let's go back to the start ⁖ romi #3

ONGLET 1 ONGLET 2

◜ℓ.ℎ◞

tell me your secrets and ask me your questions⊱ romi & laurel ⊰

Je n’aurais pas cru dire ça un jour, mais je n’en peux déjà plus de cette période de fêtes. Entre tous les tournages qui sont arrêtés durant la trêve estivale, et le fait que Keila soit à l’autre bout du monde depuis ce qui me semble être une éternité maintenant, j’ai l’impression que les minutes s’égrainent beaucoup plus lentement que d’habitude. Et parlons-en, de mes habitudes… Normalement, à cette période de l’année, mon salon devrait être envahi de guirlandes lumineuses, un beau sapin de deux mètres, et des petits cadeaux et autres sucreries à l’attention de tout mon entourage. Un vrai lutin de Noël comme il n’en existe que dans les films Hallmark, en somme. Mais pourtant, cette année, il n’y a pas une seule ampoule qui détonne de ma décoration habituelle, sobre, et presque impersonnelle. J’ai pourtant essayé d’apporter de la vie à ce loft que j’occupe depuis presque un an maintenant, mais à part une ou deux photos - de ma propre collection - on ne peut pas vraiment dire que ce soit une grande réussite.
J’ai eu beaucoup trop de temps ces derniers jours pour réfléchir. Et pour ne pas réfléchir, je me suis mise à faire le ménage, et tout ranger, dans le moindre détail. Il n’y a plus la moindre feuille de papier qui dépasse de tout l’appartement. A part ce petit mot, cette note, posée sur l’îlot central de la cuisine ; ainsi que l’enveloppe qui l’accompagne, ouverte sur un billet d’avion en direction de Jaipur. Je crois que j’ai été littéralement incapable de penser à quoi que ce soit d’autre depuis que ce coursier est passé, un peu plus tôt dans l’après-midi. Et je ne sais même pas quelle heure il est lorsque j’entends de nouveau sonner à ma porte. Mâchoire serrée, je ferme les yeux, en priant presque pour ne pas tomber sur une autre des ‘surprises’ de l’israélienne. Pas que la première ne me fasse pas plaisir, mais… non, elle ne me fait pas plaisir du tout. Ou peut-être que si ? Je n’en sais rien. L’envie de prendre le premier taxi pour l’aéroport est aussi forte que celle de déchirer ce billet et ne plus jamais en parler. Et… Oui, la porte. Pardon.
Je l’ouvre sans même regarder par le judas, encore sur la défensive de la visite reçue un peu plus tôt. Mais tout mon agacement s’évapore à la seconde où je découvre mon ancienne meilleure amie sur le pas de ma porte, un paquet dans les mains. « Romi ? » Si j’avais dû parier sur l’identité de la personne qui attendait derrière cette porte, elle serait probablement arrivée tout en bas de la liste. Ou presque tout en bas. « Que… Je peux t’aider ? » J’imagine bien que oui, je doute qu’elle soit là par hasard. Surtout qu’à première vue, elle a l’air seule. Je suis tellement sonnée par cette visite que j’en oublie tout, de mes préoccupations, jusqu’à mes bonnes manières. Heureusement, celles-ci reviennent assez rapidement. « Tu veux entrer ? » Les yeux ronds, je me décale tout juste assez pour la laisser passer, elle et son paquet dont j’ignore encore le contenu. Plus pour longtemps, j’espère ; j’ai eu assez de surprises pour aujourd’hui, merci.

**○ inscrit le** : 24/10/2016

let's go back to the start ⁖ romi #3 JKHT9HW

let's go back to the start
crédit/ tumblr ✶ w/laurel

Je ne sais pas exactement ce qui me pousse à être là aujourd'hui. Il faut croire que le temps commence à faire son travail et que naturellement, ou presque, je me suis mise à penser à Laurel à l'approche des fêtes de Noël. Nous en avons passé plusieurs loin l'une de l'autre, mais la jeune femme n'a jamais été très loin de mes pensées dans ces moments-là — surtout quand je m'imaginais les passer avec elle. Les choses sont un peu différentes maintenant et pourtant, elle est là, dans un coin de mon esprit. Passer Noël avec elle ? Ce n'était pas vraiment possible : j'étais à la caserne et hormis une petite visite de Lilly et de Rory, je n'ai même pas eu l'occasion de le fêter avec ma famille. C'est ça d'être pompier et de travailler au service de la ville, il n'est pas toujours possible d'avoir les jours fériés que l'on souhaite, sans que ce soit au détriment des autres. Avec les années, on s'y habitue, même si c'est toujours bizarre de donner l'impression à ma fille d'être une enfant au milieu d'un divorce, alors que ce n'est pas le cas. Bref.. après une journée de repos passée avec elle et une visite à ses grands-parents, je décide de me rendre dans le quartier de ma meilleure amie pour lui rendre visite. Je n'ai pas connaissance de ses plans, je ne suis même pas sûre qu'elle sera là aujourd'hui. Mais tant pis, maintenant que je me suis lancée, je ne peux plus faire marche arrière, de peur de ne plus réussir à me lancer plus tard. J'ai eu son adresse grâce à sa sœur, il y a quelques mois maintenant. Je m'avance jusqu'à la porte et cogne. J'attends un peu et soupire, déjà convaincue que je resterais face à une porte fermée. Néanmoins, après quelques minutes, elle m'ouvre, visiblement surprise de me voir ici. Je ne peux pas la blâmer, les rôles inversés, j'aurais sûrement réagi de la même manière. « Salut Laurel.. je ne te dérange pas ? » J'aurais peut-être dû lui envoyer un message avant de venir, histoire de m'assurer que ma présence ne serait pas gênante pour elle. La blonde s'inquiète de ma présence ici, avant de me proposer de rentrer. « Je veux bien. » Je lui offre un tendre sourire et m'avance dans son appartement. « Je ne serais pas longue. » Surtout si elle a quelque chose de prévu. « Plusieurs habitants du quartier ont eu la gentillesse d'apporter des décorations et des plats pour Noël, un peu trop même. » C'est l'un des avantages de travailler à la caserne. Pour nous remercier, les gens ont tendance à être gentils avec nous, parfois trop, surtout quand on sait que c'est simplement notre métier. Aux dernières nouvelles, on n'offre pas de cadeau au boucher sous prétexte qu'il nous a vendu de la viande. « Comme Noël a toujours été une fête spéciale pour toi et qu'il restait beaucoup de choses malgré la répartition entre chaque pompier, je me suis dit que j'allais t'amener certaines choses. » Mais à en voir la décoration de son appartement, je doute que la jeune femme soit vraiment à la fête cette année. « Tu as vu Lexa pour les fêtes ? » Certes, il n'y a que Noël de passé pour l'instant, mais je trouve que le Nouvel An est naturellement moins tourné vers la famille. Peut-être qu'elles ont fait quelque chose à la colocation de sa sœur et qu'elle n'a donc pas trouvé utile de décorer son appartement.

_________________

let's go back to the start ⁖ romi #3 TZfXhF7j_o

ONGLET 1 ONGLET 2

◜ℓ.ℎ◞

tell me your secrets and ask me your questions⊱ romi & laurel ⊰

Voir Romi sur le pas de ma porte ne faisait pas partie de mon bingo de fin d’année. Ni de début d’année, ni de toute l’année, d’ailleurs. Je ne dis pas que j’avais totalement perdu l’espoir qu’on puisse un jour se retrouver, mais disons que je n’attendais plus vraiment après cette éventualité pour avancer. Une forme d’auto-préservation, si on veut. Mais il faut croire que je n’étais pas encore au bout de mes surprises pour cette journée, et je me demande bien ce qu’elle a encore en réserve à mon attention (non, j’aimerais que ça s’arrête, s’il vous plaît.)
« Salut Laurel.. je ne te dérange pas ? » Je secoue la tête de droite à gauche, tout en observant le paquet qu’elle tient avec incrédulité. Elle a tiré à la courte paille chez les pompiers pour jouer les Père Noël dans le voisinage ? Okay… Mon humour est décidément pourri aujourd’hui, c’est bien noté. Au moins, je n’ai pas oublié mes bonnes manières lorsqu’il s’agit de l’inviter à entrer. « Je veux bien. » Je la fais entrer avant de refermer la porte derrière elle, mon regard la suivant avec curiosité. Quoi qu’elle me veuille, ça a probablement un rapport avec ce qu’elle a en mains. Ou peut-être pas, d’ailleurs. Peut-être qu’il s’agit simplement d’une visite de courtoisie, pour peu qu’elle ait été piquée par l’esprit de Noël en se levant ce matin. « Plusieurs habitants du quartier ont eu la gentillesse d'apporter des décorations et des plats pour Noël, un peu trop même. » Hm. Pour le moment, je ne vois pas quel est le rapport avec moi, mais je suis sûre qu’elle va y venir, comme elle le fait précisément, en poursuivant. « Comme Noël a toujours été une fête spéciale pour toi et qu'il restait beaucoup de choses malgré la répartition entre chaque pompier, je me suis dit que j'allais t'amener certaines choses. » Je lève les sourcils lorsqu’elle mentionne mon attachement à la fête de Noël, en suivant son regard qui s’attarde sur la décoration inexistante de mon appartement… Une petite grimace vient déformer le coin de mes lèvres. « Ah, oui… C’est gentil, merci. » Je m’empresse de la débarrasser, pour aller déposer le paquet sur l’îlot central de la cuisine. Rapidement, je jette un œil à travers l’emballage pour vérifier qu’il n’y a rien de frais, ou qui risquerait de mal tourner après une longue exposition à l’air ambiant. Mais visiblement, les habitants du quartier ont plus de jugeote que ça. Tant mieux.
« Tu as vu Lexa pour les fêtes ? » Sur sa question, je me retourne vers Romi qui me fait toujours face, visiblement surprise par la sobriété de mon accueil. Je ne sais pas vraiment à quoi elle s’attendait, en même temps. « Euh… Non. J’étais chez mes parents pour Noël, mais elle était encore en vadrouille… tu la connais. » Je souris avec amusement. Ma petite sœur est un électron libre, on ne la refera pas ! Je ne saurais même pas dire où elle était ce jour-là, et encore moins où elle est, aujourd’hui. « D’ailleurs, j’ai vu passer la voiture de Jill la dernière fois, mais je n’ai pas eu le temps d’aller la voir. Comment elle va ? » Puisqu’on en est aux banalités et à demander des nouvelles de nos familles respectives, autant y aller jusqu’au bout. « Pardon. Tu veux t’asseoir ? Tu veux boire quelque chose ? » Je réalise que l’enveloppe est toujours posée là, à quelques centimètres de là où j’ai laissé le paquet. Avec un peu trop d’empressement, je l’attrape, pour la refermer maladroitement et la reposer face contre le marbre. Plus qu’à espérer que Romi n’aura pas vu mon manège, ou qu’elle sera trop distraite par le manque de déco pour m’interroger sur celui-ci.

**○ inscrit le** : 24/10/2016

let's go back to the start
crédit/ tumblr ✶ w/laurel

Ma présence ici est surprenante, je ne peux donc pas en vouloir à ma meilleure amie – ancienne si l’on regarde l’état de notre relation aujourd’hui – de réagir de la sorte. Pourtant, contrairement à moi si j’avais été à sa place, la blonde accepte de me faire rentrer. Il faut dire que j’ai les bras chargés et que n’importe qui pourrait ressentir de la pitié à mon égard, au point de ne pas me laisser sur le pas de la porte. Lorsque je rentre dans son appartement, je ne peux m’empêcher de me dire que c’est décoré avec goût. Avec goût pour le reste de l’année, mais étrangement léger pour les périodes de fêtes – surtout pour elle qui adorait tout cela avant son départ. Désormais dans un endroit un peu plus tranquille et moins à la merci des voisins, j’explique à la jeune femme la raison de ma venue. J’ai beau utiliser des mots pour me justifier, j’ai l’impression que tout cela reste très étrange malgré tout. Je ne sais pas si c’est moi, ma visite surprise ou tout un ensemble qui me fait ressentir tout cela, mais je me dis que si j’ai ce sentiment, alors Laurel l’a sûrement aussi. Il faut donc réussir à briser la glace, sans pour autant occuper une position qui n’est plus la mienne désormais. Naturellement, à cause de la période et de ce que j’ai dans les mains, le sujet de notre conversation s’oriente vers Noël. J’évoque rapidement le carton, avant de l’interroger sur ce qu’elle a pu faire. Je connais bien sa sœur et pourtant, je n’ai rien entendu là-dessus. Peut-être parce qu'elles sont restées discrètes ou alors parce qu'elles ne se sont pas vues. Les deux hypothèses sont possibles, mais rapidement, la blonde m'apprend que c'est la deuxième qui est correcte. Cependant, si elle n'a pas passé Noël avec sa sœur, elle l'a tout de même fait en famille, avec ses parents – je ne me suis jamais demandée comment ils avaient réagi à son retour d'ailleurs. Comme nous semblons dans les banalités, Laurel profite de ce sujet pour rebondir et pour évoquer ma mère, qu'elle a visiblement croisée l'autre jour. « Bien. Toujours chirurgienne pédiatrique à l'hôpital de Wellington. Toujours avec mon père, qui lui continue à la tête de l'entreprise familiale. » De ce côté-là, les choses sont restées intactes en plus de trois ans. Comme quoi, malgré un départ et une absence comme la sienne, on ne se retrouve pas forcément perdu à notre retour. Voilà que maintenant, elle me propose de m'installer et de boire quelque chose. Pour le coup, je ne me fais pas prier et commence déjà à tirer l'une de ses chaises vers moi pour m'y asseoir. « Qu'est-ce que tu as à me proposer ? » Une question des plus naturelles quand on est chez quelqu'un que l'on n'a pas l'habitude de voir. Cependant, malgré la facilité à laquelle Laurel pourrait me répondre, elle semble absorbée par autre chose et à son geste, je comprends rapidement que c'est lié à une enveloppe posée non loin de moi. « Est-ce que tout va bien ? » Que notre relation soit cordiale ou non, je trouve cela légitime de ma part de m'interroger. « Tu as gagné à la loterie et tu ne veux pas que ça s'ébruite ? » Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression qu'elle cherche à cacher quelque chose. J'ignore ce que cela peut être et pour être honnête, l'idée de la loterie est sûrement un peu tirée par les cheveux, mais je me disais que c'était un bon moyen pour y aller en douceur, pour tâter un peu le terrain et voir si elle est prête à parler ou non.

_________________

ONGLET 1 ONGLET 2