pourquoi le capitaine a décidé de laisser la lieutenant s’occuper de ma formation, et je ne sais pas non plus ‘à qui profite le crime’. Entre nous, c’est électrique, dans tous les sens du terme. Il y a toujours cette alchimie qu’on essaie tant bien que mal de camoufler, pourtant elle est là, je suis attiré par elle comme un aimant, et j’ai la sensation que c’est la même chose de son côté. Pourtant, il est inconcevable qu’on laisse transparaître quoi que ce soit. Et puis, depuis notre discussion au parc, c’est comme si quelque chose avait twisté. Elle me voit comme un infidèle, et je la vois comme une veuve. Alors forcément, c’est encore plus compliqué que ça n’y paraissait déjà à la base…

Ce soir, nous avons fait face à beaucoup de pertes, pour la plupart, il était déjà trop tard en arrivant sur les lieux de l’incendie. Le problème en plein milieu de la nuit, c’est que les gens dorment et ne se rendent pas compte que leur maison est rongée par les flammes. C’est noirs de suie que nous rentrons à la caserne, après avoir donné notre maximum pour protéger les victimes encore en vie. Le bilan est lourd pourtant, mais le capitaine nous gratifie et nous remercie. Je suis partagé dans mes émotions ce soir, même si je sais que j’ai tout donné, il y a toujours cette question qui trône ‘est-ce que j’aurai pu sauver cette autre vie si j’avais agit différemment ?’. Je suis dans mes pensées, silencieux, pendant que je prends cette douche qui évacue toute trace de lutte contre les flammes. Pourtant, l’eau n’éliminera pas tout ce que j’ai pu voir, et je sais que ce n’est que le début. Mes collègues qui avaient fini leur douche quittent la pièce d’eau en discutant, et je suis le dernier à sortir. C’est simplement couvert d’une serviette entourant ma taille que je quitte la cabine, et tombe nez à nez avec Romi, elle aussi très simplement vêtue. « Oh… désolé… je pensais que tout le monde avait terminé… » Je ne peux retenir mon regard de glisser sur son corps, presque malgré moi, et la laisse entrer dans la cabine de douche que je viens de quitter. « C’est fréquent, les interventions de ce genre ? » histoire que je m’y prépare. Elle a perdu son épouse en service, je ne sais pas si elle était là, si elle a assisté au drame ou non, mais une chose est sûre, elle doit en être encore traumatisée. J’ai simplement besoin de me rassurer, me dire que dans les probabilités, je vais sauver plus de vies que je ne vais en perdre…
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Romi Hallenstein
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

○ posts : 4013
○ points : 0
○ avatar : nop.
○ DC : andrea, celeste, charli, elliott, riley.
○ crédits : comme la version.
○ inscrit le : 24/10/2016
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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptySam 24 Sep - 13:29


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Même si j’aime mon métier, il y a des jours où je serais bien restée chez moi. Ce n’est un secret pour personne, mais être pompier peut être autant éprouvant physiquement que psychologiquement. Il nous arrive de voir, ou de vivre, des choses qui ne devraient pas être autorisées. Aujourd’hui, suite à l’intervention où nous avons été appelés, pour un feu de maison, c’est ce deuxième aspect de notre métier qui impacte toute la caserne. Avec les années, certains pompiers ont l’habitude et arrivent à faire abstraction de tout cela rapidement, mais pour d’autres, ce sera plus compliqué et ils auront sûrement le souvenir de cette journée qui les hantera durant plusieurs jours. Qu’est-ce qu’il en est de moi ? En tant que lieutenant, je me dois d’être plus forte qu’eux, pour ne pas me retrouver à faire n’importe quoi et risquer la vie de l’un des miens. Mais ce n’est pas toujours évident, ça ne l’est plus depuis l’incendie qui a coûté la vie à Alice. J’ai beau essayé, lors d’incendies comme celui-ci, je me retrouve toujours à vivre cette journée noire, à l’exception près qu’aujourd’hui, je n’ai plus grand-chose à perdre ici. Un mal pour un bien sûrement, car sans le vouloir, nous nous retrouvons toujours à vouloir assurer les arrières de notre moitié quand elle travaille avec nous. Le retour à la caserne se fait dans le calme, chacun est en train de digérer ce qui vient de se passer, les pertes que nous venons d’avoir. C’est triste, mais nous ne devons pas nous blâmer pour cela : nous avons fait tout ce que nous pouvions pour les sauver. Parfois ça fonctionne plutôt bien et d’autres fois non.

Dans les couloirs, j’entends que beaucoup des pompiers aimeraient que cette intervention soit la dernière de notre garde. Il y a de fortes chances pour que ce soit le cas, puisque durant les longues minutes où j’ai géré l’administratif, l’alarme n’a pas sonné et il ne nous reste maintenant qu’une heure ici, à peu près. Mon boulot terminé, je récupère mes affaires de toilettes, ainsi qu’une tenue de rechange et je file vers l’espace des douches. À l’exception près d’une personne, l’endroit est calme ici. Après un passage rapide au niveau des vestiaires des femmes, je m’avance vers l’une des cabines, une simple serviette autour du corps. De toutes les personnes que j’aurais pu croiser, il a fallu que ce soit Otis, dans une tenue similaire à la mienne. Son regard ne se retient même pas et balaye mon corps de toute sa hauteur. Pour un homme en couple, il est plutôt observateur. Il faut dire qu’il a déjà eu tout le loisir de le regarder – sans la serviette – et même de le toucher. « J’aime bien venir après tout le monde, quand la réserve d’eau chaude a grandement diminuée. » C’est ironique. Mais ça, Otis devrait le comprendre de lui-même. Même si après une telle invention, ça ne pourrait pas faire de mal de se rafraîchir les idées de la sorte. Avec les papiers à remplir, je me suis un peu éternisée dans mon bureau. Quand il est question de pertes humaines, c'est toujours plus long. Je passe à côté de lui, le frôlant quelque peu, et entre dans la douche qu'il vient de quitter. « Fréquemment ? Peut-être pas. Mais cela arrive, il faut s'y préparer. » Malheureusement. Et bien souvent, le problème est là : on ne pense jamais avoir affaire à cela. « Tu ne vois pas ce genre de choses quand tu es pompier volontaire, n'est-ce pas ? » Pour une fois, ce n'est pas une pique, mais une vraie question. Être pompier a toujours été mon métier, alors j'ignore un peu ce que le département autorise à ceux sont là uniquement sur leur temps libre, pour aider. Visiblement, Otis n'est pas pressé de partir, ce qui m'étonne un peu. « Je pensais que tu m'évitais depuis la dernière fois. Mais il faut croire que je me suis trompée. » Ou peut-être pas. Mais ça, seul le jeune homme peut me le dire.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyMar 27 Sep - 22:27

Je n’ai pas pour habitude de jouer les gros durs, sauf cas d’extrême urgence. Ma mère m’a élevé dans l’accueil des sentiments, quels qu’ils soient. Et ce soir, je me sens un peu submergé par tout ce qu’il s’est passé. Je ne regrette pas mon choix de vouloir être à nouveau pompier -  à un niveau plus élevé cette fois - mais je ne compte pas non plus taire tout ce que je peux ressentir. Je remarque que mes nouveaux collègues sont tous différents. Certains semblent ressentir le besoin d’en parler pour évacuer, d’autres restent plutôt dans leurs coins. De mon côté, je reste assez silencieux, jusqu’à ce que je croise Romi dans la salle d’eau. Je suis assez surpris que tous les espaces de cette caserne - et des autres j’imagine - soient mixtes. Je ne peux pas dire que ça me pose problème, mais j’estime que tout le monde pourrait avoir envie d’un peu plus d’intimité. Heureusement, ce ne sont pas non plus des douches communes comme dans certains vestiaires de sportifs. « J’aime bien venir après tout le monde, quand la réserve d’eau chaude a grandement diminuée. » J’arque un sourcil, et le premier sourire de toute la fin de soirée. Elle aura au moins réussi ça, avant de disparaître derrière la porte que je viens de passer.

J’aurai pu me contenter de quitter l’espace, la laisser tranquille et continuer de ruminer mes pensées. J’hésite encore à raconter en détails les interventions à ma mère, de peur qu’elle flippe totalement et me convainc de tout abandonner. Maintenant que je suis là, je ne compte pas faire machine arrière. « Fréquemment ? Peut-être pas. Mais cela arrive, il faut s'y préparer. » Je hoche la tête face au miroir légèrement embué. « J’imagine. » Je soupire légèrement, plus pour moi-même qu’autre chose. « Tu ne vois pas ce genre de choses quand tu es pompier volontaire, n'est-ce pas ? » Une esquisse de sourire, j’aime sa manière d’amener les choses, sans parfois réussir à y mettre les formes. « Il y a des pompiers volontaires qui sont haut gradés et qui voient ça, si. Mais moi j’ai pas été jusque là. Ça n’a duré que deux ans, et clairement, ce n’était pas suffisant pour en voir de toutes les couleurs. J’ai fait beaucoup de secourisme de base, quelques feux sans grande importance, accidents de la route, mais jamais un feu de cette envergure, avec autant de pertes, humaines comme matérielles. « Je pensais que tu m'évitais depuis la dernière fois. Mais il faut croire que je me suis trompée. » Cette fois c’est un rire amusé qui franchit la barrière de mes lèvres. « J’ai essayé. » Elle sort de la cabine de douche, les cheveux trempés et le corps dégoulinant encore d’eau. Pourquoi faut-il qu’elle soit aussi… attirante ? Je croise mes bras contre mon torse sans me cacher de la manière dont je la regarder. Après tout, nous sommes que nous deux ici, aucun risque que quelqu’un nous surprenne. Et puis, on ne fait rien de mal n’est-ce pas ? « J’ai bien compris que tu préfèrerais que je sois loiiiiin de toi. Mais on bosse ensemble, et Anderson a l’air de trouver qu’on fait un bon binôme alors… » Je hausse les épaules, et me tourne finalement en direction du miroir, pour ne pas être trop tenté de la regarder elle. « J’imagine qu’on s’endurcit, avec le temps, qu’on apprend à moins prendre les choses à coeur…? » Je reviens sur le sujet de l’intervention, comme pour essayer de dissiper cette électricité latente qui plane dans l’air.
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Romi Hallenstein
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○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyMer 28 Sep - 22:52


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Après ce genre d'intervention, il n'est pas rare de voir les différents pompiers seuls, dans la salle de sport ou occuper à ranger un peu. Chaque moyen est bon pour se vider la tête et pour oublier ce que nous avons pu voir un peu plus tôt. De mon côté, si je ne dirais pas non à la première des deux occupations, je n'ai malheureusement pas le loisir de pouvoir mettre un pied sur le tapis de course : en devenant lieutenant, j'ai signé pour les rapports et tout ce qui est lié à l'administratif. Ce n'est pas ce que je préfère, mais ça fait partie du boulot et parfois, ça m'aide à comprendre ce qui s'est vraiment passé sur place, ce que j'ai pu rater et ce qui pourrait nous aider les prochaines fois. Chaque intervention ou bien chaque feu, pour ce qui est de notre dernier appel, est différent, ce qui nous pousse à redécouvrir notre métier à chaque fois. C'est plaisant, mais ça peut aussi être épuisant et il est important de connaître ses limites et de trouver un juste milieu. Pour moi, avec un feu de cette ampleur, ma limite n'est plus très loin. Mais par chance, notre garde touche bientôt à sa fin et je n'aurais pas à en arriver là. Les papiers terminés, je décide d'aller prendre une douche. J'en ai bien besoin et avec un peu de chance, ce sera la dernière que je prendrais avant de retourner chez moi. En arrivant dans la salle de douche commune, je tombe sur Otis. Rien d'étonnant quand on y réfléchit bien : ce serait beaucoup moins drôle si c'était quelqu'un d'autre. Je prends sa place dans la douche qu'il laisse et étonnamment, malgré l'eau qui coule sur mon corps, la conversation se fait doucement entre nous. À sa première question, je n'ai pas de mal à comprendre que cet incendie l'a touché. Le sujet brièvement abordé, un silence s’installe et je décide de le briser – en même temps que la glace – en évoquant le fait qu’il semblait m’éviter. « Binôme ? Je vois plus cela comme du baby-sitting. Mais je suppose que c’est une question de point de vue. » Dis-je, alors que je ressors, le corps de nouveau entouré d’une simple serviette. Si je ne l’attaquais pas un peu, gentiment aussi, alors j’aurais l’impression de ne pas être vraiment moi. Si je pensais avoir balayé ses interrogations au sujet de notre intervention, je me trompais. Rapidement, le jeune homme pose une nouvelle question. « Ça dépend des personnes. Pour certains pompiers, il faut quelques jours pour digérer tout cela, en en parlant ou en gardant ça pour soi. Pour d’autres, c’est plus simple et quelques minutes après l’intervention ou le soir même, ils sont prêts à repartir, comme si de rien était. » Je crois que je me trouve entre les deux. Sans trop le vouloir, je réagis toujours à ce genre d’intervention, même si je ne le montre pas toujours. Mais ça ne sera jamais autant qu’avant, jamais autant que ce jour-là. « Que tu fasses partie d’un groupe ou de l’autre, nous ne te jugerons pas. Pour faire notre métier, nous devons faire face à cela, peu importe comment on le fait. » D’ailleurs, s’il en ressent le besoin, le département met à disposition des psychologues pour pouvoir nous aider. « Est-ce que tu regardes toutes les femmes comme ça ? » S’il semble avoir envie de parler de cette intervention – en quelques sortes –, ce n’est pas mon cas et je préfère changer de sujet, une nouvelle fois. Pour ça, je ne trouve rien de mieux que de faire référence au regard qu’il a pu poser sur moi un peu plus tôt.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyVen 30 Sep - 19:07

« Binôme ? Je vois plus cela comme du baby-sitting. Mais je suppose que c’est une question de point de vue. » Je ne peux retenir un petit rire amusé. Je ne suis pas dupe, je vois bien qu’elle essaie de me charier le plus qu’elle peut. La plupart du temps ça m’amuse, mais parfois ça m’énerve aussi. Je sais que c’est ce qu’elle attend, que je la prenne au sérieux, que je prenne la mouche, mais je ne lui donnerai pas ce plaisir. « J’ai jamais eu une baby sitter aussi… » sexy ? Je le pense, mais je ne vais pas le prononcer. « Aux petits soins. » Ce qui est faux, bien sûr. Mais le petit sourire au coin de mes lèvres en dit long sur mon envie de répondre à ses propres taquineries.
Je fais quand même le choix de rester professionnel, puisque c’est ce que l’on s’est promis le jour de mon arrivée. Oublier la nuit que nous avons passée ensemble, et faire comme s’il ne s’était jamais rien passé entre nous. Difficile, quand elle est là près de moi avec juste une serviette, et que je ne suis pas plus habillé qu’elle. Retour au professionnalisme donc, avec une réponse qui lui ressemble. « Ça dépend des personnes. Pour certains pompiers, il faut quelques jours pour digérer tout cela, en en parlant ou en gardant ça pour soi. Pour d’autres, c’est plus simple et quelques minutes après l’intervention ou le soir même, ils sont prêts à repartir, comme si de rien était. » Je hoche la tête, les mains à plat sur le lavabo, alors que je la regarde à travers le miroir encore légèrement embué. « Que tu fasses partie d’un groupe ou de l’autre, nous ne te jugerons pas. Pour faire notre métier, nous devons faire face à cela, peu importe comment on le fait. » C’est agréable de sentir qu’on est soutenu, et pas jugé. J’ignore si c’est le cas dans toutes les casernes, mais je me sens à ma place ici, et ça fait un bien fou. « Merci. » D’être honnête, de me rassurer, et de me laisser la place de vivre mes émotions comme je les ressens.

« Est-ce que tu regardes toutes les femmes comme ça ? » demande-t-elle soudainement en rompant le côté professionnel de la discussion. Je fais des efforts pourtant, merde ! Je ris un peu, baissant les yeux avant de regarder dans le couloir s’il n’y a personne qui pourrait nous entendre. Je lui réponds alors un peu plus bas, sur le ton de la confidence : « Non, seulement celles que j’ai déjà vues nues. » J’arque un sourcil tout en lui offrant un sourire pour le moins charmeur. Après tout, elle me cherche, elle s’attendait à quoi ? « Et je te préfère sans. » dis-je en suspension, tout en regardant sa serviette d’un coup d’oeil, avant de quitter la salle de douches pour rejoindre les vestiaires. J’enfile un boxer sous la serviette et retire cette dernière pour finir de me sécher. Tout le monde a déserté, et le casier de Romi n’est pas très loin du mien. « Pourquoi Anderson a décidé de nous mettre toujours tous les deux ? » Elle n’en a pas parlé, c’est sûr. Est-ce que quelqu’un se doute de quelque chose ? Je suis proche d’Adler, ça, on ne s’en est jamais caché. J’étais sous ses ordres lorsque j’étais pompier volontaire, c’est lui qui m’a formé, et ils auraient pu me confier à lui pour ma ‘formation’. Au lieu de ça, on m’a placé sous la surveillance de Romi. Je me demande bien pourquoi. « T’as fait des conneries pour qu’on te colle les bleus dans les pattes ? » Sait-on jamais, je me renseigne.
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Romi Hallenstein
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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyVen 30 Sep - 22:50


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Je ne sais pas s’il le fait exprès, mais parfois, Otis a le don de m’énerver, notamment quand je sens que quelque chose est sur le point d’échapper à mon contrôle. Et malheureusement, avec lui, j’ai l’impression que cela arrive souvent, plus que ça ne le devrait. Je devrais peut-être me poser des questions à ce sujet, sur la nature des sentiments qui me font ressentir cela, mais à la place, je préfère les ignorer et faire comme si de rien était. C’est plus simple comme ça, beaucoup plus simple. Même si le jeune homme n’est jamais loin pour me rappeler tout cela. À la sortie de la douche, il m’interroge sur les feux de grande ampleur, comme celui que nous avons dompté tout à l’heure. Il est nouveau, alors c’est quelque chose qu’il découvre et qu’il aurait sûrement préféré ne pas avoir à voir. Comme nous tous, même si c’est notre métier et que nous l’aimons tel qu’il est. En tant que lieutenant, je me dois de lui répondre, de balayer ses inquiétudes – ou du moins d’essayer –, mais en tant que femme, j’ai envie de parler d’autre chose. C’est dans des circonstances similaires que j’ai perdu mon épouse et je préfère ne pas y penser. Cependant, la question que je lui pose, pour changer de sujet, se retourne rapidement contre moi. Rapidement, sa réponse me met hors de moi et je soupire légèrement. Pourtant, je ne peux m’empêcher de frissonner lorsqu’il me mentionne sans serviette. Même si sa phrase n’est pas très professionnelle – tout autant que la mienne –, il a fait attention à ce que personne ne nous écoute et je le remercie pour ça. « Je ne te ferais pas ce plaisir. » Ce n’est pas ce qu’il demande, mais je préfère mettre les choses au clair directement. C’est arrivé une fois, une fois de trop et maintenant que je sais qu’il a une petite amie, on ne m’y reprendra pas. Je l’espère. Sur sa dernière phrase, la nouvelle recrue de la caserne s’éloigne pour regagner les vestiaires. Je profite de ce moment de répit pour me sécher un peu les cheveux. Là, si la serviette a le malheur de m’échapper, alors personne n’en sera témoin. Après de courtes minutes, j’emprunte le même chemin qu’Otis, pour me retrouver dans cette pièce où il se trouve toujours. J’ouvre mon casier et récupère mes sous-vêtements pour les enfiler. C’est alors que le métisse me pose une nouvelle question. Une question qui m’amuse un peu et à laquelle je réponds avec un trait d’humour. « Ma gentillesse naturelle sûrement. » Je hausse légèrement les épaules, comme si c’était évident. D’ailleurs, je trouve cela dommage que ça ne lui soit pas venu à l’esprit seul. « Pas à ma connaissance. Je suis toujours professionnelle dans mes interventions. » Dis-je, en réponse à sa question concernant les bêtises que j’aurais pu faire pour me retrouver dans une telle position. « C’est peut-être lié à ton premier jour ici. J’étais celle qui était là, il a préféré continué sur cette lancée. » Cela m’échappe, mais peut-être qu’il a trouvé qu’il y avait quelque chose entre nous, quelque chose de prometteur pour la suite – tant que ce n’est pas de cette nuit passée à deux dont il est question. « Ou alors, il se dit que je peux t’apprendre quelque chose. Je ne vois pas exactement quoi, tu t’en sors plutôt bien pour un nouveau. » Oh.. un compliment. Qu’il en profite, car nous ne savons pas exactement quand le prochain arrivera – s’il arrive un jour. Toujours peu vêtue, je récupère un pantalon et un haut à manche longue que j’enfile, tous les deux aux couleurs de la caserne.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyDim 2 Oct - 12:13

C’est elle qui avait décidé qu’on fasse comme si de rien n’était ici, qu’on n’aborde jamais ce qu’on avait vécu, voire même carrément qu’on oublie. Mais comment oublier une nuit pareille ? Impossible. Alors forcément, quand elle me cherche, elle me trouve. Sa question trouve une réponse pour le moins joueuse. Mais j’ai bien fait attention à ce que personne ne puisse nous entendre, parce que je la respecte et que je n’ai pas envie qu’elle ait de problèmes. Moi non plus cela dit, je n’irai pas jusqu’à risquer ma carrière naissante pour cette nuit avec elle - bien qu’elle ait été franchement mémorable. « Je ne te ferais pas ce plaisir. » avoue-t-elle quand je parle de l’avoir vue nue, mon regard perché sur sa serviette. Je ne peux retenir un petit rire amusé. « Mais je n’ai rien demandé. » C’est vrai, je n’ai parlé que de mon souvenir, sans pour autant parler d’un éventuel futur hypothétique. Même sur du court terme.
Je choisis de quitter la salle de douches pour rejoindre les vestiaires et Romi ne tarde pas à me rejoindre, à quelques pas de moi. Je n’ai aucune envie de garder le silence, mais choisis quand même un sujet un peu plus ‘passe partout’, au cas où on nous entendrait. Après tout, je me dois de rester prudent. « Ma gentillesse naturelle sûrement. » me répond-elle avec un haussement d’épaules, comme si je n’avais pas pensé à cette éventualité. Certes. J’essaie quand même de chercher à savoir s’il n’y a pas une autre raison derrière. « Pas à ma connaissance. Je suis toujours professionnelle dans mes interventions. C’est peut-être lié à ton premier jour ici. J’étais celle qui était là, il a préféré continué sur cette lancée. » C’est une raison valable, et je n’irai vraisemblablement pas poser la question à notre capitaine pour en savoir plus. C’est loin de me gêner d’être en binôme avec Romi, du moment que je ne suis pas perturbé outre mesure et que je peux faire mon travail correctement. « Oui, c’est sûrement ça. » J’enfile mon pantalon, puis mon t-shirt, sans oublier de jeter quelques coups d’oeil plus ou moins discrets dans sa direction. « Ou alors, il se dit que je peux t’apprendre quelque chose. Je ne vois pas exactement quoi, tu t’en sors plutôt bien pour un nouveau. » Je m’arrête net et me tourne vers elle. « C’était un compliment ça ? J’ai pas rêvé ? » Mon sourire s’élargit et je m’approche d’elle, posant ma main sur le casier à côté du sien, petit sourire fier au coin des lèvres. « Tu sais, t’es pas obligée de jouer les dures avec moi… » Je plonge mon regard dans le sien, avec une intensité peut-être un peu trop… importante. « J’vais pas te foutre dans la merde Romi. C’est pas dans mes plans. J’ai pas envie que tu me vois comme un ennemi. » Je suis sûr que cette alchimie, je ne suis pas le seul à la ressentir, c’est juste évident. Je voudrais simplement éviter que des personnes ici s’en aperçoivent, c’est pourquoi je reste toujours très discret, et que je profite simplement des moments où je suis seul avec elle pour avoir ce genre de discussion.
J’entends des pas qui se rapprochent et je reprends ma place au niveau de mon casier, enfilant mes rangers dans le silence. « Hallenstein, Wairua, on va aller boire un verre après la garde, vous êtes des nôtres ? » Notre garde se termine d’ici moins d’une heure, il sera huit heures du matin, mais tant pis pour les horaires décentes après tout. Une bière après une garde comme celle là, ça ne se refuse pas. « Carrément ! Je suis ! » Je tourne alors la tête en direction de Romi, avec l’espoir qu’elle se joigne au reste de l’équipe. Je sais qu’elle a une petite fille qui l’attend à la maison, mais décompresser un peu lui fera, à elle aussi, le plus grand bien.


Dernière édition par Otis Wairua le Mer 12 Oct - 18:51, édité 1 fois
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Romi Hallenstein
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyMar 11 Oct - 21:26


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Si je devais décrire la relation qui existe entre Otis et moi, je crois que je n'y arriverais pas. Il faut dire qu'en fonctionne de ce qui nous entoure, elle change rapidement, malgré moi. Avec lui, je ne sais pas comment je suis censée agir : je ne peux pas être trop proche de lui et en même temps, si je suis trop dure, cela pourrait éveiller quelques soupçons. « Profites-en. On ne sait pas exactement quand le prochain arrivera, s'il arrive. » Dis-je, au sujet du compliment que je viens de lui faire. Il se rapproche de moi, s'appuyant sur le casier à côté du mien. La légèreté de cette conversation disparaît à la phrase qu'il prononce. Me foutre dans la merde ? S'il parle de notre nuit ensemble, il n'a pas de soucis à se faire là-dessus. Ici, ils s'en fichent de ce que je fais de mes nuits – lui aussi si nous voulons aller par là. C'est juste moi que cela embête : je n'ai eu personne de sérieux depuis Alice et c'est très bien comme ça. J'ai enchaîné les relations d'une nuit et je pensais que c'est ce qui arriverait avec le jeune homme. Seulement.. ce genre de relation n'est pas censé faire partie de notre quotidien et clairement, ce n'est plus le cas avec Otis que je vois plusieurs jours pas semaine. Est-ce un signe ? Je préfère ne pas y penser, surtout maintenant que je sais qu'il n'est pas célibataire. Malgré ce détail, mon regard vient presque naturellement quitter le sien pour se poser sur ses lèvres. Merde. Il faut qu'il arrête de me regarder comme cela. « Ennemi.. ce n'est pas de cela qu'il est question. Tu es sous mes ordres Otis et je ne prendrais pas le risque de mettre ta vie en jeu. La mienne non plus d'ailleurs. » J’ai déjà perdu quelqu’un comme cela et je n’ai pas envie de devoir me retrouver dans une situation similaire – même si je ne peux malheureusement pas contrôler le destin. Quelqu’un arrive dans les vestiaires et le nouveau de la caserne reprend sa place, comme si de rien était. Notre garde n’est pas encore terminée et voilà que nous sommes déjà invités à venir boire un verre dans une heure environ. « Je dois envoyer un message, mais je viens. » Pour ce genre d’événements, je suis généralement celle qui vient à tous les coups – ce n’est pas la présence d’Otis qui va changer la donne. C’est une façon pour moi de clôturer ma garde comme il se doit : après ça, je me consacre exclusivement à ma fille et ma famille pendant plusieurs jours.
La fin de notre garde se fait tranquillement, sans nouvelle intervention et ce n’est pas plus mal avec ce que nous avons déjà vu aujourd’hui. Nous nous arrangeons à plusieurs pour nous rendre au bar. Arrivés là-bas, je commande une bière, la seule pour cette sortie entre membres de la caserne. « Restons softs pour aujourd’hui. » Si cette phrase s’adresse à tout le monde, elle vise aussi Otis et ce qui a pu se passer entre nous, la dernière fois où nous nous sommes retrouvés dans un tel endroit. Nous ne devrions pas nous retrouver dans une telle situation, puisqu’à huit heures du matin, je ne me vois pas enchaîner les verres et encore moins le suivre chez lui. « Tu ne parles pas beaucoup de ta vie à la caserne. Est-ce que tu es timide ? » Ma question reste classique, je pourrais la poser à n’importe quel nouveau, et c’est bien le but recherché, puisque nous ne sommes pas seuls ici. Être un peu indiscrète avec des collègues autour de nous pourra leur permettre d’en apprendre plus sur lui et de mon côté, peut-être que je pourrais découvrir ce qu’il y a entre sa petite amie et lui. Si tout va bien dans un couple, on ne termine pas dans le même lit qu’une autre femme et on ne s’amuse pas à la regarder dès qu’on en a l’occasion.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyMer 12 Oct - 19:03

J’ai du mal à croire qu’elle vienne de me faire un compliment. Depuis que je suis là, elle est plutôt du genre à me tirer dans les pattes. Enfin, quand on est en privé en tout cas, parce que lorsque nous avons des spectateurs, elle est irréprochable, je ne peux pas lui retirer ça. « Profites-en. On ne sait pas exactement quand le prochain arrivera, s'il arrive. » Je ne peux retenir un rire amusé, je me doute bien qu’elle ne me complimentera pas tous les jours, j’en ai pris mon parti. Mais je ferai tout ce qui est en mon possible pour être moi aussi irréprochable, et qu’elle n’ait pas à me réprimander de quoi que ce soit. Dans le boulot en tout cas, pour le reste, je ne peux rien promettre. Quand je me retrouve seul avec elle, j’ai immédiatement envie de jouer avec le feu, c’est plus fort que moi. Mais je tiens quand même à lui dire une chose : elle n’a pas à jour les dures juste à cause de ce que nous avons vécu tous les deux. Je ne suis pas là pour la mettre dans la merde, surtout pas. « Ennemi.. ce n'est pas de cela qu'il est question. Tu es sous mes ordres Otis et je ne prendrais pas le risque de mettre ta vie en jeu. La mienne non plus d'ailleurs. » Ça, je sais, elle n’avait même pas besoin de le préciser. Depuis que je suis ici, j’ai bien vu à quel point elle était professionnelle. Et maintenant que je sais ce qu’elle a vécu avec sa femme, je me doute bien qu’elle ne mettra jamais personne en danger. Même si la perte d’un de ses coéquipier ne sera jamais aussi fatal pour elle que de perdre son âme soeur. J’en ai conscience. Mais la question n’est pas là, j’avais juste besoin de lui dire qu’elle pouvait compter sur moi, sans avoir peur que je fuite auprès de qui que ce soit. D’ailleurs, lorsque j’entends du bruit, je m’active pour reprendre une distance convenable.

Fort heureusement, notre garde n’a pas subi de nouvel appel d’urgence, et nous avons pu rester tranquilles jusqu’à la dernière minute. Maintenant, il est temps de se détendre un peu devant un verre. Je ne dis pas non à une bière. « Restons softs pour aujourd’hui. » lâche mademoiselle notre lieutenant, qui reste malgré tout notre supérieure, puisqu’Anderson n’a pas donné suite à l’invitation pour cause d’urgence parentale. Romi aussi est parent, et pourtant elle est là. J’imagine qu’elle a plus de chance dans son entourage pour faire garder sa petite fille. A sa petite allusion, je la regarde en souriant et ponctue. « Y’a pas besoin de boire beaucoup pour se détendre, lieutenant. » Après tout, cette nuit là, je n’avais quasiment pas bu, elle un peu plus, mais pas suffisamment pour être inconsciente, bien loin de là. Elle savait très bien ce qu’elle faisait, et était parfaitement consentante - encore heureux ! La jeune femme m’adresse une nouvelle pique, qui n’en est pas vraiment une, mais comme je suis le petit nouveau, je crois qu’il est question d’apprendre à me connaître. En tout cas, c’est comme ça que je le comprends. « Tu ne parles pas beaucoup de ta vie à la caserne. Est-ce que tu es timide ? » Je laisse échapper un léger rire et porte le goulot de ma bière jusqu’à mes lèvres pour en boire une gorgée, avant de répondre. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? Je suis très proche de ma mère qui vit à Island Bay, j’ai un petit garçon de 7 ans qui s’appelle Leah, et je suis séparé de sa mère depuis qu’il est petit. J’habitais à Wellington jusqu’à y’a encore quelques semaines, et voilà. On a fait le tour. » Bien sûr, je fais le choix de ne pas mentionner Sara, ma petite amie, avec qui c’est encore compliqué. Et puis, ça nous regarde elle et moi. Si Romi veut en savoir plus, je la sais capable de poser des questions plus ciblées, ici ou lorsque nous serons à nouveau seuls. « Puisqu’on est dans les questions, si quelqu’un en a d’autres..!? » Je lève les mains paumes vers le ciel en haussant les épaules. Je suis disposé à répondre, alors que quiconque se lance, c’est le bon moment.
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Romi Hallenstein
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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyJeu 13 Oct - 16:00


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Se retrouver dans un bar après notre garde, ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel. Même si forcément, ça sonne moins bizarre quand cela a lieu le soir, ça ne donne pas l’impression aux personnes qui habitent dans le coin que nous sommes justes des ivrognes qui ont besoin de leurs doses de bon matin. Ils ne nous connaissent pas, c’est certain, et ils ignorent ce que nous avons vu aujourd’hui. Mais je ne pourrais pas les blâmer de partir sur une telle conclusion aux premiers abords, car à leur place, je ferais sûrement la même chose. Quoi qu’il en soit, il n’est pas question de cela et comme je le souligne, nous allons rester sérieux ce matin, alors quand nous ressortirons d’ici, nous n’aurons pas de mal pour marcher droit et pour fermer les clapets à tous ceux qui pourront nous juger. Pour accompagner notre bière, je décide d’interroger un peu Otis sur sa vie. Ce geste n’est pas innocent, mais la forme que je lui donne peut facilement le faire penser à mes collègues et c’est bien le but recherché. À travers mon approche, j’aimerais en apprendre un peu plus sur sa vie, surtout sur ce qui l’a poussé à finir dans le même lit que moi, mais je ne peux pas le faire de but en blanc, pas ici – et même seuls, je ne sais pas si je me risquerais à une question aussi directe. Comme je m’y attendais, le jeune homme ne se défile pas, mais ce qu’il dit n’est pas à la hauteur de mes espérances et pour cause, j’avais déjà connaissance de certaines de ces choses – même s’il a apporté plus de précisions ici. « Est-ce qu’il est possible d’avoir le numéro de la mère de ton fils ? » Dit l’un d’eux, quand Otis demande d’autres questions. S’il est célibataire, ce n’est pas étonnant, surtout s’il aborde les femmes comme ça. « Ça veut dire que tu n’as plus personne dans ta vie maintenant ? » Je remarque qu’un sujet à attirer leur attention, dans tout ce qu’il a pu dire. « Vous iriez bien ensemble ! » Dit l’un des hommes de la caserne, à l’intention d’Otis et moi. Je soupire légèrement et fronce les sourcils, à destination de celui qui a parlé. « Et ils n’ont même pas terminé leur première bière. » Je le laisse imaginer ce que ça pourrait être avec deux ou trois consommations supplémentaires. Ils ne sont pas méchants, loin de là, mais disons que parfois, ils ont un peu de mal avec ce qui peut être dit et ce qui ne l’est pas. En plus, depuis le départ d’Alice, ils se sont donné la mission de s’occuper de ma vie privée. Dans l’espoir peut-être, qu’un jour, ils arrivent à me retrouver quelqu’un. J’espère bien que ça finira par arriver. Par chance, je ne suis pas pressée pour cela et j’espère surtout que j’arriverais à me débrouiller seule. J’arrive bien à me trouver des partenaires pour un soir, c’est que je dois plaire un minimum.  « Qu’est-ce que tu aimes dans ce métier ? » Si leurs questions étaient bien ciblées sur un sujet, la mienne l’est sur un autre, bien différent. J’aurais pu les suivre, en quelques sortes, mais cela aurait été trop simple et je suis presque sûre qu’ils auraient pensé marquer des points pour cette idée qu’ils ont balancée un peu par hasard. « Est-ce que ton fils a conscience du danger qui t’entoure ? » Ayant été un peu trop sérieuse sur ma première question, j’ai réussi à perdre quelques personnes de mon public. Mais tant pis, au moins ça me permet de pouvoir poser des questions qui pourraient sembler un peu plus personnelle, sans qu’elles ne le soient trop. Ici, tous les pompiers ne sont pas parents et ceux qui le sont ne gèrent pas les choses de la même manière. Il faut dire que les différents enfants ne sont pas tous du même âge et qu’ils n’ont pas eu à vivre les mêmes choses. En dehors des enfants, il y a aussi nos entourages respectifs. Est-ce que son ancienne petite amie le vit bien ? Celle actuelle ? Sa mère ? Tout cela, je n’y pense pas trop quand ça me concerne, mais là, avec lui, j’ai envie de savoir, comme si j’en avais quelque chose à faire de sa vie.

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyMer 2 Nov - 18:08

Une fois dans le bar, le ton est donné. Romi agit comme la lieutenant qu’elle est, à materner toute son équipe et surtout faire en sorte qu’il n’y ait pas de pas de travers. Ça m’amuse plus qu’autre chose, je n’ai absolument rien contre les femmes de pouvoir, au contraire. J’ai grandit dans le respect profond des femmes, et je n’ai rien à dire à ce propos. Je trouve ça juste amusant qu’elle continue de garder le cap même en dehors de nos heures de travail. Sans s’en cacher, elle commence à me poser des questions, comme si tout le monde était intéressé par les réponses. Mis à part elle, je crois que ça n’intéresse personne. Mais pour être tout à fait honnête, ça me convient comme ça. Après avoir répondu à sa première question qui portait sur un sens large de ma vie, je demande quand même si quelqu’un a d’autres questions. L’ambiance est légère, l’un de mes nouveaux collègues me demande même le numéro de la mère de mon fils. « T’iras le chercher tout seul, tu risques d’être bien reçu ! » C’est le gros lourd de service, et même si c’est un bon pompier, je doute qu’il ait des chances de trouver une femme qui voudra de lui sur le long terme. Mais passons. « Ça veut dire que tu n’as plus personne dans ta vie maintenant ? » Je n’ai pas le temps de répondre qu’un autre renchérit en disant que j’irai bien avec Romi. J’arque un sourcil, plus amusé qu’autre chose. « On est dans un nouveau remake d’une télé réalité pour trouver l’amour ou comment ça se passe ? » Je le dis sur le ton de la légèreté, pour ne surtout pas laisser sembler que je suis intéressé par la lieutenant. La jeune femme semble déjà lassée, et son commentaire n’en est que la preuve, ce qui me fait juste rire. Mais visiblement, elle n’en a pas terminé avec moi. « Qu’est-ce que tu aimes dans ce métier ? » me demande-t-elle en plongeant son regard dans le mien. Il ne faut pas qu’elle me regarde comme ça, on sait tous les deux comment ça a fini la première fois. « Est-ce que ton fils a conscience du danger qui t’entoure ? » Je vois que l’angle de tir est recentré, et ce n’est pas pour rien qu’elle utilise la carte de la parentalité, maintenant que je connais son histoire. « J’aime me sentir utile. J’aime la reconnaissance des gens qu’on a pu aider, et de leur entourage. Sentir qu’on a fait quelque chose de bien pour quelqu’un, qu’on a eu un impact sur sa vie, qu’on a tout donné pour lui. C’est indescriptible en fait… » Je hausse les épaules, ayant du mal à décrire vraiment ce que j’aime dans ce métier, même si mes mots sont ce qui se rapproche le plus de mon ressenti actuellement. « Et j’essaie de parler un peu de ce que je vis à Leah, en prenant soin de ne pas lui faire peur, mais pour qu’il comprenne un peu. Il est assez grand pour comprendre, mais j’ai pas envie qu’il ne dorme pas la nuit non plus… » Je hausse les épaules et bois une gorgée de ma bière. « Toi, tu as encore le temps avant d’en parler à ta fille ! » Je lui offre un sourire complice, maintenant que j’ai croisé la petite fille, je sais de quoi je parle. Je n’ai pas trop pris conscience jusque là que nos autres collègues sont en train de discuter plus loin, de sujets visiblement plus intéressants. « Et toi, ta famille le vit bien ? J’imagine que après ce qui t’est arrivé, ça a dû être encore plus difficile… »
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Romi Hallenstein
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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyVen 4 Nov - 21:27


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Avec cette ambiance et les différentes questions posées, Otis est directement plongé dans le grand bain. Malgré quelques farces, les différents pompiers de notre garde ont tendance à rester softs au sein de la caserne. Mais là, maintenant que nous en sommes loin, ils n’ont plus aucune raison de se retenir. Le nouveau en fait les frais et indirectement moi lorsqu’ils évoquent le fait que nous irions bien ensemble. Il est inutile de relever ce détail, car cela leur ferait trop plaisir et pourrait mettre à mal la couverture que nous tentons tant bien que mal de mettre en place. Si j’avais une idée derrière la tête au début, je finis par m’adoucir et par poser des questions plus sérieuses, moins ciblées sur sa vie personnelle ou plutôt sur sa vie sentimentale. Même s’il est facile d’y revenir quand tout est lié. À ma première question, le jeune homme fait de son mieux pour poser des mots sur ce qu’il ressent. Je sais à quel point ce n’est pas évident, surtout quand les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Par exemple, aujourd’hui, après ce que nous avons vécu et vu, il est plus compliqué de mettre des adjectifs positifs pour embellir la réalité. Néanmoins, il ne semble pas défaitiste et c’est une nouvelle preuve qu’il s’en sortira à merveille dans les semaines et mois à venir – mais je me garde bien de lui dire, un compliment par jour, c’est déjà trop. Il évoque ensuite les discussions qu'il peut avoir avec son fils, au sujet de son métier. Étant un peu plus vieux que Lilly, il ne vit ou ne voit pas les choses comme elle. Pourtant, malgré son jeune âge, je lui ai déjà parlé de tout cela, de ce qui s'était passé avec sa deuxième maman et ce que je risquais. Ce jour-là, elle a hoché la tête. Je sais bien qu'elle n'a pas tout compris et qu'il faudra que je lui répète encore et encore, jusqu'à ce qu'elle assimile vraiment les choses. Mais je ne pouvais tout bonnement pas me résoudre à lui cacher toutes ces choses, alors que je m'absente plusieurs jours par semaine pour venir à la caserne. Les minutes se sont passées et nos collègues se sont éloignés de nous. Nous pourrions facilement arrêter de jouer la comédie. Pourtant, après une journée comme la notre, cette conversation me fait du bien et je prends plaisir à répondre à sa question. « C'est sûrement un peu compliqué. Mais nous n'en parlons pas souvent. » Du moins, pas quand la situation ne s'y prête pas. Il y a bien eu des échanges plus longs au début, quand j'ai fait le choix d'arrêter mes études pour devenir pompière, mais ils n'ont pas eu trop de mal à comprendre ce qui m'animait dans ce métier. « Tu as dû t'en douter, je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. Alors malgré leurs réserves après l'accident d'Alice, je suis rapidement revenue à la caserne. Je n’en pouvais plus de tourner en rond, j’ai cru que j’allais finir par imploser. » Malgré la nouvelle présence de Lilly, rester chez moi, chez nous, c’était devenu trop compliqué. En revenant au boulot, j’ai pu me vider la tête et rester chez moi n’était alors plus un problème. Mes proches se sont forcément fait du soucis : je ne serais pas étonnée d’apprendre que ma mère a eu peur à chaque fois que des bruits de couleurs, à l’hôpital, parlaient d’une arrivée de pompiers aux urgences. Cependant, ils n’ont rien dit et m’ont laissé gérer les choses comme je pouvais. C’était sûrement un peu égoïste de ma part quand on y réfléchit un peu. « Cependant, je sais qu’ils ne sont jamais loin quand j’ai besoin. » Ce n’est pas pour rien que l’une de mes sœurs vit sous le même toit que moi. Je souris légèrement et viens boire une gorgée de ma bière. Il faut quand même avouer que cette boisson à un goût bien différent quand elle est bue le matin. Le téléphone dans ma poche sonne, m’indiquant la réception d’un message. « Je ne vais pas tarder. On m’attend pour que je prenne la relève avec Lilly. » Dis-je, alors que je lis le message de Toni. « J’ai peur de finir ivre si je décide de finir cette bouteille rapidement. Est-ce que tu la veux ? »

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MessageSujet: Re: hard stuff (otimi #4) (#)   hard stuff (otimi #4) EmptyMer 16 Nov - 23:22

Le sujet de ma vie amoureuse est passé bien vite avec les nouvelles questions de Romi, qui sont plus ciblées sur mon travail, et la relation entre ce dernier, et ma propre famille. Mon fils d’abord, et ma famille dans sa globalité. C’est avec franchise que je lui réponds, je ne l’ai pas toujours été avec elle, il faut dire que nous sommes partis sur de mauvaises bases de ce côté là, mais j’ai à coeur de me rattraper. Une fois ses questions ayant trouvé réponses, je cherche à en savoir plus de son côté, pour la discussion, pour en apprendre davantage sur elle aussi. ‘Un peu compliqué’, ce sont les termes qu’elle emploie, et je ne peux qu’imaginer ce que sa famille a pu ressentir, la peur, la douleur de voir Romi souffrir de la perte de sa femme. « Tu as dû t'en douter, je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. Alors malgré leurs réserves après l'accident d'Alice, je suis rapidement revenue à la caserne. Je n’en pouvais plus de tourner en rond, j’ai cru que j’allais finir par imploser. » Je ne peux réprimer un petit sourire en coin, parce qu’effectivement, maintenant que j’ai un peu cerné le personnage dans les grandes lignes, j’imagine bien que malgré le deuil à poursuivre, elle n’allait pas rester à tourner en rond comme un lion en cage. Et puis, malgré tout, ce métier est dangereux, mais il nous rend plus vivant chaque jour. Et je crois que si j’avais été dans la même situation qu’elle, j’aurai fait la même chose. Remonter en selle, malgré la peur, malgré la douleur. On se ressemble plus qu’on ne veut bien se l’avouer, je crois.
Elle ponctue son discours en affirmant que sa famille sera toujours là en cas de besoin, et je me contente d’un hochement de tête en lui adressant un sourire. Parce que la famille, c’est sacré, et je sais de quoi je parle. J’allais pour lui poser une nouvelle question mais je n’en ai même pas le temps, que déjà elle pose les pieds au sol, quittant le tabouret sur laquelle elle était assise quelques secondes plus tôt. La relève de Lilly. Bien sûr. « J’ai peur de finir ivre si je décide de finir cette bouteille rapidement. Est-ce que tu la veux ? » Je plonge mon regard avec intensité dans le sien, tout en lui répondant. « Tu as raison, on sait ce que ça donne, et on va éviter. » C’est une private joie, et même si quelqu’un avait entendu, il n’aurait pas compris. « Je ne vais pas la finir non plus, mais je suis sûr que quelqu’un d’autre s’en donnera à coeur joie ! » Je récupère ma veste prêt à quitter le bar aussi. Nous saluons nos collègues en appuyant sur le fait que nous avons nos gamins à nous occuper, contrairement aux autres. Une fois à l’extérieur, je pointe mon pouce au dessus de mon épaule pour montrer une direction dans mon dos. « Je pars de ce côté là. Bonne journée, Lieutenant. » Sans tarder je lui adresse un sourire accompagné d’un clin d’oeil, avant de tourner les talons, le pas un peu plus léger qu’à cette fin de garde difficile.
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