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MamanD'aussi loin que je me souvienne, ma mère a toujours été une sorte d'héroïne pour moi. Il faut dire qu'elle a vécu des épreuves difficiles étant jeune, mais elle a su rebondir, et créer cette famille dont elle rêvait depuis si longtemps. Je me souviens par bribes de l'histoire qu'elle me racontait sans cesse lorsque j'étais enfant. Mon histoire, qu'elle racontait si bien, en y apposant des mots si doux, alors qu'elle souffrait si fort. De cet amour incandescent qui la liait à mon père, et qu'il me portait déjà, alors que je n'étais encore qu'une petite cacahuète, au creux du ventre de ma mère. Je ne compte plus les fois où elle m'a assuré que mon père m'aimait, même s'il n'avait jamais eu la chance de voir ce si joli regard que ma mère adorait de moi. Eve avait vingt ans lorsqu'elle m'a donné la vie, quelques mois après avoir appris le décès soudain de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde.
Ma mère restera à tout jamais mon héroïne, et encore plus aujourd'hui qu'elle est le repère de sept enfants, tous plus différents les uns des autres.
PapaAujourd'hui encore, sa photo trône sur une étagère de notre bibliothèque, au milieu du salon. Son sourire immense, montrant fièrement la toute petite reproduction de la première échographie, lorsque je n'étais encore qu'un minuscule foetus. La seule photo de nous deux, quand on y pense. Mon père est mort dans un malheureux accident de voiture dont il n'était pas en cause, six mois avant ma naissance. Je sais que j'aurai adoré cet homme si j'avais eu la chance de grandir à ses côtés. Aujourd'hui, c'est une image construite d'une fantaisie, et de toutes les choses que ma mère a pu me raconter à son propos. Ce père de qui j'ai hérité tous mes traits, de ce grand sourire radieux à ces yeux bruns et ce regard perçant. J'aurai été sa fierté, et j'espère l'être, de là où il se trouve.
DanielTrouver sa place dans le duo que nous formions ma mère et moi a été une période pénible pour Daniel. Pourtant, j'ai su très vite qu'il aurait une place importante dans ma vie, même su les premiers temps, je n'ai pas pris de pincettes avec lui. Il avait le désir de bien faire, et ce n'est que lorsqu'il a posé les limites de son éducation, que j'ai compris que je pouvais lui faire confiance. Je n'avais que deux ans et pourtant mon caractère déjà bien affirmé avait suffit à lui donner du fil à retordre. Il a fallu un certain temps avant que notre dynamique se mette en place, et qu'il décide de devenir officiellement mon père, en même temps qu'il a épousé ma mère, l'année de mes trois ans. Daniel est un homme droit, et même si je ne suis pas toujours démonstrative avec lui, j'ai un profond respect pour ce qu'il m'a apporté, la stabilité, la représentation d'un père. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai deux pères, et j'en suis fière.
MiloJ'avais cinq ans lorsque mes parents m'ont parlé pour la première fois d'accueillir à la maison un petit frère ou une petite soeur. Je me souviens avoir été euphorique à l'idée de pouvoir enfin partager mes jouets, ma chambre, mon quotidien. Et même s'ils avaient pris des pincettes à l'époque, je n'avais rien contre le fait que cet enfant n'ait pas été mis au monde par ma mère. Ça n'avait aucune importance pour moi. Alors quand Milo est arrivé, du haut de ses un an, j'ai ressenti pour la première fois une vraie sensation d'appartenance. J'avais huit ans et je devenais grande soeur pour la première fois. J'avais sur les épaules cette nouvelle mission de protéger le petit garçon, coûte que coûte. Et pendant les sept années qui ont suivi ça n'a été que lui et moi, contre le monde entier. J'aurai tout donné pour lui, et aujourd'hui encore, le jeune homme garde une place toute particulière dans mon rôle de grande soeur. Parce que ce que nous avons partagé pendant ces sept années, juste tous les deux, nous a forgé une relation très forte, et je chéris ce lien, même s'il est bien différent aujourd'hui, de par les adultes que nous sommes devenus.
LennonC'est donc sept ans après l'arrivée de Milo que nous avons ouvert notre coeur à une nouvelle petite tornade - et ce n'est rien de le dire. Lennon était une enfant terrorisée, qui terrorisait la Terre entière tellement elle ne savait pas où était sa place. Je me souviens de ses larmes et ses cris à n'en plus finir, de ces nuits à me tordre de douleur de l'entendre hurler, alors que ma mère était à ses côtés pour tenter de la rassurer. J'avais quinze ans et elle à peine plus de cinq, et, comme avec Milo, je me suis senti le besoin de l'aider, à ma façon. Mais au contraire d'avec mon petit frère, la connexion avec Lennon a été beaucoup plus difficile, et plus conflictuelle aussi, malgré mes efforts. Entrer dans l'adolescence au moment où un nouvel être entre dans votre vie pour un temps indéfini, c'est bouleversant. Aujourd'hui, nos rapports ne son même plus courtois, nous sommes devenues les deux énergies contraires de la famille, à se piquer et s'engueuler à chaque réunion de famille. J'aime Lennon profondément même si lui dire serait signer mon arrêt de mort. Mais ne dit-on pas que le rejet est une forme de sentiment, et que l'ignorance serait une forme de résignation ?
JoshJosh est arrivé dans notre famille trois ans après Lennon, et heureusement pas plus tôt. Lennon ayant eu besoin de beaucoup de temps pour trouver sa place au sein de la famille. Avec Josh, même constat que Lennon : un enfant traumatisé par son histoire, les échecs de son parcours qui lui ont valu de si grosses cicatrice qu'il m'était même difficile de le regarder sans avoir les larmes aux yeux. Rien à voir avec de la pitié, mais plutôt une grande forme de compassion, d'empathie. Josh a été beaucoup plus facile à cajoler, bien que ses neuf ans révolus au moment de son adoption ne lui donnaient pas du tout cette bouille d'enfant joufflu. Aujourd'hui encore, ses insécurités sont vives, et je pourrai passer tout mon temps à le rassurer, sur sa place de frère, d'homme, d'être humain merveilleux. J'aime voir ses yeux briller chaque fois que je lui répète à quel point je l'aime, à quel point je suis fière de lui. Quelle chance nous avons de l'avoir dans notre famille, autant sûrement qu'il a de la chance d'être tombé sur notre famille.
EllaLorsque les jumelles ont pointé le bout de leur nez, ça a été la surprise générale. Mes parents avaient toujours pensé que Daniel était stérile, et ce chamboulement a bien failli nous coûter notre famille. Pourtant, la force de leur amour a permis le dialogue, et nous avons tous pu accueillir les jumelles avec tout l'amour dont nous savions faire preuve - presque tous.
Ella s'est rapidement avéré être un petit électron libre, pleine de revendications et d'affirmations. C'est tout naturellement qu'elle s'est rapprochée de Lennon en grandissant, parce qu'il parait que 'qui se ressemble s'assemble'.
MaliaPuisqu'il faut un Yin et un Yang dans un duo, Malia a rapidement trouvé sa place dans l'ombre de sa jumelle. Et si ces deux petites filles aussi différentes soient elles, auraient pu développer un lien difficile, il n'en est rien. Elles ne sont peut-être que de 'fausses jumelles', il n'en est pas moins un lien fort et unique entre elles, entre haine et amour, le plus souvent. Malia est une jeune fille sensible, très sensible. Une éponge. Tout la submerge très vite et elle se sent parfois inadapté dans ce monde. C'est un vrai petit arc-en-ciel, un rayon de soleil après la pluie. Si je devais avoir une fille, je rêverai qu'elle soit comme Malia. J'ignore si c'est parce que nous partageons le même sang que notre mère, mais je ressens un lien particulier avec elle, que je ne saurai expliquer.
EvanJe revois encore sa petite bouille espiègle, le premier jour de son arrivée à la maison familiale. A cette époque, je vivais encore chez mes parents, pour continuer de chapeauter toute cette petite tribu, qu'Evan est venue agrandir de son aura lumineux. Une petite fille déjà bien indépendante et mature pour ses huit ans. Encore une fois, il n'a pas été difficile pour moi de l'accueillir entre mes ailes protectrices, lui offrant l'écoute et l'amour dont elle a pu avoir besoin. Et même si toute cette petite tribu avait déjà une mère, je me plaisais à leur offrir une deuxième couche d'écoute, d'amour et de protection. J'étais née pour ça, j'en avais l'intime conviction.
NyssaPendant mes premières années d'études, j'avais fait le choix de travailler en simultané pour avoir de l'expérience, et surtout me faire une idée de ce qui aurait pu me plaire ou me déplaire. C'est ainsi que je me suis retrouvée à donner un coup de main à une assistance sociale complètement débordée dans un lycée. C'est là que j'ai vu apparaître Nyssa, dépassée par ses émotions, une colère immense grandissant en elle, hurlant à l'injustice du monde. Avec tout le calme et la bienveillance dont je savais déjà faire preuve à l'époque, j'ai choisi d'aider la jeune femme, tout juste majeure, qui avait quitté un cadre pour ses idéaux. Idéaux qui se sont vite avérés être aussi merdiques que le reste. Très vite il s'est installé entre nous bien plus que la relation qui aurait dû être nôtre, à savoir élève et corps encadrant. Mais j'ai tenu bon malgré nos regards évidents, nos gestes ambigus. Le soir même de la dernière journée de cours, juste avant les deux mois qui séparaient les élèves de dernière année de leur vie d'adulte, j'ai embrassé Nyssa. Il ne m'a pas fallu plus longtemps pour comprendre qu'elle prendrait une place considérable dans ma vie, et pour cause. Les quatre ans qui nous séparaient à l'époque n'étaient pas plus un problème qu'aujourd'hui, et nous avons franchi les paliers main dans la main. Nyssa a rapidement emménagé dans ma chambre alors que je vivais encore chez mes parents, et a trouvé sa place dans la grande famille que j'ai pu lui offrir. Presque dix ans aujourd'hui que nous nous sommes passé la bague au doigt, et pour moi, l'étape qui suit n'est autre que fonder notre propre famille, même si je commence à sérieusement douter de son implication dans ce projet...
Personnalité / choses à savoir : Si d’un premier abord, Kenzi apparaît le plus souvent comme une jeune femme douce, bienveillante et compatissante, il faut bien admettre qu’il lui arrive parfois de perdre patience. Dans ce cas, ses origines méditerranéennes prennent rapidement le dessus, et elle peut monter dans les tours, voire même dire des choses qu’elle regrette peu de temps après.
Au delà de son évidente empathie, elle sait parfaitement se montrer droite et directe, surtout quand il s’agit de faire comprendre quelque chose qui lui est cher. Très agile avec les mots, elle sait également manier la langue de shakespere avec brio, pouvant faire avaler presque n’importe quoi, à n’importe qui.
Rancunière, il lui faut beaucoup de temps avant d’arriver à pardonner, et même une fois fait, il n’y a que le temps qui puisse vraiment apaiser les douleurs. Elle peut donner plusieurs chances, mais quand la coupe est pleine, il est bien rare que la personne l’ayant blessée ait le droit de revenir dans son cercle proche.
Kenzi a conscience de son pouvoir d’attraction, elle a du charme, il lui arrive de le reconnaître même si ça ne fait pas d’elle quelqu’un d’arrogant. Se servir de son regard de braise ou de son sourire aphrodisiaque est un jeu qui l’amuse beaucoup, mais jamais pour arriver à des fins malhonnêtes.
La jeune femme adore cuisiner, c’est d’ailleurs un de ses meilleurs atouts, et c’est toujours un plaisir pour elle de partager la cuisine avec sa mère lors des dimanches dominicaux. A elles deux, elles forment un duo de cuisinières hors pair, et personne ne s’en est jamais plaint. Personne.
Quelque peu imprévisible, il peut lui arriver de se mettre en colère pour des broutilles, en fonction de ses émotions de la journée ou des derniers jours. Si dans son travail elle est la pro de la communication, et invite chacune des personnes de son entourage à faire preuve de vulnérabilité, et n’est pas toujours une évidence pour elle.
Parler de ses propres sentiments n’est pas chose aisée, et ce depuis toujours. Pourtant, elle sait dire quand le comportement des personnes de son entourage ne lui convient pas pour X raison. Ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ? D’ailleurs, son cercle familial et amical lui a souvent reproché de chercher à les ‘psychanalyser’.
Profondément à l’écoute de ses pairs, les gens viennent facilement se confier à elle, qu’elle le veuille ou non. Parfois il est plus difficile pour elle de dire non, mais elle a appris à le faire avec le temps, pour se protéger, s’écouter, se respecter. Une oreille attentive volontaire est bien plus efficace que celle qui subit.
Jusqu’à présent, con centre d’attention était davantage tourné sur sa famille, plutôt que sur son travail. Il semblerait pourtant que la tendance soit en train de s’échanger, surtout depuis qu’elle sent son épouse réticente à s’engager sur le terrain de la famille. Il y a quelques semaines, Kenzi a vu son poste évoluer, et son travail tend à prendre davantage de place et de temps dans son quotidien. Juste de quoi l’occuper assez pour ne pas trop penser.
Elle accorde une grande place à l’art sous toutes ses formes, et a un amour tout particulier pour la peinture. La maison qu’elle partage avec Nyssa et sa petite soeur Evan est truffée d’oeuvres d’art chinées un peu partout au gré de ses envies, de ses coups de coeur.